Transcript TOXICOLOGIE
TOXICOLOGIE
Cours IFSI
DEFINITIONS
Toxicologie
Pharmacodépendance
Tolérance
Dépendance
Syndrome de sevrage
DEFINITIONS
Toxicologie
C’est l’étude :
de l’
origine
des
mécanismes d’action
des
effets « nocifs »
de substances exogènes ou endogènes sur la physiologie des organismes vivants, en vue de les corriger ou les prévenir
DEFINITIONS
Pharmacodépendance
Etat
psychique
et quelquefois
physique
l'interaction entre un
organisme vivant
résultant de et une
drogue
. Cette interaction se caractérise par des modifications du comportement et par d'autres réactions qui engagent toujours fortement l'usager à prendre la drogue de façon
continue ou périodique
privation.
afin de retrouver des effets physiques ou quelquefois d'éviter le malaise de Cet état peut s'accompagner ou non de
tolérance
.
Un même individu peut être dépendant de plusieurs drogues.
(A préférer au terme de toxicomanie)
DEFINITIONS
Tolérance
Propriété d'une drogue dont l'usage répété entraine une
diminution des effets initialement obtenus
d'où la
nécessité d'augmenter les doses
l'effet désiré.
pour atteindre Elle est souvent associée au développement d'une
dépendance physique
.
DEFINITIONS
Dépendance
Physique : Etat
adaptatif
caractérisé, lorsque l'administration de la drogue est suspendue ou qu'un antagoniste spécifique contrecarre son action, par l'apparition de
troubles physiques
,
symptômes de sevrage
nature ou d'abstinence qui se manifestent par des signes de
physique ou psychiques
(syndrome déficitaire) caractéristiques de chaque drogue.
Plusieurs mois après le sevrage, la dépendance physique peut se manifester par de puissantes compulsions quand le sujet est remis dans certaines situations (mécanisme de conditionnement).
Psychique : Etat dans lequel une drogue produit un sentiment de
satisfaction
et une pulsion psychique exigeant son administration périodique ou continue pour provoquer le plaisir ou éviter le malaise ou le déplaisir (soulager certaines manifestations : angoisses dissociatives, processus productifs).
DEFINITIONS
Syndrome de sevrage
Ensemble des troubles somatiques consécutifs à la
suppression brusque
la drogue chez un toxicomane en état de
dépendance physique
.
de Ces troubles peuvent être soulagés par la réadministration de la substance ou par l'administration une substance proche.
Pharmacodépendance des médicaments
Barbituriques Benzodiazépines Morphiniques
Pharmacodépendance des barbituriques
En France : Phénobarbital (GARDENAL ® ) +++ : Anti épileptique Thiopenthal (PENTHOTAL ® ) : Injection et entretien d’une anesthésie générale D’autres molécules existent (retirée du marché en France)
Pharmacodépendance des barbituriques
Dépendance psychique forte.
La dépendance physique ne se développe que lorsque le sujet atteint une dose seuil.
Valeurs indicatives : Phénobarbital : 120 à 200 mg/j pendant 90 à 300 j Tolérance à développement rapide quelques jours à quelques semaines. Tolérance croisée avec l'alcool, et les benzodiazépines.
Deux populations à risque ont pu être distinguées : Adolescents ou hommes jeunes, avec un comportement antisocial marqué.
Adultes âgés de 40 – 50, anxieux ou souffrant de troubles du sommeil, devenant dépendants suite à une prescription médicale.
Pharmacodépendance des barbituriques
Risque de la dépendance aux barbituriques : Anémie mégaloblastique par déficit en folates Ostéomalacie, rhumatisme gardénalique Atteinte hépatique : augmentation des transaminases et/ou GGT, hépatite
Pharmacodépendance des barbituriques
Syndrome de sevrage : Sévère et brutal Pronostic vital mis en jeu, en l'absence de traitement Symptômes : Mineurs précoces : Nausées, vomissements, agitation, anxiété, insomnie, tremblements, hyperthermie, hypotension orthostatique, tachycardie, faiblesse musculaire généralisée
Majeurs retardés : Crises tonico-cloniques
, état de mal épileptique, delirium avec agitation extrême, désorientation, hallucinations visuelles et auditives, distorsions visuelles.
Traitement du sevrage : En milieu hospitalier (risque de convulsion et de délirium) Administration de doses plus faibles
Pharmacodépendance des benzodiazépines
DCI finissant par le suffixe –zépam ou – am : Exemples : Dia zépam : VALIUM ® Alprazol am Clona zépam : XANAX® : RIVOTRIL ® Médicaments : anxiolytiques, hypnotiques, sédatifs et anti-épileptiques
Pharmacodépendance des benzodiazépines
Dépendance psychique est en général modérée Dépendance physique est forte Tout arrêt de benzodiazépine même prise à posologie normale peut être suivie d'un syndrome de sevrage 1/3 des utilisateurs chroniques de BZD développe un syndrome de sevrage Tolérance : Apparaît après quelques mois d'usage régulier : tolérance à la sédation en premier lieu, puis tolérance à l'action anticonvulsivante, puis tolérance à l'action anxiolytique.
Peut conduire à l'ingestion de doses 20 à 50 fois la dose thérapeutique.
Tolérance croisée avec l'alcool et les barbituriques Facteurs de risques : Forte dose, longue durée de traitement, antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie, courte demi vie et forte liposolubilité du produit
Pharmacodépendance des benzodiazépines
Risque de la dépendance aux benzodiazépines : Sédation Altération des performances psycho-motrices Troubles cognitifs surtout avec les BZD d'action rapide Désorientation Effets paradoxaux : irritabilité, agressivité, manie, bouffée délirante aiguë, psychose dissociative Dépression respiratoire, hypotension Chutes liées à l'effet myorelaxant.
Dysphagie
Pharmacodépendance aux benzodiazépines
Syndrome de sevrage : Au bout de 1 à 10 jours après l’arrêt du produit Symptômes : Classiques : anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, des douleurs diffuses, des troubles sensoriels et digestifs, hypotension othostatique Graves : délire psychotique, convulsions, hallucinations et crise comitiale.
Traitement du sevrage : Utilisation d’une benzodiazépine ayant une demi-vie plus longue (Lysanxia, Nordaz, Victan) Diminution progressive sur plusieurs semaines Eviter l’utilisation médicaments abaissant le seuil épileptogène (certains neuroleptiques et antidépresseurs, tramadol, corticoïdes…) Utilisation de bêta-bloquant (anxiété somatique) Utilisation de neuroleptique en cas d’anxiété excessive
Pharmacodépendance aux morphiniques
La quasi totalité des stupéfiants légaux + l’héroïne et opium Utilisation comme antalgique palier III Exemples : Morphine Oxycodone (OXYNORM) Fentanyl (DUROGESIC)
Pharmacodépendance aux morphiniques
Dépendance psychique forte à très forte Dépendance physique : Syndrome de manque La sévérité dépend du métabolisme de la substance, de la dose journalière, de la régularité et de la durée des prises, de facteurs psychologiques Tolérance : Phénomène rapide : au bout de 10 j de traitement Tolérance à la sédation, l’analgésie, l’état euphorique et la dépression respiratoire.
Tolérance moins marquée vis à vis de la constipation et myosis Facteurs de risques : Sujets avec une personnalité antisociale, et des accidents précoces d'intégration, patients algiques chroniques, professions de santé ayant un accès facile aux produits Les patients traités au long cours par les morphiniques
Pharmacodépendance aux morphiniques
Risque de la dépendance aux morphiniques : Troubles psychiatriques : Irritabilité, impulsivité - Episodes anxio dépressifs Etat dépressif majeur Autres : Constipation, dénutrition, rétention urinaire , aménorrhée, troubles de la libido et de l'érection, hyperglycémie, hypothermie, infarctus cérébral, hémorragie cérébrale, ou sous-arachnoïdienne, troubles de la réponse immunitaire humorale et cellulaire.
Pharmacodépendance aux morphiniques
Syndrome de sevrage : Deux cas : Arrêt du produit : 8 à 12h après l’arrêt et durent 4 à 10j Administration d’un antagoniste : 2-3min après injection antagoniste et dure 2 à 3 h Symptômes : Anxiété, agitation, insomnies, nausées, vomissements, diarrhée, anorxie, mydriase, hypersécrétion (salive, larmes, sueurs), alternance bouffées de chaleurs et frissons Douleurs musculaires et articulaires, hyperthermie, tachycardie, hypertension, exagération de l’amplitude respiratoire Traitement du sevrage : Utilisation de buprénorphine (SUBUTEX), Méthadone : substitution Diminution progressive sur plusieurs mois Ajonction d’antidépresseurs pour traiter la dépression du à l’arrêt voir de neuroleptiques.
Traitement des intoxications aigues
Lavage gastrique : Doit être réalisé de préférence tôt (dans les 2 heures après ingestion) ou plus tard si l’absorption du produit est retardé (ex : LP) Protocole : introduction d’un tube dans l’estomac, siphonnage du liquide gastrique (identification du toxique), administrations puis aspirations répétées d’eau salée à 37 ° C Contre indication : inconscience, détergents, solvants volatils, produits pétroliers en raison du risque d’inhalation (sauf voie trachéale)
Traitement des intoxications aigues
Charbon activé : Absorbe les toxiques qui sont ensuite éliminés dans les selles Aucune action sur les produits comme l’éthanol, méthanol, cyanure, lithium… Protocole : 50g per os répété 4-6h pendant 1-2jours (enfant 1g/kg) Contre indications : produits caustiques, vomissements, administration d’un antidote per os
Traitement des intoxications aigues
Traitement épurateur : Diurèse forcée : on alcalinisent les urines (barbituriques et salicylés) Epuration extra rénale : dialyse Seulement sur les médicaments et subtances dialysables Exemple : méthanol, éthylène glycol (liquide de refroidissement), salicylés, barbituriques, théophylline Dialyse péritonéale ou hémodialyse