Paysans et seigneurs. - Archive-Host
Download
Report
Transcript Paysans et seigneurs. - Archive-Host
Paysans et seigneurs.
Plan de la
seigneurie de
Wismes ( 40 km à
l'est d' amiens) au
XV e siècle
Paysans et seigneurs.
Plan de la
seigneurie de
Wismes ( 40 km à
l'est d' amiens) au
XV e siècle
Problématique : Quelles relations d’homme à homme
s’établissent sur les terres de la seigneurie ?
A- LA SEIGNEURIE, CŒUR DE LA VIE SOCIALE AU MOYEN AGE
a- QU'EST-CE QU'UNE SEIGNEURIE ?
COMMENT S'ORGANISE
UNE SEIGNEURIE ?
Ilôt de peuplement ( hameau)
moulin
village
bois
église
Réserve
seigneuriale
tenures
gibet
Château
fort
Plan de la seigneurie de Wismes ( 40 km à l'est d' Amiens) au XV e sièc
CROQUIS DE LA SEIGNEURIE DE WISMES AU XVème SIÈCLE
VILLAGE ET
TENURES
HAMEAUX
ET TENURES
Moulin
banal
Eglise
Château fort
Gibet
RESERVE
SEIGNEURIALE
BOIS
PRINCIPAUX
CHEMINS
UNE SEIGNEURIE EST LE TERRITOIRE SUR LEQUEL LE SEIGNEUR
EXERCE SES POUVOIRS
Définitions : tenures, réserve, moulin banal.
b- QUELS SONT LES POUVOIRS DU
SEIGNEUR ?
Corvées
Champart
Cens
Corvées
Banalités
Formariage
Champart
Corvées
Banalités
A la saint Jean (24 juin), les paysans
Doivent faucher les prés du seigneur
Après, ils doivent curer les fossés
En août, c’est la moisson du blé
Qu’ils doivent porter à la grange
Eux-mêmes ne peuvent rentrer leurs gerbes
Qu’après que le seigneur a prélevé sa part.
En septembre, ils doivent un pourceau sur huit.
A la saint Denis (9 octobre),
Ils doivent payer le cens*.
Au début de l’hiver, corvée* dur la terre
Seigneuriale, pour la préparer, semer, herser. (…)
Si le vilain vend sa terre,
le treizième du prix de vente revient au seigneur.
S’il marie sa fille hors de la seigneurie,
Il paye trois sous.
A Pâques fleuries (les rameaux),
Il doit un certain nombre de moutons et
Une nouvelle corvée de labour.
Puis il doit aller au bois couper les arbres
Et faire la corvée du charroi
Le meunier du seigneur,
Pour moudre le grain du vilain,
Prélève un boisseau de grain et de la farine,
Au four, il faut payer aussi.
(…) « notre ennemi c’est notre maître »,
La chanson des Vilains de Verson (Normandie
XIIème siècle)
LES POUVOIRS DU SEIGNEUR
SUR LA TERRE
SUR LES HOMMES
SUR LES ACTIVITES
LES PAYSANS
DOIVENT
TRAVAILLER
POUR LE
SEIGNEUR
EN ECHANGE DE LA
TERRE QU'ILS
CULTIVENT LES
PAYSANS PAYENT :
LE CENS
LE CHAMPART
LES PAYSANS
SONT SOUMIS A
LA JUSTICE DU
SEIGNEUR
LES CORVEES
EN ECHANGE DE
L'UTILISATION DU
MOULIN, DU FOUR, …
LES PAYSNS PAYENT :
LES BANALITES
Vilain : paysan libre d'une seigneurie
Serf : paysan non-libre d'une seigneurie
B-VIVRE DANS UNE SEIGNEURIE
a- COMMENT VIVENT LES PAYSANS ?
Reconstitution d'une maison paysanne du XI e siècle,
Charavines dans l' Isère ( extrait du manuel Nathan 2003 p.96)
Miniature du début du XIV e siècle, British Museum, Londres
extrait du manuel Hachette édition 2003 p.102
Janvier et février
Mars et avril
Mai et juin
Juillet et août
Septembre et octobre
Novembre et décembre
b- La vie des seigneurs
1- le château-fort
LE CHÂTEAU DE SUSCINIO (VUE ACTUELLE)
Logis du seigneur,
accolé au donjon
Haute cour
Douves ou fossés
Rempart ou
courtine
équipé de
créneaux
Tour d'angle équipée
de meurtrière
Entrée défendue
par un pont levis
et une herse
Basse cour
LES FONCTIONS DU CHÂTEAU-FORT
Protéger la seigneurie et ses habitants
Loger le seigneur, sa cour et ses gens d'armes
Centre d'activités : artisanat, commerce, …
Lieu de divertissements : veillées, tournois, banquets, …
2- Les occupations
Mais surtout une formation
physique et militaire.
A sept ans, Tristan fut confié au bon
écuyer Gornevai qui lui apprit à manier
la lance. l'épée, l'écu et l'arc, à lancer
des disques de pierre, à franchir d'un
bond les plus larges fossés, à détester
tout
mensonge
et
toute
félonie
(trahison), à secourir les faibles. Il lui
apprit aussi à chanter, à jouer de la
harpe.
"
XII°s.
Roman
de
Tristan
et
Morale,
Le jeune noble reçoit une
formation intellectuelle,
Iseult,
Seigneurs et dames sont venus si
nombreux qu'ils remplissent la grand-place
devant le palais. Au milieu d'eux se tient
Guillaume. Vivien paraît et s'avance devant
son oncle sur le riche tapis. Guillaume lui
attache ses éperons d'or; il le revêt d'un
haubert, d'un heaume orné de beaux
motifs à fleurs de lys et lui ceint l'épée
d'acier, puis il lève le bras, le frappe
rudement au cou et lui dit: " Allez, beau
neveu et que Dieu vous donne audace,
force, loyauté à votre seigneur et victoire
sur les mécréants1! " Tous admirent le
jeune homme et crient: " . S'il vit, quel
hardi combattant il fera! ".
"
Une fois formé, il
est ADOUBÉ : il
devient chevalier
et reçoit ses
armes. Il entre
alors dans un
monde avec des
règles de vie
strictes et des
occupations
variées
D'après La Légende de Guillaume d'Orange, XII,
siècle.
1.Les mauvais croyants.
Les banquets
La chasse
qui se
poursuivent par
des veillées où
on chante et
joue de la
musique avec
des troubadours
(ou trouvères)
Les tournois :
joutes guerrières
Et la guerre
6
Armement du chevalier
Faites correspondre les armes numérotées ci-contre aux
noms ci dessous :
Cote de maille ou haubert, le heaume, l’écu ou bouclier,
l’épée, la lance.
ECU OU BOUCLIER
1________________________________________
2________________________________________
CÔTE DE MAILLE OU HAUBERT
3________________________________________
EPEE
HEAUME
4________________________________________
LANCE
5________________________________________
DESTRIER
6_________________________________________
Bien me plaît la gaie saison de Pâques, qui fait venir feuilles et
fleurs,... et j'ai grande allégresse quand je vois dans la plaine
rangés chevaliers et chevaux armés. Il me plaît quand les
éclaireurs font fuir les gens avec leurs biens; il me plaît de leur
voir courir sus force guerriers...
Et autant me plaît le seigneur, quand, le premier, il assaille à
cheval, en armes, sans peur, car ainsi il fait les siens s'enhardir par
vaillant vasselage. Je n'éprouve pas autant de plaisir à manger,
boire ni dormir qu'à entendre crier : " En avant ! " de tous côtés,
et aussi hennir les chevaux démontés en forêt, et aussi crier: " Au
secours! Au secours! ", et voir choir au bord des fossés chefs et
soldats dans la prairie, et contempler les tronçons de lances que
portent les morts au côté.
BERTRAND de BORN (1150 - 1210), Chant de guerre.