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UIC I
Génétique - Cours 6
LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
Les maladies chromosomiques sont produites par des anomalies
chromosomiques – numérique ou de structure – visibles au
microscope (inclusiv par FISH) → ≥ 4 Mb
 sdr. Down (trisomie 21);
 sdr. Turner (monosomie X);
 sdr. Velo-Cardio-Facial (del 22q11).
 Les maladies chromosomiques sont des maladies génétiques mais
(avec rares exceptions) NE sont PAS héréditaires
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
A/ Fréquence des anomalies chromosomiques
–
Nouveaux-nés vivants → 0,7 – 1 % (>1:120)
(Hook et al, 1992= 0,83% + sdr avec microdeletions)
–
–
–
–
Gamètes (hommes/femmes normales):
→ 10 % (spz) + 25 % (ovules)
Embryons (à la conception) → 25 %
embryons 5-8 semaines (avortements spontanés)
→ 50 – 60 %
Nouveaux-nés morts → 10%
TOTAL : 8 ~ 10% des grossesses
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
B/ Types des anomalies chromosomiques
Anomalies chromosomiques:
–
constitutionnelles ou
acquises;
–
numériques (aneuploidies et
polyploidies)
–
structurelles:
•
del, r, dup, i, dic, der
•
inv, t (TRE; rob), ins.
–
homogènes ou en mosaïque
–
autosomique ou
gonosomique.
Conséquences phénotypiques:
 Non-équilibrées = toutes an.
num. + struct. nonéquilibrées
→ phenotype ANORMAL
 équilibrées (sans modif.
quantitatives) → phenotype
NORMAL
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U.M.F IAŞI
I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
C/ Les causes des anomalies chromosomiques
1) Anomalies chromosomiques numériques
 Sont produites par erreures de distribution (nondisjonction et retard
anaphasique – aneuploidies)
 Les causes des erreures = inconnues
 l’âge maternel ↑ risque de ND(méiose I) :
• 1:1000 – < 25 de ans
• 1:100 – la 37 ans
• 1:10 – la 45 ans
Explication : particularites de la méiose à la femme
(“les ovules ont l’âge de la femme”)
 Sûrement existent d’autres causes: seulement 25% des enfants avec
trisomie 21 ont des mères > 35 ans
• les facteurs externes sont exclus
• gènes des nondisjonction
• Des “accidents” méiotiques
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U.M.F IAŞI
I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
C/ Les causes des anomalies chromosomiques
2) Anomalies chromosomiques de structure
– La “rupture” des chrs (agents clastogènes) + la réunion anormal
des extrémités → chrs. dérivatifs
– Erreurs de recombinaison (Méiose I) ← CO inégal
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
D) Les dates générales
• Les anomalies numériques ou de structure nonéquilibrées
→ phénotype anormal → plusieurs fois létal → avortement
spontanné ou nouveau-né mort.
• L’incidence des anomalies chromosomiques nonéquilibrées chez
n.n. = 1/250 → des syndrômes chromosomiques
– Trisomies complètes
– Monosomie X
– Trisomies partielles
– Monosomies partielles.
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
D) Les dates générales
• Toutes les anomalies chromosomiques nonéquilibrées viables
présentent une série de caractéristiques communes:
– des troubles de la croissance et du développement pré- et postnatale;
– retard psycho-moteur;
– troubles de la reproduction: stérilite et/ou infertilité (avortements
répétés ou enfants plurimalformés morts ou vivants);
– syndrome plurimalformatif spécifique a chaque anomalie en part.
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I – LES MALADIES CHROMOSOMIQUES
D) Les dates générales
• Les conséquences des anomalies chromosomiques nonéquilibrées
numériques et structurales dépendent de plusieurs facteurs:
– le type d’anomalie,
– la quantité de materiel génétique actif présent sur le
chromosome impliqué
– La taille du deséquilibré génique;
– Le type de chromosome affecté (autosome ou gonosome)
– Le nombre de cellules affectées;
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II - Trisomies autosomales
A/ Le syndrome de DOWN
• Déterminé par trisomie 21
• L’incidence - 1:650 n.n vivants (1,5‰).
• Chez nouveau-né et enfant:
– Taille et poid ↓,
– hypotonie musculaire,
– dysmorphie faciale - fentes palpébrales mongoloïdes, nez petit
avec des narines antévertées, protusion linguale,
– cou court, avec l’excés de peau sur nuque,
– Des mains courtes et larges, avec brachydactilie, pli palmaire
transvers unique (pli simien)
– Des malformations viscérales (atrésie duodenale, imperforation
anal, défauts cardiaques);
– retard mental et du développement
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Les signes cardinaux pour le diagnostic du syndrome Down
Signes
Fréquence (%)
Reflexe Moro reduit
85
Hypotonie musculaire
80
Profil facial plat
90
Fentes palpébrales obliques en haut et en dehors
80
Des oreilles petites, rondes et situées basse
60
Excés de peau sur nuque
80
Pli simien
45
Hyperlaxité articulaire
80
Changements morphologiques pelviens à l’examen
radiographique
70
Hypoplasie de la phalange moyenne de l’auriculaire
60
Minimum 6 signes présents = sdr. Down
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II - Trisomies autosomales
A/ Le syndrome de DOWN
• Chez adulte:
– retard mental sévère,
– hypostature,
– obesité,
– fentes palpébrales mongoloïdes,
– Taches Brushfield (taches brunes sur iris)
– Lèvres grosses et éversées,
– brachicéphalie,
– microtie,
– Cou court
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II - Trisomies autosomales
A/ Le syndrome de DOWN
• Etiopatogénie:
– trisomie 21 libre homogène (47,XX,+21 ou 47,XY,+21) - 92%;
– translocation Robertsonienne non-équilibrée entre chromosomes
21 [46,XY,-21,+rob(21q21q)] ou non-homologues [46,XX,14,+rob(14q21q)] - 5%;
– mosaïque chromosomique 47/46 (47,XY,+21/46,XY) 3%.
– trisomie 21 partielle <0,1%.
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II - Trisomies autosomales
A/ Le syndrome de DOWN
• le syndrome de Down peut etre dépisté par screening et diagnostic
prénatal
– Le triple test dans le sang maternel + ultrasonographie foetale:
• α-foetoprotéine ↓
• la gonadotrophine chorionique humaine ↑
• l’oestriol nonconjuguée ↓
•
la confirmation du diagnostic nécessite l’examen cytogénétique sur
les amniocytes ou villosités chorioniques.
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II - Trisomies autosomales
A/ Le syndrome de DOWN
• Le risque de récurrence du sdr. Down aux grossesses suivantes
d’une femme qui a un enfant avec sdr. Down est dépendant du type
de trisomie 21:
– Non-significatif en trisomies par mosaïque (<0,1%)
– réduit en trisomie 21 libre homogène (~1%)
– si un des parents a une translocation Robertsonienne équilibrée:
• modéré en trisomie 21 par translocation Robertsonienne
entre chromosomes nonhomologues (10%)
• total en trisomie 21 par translocation Robertsonienne entre
chromosomes 21 (100%)
– si l’enfant a une translocation Robertsonienne, mais les parents
ont un caryotype normal – risque réduit ~1%
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II - Trisomies autosomales
B/ Le syndrome de PATAU
• Determiné par la trisomie 13;
• Incidence 1/5000-10.000 naissances;
• Mortalité ↑ – 98% meurent en première année de la vie;
• Phénotype:
– holoprosencéphalie - défaut de la ligne médiane (hémisphère
cérébrale unique, agénésie du corpum calosum, ventricule
cérébrale unique, microphtalmie/ anophtalmie, cyclopie, nez
avec narine unique)
– Retard du développement intra-utérin (L, P↓)
– défaut du scalpe,
– polydactilie,
– Des ongles minces et convexes.
– Des malformations cardiaques et cérébrales
– Screening et diagnostic prénatal cytogénétique – triple test
+ ultrasonographie foetale + amniocentèse
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II - Trisomies autosomales
C/ Le syndrome d’EDWARDS
• Determiné par la trisomie 18;
• Incidence 1/5000-8000 naissances;
• Mortalité ↑ – 98% meurent en première année de vie;
• Phénotype:
–
–
–
–
dolicocéphalie avec os occipital proéminent,
dysmorphie faciale avec front aplati,
microrétrognatie,
implantation basse des oreilles, avec l’hypoplasie de la partie
antérieure (“oreilles de faune")
– Des mains avec des doigts flectes, enchevétrés,
– Des pieds deformés “en piolet”.
– Des malformations cardiaques et cérébrales,
– Screening et diagnostic prénatal cytogénétique – triple test +
ultrasonographie foetale + amniocentèse
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III - Monosomies autosomales partielles
A/ Des syndrômes produits par délétions microscopiques
1) Le syndrome de WOLF-HIRSCHHORN
•
•
•
Monosomie 4p
Incidence 1/50 000 naissances
Phénotype
– Hypotrophie saturale et pondérale sévère
– Dysmorphie cranio-faciale
•
•
•
•
•
•
Microcéphalie
Hypertélorisme
Arcades sourcillaires proéminentes
Racine nasale large
Bouche avec des coins « tombés »
Des anomalies auriculaires
– Des anomalies cardiaques
• Retard sevère
– Interventriculaire
• Retard mental sévère
•
•
Region critique – 4p16
Espérance de vie limitée, 1/3 des cas meurent en première année de vie
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III - Monosomies autosomales partielles
A/ Des syndrômes produits par délétions microscopiques
1) Le syndrome du CRI DU CHAT
•
•
•
•
Monosomie partielle 5p
Incidence 1/50 000 naissances
1% des enfants avec retard mental sévère
Signes cliniques nouveau-né : pleurs caractéristiques (miaulement de
chatons), microcéphalie, dysmorphie crânio-faciale avec facies rond,
hypertélorisme, épicanthus, des oreilles placées basses
• Signes cliniques enfant grand (adulte) dysmorphie faciale : faciès
mince, macrognathie, hypo stature
• Retard mental sévère (QI=20)
• Des malformations cardiaques et anomalies génito-urinaires
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III - Monosomies autosomales partielles
B/ Des syndrômes produits par délétions inframicroscopiques
Région chromosomique
absente
G
F1
G12
F2
G3
F3
PHENOTYPE
caractéristique
SYNDROME
Le mécanisme de formation du phénotype dans les syndrômes par
microdélétions chromosomiques
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Syndrome
Deletion
Manifestations cliniques
Langer-Giedion
(triho-rino-falangian)
del (8q24.1)
Exostoses multiples, aspect particulaire du nez, poil
fin, anomalies phalangiennes.
WAGR
del (11p13)
Tumeur Wilms, aniridie, dysplasie genito-urinaire,
retard mental.
Prader-Willi
del(15q11-q13)
Hypotonie neonatale, retard
dismorphie faciale, acromicrie.
Angelman
del (15q11-q13) Retard mental, hypostature,
paroxistiques de rire.
Rubinstein-Taybi
del (16p13.3)
Retard mental, hypostature, pouces et gros orteil
larges.
Smith-Magenis
del (17p11.2)
Retard
mental,
automutilation.
Miller-Dieker
del (17p13.3)
Lisencephalie, retard mental, dismorphie faciale.
Alagille
del (20p11-p12) Colestase chronique, dismorphie faciale, anomalies
vertebrales.
DiGeorge ou
velo-cardio-facial
del (22q11.2)
dismorphie,
mental,
ataxie,
obesite,
crises
hyperactivite,
Hipoplasie
de
thymus
et
paratiroides,
malformations cardiaques, dismorphie faciale,
retard mental, fente palatină.
21
III - Monosomies autosomales partielles
B/ Des syndromes produits par délétions infra-microscopiques
1) Le syndrôme VELO-CARDIO-FACIAL
• Micro-délétion 22q11.2
• clinique:
– Dysmorphie faciale caractéristique (nez allongé avec le pointe
bulbeuse, philtrum long, facies allongé, bouche petite, oreilles
petites)
– Fente palatine ou insuffisance vélo-pharyngienne → des
difficultés de phonation
– Des malformations cardiaques (défauts septales, tétralogie
Fallot)
– Des difficultés d’apprentissage
– Hypocalcémie
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III - Monosomies autosomales partielles
B/ Des syndromes produits par délétions infra-microscopiques
1) Le syndrôme VELO-CARDIO-FACIAL
Etiologie
• Classique
– Délétion microscopique 22q11 - 15-20%
• FISH
– Délétion inframicroscopique 22q11.2 - 63%
– L’absence de la délétion - 17%
• Région critique minimale - 480 kb
• 5 gènes candidats
• dans 10-15% des cas, la délétion est héritée d’aprés un model DA
→ risque de récurrence 50%
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III - Monosomies autosomales partielles
B/ Des syndromes produits par délétions infra-microscopiques
1) Le syndrôme de PRADER-WILLI
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1/10.000-1/20.000 n.n.
microdélétion/délétion 15q11-q13
Hypotonie sévère en pèriode du nouveau-né
Des difficultés d’alimentation → gavage
Hyperphagie après l’âge d’1 an → croissance rapide du poids → Obésite
hypotalamique
Dysmorphie craniofaciale: diamètre bifrontal petit; des yeux en “amande”;
bouche avec des coins tombés
Hypostature;
Hypogonadisme:
Hypoplasie génitale
Puberté retardée
Infertilité
Développement psychocomportamental déficitaire→ retard mental +
anomalies de apprentissage
Acromicrie
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III - Monosomies autosomales partielles
B/ Des syndromes produits par délétions infra-microscopiques
1) Le syndrôme de PRADER-WILLI
• modifications génétiques:
– délétion paternelle 15q11-q13 de novo
présent dans 75% des cas
l’absence d’un segment chromosomique de 3-4 Mb
– La disomie uni parentale maternelle du chromosome 15
20% des cas (conséquence de la “sauvegarde” d’une trisomie 15)
– Mutation du centre d’empreintage, qui contrôle les modifications
epigénétiques des gènes de la région 15q11-q13 - 1% des cas.
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Les aneuploidies
gonosomiques
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
A/ Le Syndrome de TURNER
• La monosomie X - la seule monosomie viable:
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Monosomie X homogène;
Monosomie X eLa monosomie X - la seule monosomie viable:
Monosomie X homogène;
Monosomie X en mosaïque;
Monosomie X partielle par délétion du X, chromosome X annulaire,
isochromosome X.
1/2500-1/5000 nouveaux-nés filles,
Produit par l’haploinsuffisance des gènes du chromosome X qui
échappent a l’inactivation
n mosaïque;
Monosomie X partielle par délétion du X, chromosome X annulaire,
isochromosome X.
• 1/2500-1/5000 nouveaux-nés filles,
• Produit par l’haploinsuffisance des gènes du chromosome X qui
échappent a l’inactivation
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
A/ Le Syndrome de TURNER
• Clinique
– A la naissance
• Fillette avec taille réduite,
• lymphoedeme (dur, non-douloureux, transitoire) au niveau des mains et
pieds,
• Cou court, avec excés de peau sur nuque et/ou pterygium coli
• distance intermammelonaire ↑
– Post-pubère
• La triade: hypostature – aménorrhée primaire - caractères sexuels
secondaires féminins déficitaires.
• stérilité primaire et définitive.
• glandes mammaires moins développées,
• pillosité axilaire absente,
• pillosite pubienne réduite.
• organes génitaux externes infantiles,
• utérus hypoplasique
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
A/ Le Syndrome de TURNER
• Autres signes cliniques
– dysmorphie cranio-faciale - facies triangulaire, épicantus, fentes
palpébrales antimongoloides, palais en voute.
– ligne basse d’insertion de la chevelure sur nuque, terminée en trident,
– diamètre biacromiale > diamètre bitrochanterien,
– distance intermammelonaire ↑,
– cubitus valgus
– malformations congénitales rénales ou cardiaques.
– Intelligence normale ou à la limite infèrieure de la normale
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
A/ Le Syndrome de TURNER
• Traitement
–
–
–
–
Le déficit de croissance:
2-10 ans – doses ↑ de STH
Le traitement doit être initier précocément et maintenu continuellement.
La thérapie avec STH n’a pas d’ utilité apres 10 ans quand les
récèpteures pour l’hormone ne repondent pas aux doses augmentées;
– Après 11 ans (l’âge de début de la puberté des filles) thérapie avec
oxandrolon (androgène faible) pour 1 an – 1 an et demi qui stimule la
croissance en longueur des os;
– Apres 12-13 ans - thérapie substitutive avec hormones sexuelles
féminines (pilules contraceptives) qui augmente la taille et corrige le
deficit de sexualisation
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
B/ Le Syndrome de KLINEFELTER
• Maladie génétique déterminée par la trisomie XXY
• La plus fréquente anomalie gonosomique du sexe masculin
→ 1/1000 nn ♂
• En trisomies XXY homogènes ← le chromosome X supplémentaire
maternel
• Corrélation statistique entre le risque de syndrome de Klinefelter et
l’âge maternel avancé au moment de la conception.
• Les particularités cliniques sont déterminées par la présence
supplémentaire du chromosome X.
• La présence en excès des gènes du chromosome X → des
anomalies de formation des testicules → dysgénésie testiculaire
→ la manque de la sécrétion d’androgènes + azoospermie
→ stérilité masculine primaire et définitive.
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III – LES ANEUPLOIDIES GONOSOMIQUES
B/ Le Syndrome de KLINEFELTER
Diagnostic post-pubère ← retard du développement des caractères
sexuels secondaires masculins.
• Signes cliniques:
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Haute stature,
micro testicules + pénis normal (dissociation péno-orhitique),
stérilité masculine
inadaptabilité sociale.
sexualisation masculine déficitaire:
pillosité faciale, axillaire et tronculaire absente
pillosité pubienne réduite avec aspect gynoïde,
corps avec conformation féminine (les hanches plus larges que les
épaules),
Voix haute,
adiposité avec disposition gynoïde.
azoospermie
gynécomastie
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
• La stérilité - l’impossibilité d’un individu de former des gamètes
fécondants
• L’infertilité – la terminaison d’une grossesse par avortement ou la
naissance d’un enfant anormal.
– Des avortements spontanés répétés
– La naissance d’enfants morts plurimalformés
– La naissance d’enfants vivants plurimalformés
– L’association de ces cas
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
A/ Stérilité de cause chromosomique
• 10-15% des couples sont stériles → stérilité:
– masculine (20%)
– feminine (38%)
– de couple (27%)
– idiopathique (15%).
• Les facteurs impliqués en stérilité sont:
– génétiques,
– endocrines,
– anatomiques,
– immunologiques
– d’environnement.
– psychologiques.
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
A/ Stérilité de cause chromosomique
• stérilité peut etre:
– hypothalamique
hypogonadisme hypogonadotrope
– hypophysaire
– Gonadique → hypogonadisme hypergonadotrope
– Postgonadique – sans hypogonadisme
• Stérilité gonadique:
– définitive
– déterminée par mutations:
• chromosomiques
• géniques.
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
B/ Stérilité chromosomique Féminine
Le syndrome de Turner
• La monosomie X → insuffisance ovarienne → ↑ FSH et LH + ↓
oestrogènes et progestérone → stérilité primaire et définitive
Le syndrome de triple X
• Rarement produit stérilité
Les translocations X-autosome
• 50% des femmes sont stériles
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
C/ Stérilité chromosomique Masculine
Le syndrome de Klinefelter
• trisomie XXY → la principale cause de stérilité masculine.
• La présence supplémentaire d’un chromosome X → dysgénésie testiculaire → la
disparition progressive des cellules germinales → azoospermie.
Les hommes XYY
• Rarement ont stérilité
Les trisomies autosomales
• trisomie 21 + trisomie 8 en mosaïque → stérilité masculine
Les hommes XX
• 1/10000 – 1/20000 des hommes
• La translocation du gène SRY (Sex-determing Region of chromosome Y) sur le
chromosome X en spermatogénèse.
• phénotype du syndrome de Klinefelter + taille normale.
• L’absence des gènes du bras long du chromosome Y → atrophie testiculaire
→ stérilité
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
C/ Stérilité chromosomique Masculine
Les anomalies structurales du chromosome Y
• 15% des patients avec azoospermie
• Les anomalies les plus fréquentes - les microdélétions Yq (region
critique Yq11.23 nommée AZF (AZoospermia Factor))
• Les microdélétions Y → des changements anatomopathologiques
testiculaires (l’absence complète des cellules germinales ↔ le
bloquage de la spermatogénèse).
• Le diagnostic moléculaire par la technique PCR
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IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
D/ Infertilité chromosomique
Les avortements spontanés
• La perte inexplicable d’une grossesse, avant la 20ème semaine de
gestation
• La fréquence des avortements spontanés - 12 - 50% des
grossesses.
• La plupart des grossesses se finissent par avortement entre les
semaines 7 et 11 de gestation.
39
IV - TROUBLES DE LA REPRODUTION DE CAUSE CHROMOSOMIQUE
D/ Infertilité chromosomique
Avortements spontanés
•
•
•
•
•
•
•
toutes les types d’anomalies chromosomiques nonéquilibrées.
La trisomie 16 est plus fréquente trisomie - 26,9% des trisomies
Monosomie X - 1/4 des aneuploïdies.
Trisomies gonosomales - 0,2% des avortements → séverité ↓.
Triploïdie - 15% des avortements.
Tétraploïdie - 5% des avortements spontanés.
Les anomalies chromosomiques structurales nonéquilibrées - 2%
des avortements spontanés (1/2 de novo).
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V - LES INDICATIONS PRATIQUES DE L’ETUDE DES CHROMOSOMES
•
En étapes intersexuels – pour établir une concordance entre le
sexe génétique et le sexe civil (rarement on decouvre des
anomalies chromosomiques).
•
En syndrômes plurimalformatifs (≥ 3 malformations) ± retard
mental → anomalie chromosomique nonéquilibrée;
–
L’analyse chromosomique est nécessaire même si le
diagnostic clinique est cert (ex. Sdr. Down) → le type
d’anomalies → conseil génétique correct.
•
En retard mental (± troubles de comportament) → anomalie
chromosomique structurale nonéquilibrée
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V - LES INDICATIONS PRATIQUES DE L’ETUDE DES CHROMOSOMES
•
Le développement anormal des caractères sexuels
secondaires (des garcons avec pilosité sexuelle réduite et voix
haute ou des filles avec hypostature et aménorrhée primaire)
→ anomalie gonosomale (trisomie XXY ou monosomie X )
•
Couples avec stérilité primaire → anomalie gonosomique ou
anomalie structurale équilibrée (inversion ou translocation)
•
Couples avec des avortements spontanés répétés ou des
enfants morts nés → anomalie chromosomique équilibrée
•
Les produits de l’avortements → anomalie chromosomique
nonéquilibrée (numérique ou structurale) létale.
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V - LES INDICATIONS PRATIQUES DE L’ETUDE DES CHROMOSOMES
•
Chez parents des enfants avec des anomalies nonéquilibrées
(maladies chromosomiques) → anomalie chromosomique
structurale équilibrée
•
Chez proches parents des individus avec des anomalies
chromosomique équilibrées → la même anomalie → conseil
génétique
•
Personnes exposées a l’action des agents mutagènes
(radiations ionisantes, agents chimiques) → anomalies
chromosomiques structurales nonéquilibrées acquises
(chromosomes annulaires ou dicentriques).
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V - LES INDICATIONS PRATIQUES DE L’ETUDE DES CHROMOSOMES
•
En cancer → anomalies chromosomiques nonéquilibrées ou
apparemment équilibrées → évaluer le prognostique
–
leucémie myéloide chronique → chromosome Philadelphia1
(t(9;22))
–
Rétinoblastome - deletion 13q
–
tumeur Wilms (néphroblastome) - deletion 11p
•
Diagnostic prénatal → anomalies chromosomiques numériques
ou structurales nonéquilibrées → la terminaison de la grossesse
–
couples avec risque ↑ (un parent avec une anomalie
chromosomique équilibrée, couple qui ont eu des enfants
avec anomalies chromosomiques, l’âge maternel ≥ 35 ans).
–
Sur cellules des villosités chorioniques, cellules amniotiques
ou cellules du sang.
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