Second Presentation by Ms. Claudia Mosquera Rosario Labbé, Department of Social Work and researcher - PowerPoint

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Discussion sur les femmes et le racisme: les bonnes
pratiques et expériences dans l’évaluation et le
monitoring de la situation des femmes.
Claudia Mosquera Rosero-Labbé
Département de Travail Social
Chercheuse à l’Idcarán- Centre
d’Études Sociales
Université Nacional de Colombie
Eleventh session of the Intergovernmental
Working Group on the Effective
Implementation of the Durban Declaration
and Programme of Action Ninth sesion in
Geneva
Il est urgent de parler des femmes
noires, du racisme et du Plan d’Action
de Durban. Les femmes noires
souffrent à l’intersection de diverses
vulnérabilité: genre, classe sociale,
option sexuelle, appartenance ethnicoraciale.
Les femmes noires sont un univers
ample, hétérogène, contradictoire,
paradoxal.
Je parlerai de la région Andine de l’Amérique du Sud.
Dans cette région nous avons des luttes importantes qui ne se réfèrent peu à
la situation des femmes noires, elles ont des difficultés pour noircir le
féminisme.
Nous avons des femmes noires dont l’ethnicité a été invisibilisée par la
présence des peuples indigènes, dans cet ordre d’idées les femmes
indigènes sont les véritables dépositaires des savoirs ancestraux, celles qui
transmettent vraiment la culture ancestrale, les gardiennes du milieu
ambiant et des ressources naturelles. Mais pas les femmes noires perçues
sans ethnicité, et à l’occasion comme femmes métisses.
Nous avons des femmes totalement inconnues dans leurs pays et traitées
comme des étrangères, ce que reflète le titre d’un texte intéressant réalisé en
Bolivie: « Nous avons l’air d’étrangères sur notre propre terre, totalement
inconnues par le reste de la population. » Unifem, 2009.
Nous avons un grand nombre de femmes noires d’origine rurale qui ont
accédé aux processus de citoyennisation par la voie du déplacement forcé,
qui connurent l’existence du concept de citoyenneté quand elles obtinrent le
statut de déplacées forcées par le conflit armé interne.
Nous avons des femmes noires transsexuelle qui exercent la prostitution et
qui sont souvent victimes d’assassinats dans la plus totale impunité.
Nous avons des femmes noires en prison.
Nous avons des femmes noires de la région exerçant la prostitution au Chili, en
Italie, en Espagne et dans une moindre mesure en France.
Des femmes noires qui sont à la tête de processus communautaires, d’initiatives
de paix, qui défendent les droits face aux acteurs armés illégaux, qui dénoncent
la présence de grands projets miniers, agro-industriels, de monocultures qui
accaparent les territoires ancestraux et mettent en danger la sécurité alimentaire.
En Colombie, tout particulièrement, la présence des femmes noires dans les
territoires à majorité noire affrontent les acteurs armés illégaux ce qui les a
exposées à un tel degré qu’aujourd’hui on parle de féminicide dans la ville de
Buenaventura (Colombie). Depuis le début de l’année 14 femmes ont été
assassinées après avoir été violées.
Dans chacune de ces situations le racisme acquiert une complexité
supplémentaire.