Transcript La vessie

Objectifs d’apprentissage
Au terme de ce module, l'étudiant est capable de:
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Identifier les éléments constitutifs de l’appareil urinaire
Énumérer les parties et les fonctions de l'appareil urinaire
Décrire les rôles de chaque organe
Décrire l’anatomie de l’appareil urinaire sous forme de schéma annoté
Anatomie descriptive du système urinaire avec mise en évidence des
rapports anatomiques et vasculaires.
Décrire l'anatomie des reins après les avoir situés
Réaliser le schéma de l’appareil génital masculin en faisant référence au
cours de gynécologie
Situer et décrire la structure des uretères, homme/femme
Situer et décrire la structure de la vessie, homme/femme
Situer et décrire la structure de l'urètre, homme/femme
Système urinaire
• Les reins :
anatomie/physiologie
• Formation de l'urine :
Étapes
• Anatomie/physiologie
du système urinaire
Le système urinaire se compose de différentes parties:
 Les 2 reins (ren; nephros) ==> fonction de filtration,
sécrétion et réabsorption
Les 2 uretères (ureter) ==> fonction de conduction
la vessie (vesica urinaria) ==> fonction de réservoir
 l'urètre (urethra) ==> fonction de conduction
Généralités
Les reins sont des organes pairs de couleur brun
rougeâtre et situés, avec la glande surrénale, dans un sac
fibreux.
Leur forme est celle d’un haricot, de consistance
ferme.
Leur surface est lisse et régulière.
Ils pèsent en moyenne 140 g. Leur longueur
correspond à la hauteur de trois vertèbres, soit environ
12 à 13 cm de long chez l’adulte, la largeur étant
d’environ 6 à 7 cm et l’épaisseur de 3 cm.
Situation.
Les reins sont situés immédiatement sous
le diaphragme dans dans la partie supérieure de
la cavité abdominale.
Le rein droit est plus bas que le gauche
Ils sont plaqués contre la paroi
abdominale postérieure : ils sont
rétropéritonéaux ; ils sont placés
symétriquement de part et d’autre de la
colonne vertébrale entre T11 et L3.
A cet endroit ils occupent chacun une
loge, la loge rénale, formée de feuillet de tissu
fibreux et par un abondant tissu graisseux.
Rapports anatomiques
REIN DROIT
REIN GAUCHE
EN AVANT
 le foie
 l’angle droit du colon
 le colon transverse
 le duodénum




AU DESSUS
 la glande surrénale droite
 le diaphragme
 la glande surrénale gauche
EN ARRIERE
 Contre la paroi lombaire
 Contre la paroi lombaire
l’angle gauche du colon
queue du pancréas
la rate
le
colon
transverse
l’estomac
Configuration interne
En coupe longitudinale, le rein montre
deux zones distinctes:
 le cortex (zone corticale)(F), en périphérie,
 la médulla,( zone médullaire ) (D) plus en
profondeur ;
Les deux étant organisés autour d'un sinus central.
Le cortex, d'une épaisseur de 1 cm, a une couleur
brunâtre.
La médulla, constituée de pyramides – en fait des
faisceaux de tubes – dont les sommets pénètrent
dans le sinus(E), a un aspect strié et une couleur
rouge, foncé dans la partie externe et plus pâle
dans sa partie interne.
Configuration interne
Le bord interne du rein est creusé d’une
cavité profonde d’environ 3 cm, le sinus du
rein ; l’orifice de cette cavité est le hile. C’est
au niveau du hile que les vaisseaux du rein
pénètrent dans celui-ci et que les voies
excrétrices de l’urine en sortent.
Le fond du sinus du rein est soulevé
par des saillies coniques appelées papilles,
percées de très nombreux orifices et au
nombre de 8. Le rein vu en coupe se montre
constitué de deux parties différentes :
 une partie centrale, la substance médullaire,
formée par la juxtaposition de segments de
forme conique, les pyramides de Malpighi ;
le sommet des pyramides forme les papilles.
 une partie périphérique, de la substance
corticale ; elle comprend elle-même différents
segments : les colonnes de Bertin séparant les
pyramides de Malpighi, les pyramides de
Ferrein séparant les pyramides de Malpighi de
la surface du rein, le labyrinthe séparant les
pyramides de Ferrein.
Sinus
 le cortex (zone corticale), en périphérie,
 la médulla,( zone médullaire ) plus en
profondeur ;
le sinus,
Structure du rein
Le rein apparaît au microscope comme
formé par la juxtaposition de nombreuses
unités élémentaires, les néphrons ou
tubes urinifères. Chaque rein en contient
environ 1 .000.000. Chacun d’entr-eux est
un élément élaborant l’urine.
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Chaque néphron comprend différentes parties :
_Le corpuscule de Malpighi est le segment initial du néphron, il est situé dans les colonnes de
Bertin et le labyrinthe, il est formé de deux éléments :
le glomérule de Malpighi est un réseau de capillaires artériels pelotonnés sur eux-mêmes
la capsule de Bowmann est un élément à double paroi, formé de cellules entourant le glomérule
de Malpighi et dont la cavité communique avec la lumière du tube contourné qui lui fait suite.
_ Le tube contourné proximal est un tube flexueux qui se détache de la capsule de Bowmann
_ L’anse de Henlé fait suite au tube contourné et se trouve dans les pyramides de Malpighi. Elle
comporte successivement deux parties :
la branche descendante, rectiligne et grêle
la branche ascendante rectiligne, réunie à la branche descendante par un coude.
_ le tube distal ou pièce intermédiaire de Schweiter-Seidel fait suite à l’anse de Henlé. Le
segment initial du tube distal porte le nom de macula densa : il est attenant au pôle vasculaire du
glomérule du même néphron. Cette région joue un rôle fondamental puisque c’est à son niveau
qu’est élaborée la rénine.
_ le tube collecteur de Bellini fait suite au tube distal. Il traverse la pyramide de Malpighi en
augmentant progressivement de volume. Il s’unit aux tubes collecteurs des autres néphrons et
forme un canal volumineux qui s’ouvre au sommet de la papille par un orifice, le pore urinaire.
Vascularisation
• Les reins reçoivent chacun une
artère rénale au niveau du
hile.
• L’artère rénale naît de l’aorte
abdominale, à la hauteur de la
première vertèbre lombaire.
• C’est une artère très
volumineuse, ce qui tient au
fait qu’elle est à la fois l’artère
nourricière et l’artère
fonctionnelle du rein.
La circulation artérielle
A l’intérieur du sinus du rein, l’artère rénale se
divise et donne ainsi les artères interpapillaires.
Celles ci pénètrent dans le parenchyme rénal, entre
les pyramides, et donnent naissance à leurs branches
terminales, les artères radiées, puis les artères
interlobaires remontent dans les colonnes de
Bertin jusqu'à la jonction entre la médulla et le
cortex.
La circulation artérielle
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1 papille rénale
2 artère interlobaire
3 veine interlobaire
4 vaisseaux
interlobulaires
• 5 veine arquée
• 6 artère arquée
Détail de la vascularisation d'un lobe
rénal.
Vascularisation rénale
• Au niveau de la base des pyramides rénales (pyramides de
Malpighi) les artères interlobaires bifurquent à angle droit et se divisent
en artères arquées (ou arciformes) ayant un trajet parallèle à la
capsule rénale.
Depuis ces artères arquées, de nombreuses artères interlobulaires
(ou radiées) se forment allant irriguer la corticale entre les
irradiations médullaires.
Cette architecture vasculaire est terminale. Il n'y a pas d'anastomose
entre les différentes artères interlobulaires.
Vascularisation
• Les artères radiées se terminent en se
divisant en un grand nombre de rameaux dont
chacun aboutit à un corpuscule de Malpighi.
Chacun de ces rameaux constitue l’artère
afférente du glomérule. L’artère afférente du
glomérule se résout en un lacis de capillaires
qui constitue le glomérule de Malpighi.
• De celui-ci part l’artère efférente du
glomérule, plus petite. Celle-ci se résout à son
tour en un deuxième réseau de capillaires qui
entoure les autres segments du tube urinifère.
De ce second réseau naissent les capillaires
veineux d’où sont issues les veines efférentes,
puis donnent naissance à des veines
interpapillaires dont le trajet est parallèle à
celui des artères correspondantes. Ces veines
forment par leur confluence la veine rénale
qui sort du rein par le hile et va se jeter dans la
veine cave inférieure.
Au niveau des corpuscules rénaux superficiels et du
cortex moyen, l'artériole efférente se ramifie en un réseau de
capillaires très abondant, les capillaires péritubulaires. Ceux -ci
entourent les tubes contournés proximaux et distaux.
Au niveau des corpuscules rénaux juxtamédullaires,
l'artériole efférente va se diviser en nombreux vaisseaux droits (vasa
recta) descendants dans la médullaire pour entourer les anses de
Henle.
Les vaisseaux artériels descendants et veineux ascendants du vasa
recta suivent le cheminement des anses de Henle et la structure de
leurs parois correspondent à celles de petits capillaires.
Schéma de la vascularisation
rénale
1capsule rénale
2cortex rénal
3amédullaire externe= zone
superficielle
3b médullaire externe= zone profonde
4médullaire interne
5artériole efférente
6artériole afférente
7veinule corticale superficielle
8veine étoilée
9veine interlobulaire
10artère interlobulaire
11réseau capillaire péritubulaire
12veinule corticale profonde
13artère arquée
14veine arquée
15vasa recta
La circulation veineuse
Au niveau des corpuscules rénaux superficiels, le réseau
des capillaires péritubulaires est drainé par les veinules corticales
superficielles qui débouchent dans un réseau veineux sous-capsulaire,
les veines étoilées qui vont se jeter dans les veines interlobulaires.
Au niveau des corpuscules du cortex moyen, le réseau des
capillaires péritubulaires est drainé par les veinules corticales profondes
qui vont se jeter dans les veines interlobulaires.
Au niveau des corpuscules juxtamédullaires, le réseau des
capillaires péritubulaires est drainé par les vaisseaux droits ascendants
(vasa recta) qui vont se jeter dans les veines interlobulaires.
A la base des pyramides rénales (pyramides de Malpighi), les
veines interlobulaires se jettent dans les veines arquées. Celles-ci
confluent dans les veines interlobaires qui rejoignent les deux branches
de la veine rénale au niveau du hile.
Vascularisation
Vascularisation rénale
La perfusion des deux reins est
d'environ 1,2 litres de sang par minute
(20% du débit cardiaque).
90% perfuse le cortex et 10% la
médullaire.
Généralités
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•
•
On désigne sous le nom de voies urinaires,
l’ensemble des canaux excréteurs que l’urine
traverse depuis le rein jusqu’au milieu extérieur.
Les voies urinaires comprennent donc :
les calices,
le bassinet
l’uretère,
la vessie,
l’urètre.
Voies urinaires
1 petit calice
2 grand calice
3 bassinet
4 uretère
5 vessie
6 urètre
Les calices
• Les néphrons se terminent au niveau du sommet des
pyramides de Malpighi. Les voies excrétrices proprement
dites du rein commencent à ce niveau.
• Le sommet de chaque pyramide de Malpighi est coiffé est
coiffée par un conduit en forme d'entonnoir très fin appelé
petit calice. Il existe donc autant de petits calices que de
pyramides de Malpighi. Ces petits calices sont des tubes
creux, recueillant l’urine émise par les pyramides.
• La réunion de plusieurs petits calices forme un grand
calice. Il en existe normalement trois par rein. Ceux-ci se
rejoignent pour former le bassinet.
Calice
Chaque calice mineur est formé de
deux parties:
•une partie conique où s'abouchent les
tubes collecteurs. L'urine coule depuis
les tubes collecteurs dans l'espace
péricaliciel (2)
•une tige calicielle (3)
Le bassinet
• Le bassinet résulte de l’union des grands calices. Il constitue au niveau
de chaque rein un réservoir membraneux qui collecte l’urine sécrétée
par le rein et la déverse dans l’uretère. Il émerge du rein au niveau du
hile où il est en rapport intime avec les vaisseaux rénaux.
• Le bassinet n’est pas un simple réservoir passif. La contraction de la
musculature lisse se trouvant dans la musculeuse de la paroi des
calices et du bassinet propulse l'urine.
• A certains endroits, les faisceaux musculaires jouent aussi un rôle de
sphincter ayant pour but de faciliter l'évacuation de l'urine et
empêcher son reflux.
• En premier l'urine s'accumule dans un calice, lorsque celui-ci est plein
le sphincter du calice s'ouvre.
• L'urine s'écoule vers le bassinet. Lorsque le bassinet est rempli à un
certain niveau, le sphincter se relâche, la musculature du bassinet se
contracte et l'urine s'écoule dans l'uretère.
Anatomie du rein
1papille rénale
2 petit calice
3 grand calice
4 bassinet
5 uretère
6 sinus rénal
Les voies excrétrices
L’uretère
L’uretère est un conduit très long s’étendant du bassinet à la
vessie. Sa longueur est de 25 cm en moyenne, son diamètre varie
de 3 à 5 mm.
Elles prennent naissance dans le bassinet du rein, quittent le
rein par le hile et viennent s'aboucher dans la vessie.
L'urine ne s'écoule pas du bassinet dans l'uretère en un flux
continu, mais est propulsée par des contractions périodiques
(ondes péristaltiques) toutes les 20 à 30 secondes. Ces ondes
péristaltiques débutent dans le bassinet et commandent l'ouverture
de l'orifice urétéral. Celui-ci reste ouvert quelques secondes pour
laisser passer l'urine puis se referme jusqu'à la prochaine onde.
L’uretère
Trajet et rapports.
Au cours de son trajet, l’uretère traverse successivement
différentes régions qui sont :
 la région lombaire où il descend appliquer contre la paroi abdominale
postérieure (psoas) et recouvert en avant du péritoine.
 le petit bassin, région dans laquelle il pénètre après avoir croisé les
vaisseaux iliaques au niveau du détroit supérieur.
Dans le petit bassin il entre en rapport avec :
 . le rectum en arrière ;
 . l’appareil génital en avant du rectum : chez l’homme il répond
essentiellement aux vésicules séminales et au canal déférent ; chez la
femme il chemine dans la base du ligament large et contre la paroi
latérale du dôme vaginal
 les vaisseaux de la région et notamment chez la femme, l’artère
utérine qui croise son trajet.
L’uretère
Trajet et rapports.
Les deux uretères s'abouchent dans la vessie à 4
cm l'un de l'autre.
Elle traversent la paroi vésicale et se terminent
dans la vessie à 2,5 cm l'une de l'autre après un trajet
intramural d'environ 2 cm. Cette implantation très
oblique dans la paroi vésicale et son ancrage aux plans
musculaires du trigone (la musculaire se replie en
genre de valve) créent un dispositif anti-reflux
empêchant l'urine de remonter à contre courant vers
le rein.
L’uretère
Structure
La structure de l’uretère ressemble à celle du tube digestif : il
présente en effet une
tunique externe
une tunique musculaire avec des fibres circulaires et
longitudinales
une muqueuse
Physiologie
Comme l’intestin, l’uretère est doué d’un pouvoir
contractile. C’est grâce à ses mouvements péristaltiques que
l’urine chemine vers la vessie.
La vessie
Généralités
• La vessie est un organe musculaire creux dont la fonction est de
recueillir l'urine produite par les reins et de la stocker entre les mictions.
C'est un organe très extensible et élastique.
Sa forme dépend de son état de réplétion. Quand elle est vide ou qu'elle
contient peu d'urine elle a une forme d'une pyramide.
Quand l'urine commence à s'accumuler elle se dilate progressivement
et prend la forme d'une poire.
Sa capacité est très variable, d'environ 350 - 500 ml,
Le besoin d’uriner est ressenti lorsqu'elle contient environ 300 - 400
ml d'urine.
c’est la capacité physiologique ; mais la vessie est très extensible et sa
capacité maxima peut être bien plus grande : elle atteint parfois 2 à 3
litres, en cas de rétention d’urine
La vessie
Situation et rapports
La vessie est située dans le petit bassin dont elle constitue l’organe le
plus antérieur.
Ses rapports varient selon le sexe et selon le degré de réplétion :
La face supérieure répond au péritoine qui la tapisse et à la grande
cavité péritonéale.
La face antérieure répond à la symphyse pubienne et à la partie basse
de la paroi abdominale
La face postérieure à des rapports différents selon le sexe :
 chez l’homme, elle répond au rectum dont elle est séparée par le
prolongement du péritoine qui sépare les deux organes, le cul de sac de
Douglas, au-dessous de celui-ci, la vessie répond aux vésicules séminales,
aux canaux déférents et à la base de la prostate ;
 chez la femme, elle répond à l’utérus et au vagin.
La vessie
Structure
La muqueuse de la vessie présente des replis lorsque la vessie est
vide. Ces replis s'estompent lorsque la vessie se remplit.
La paroi de la vessie présente 3 épaisseurs:
 une muqueuse (plus élastique)
 une musculeuse lisse (couche longitudinale interne, couche circulaire
moyenne, couche longitudinale externe). Cette couche circulaire moyenne
est la plus épaisse des trois.
 une adventice : La tunique adventitia est très riche en tissus fibreux chez
l'enfant.
Chez l'adulte l'adventitia est très riche en tissus graisseux. Du tissu
conjonctif dense contenant des vaisseaux lymphatiques et sanguins et un
important plexus nerveux forment des travées entre les lobes graisseux.
L’ensemble des fibres musculaires de la vessie s’appelle le détrusor
La vessie
Configuration intérieure.
La surface interne de la vessie présente 3 orifices :
• 2 orifices latéraux, ceux des uretères
• un médian antérieur, l’orifice de l’urètre ou col de la
vessie.
Ces trois orifices dessinent un triangle auquel on
donne le nom de trigone.
La vessie
Physiologie
Le besoin d’uriner apparaît lorsque la capacité
physiologique est atteinte.
L’évacuation vésicale est assurée par la
contraction de détrusor.
L’urètre
Généralités
C’est le canal excréteur de la vessie. Son aspect est différent dans les
deux sexes.
L'urètre est un conduit unique qui part du col vésical et permet à
l'urine d'être excrétée de l'organisme.
Deux sphincters contrôlent l'écoulement de l'urine:
 le sphincter lisse urétral interne est constitué de musculature lisse
(prolongement de fibres musculaires du muscle détrusor de la vessie)
 le sphincter strié du périnée externe est constitué de musculature squelettique
Le contrôle de ces 2 sphincters est indispensable pour la miction. Le
sphincter interne lisse est contrôlé par le système nerveux végétatif
(indépendant de la volonté) tandis que celui du sphincter externe strié est
contrôlé par le système nerveux central (dépendant de la volonté).
L’urètre
Généralités
L'urètre se termine par le méat urinaire
localisé à l'extrémité du pénis chez
l'homme et au milieu de la vulve chez la
femme.
L'urètre de la femme transporte
uniquement de l'urine tandis que celui de
l'homme l'urine et le sperme.
L’urètre chez l’homme
Chez l'homme, l'urètre mesure environ
20 cm de long, son diamètre moyen de 7 mm
de son origine au niveau du col de la vessie,
l’urètre se divise en trois parties :
 l'urètre prostatique s’enfonce
immédiatement dans la prostate et traverse
cette glande: il mesure environ 4 cm
A ce niveau sa paroi postérieure présente une
saillie, le veru montanum au sommet duquel
débouchent dans la lumière de l’urètre, les
canaux éjaculateurs et l’utricule
prostatique. A sa sortie de la prostate,
l’urètre est entouré par un muscle strié, le
sphincter strié de l’urètre dont la
contraction permet la continence volontaire et
permet de résister au besoin d’uriner.
L’urètre chez l’homme
 l'urètre membraneux qui traverse les muscles du périnée et mesure environ 1
cm
 l'urètre spongieux ou pénien, mesure environ 15 cm, pénètre alors dans
l’organe érectile, le corps spongieux . il suit le corps spongieux dans tout son
trajet, sur toute la longueur de la verge.
Il se termine à l’extrémité antérieure de la verge, au niveau du gland, par
un orifice, le méat urétral.
L'urètre masculin
1 vessie
2 urètre prostatique
3 veru montanum
4 prostate
5 urètre membraneux
6 urètre spongieux ou pénien
Appareil uro-génital
masculin
Appareil uro-génital
féminin
L’urètre chez la femme
• L'urètre féminin est beaucoup plus court que
chez l'homme et mesure environ 3-4cm.
• Il descend verticalement en avant du vagin ; le
méat urétral s’ouvre sur la partie antérieure du
vestibule vulvaire.
• Comme chez l’homme, il est constitué par une
tunique musculaire épaissie à sa partie
supérieure qui forme un sphincter lisse. Un
sphincter strié entoure aussi son origine.
Rapport anatomique de l’urètre chez la femme
La miction
• La miction est l’évacuation des urines déclenchée par la vidange de la
vessie. La miction (vidange de la vessie) est un processus actif
volontaire.
• Dans l’intervalle des mictions, l’urine élaborée par les reins arrive goutte
à goutte par les uretères et s’accumule dans la vessie qui joue un rôle
de réservoir. La réplétion progressive de la vessie est permise par
l’occlusion de l’urètre (par son sphincter)
• Lorsque le volume d’urine atteint la capacité physiologique de la vessie
(300 ml environ),
• Il apparaît une tension vésicale qui provoque le besoin d’uriner.
• La miction résulte de la combinaison de la contraction de la combinaison
de la contraction du muscle vésical ou détrusor et du relâchement du
sphincter de l’urètre.
• Le déroulement de la miction normale est sous la dépendance du
système nerveux. L’intégralité de l’innervation de la vessie est
nécessaire pour que la miction soit normale.
1. La vessie se remplit
2. Vessie à moitié pleine, première
manifestation du besoin d'uriner
3. Le besoin d'uriner est
volontairement
contenu jusqu' à ce qu'une
occasion se
présente de vider la vessie
4. Vidange de la vessie
Cycle de remplissage et de vidange de la vessie
INNERVATION DE LA VESSIE
A. LES CENTRES NERVEUX.
Les centres nerveux qui assurent le fonctionnement vésical sont
étagés
Il existe ainsi :
 des centres vésicaux situés dans la paroi même de la vessie ; ils sont
sous le contrôle de la moelle et du cerveau mais ils peuvent à eux
seuls assurer le fonctionnement de la vessie en particulier lorsque
l’innervation de celle ci a été détruite ; il s’agit alors de ce que l’on
appelle la vessie automatique ou autonome ;
 des centres médullaires situés au niveau de la moelle lombo-sacrée
et constituant le centre vésico-spinal ; ce centre est situé au niveau
des ganglions de la colonne végétative
 des centres cérébraux de siège cortical contrôlent tous les centres
sous-jacents, expliquant l’influence de la volonté sur le
déclenchement de la miction
INNERVATION DE LA VESSIE
B. LESVOIES NERVEUSES
Les voies nerveuses du petit bassin appelés
ganglions hypogastriques sont issus les nerfs
afférents et efférents :
 les voies de la sensibilité : les impressions
sensibles venant de la vessie émanent : de la
muqueuse et du muscle (elles passent par les
nerfs érecteurs), du péritoine qui recouvre la
vessie (elles passent par le nerf hypogastrique)
enfin de la muqueuse de l’urètre postérieur et
du sphincter (elles passent par le nerf honteux
interne)
 Les voies de la motilité : les incitations
motrices empruntent pour le détrusor les
nerfs érecteurs, pour le sphincter lisse les
nerfs hypogastriques pour le sphincter strié
les nerfs honteux internes.
INNERVATION DE LA VESSIE
CARACTERES DE LA MICTION
La continence ou possibilité de retenir des urines est assurée par un double sphincter qui
entoure l’urètre.
Tout le système est contrôlé par le cerveau et la moëlle épinière. La miction se produit
par le relâchement du sphincter lisse de l'urètre, la contraction du muscle vésical (muscle
détrusor) et le relâchement du sphincter strié externe de l'urètre.
Le sphincter lisse est contrôlé par le système nerveux végétatif (indépendant de la volonté)
tandis que celui du sphincter strié est contrôlé par le système nerveux central (dépendant
de la volonté).
L'accumulation d'environ 300 ml d'urine déclenche un arc réflexe vésical dont les influx sont
transmis à la région sacrée de la moelle épinière. Des nerfs parasympathiques retournent à la
vessie et provoquent la contraction du muscle vésical (le détrusor) et le relâchement du
sphincter lisse.
L'individu peut cependant retarder la miction jusqu'au moment opportun car le deuxième
sphincter (sphincter strié) est sous le contrôle du système nerveux central. En relâchant ce
sphincter la personne pourra uriner.
Normalement la miction est indolente, facile et complète (la vessie se vide en totalité). Les
mictions sont uniquement diurnes (la vessie dort la nuit) et surviennent à intervalles variables
dans la journée. Chez le nourrisson la miction est automatique ; ultérieurement elle est
contrôlée par la volonté.
CARACTERES DE LA MICTION
Les troubles de la miction sont fréquents et
variés :
 mictions trop fréquentes = pollakiurie
 mictions difficiles = dysurie
 mictions impossibles = rétention d’urine
Entraînement
•
•
•
•
•
•
•
•
1
2
3
4
5
6
7
8
Vascularisation du rein

Grands vaisseaux




Artère rénale
Artères interlobaires
Artères arquées (jonction corticomedullaire)
Artères interlobulaires (ou corticales radiales)
Hiver 2003
JdC / DMV1210
66
Microvascularisation du rein

Artère interlobulaire
 Artériole afférente
 Glomérule
 Artériole efférente
 Réseau capillaire péritubullaire
 Vasa recta (N. juxtamédullaires)


Vénule  veine interlobulaire
Retour veineux parallèle et homonyme
Hiver 2003
JdC / DMV1210
67
Coupe schématique du rein
(section sagittale)
1
2
3
4
5
uretère
bassinet
grand calice
petit calice
tube collecteur