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HISTOIRE DE LA MEDECINE
MEDECINE ARCHAIQUE
• Conceptions magico animistes et religieuses =
Conception ontologique
•
•
•
•
•
Réifier la maladie
Entité ou un état
Sorcier, prêtres Magiciens, Chamans
Incantations, gestes rituels,amulettes
Médecine empirique:opium,belladone,chanvre
indien,contentions de fractures
• Associations de symptomes
MESOPOTAMIE
• ECRITURE
CUNEIFORME(-3300)
•
•
•
•
MATHEMATIQUES
METALLURGIE
ASTRONOMIE
ASTROLOGIE
• CITES ETATS( SUMER,
UR, OUROUK)
• Berceau de la civilisation
SUMERIENS 4000 av JC
AKKADIENS 2500 av JC
BABYLONIENS 2000-600 av
JC ( Hammourabi et son code
juridique)
NEOBABYLONIENS 600 av JC
( Nabuchodonosor)
Vaincu par les perses
MESOPOTAMIE
MAGIE ( Dieux pour la santé)
EMPIRISME
PRETRES MEDECINS
azus=médecins
Barus = devins
Ashigus= exorcisme
• CODE MORAL
• ORACLE Hépatoscopie
• HONORAIRES ET
SANCTIONS code
hammourabi
• ENSEIGNEMENT EN
PLACE PUBLIQUE
patient soumis à l’expérience des
passants
HISTOIRE DE LA MEDECINE
EGYPTE
3100 à 332 av JC
Thot
Horus
Isis
Hathor
Thoueris
Anubis
Sekhmet
EGYPTE
• PAPYRUS
•
•
•
•
KAHOUN 2000 av JC gyn et veto
EBERS 1500 av JC
EDWIN-SMITH 1500 avJC anat et chir
CHESTER-BEATTY 1200 av JC proct
• MOMIES embaumement
• ART dessins, bas
reliefs,statuettes
EGYPTE
• EMETIQUES ET
LAVEMENTS (Nourriture)
• VENTS (peste)
• VERS ( décomposition
des corps)
• LES MATIERES
FECALES ( oukhedou)
MEDECINE ET RELIGION
EMBAUMEMENT
(KA) être immatériel
Corps
âme
EGYPTE
SOUNOU
RENOMMEE
REMUNERATION
RESPONSABILITE
HIERARCHIE
SPECIALITE
PRETRES DE SEKHMET
•
•
•
•
•
ANATOMIE = 0
Chirurgie peu développée
PERE EN FILS
MAISONS DE VIE
PHARMACOPEE
VEGETALE MINERALE
ANIMALE
• VARIOLE
• IMHOTEP
av JC
architecte pyramide de saqqarah
fils de ptah et sekhmet
MEDECINE HEBRAIQUE
MEDECINE THEURGIQUE
Châtiments divins
ROFIM médecins( tribu des prêtres lévites)
OUMAN chirurgiens
ROQUEAH pharmaciens
MEDECINE HEBRAIQUE
MEDECINE PREVENTIVE
ALIMENTATION abattage consommation
HYGIENE CORPORELLE bains, grossesse
EPIDEMIES (LEPRE PESTE) fléau majeur
APPOLON A GALIEN
LA MEDECINE GRECQUE
Emancipation
Conceptions magico
animistes et
religieuses
• EBAUCHE D’ UNE
MEDECINE
SCIENTIFIQUE
Ve ET IVe SIECLE
JC
AV
Epoque des cités grecques
Conception
Ontologique
Maladie = Etat
Fondateur de la
médecine
moderne
APPOLON A GALIEN
LA MEDECINE GRECQUE
Aphrodite
Hera
Panacée
Hermès
Asclepios
Chiron
APPOLON A GALIEN
LA MEDECINE GRECQUE
• ASCLEPIOS 1260 av JC fils Appolon
élevé par Chiron père d’Hygie et Panacée
• DELPHES principal sanctuaire des
oracles et transmisson des messages divins’
taxe’ sacrifice
• ORACLE APOLLON
prêtres médecins du temple d’appolon
Temples d’Ascclépios
LES ORIGINES DE LA PENSEE
GRECQUE
NOUVELLE IMAGE
DU MONDE
ACTION ET
VOLONTE DIVINES
NE SONT PLUS UN
PRINCIPE
EXPLICATIF
• Relier la physique la chimie et
la santé humaine
• Né a SAMOS 580 avant J-C
•
•
•
•
Terre
Feu
Eau
Air
PYTHAGORE et les nombres
LES PHILOSOPHES SAVANTS
NATURALISTES
NOUVELLE IMAGE
DU MONDE
Lieu commun à l’ensemble
des philosophes
présocratiques
ACTION ET VOLONTE
DIVINES NE SONT PLUS
UN PRINCIPE
EXPLICATIF
Rationalisation mais peu
d’observation des malades
• Relier la physique la chimie et
la santé humaine
• Né a SAMOS 580 avant J-C
•
•
•
•
Terre
Feu
Eau
Air
PYTHAGORE et les nombres
Thalès,Anaximène et
Anaximandre et Alcméon
LES PHILOSOPHES
NATURALISTES
THALES de MILET 630 Avant J-C
Eau
HERACLITEd’EPHESE580 Avant J-C
Feu
•
•
ZENON d’ELEE
EMPEDOCLE d’AGRIGENTE
490 Avant J-C
(Discours médical)
Eau Terre Air Feu
LES PHILOSOPHES
NATURALISTES
DEMOCRITE
460 Avant J-C
(Classement des
Médicaments)
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
membre de la lignée des Asclépiades
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE
•
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•
•
•
•
•
REPÈRES HISTORIQUES
Siècle de Périclès
Histoire: Herodote et Thucydide
Philosophie: Platon puis Socrate puis Aristote
Tragédie: Sophocle, Euripide, Eschyle
Comédies: Aristophane
Idéal esthétique, référence pour génération d’artistes
Idée promise à un bel avenir: la Démocratie
Mais: Guerre, Mythe fondateur, hommes libres et
esclaves, femmes dans les gynécées
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Rupture avec le Divin
• Pensée Médicale
• Cause naturelle
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
La méthode hippocratique est donc une
méthode pragmatique qui se distingue
alors nettement des méthodes
religieuses ou magiques faites
d'incantations.
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Connaissance organisme
et environnement
• Maladie conséquence
d’une atteinte de
l’ensemble du corps
• Quatre types humeur
• Rupture équilibre
intrinsèque ou
extrinsèque
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
Théoriser la pratique médicale,en
établissant des procédures et des règles
fondées à partir de l’observation des
maladies,de leurs contextes, de leurs
évolutions
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Né en 460 avant J-C
dans l’île de Cos en
Asie Mineure
• Corpus Hippocratum
= Livre d’aphorismes
appris par cœur
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
SENTENCE
• Concision de
l’expression
• Richesse de la
pensée
• Moins une vérité
qu’une incitation à la
réflexion
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Corpus Hippocratum
= Livre des Aphorismes
Appris par cœur
jusqu’au XVIIIe siècle
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE
•
Toutes les maladies surviennent dans toutes les saisons, néanmoins,
certaines naissent ou s'exaspèrent plutôt dans certaines saisons.
•
En été, il faut surtout purger par en haut; en hiver par en bas.
Chez un individu pris de fièvre, si le cou se tourne subitement, et si la
déglutition est difficile sans qu'il y ait de tumeur, le cas est mortel.
•
•
Réchauffez les parties refroidies, celles qui sont le siège d'une
hémorragie ou qui vont le devenir.
A la suite d'une perte , un spasme ou la lipothymie sont de mauvais
signes.
Quand une femme n'a pas conçu et que vous voulez savoir si elle peut
devenir féconde, enveloppez-la d'un manteau et faites-lui des
fumigations par en bas. Si l'odeur vous paraît arriver à travers son
corps jusqu'à ses narines et à sa bouche, sachez que ce n'est pas
d'elle que dépend la stérilité.
Du frisson avec de la sueur, ce n'est pas avantageux.
A la suite de violentes douleurs dans la région du ventre, le
refroidissement des extrémités est mauvais.
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• A la suite d'une perte , un
spasme ou la lipothymie
sont de mauvais signes."
"Quand une femme n'a pas
conçu et que vous voulez
savoir si elle peut devenir
féconde, enveloppez-la d'un
manteau et faites-lui des
fumigations par en bas. Si
l'odeur vous paraît arriver à
travers son corps jusqu'à
ses narines et à sa bouche,
sachez que ce n'est pas
d'elle que dépend la
stérilité."
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• La vie est courte, l'art
est long, l'occasion est
prompte à s'échapper,
l'empirisme est
dangereux, le
raisonnement est
difficile. Il faut non
seulement faire soimême ce qui convient,
mais encore être
secondé par le malade,
par ceux qui l'assistent
et par les choses
extérieures."
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE
• La convulsion ou le hoquet après une
purgation immodérée, est mauvais.Un
homme ivre qui perd tout à coup la
parole, meurt dans les convulsions, à
moins qu’il ne soit pris de fièvre, ou
qu’à l’heure où doit cesser l’ivresse, il
ne recouvre la parole. Ceux qui sont
pris de tétanos meurent en quatre jours
S’ils passent ce terme ils guérissent.
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE
• Les ongles noirs, les doigts des pieds et des
mains froids, contractés, ou relâchés,
annoncent une mort prochaine. Les lèvres
livides, paralysées, renversées, froides, sont
un signe mortel. Les oreilles froides,
transparentes, contractées, sont un signe
mortel. Des vertiges ténébreux, l’horreur de
la lumière, un profond sommeil, et une
chaleur brûlante, ne laissent aucune
espérance. Celui qui entre en fureur, qui ne
reconnaît personne, n’entend plus, ne
comprend plus, approche de sa fin.
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• L’ important n’est pas de faire un
diagnostic mais un pronostic en observant
le malade
• Conception dynamique de la maladie =
processus
• Désacralisation et Naturalisation = rejet
des causes supranaturelles
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
FEU
CHAUD
SANG
Coeur
EAU
FROID
TERRE
SEC
LYMPHE
Cerveau
PHLEGME
BILE
Vésicule biliaire
AIR
HUMIDE
ATRABILE
Rate
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Interrogatoire
• Examen du malade
•
Vue,Ouïe,Odorat,Toucher,
Gout,Raison
Facies hippocratique
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Pour expliquer une fièvre on fera des
recherches sur le climat, l’alimentation ou
les facteurs soupçonnés d’altérer
l’équilibre des humeurs dans l’organisme
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Chirurgie ( plaies et
fractures)
• Cautères
• Purgatifs
• Vomitifs
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
PHARMACOPEE
• Minéraux
• Végétaux
• Animaux
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
MODERNITE
• A chacun de trouver son équilibre avec la
juste proportion entre l’exercice et
l’alimentation
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
•
•
•
Le serment d'Hippocrate :
Version antique :
"Je jure par Apollon médecin, par Esculape, par Hygie et
Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant
à témoin que je remplirai suivant mes forces et ma capacité le
serment, l'engagement suivant. Je mettrai mon maître de
médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je
partagerai avec lui mon avoir, et le cas échéant, je pourvoirai à
ses besoins, je tiendrai ses enfants pour des frères et s'ils
désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans
salaire ni engagement. je ferai part des préceptes, des leçons
orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon
maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment
suivant la loi médicale mais à nul autre. Je dirigerai le régime
des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon
jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.
Je ne remettrai à personne du poison Si on m'en demande, ni
ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion,
semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire
abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans
l'innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la
taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent. Dans quelque
maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me
préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de
la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoique je voie ou entende dans la société pendant l'exercice
ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui
n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion
comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans
l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la
vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes.
Si je le viole et que je me parjure, puis-je avoir un sort
contraire."
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Version actuelle.
• " Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur
et de la probité dans l'exercice de la Médecine. Je
donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n 'exigerai
jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans
l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s
'y passe ma langue taira les secrets qui me seront
confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les
mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et
reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs
enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères. Que
les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à
mes promesses ! Que je sois couvert d'opprobre et
méprisé de mes confrères si j'y manque."
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE
• La profession médicale s'organise ainsi autour de
règles:
- l'obligation morale de la connaissance et transmission
du savoir,
- l'égalité de la prise en charge des hommes face à la
souffrance et à la maladie,
- la défense de la vie,
- la défense du secret professionnel, qui ne constitue par
un privilège de la profession, mais un droit fondamental
du malade.
L'art d'être médecin est depuis lors guidé par :
- d'une part l'instruction des règles et,
- d'autre part l'expérience personnelle. Cette expérience
est décrite comme devant reposer sur l'interrogatoire et
l'examen du malade.
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• la naissance de
l'éthique médicale,
c'est à dire du respect
de la personne
humaine et de la vie :
l'affirmation des
principes moraux
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
•
Le Serment disparaît pendant des siècles. Pour ne réapparaître brièvement
qu'au Moyen Age dans les facultés de Montpellier et de Paris : on remettait
aux médecins diplômés les œuvres d'Hippocrate et un anneau d'or : Le
serment était donc connu mais non lu solennellement. ( il faisait simplement
partie de la culture médicale). En1804 il est rappelé systématiquement à la
faculté de Montpellier. Le texte est assez éloigné de l'original mais traduit
l'esprit général : il s'agit d'affirmer le respect des maîtres, les obligation
envers leur fils, le refus de la corruption des mœurs, le respect du secret
médical. Il s'opère un vrai retour en 1948 avec la version internationale des
accords de Genève acceptés par toute la communauté internationale. Il
existe de nombreuses variations selon les pays. En France, une partie du
serment est enlevée pour les gynécologues, la dernière version date
de1976 (Ordre des Médecins). En URSS depuis 1971, une motion est
ajouté à la fin :" je jure de m'inspirer de la morale communiste, de me
souvenir de mes responsabilités et de mes devoirs envers le peuple et le
gouvernement soviétiques ". En 1983 une dernière motion est ajoutée : "de
lutter sans relâche pour la paix et contre la guerre nucléaire".
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
Ebauche de la
médecine de
l’environnement
Traité des Eaux, des
Lieux et des Vents
Endemios et epidemios
Maladie des scythes
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Hippocrate était
certainement un
grand sémiologiste,
mais les
connaissances
anatomiques étaient
très superficielles, la
physiologie inconnue,
et la nosologie était
impossible
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
Les préjugés
Poumons
Cœur
Foie
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
• Connaissance de l’homme et
environnement
• Maladie est une atteinte de l’ensemble du
corps
• Théorie des humeurs
• Rupture de l’équilibre par un facteur
intrinsèque (âge..) ou extrinsèque (vents..)
propre au malade
• Médecine préscientifique
HIPPOCRATE
LE PERE DE LA MEDECINE MODERNE
•
•
•
•
Régime alimentaire
Pharmacopée
Chirurgie
Physiothérapie bains saignées …
LE DOGMATISME : PLATON
PNEUMA
AIR+FEU=SOUFFLE V ITAL
Raisonnement > Observation
Fils et Gendre d’Hippocrate
LE DOGMATISME : ARISTOTE
Théorie qui exprime une opinion de façon catégorique
• ECOLE
PERIPATETICIENNE
• ANATOMIE DES
ANIMAUX
• CŒUR ( circulation, âme,
pensée)=modèle thermo
cardio centrique
L’ EMPIRISME
Théorie qui repose sur l’expérience
• Observation et Autopsie
• Analogie
L’ ECOLE MEDICALE D’ ALEXANDRIE
Dynastie des Ptolémées
Anatomie et Physiologie
(Erasistrate et Hérophile)
LES ANATOMISTES
D’ALEXANDRIE
• HEROPHILE de Chalcédoine
(330 av J-C)
• Nerfs sensitifs et moteurs
• Ventricules
• Autopsies et Vivisection
• Anatomie et physiologie
• ERASISTRATE de Céos(320
av J-C)
MEDECINE ROMAINE
• Médecine divinatoire
• Médecine des sectes médicales
Atomiste ( Asclépiade )
Méthodistes ( Thémisson )
Pneumatiste
Eclectiste
( Archigène )
• Médecine Galénique
LES MEDECINS GRECS A ROME
ASCLEPIADE
THESSALOS
Barbier ou Esclave
Médecins libéraux – Archiatres – Médecins militaires
LES MEDECINS GRECS A ROME
SORANOS
Traité de gynécologie obstétrique
et pédiatrie
CELSE
Régime Médicaments Chirurgie
classement des maladies
LES MEDECINS GRECS A ROME
• DIOSCORIDE
(De Materia Medica)
Ouvrage sur la thérapeutique
MEDECINE ROMAINE
• Enseignement de la médecine ( Ecoles )
( Athènes Marseille )
• Hygiène
• Infirmière
MEDECINE ROMAINE
• THERIAQUE = PANACEE (60 plantes)
• EAU = THERMALISME
• SAIGNEE
REGIMES
• HOSPITALISATION
GALIEN
• Galien, né à Pergame en 131, sera
l'homme de cette libre pensée et de la
médecine du IIe siècle de notre ère.
• concept organiciste : « chaque trouble
provient de la lésion d'un organe »
• Réalise une synthèse de différentes
doctrines( pneuma+finalisme+humorisme)
GALIEN
•
•
•
•
Etudie (en particulier sur le chien) les
conséquences des sections de
muscles, des sections de la moelle
épinière et la ligature des uretères. Il
étudie également le cœur chez le
chien et le singe, mais ceci l'induit
aussi en erreur en extrapolant à
l'homme le fait que les deux
ventricules du cœur communiquent .
Galien signe donc la naissance de
l'expérimentation
les premières actions de santé
publique de la profession médicale
la distribution d'eau saine, les égouts
et les latrines.
soins pour les pauvres et les
valetudinaria, premier établissement
de soins urbains pour les vieux et les
infirmes, première forme d'hôpital.
GALIEN
GRANDES EPIDEMIES
• PALUDISME
• PESTE
HISTOIRE DE LA MEDECINE
Le Moyen Age et la Renaissance: de
l’obscurantisme vers les lumières
LE MOYEN AGE
• Chute de l’empire
romain = 476
• Prise de
Constantinople par
les Turcs = 1453
MEDECINE BYZANTINE
EMPIRE D’ORIENT(CONSTANTINOPLE)
Réécriture des textes antiques
Acquis de la médecine Arabe
Création des hôpitaux
Enseignement théorique et pratique
Examen
MEDECINE ARABE
ISLAM ( 570 MAHOMET )
Coran (hygiène)
Préserver l’héritage GrécoRomain
Raisonnement médical
Traductions (Grec Latin Arabe)
Transmission
MEDECINE ARABE
MEDECINE ARABE
• A l’EST la Médecine
Arabo Persane
LE MOYEN AGE
(EMPIRE BYZANTIN)
• Constantinople, la "
nouvelle Rome "
inaugurée en 330 va
être le théâtre de
nombreux progrès
réalisés en médecine
dans la première
partie du Moyen-Age.
MEDECINE ARABE
• A l’Ouest la Médecine
Arabo Andalouse
MEDECINE ARABE
ENSEIGNEMENT
Certificat d’aptitude
Lit du malade
Anatomie = 0
MEDECINE ARABE
THERAPEUTIQUE
Chimie
Végétaux
Débuts de la Pharmacie
Ambre / Nitrate d’Argent / Alambic
MEDECINE ARABE
HOPITAUX
Services spécialisés
Maladies infectieuses
Hygiène ( Hammams )
Ophtalmologie
Obstétrique
Psychiatrie
Orphelinat / Bibliothèque / Mosquée / Gratuité
MEDECINE ARABO PERSANE
• Abu Bakr Muhammand Ibn Zakaria ar
Rasi, dit Rhazès (850-925 ). Ce dernier
décrit de nombreuses pathologies comme
la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la
variole ou la rougeole. Ses élèves tireront
de ses enseignements une encyclopédie
médicale, le Continens.
• Médecin chef de l’hôpital de Bagdad
MEDECINE ARABO PERSANE
• AVICENNE
Abu Ali al-Husayn
ibn-Abdullah Ibn-Sina
980- 1037
Médecin, philosophe,
savant et homme
politique arabe de
Perse
MEDECINE ARABO PERSANE
• Pluridisciplinaire, il léguera
essentiellement à la médecine
son Canon (Qanun fit' tibb')( la
loi ), qui est une revue de
toutes les maladies humaines.
On peut y trouver l'amour
classé parmi les maladies
cérébrales au même titre que
l'amnésie ou la mélancolie....
• Le cancer est une tumeur qui
augmente de volume
s’insinuant parmi les tissus
avoisinants
• Synthèse de l’univers
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
• A la même période, d'autres
médecins arabes se
distinguent en Espagne :
ABUL CASSIS ou Albucasis
ou Alsaharavius
Abdul Al Qasim Khalaf Ibn
Abbas Al-Zahrawi
936-1013
s'impose comme le meilleur
chirurgien de l'époque après
avoir affirmé qu'il n'existe pas
de frontière entre la médecine
et la chirurgie.
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
- Il assure l'hémostase par compression digitale
et cautérisation au fer chaud.
- Il fut le premier à utiliser le boyau de chat dont
il appréciait la souplesse, la résistance et le
pouvoir de résorption pour différents types de
sutures. Il pratique les sutures avec un fil et 2
aiguilles, enfin les sutures sous dermiques qui
ne laissent après elles aucune cicatrice.
- réduction des luxations de l'épaule
(la manœuvre de Kocher).
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
- Il fut le premier à utiliser, notamment dans les
opérations du petit bassin, la classique position
Trendelenbourg
- Il décrivait et soignait par la chirurgie les ostéo-arthrites
tuberculeuses notamment vertébrales connues
actuellement sous le nom de mal de Pott…sept siècles
avant Pott.
- Il a dressé le bilan complet de la neurochirurgie à son
époque avec les instruments et les techniques
neurochirurgicales des traumatismes crâniens, des
traumatismes vertébro-médullaires, de l'hydrocéphalie.
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
- En obstétrique, il conseillait plusieurs manœuvres
d'accouchement dans les différentes présentations
dystociques :épaule,
-Il décrit sa technique originale d'excision des varices,
appliquée aujourd'hui avec quelques modifications
- En stomatologie il fabriqua des instruments
sophistiqués pour nettoyer les dents et pour arracher
celles qui étaient atteintes de carie. Il savait
confectionner des prothèses dentaires avec des os de
bœuf.
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
• Abulcassis s'impose
comme le meilleur
représentant et le grand
maître de la chirurgie
hispano-arabe de
l'époque, mais à Cordoue
en Espagne, à l'autre
extrémité de l'empire
islamique, à la même
époque qu’Avicenne et
au moment de la rivalité
grandissante entre
Bagdad l’abbasside et
Cordoue l’omeyade
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
• Abulcassis stigmatisait les ignorants et les
charlatans qui altéreront toujours l'art de guérir.
Selon lui on ne connaissait jamais assez
l’anatomie, mais comment ses contemporains
l'auraient-ils apprise ? Sur les deux rives de la
Méditerranée régnait la même répulsion à
l'égard de la dissection du corps humain, sans
qu'aucune interdiction formelle n'ait été édictée
dans les trois religions abrahamiques
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
• AVENZOAR
Abu Marwan Abd Al-Malik
ibn Zuhr,
1091-1162
Médecin arabe espagnol
d'origine juive
• Traité d’Enseignement
de la Médecine, de
Thérapeutique et de
Diététique
• Pratique Médicale +++
MEDECINE ARABO ANDALOUSE
• AVERROÈS,
Ibn Rushd Abu al-Walid
Mohammed ibn Ahmad
Mohammed
1126-1198
Médecin , juriste et
Philosophe arabe
espagnol
• redécouverte
d'Aristote par
l'Occident
Monde = matière et mouvement
sans début ni fin
MEDECINE ARABE
MOÏSE IBN MAÏMOUN
«le RAMBAM »
•
•
•
•
MAÏMONIDE1135-1204
Théologien, philosophe
médecin
Cordoue Caire
Ses "Commentaires" sur
Hippocrate et Galien dans
lequel il n'hésite pas à
contredire ou à critiquer
certains points
Concilier Foi et Raison
Vertus morales et Santé
LE MOYEN AGE
• Foi et Soumission
(Pélerinages,Croisades,Cathédrales)
• Espérance de vie = 21 ans
LE MOYEN AGE
• Uroscopie
• Exorcisme
• Lèpre 1100-1300
• Variole
• Peste 1345-1352
50% Grandes épidémies
LE MOYEN AGE OCCIDENTAL
PERIODE MONASTIQUE (600-1100)
la pratique de la médecine est alors couplée à la vie
des monastères et des couvents. La rationalité
médicale dès le IIe siècle a du mal à exister face aux
mouvements religieux .Une partie de l'Eglise
favorise (ou du moins ne condamne pas) l'étude de
la nature et des maladies dans une vision laïque et
scientifique
Ecole de Monte Cassino ( Bénédictins )
LE MOYEN AGE
Les Moines encyclopédistes du XIIIème
siècle
• On attache souvent trop d'importance aux
encyclopédies publiées dans le courant du
XIII ème siècle par plusieurs moines célèbres
qui furent davantage des théologiens érudits
et n'exercèrent que peu d' influence sur la
médecine.
LE MOYEN AGE
• Roger Bacon 1214-1294
•
Savant et philosophe anglais,
formé à l'école d'Oxford , Roger
Bacon était Franciscain. Il enseigna
à la Faculté des Arts de Paris vers
1240, où il fut l'éloquent porteparole d'une tendance libérale. Il
refusait de s'appuyer sur l'autorité
des anciens, ce qui était contraire à
l'opinion de la plupart de ses
contemporains. Il commenta,
malgré l'interdit, les oeuvres
d'Aristote. On peut le considérer
comme un précurseur de la
Réforme.
Il se fonde sur l'observation,
l'expérience qui est pour lui la
"reine des sciences" et le libre
examen
L E MOYEN AGE
•
Albertus Manus (Albert le Grand
1193-1280)
•
Religieux de l'ordre des Dominicains;
philosophe et théologien, chimiste et
naturaliste allemand originaire de
Cologne, Albert von Bollstaedt est né
vers 1193 (ou vers 1207), au pays
Souabe, sur les bords du Danube, en
Allemagne.. Il enseigna à Strasbourg
puis à Paris à l'emplacement proche de
l'actuelle place Maubert, de 1245 à 1248
où il eut pour élève Thomas d'Aquin. Il
séjourna à Cologne de 1248 à 1254.
•
"Une conclusion logique qui contredit la
perception des sens est inacceptable. Un
principe qui ne concorde pas avec
l'observation expérimentale n'est pas en
réalité un principe mais, au contraire, une
faute de principe."
LE MOYEN AGE
Thomas d'Aquin
1226-1274
Théologien italien
Docteur de l'Eglise
Une confiance active en la
raison,
Une référence
permanente à la nature
le plus savant des saints
et le plus saint des
savants.
LE MOYEN AGE
A partir du Vème siècle, L'Eglise devient
dépositaire du savoir, mais ne le fait pas
évoluer..( Dissection = Excommunion )
(Traitement = Reliques )
(Médecine interdite pour les moines)
Il faudra attendre le XIème siècle, pour que,
dans le petit port de Salerne, renaisse une
école de médecine, au sud de l'Italie
LE MOYEN AGE
LA PERIODE SCOLASTIQUE
Un grand ouvrage guidant le métier des médecins sera
publié par l'école salernitaine : le Régime de Santé. Il
traite de l'alimentation, de l'hygiène, de l'activité
sexuelle…
Au XIIe siècle, en partie sous l'influence de Salerne,
l'église évolue et de nombreux clercs sont appelés à
pratiquer la médecine. Ils se passionnent alors pour ce
domaine, mettant leur érudition hippocratique au service
des malades.
LE MOYEN AGE
• ECOLE LAIQUE DE SALERNE
• Cité Hippocratique
• Médecine Arabe
• Collège médical de Salerne et Diplôme
• La Lectio
• La Disputio
LE MOYEN AGE
• La suite du Moyen-Age est
essentiellement marquée par
la création des Universités, en
Italie tout d'abord (Bologne en
1188, Naples en 1224, Padoue
en 1228, Rome en 1245), puis
en Espagne (Valence en 1209,
Salamanque en 1230), en
Angleterre (Oxford en 1214,
Cambridge en 1229) et en
France (Paris en 1215,
Montpellier en 1220, Toulouse
en 1229
LE MOYEN AGE
Faculté de Médecine de Montpellier
Hippocrate
Médecins Salernitains
Médecins Arabes
Médecins Juifs
Enseignement de « la physique »
Faculté de Médecine de Paris
Aristote
Astrologie / Alchimie
LE MOYEN AGE
Hospices et Hôtels-Dieu
Hospitaliers
(Chevaliers du temple et Chevaliers de l’hôpital)
Maladreries
LE MOYEN AGE
• Guy de Chauliac, exerce
en Avignon auprès de
différents papes et écrira
la Chirurgia Magna, traité
qui guidera les
chirurgiens durant de
nombreux siècles
• BarbiersChirurgiens =
Parent pauvre
• Condamnation par Eglise
et Médecine
LE MOYEN AGE
Moines Médecins ( Connaissance et Mysticisme )
puis Médecins de la haute société
Ainsi à la fin du XVe siècle, les médecins
doivent plus leur diplôme à la théologie, à
l'astronomie, à la botanique et à l'astronomie
qu'à l'art médical.
LA RENAISSANCE
• Retour de
l’Humanisme
LA RENAISSANCE
HERITAGE GRECO ROMAIN
GALILEE COPERNIC
GUTEMBERG (Imprimerie 1455 )
Diffusion des textes et des idées
« Le calendrier des purgations »
REFORME : puissance temporelle église
CHRISTOPHE COLOMB
(Découverte du nouveau monde 1492)
Territoires nouveaux
LA RENAISSANCE
ANATOMIE
• Ce perfectionnement sera
notamment permis grâce
aux travaux de dissection
des anatomistes en plein
air puis dans des
amphithéatres
• Dissection publique Paris 1478
• Amphithéâtre anatomique
Padoue 1490
LA RENAISSANCE
Dissection
•
•
•
•
•
Nombre limité
Un enseignant
Un préparateur
Un démonstrateur
Plusieurs jours
LA RENAISSANCE
• Représentations
anatomiques
artistiques de
Léonard de Vinci
(1452-1519)
• Raphael
• Michel Ange
• Albrecht Dürer
LA RENAISSANCE
ECOLES D’ANATOMIE
Charles Estienne
Gabriel Fallope
Girolamo Fabrici di
acquapendente
LA RENAISSANCE
• André VÉSALE
1514-1564
Anatomiste et
médecin flamand
• Professeur à Padoue
De humani corporis fabrica
libri septem
Ouvrage de nomenclature
anatomique
LA RENAISSANCE
• Vésale est le plus grand
anatomiste de la
Renaissance, l'un des
premiers à pratiquer la
dissection du corps humain,
dont les observations
permirent de corriger des
notions erronées qui
prévalaient depuis Galien.
Il annonce ainsi la naissance
d'un nouveau concept qui
sera déterminant pour
l'évolution de la médecine et
de la chirurgie: le corps
humain, qui est aujourd'hui
l'objet de nombreux débats
éthiques et juridiques.
LA RENAISSANCE
• Vesale décrit la place de
l'anatomie qui doit être précise.
L'artiste recherche l'esthétisme de
l'humain, le médecin anatomiste et
le chirurgien la précision et la
rigueur de la description du corps
humain. On comprend que parfois
l'un et l'autre se rencontrent et se
confondent. On trouve ainsi des
travaux d'anatomie qui sont des
œuvres d'art.
•
•
•
Condamnation par l’inquisition
Pélérinage à Jérusalem
Mort sur l’île de zante après un
naufrage
LA RENAISSANCE
Grandes Epidémies
Syphilis
Variole
Rougeole
Grippe
Peste
Typhus exanthématique
LA RENAISSANCE
• Girolamo
FRACASTORO dit
FRACASTOR
1483 - 1553
Humaniste et
médecin italien
• Epidémiologie
• Contagion
LA RENAISSANCE
• Né à Vérone en 1478, dans une illustre
famille médicale, praticien charitable et
populaire, dès sa naissance il était déjà
entouré de légendes : il serait né avec
la bouche close qu'il aurait fallu inciser,
et serait sorti miraculeusement vivant
des bras de sa mère tuée par la foudre.
LA RENAISSANCE
mode de transmission des affections :
- la contagion directe par laquelle une
personne attrape d'une autre personne le
germe (syphilis, lèpre, tuberculose)
- la contagion indirecte due à des
« séminaria » transportés par l'air et les
objets usuels (peste).
LA RENAISSANCE
• Il démontre donc le principe de la mise en
quarantaine et fait rentrer dans l'art
médical la prophylaxie (ensemble des
mesures destinées à empêcher
l'apparition ou la propagation d'une
maladie).
LA RENAISSANCE
• une pandémie de syphilis grave(vérole)
commença à ravager le monde à la fin du
XVème siècle « syphilis sive morbus gallicus »
• Le monde entier sera contaminé par ce que les
italiens appelèrent le "mal français", les
français le "mal napolitain" les espagnols de
"mal serpentin", les polonais le "mal
allemand", les russes le "mal polonais" les
arabes le "bouton des Francs", et les autres le
"mal étranger"
• Teinture de gaïac et sels de mercure
LA RENAISSANCE
• PARACELSE alias
Philippus Auréolus
Théophratus BOMBAST
VON HOHENHEIM,
1493-1541
Médecin(école de
salerne), alchimiste
suisse précurseur de
l’homéopathie
LA RENAISSANCE
• "Bien peu de médecins ont une connaissance exacte
des maladies et de leurs causes; mais mes livres ne
sont pas écrits comme ceux des autres médecins
qui se sont bornés à copier Hippocrate et Galien; je
les ai composés en me fondant sur l'expérience qui
est la plus grande maîtresse de toutes choses, et au
prix d'un labeur inlassable.« brule les livres
d’Avicenne et Galien et enseigne en Allemand
• .
"L'homme est un composé chimique; les maladies
ont pour cause une altération quelconque de ce
composé: il faut donc des médicaments chimiques
pour combattre les maladies."
LA RENAISSANCE
• Il souhaite que la médecine s'attaque
directement aux soins sur le corps et
ne reste pas dans des grands discours
et des incantations.
LA RENAISSANCE
• les médecins s'écartent peu à peu, mais
définitivement de la main mise de l'astrologie et
de la théologie et de la philosophie.
Les médecins s'attaquent alors à la
connaissance du « souffle » décrit par les
anciens, de l'énergie qui le crée, de son rôle.
Il s'agit des précurseurs d'Harvey.
LA RENAISSANCE
• Miguel SERVETO
DA VILLANOVA
alias Michel
SERVET
1509-1553
Médecin et
Théologien
espagnol
LA RENAISSANCE
• Emule de Galien, il nie également le passage direct du sang entre
les deux ventricules. Il affirme pourtant que l'aération du sang devait
s'effectuer dans les poumons. Le cœur est trop petit pour permettre
le mélange air-sang. La cloison mitoyenne du cœur ne permet pas
le passage du sang.
Ayant constaté que les poumons reçoivent par l'artère pulmonaire
une quantité de sang supérieure à leurs besoins nutritifs, il en
conclut qu'après s'y être mélangé à l'air le sang doit nécessairement
en ressortir par les veines pulmonaires pour rejoindre le coeur. "A
partir du ventricule droit, le sang se dirige dans un long conduit
vers les poumons où il est épuré; il devient plus clair et passe
de la veine artérieuse dans l'artère veineuse. C'est ainsi que
l'esprit vital se répand du ventricule gauche du coeur dans les
artères du corps entier."
LA RENAISSANCE
• Ambroise PARÉ
1509-1590
Chirurgien français
consacrera l'art d'être
chirurgien au même
rang que celui d'être
médecin.
•
•
Progrès de l’Anatomie
Blessures par arme à feu
LA RENAISSANCE
• En 1529 il rentre comme compagnon
chirurgien à l'Hôtel-Dieu (internat
actuel)
"Ce n'est rien de feuilleter les livres, de
gazouiller, de caqueter en chaire de la
chirurgie, si la main ne met en usage ce
que la raison ordonne."
il devient maître barbier-chirurgien. Il
ne peut devenir chirurgien ne
connaissant pas le latin.
LA RENAISSANCE
• Le développement des armes
à feu comme l'arquebuse ou le
mousquet va permettre aux
chirurgiens de se mettre en
évidence. Ceux-ci n'ont
normalement pas le droit de
pratiquer des dissections, mais
la multiplication des blessures
nouvelles les oblige à en
pratiquer secrètement
• Ligatures artérielles
• Atténuer la souffrance
• Jaune œuf + Huile de rosat et
térébenthine
LA RENAISSANCE
• maître Ambroise va devenir successivement
premier chirurgien de Henri II en 1554, François
II, Charles IX en 1562 et Henri III en 1575.
C'est entre Charles IX et Paré qu'aura lieu le
légendaire dialogue:
• - J'espère bien que tu vas mieux soigner le
rois que les pauvres ?
- Non Sire, c'est impossible parce que je les
soigne comme des rois.
•
LA RENAISSANCE
• Très proche des grands de la cour malgré son statut de
chirurgien, il s'illustre plusieurs fois.
•
Tout d'abord en tentant de sauver Henri II après son
accident (lors d'une joute, la lance de Montgomery se
plante dans l'œil du Roi ; Paré fait reproduire la blessure
chez quatre suppliciés de la Bastille avant de les
disséquer pour mieux comprendre le mécanisme de la
blessure), puis en soignant l'Amiral Coligny après un
attentat perpétré à la veille de la Saint-Barthélémy, et
enfin en étant sauvé par Charles IX lui-même qui le
cache sous son lit au Louvre lors de la nuit de la SaintBarthélémy.
LA RENAISSANCE
• Les médecins de l'époque sont
pour la plupart étoffés, même
s'ils ne font pas partie de la
noblesse. Soins gratuits aux
indigents; privilèges fiscaux
Beaucoup de médecins se
regroupent en collèges en
Italie, en Allemagne, en
France ou en Angleterre
(création du Royal College of
Physicians). Les chirurgiens,
quant à eux, gagnent mal leur
vie et leur métier manuel est
dénigré par des médecins
cultivés qui parlent le latin.
LA RENAISSANCE
• Durant la fin du XVIe siècle, les médecins sont de
plus en plus reconnus dans la société (Rabelais en
est un exemple), ils appartiennent à la bourgeoisie et
dès lors gagnent bien leur vie.
• Les médecins se regroupent alors en collèges pour
assurer la stabilité de leur fonctions et partager le
savoir, il s'agit en fait de société savante. Ils portent
la robe longue.
LA RENAISSANCE
• Michel de NostreDame dit
Nostradamus
1503-1566
Médecin, prophète
français
• "Centuries"
LA RENAISSANCE
• L'art d’être médecin s'oppose alors au terme
de charlatan, ceux qui crient (ciarlare) pour
recruter sur les foires et les marchés.
De ce fait se pose la question du statut de la
chirurgie. On peut donc considérer que le
concept moderne du métier de chirurgien
remonte à cette période de la renaissance,
LA RENAISSANCE
• Ainsi, à la fin du 16e siècle et au début du 17e, les
grandes professions de médecins, chirurgiens,
apothicaires, sont individualisées et s'organisent à
un niveau universitaire avec délivrance de diplomes
au plan européen. La rationalité et la démarche
scientifique et humaniste s'installent alors dans ces
métiers et ouvrent le chemin de la médecine
moderne.
Thérapeutique = 0
Stabilité / Sécurité / Urbanisme / Nutrition
LA MEDECINE AU XVIIè
• Cette période est
marquée, en médecine
comme ailleurs, par
l'avènement de la raison.
Les croyances anciennes
sont battues en brèche et
les esprits de ce siècle
n'accordent foi qu'à ce
qui se vérifie, s'analyse et
se palpe
LA MEDECINE AU XVIIè
Siècle raisonnant
Francis Bacon : recherche et expérience
Isaac Newton : Gravitation
Leibnitz : Calcul infinitésimal
Descartes :Philosophie mécanique du monde
LA MEDECINE AU XVIIè
Corneille
Racine
Molière
Shakespeare
LA MEDECINE AU XVIIè
• La plus grande
découverte de ce
siècle est, à n'en pas
douter, celle de la
circulation du sang
décrite par Harvey en
1628
LA MEDECINE AU XVIIè
Circulation du sang selon Harvey
Exercitatio anatomica de motu cordis et sanguinis in animalis
Continuelle : veines et Artères du corps
Sens unique : pas de constant renouvellement comme dans la
tradition Galénique
Expériences : Pas de CIV ni de Foie réservoir moteur
Capillaires :Harvey n’a pas pu expliquer la circulation entre veines
et artères qui sera découvzerte par Malpighi
LA MEDECINE AU XVIIè
• "la circulation est
paradoxale, inutile à la
médecine, fausse,
impossible,
inintelligible, absurde et
nuisible à la vie de
l'homme"
• "Je préfère me tromper
avec Galien que de
suivre dans sa
circulation, un
charlatan comme
Harvey."
LA MEDECINE AU XVIIè
• "la Cour fait défense au
sang d'être vagabond,
errer et circuler à
travers le corps sous
peine d'être entièrement
livré et abandonné à la
Faculté de Médecine.
Défend à la raison et à
ses adhérents, de plus
s'ingérer à l'avenir de
guérir"
LA MEDECINE AU XVIIè
• . "Je commençai à
soupçonner qu'il
existait une sorte de
mouvement, comme
dans un cercle. Ceci
m'apparut plus tard
véridique, le sang était
propulsé par le
battement du ventricule
gauche et était distribué
à travers les artères de
l'ensemble du corps…"
LA MEDECINE AU XVIIè
• "Sur n'importe laquelle des longues veines visibles dans la
région du coude, si de votre main toute entière, fortement
appuyée, vous refoulez le mieux possible le sang qui descend
de la main du sujet, vous verrez la veine s'affaisser et comme
un fossé se faire à la place. Mais dès que vous n'en comprimez
plus qu'un seul point, du bout d'un doigt, aussitôt vous voyez
la partie en amont du côté de la main, saillir."
LA MEDECINE AU XVIIè
• L'Anglais Richard Lower
(1631-1691) montre que
le sang veineux devient
rouge du fait de son
mélange avec l'air inspiré
dans les poumons. Il
tente également les
premières transfusions
d'animal à animal, imité
en 1667 à Montpellier par
Jean-Baptiste Denis qui
transfuse un homme avec
du sang animal (agneau)
bien sûr, l'échec soldera
ces tentatives
LA MEDECINE AU XVIIè
• Le microscope inventé
par Antoine van
Leuwenhoek (1632-1723)
aux Pays-Bas va
permettre aux savants du
dix-septième siècle de
réaliser d'énormes
progrès. Leuwenhoek
découvre ainsi les
capillaires et les bactéries
(1683)
LA MEDECINE AU XVIIè
• Marcello Malpighi
(1628-1694) décrit
pour la première fois
chez l'homme les
cellules (déjà
identifiées quelques
années plus tôt par
Hooke sur les
plantes).
LA MEDECINE AU XVIIè
• Le Danois Sténon
(1638-1686) et le
Hollandais Reinier de
Graaf (1641-1673)
identifient les
follicules ovariens en
1673, puis
Leuwenhoek
découvre les
spermatozoïdes en
1677
LA MEDECINE AU XVIIè
Age de la Révolution Scientifique
Iatrochimistes
Air/Eau
Iatromécanistes
Lois physiques
LA MEDECINE AU XVIIè
Le renouvellement de la Médecine clinique
• Les descriptions
médicales des
maladies deviennent
de plus en plus
précises grâce à
certains médecins
comme l'Anglais
Thomas Sydenham
(1624-1689) qui décrit
notamment la goutte
et la lithiase rénale .
LA MEDECINE AU XVIIè
Le renouvellement de la clinique
Thomas Sydenham (1624-1689)
Fondement d’une nouvelle nosologie : renoue avec la
tradition hippocratique des observations cliniques précises et
rigoureuses
Nécessité d’enregistrer les observations médicales
La nosologie commence à s’inspirer de principes rationnels
LA MEDECINE AU XVIIè
HOPITAL GENERAL ( SOINS ET TRAVAIL )
Les hôpitaux se développent pour héberger les pauvres et les infirmes.
L'hôpital Saint-Louis voit le jour à Paris à l'initiative d'Henri IV, et
Louis XIV décide la création dans les grandes villes d'un hôpital
général pour les mendiants, les invalides et les prostituées.
LA MEDECINE AU XVIIè
MEDECINE SOCIALE
Théophraste Renaudot (1586-1653), créateur du
Mont-de-Piété, développera les consultations
gratuites pour les pauvres.
LA MEDECINE AU XVIIè
• Vincent de Paul,
1581-1660
Prêtre français, canonisé.
Créateur d'Institutions
Hospitalières
Congrégation de la Mission 1633 Lazaristes
Confrérie de Saint-Nicolas-du-Chardonnet
Institution des Filles de la Charité (Sœurs de Saint-Vincent-dePaul)
vaste réseau de "Charité"
LA MEDECINE AU XVIIè
• Louise BOURGEOIS
dite la BOURSIER
1564-1644
Sage-femme française
• Dès 1560, les sagesfemmes sont rattachées
au Collège de Chirurgie,
qui leur décerne un
diplôme après un
examen passé devant
les maîtres de cette
corporation.
LA MEDECINE AU XVIIè
• L'obstétrique devient un
peu plus prisée à partir
du dix-septième siècle.
Louise Bourgeois (15641644) est la première à
mettre en place un
enseignement
méthodique pour les
sages-femmes, suivie
plus tard par François
Mauriceau (1637-1704).
Le forceps est inventé en
Angleterre par
Chamberlen
LA MEDECINE AU XVIIè
Enseignement / Sens critique
Paris / Montpellier / Strasbourg / Toulouse
Journaux Médicaux
LA MEDECINE AU XVIIè
Thérapeutique
• Le quinquina se répand après 1640 en
Occident pour soigner les fièvres, notamment
celles dues au paludisme
• Baglivi établit l'efficacité de l'ipéca contre les
fièvres diarrhéiques.
• La purgation, les saignées, les régimes
alimentaires, les ventouses restent à la base
de la thérapeutique tout comme l'observation
des urines reste à la base du diagnostic.
•
LA CHIRURGIE AU XVIIè
BARBIERS
CHIRURGIENS BARBIERS
Compagnon
Licence ?
Fac de médecine ?
Latin ?
Collège St-Côme
CHIRURGIENS
CHIRURGIEN du roi Louis XIV
Pierre Dionis
LA MEDECINE AU XVIIè
MOLIERE
Quinquina
DIAFOIRUS
Ipéca
Café thé
Uroscopie
Purges / Saignées / Lavements / Ventouses / Diète
LA MEDECINE AU XVIIè
Révolution Scientifique
Perte de confiance dans le savoir livresque et les autorités
(Hippocrate,Aristote et Galien)
Dualité : Dimension théorique et expérimentale
Technicité : Appareils d’observation
Révisibilité : Perte du caractère dogmatique:critique
Intégralité :Toutes les parties de la connaissance scientifique se tiennent
(Physique,Chimie,Biologie) avec une maturation lente en médecine
LA MEDECINE AU XVIIè
Débats Philosophiques
Mécanisme : Doctrine cartésienne
Galilée : Univers écrit en langue mathématique et en mouvement
Descartes : Conception mécaniste et déterministe du vivant
Pensée :âme immatérielle sans fonction biologique( pas le principe du
mouvement)
Espace: corps soumis au déterminisme de la physique=machine
Propriétés géométriques de la matière dont sont constitués les organes
LA MEDECINE AU XVIIè
L’influence du débat entre mécanisme et vitalisme
Physiologie
Corps machine de Descartes : pas de principe vital; les savants
s’affranchissent de la tradition galénique
Hermann Boerhave : le corps est un système hydraulique avec des parties
solides contenantes et des parties liquides (sang, lymphe)
Cette conception va dominer la physiologie jusqu’au milieu du XIXème siècle
( mécaniste, animiste ou vitaliste) et celle ci établit des relations avec la physique
et la chimie
LA MEDECINE AU XVIIè
La contribution des statistiques à l’émergence d’une
politique de santé publique
Environnement social et physique des individus
Arithméticiens politiques : nombre, poids , mesures taux de mortalité et fertilité
avec un dénominateur qui est la population à risque
Richesse d’un état dépend du nombre , de la santé, du bonheur et de la
prospérité de ses membres
Santé et maladie = question collective et non plus seulement une affaire
individuelle
LA MEDECINE AU XVIIè
La contribution des statistiques à l’émergence
d’une politique de santé publique
Causes des maladies à partir de la mortalité
Théorie des miasmes : peste et corruption de l’air(conception aériste)
1699 Huygens puis Harvey déterminent l’espérance de vie et les tables
de survie
Les compagnies d’assurance = primes d’assurance vie
LE SIECLE DES LUMIERES
Siècle des révolutions
• La médecine du dix-huitième siècle est
marquée par l'avènement d'un grand
nombre d'écoles de pensée, plus ou moins
métaphysiques, au milieu des mécanistes
toujours présents
LE SIECLE DES LUMIERES
Classification
Expérimentation
• Encyclopédie (Diderot et
d’Alembert )
• Description (Spallanzani )
• Espèces vivantes
( Buffon )
• Vérification (Lavoisier)
LE SIECLE DES LUMIERES
• l'Ecossais William
Cullen (1712-1790)
classe les maladies
selon les solides et
les liquides altérés,
selon le manque ou la
pléthore
LA MEDECINE AU XVIIIè
Révolution Scientifique
La physiologie et ses relations naissantes avec la physique et la chimie
LAVOISIER : mécanismes chimiques impliqués dans la
respiration
REAUMUR et SPALLANZINI : nature chimique de la
digestion
GALVANI et VOLTA : fonctionnement neuromusculaire
LE SIECLE DES LUMIERES
Essor de la physiologie
• chimiste français
Antoine-Laurent de
Lavoisier (1743-1794)
• la mesure de la
pression artérielle
• les mécanismes de la
respiration et de
l'asphyxie.
• Air = Mélange gazeux
• Eau = H2O
LE SIECLE DES LUMIERES
Europe du Nord
Protestantisme
Animisme
• Georg Stahl (16601734) une " âme
sensible ", règle les
échanges à l'intérieur
du corps. Le
stahlisme, ou
animisme, se répand
surtout dans les pays
protestants de
l'Europe du Nord
LE SIECLE DES LUMIERES
BROWNISME
• L'Ecossais John
Brown (1735-1788)
conçoit la vie comme
le résultat de forces
nerveuses répondant
plus ou moins à des
excitations. Le
brownisme aura de
nombreux adeptes en
Angleterre, en
Allemagne et en Italie
LE SIECLE DES LUMIERES
Les Vitalistes
Elan vital complémentaire aux échanges
physicochimiques et dont l’altération
provoque la maladie
LE SIECLE DES LUMIERES
Les Mécanistes
Tonus controlé par un « éther » nerveux
provenant du cerveau faisant contracter
ou dilater les fibres composant
l’organisme
LE SIECLE DES LUMIERES
Anatomie
Cires de Fragonard
Anatomie comparée ( Buffon )
Anatomopathologie
Embryologie
LA MEDECINE AU XVIIIè
Anatomopathologie
Giovanni-Battista MORGAGNI
De Sedibus : confronter les manifestations cliniques avec les
lésions observées
700 Autopsies : hémiplégie gauche = lésion cérébrale droite
Lien entre lésion et organe affirmé influencera les futures recherches
LA MEDECINE AU XVIIIè
Débats Philosophiques
Animisme et Vitalisme :
Georg Ernst Stahl : la vie irréductible aux processus physiques et
chimiques
Anima Sensitiva : Ame préside à la formation embryologique et régle les
processus vitaux
Preuve: En dehors du vivant le sang subit une putréfaction rapide
LE SIECLE DES LUMIERES
• l'Italien Giovanni
Battista Morgagni
(1682-1771), auteur
de l'ouvrage Le siège
et les causes des
maladies démontrés
par l'anatomie
LE SIECLE DES LUMIERES
THERAPEUTIQUE
• le rôle de la digitale
contre l'hydropisie et
certaines maladies
cardiaques par
l'Anglais William
Withering en 1785
LE SIECLE DES LUMIERES
THERAPEUTIQUE
Colchique
Traitement de la goutte
« Jouvence de l’abbé Soury »
Digitale
LE SIECLE DES LUMIERES
Enseignement
Leyde / Vienne / Edimbourg
Hospitalisation
Hopitaux refuge plus que lieu de soins
Hopitaux militaires mieux dotés
LE SIECLE DES LUMIERES
• l'importance de la
percussion au niveau
thoracique (par
l'Autrichien Leopold
Auenbrügger en 1761
LA MEDECINE AU XVIIIè
Les premiers essais cliniques et progrès
thérapeutiques
James Lind et le Scorbut
Publication de 1753 : Douze marins atteints du scorbut répartis en six
groupes de deux (1/4 cidre, Elixir de Vitriol,…2 oranges et un citron)
Premier essai thérapeutique contrôlé
Etiologie de scorbut-Méthodologie- Recherche étiologique
Citron obligatoire pour les marins de la Navy en 1789
LA MEDECINE AU XVIIIè
Les premiers essais cliniques et progrès
thérapeutiques
Edward Jenner et la Variole
Publication de 1798 : an inquiry into the causes ans effects of the
variole vaccina
Premier progrès thérapeutique contrôlé
Méthodologie- Recherche clinique
obligatoire pour les soldats de la grande armée en 1802
LE SIECLE DES LUMIERES
• La santé publique fait un
grand pas au dix-huitième
siècle avec notamment le
procédé de variolisation
importé de
Constantinople (où il est
utilisé dès 1701 par
Giacomo Pylarini) par
Lady Mary Wortley
Montagu (épouse de
l'ambassadeur
d'Angleterre en Turquie)
et introduit à Versailles
par le Docteur Tronchin
(1709-1781
LE SIECLE DES LUMIERES
• Cette technique
d'inoculation, parfois
dangereuse, sera
remplacée à partir de
1796 par l'invention
d'Edward Jenner (17491823) qui injecte de la
vaccine (maladie bovine)
pour prévenir la variole.
Sa " vaccination "
remplacera peu à peu
l'inoculation.
LE SIECLE DES LUMIERES
• Edward JENNER
1749-1823
Naturaliste et médecin
anglais
• les personnels
travaillant dans les
laiteries de la région
affirment à Jenner
qu'ayant eu la vaccine,
maladie qui se
contracte au contact de
vaches contaminées, ils
ne pouvaient être
atteints par la variole
LE SIECLE DES LUMIERES
• En 1788, il observe
que chez les garçons
de ferme ou les
livreurs de lait qui ont
accidentellement
contracté la "maladie
de la vache" , le cowpox, l'inoculation
échoue toujours et
qu'ils sont réfractaires
à la variole humaine
LE SIECLE DES LUMIERES
•
le 14 mai 1796, Edward JENNER
pratique la première inoculation du
vaccin contre la variole. Il inocule
du pus prélevé sur une pustule de
cow-pox de la main d'une
paysanne contaminée Sarah
Nelmes, à un garçon de huit ans,
James Philipps, qui n'avait jamais
été en contact avec la variole. Au
dixième jour l'enfant présenta une
pustule vaccinale au point
d'inoculation, qui guérit sans
incident. Ensuite, Jenner lui fit
subir une variolisation, qui n'eut
aucun effet (après un délai
d'observation de deux ans).
LE SIECLE DES LUMIERES
• Jenner devient rapidement
l'homme le plus en vue du
monde entier et en France
l'empereur Napoléon Ier
ordonnera en 1805, de
vacciner tous les soldats de la
Grande Armée n'ayant pas eu
la variole, et fait vacciner le roi
de Rome le 11 mai 1811.
En 1813 Oxford lui confère le
titre de Docteur en médecine
Honoraire.
En visite à Londres en 1814
Jenner est présenté aux
souverains alliés.
LE SIECLE DES LUMIERES
• Jean-Baptiste SENAC
1693-1770
Chimiste et Médecin
précurseur de la
cardiologie
• Conseiller d’État et
Surintendant des
Eaux Minérales du
Royaume
•
• premier médecin de
Louis XV en 1752
affections cardiaques
possèdent en commun un
cortège fonctionnel
• latence clinique de
nombre de ces affections
LE SIECLE DES LUMIERES
• Pierre-Joseph
DESAULT
1744-1795
Chirurgien
• chirurgien-barbier à
l’hôpital militaire de
Belfort
LE SIECLE DES LUMIERES
• Académie Royale de Chirurgie
• En 1782 il devint chirurgien de
l’hôpital de La Charité et peu
de temps après de l’HôtelDieu. Il y installe une salle de
dissection où il faisait un cours
“d’anatomie et de chirurgie
pratique”. Il bénéficie
dorénavant de la réputation de
meilleur chirurgien de Paris et
c’est à ce moment qu’il va
fonder la première Clinique
chirurgicale, laquelle ne sera
jamais dépassée et qui attira
des étudiants toujours plus
nombreux
• Suivi de nombreux élèves il
commençait la visite de
bonne heure le matin et la
terminait vers 8 heures;
alors avait lieu la
consultation; après quoi il
opérait devant les étudiants.
Il procédait ensuite aux
autopsies et la matinée se
terminait par une leçon
magistrale sur une question
chirurgicale. Desault
consacrait l’après-midi à sa
clientèle, mais à 18 heures il
venait faire une contre-visite
et une nouvelle leçon
consacrée cette fois à
l’anatomie ou à la technique
opératoire.
LE SIECLE DES LUMIERES
• Desault fut
incontestablement le
grand initiateur de la
chirurgie moderne.
• Desault a été le
maître de Bichat
• “Traité des Opérations
chirurgicales”
• “Traité des Fractures et
Luxations” qui fut publié
après sa mort, traduit en
anglais en 1805 et reçut
trois éditions américaines
et resta un modèle
pendant 50 ans
LE SIECLE DES LUMIERES
HYGIENE PUBLIQUE
• Félix Vicq d'Azyr (1748-1794), secrétaire de la
société Royale de Médecine, constitue un
réseau national de correspondants afin de
notifier les éventuelles épidémies, l'état de
nutrition de la population, son habitat ou encore
son hygiène de vie.
LE SIECLE DES LUMIERES
HYGIENE PUBLIQUE
Etablissements de travail dangereux
Déplacement des cimetières
Condition des prisonniers
Réglementation des abattoirs
Aménagement des égouts
LE SIECLE DES LUMIERES
• Les " pharmaciens "
remplacent les "
apothicaires "
• Réhabilitation des
chirurgiens français qui
peuvent devenir docteurs
• Louis XV crée l'Académie
Royale de Chirurgie en
1731.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Durant la révolution, tout le • les hôpitaux sont,
système de santé est
(rapport de Jacques
désorganisé. L'Assemblée
Tenon en 1788), dans un
Constituante décide de
triste état et ils servent
supprimer le financement
toujours plus de refuges
des hôpitaux et ordonne la
que de lieux de soins, mis
fermeture des facultés et
à part dans l'armée et la
écoles de médecine dont
marine.
l’enseignement est jugé trop
livresque et dissocié de la
pratique
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Antoine de Fourcroy (17551809) présente à la
Convention un projet de
réforme après la chute de
Robespierre. Celui-ci est
accepté par le décret du 4
décembre 1794 (14 frimaire
an III) et décide la fondation
de trois Ecoles de Santé à
Paris, Strasbourg et
Montpellier
Trois ans plus tard, le 27
juillet 1797 (9 thermidor an
V), ces Ecoles de Santé
seront intégrées à la
nouvelle Université
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Sous l'influence de PierreJean-Georges Cabanis (17571808) et de Jean Chaptal
(1756-1832), l'enseignement
médical évoluera encore sous
le Consulat et l'Empire
• enseignement commun aux
étudiants de médecine et de
chirurgie,
• une formation pratique
obligatoire comprenant
dissections et enseignement
au lit du malade
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
•
•
•
•
•
•
•
•
•
ECOLE DE SANTE
UNIVERSITE
DIPLÔME NATIONAL(docteur et officier de santé)
APPRENTISSAGE à l’HOPITAL
LAICITE
SPECIALITE
INTERNAT
PREMIERE ECOLE NATIONALE DE SAGE FEMMES
PHARMACIE CENTRALE
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
ETABLISSEMENT PUBLIC HOSPITALIER
(Maire)
Prix de journée
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
Méthode
ANATOMO
CLINIQUE
et
Ecole de
Paris
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
MEDECINE ANATOMOCLINIQUE
• 1 . Distinguer sur le cadavre un cas
pathologique aux caractères physiques que
présente l'altération des organes.
2. Le reconnaître sur le vivant à des signes
certains et autant que possible physiques et
indépendants de symptômes, c'est-à-dire des
troubles variables des actions vitales qui
l'accompagnent.
3. Combattre la maladie par les moyens que
l'expérience a montré les plus efficaces
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
MEDECINE ANATOMOCLINIQUE
• 1 . Réorientation du regard médical
• 2. Cristallisation des ressources déjà
disponibles
• 3. Emergence à Paris d’une génération de
médecins repensant la clinique
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• François-Xavier BICHAT
1771-1802
Médecin et Biologiste
français
• Redécouverte de l’Anatomie
Pathologique 40 ans après
Morgagni
•
écrit de nombreux ouvrages
durant sa courte vie ; il y parle
notamment des différentes "
membranes " (tissus) et de leur
rôle respectif
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• «Traité des Membranes» pour la première fois,
sont décrites les synoviales,le péricarde,la
plèvre, le péritoine, le périoste = individualités
tissulaires
• «Les Recherches sur la Vie et la Mort» voient
la distinction entre la vie animale et la vie
végétative
• «Anatomie Générale appliquée à la
physiologie et à la médecine» voit la création
de la notion de tissu :21 tissus humains:artériel
veineux,osseux médullaire,etc…
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
L’unité d’étude de l’anatomie n’est
plus l’organe mais le tissu
L’organisme est un assemblage
d’organes composés de tissus
élémentaires
L’inflammation a la même structure
dans toutes les membranes:
ressemblance de maladie à
maladie
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Il faut voir avant de
réfléchir, saisir les
apparences avant de
pénétrer les causes; et
nos idées sont vagues
sur tout objet extérieur si
elles ne sont pour nous
autant d'images.
• La vie est la somme
totale des fonctions qui
résistent à la mort.
• il considère la chirurgie
comme une base
essentielle de toutes les
connaissances médicales
• L'universalité des
connaissances dans le
même individu est une
chimère... qui sommesnous pour oser
poursuivre sur plusieurs
points la perfection qui, le
plus souvent, nous
échappe sur un seul.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Recours à des nouvelles
techniques
• Baron Jean-Nicolas
CORVISART DES
MARETS(1755-1821)
• Professeur de clinique médicale à
la nouvelle école de santé (1795)
• Médecin de Napoléon (1801)
• Cardiologue, il impose ainsi la
percussion du thorax en France.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• le diagnostic est l'objet de ses
préoccupations les plus
attentives; Chaque fois qu'il en a
l'occasion l'autopsie confirme son
diagnostic.
• Description des pathologies
cardiaques ( hypertrophie,
dilatation, myocarde, aorte,
péricarde)
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• La méthode du futur
médecin personnel de
l'Empereur est simple:
elle vise à ne s'intéresser
qu'à la maladie, en se
préoccupant le moins
possible de la personne
et de la personnalité qui
la subissent.
C'est la reconnaissance
symptomatique qui
inaugure l'acte médical,
alors que l'autopsie
réglera les incertitudes
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Théophile-René-MarieHyacinthe LAËNNEC
1781-1826
Médecin français,
découvreur du
stéthoscope
• (par pudeur vis-à-vis des
femmes et après avoir vu
des enfants jouer à se
parler à travers un tuyau
dans un parc)
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Le "pectoriloque" ou
stéthoscope
• En amplifiant les
bruits de
l'auscultation grâce à
l'invention d'un
instrument Laënnec a
donné naissance au
stéthoscope
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• De l'auscultation médiate ou Traité du
diagnostic des maladies des poumons et
du coeur fondé principalement sur ce
nouveau moyen d'exploration
• Innovation technique capitale pour la
recherche clinique et diagnostique
• Sémiologie thoracique : tuberculose
pulmonaire,pneumothorax,bronchectasie
gangrène pulmonaire
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Je lui donne ma montre, mes
breloques, ma bague. Je lui
donne aussi mon
stéthoscope, la meilleure
partie de ma succession.
• …Je crois que cette étude (la
méthode anatomo-clinique)
est la seule base des
connaissances positives en
médecine, et qu'on ne doit
jamais la perdre de vue dans
les recherches étiologiques
sous peine de poursuivre
des chimères
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Philippe PINEL
1745-1826
Médecin aliéniste et
philosophe français
• Le 25 août 1793 par
décret de le
Convention, il est
nommé médecinchef de l'Asile de
Bicêtre
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• "le grand
enfermement".
• les aliénés voisinaient
avec les forçats et
avec les prostituées
• créateur de la
première école
psychiatrique
française.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• il libère de leurs
chaînes les patients
aliénés des hospices
parisiens. "l'usage
gothique du fer"
• la camisole de force.
• Dès lors le calme
succède à la fureur.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• thérapeutique (dialogue
interrompu par la folie)
• Traité médicophilosophique sur
l'aliénation mentale
• Nosographie
philosophique ou
méthode de l’analyse
appliquée à la médecine
• Questionnaire sur les
antécédents
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Baron DominiqueJean LARREY
1766-1842
Chirurgien militaire
français
• "L'homme le plus
vertueux que j'ai
rencontré, le véritable
homme de bien" dira
de lui Napoléon
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• opérer dans les
vingt quatre heures.
• la Providence du
soldat.
Transport des blessés de
guerre (à l'aide de mulets
ou de chameaux)
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
•
il traitait le tétanos par névrotomie et
amputation.
- au niveau de la tête et du cou, les
plaies de la face étaient suturées
immédiatement.
- au niveau du thorax, les plaies de
poitrine étaient refermées en vue de
leur transformation en hémothorax. Il
préconisa le drainage du péricarde par
voie épigastrique.
- au niveau de l'abdomen,
l'abstention était de mise,
accompagnée d'administration
d'opium. Les projectiles dans la vessie
étaient extraits avec mise en place
d'une sonde à demeure.
- au niveau des membres Larrey
pratiqua fréquemment l'amputation et
la résection au niveau du coude ou de
l'épaule
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
•
Larrey pratiquait plusieurs techniques
d'amputation:
L'opéré était maintenu assis sur une chaise,
Larrey ouvrait l'articulation par une large
incision externe et ressortait en transfixiant un
lambeau postérieur, pendant que l'aide
comprimait les vaisseaux axillaires.
Le tamponnement de la cavité du moignon était
banni "car la peau est le baume le plus doux
pour calmer l'éréthisme des chairs mises à vif"
(Maunoir), la réunion des parties molles se
faisait par une suture simple.
On l'a accusé d'avoir abusé des amputations.
L'avenir lui donna raison car l'amputation
précoce permettait de sauver près de troisquarts des blessés et évitait la propagation du
tétanos.
- Les fractures étaient traitées par Larrey par
immobilisation au moyen de bandes imbibées
de blanc d'oeuf pour les durcir.
- Il montra comment on devait soigner les
gelures des membres, les plaies gangreneuses
et les brûlures.
- En Egypte il eut à faire face à des maladies
exotiques: éléphantiasis, filaire de Médine,
ophtalmie. Il mit au point le traitement de
l'ophtalmie d'Egypte avec de bons résultats.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Larrey personnifie la
chirurgie militaire
pendant l'épopée
Napoléonienne dont il
fut le plus noble
représentant.
Il fut l'honneur de sa
profession
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Pierre-François Percy
(Baron)
1754-1825
Chirurgien militaire
français
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Contrairement à Larrey, Percy essaye d’éviter autant
que possible l'amputation. Chaque opération ne
devait pas excéder vingt secondes. Il y en avait trop
à assumer. Ensuite, on jetait le bras ou la jambe sur
un tas de jambes et de bras. Les infirmiers
d'occasion en plaisantaient pour ne pas vomir ou
tourner de l'œil : "Encore un gigot !” clamaient-ils
à voix haute en lançant les membres qu'ils avaient
amputés. Percy se réservait les cas difficiles, il
tentait de recoller, de cautériser, d'éviter
l'amputation, de soulager, mais comment, avec ces
moyens indécents ? Dès qu'il en avait la possibilité,
il en profitait pour instruire les plus éveillés de ses
infirmiers."
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
•
"Râles, plaintes, gémissements, sanglots, cris et hurlements, le chant
des blessés de l'île Lobeau n'avait rien de nostalgique. Les infirmiers
qui n'avaient plus de sentiments, habillés d'uniformes aux éléments
dépareillés, chassaient avec des palmes les essaims de mouches qui
se fixaient sur les plaies. Son long tablier et ses avant-bras
dégoulinant de sang, le docteur Percy avait perdu sa bonhomie. Sans
relâche, dans la hutte de branchages et de roseaux baptisée
ambulance, ses assistants posaient sur la table qu'ils avaient
récupérée des soldats nus et presque morts. Les aides que le docteur
avait obtenus grâce à ses coups de gueule, pour la plupart, n'avaient
jamais étudié la chirurgie, alors, parce qu'il ne pouvait suffire seul aux
soins de tant d'estropiés et de tant de blessures diverses, il indiquait,
sur les corps que tordait la douleur, à la craie, l'endroit où il fallait
scier ; et les assistants de fortune sciaient, ils débordaient parfois
à côté des jointures, le sang jaillissait, ils entamaient l'os à vif ; leur
patient défaillait et arrêtait de remuer. Beaucoup succombaient ainsi
d'un arrêt du cœur ou se vidaient de leur sang, une artère sectionnée
par malheur. Le docteur criait : « Crétins ! Vous n'avez jamais
découpé un poulet ?"
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• "chirurgie mobile", en
mettant au point des
charrettes avec table
d'opération et rideaux
que secondait une troupe
régulière de "soldats
infirmiers" qui
emmènent rapidement
les chirurgiens sur le
champ de bataille.
• Sociétés de CroixRouge et de la
Convention de Genève.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Baron Guillaume DUPUYTREN
1777-1835
Chirurgien et anatomiste français
• « Propositions sur quelques
points d’anatomie, de physiologie
et d’anatomie pathologique. »
•
Il fonda avec son ami Cruveilher
la Chaire d'Anatomie
Pathologique de la Faculté de
Médecine de Paris.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Joseph-Ignace Guillotin
(1738-1814, qui, à défaut
d'avoir inventé la
guillotine comme on le dit
souvent, l'a imposée
comme supplice pour les
condamnés à mort
lorsqu'il était président du
Comité de salubrité sous
la Constituante) met en
place sous le Consulat le
premier programme de
Santé publique en France
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Pierre-JeanGeorges CABANIS
1757-1808
Médecin, Philosophe et
homme politique français
• Le médecin, Professeur à
l’École de Santé
• “Coup d'oeil sur les
révolutions et la réforme de
la médecine à Paris”.
• “La véritable éducation
médicale se fait au lit du
malade.” …"On lit trop au
lieu d’observer”
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• François-JosephVictor BROUSSAIS
1772-1838
Médecin français
• " L'Histoire des
phlegmasies ou des
inflammations
chroniques"
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• La saignée et les sangsues
ont donc été réhabilitées par
Broussais ; et l'on assure
que l'on importa plusieurs
millions de sangsues en
France dans les premières
années du XIX' siècle. On dit
aussi que la médecine devint
un fléau aussi redoutable
que la guerre. La France
avait été décimée par les
batailles de la République et
de l'Empire, Broussais la
"saigna à blanc."
• Professeur à la Faculté de
Médecine de Paris
• " J'apporte la médecine
physiologique... le messie de
la médecine est arrivé et les
aveugles et les malheureux
ne l'aperçoivent pas... Sans
ces notions, la pathologie
n'est qu'un chaos, un amas
informe de vérités et
d'erreurs, voilà ce qui n'avait
pas été aperçu avant moi. "
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Sous son influence la
chirurgie a éprouvé un
véritable recul: à la suite des
applications de cataplasmes,
de cérat et de charpie, toutes
les plaies suppurent et la
plupart des blessés et des
opérés meurent d'infection
purulente; la fièvre
puerpérale décime les
maternités dans lesquelles
dix pour cent des
accouchées meurent.
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Il répand ses doctrines... Elles partaient d'une vérité
pour aboutir à une erreur : la vérité c'est que l'on
doit demander à l'autopsie la confirmation ou la
rectification d'un diagnostic, mais qu'il est excessif
de croire que l'on peut constituer une médecine
exacte, comme le pensaient déjà certains. L'erreur
c'est d'avoir tiré d'une hypothèse physiopathologique des conclusions thérapeutiques
sanguinaires
• Pour Broussais, la lésion et les perturbations
viscérales sont le point de départ; il prend pour la
cause un effet anatomique et pour l'essentiel un
trouble fonctionnel presque toujours secondaire
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Pierre-Fidèle BRETONNEAU
1778-1862
Clinicien français
• "C'est en reliant le caractère
de chaque maladie à une
cause précise que Bretonneau
prépara les médecins à
l'avènement des sciences
bactériologiques et permit ainsi
à la doctrine de la spécificité
de s'enraciner profondément
dans la philosophie médicale."
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Typhoïde:
le signe anatomique caractéristique de la maladie
siège sur la tunique interne de l'intestin grêle et que,
passant par des états successifs, de tuméfaction,
boutons, ulcérations, on avait décrit des maladies
différentes qui n'étaient en fait que des formes
cliniques. Il crée pour la maladie le terme de
dothiénentérite. Les trois points : siège intestinal, unité
et spécificité sont une conquête capitale.
avant Pasteur et Lister les précautions antiseptiques
dont il fallait s'entourer en présence de telles affections.
• Diphtérie:
•
angines malignes jusqu'ici décrites selon l'aspect des
amygdales: angines rouges, phlegmoneuses, putrides,
couenneuses, etc… Il créée le nom de “diphtérie” dont
il fait l'unité et affirme la spécificité dont la fausse
membrane dite alors pellicule fibrineuse est
caractéristique. C'est une maladie contagieuse,
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• "Un germe spécial,
propre à chaque
contagion, donne
naissance à chaque
maladie contagieuse.
Les fléaux
épidémiques ne sont
engendrés,
disséminés que par
leur germe
reproducteur",
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Armand TROUSSEAU
1801-1867
Clinicien français.
• "Encore une petite fille de
quatre ans sauvée: c'est ma
130 ème opération en tout,
ma 120 ème pour le croup;
c'est ma 29 ème guérison.
C'est à vous que tout cela
appartient... Pour fermer la
plaie, le procédé est joli:
deux morceaux de taffetas
d'Angleterre, de cette
largeur et de cette grandeur;
à l'une des extrémités une
sorte d'agrafe."
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Par son talent didactique
exceptionnel, il sut convaincre ses
nombreux élèves dont il fut un
directeur de conscience averti
• "Les Cliniques médicales de
l’Hôtel-Dieu”, constituent le plus
magnifique traité de médecine qui
ait paru en langue française. Elles
ont fait l’éducation des générations
médicales
La médecine sous la Révolution et
l'Empire
• Christian Samuel
Hahnemann (1755-1843)
qui crée l'homéopathie
après avoir observé sur
lui-même une fièvre
après un contact avec de
la teinture de quinquina,
habituel remède de
l'hyperthermie. Il en
déduit en 1796 sa " loi de
la similitude "
La médecine au XIXème
La médecine et le laboratoire
• Claude BERNARD
1813-1878
Physiologiste et médecin
français
• Physiologie expérimentale
• Maladie = trouble du milieu
intérieur
• Constance du milieu intérieur est
physicochimique
La médecine au XIXème
•
Claude BERNARD fut trois fois lauréat de
l'Académie des Sciences, membre de cette
Académie en 1854 et de l'Académie de Médecine
en 1861, professeur de physiologie expérimentale
à la Sorbonne puis au Collège de France à la suite
de Magendie en 1855, et de physiologie générale
au Muséum d'Histoire Naturelle en 1868, président
de la Société de Biologie.
•
Son enseignement n'avait rien de solennel,
d'autant plus qu'il ne préparait jamais son cours;
comme son maître Magendie il expérimentait
devant son public et c'était pour ce dernier un
véritable spectacle de pouvoir assister aux
travaux de l'illustre chercheur.
La médecine au XIXème
•
La sensibilité récurrente ;
- La fonction glycogénique du foie
et ce qui s'y rattache: amidon
animal, fixité de la glycémie,
production expérimentale de
diabète par piqûre du 4ème
ventricule
- La fonction des nerfs vasomoteurs
- La fonction du pancréas
- La théorie de la thermorégulation
animale
- La théorie de l'empoisonnement
par l'oxyde de carbone et le curare
; ces 2 dernières découvertes
montrant le moyen le plus délicat
de dissociation et d'analyse
physiologique
La médecine au XIXème
• L'Introduction à l'étude de la Médecine
expérimentale
• observation, hypothèse, confirmation/infirmation.
• Connaître la loi des phénomènes, prévoir et
diriger ceux-ci par certains principes spéciaux
d'expérimentation.
• Dépasser l’observation passive de la médecine
hospitalière au profit d’une observation active
dans les conditions expérimentales contrôlées
d’un laboratoire
La médecine au XIXème
La méthode numérique
• Incertitude en médecine = utilisation des
statistiques
• Evolution des maladies en suivant leur variabilité
clinique
• Exemple: efficacité de la saignée pour les
pneumonies en vérifiant la durée de la maladie
et le taux de mortalité en fonction du nombre de
saignées
• Opposants: les faits médicaux sont complexes
variables et cachés au contraire de la physique
• Dégénération de l’art médical
La médecine au XIXème
Progrès de l’épidémiologie
• Bien de l’état = santé des citoyens
• Tables de mortalité et causes de la mort
• William Farr (1807-1883): recueil des données
sur la mortalité et la morbidité ; mise en
évidence des biais possibles dans l’attribution
de relations causales et proposition de modèles
mathématiques pour les contrôler
• Premier modèle statistique rendant compte de la
dynamique d’une épidémie
• Exemple de la relation entre l’altitude et le
choléra
La médecine au XIXème
Epidémiologie et choléra
• XIXème siècle = trois epidémies
• Débat entre contagion et miasmes
• William Budd (1811-1880): propagation et
prévention du choléra ; transmission par eau de
boisson et reproduction dans l’intestin. Eau
contaminée et non le milieu ambiant
• Deux compagnies: Lambeth et Southwark
• Pompe de celle qui puisait l’eau en aval de la
ville au milieu des égouts et excrétions des
malades contaminée au contraire de celle se
fournissant en amont de la ville
La médecine au XIXème
Santé publique et hygiène sociale
• Révolution industrielle
• Surpopulation, conditions de travail et de
logement
• Louis René Villermé (1782-1863): pauvreté et
maladie ; taille varie en fonction inverse du
niveau socio économique
• Tableau de l’état physique et moral des ouvriers
employés dans les manufactures de coton, laine
et soie
• Lien entre maladies miasmatiques et
surpopulation, locaux, misère
La médecine au XIXème
CHIRURGIE
Hémorragie
Infection
Douleur
La médecine au XIXème
• Jules-Émile PÉAN
1830-1898
Chirurgien français,
précurseur de l'aseptie.
• Sa notoriété commence en
1864 par la guérison d'une
femme de trente ans,
porteuse d'un kyste de
l'ovaire de dix kilos. Il l'opère
dans une des pièces du petit
logis de la patiente rue
Lepic, aux Batignolles,
transformée en salle
d'opération. Trois semaines
plus tard, elle est sur pieds.
La médecine au XIXème
• Péan était contemporain de
Pasteur. Cependant par une
erreur de jugement qui
aujourd'hui apparaît
incroyable, comme d'autres
il s'opposa à Pasteur. Il ne
conçoit pas que Pasteur lui
apporte l'explication
scientifique de sa réussite.
Cette opposition constitue
un nouvel exemple de
résistance au progrès qu'on
aimerait comprendre pour ne
pas y succomber.
La médecine au XIXème
•
Pensant que les mains des chirurgiens ainsi que les
instruments étaient les vecteurs de l'infection, il se lavait
soigneusement les mains à l'eau courante et désinfectait
lui-même son matériel à l'eau bouillante.
On dit aussi que depuis qu'il s'était blessé en disséquant
un cadavre, pendant son prosectorat, Péan rebuté, ne
pratiqua plus d'autopsies. Il ne prenait donc pas le
risque de se couvrir les mains de germes avant d'opérer.
Enfin, il opérait, autant que possible, en dehors de
l'hôpital où prédominait l'infection purulente et même la
"pourriture d'hôpital".
•
Il opérait en habit avec plastron blanc et chapeau hautde-forme et se tenait un peu à l'écart de l'opéré, bras
tendus; les manoeuvres opératoires se faisaient
exclusivement à l'aide de pinces, en évitant à tout prix
de toucher les plaies chirurgicales avec ses mains nues
(les chirurgiens opéraient encore à mains nues, sans
gants).
La médecine au XIXème
• Entre 1840 et 1860, amélioration des
techniques d'anesthésie:
• Le protoxyde d’azote
• Le masque à l'éther
• Le tampon de tissu imbibé de
chloroforme;cette nouvelle technique permit
de mieux contrôler et d'allonger si
nécessaire la durée des interventions.
( 60 min )
La médecine au XIXème
• Joseph LISTER, 1er
baron
1827-1912
Naturaliste, chirurgien
britannique, créateur de
l’antisepsie.
la chance de constater le
résultat de son travail de
son vivant. “légende
vivante.”
La médecine au XIXème
• “Quand les recherches de
Pasteur eurent montré que
l’atmosphère était septique,
non à cause de l’oxygène ou
autre constituant gazeux,
mais du fait d’organismes
minuscules qui s’y trouvent
en suspension…j’eus l’idée
qu’on pouvait éviter la
décomposition des régions
blessées sans supprimer
l’air, en leur appliquant
comme pansement une
substance capable de
détruire la vie des particules
flottantes.”
La médecine au XIXème
•
Le principe de l’antisepsie dans la pratique de la chirurgie.
•
Les couches de gaze trempées dans la solution phéniquée (traitement de
Lister) - devint bientôt la référence pour le monde entier.
•
Lister en fait aussitôt l’application à la chirurgie opératoire et il voit ses
malades guérir également sans suppuration;
de plus, en traitant les blessures mais aussi les instruments et les blouses
au phénol, Lister parvint en 1869 à réduire le taux de mortalité opératoire de
60 à 15%.
pendant l’opération, des pulvérisations phéniquées dans la salle d’opération
et sur le personnel, ce qu’il appelle le “spray”, ainsi que l’emploi de gaze
phéniquée pour les pansements, de catgut phéniqué pour les ligatures
vasculaires et de drains de caoutchouc phéniqués pour le drainage des
plaies,
•
•
• Disparition du fléau de l’hôpital = la pourriture d’hôpital
La médecine au XIXème
• Ignace-Philippe
SEMMELWEIS
1818 - 1865
Chirurgien et
obstétricien
hongrois
La médecine au XIXème
•
•
•
la fièvre puerpérale = tragédie.
les femmes redoutent de venir accoucher à l’hôpital, tant les risques
de fièvre ou de mort sont élevés.
- Semmelweis examine les statistiques avant 1840, époque où les
étudiants en médecine ne fréquentaient pas encore les hôpitaux et
n'étudiaient l'anatomie que dans les livres et non par dissection. La
létalité était alors la même dans les deux services, c’est à dire faible
pour l’époque: 1,25% environ.
•
- Semmelweis observe la différence de létalité des deux services
d’accouchements à l'hôpital , depuis que les étudiants pratiquent des
dissections à l’hôpital. Dans un service, la létalité pouvait atteindre
30%, dans l'autre 1% à 2% seulement. Le premier était tenu par les
médecins et les étudiants en médecine, le second par les sagesfemmes et les élèves sages-femmes.
•
Les commissions chargées d’évaluer les causes de ces décès
nombreux et inexpliqués ne proposaient pas de solution.
La médecine au XIXème
• lavage systématique des mains, de tous les étudiants, à l’aide d’une
solution de chlorure de calcium, bien que cette mesure ne
corresponde à aucune exigence scientifique à l’époque. À partir de
1847, il interdit aux étudiants en médecine de quitter les salles de
dissection sans s'être lavé les mains, ce qui entraîne
immédiatement une baisse significative des taux de la mortalité qui
passe de 12% à 3%.
• Il étend ses formalités de désinfection à toute personne ayant été au
contact d'une malade, d'instruments de chirurgie ou de pansements,
il ordonne l'isolement des femmes malades : la mortalité tombe à
1%.
•
Semmelweis fait part de son observation à son Maître Klin, auquel il
demande de se soumettre également au lavage systématique des
mains. Klin révoqua son assistant
La médecine au XIXème
• quand on fera l'histoire des erreurs humaines, on
trouvera difficilement des exemples de cette force et
on restera étonné que des hommes aussi
compétents, aussi spécialisés, puissent, dans leur
propre science, demeurer aussi aveugles, aussi
stupides."
Klin répondit: "Monsieur Semmelweis prétend que
nous transportons sur nos mains de petites choses
qui seraient la cause de la fièvre puerpérale. Quelles
sont ces petites choses, ces particules qu'aucun oeil
ne peut voir ? C'est ridicule! Les petites choses de
Monsieur Semmelweis n'existent que dans son
imagination ! ".
La médecine au XIXème
• L'Etiologie de la Fièvre
Puerpérale
L’ Académie de Médecine
de Paris à laquelle il
communiqua ses travaux
ne lui répondra pas.
• Prévalence de la théorie
de l’air corrompu
• l'INFECTION
NOSOCOMIALE et
l'INFECTION
MANUPORTÉE
La médecine au XIXème
la naissance de la microbiologie
• Louis PASTEUR
1822-1895
Biologiste et
chimiste français,
créateur de la
bactériologie et de
la microbiologie
• Chercheur
transdisciplinaire
La médecine au XIXème
Chercheur transdisciplinaire
• 1847-1857 :Stéréochimie des molécules organiques
• 1857-1865: fermentation et génération spontanée ( vie
microbienne)
• 1865-1870 parasites du vers à soie
• 1871-1876 fabrication bière et fermentation
• 1876- Etude des maladies infectieuses et mise au point
de vaccin
• 1877_ charbon
• 1880- fièvre puerpérale et paralysie infantile; choléra des
poules
• 1881- premiers vaccins contre la maladie du charbon
• 1885- vaccination antirabique
La médecine au XIXème
• En 1861 Pasteur démontre que la théorie de la
génération spontanée n'est pas valable. C'est
à la Sorbonne, le 7 avril 1864 que Pasteur fait sa
communication selon laquelle il n'y a aucune
circonstance connue permettant d'affirmer que
des êtres microscopiques sont venus au monde
sans parents semblables à eux.
• Controverse avec Pouchet : être organisé
nouveau, sans parents,dont les éléments
primordiaux sont tirés de la matière ambiante
• Académie des Sciences à l’âge de 39 ans.
La médecine au XIXème
• Pasteurisation
(procédé de
chauffage afin de
détruire les microorganismes des vins
malades, qui sera
également appliqué à
la conservation du
lait).
La médecine au XIXème
• 1885, Louis Pasteur découvre le principe du
vaccin au moyen de cultures atténuées et
s'attaque au problème de la maladie du
charbon chez le mouton et de la rage chez
l'être humain
• Si le vaccin contre le charbon est mis au
point dès 1881, il faudra attendre 1885 pour
que le jeune Joseph Meister soit le premier
humain a être vacciné avec succès contre la
rage.
Cette découverte vaut une reconnaissance
mondiale au scientifique
La médecine au XIXème
• Inauguré en 1888,
l'Institut Pasteur sur les
cinq continents:
• services,
• hôpital:
• santé publique,
• laboratoire de recherche,
• lieu de formation:
enseignement, outil de
communication des
résultats
La médecine au XIXème
Les travaux de Pasteur
Pasteurisation
Pavillons hospitaliers ( Hygiène )
Salle d’opérations
Autoclave
Poupinel
Lavage des mains / Gants /Masque
Sanatorium
La médecine au XIXème
• Les Travaux de Pasteur transforment le
diagnostic et le pronostic des maladies
infectieuses en identifiant les causes
microbiennes et confirmant la théorie
des germes
• A travers cet éclat, ma pensée se
rapporte avec mélancolie vers le
souvenir de tant d'hommes de sciences
qui n'ont connu que des épreuves."
La médecine au XIXème
• Robert Koch (1843-1910)
• Culture sur milieu stérile
• Classification des bactéries à partir
de la coloration de Gram
• Liste de critères pour prouver
l’imputabilité
La médecine au XIXème
- Premièrement, isoler l'agent suspect à
partir d'une victime malade
- Deuxièmement, cultiver l'agent en
culture pure.
- Troisièmement, infecter un hôte sain
et montrer que l'organisme produit les
symptômes classiques de la maladie
- Quatrièmement, isoler le "même"
micro-organisme à partir de la nouvelle
victime.
La médecine au XIXème
• "BK" ou "Bacille de
Koch »
• Vibrion du choléra
• Prix Nobel de
Médecine et
Physiologie
La médecine au XIXème
•
•
•
•
•
•
Peste
Lèpre
Paludisme
Diphtérie
Typhoïde
Tuberculose et
Choléra
• Fièvre jaune
• Chancre mou
•
•
•
•
•
•
Alexandre Yersin
Gerhard Hansen
Alphonse Lavéran
Friedrich löffler
Carol Eberth
Robert Koch
• Carlos Juan Finlay
• Augusto Ducrey
La médecine au XIXème
Laboratoires pharmaceutiques (Bayer / Pfizer )
Morphine
Emetine
Quinine
Colchicine
Chloroforme
Acide acétyl salicylique
Cocaïne
Digitaline
Trinitrine
La médecine au XIXème
• Jean-Martin
CHARCOT
1825-1893
Neurologue
• chef de clinique à la
Faculté de médecine
• Médecin des
Hôpitaux en 1856
• 1860 agrégation
La médecine au XIXème
• 1862-1882: Charcot à
la Salpétrière
• 1882-1893: Essor de
l’École de la
Salpétrière
• Les leçons du mardi à
la Salpétrière
La médecine au XIXème
• L’Hystérie et
l’hypnose
• la léthargie.
• la catalepsie
• le somnanbulisme
provoqué
La médecine au XIXème
•
en 1861-1862, il présente une observation de “paralysie agitante” connue sous le
nom de maladie de Parkinson (1817).
• en 1863 il présente des travaux d’anatomie-pathologique sur la goutte.
• en 1865 ce sont des travaux sur la paraplégie douloureuse des cancers, sur
l'anatomie et la physiologie du système nerveux, leçons encore sur les maladies du
poumon, du foie, avec la description du lobule pulmonaire et du lobule hépatique, sur
la pathologie des hémorragies cérébrales,
• en 1868-1869 il s’intéresse à l’atrophie musculaire progressive des mains, pouvant
s’étendre aux bras, aux jambes, aux muscles de la langue, du pharynx et du larynx.
Pour l’étude de ces cas il recevait l’aide précieuse de Guillaume Duchenne, qui , bien
que n’étant ni hospitalier ni universitaire, faisaient des recherches sur les stimulations
électriques des muscles.
Charcot pût décrire, avec son élève Joffroy, une maladie particulière au cours de
laquelle le malade avait une sclérose des cordons latéraux de la moelle épinière
(faisceaux moteurs) s'accompagnant, du fait des atteintes des cellules motrices de la
corne antérieure, de l' amyotrophie citée plus haut. Il donna à cette maladie le nom
de sclérose latérale amyotrophique, dite aussi, depuis, Maladie de Charcot.
• La même année il fut le premier à donner une symptomatologie complète de la
sclérose en plaques qu’il différencie de la maladie de Parkinson.
La médecine au XIXème
Cliniques
Création du corps des infirmières
Hygiène publique
Croix-Rouge internationale
Henri Dunant
Convention de Genève
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Théorie de la relativité
Physique quantique
Révolution dans le domaine des sciences et des
techniques de la vie
Émergence et développement de la pathologie et
biologie moléculaires
Progrès technologiques et thérapeutiques
Interdisciplinarité
Développements méthodologiques en
épidémiologie = médecine des preuves
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Espérance de vie
Technologies
Ethique / Humanitaire
Biologie / Chimie / Physique
Automobile / Aviation / Aérospatial
Radio / Télévision / Internet
Grande Guerre / Drôle de Guerre
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Sciences fondamentales
Virologie
Immunologie
Génétique
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Virus
Mosaïque du tabac
Rage / Vaccine / Poliomyélite / Fièvre Jaune
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Immunologie
Anaphylaxie
Rejet
Antigènes Histocompatibilité
Anticorps Monoclonaux
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Génétique
46 chromosomes humains
Double hélice ADN
Codon
Génétique moléculaire ( recombinaison / Amplification )
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Disciplines cliniques
Cardiologie
Hématologie
Cancérologie
Endocrinologie
Fertilité
Psychiatrie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Cardiologie
Systole / Diastole
PA / Pouls / ECG
Cathétérismes
Troubles du rythme
Imagerie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Hématologie
Transfusions sanguines
Groupes A / B / O / AB
CNTS
Greffes de moëlle osseuse
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Cancérologie
Chimio induits
Radio induits
Viro induits
Environnementaux ( Tabac / Alcool )
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Contraception
Maîtriser la fécondité
RU 486
IVG ( 1975 )
AMP ( ICSI )
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Chirurgie
Techniques opératoires
Anesthésiologie
Transfusions sanguines
Réanimation
Prothèses / Endoscopie / microchirurgie
Chirurgie cardiaque / Neurochirurgie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Technologies
Imagerie médicale
Thérapeutique
Antibiotiques
Antiviraux
Vaccination
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Médecine humanitaire
ONG 1971 / MSF
Ethique médicale
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Grippe
HIV
ESB
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Sir Alexander
FLEMING
1881-1955
Médecin et
bactériologiste
écossais
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
A son retour de vacances le 3 septembre
1928, survient un véritable miracle. Alors
qu'il observe l'inhibition de la croissance de
colonies staphylococciques sur une une
boîte de Petri, contenant une culture de
bactéries se développant sur une couche
d'agar-agar, une moisissure verte,
ressemblant à celle du fromage de
Roquefort, trouble sa culture. "That's funny
!" s'exclame Alexander Fleming.
Il observe que la moisissure verte, est
probablement venue d'un laboratoire contigu
où travaille le jeune mycologue Charles J.
Latouche, sur des champignons provoquant
des allergies chez des malades atteints
d'asthme. Cette moisissure a littéralement
anéanti la culture de bactéries. Il constatera
bien vite que cette moisissure est active sur
un grand nombre de bactéries.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• "penicillium notatum"
• essai du produit en
application topique locale
(irrigation de plaies,
conjonctives, sinus,...).
En injection cela ne
marche pas bien, parce
qu'une fois injectée, la
pénicilline est instable et
rapidement inactivée
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Sa découverte prend toute son
importance au niveau médical
douze ans plus tard avec les
travaux majeurs de Sir Howard
Florey et de son équipe de
l'université d'Oxford, avec
Ernst Boris Chain . Ces
derniers réussissent
l'extraction et la purification de
la pénicilline qui peut être
utilisable, bien que semi-pure.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• "J'ai été accusé d'avoir
inventé la pénicilline.
Aucun homme n'aurait
pu "inventer" la
pénicilline, car elle a été
produite, de temps
immémorial, par la
nature et par une
certaine moisissure.
Non, je n'ai pas inventé
la substance
pénicilline..." "Ce fut un
accident, un pur
accident"
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Après le succès de la Pénicilline
apparurent d'autres antibiotiques majeurs
comme la streptomycine, la tétracycline, la
chloramphénicol… Grâce à ces
antibiotiques, la durée moyenne de vie de
l'espèce humaine a été prolongée d'une
dizaine d'années.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Historique
• La découverte de la
radioactivité s'est échelonnée
sur trois ans, de 1896 à 1898.
Trois grands savants français,
Henri Becquerel et Pierre et
Marie Curie y ont contribué, le
premier mettant le phénomène
en évidence, les deux autres
en en donnant l'interprétation,
et en lui apportant son nom.
Tous trois ont été
récompensés par un prix
Nobel commun en 1903.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Découverte à la fin du XIXème siècle par
Henri Becquerel, étendue par Pierre et
Marie Curie à d'autres éléments que
l'uranium, expliquée par Ernest Rutherford
et Frederick Soddy, la radioactivité naturelle
ou propriété qu'ont certains éléments tels
l'uranium, le radium ou bien encore le
polonium, à spontanément se désintégrer,
apparut bien vite comme un formidable outil
de connaissance de la structure interne des
atomes ; plus généralement, des propriétés
de la matière à l'échelle microscopique. Elle
apporta, en outre, la confirmation de
diverses hypothèses, telles celle de
l'équivalence matière-énergie ; favorisa
l'essor de disciplines récentes, telles la
mécanique quantique ; suscita enfin
l'émergence de disciplines nouvelles, telles
l'astrophysique, la climatologie, la médecine
nucléaire, ... C'est que la radioactivité est
partout présente, en effet : tant dans les
roches que l'atmosphère terrestre ou bien
encore le corps humain.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
En 1903, c'est la consécration. Les
époux Curie reçoivent le prix Nobel de
physique, qu'ils partagent avec
Becquerel. La même année, Marie
obtient son doctorat, cinq ans après le
début de ses recherches. En 1905,
Pierre devient finalement professeur à
la Sorbonne et est nommé à
l'Académie des Sciences, à laquelle
Marie est admise en 1911. Honneur
exceptionnel, Marie reçoit cette même
année un deuxième prix Nobel, celui
de chimie. En 1935, sa fille Irène et
son gendre, Frédéric Joliot sont aussi
récompensés par le prix Nobel de
chimie pour leur découverte de la
radioactivité artificielle. Ainsi, la famille
Curie totalise cinq prix Nobel.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Parallèlement à l'imagerie par rayons X se développa une utilisation par
voie interne de radio-isotopes. Une étape fondamentale de cette médecine
nucléaire fut l'expérience d'Ernest Rutherford (1871-1937) en 1919 dans le
Cavendish Laboratory à Cambridge, en Angleterre. Ce chercheur avait déjà
reçu en 1908 le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur la désintégration
des éléments et la chimie des substances radioactives. Tel un alchimiste, il
réussit dans son expérience classique la transmutation d'un élément en un
autre. En faisant agir la radioactivité du radium, il transforma l'azote en
oxygène. En effet, quand une particule alpha, qui contient 2 protons, est
émise par le radium et frappe un noyau d'azote contenant 7 protons, l'un de
ces derniers est éjecté, réalisant un rayonnement à haute énergie. Les 6
protons restants et la particule alpha fusionnent pour former un atome à 8
protons, qui est l'oxygène. Cette expérience modèle conduisit les
laboratoires de physique de plusieurs pays à construire des accélérateurs
de particules pour produire des rayonnements à haute énergie et
bombarder des atomes afin d'obtenir de nouveaux éléments
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Aux Etats-Unis, Ernest O. Lawrence (1901-1958) du Radiation
Laboratory de l'Université de Californie développa en 1931 le
cyclotron, le premier des accélérateurs circulaires de particules. La
découverte du neutron, en 1932, et du positron, un électron chargé
positivement, en 1933, donna un nouvel essor à l'étude des
particules et de la radioactivité. A l'Institut du Radium à Paris, les
expériences déterminantes furent conduites par Irène Curie (18971956) et son mari Frédéric Joliot (1900-1958). Ils réussirent la
synthèse du premier élément radioactif artificiel (radio-isotope), le
phosphore 30. L'année qui suivit, presque 100 nouveaux radioisotopes furent produits par des chercheurs européens et
américains (Eisenberg, 1992).
•
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La Radio-Oncologie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Roentgen comprend alors
qu'il a découvert un
rayonnement non
lumineux, invisible,
capable de traverser la
matière plus ou moins
bien selon la densité de
celle-ci. C'est un
rayonnement encore
inconnu. Il l'appelle donc
"rayons X".
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Cependant, le progrès décisif,
qui marque réellement
l'avènement de l'imagerie
moderne, c'est l'omniprésence
de l'informatique. Sa
contribution dans le
développement de la
tomodensitométrie est
essentielle. La
tomodensitométrie (computed
tomography = CT) a été
introduite en 1972 par Sir
Godfrey Hounsfield (né en
1919), qui partagea avec Allen
M. Cormack (né en 1924) le
prix Nobel de médecine en
1979 pour cette découverte
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Radiologie
conventionnelle
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Radiologie conventionnelle
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La mammographie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• ECHOGRAPHIE
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
•
•
L'échographie ou imagerie par ultrasons existe depuis le début des années 1970. Elle utilise des
sons de fréquence élevée inaudibles, innoffensifs, émis par un cristal piézo-électrique intégré
dans une sonde posée sur la peau; ces sons se propagent à des vitesses différentes dans le
corps en fonction des tissus qu'ils traversent. Lorsqu'ils rencontrent une surface entre deux
structures d'impédance acoustique différente, une partie de ces ondes ultrasonores est renvoyée
(écho) à la sonde, qui sert en même temps de récepteur. Un ordinateur analyse ces informations
et permet de reconstituer une image en coupe de la région examinée. Le renouvellement de ces
images plusieurs fois par seconde permet d'obtenir une image dynamique, où l'on voit en continu
l'organe balayé par la sonde, ou les mouvements à l'intérieur du corps si l'on reste au même
endroit.
Cette technique est excellente pour l'examen de l'abdomen de l'enfant et de l'adulte, du foetus, du
cerveau du nouveau-né, des parties molles (musculature, articulations, seins, etc.). Elle est aussi
utilisée pour guider des ponctions, le trajet de l'aiguille pouvant être suivi en vision continue lors
de sa progression, ce qui permet une grande précision.
Le Doppler utilise le changement de fréquence des ondes ultrasonores observées depuis un
point fixe (la sonde d'échographie) lors de leur réflexion sur un objet en mouvement; on peut ainsi
reconstituer la vitesse de déplacement des globules rouges dans les artères et les veines, et
déterminer si un vaisseau est rétréci ou obstrué, s'il existe des turbulences, etc., en analysant le
tracé obtenu (Doppler pulsé). On peut même visualiser en couleurs le sang qui circule dans ces
vaisseaux (Doppler couleur, Doppler puissance ou énergie).
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• L'ultrasonographie est basée sur le principe de
la piézo-électricité, découvert par Pierre Curie et
son frère Jacques en 1880. Ils démontrèrent
qu'un potentiel électrique oscillant appliqué à un
cristal le fait alternativement se dilater et se
contracter, en produisant des vibrations
ultrasonores qui se propagent dans le milieu
environnant. Au contact d'un obstacle, elles sont
réfléchies et renvoyées au cristal, qu'elles font
vibrer. Ce phénomène induit un courant
électrique mesurable, qui indique la présence
d'un écho
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Dès 1949, l'application des radio-isotopes comme technique
d'imagerie accentua encore l'intérêt clinique de la médecine
nucléaire. Par la suite, l'idée de localiser des éléments émetteurs de
positrons aboutit à la construction de la TEP (tomographie par
émission de positrons). Les applications de cette technologie en
neurosciences, en oncologie et en cardiologie sont très
prometteuses. Cependant sa diffusion est retardée à cause de son
coût et de difficultés pratiques considérables. En effet, la demi-vie
très courte de la plupart des radio-isotopes utilisés nécessite la
construction d'un cyclotron pour les produire à proximité de l'hôpital
(Eisenberg, 1992).
• Récemment, des progrès significatifs ont été réalisés dans la
miniaturisation et la simplification des opérations du cyclotron
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La
Tomodensitométrie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
Le principe:
Le scanner utilise la propriété des rayons X
d'être absorbés de façon différente suivant
ce qu'ils traversent pour mesurer des
densités dans une tranche du corps (coupe
axiale ou transverse). Le patient est placé
sur une table qui se déplace dans le sens
longitudinal à l'intérieur d'un court anneau;
celui-ci contient un tube à rayons X qui
génère un faisceau d'un épaisseur de 1 à 10
mm qui va tourner autour du patient en 0.5 à
1 sec; en face du tube sont disposés des
milliers de détecteurs qui vont mesurer
l'intensité résiduelle du faisceau qui a
traversé le corps.
•
Hounsfield était ingénieur dans la firme EMI
Ltd, à Londres, qui jusqu'alors ne produisait
que des disques phonographiques ("La voix
de son maître") et des fournitures
électroniques. Voici comment il rapporte
l'origine de sa découverte: "J'étudiais la
possibilité de reconstruire, par un ordinateur,
des images en tranches du corps humain à
partir d'un nombre de mesures
radiographiques très précises prises dans
des angles différents. La tâche apparaissait
gigantesque car il fallait obtenir plusieurs
centaines de milliers de mesures et
résoudre un nombre égal d'équations". Il
construit donc un nouveau système de
détection pour saisir les données avec plus
de sensibilité et plus rapidement. Hounsfield
réalise un premier prototype expérimental
doté d'une source de rayons gamma. Pour
obtenir une image, la durée des mesures
(environ 28'000) fut de 9 jours et le temps de
reconstruction par l'ordinateur géant de deux
heures et demie. En remplaçant la source
de rayons gamma par un tube à rayons X, le
temps d'acquisition fut réduit à 9 heures
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La
Tomodensitométrie
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Aujourd'hui, on assiste en
outre à un
développement explosif
de l'informatique dans les
techniques d'information
et de communication
(TIC). Le World Wide
Web (WWW) et Internet
en sont une
démonstration dans la
société moderne
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Imagerie par
résonance
magnétique
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Le corps entier du patient est soumis à un champ magnétique, tel
que celui du globe terrestre ou d'un aimant, mais beaucoup plus
intense. L'eau du corps humain contient des atomes d'hydrogène
(protons), qui s'alignent dans ce champ magnétique. Pour obtenir un
signal, l'appareil doit modifier localement l'orientation de ces protons
au moyen d'impulsions d'ondes radio. Les protons aimantés ont vite
tendance à reprendre leur orientation initiale, tout en émettant à leur
tour des ondes radio de fréquence différente. Ces ondes sont
captées par une antenne, analysées et reconstruites sous forme
d'images en coupes, et ceci dans n'importe quel plan de l'espace
(contrairement aux coupes uniquement transverses du scanner). La
résonance magnétique n'utilise aucune radiation ionisante (rayons
X), et personne n'a pu démontrer à ce jour le moindre effet nocif sur
l'organisme dans dans des conditions d'examen habituelles. Le
champ magnétique interagit cependant avec les objets métalliques,
ce qui peut dégrader les images. Tout ce qui contient du fer est
fortement attiré par l'aimant, d'où les précautions mentionnées plus
haut.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• L'angioplastie percutanée est l'un des exemples
les plus démonstratifs de la radiologie
interventionnelle, qui permet de rendre moins
invasifs un nombre grandissant de procédés
diagnostiques et thérapeutiques en les guidant
par l'imagerie. Parmi ceux-ci, on peut encore
mentionner la biopsie percutanée de tumeurs, le
drainage percutané des voies biliaires,
l'évacuation percutanée d'abcès, le traitement
endovasculaire d'anévrismes, de tumeurs et
d'hémorragies, le cimentage percutané de
vertèbres tassées et d'autres lésions osseuses.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Au cours de ce siècle, l'énergie atomique a montré sa
terrible puissance de destruction. Dans son discours de
remerciement à la réception du prix Nobel, Pierre Curie
a déclaré "que l'humanité tirera plus de bien que de mal
des découvertes nouvelles" (Curie, 1938). Aujourd'hui,
cette prédiction est confirmée. Il n'y a pas de doute que
les rayons X et la radioactivité ont été un moyen
extraordinaire de progrès (Paunier, 1995). L'histoire de
l'imagerie médicale en est un exemple fascinant.
Chapitre glorieux de l'histoire des sciences et de la
médecine, elle marque indiscutablement un tournant de
l'histoire de l'humanité.
•
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Histoire de la génétique
• La génétique, étude de l'hérédité, est une discipline récente de la
biologie.
En effet, si la notion du passage d'informations héréditaires entre
générations remonte au XVIIe siècle, la mise en évidence de l'ADN
comme support de l'hérédité ne date que de 1943, et sa structure ne
fut élucidée qu'en 1953.
Cette période marque les débuts de la biologie moléculaire, mais le
vrai démarrage se situe dans les années 1970.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
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1751
René Antoine de Réaumur découvre que la
polydactylie (présence d'un sixième doigt
chez l'homme) est sous contrôle d'un
caractère dominant.
1865
A partir d'expériences sur le croisement de
plantes (petits pois), Johann Gregor Mendel
jette les bases de la génétique moderne. Il
comprend qu'un caractère héréditaire peut
exister sous différentes versions (allèles),
les unes dominantes, les autres récessives.
Il en déduit les notions d'homo- et
d'hétérozygotie et énonce les lois de la
transmission de certains traits héréditaires.
Ses résultats ont été ignorés pendant près
de 30 ans.
1869
Découverte par Friederich Miescher de la
nucléïne, composant principal du noyau des
cellules.
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1880
Sur la base d'observations faites au
microscope et de raisonnements théoriques,
les biologistes allemands Oskar Hertwig et
Eduard Strasburger déduisent que le noyau
des cellules est le siège de l'hérédité.
1910
L'américain Thomas Hunt Morgan découvre
pour la première fois une drosophile
(mouche du vinaigre) mutante aux yeux
blancs (les drosophiles normales ont les
yeux rouge sombre). Ces expériences
permettront d'édifier les bases de la théorie
chromosomique de l'hérédité.
1913
Publication par Thomas Hunt Morgan et
Alfred Sturtevant de la première carte
génétique du chromosome X de la
drosophile montrant l'ordre et la succession
des gènes le long du chromosome. Pour ces
travaux, Morgan recevra le prix Nobel de
physiologie et de médecine en 1933
Le XXè Siècle:Le grand vertige
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•
1927
Hermann Muller, issu du laboratoire de
Thomas Morgan, met au point l'induction
artificielle de mutations par les rayons X
chez la drosophile. Cette technique
permettra d'améliorer considérablement la
précision des cartes génétiques et de fournir
la première estimation du nombre de gènes
présents dans un organisme. Hermann
Muller recevra le prix Nobel de médecine en
1946.
1944
A partir d'expériences sur des bactéries,
Oswald Théodore Avery démontre
formellement que l'ADN est une molécule
associée à une information héréditaire.
1953
Premiers déchiffrages du code génétique :
James Watson, Francis Crick et Rosalind
Franklin élucident la structure en double
hélice de l'ADN. James Watson et Francis
Crick recevront, avec Maurice Wilkins, le
prix Nobel de médecine pour ces travaux en
1962.
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•
1965
Jacques Monod, François Jacob et André
Lwoff reçoivent le prix Nobel de médecine
pour leurs travaux sur les mécanismes de la
régulation génétique.
1967
Première synthèse in vitro de l'ADN d'un
virus par les américains Arthur Kornsberg,
Mehran Goulian et Robert Louis Sinsheimer.
Années 1960 – 1970
Découverte des outils du génie génétique
(enzymes de restriction, polymérases,
ligases, etc.)
Années 1970 – 1980
La biologie devient rapidement une science
d'intérêt économique et industriel majeurs.
Grâce au génie génétique, il devient
possible d'obtenir des molécules d'intérêt
médical très difficile, voire impossible à
préparer par voie chimique ou à isoler par
voie naturelle (ex. hormone de croissance,
insuline …).
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Les chromosomes rassemblent toutes
les phrases du génome
: les chromosomes . Chacun d'eux,
contient plusieurs milliers de gènes (
environ 35 000 dans le génome humain).
Dans les génomes, les chromosomes
vont toujours par deux.
•
Le génome humain contient 46
chromosomes réparties en 23 paires : 22
paires d'autosomes et une paire de
chromosomes sexuels : appelés XX
(identiques) chez la fille et, appelés XY
(différents) chez le garçon. Y est une
version tronquée du chromosome X.
•
Le caryotype : une planisphère des
chromosomes
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Quand l'ADN change d'orthographe, la
mécanique génétique peut dérailler. Des
mutations modifient l'enchaînement des
bases de l'ADN, au hasard, à raison d'une
mutation pour 300 bases environ. Souvent
sans conséquence, elles peuvent néanmoins
entraîner des désordres physiologiques
importants voire fatales.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Les maladies d'un seul
gène : maladies
monogéniques
• On a recensé environ
• 5 000 maladies
génétiques et identifié
plus de 1000 gènes
responsables.
• Quand gènes et
environnement se
mêlent : les maladies
multifactorielles
Ces maladies sont les
plus communes :
certains diabètes,
hypertension, maladies
coronariennes,
maladies
neuropsychiatriques,
certains cancers...
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
L'ADN est un grand jeu de
construction : repérer des
séquences dans un génome, les
isoler, les couper, les associer à
d'autres ADN , les recopier à
l'identique, les utiliser pour
produire des protéines...; tout
cela est presque un jeu d'enfant
! Grâce aux outils du génie
génétique, on a pu très
rapidement travailler avec des
fragments d'ADN sortis de leur
organisme initial, associés à
d'autres fragments et pouvant
encore exercer leur fonction.
Ces techniques sont à l'origine
du bond prodigieux de l'étude
du fonctionnement des gènes et
d'innovations thérapeutiques
majeures.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
La PCR : le Sherlock Holmes de
la génétique
La PCR est une technique de
multiplication de l'ADN très
puissante, qui nécessite l'emploi
d'une polymérase particulière. Un
progrès majeur dans l'histoire de
la biologie moléculaire, car elle
permet de reproduire à volonté
des fragments d'ADN à partir
d'une quantité infime d'ADN.
C'est cette technique qui est
utilisée pour comparer différents
tissus humains, par exemple en
criminologie ou dans les cas de
litiges de parentalité ou encore,
pour diagnostiquer une maladie
génétique.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Etudier le
fonctionnement d'un
gène
• Produire des protéines
recombinantes d'intérêts
thérapeutiques ou
alimentaires
• Inventer de nouvelles
approches
thérapeutiques, telles
que la thérapie génique
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• De l'hémoglobine dans le tabac et des vaccins dans
la banane : les OGM . Le langage courant associe cette
application aux organismes supérieurs : les plantes par
exemple, cibles privilégiées de cette innovation
technologique. Or, tout transfert d'un gène d'un
organisme à un autre, de manière définitive, donne
naissance à un OGM : organisme génétiquement
modifié. Au départ, le but de la création d'OGM était
essentiellement cognitif : introduire un gène dans un
organisme pour étudier son fonctionnement. Puis l'idée
d'ajouter une fonction nouvelle à un organisme s'est
imposée et les applications se sont élargies à d'autres
champs, principalement agricoles !
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Le prélèvement de sang sur le talon des
nouveau-nés:
un test systématique Toutes les mamans ont vu
après la naissance de leur bébé, une infirmière
piquer le talon de leur enfant pour en recueillir
quelques gouttes de sang : ce prélèvement sert
à réaliser un test de dépistage de la
phénylcétonurie, une maladie au pronostic grave
si elle n'est pas traitée dès la naissance par un
régime alimentaire appropriée.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Le clonage
• Les premiers essais
de clonage sur des
organismes
supérieurs sont très
anciens (1950)
• Le clonage
reproductif
• clonage
thérapeutique.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La génomique bouleverse nos repères concernant le
vivant. D'un côté les partisans d'une recherche qui
doit pouvoir aller au bout de sa vocation, de l'autre
les défenseurs d'un cadre à ne pas dépasser ; entre
les deux, des intérêts financiers colossaux et une
opinion publique qui ne sait plus à quel saint se
vouer. Dépassant le propre cadre de la recherche,
les développements de la génétique obligent à
trouver des positionnements nouveaux, idéalement
consensuels, et qui sont de véritables choix de
société. Ils sont d'autant plus difficiles à poser qu'ils
touchent à la question fondamentale de l'homme et
de son devenir, à laquelle il est illusoire de vouloir
répondre de manière rapide et définitive
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• L'appropriation du
vivant et la
bioéthique
Le génome humain
classé " patrimoine
mondial de
l'humanité " par
l'Unesco
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La recherche doit elle suivre son cours en
proposant des outils nouveaux que chacun
pourra utiliser s'il l'estime légitime ou des
gardes fous doivent-ils être mis dès
maintenant ?
Entre doute et confiance, entre aventure
humaine et engagement social, la science
doit trouver le chemin d'un consensus
éclairé, qui intègre plus largement la voix des
citoyens.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Jusqu’au début du
XXe siècle, un
diagnostic de diabète
condamnait le patient.
Puis un jeune
médecin canadien fit
une découverte peu
commune dans les
années 1920. Ce fut
le début d’une belle
histoire
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•Insuline
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Au début du XXe siècle, un nouveau
terme vint élargir le vocabulaire
médical, « l’hormone ». On avait
constaté que divers organes
considérés jusqu’ici comme
secondaires, tels que l’hypophyse,
sécrètent des substances
extrêmement actives ayant une forte
influence sur les fonctions essentielles
du corps humain, du métabolisme à la
reproduction, et que des symptômes
caractéristiques apparaissent lorsque
la production de ces substances est
insuffisante ou absente. Le pancréas
serait-il lui aussi une glande
endocrinienne et le diabète une
maladie hormonale ?
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
le 11 janvier 1922. Ce jour-là, Banting
et Best injectaient leur extrait cellulaire
à Leonhard Thompson, un jeune
garçon de 14 ans. Le régime
draconien de rigueur à l’époque avait
terriblement amaigri l’adolescent qui
ne pesait plus que 32 kg et était au
bord du coma. La première injection
n’eut pas l’effet attendu, mais Collip
réussit à fabriquer dans les plus brefs
délais une forme purifiée de la
substance et procéda à une nouvelle
injection le 23 janvier. En quelques
heures, le sucre avait disparu des
urines de Thompson et son taux de
glucose dans le sang était passé de
520 mg/dl à 120 mg/dl, un taux tout à
fait normal.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Les progrès ont été nombreux et rapides au cours de ces trente ou
quarante dernières années. Il est de plus en plus facile de contrôler soimême son taux de glycémie ; les médecins disposent aujourd’hui d’une
large gamme d’insulines, ce qui leur permet d’adapter la médication à
chaque individu et de tenir compte des risques éventuels. En isolant le gène
de l’insuline chez le rat en 1977, Howard Goodman, chercheur à San
Francisco, a favorisé la mise au point de méthodes de production par génie
génétique et optimisé les options thérapeutiques. Il existe aujourd’hui
diverses formes d’application de l’insuline. Beaucoup de patients ont
abandonné la piqûre et opté pour la pompe à insuline que l’on introduit dans
le tissu sous-cutané de l’abdomen. D’autres diabétiques préfèrent le stylo à
insuline et s’injectent de façon pratiquement indolore la quantité d’insuline
voulue à l’aide d’une aiguille extrêmement fine. Et les complications dans
les vaisseaux capillaires, tant redoutées des diabétiques, ne provoquent
plus irrémédiablement des lésions définitives des nerfs, des reins ou des
yeux. Certes, la rétinite diabétique reste toujours l’une des principales
causes de cécité, mais un traitement précoce permet aujourd’hui de
protéger la rétine pendant plusieurs années.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Étapes historiques
de l'Immunologie.
1880-1980
• I-La découverte du
concept d'immunité
anti-infectieuse : de
Jenner à Pasteur
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• II-Immunité
cellulaire contre
immunité humorale :
une bataille épique
de la fin du XIXe
siècle
• III-Les théories de la
formation des
anticorps
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• IV La spécificité
immunologique
• V Le développement
de l'immunité à
médiation cellulaire
(1960-1990
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• découverte du
complexe majeur
d'histocompatibilité
(CMH), système H-2
chez la souris,
système HLA chez
l'homme. 1958 chez
l'homme (Dausset,
Payne, Van Rood)
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• À la fin du XXe siècle, le système immunitaire a acquis au même
titre que le système nerveux le statut de système cognitif. Tous deux
possèdent en commun à la fois l'aptitude de choisir entre plusieurs
options et celle de s'auto-organiser c'est-à-dire d'apprendre aux
travers d'expériences survenant tout au long de la vie. C'est l'autoorganisation progressive du système qui va créer de la spécificité et
lui donner une signification. La spécificité immunologique,
contrairement aux prédictions simplistes de la théorie de la sélection
clonale, n'est pas une propriété spontanée due à une aptitude quasi
magique qu'aurait un récepteur de reconnaître de façon étroitement
spécifique un antigène, mais émergente, créée par le système luimême en action.
•
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
•
Peu d'hommes ont autant marqué leur époque que Sigmund Freud. Adulé
par les uns, honni par les autres, Freud a cette particularité de s'être fait
reprocher toute sorte de choses contradictoires. Ses œuvres ont eu des
influences en médecine, en psychologie, dans les sciences humaines et
sociales et dans une foule d'autres domaines. Ces emprunts se sont
souvent effectués sans grande rigueur et sur la foi de connaissances
sommaires parfois tout à fait caricaturales.
Sigmund Freud (1856-1939) a complété des études en médecine puis
s'est tour à tour intéressé à la recherche puis à la neurologie. Il s'est orienté
vers la pratique privée au cours des années quatre-vingt, poussé par la
nécessité d'augmenter ses revenus dans le but de fonder une famille. C'est
par le biais de cette pratique qu'il en viendra au fil des ans à développer une
technique qui, délaissant l'hypnose, fera place au flot associatif de ses
patients.
C'est au cours des années quatre-vingt-dix que Freud mettra au point la
théorie psychanalytique des névroses, grandement marquée par la
rigoureuse auto-analyse qu'il mènera suite au décès de son père. La
publication en 1900 de L'interprétation des rêves est généralement
considérée comme la naissance officielle de la psychanalyse
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
•
•
•
•
Psychanalyse est le nom :
d'un procédé d'investigation des
processus psychiques, qui autrement
sont à peine accessibles ;
d'une méthode de traitement des
troubles névrotiques, qui se fonde sur
cette investigation;
d'une série de conceptions
psychologiques acquises par ce
moyen et qui fusionnent
progressivement en une discipline
scientifique nouvelle.
[...] La meilleure façon de comprendre
la psychanalyse est encore de
s'attacher à sa genèse et à son
développement.
Sigmund Freud, Encyclopaedia
Britannica, 1923
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
Le stage effectué à Paris,
d'octobre 1885 à février 1886, par
Freud dans le service du
professeur Charcot, à l'hôpital de
la Salpêtrière, fut déterminant.
Des paralysies, des sensations
douloureuses, des symptômes
aussi variés que possible
apparaissaient ou disparaissaient
à volonté au long de « ces leçons
cliniques » que le grand patron
parisien présentait devant une
assistance nombreuse. Des
affections jugées inguérissables
pouvaient être soignées et leur
origine psychologique devenait
démontrable.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Après son retour à Vienne, Sigmund Freud commença en solitaire à
traiter ces malades « nerveux » et, convaincu par l'échec des
médications traditionnelles, s'astreignit à la recherche méthodique
de leurs souvenirs oubliés (on allait dire bientôt refoulés). Il
s'aperçut rapidement que l'état d'hypnose n'était pas nécessaire
pour que ses patients se mettent à parler et il abandonna
définitivement cette méthode au profit d'une autre qui devait devenir
spécifique de la psychanalyse, celle des associations libres. Il fallait
que le patient accepte de dire tout ce qui lui venait à l'esprit durant
le temps de cette consultation particulière qui allait être nommée
séance, sans rien cacher, rien repousser sous quelque prétexte que
ce fût, par exemple le caractère choquant de ces propos, ou encore
leur absence de lien apparent avec ce qui avait été dit auparavant
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
Cette recherche, Sigmund Freud ne
l'effectua pas seulement sur ses malades,
mais il entreprit de la faire sur lui-même et
en 1897 commença une auto-analyse
systématique dont on peut suivre le
déroulement au long de l'abondante
correspondance qu'il échangea sur sa vie et
ses travaux entre 1887 et 1901 avec son
ami le plus proche, un médecin berlinois
nommé Wilhelm Fliess (1858-1928).
L'enjeu était d'importance. Ce qu'il
découvrait chez ses patients pouvait être
rejeté par les critiques sous le prétexte qu'il
ne s'agissait que de malades mentaux. Mais
s'il parvenait à retrouver en lui-même, ou
chez des proches considérés comme "
normaux ii, l'existence de mécanismes
psychiques semblables, il tiendrait la preuve
que ses théories allaient au-delà de la seule
médecine et permettaient la constitution
d'une véritable étude psychologique des
couches les plus profondes de l'esprit
humain.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
L'étude systématique que Freud entreprit des rêves de ses patients comme
des siens propres lui permit d'aborder progressivement toute la complexité
des mécanismes psychiques qui régissent nos pensées, nos émotions et
nos actes. Au lieu de s'en désintéresser ou de les traiter comme des
productions imaginaires totalement dépourvues de sens, il prit en
considération les récits que lui en faisaient spontanément ses malades
lorsqu'il les invitait à lui dire tout ce qui leur venait à l'esprit. Il constata
bientôt que leurs symptômes pathologiques disparaissaient également s'il
pouvait interpréter les images oniriques qu'ils lui décrivaient, c'est-à-dire s'il
pouvait dévoiler le sens inconscient qu'elles cachaient et représentaient à la
fois, celui d'un souhait, généralement interdit, qu'elles exauçaient.
Ainsi, l'enquête à la recherche des scènes traumatiques, si souvent gênée
par l'oubli, volontaire ou non, des malades, céda progressivement la place à
la technique de l'interprétation des rêves. Des pans du passé se
reconstituaient, un peu à la manière d'un puzzle, grâce aux détails que le
dévoilement du sens des images oniriques contribuait à reconstruire.
L'interprétation des rêves allait ainsi devenir la ii voie royale ii qui mène à la
découverte des processus et du contenu de l'inconscient
Le XXè Siècle:Le grand vertige
•
•
•
Le travail du rêve
Le récit d'un rêve, son texte manifeste, est le résultat final de nombreuses opérations
psychiques qui constituent le travail du rêve, que l'interprétation psychanalytique aura
à refaire en sens inverse. Schématiquement, on peut dire qu'un désir inconscient,
ordinairement d'origine infantile, mais stimulé par une impression de la journée
précédant le rêve (Ie reste diurne), cherche à s'exprimer et à s'imposer à la
conscience à l'occasion de l'état particulier de fonctionnement du psychisme qui est
propre au sommeil. Il se voit interdit en tant que tel par la censure, représentant
psychique interne de la morale, et doit adopter des déguisements pour vaincre le
refoulement qui lui est opposé. Le rêve témoigne des processus de condensation
(plusieurs idées ou images sont amalgamées et exprimées en une seule), de
déplacement (un autre objet, qui lui ressemble par des liens associatifs ou
symboliques, prend la place de tel objet de désir jugé interdit) et de figuration (tout
dans le rêve, même les opérations logiques ou les idées les plus abstraites, passe
par le canal d'images sensorielles visuelles), qui régissent les processus primaires du
psychisme. Lorsque le travail du rêve a ainsi transformé et rendu acceptable par la
censure le désir initial, le rêve est encore sou mis à une élaboration secondaire qui
rend son récit de plus en plus logique et cohérent, c’est-à-dire de plus en plus
censuré et éloigné des violentes contradictions et exigences qui caractérisent
l'inconscient.
L'interprétation du rêve
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• La technique, qui a pris aujourd'hui une importance capitale et dont
les performances vont certainement encore s'accroître, est
l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Ses avantages sont
évidents et multiples: l'emploi d'ondes non ionisantes, une résolution
des contrastes très élevée, la mesure possible du flux sanguin, la
faisabilité d'une analyse chimique des tissus vivants. Très
schématiquement, on peut dire que cette technique ee le contenu
en eau des structures biologiques. Placés dans un champ
magnétique très puissant et ayant été excités par des impulsions
électromagnétiques, les noyaux de certains atomes émettent des
ondes hertziennes. Ces signaux sont détectés et fournissent des
informations, soit sur la localisation des atomes dont ils proviennent
(c'est l'imagerie), soit sur leurs caractéristiques chimiques (c'est la
spectroscopie). Pour l'imagerie, on utilise principalement les signaux
provenant des noyaux d'hydrogène de l'eau contenue dans le corps
humain.
Le XXè Siècle:Le grand vertige
• Les protéines recombinantes : sécurité et
efficacité
Outre l'intérêt d'une production plus importante,
ce mode de fabrication apporte une sécurité
sanitaire essentielle. Auparavant, de
nombreuses substances étaient purifiées à partir
de matériel vivant avec tous les risques de
contamination que cela pouvait comporter :
l'exemple de l'hormone de croissance extraite
de cerveau et du prion contaminant est de triste
mémoire. Ce mode de production diminue
également considérablement le risque allergique
La Transplantation
De tous temps, l’imaginaire humain n’a cessé d’être
exalté par le fantasme d’un être composite, comme en
témoignent les mythes antiques du Sphinx ou du
Centaure, ou encore, dans la Bible, la création de la
femme, par Dieu, à partir du prélèvement d’une côte de
l’homme. C’est sur ce fond de chimères que s’inscrit
l’histoire scientifique de la transplantation d’organes qui,
à partir du XXe siècle, va faire basculer la greffe
humaine de l’univers de la légende à celui de la réalité.
La Transplantation
• Les termes "greffe"
et "transplantation"
sont utilisés
indifféremment. On
en distingue trois
types
• Autogreffe
• Allogreffe
• Xénogreffe
La Transplantation
• L’autogreffe consiste
à transférer un
greffon prélevé chez
le receveur lui-même
• transplantation
"isogénique" ne soulève
que des problèmes
chirurgicaux
•
Rein de sa situation normale
dans la région lombaire, vers un
emplacement placé plus bas dans
la région iliaque. Cette
intervention est parfois utile pour
sauver un rein dont l’abouchement
normal dans l’aorte est menacé
d’obstruction.
•
Intensification thérapeutique de
maladies malignes
injection de cellules souches
hématopoïétiques autologues de
la moelle osseuse ou du sang
périphérique, prélevées et
retransfusées chez le malade
après congélation et
cryopréservation.
La Transplantation
• L’allogreffe est une
transplantation entre
deux individus
génétiquement
différents mais de la
même espèce
(jumeaux
monozygotes exclus).
La Transplantation
• L’allogreffe est une
transplantation entre
deux individus
génétiquement
différents mais de la
même espèce
(jumeaux
monozygotes exclus).
• La xénogreffe se
définit comme une
transplantation entre
espèces différentes,
par exemple de la
souris au rat ou de
l’animal (singe, porc
…) à l’homme
La Transplantation
greffe épidermique
1869 à Genève
Jacques-Louis
Reverdin
greffe cornée
1914 à Prague
Elschwig
La Transplantation
Allogreffes de tissus (15 000 par an)
• Greffes de cornées (2000 par an en France)
pour restaurer une fonction
• Greffes cutanées vitales pour les grands brûlés
• Greffes de valves cardiaques et de vaisseaux
vitales pour les infections de prothèses
Pas de réactions de rejet.
La Transplantation
Banque de tissus
• Sécurité (préparation ,validation, conservation)
• traçabilité
• distribution
cadre réglementaire de la loi de bioéthique
de 2004
La Transplantation
• Les greffes de cellules souches hématopoïétiques
concernent les cellules du sang périphérique, de la
moelle osseuse et du sang placentaire (3.000 par an en
France)
• leucémies, lymphomes ou cancers métastasiques
résistants aux autres formes de traitements,
• apporter la partie manquante de leur tissu
hématopoïétique (en cas de déficits immunitaires
congénitaux ou d’aplasies médullaires),
• reconstituer le tissu hématopoïétique détruit par une
thérapeutique très intensive visant à éradiquer la
maladie initiale.
La Transplantation
Autogreffes
thérapeutique de nombreuses
hémopathies ou tumeurs solides.
•
Moelle osseuse prélevée, congelée après élimination
des cellules tumorales ;
• Traité par radiothérapie et/ou chimiothérapie
•
Réinjecté avec sa propre moelle.
pas de réaction de greffon contre l’hôte
La Transplantation
• Nourrissons déficits immunitaires sévères
système immunitaire peut être reconstitué par
apport de cellules souches de la moelle osseuse
d’un germain HLA identique ou d’un autre
donneur histocompatible
• leucémies aiguës ou myéloïdes chroniques.
La Transplantation
Au début du XXe siècle,
les travaux de
chirurgie vasculaire
de l’École lyonnaise
par Mathieu Jaboulay
et Alexis Carrel, firent
prendre tout leur
essor à la
transplantation
d’organes
La Transplantation
• en 1902 Alexis Carel
(1875-1944) réalise une
autotransplantation
rénale chez le chien, le
rein étant branché sur les
vaisseaux du cou
• En 1906 Mathieu
Jaboulay (1860-1913)
réalise pour la première
fois chez une femme une
xénogreffe : c’est un
échec.
La Transplantation
• La transplantation
d’organes est " la grande
aventure " chirurgicale et
médicale du XXème
Siècle.
• Le rein a été d’emblée
l’organe privilégié par les
chirurgiens du fait de sa
parité et de l’abord simple
de ses vaisseaux.
La Transplantation
•
•
•
•
•
Première greffe de rein réalisée par un
chirurgien Russe Voronoy en 1933
suivi par David Hume à Boston en
1947.
En janvier 1951, trois équipes
parisiennes réalisent des homogreffes
rénales (C. Dubost, M. Servelle et R.
Küss).
Premières survies temporaires à
Boston en Février 1952 ( rein de
cadavre) et à Paris Necker en
décembre 1952 ( donneur vivant)
1954 à Boston premier succès de
transplantation rénale donneur vivant
(frères jumeaux homozygotes) puis en
1959 à Paris (équipe de Necker) entre
jumeaux hétérozygotes.
A partir de 1960, la transplantation
entre frère et soeur non jumeaux
conduit à des succès, puis des succès
furent obtenus à partir de reins de
cadavre.
La Transplantation
• Compatibilité tissulaire.
sélection du donneur.
1958 Jean Hamburger
groupes de leucocytes
du donneur et du
receveur =
groupes d’antigènes
HLA (Human leucocyte
antigens) Jean Dausset.
La Transplantation
Prévention du rejet
•
Découverte des corticoïdes
(1950),
• Irradiation du receveur par les
rayons X (1955)
• Immunosuppresseurs
(1960).(Azathioprine)
•
En 1959 deux premiers
succès d’allogreffe rénale
chez l’homme, entre jumeaux
hétérozygotes
Boston, J. Merrill
Paris J Hamburger
La Transplantation
• la transplantation rénale
étendue aux greffes entre non
jumeaux.
la maîtrise des techniques
chirurgicales
traitements immunologiques.
1972 découverte des
propriétés
immunosuppressives de la
ciclosporine (Jean-François
Borel (Sandoz, Bâle) modifia
de façon spectaculaire la
présentation clinique du rejet.
La Transplantation
• Au début des années 1980, la
ciclosporine fut complétée par
d’autres modalités
médicamenteuses et de
surveillance qui réduisirent
considérablement la fréquence
et l’intensité des crises de rejet
et suscitèrent une explosion de
programmes internationaux
dans le domaine du foie, du
pancréas, du coeur-poumons
et du poumon.
La Transplantation
• Les grandes dates de la
transplantation d’organes
1959 : Première transplantation
réussie du rein
1967 : Première transplantation
réussie du coeur
1972 : Première transplantation du
foie
1976 : Première transplantation du
pancréas
1981 : Première transplantation du
bloc coeur-poumons
1987 : Première transplantation du
poumon
La Transplantation
L’histoire de la greffe ne
peut se réduire à celle de
ses techniques
-disponibilité des organes
-cadre de prélèvement
-problèmes scientifiques
et cliniques
-dimension éthique
La Transplantation
• La condition clinique : la mort encéphalique
La mort n’est pas un phénomène instantané,
global, consécutif à l’arrêt des battements
cardiaques, mais un phénomène progressif et
irréversible. Ainsi, la mort encéphalique, définie
comme la destruction du tronc cérébral associée
à celle des hémisphères du cerveau, implique-telle, à très court terme, la destruction de
l’organisme entier.
La Transplantation
•
Comment la transplantation d’organes peut-elle être
pensée d’un point de vue éthique ?
La dimension éthique de la transplantation d’organe a
été encadrée de façon précise en France par la loi 94654 du 29 juillet 1994, qui s’inscrit elle-même dans le
cadre de la loi 94-653, du même jour, relative "au
respect du corps humain". Quatre grands principes
éthiques ont présidé à l’élaboration de ces lois : le
consentement du donneur, la gratuité de l’acte,
l’anonymat donneur-receveur, l’interdiction de publicité.
La Transplantation
• D’un point de vue religieux enfin, l’ensemble des
confessions est aujourd’hui d’accord pour ne
pas s’opposer au don et au prélèvement
d’organes et de tissus, considérant que la greffe
n’est pas une simple technique médicale mais
également une pratique sociale qui fait appel à
la solidarité et au combat pour la vie.