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L’eau de consommation
humaine à La Réunion
Description et principaux risques
14/07/2016
1
Introduction

L’eau, une question prégnante à la Réunion, en matière :



Evolution:





d’assainissement des eaux usées
de distribution d’eau de consommation humaine
mobilisation des nappes souterraines (ressources de faible vulnérabilité),
diversification des ressources
mise en place de systèmes de surveillance en continu de la qualité de
l’eau distribuée.
Mais dégradation naturelle et chronique lors des pluies
Nécessité de redistribuer de nouvelles ressources financières,
selon un principe de solidarité départementale entre les
communes, depuis qu’ont été débattues les redevances
réglementaires d’usage de l’eau dans les DOM fin 2009.
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3
Législation sanitaire

Code de Santé Publique :



Contrôle sanitaire des eaux (auto-surveillance par mairies et
exploitants, mais aussi DRASS) :





Règles techniques : périmètres de protection, procédés de traitement,…
Règles administratives : autorisation préfectorale pour captage et potabilisation
Fonctionnement, exploitation
Qualité de l’eau par programme de prélèvements
Évaluation du risque sanitaire lors des situations de non-conformité
Information des distributeurs et des consommateurs
Programme analytique :




Une 60aine de paramètres, 2500 prélèvements/an
LDEHM du CG et LDA de la Drôme
Affichage en mairie des analyses et bilans
Envoi une fois par an aux abonnés d’une synthèse commentée
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Eau potable : normes de qualité édictées
au niveau européen
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Répartition de la distribution
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Qui distribue l’eau?
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Répartition des eaux superficielles et
souterraines
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D’où vient l’eau à La Réunion?
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Répartition des périmètres de
protection
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Périmètres de protection
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Forage pour trouver de l’eau
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18
Qualité du traitement de l’eau
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Qualité du traitement de l’eau à La
Réunion
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Risque microbiologique
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Risque microbiologique à La
Réunion
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Mieux gérer le risque
microbiologique

Privilégier les mesures préventives suivantes :








mobiliser les ressources souterraines ;
aménager les ouvrages de captage (captages « coiffés », galeries drainantes)
instaurer des périmètres de protection autour des prises d’eau
créer des stations de potabilisation (filtration nécessaire avant la désinfection)
nettoyer les réserves et canalisations après les pluies, en cas de turbidité
informer les abonnés de façon réactive lors des détections de non-conformité
Suggestion : programmation de travaux sur 30 réseaux (18%),
desservant plus de 2 000 habitants chacun, pour optimiser le
coût/efficience.
Travaux lourds


soit pour mobiliser des ressources souterraines,
soit pour créer des usines de potabilisation.
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Emergence des Nitrates
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Répartition des nitrates
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Nuisance des nitrates


Recommandations : CMA (concentration
maximale admissible) = 50 mg/l.
Dans l’organisme, transformation des nitrates en
nitrites, avec risques :
De formation de nitrosamines cancérigènes
 De méthémoglobinémie infantile (nourrissons) ; les
nitrites d’origine aqueuse forment un tiers des
apports quotidiens, le reste étant fourni par les sels
de conservation des charcuteries par exemple).

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Emergence des Pesticides
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35
Pesticides à La Réunion
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Nuisances - Normes



Essentiellement intoxications aiguës : allergies, troubles
digestifs, respiratoires, neurologiques, musculaires
En chronique : effets cancérigènes, troubles
neurologiques, troubles de la reproduction, TDAH
(troubles de déficit de l’attention et hyperactivité) chez
les enfants.
Normes : 2 µg/l dans l’eau brute, 0.1 µg/l dans l’eau de
distribution (normes européennes sévères à caractère
environnemental).
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L’eau est chère… Pas à La Réunion

Le Réunionnais = plus gros consommateur français, de l’ordre de
240 m3/habitant/an :




Quelques gros propriétaires terriens de l’Ouest dépassent les 600 m3 ;
Part de l’eau détournée impossible à quantifier : faible rendement du réseau de
distribution (<50% environ, la mairie de Saint-Denis prétend arriver à 65%
avec son nouveau captage de la Rivière Saint-Denis, les normes européennes
étant de 75% en 2015)
Prix de l’eau à La Réunion : le plus faible de France (de l’ordre de 2 euros le
m3), ce qui n’incite pas à modérer ses besoins.
Se décompose comme suit :

une part services sous trois formes :






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la Régie communale,
le Fermage (comme Veolia) ,
la Concession proprement dite qui est un partenariat Public/Privé. La CINOR est
tentée car n’ayant pas les moyens financiers pour maintenir son réseau.
Cette part services est communale et délégatoire, de l’ordre de 80% du prix de l’eau
Une part taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui à La Réunion, est réduite à 2.1% ;
Une part redevances à hauteur de 7% environ. (Loi sur l’eau de 2006)
38
Le prix de l’eau

Utiliser l’eau, c’est :






4 rubriques dans le prix :






La capter
La traiter avant utilisation
L’acheminer avant et après utilisation
La collecter
La traiter avant rejet
Redevances = 7%,
TVA = 2.1%,
Distribution et traitement de l’eau potable = 23% communale et 36% délégataire,
collecte et traitement des eaux usées = 14% communale et 18% délégataire
1.64 euro/m3 en 2007, 240 m3/hbt/an
Période 2010/2015 : 500 millions d’euros d’investissements (solidarité de
bassin = redevances), budget eau des collectivités, subventions diverses
(Europe, Etat, Région, Département).
Mise en oeuvre et assistance technique : OLE.
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Comment l’économiser?

Pourtant, économiser l’eau correspond à des
gestes simples pour diminuer la facture :
A la maison
 Bien s’équiper
 Dans le jardin
 Equipements collectifs de récupération d’eaux
de pluie dans les immeubles

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Le SDAGE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de
Gestion des Eaux de La Réunion fixe 6 thèmes :
La gestion quantitative de l’eau
 La gestion qualitative de l’eau
 La gestion et la protection des milieux aquatiques
intérieurs et littoraux
 La gestion des risques liés à l’eau
 La gestion des données sur l’eau
 L’organisation de la gestion de l’eau.


Le SDAGE a été révisé et entre en vigueur au 1er
janvier 2010. Il couvrira la période 2010-2015.
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Le nouveau SDAGE

Le nouveau SDAGE, 2 vocations :



Plan de gestion de l’eau (DCE)
Programme de mesures 2010-2015
Le nouveau SDAGE fixe 7 orientations fondamentales :







Gérer la ressource : respect des milieux aquatiques et des usages
Distribuer une eau potable de qualité
Lutter contre les pollutions
Réduire les risques des inondations
Financer la politique de l’eau : principe pollueur-payeur et principe de
récupération des coûts liés à son utilisation
Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers
Renforcer la gouvernance et faciliter l’accès à l’information dans le
domaine de l’eau
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Conclusions et perspectives

La qualité des eaux distribuées à la Réunion laisse apparaître :






Particules dans les captages superficiels lors des fortes pluies
Risque bactérien : inadaptation de la potabilisation et non-conformités
Tendance à l’augmentation des teneurs en nitrates
Détection récurrente de teneurs en pesticides sur certains captages.
Alerte => diverses interventions de la part de l’exploitant et de la mairie
(information des abonnés, travaux…)
Améliorer la sécurité sanitaire = priorité pour les communes
(déficit persistant en usines de potabilisation). Deux axes :

Améliorer la qualité de l’eau



mobiliser les eaux souterraines
renforcer la potabilisation en cas de captage d'eaux superficielles.
Préserver la qualité des ressources



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Intensifier les périmètres de protection
Promouvoir des mesures de bonnes pratiques agricoles
Renforcer l’équipement en réseaux publics d’assainissement.
43
L’assainissement de
l’eau à la Réunion
Conséquences environnementales
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Introduction

Assainissement collectif : La Réunion = triste record du
nombre de communes dans le contentieux
communautaire


18 agglomérations d’assainissement recensées, 17 concernées
au 31/12/0713
mises en demeure fin 2006, 2 échéances :



Fin août 2008 : 13 demandes d’autorisation satisfaites
Fin décembre 2011 : mise effective en service ne sera pas respectée
Assainissement non collectif : situation peu brillante, 55
% des logements, soumis aussi à obligations:

Contrôle (Loi sur l’eau du 31/12/05) à la charge des
communes (SPANC). 6 saisines de la Chambre Régionale des
Comptes par le préfet.
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Confluent de compétences

Communes : compétence de droit commun





État : compétence en santé publique



Directement ou par délégation, pouvoir de police dévolu au maire en
matière de salubrité publique
Délivrance des permis de construire, sous le contrôle du préfet pour ne
pas ignorer les raccordements possibles ou les techniques
d’assainissement individuel conformes.
Mais réseaux saturés
Et STEP (stations d’épuration) en bout de chaîne non-conformes.
lorsque les catastrophes naturelles détériorent les réseaux, le spectre des
épidémies se profile rapidement (Chikungunya).
Préservation des masses d’eau et de la biodiversité, avec échéances issues
de la réglementation européenne (DCE)
Donc matières à blocage en terme d’assainissement collectif,
pragmatisme vers l’assainissement non collectif.
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Assainissement collectif (AC) : découpage


18 agglomérations d’assainissement (17 de plus
de 2000 habitants)
24 communes :
15 ont un zonage d’assainissement approuvé (ZA)
 4 ont réalisé l’enquête publique (EP)
 Saint-Benoît : pas d’EP
 4 pas de ZA (Cilaos, Entre-Deux, Le Tampon,
Salazie)

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AC : état des lieux en 2009








Absence de STEP : Sainte-Marie, Saint-Benoît, Sainte-Rose, SaintJoseph
Absence de SPANC approuvé : Saint-Leu, Les Avirons, Salazie, BrasPanon, Saint-André, Saint-Philippe
STEP conforme : Saint-Paul 1, Cilaos, Entre-Deux, Saint-Leu
STEP en travaux d’extension : Le Port, Saint-Paul 2, Les Avirons
STEP non conforme : Bras-Panon, Etang-Salé, Saint-Louis, SaintPierre 1
STEP non autorisée : Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Saint-André,
Saint-Pierre 2
Donc: 13 non-conformes en équipement, en collecte ou en
performance. Seules 4 agglomérations sont conformes.
Perspectives de mise en service selon le plan Borloo :


8 agglos en 2011 (SA, BP, CI, ED, SPi2, PI, SJ, SR)
3 agglos après début 2012 (SS, SM, TB)
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Station d’épuration par microbulles d’oxygène
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AC : contentieux




Taille > 15000 hbts, rejet des eaux usées en zone
normale, non conformes en collecte : SB, SD, LP
Taille > 10000 hbts, « mise en demeure », rejet des eaux
usées en zone sensible, non conformes en collecte :
SL, SPa1, SPa2, SLe, SPi, ES
Etc…
Mais cela bouge : au 01/10/09, en France, 53 non
conformes sur 952 en 2006, dont 41 en travaux (mais
SD et Cayenne seront toujours non-conformes fin
2011)
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50
AC : gestion des boues



Épandage : par dérogation préfectorale (sols
volcaniques), pas si pH des sols < 5, sinon
chaulage
Compostage et co-compostage possible si
respect de la norme
Méthanisation et épandage du digestat : idem
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Le futur des boues de STEP





En 2020, les boues seront de 18.500 t de matière sèche.
La ligne directrice du Plan est le maintien de la priorité au
retour à la terre des boues urbaines avec la mise en place
de plans d’épandage.
Dans le cadre des projets de créations d’installations de
méthanisation, les boues urbaines pourront être traitées
sur ces sites en mélange avec les déchets issus de
l’industrie agroalimentaire, et les déchets de l’agriculture.
Enfouissement des boues pour les boues non conformes,
l’objectif étant d’orienter 100 % des boues vers la
valorisation organique.
Traitement des boues ne permettent pas de quantifier
leur impact environnemental.
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Assainissement non collectif (ANC) :
pratiques à La Réunion



Réseau public: 45% des habitants sont raccordés
Habitat dispersé (1/3 hors agglomération)
Impacts des eaux usées :







Dégradation des milieux aquatiques
Risques sanitaires (baignades, fréquentation humaine)
Gîtes à moustiques, parasitoses tropicales
Arrosage cultures consommées crues
Arrosage espaces verts ouverts au public
Inconvénients des miniSTEP : sophistiquées, pannes
d’électricité, risques sanitaires si décontamination inopérante
D’où filières extensives d’ANC : prétraitement (fosses septiques)
+ épuration et évacuation par le sol (épandage souterrain ou
filtre à sable en sol reconstitué) = géoépuration
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Fosse septique en cours
d’installation
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ANC : enjeu d’urbanisme



Densification car foncier limité : système
autonome regroupé
Mais fortes contraintes si assainissement à la
parcelle
Mise en place des SPANC (service public
d’assainissement non collectif) : mission des
communes, 20 en régie communale, 3 en
délégataire, une pas avant 2011 (Cilaos)
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Aspects techniques : phytoépuration




Usage des bambous sur sol en place…
Le réseau est à sec, avec ravines fracturées favorisant l’infiltration : les
eaux usées à La Réunion doivent être rejetées en mer ou infiltrées
Phytoépuration : le seul bambou endémique est le Calumet
(l’importation de végétaux est interdite), absent des espèces protégées.
Avantages :





Absence de production de boues de traitement
Production de chaumes valorisables
Pas de rejet d’eaux usées (évapotranspiration)
Aspects financiers : pas de bilan comparatif disponible
Nécessité de garanties :




Qualité agronomique du sol
Mode d’apport des eaux à filtrer, débit, que faire en cas de sol saturé
Maîtrise de la prolifération des moustiques
Définir le devenir des chaumes, la résistance des bambous aux cyclones
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Lagunage ou phytoépuration en coupe
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57
Usage des végétaux dans l’épuration

Traitement des eaux usées :



Traitement des eaux usées et des boues :


Lit bactérien, ou disques biologiques, et lit de clarification plus séchage planté de
roseaux
Traitement des boues :


Complet : lagunage = évacuation mécanique des végétaux comme à Sainte-Marie
de la Mer, filtres plantés de roseaux (réelle volonté de certains particuliers),
épandage sur sol en place et plantation (peuplier)
Supplémentaire : dissipation végétalisée (fort développement en dix ans) ou très
courte rotation (bambous) comme à Saint-Leu
Lit de séchage plantés de roseaux pour boues biologiques
Sous certaines conditions :




Grandes surfaces
Sols appropriés
Mécanismes à confirmer
Impacts respectif du sol et de la plante dans la qualité de l’eau traitée ?

Expérience en cours à Mayotte avec Thysanolaena maxima
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Avantages et Inconvénients du lagunage

Avantages






Excellente élimination microbiologique
Faible coût d’investissement et de fonctionnement
Très bonne intégration paysagère
Valorisation de la biomasse et des effluents
Contribue à la diversification de la flore et à la protection de la
biodiversité
Inconvénients






Grande emprise foncière
Contraintes si nécessité d’imperméabilisation
Variation saisonnière de la qualité de l’eau
N’apprécie pas les pollutions chimiques
Odeurs si mauvais fonctionnement
Veille de l’état de putréfaction
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Conclusion sur la phytoépuration


Procédé innovant, peu de ressources
expérimentales, nécessité d’espace
Nécessité d’unités pilotes, à La Réunion:
En AC : une seule UP en secondaire et une en
tertiaire
 En ANC : aucune
 Eaux usées industrielles : aucune
 Eaux usées agricoles : une UP (Lycée Agricole de
Saint-Joseph)

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Conclusions sur les AC

Système d’AC peu développé à LaRéunion:



en 2006, 40 % de la population vit dans une zone à réseaux de collecte et plus
de 60 % en zone d’ANC.
L’évolution depuis 1999 (48 % en zone et 52 % hors zone) met en exergue un
phénomène d’urbanisation étalée, ne permettant pas un raccordement
systématique au réseau collectif.
L’assainissement collectif : un fonctionnement médiocre



en 2005, seules trois communes avaient un système de traitement collectif
autorisé et en bon état
Les dysfonctionnements concernent à la fois les stations d’épuration – quand
elles existent – et certains réseaux d’assainissement en mauvais état.
Sur 17 stations de traitement des eaux usées existantes :



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4 ne respectent pas le Règlement Sanitaire Départemental, en raison de leurs rejets
en ravine ou en étang ;
7 ne respectent pas les exigences que leur impose leur position en zone sensible;
11 fonctionnent en surcharge avec de mauvais rendements.
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Conclusion sur les ANC




L’assainissement autonome pas mieux, avec un taux de
conformité des installations estimé à seulement 10 % à 15 %.
l’assainissement autonome ne permet pas d’abattement sur le
phosphore et l’azote et est donc peu adapté au traitement de flux
importants en zone sensible.
Au total, on estime que seulement 11 % de la population
totale bénéficie d’un système de traitement des eaux usées
considéré comme « efficace » dans l’abattement des
matières organiques.
La Réunion se trouve donc face à un effort très important de
mise aux normes de ces installations et à une nécessité
d’extension importante de son système d’assainissement collectif.
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