Transcript P. Roche (ONEMA)

IMPACTS DE L’HYDROELECTRICITE
SUR LES MILIEUX AQUATIQUES
ET AIDE A l’ANALYSE DES DOCUMENTS D’INCIDENCES
Pascal ROCHE – ONEMA Délégation Régionale Rhône-Alpes
Lyon 10-01-2014
L’hydroélectricité :
Une énergie renouvelable à consommer avec modération…
Des atouts certains
Renouvelable, pas d’importation ni de transport de combustible,
indépendance énergétique, production de proximité, production de
pointe (grand barrages)…
Mais des impacts tout aussi certains… difficile à éviter et en
général pas totalement corrigés ou compensés
Les plus forts impacts sont ceux des grands barrages (ennoiement de
longs tronçons, débit très modifié en aval, blocage des sédiments et
incision, perte de continuité pour la faune, …)
Des impacts plus modérés pour la petite hydroélectricité mais qui se
font fortement sentir si on cumule les impacts individuels
Impact des grands barrages
Ennoiement de l’amont
- Perte des habitats courants (modif peuplements, perte autoépuration)
- Arrêt des sédiments (grossiers en queue de retenue, fins plus près du barrage)
- Eutrophisation, accumulation polluants (Pb long terme ex. Grangent, Cheylard)
Modification des débits à l’aval
- Alternance de débit minimum (jusqu’à M/40) et d’éclusées
- Réduction des crues morphogènes
- Augmentation des étiages suite évaporation et/ou pertes géologiques
(Bouvante, lac des sapins)
Perte de qualité physique des habitats aquatiques en aval
- Incision du lit, pavage (il ne reste que les plus gros éléments) (Ain, Drac)
- Fixation des marges alluviales
Impact des grands barrages
Perte de continuité biologique
Poissons :
- difficultés techniques sur grandes hauteurs (> 10-15 m)
- fluctuations importantes du niveau amont
- arrêt de migration dans le milieu calme de la retenue
Mammifères, amphibiens :
- difficultés des passes dans zones de gorges
- migration le long des berges des retenues?
Impact de la petite hydroélectricité
impacts amont
- impacts proportionnels à la hauteur et inversement à la pente
- réchauffement + fort que pour gds barrages car H eau retenue + faible
- possibilité d’abaissement en été et en crue (selon types d’ouvrages)
1 km amont
dans la retenue
ancienne retenue du barrage de Saillans
( rivière Drôme) effacé en 1994
Impact de la petite hydroélectricité
Modification des débits
- débit réservé minimum M/10 depuis janvier 2010 mais …
 perte de 50% de la biomasse de truite et 75% biomasse d’ombre commun observée
dans les Ardennes belges après aménagement nouveau à M/10
 insuffisant en très petits cours d’eau, notamment pour la circulation des poissons et
pour le fonctionnement des passes
- l’impact de la mise en dérivation est parfois faible si pentes fortes, ou si
cours d’eau abiotiques ou très peu biotiques
- impact minimum dans le cas de chutes naturelles avec dérivation
limitée à ces chutes
Impact de la petite hydroélectricité
Continuité biologique
- possibilité de réduire l’impact sur la continuité par l’aménagement de
passes à poissons et d’ouvrages de dévalaison (pas toujours possible)
- ces dispositifs nécessitent du débit, parfois plus que M/10 (cas de la
très petite hydroélectricité) pour être suffisamment efficaces et réduire
les cumuls d’impacts, notamment pour les grands migrateurs (retards)
- leur efficacité dépend beaucoup de leur entretien et de l’évolution du lit
Impact de la petite hydroélectricité
Cas des seuils existants « équipables » en hydroélectricité
- Ils sont souvent voués à disparaître naturellement si non entretenus
après abandon de leur usage (déprise agricole, arrêts des moulinages, ...)
=> restauration hydromorphologique se fait progressivement pour un coût
nul ou très faible en fin de ruine
- Les équiper n’est pas sans impact car cela revient les pérenniser
Aide à l’analyse des études et documents d’incidence
Le référentiel technique milieux aquatiques (RefMADI)
Des fiches techniques « documents d’incidences » et « études
d’incidences »
 recommandations sur le contenu des documents d’incidences ou du volet
milieu aquatique des études d’impact
 recommandations sur le contenu des demandes de modifications des A.P.
et règlements d’eau existants (turbinage débit minimal, ouvrages de
franchissement…)
Des fiches méthodologiques relatives à la validité des données
(méthodes et protocoles standardisés)
Des notes méthodologiques de synthèse sur des thématiques
particulières
Accès au référentiel
 Interne Onema depuis octobre 2012
 téléchargeable Extranet Onema pour DREAL et DDT depuis janvier 2013
 accès libre au téléchargement sur le site internet de l’Onema prévu pour les
professionnels (maîtres d’ouvrages, bureaux d’études) et les associations à
partir de février 2014
Opérations soumises à la production d’une étude d’impact
Etat initial
Restauration
3
0
PARAMETRES HYDROMORPHOLOGIQUES ET
PHYSICO-CHIMIQUES DE LA ZONE ENNOYEE
7. Les jeux de fiches par nature d’opération
Nature de l'opération :
Prévisions d’impact
Plan d’eau en lit mineur avec transfert usage
INCIDENCES POSSIBLES SUR LE MILIEU
AQUATIQUE
Nature de l'opération :
Prévisions d'impact
EXEMPLE DE MESURES CORRECTIVES
Il n’existe pas de mesures correctives totalement efficaces pour ce type d’opération, dans tous les cas, il subsiste des impacts
 1 fiche données générales
Régime hydrologique
- Perte d’eau dans le plan d’eau en période d’étiage par
évaporation
- Effet d’écrêtement des crues
Il n’existe pas de mes
- Entretien des digues (Enlèvement de la végétation arborée et
arbustive, colmatage des fuites éventuelles, …)
Végétation
aquatique
la
- Mise en place de dispositifs de trop-plein et vidange permettant
régulation et maîtrise des débits, la surverse des eaux du fond (Moine) et
la limitation des départs de sédiments
- Permettre le transit d’un certain débit lors des crues (pour les crues
supérieures à un débit de retour deux ans) afin de permettre la
dans le
reproduction des pulsions hydrauliques générées par les crues Invertébrés
tronçon court-circuité
- Prévoir un dispositif de déversoir de crue (dimensionné pour une crue
centennale et le débit maximal d’alimentation), fonctionnant à
écoulement libre et muni d’un dispositif de dissipation de l’énergie.
 2 fiches ETAT INITIAL (paramètres hydromorpho
Conditions et processus
morphologiques
Continuité du transport
des sédiments
et paramètres biologiques)
- Obstacle à l’écoulement des crues
- Modifications des conditions morphologiques consécutives au
remous généré par le barrage de prise d’eau (Passage de zones
lotiques à des zones lentiques).
- Prévoir une revanche de 40 cm entre la crête de digue et la côte des
Plus hautes eaux (PHE)
- Suppression de toute végétation ligneuse sur la digue
- Rupture de la continuité du transit sédimentaire
- Constitution d’un point dur entraînant un blocage du transit
sédimentaire
- Déficit sédimentaire à partir de l’ouvrage selon la typologie
relative à la production de sédiments
- Détournement de cours d’eau pour rétablir le transit sédimentaire
- Déplacement mécanique des sédiments grossiers à l’aval de l’ouvrage
(manque de retours d’expérience)
- Pièges à sédiments en amont de la zone de remous pour réinjection
Ichtyofaune
(technique à approuver)
- Ouverture des vannes sur une durée importante au cours des mois à
plus forte activité pluvieuse (l’idéal serait 3-4 mois) avec des dispositifs
de vidange dimensionnés pour une crue centennale
-Modification localisée de la capacité d’autoépuration, (suppression
ou réduction de la ripisylve, suppression ou réduction des
hydrophytes et hélophytes, …)
- Diminution globale de la qualité d l’eau (Elévation de la
température pendant la période d’étiage, diminution de la teneur
en oxygène dissous, augmentation les concentrations en
ammoniac, augmentation de la DBO5,, accroissement des risques
d’eutrophisation, ...)
- Phénomène de stratification thermique suivant la profondeur du
plan d’eau
- Augmentation de la concentration des intrants (MO, Métaux
lourds, PCB, produits phytosanitaires ....) d’autant plus si rejets
identifiés en amont
- Aménagement d’un dispositif de restitution du débit réduisant l’effet
thermique sur le milieu récepteur.
sur les
- Plantations d’essences adaptées garantissant un ombrage
Continuité
biologique
bordures du plan d’eau permettant de limiter les phénomènes de
réchauffement dans le plan d’eau
- Décapage de l'emprise pour limiter l’enrichissement du milieu
d’une ripisylve
- Mise en place de bandes enherbées et reconstitutionPertes
de fonctionnalités
d’intrants
l’apport
(selon les usages, le marnage et l’altitude) pour limiter
au
regard
des exigences
et tamponner les températures en bordure du plan d’eau
 2 fiches INCIDENCES ET MESURES CORRECTIVES
Paramètres physicochimiques
 2 fiches SUIVI
des espèces présentes
Phase chantier
- Int
Myrio
- Aug
abon
- Alté
plan
large
- Dis
- Ris
biolo
- Per
- Dé
indés
- Mo
- Mo
hiver
- Ris
biolo
- Ris
être
- Rup
- Cré
inver
- Per
- Alté
- Dim
- Ré
récep
- Ba
(dim
macr