Hémiptères

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Transcript Hémiptères

Les Insectes
des forêts
Qu’est-ce qu’un insecte ?
Embranchement des Arthropodes (corps articulé)
• Classe des Myriapodes
• Classe des Arachnides
• Classe des Crustacés
• Classe des Insectes
• ...
Caractéristiques générales
• Une paire de mandibules
• Une paire d’antennes
• Trois paires de pattes thoraciques
• Deux paires d’ailes
Les trois quarts des espèces animales connues sont des insectes
Monde
Vertébrés
Autres
Martinez et Gauvrit, 1997
Vers
Protozoaires
S insectes = 900 000
Myria- Mollusques
podes
Crustacés
Coléoptères
Arachnides
Autres insectes
Hémiptères
Diptères
Hyménoptères
Lépidoptères
35 000 espèces
en France
Développement amétabole (poisson d’argent)
Développement
hétérométabole
(criquet)
Développement
holométabole
(Bombyx)
Orthoptère : type broyeur
Md
Mx
Pmx
Plbm
Lbr
Lbm
Hémiptère
Lépidoptère
Diptère
Système circulatoire
Tube digestif
Système nerveux
Système circulatoire
Tube digestif
Appareil respiratoire
SYSTEMATIQUE ET TAXONOMIE
Les êtres vivants sont classifiés suivant un système hiérarchisé,
les groupements de formes vivantes sont des taxons (taxa)
• Systématique : science des classifications des formes vivantes,
elle étudie les relations entre les taxons (hiérarchie et parenté)
• Taxonomie : science des lois de la classification des formes vivantes,
elle étudie les taxons et leur validité.
La systématique moderne tend à confondre ces deux termes sous la
dénomination générale de Systématique :
La systématique est l'étude et la description de la diversité des êtres vivants, la
recherche de la nature et des causes de leurs différences et de leurs ressemblances,
la mise en évidence des relations de parenté existant entre eux et l'élaboration d'une
classification traduisant ces relations de parenté
Société Française de Systématique, 1987
Les taxons
Embranchement
Arthropoda
Classe
Insecta
Ordre
Coleoptera
Sous-Ordre
Adephaga
Superfamille
Caraboidea
Famille
Carabidae
Sous-famille
Pterostichinae
Tribu
Pterostichini
Genre
Abax
Sous-genre
Abax
Espèce
parallelepipedus Piller et Mitterpacher 1783
Sous-espèce
audouini Dufour 1851
La nomenclature binomiale
Linné : 1758, dixième édition du Systema Naturae
• Piller et Mitterpacher ont décrit en 1783 une espèce qu'ils ont baptisée
Carabus parallelepipedus :
on écrit Carabus parallelepipedus Piller et Mitterpacher, 1783
(italiques aux noms de genre et d'espèce, majuscule au genre, pas à l'espèce).
• Bonelli a créé en 1810 un genre qu'il a baptisé Abax, pour inclure des
carabiques proches de Carabus parallelepipedus, espèce qu'il a désignée comme
espèce-type du genre Abax :
on écrit Abax parallelepipedus (Piller et Mitterpacher, 1783)
(les parenthèses autour des auteurs indiquent que l'espèce a initialement été décrite
sous un autre nom de genre).
• Dufour en 1851 a créé la sous-espèce audouini pour décrire les populations
pyrénéennes de A. parallelepipedus, qu'il jugeait différentes des populations typiques :
on écrit Abax parallelepipedus audouini Dufour, 1851
(italiques à audouini, pas de majuscule bien que le nom dérive d'un nom propre, et pas
de parenthèses puisque ce nouveau taxon a bien été décrit sous le genre Abax).
Nomenclature binomiale -suiteBien que Abax parallelepipedus soit un insecte parmi les plus communs dans tous les milieux
en France, l'utilisation d'une faune avec ses clés d'identification ne conduira pas à ce nom,
mais à Abax ater (Villers) pour la plupart des ouvrages antérieurs à 1980.
• Villers en 1789 a décrit une espèce qu'il a baptisée Carabus ater, sans savoir qu'elle avait
déjà été décrite 6 ans auparavant. Pendant des années l'espèce a été désignée sous le nom
d'ater, puis on s'est avisé que ater était un synonyme junior de parallelepipedus.
En fonction de la loi de priorité le nom valide est donc devenu Abax parallelepipedus.
• Autre exemple, Fabricius décrit en 1775 Leistus rufescens en ignorant que Linné
avait décrit en 1768 une autre espèce sous le même nom de Leistus rufescens.
Leistus rufescens Fabricius est donc un homonyme invalide de l'espèce de Linné.
Ce nom ne pouvant s'appliquer, c'est la description suivante de l'espèce qui est valide.
On écrira Leistus terminatus (Hellwig, 1793) = rufescens (Fabricius 1775) nec (Linné 1768).
• Les sous-genres, s'ils existent, ne sont utilisés que pour clarifier la présentation de genres très
riches en espèces. Le nom, avec sa majuscule, est placé entre parenthèses après le genre :
• Leistus (Leistus) terminatus (Hellwig)
• Leistus (Pogonophorus) spinibarbis (Fabricius)
Identifier des insectes
• Pour caractériser le peuplement entomologique d'un milieu, il
convient de nommer les spécimens récoltés. Cette identification peut
descendre à la famille, au genre ou, mieux, à l'espèce.
• En raison du nombre d'espèces et de la complexité du travail, nul ne
peut prétendre identifier toutes les espèces observées dans un milieu.
• Pour des dizaines de familles, il n'existe actuellement en France
aucun spécialiste compétent en activité. Il est donc totalement illusoire
d'échantillonner ou de récolter ces insectes (microdiptères,
Hyménoptères parasites, abeilles...).
Identifier des insectes
• L'identification correcte d'une espèce n'est généralement possible que
si on peut consulter une collection de référence. Les identifications
doivent de plus être vérifiées par un spécialiste compétent.
• Les ouvrages du type "Guide grand public" ne permettent pas, sauf
exceptions (quelques rhopalocères) d'identifier des insectes.
• Il faut utiliser des faunes exhaustives (clés dichotomiques ou
planches), avec si possible l'aide de catalogues régionaux récents.
Dans bien des cas ces faunes n'existent pas ou sont obsolètes,
l'entomologiste n'a alors pas d'autre recours que de se constituer luimême une documentation à partir de sources bibliographiques
dispersées.
La Forêt, habitat entomologique
• La forêt est théoriquement un milieu relativement homogène et assez
pauvre en espèces (animales ou végétales).
• Dans la plupart des régions françaises, la forêt est cependant le dernier
"espace naturel", d'ailleurs considéré comme tel par le public.
• Les caractéristiques des peuplements forestiers sont généralement très
variées, depuis la forêt "primaire" jusqu'aux plantations d'arbres. Les
insectes qu'on y trouvera seront bien évidemment fonction de ces critères:
espèces végétales, âge du peuplement, état du peuplement, hétérogénéité
du peuplement.
• Quelques espèces aux préférences écologiques très étroites (sténoèces)
ne se rencontreront que dans les forêts les "moins cultivées" et seront des
bioindicateurs de la qualité du milieu forestier (Coléoptères de Brustel).
La Forêt, habitat entomologique
• En fonction de sa structure, les éléments entomologiques les plus
caractéristiques du milieu forestier appartiendront soit à la faune du sol, soit
à la faune saproxylique.
• La faune du sol vit au contact de la litière ou de l'humus forestier, grâce à
des méthodes d'échantillonnage efficaces et à une diversité spécifique
importante, elle est utile pour caractériser la nature des peuplements
forestiers.
• La faune saproxylique vit au contact de l'arbre et est liée au cycle du bois,
depuis le bois sain jusqu'au terreau totalement décomposé. Les insectes y
sont des xylophages, des saproxylophages, des mycétophages ou des
prédateurs. C'est dans cette catégorie qu'on rencontre les bioindicateurs
forestiers les plus pertinents. Les insectes frondicoles, phyllophages ou
carnivores sont généralement moins exigeants sur la qualité du milieu.
La Forêt, habitat entomologique
• La forêt est également souvent le lieu d'une activité agricole importante, la
sylviculture. Dès lors qu'il s'agit de produire, puis de vendre, du bois de
qualité, de nombreux insectes dont le cycle de développement perturbe les
rendements sylvicoles doivent être considérés comme nuisibles à la
sylviculture.
• Ces insectes sont des piqueurs (Hémiptères) des broyeurs phyllophages
(Hyménoptères symphytes, Coléoptères, Diptères) ou des xylophages
primaires (qui s'attaquent au bois sain) et secondaires. D'autres enfin
s'attaquent au bois coupé, voire au bois ouvré (des Coléoptères comme les
précédents).
• Des méthodes de lutte existent contre tous ces insectes, méthodes
sensiblement différentes de celles employées en agriculture, tant pour des
raisons environnementales que pour des raisons d'efficacité.
Collemboles
• 6474 espèces - 500 en France
• Systématique basée sur la morphologie thoracoabdominale
• Identification très difficile, pour spécialistes
• Faune très mal connue
• Echantillonnage facile
Odonates
Libellules
• 6000 espèces - 87 en France
• Systématique basée sur la nervation alaire
• Identification facile
• Faune bien connue
• Mauvais indicateurs de la qualité des eaux (larves et
surtout adultes)
Orthoptères
sauterelles-grillons-criquets
• 19000 espèces - 212 en France
• Systématique basée sur la morphologie des antennes
et des pattes
• Identification facile
• Faune bien connue
• Bons indicateurs des milieux ouverts thermophiles
• Echantillonnage facile
Hémiptères
"Homoptères"
cochenilles - pucerons - cigales et cicadelles
• 50 000 espèces - 1100 en France
• Systématique basée sur la morphologie des pattes et
des ailes
• Identification difficile
• Faune assez bien connue
• Beaucoup d'espèces nuisibles à l'économie humaine
• Quelques bons indicateurs (cigales et cicadelles)
Hémiptères
"Hétéroptères"
punaises
• 33 000 espèces - 1500 en France
• Systématique basée sur des critères morphologiques
très variables (ailes, rostre, pattes, abdomen)
• Identification parfois difficile
• Faune assez mal connue
• Peu d'indicateurs de qualité des milieux (hydrocorises)
Lépidoptères
papillons
• 165 000 espèces - 5120 en France (1200 macros)
• Systématique basée sur la morphologie des ailes
• Identification assez facile (macros) - difficile (micros)
• Faune bien connue (macros) - très mal connue (micros)
• Bons indicateurs dans tous les milieux
• Echantillonnage facile
Hyménoptères
guèpes, abeilles et fourmis
• 115 000 espèces - 8000 en France (sous-estimée ?)
• Systématique basée sur la morphologie thoracoabdominale
• Identification généralement très difficile
• Faune très mal connue (Térébrants notamment)
• Indicateurs possibles (guêpes, fourmis)
• Rôle capital pour la pollinisation entomophile
• Quelques déprédateurs forestiers (Symphytes)
Coléoptères
• 330 000 espèces - 9600 en France
• De loin le plus abondant de tout le règne animal
• Systématique basée sur la morphologie thoracoabdominale, des antennes et des pattes
• Identification très difficile, mais espèces emblématiques
• Faune assez bien connue
• Beaucoup d'indicateurs dans tous les milieux, ils sont
particulièrement précieux dans les milieux boisés
• Echantillonnage facile dans certains groupes
Diptères
mouches et moustiques
• 124 000 espèces - 6500 en France (sous-estimée ?)
• Systématique basée sur la morphologie alaire et la
chétotaxie
• Identification très difficile, pour spécialistes
• Faune très mal connue (Nématocères et Brachycères)
• Indicateurs difficiles à utiliser
• Beaucoup d'espèces nuisibles à l'économie et à la
santé humaine