un diaporama retraçant la longue histoire des supports du livre

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Transcript un diaporama retraçant la longue histoire des supports du livre

Qu'est-ce- qu'un livre ?
Il a une forme caractéristique :
Le livre est défini par Littré comme une réunion de plusieurs feuilles
de papyrus, de papier, de vélin, de parchemin, servant de support à un
texte manuscrit ou imprimé, destiné à être lu.
Mais un e-book n’est-il pas un livre ?
Il a une fonction caractéristique :
support de l'écriture (et les livres d'images ? = des albums ?),
diffusion et conservation de textes de nature variée,
transportabilité.
Un peu d'étymologie :
Livre >>> Latin liber = ce qui est sous l'écorce de l'arbre.
Anciennement on écrivait sur le liber du tilleul, d'où son nom ?.
Chez les Grecs, on disait « biblion » (écorce) (cf. Bible, bibliothèque)
Il y a aussi la racine germanique buk, qui a donné book, bouquin (buch en allemand, le
bois). Les premiers « livres » en Occident devaient donc être, avant la diffusion du papyrus,
« écrits » sur des tablettes de bois…
Volumen > ce qui est enroulé, rouleau (cf. volume)
Codex > d'un mot latin signifiant bois abattu, planche (cf. code)
Page > Latin pagina, rang (de vigne), donc ligne de texte, colonne de texte (de 6 à 8 cm de
largeur à l’origine), page
Feuille (folio) : encore une analogie végétale (on disait charta en latin classique, khartès en
grec, cf. « pancarte »…, sans oublier le cartable !)
Parchemin > Pergame, ville d’Asie mineure (actuelle Turquie), où ce support alternatif fut
mis au point, peut-être au Iie siècle av. J. C., pour cause d’embargo de la part des
Egyptiens. De plus, la peau d’animal est disponible partout, contrairement au papyrus…
Papier > du grec papyros
Lire > Latin legere = cueillir, choisir (cf. élire)
Texte > Du latin encore : « ce qui est tissé »
L'Epopée de Gilgamesh
est un des premiers textes
littéraires qui nous soient
parvenus. Il a été transcrit
il y a presque 3000 ans
sur cette tablette d'argile,
grace à un calame ou
stylet.
Calames
« Moi le roseau, j’étais une plante inutile
Car je ne produisais ni figues ni pomme ni grappe,
Mais l’Homme fit de moi le fils des Muses
Perçant mes lèvres délicates et faisant de moi le canal
par où s’écoule un étroit filet,
Et, désormais, chaque fois que j’absorbe la sombre
boisson, comme inspiré,
Je prononce tous les mots d’une bouche muette »
Epigramme grecque anonyme
La plume remplace
le roseau
Triomphe du
codex (rôle du
christianisme)
Imprimerie en France
(1470)
Progrès de la lecture
silencieuse…
Supports
numériques
Le plus vieux « livre »
d’Europe, le papyrus Derveni
(vers 340 av. J. C.) est un
traité de philosophie grecque.
Le volumen était enroulé (heureusement car il pouvait mesurer plusieurs
dizaines de mètres de long). Celui-ci est un papyrus égyptien du milieu du
IIIe siècle avant J. C., évoquant l'inventaire des biens d'une ferme (« Livre
de comptes »). L’écran d’un ordinateur n’est-il pas un volumen vertical ?
« Un lecteur d’aujourd’hui qui verrait soudainement ses
livres familiers réédités en rouleaux de papyrus ne les
reconnaîtrait pas. Il aurait beaucoup de mal à retrouver une
section précise dans le cœur du texte, faute de table des
matières; à localiser un chapitre en particulier, faute de titre
courant; à identifier l’emplacement d’une citation, faute de
pagination; à repérer les passages portant sur une question
donnée, faute d’index; et à déterminer les sources utilisées
par un ouvrage scientifique, faute de bibliographie. Et il ne
lui serait pas facile de savoir où s’arrêter dans sa lecture,
faute de division en paragraphes. » (cf. Vidéo)
Et puis le codex libère les mains (pour recopier, prendre des
notes, écrire un commentaire en marge, suivre avec le doigt,
etc.), contient plus de texte (recto verso), peut-être laissé
ouvert à une page décorée, est assez facilement réutilisable,
etc…
En bref, on passe d’une lecture continue à une lecture
sélective.
Cahier de Théodoros
Fayoum (Égypte), époque romano-byzantine, VIe siècle
Bois de hêtre ciré, H. 21,5 x l. 13,5 cm
Musée du Louvre, Antiquités grecques, étrusques et romaines, MNE 914.
© photo RMN/Hervé Lewandowski
Le cahier est en bois de hêtre. Il est constitué de dix tablettes et de deux couvertures. Il contient des exercices de
mathématiques et des inscriptions chrétiennes : prières et invocations. Sur la couverture, une encoche est destinée à
recevoir le stylet de l'écolier.
La naissance du codex
au Ier siècle ap. J. C. :
des pages (ou folios)
reliées et numérotées,
écrites des 2 côtés. Il
est l’héritier des
tablettes reliées
(attestées chez les
Romains vers 200 av.
J. C.) . Il mettra 2
siècles à supplanter le
volumen.
Le plus ancien fragment de codex
conservé : De Bellis Macedonicis,
Egypte, vers 100 ap. J. C.
Codex de papyrus : Evangile de
Judas , Egypte, vers 300 ap. J. C.
Un des plus anciens codex de parchemin (il a plus de
1600 ans). De forme presque carrée et écrit en grec, il
contient le texte du Livre de Jonas (Ancien Testament).
Fabriquez votre propre livre !
http://classes.bnf.fr/phebus/explo/index3.htm
Le XIIe siècle voit la généralisation des titres
courants, paragraphes, rubriques, citations,
références, etc.
Quand le livre
devient un objet
d'art...
Enluminure d’un missel
florentin, par Monte di
Giovanni, vers 1500 (La
remise des clefs à St-Pierre)
Région rhénane, vers
1020 (Ivoire, or et
pierres précieuses)
Et les Chinois ?
L'invention du papier est due aux Chinois (vers l'an 105 - cf. la légende des
guêpes -, à partir de fibres végétales) ; il a été un élément décisif dans la mise
au point de l'imprimerie, car il permettait enfin d'avoir un support écrit léger,
souple et peu coûteux, indispensable à une production de masse de l'écrit
(transmis vers l’An 1000 en Espagne et Italie, par l’intermédiaire des Arabes,
qui utilisaient plutôt de vieux chiffons). Il ne manquait plus alors pour
remplir le papier qu'une technique plus fiable et plus rapide que la main
humaine. L'imprimerie fut inventée en Chine, au début de la dynastie Tang,
située entre 618 et 907. Ils transposèrent la technique des sceaux qu'ils
utilisaient déjà à une plaque en bois qui représentait toute la page à imprimer.
Le plus vieux livre imprimé daté au monde dont on ait encore un exemplaire
est un livre religieux chinois réalisé en 868 intitulé "le Sutra du Diamant".
C'est un rouleau long de 5 mètres composé de 7 feuilles de papier, il a été
réalisé selon un procédé fameux à l'époque qu'on appelle la xylographie (la
technique xylographique consiste à appliquer et frotter une feuille de papier
sur une planche en bois composée de caractères mobiles préalablement
encrés). Les Chinois sont aussi les inventeurs de l’imprimerie utilisant des
caractères mobiles (de céramique, de bois, puis de métal).
Le plus ancien livre imprimé : Le sutra
du diamant (868)
Le premier livre
imprimé en occident
: la Bible de
Gutenberg (vers
1455)
Nota : la pagination
(et le foliotage)
n’apparaît qu’après
1550…
Les formats :
•In-plano (feuille entière, 2 pages, entre 46 et 90 cm de haut)
(exemple : L’Encyclopédie…)
•Format « atlas » : In-folio (un pli, 4 pages)
•Format « grand cahier » : In-quarto (quatre plis, 8 pages)
•Format « petit cahier » : In-octavo (8 plis, 16 pages)
•Livres « de poche » : In-12 (12 plis, 24 pages), In-16 (16 plis, 32
pages, entre 11 et 22 cm de haut)
Tous ces formats sont plus hauts que larges, parce que l’œil humain
a du mal à lire une ligne longue (pas plus de 70 signes…)
Le livre dans
tous ses états !
Vers la disparition du « livre » ?
C’est-à-dire sa dématérialisation…
Le livre numérique naît officiellement en 1971 : Projet Gutenberg, lent
développement jusqu’aux années 2000, puis accélération (question de la
numérisation).
2006 : Google Books.
Wikipedia est-elle un livre ?
L’écran d’ordinateur, un nouveau papyrus ???
Sur un écran, on lit une colonne de texte qui se déroule du haut vers le
bas… La page, en particulier Web, n’a plus de limite de longueur…
Sauf le format pdf, par exemple, qui permet une lecture plus proche de
celle du codex…
Un exemple de document pdf :
horla.pdf
Comment « feuilleter » sur un écran (format Flash) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58053134.r=le+horla.langFR.swf
http://www.archive.org/stream/lehorlamaup00maup#page/n0/mode/2up
À qui le lecteur numérique peut-il servir ?
Le livres numérique vous permet de balader votre
bibliothèque entière dans tous vos déplacements. Un luxe,
qui, pour les gros lecteurs ou les gens qui voyagent
beaucoup, pourrait devenir essentiel. Pour les étudiants
aussi, disposer en permanence de tous les ouvrages dont ils
ont besoin, avec la possibilité de les annoter, est aussi un
atout appréciable. À l'avenir, le lecteur numérique pourrait
devenir le support de lecture de la presse du matin - les
journaux se mettent à proposer des formules adaptées - et
de ses romans préférés.
Quelle capacité ?
La plupart des livres électroniques peuvent contenir au
minimum plusieurs centaines de livres, au minimum 200 à
300. Les derniers modèles sont livrés avec des espaces
pour cartes mémoire MemoryStick MS Duo (pour Sony) et
l'emplacement pour carte SD (y compris Sony) permettant
d'étendre la capacité de stockage de livres à plus de 10 000.
Pour aller plus loin :
http://expositions.bnf.fr/fouquet/pe
dago/dossiers/82/index82c.htm