Les psychoses

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LES PSYCHOSES
•
Les psychoses sont les maladies mentales les plus
invalidantes, il s’agit de troubles graves de la
personnalité :
–
–
Elles se distinguent des névroses par une
méconnaissance par le patient de ses troubles, Il n’a
pas conscience de sa maladie (distorsion de la réalité)
avec manque d’esprit critique.
Le patient psychotique n’est pas toujours délirant,
certaines personnes psychotiques ont des vies
normales.
LES PSYCHOSES
•
L’origine des psychoses est multifactorielle :
–
–
•
Personnelle, sociale, génétique, biologique et
psychologique.
Les prises en charge sont longues avec de
nombreuses rechutes et hospitalisations.
Il existe plusieurs types de psychoses, on
différencie :
–
–
les psychoses aigues.
les psychoses chroniques.
PSYCHOSES AIGUES

Bouffée délirante aiguë ou BDA,
 Il
s’agit d’un épisode délirant survenant de façon
très brutale.
« un coup de tonnerre dans un ciel serein »
PSYCHOSES AIGUES
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Le délire est riche:
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–
–
–
Il est très alimenté et polymorphe (plusieurs thèmes).
Il est fluctuant dans le temps, le patient ne peut pas l’expliquer,
il n’est pas organisé.
Il existe donc un bouleversement du fonctionnement psychique et
des relations avec l’extérieur :
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•
•
une perturbation de l’humeur (soit euphorique exaltée, soit au contraire
triste).
une altération de la conscience (le patient est confus)
Les thèmes sont :
–
la persécution, la mégalomanie, la possession (idée d’être
possédé), l’empoisonnement, la filiation (idée d’être le fils de…),
l’érotomanie, l’hypocondrie etc.
PSYCHOSES AIGUES
Personnalités à risques :
• survient chez un jeune de 15/25 ans déclenché par un traumatisme,
échec, deuil…
Gravité :
• Dans 1/3 des cas, la guérison est définitive.
• Dans un autre 1/3, le sujet refera des bouffées délirantes aiguës,
s’espaçant avec le temps pour ne plus revenir.
•
Dans le dernier 1/3, cet état délirant deviendra chronique pour
évoluer vers une schizophrénie.
PSYCHOSE PUERPÉRALE
•
C’est une bouffée délirante aigue (BDA) qui débute brutalement chez
une femme enceinte ou qui vient d’accoucher.
•
Le délire est peu organisé :
–
Souvent de type possession satanique, mystique.
–
Les thèmes du délire portent sur les liens et relations mère/enfant, mère/mari,
enfant/mari.
–
La mère est confuse.
–
elle manifeste une grande agressivité vis-à-vis de son entourage et surtout du
bébé qui est vécu comme un persécuteur :
–
(ce n’est pas mon enfant, on m’a changé mon bébé, c’est le diable, il est possédé…)
PSYCHOSE PUERPÉRALE
•
Facteurs de risques :
–
–
•
•
Pendant la grossesse.
Entre le 4° et 25° jour suivant l’accouchement.
Gravité :
L’infanticide
–
–
Cette maman en souffrance est hospitalisée:
avec son bébé, pour protéger l’enfant et pour ne pas
séparer l’enfant de la mère afin de maintenir les liens
privilégiés des premières relations mère/enfant.
PSYCHOSES CHRONIQUES
Schizophrénie :
 C’est la pathologie mentale chronique la plus
fréquente (1% de la population des pays
développés)
 Elle touche 2 à 5 pour 1000 habitants. La
prévalence pour la vie entière se situe autour
de 1%.
SCHIZOPHRÉNIE
Elle se caractérise par :
 Une dissociation mentale :

 désorganisation
profonde de la personnalité.
 perte de la cohésion et d’unité de la personne.
 Un retrait avec le monde ambiant et la réalité :
 le patient schizophrène n’a donc pas conscience
de ses troubles
SCHIZOPHRÉNIE
•
•
Observations des signes :
Il s’agit d’une perte du contact avec le réel.
–
Au niveau de la pensée :
•
Troubles du cours de la pensée,
•
•
•
Pensée floue, hermétique
•
•
–
incohérence, saut du coq à l’âne et de son contenu.
Le débit verbal du patient diminue progressivement pour s’arrêter.
(discours pseudo-psychologique), illogique, voire paralogique
(invention de théories abracadabrantes).
A cela s’ajoutent des manifestations délirantes et hallucinatoires.
Au niveau du langage :
•
•
Néologisme (formation de mots inventés).
Néolangage (langage inventé).
SCHIZOPHRÉNIE
Au niveau affectif :
 Ambivalence affective
 avec
un détachement et une indifférence à autrui
(s’éloigne de ses proches, de ses amis…)

Réactions émotionnelles inappropriées :
 passe
du rire aux larmes sans raison, froideur au
contact, vide (ne manifeste plus d’affect, de
sentiments, méfiance).
SCHIZOPHRÉNIE
Au niveau comportemental :
–
bizarrerie de comportement et impressions étranges
–
–
–
Détachement de toute vie sociale et de toutes activités
sociales déjà pratiquées.
Désintérêt total des actes du quotidien :
•
–
(maniérismes, répétitions des gestes).
toilette, habillage, entretien de sa chambre, de son appartement.
Repli sur soi,
–
–
–
–
apragmatisme (pas d’activité efficace).
aboulie (perte ou diminution de la volonté).
Clinophilie (rester constamment au lit).
Impulsivité, violence, automutilation voire tentative de suicide.
SCHIZOPHRÉNIE
Au niveau somatique :
 Troubles
du sommeil : insomnies, inversion du
rythme nycthéméral (jour/nuit).
 Troubles
de l’alimentation : anorexie, boulimie.
SCHIZOPHRÉNIE
Personnalités à risques :
–
–
Elle évolue par épisodes et débute en général sur des sujets jeunes (15 /30
ans).
Les causes sont multifactorielles,
–
–
Encore inconnues même si il existe de nombreuses hypothèses :
Génétiques, biologiques, psychanalytiques, systémiques, et cognitivo-comportementales
Gravité :
 Conduites à risques :
–
–


alcoolisme, prise de toxiques, conduites sexuelles dangereuses…
violence, automutilation voire tentative de suicide.
Cette psychose est présente tout au long de sa vie avec différentes phases
d’évolution mais toujours déficitaire.
L’hospitalisation se faisant sous contrainte en cas de crise aigue.
PSYCHOSE PARANOÏAQUE

Le paranoïaque est très respectueux de la loi
et de la hiérarchie.

Il ne doute jamais
 mais
son jugement est faux avec une absence
d’autocritique, d’autoanalyse.
PSYCHOSE PARANOÏAQUE
•
Il présente :
–
une mégalomanie
–
–
une surestimation de lui-même
–
–
•
avec une hypertrophie du moi.
(sentiment de supériorité, folie de grandeur).
un sentiment permanent de persécution.
Il est très caractéristique :
–
–
–
il est logique (le point de départ est bien réel).
parfaitement construit.
semble totalement vraisemblable.
PSYCHOSE PARANOÏAQUE
•
Les thèmes délirants sont multiples :
–
–
•
Personnalités à risques :
–
•
Délires passionnels (jalousie, érotomanie)
Délires de relation (persécution, interprétation, revendication
avec plaintes, procès, coups et blessures).
Personnalité d’une grand rigidité, d’une méfiance extrême
avec une surestimation de soi (égocentrisme, mépris, orgueil)
Gravité :
–
–
Le risque majeur est le passage à l’acte hétéro-agressif.
Le sujet est hospitalisé et traité.
PSYCHOSE HALLUCINATOIRE CHRONIQUE
•
Psychose avec un délire chronique constitué:
–
D’hallucinations auditives, tactiles, olfactives, psychiques et en majorité à
thèmes de persécution, de possession ou mystiques.
–
La réalité n’est pas complètement perdue.
–
•
Une vie très organisée (femme seule ayant une vie réglée comme du papier à musique).
Tant que le délire ne devient pas envahissant :
–
La personne reste autonome, mène une existence discrète.
–
Il y a hospitalisation lorsque le délire prend le dessus et lorsqu’il y a danger pour
le sujet ou son entourage.
–
Lorsque le sujet est trop déprimé à force de vivre dans ce contexte.
PSYCHOSE MANIACO-DÉPRESSIVE
•
C’est une psychose bipolaire :
•
Elle alterne entre des épisodes dépressifs intenses :
–
•
et des épisodes maniaques :
–
•
Mélancolie, douleur morale, idées de mort, inhibition motrice et mentale.
Excitation psychique, tout est amplifié, accéléré avec une grande euphorie,
infatigabilité et hyperactivité.
Traitement :
–
Par régulateur de l’humeur.
ETATS LIMITES
•
L’état limite appelé aussi borderline :
•
Sujet qui se trouve à la limite entre la frontière et la psychose.
C’est une personne
•
–
D’une grande immaturité qui ne peut pas prendre de responsabilités.
–
Requiert de l’aide des autres et exprime le sentiment d’être seule et abandonnée.
–
Angoisse diffuse et fréquente, éprouve un sentiment de vide, insatisfaction
permanente.
–
Une grande insatisfaction de l’humeur et de ses relations :
• Incapable de vivre seule, relations chaotiques, conflictuelles, rencontres brèves,
instables et passagères avec ruptures. Son travail change tout le temps.
ETATS LIMITES
Gravité
•
Dépendance dans des conduites de prise d’alcool, de drogue.
•
Passage à l’acte : bagarres, actes délictuels etc.
•
Tentative de suicide à répétition, automutilation, conduite à risques.
•
Le sujet passe par de grands moments:
•
dépressifs,
•
d’angoisse,
•
de frustration
•
ce qui l’amène à tous ces passages à l’acte entraînant des hospitalisations répétitives.
RÔLE ET COMPÉTENCE DE L’AIDE-SOIGNANT AUPRÈS D’UNE PERSONNE
ATTEINTE D’UN E MALADIE MENTALE:


L’aide soignant a un rôle très varié.
Il participe avec l’infirmier et l’équipe pluridisciplinaire à :





L’élaboration du projet thérapeutique.
L’accueil du patient, recueil d’informations.
Observations pour la prise en charge
Education du patient sur
 l’acceptation de sa maladie.
 La prise de traitement.
Il est présent et vieille à répondre aux besoins du patient.
RÔLE ET COMPÉTENCE DE L’AIDE-SOIGNANT AUPRÈS D’UNE PERSONNE ATTEINTE
D’UNE MALADIE MENTALE

Sécurité et confort.

Installation.


Vérifier et ôter tous objets dangereux (ciseaux, cordon de poste
radio, miroir, verre, médicaments, fenêtres ou service fermé...)
Surveiller les paramètres.
L’état psychologique et physique (température, alimentation,
hydratation).
 Le traitement et effets secondaires du traitement (sécheresse
de la bouche).

RÔLE ET COMPÉTENCE DE L’AIDE-SOIGNANT AUPRÈS D’UNE PERSONNE
ATTEINTE D’UNE MALADIE MENTALE

Communication.
 Ecoute, rassure, instaure une relation de confiance.
 Aide pour retrouver ses repères dans l’espace et le temps.
 Attentif aux changements de comportement et d’humeur.
 Vigilant et anticipation des passages à l’actes (actes auto et
hétéroagressif).

Accompagnement dans les actes de la vie quotidienne.
 Soins d’hygiène et de confort, préserver au maximum ses capacités.
 Aide à la toilette, réfection de lit, aide au rangement de chambre.
 Accompagner aux activités (ergothérapie, activités thérapeutiques).