La Psychothérapie Focalisée sur le Transfert (TFP) pour les troubles graves de la personnalité Frank Yeomans, MD, PhD PERSONALITY DISORDERS INSTITUTE Weill Medical College.
Download ReportTranscript La Psychothérapie Focalisée sur le Transfert (TFP) pour les troubles graves de la personnalité Frank Yeomans, MD, PhD PERSONALITY DISORDERS INSTITUTE Weill Medical College.
La Psychothérapie Focalisée sur le Transfert (TFP) pour les troubles graves de la personnalité Frank Yeomans, MD, PhD PERSONALITY DISORDERS INSTITUTE Weill Medical College of Cornell University www.borderlinedisorders.com Neuchâtel 25 juin 2007 PERSONALITY DISORDERS INSTITUTE Weill Medical College of Cornell University Otto F. Kernberg, M.D., Director John F. Clarkin, Ph.D., Co-Director Ann Appelbaum, MD Eve Caligor, MD Jill Delaney, MSW Diana Diamond, PhD Pamela A. Foelsch, PhD Kay Haran, PhD James Hull, PhD Paulina Kernberg, MD Mark Lenzenweger, PhD Kenneth Levy, PhD Armand Loranger, PhD Michael Stone, MD Frank E. Yeomans, MD Bibliographie de base • www.borderlinedisorders.com • Clarkin JF, Yeomans FE, & Kernberg OF (2006). Psychotherapy for Borderline Personality: Focusing on Object Relations. Washingon, DC: American Psychiatric Press. • Yeomans FE, Clarkin JF, & Kernberg OF (2002). A Primer of Transference-Focused Psychotherapy for the Borderline Patient. Northvale, NJ: Jason Aronson. Bibliographie (suite) • Yeomans FE, Selzer MA, & Clarkin JF. (1992). Treating the Borderline Patient: A Contract-based Approach. New York: Basic Books • Kernberg PF, Weiner AS, & Bardenstein KK (2000). Personality Disorder in Children and Adolescents. New York: Basic Books • Stone, M. The Fate of Borderline Patients: Successful Outcome and Psychiatric Practice. New York: Guilford Press (1990). Bibliographie (suite) Clarkin, JF; Levy, KN; Lenzenweger, MF; Kernberg, OF (2007). Evaluating three treatments for Borderline Personality Disorder. American Journal of Psychiatry 164:6. Levy, KN; Meehan, KB; Kelly, KM; Reynoso, JS; Clarkin, JF; Lenzenweger, MF; & Kernberg, OF (2006). Change in attachment and reflective function in the treatment of borderline personality disorder with transference focused psychotherapy. Journal of Consulting and Clinical Psychology 74:1027-1040. Bibliographie (suite) Levy KL, Clarkin JF, Yeomans FE, Scott LN, Wasserman RH, Kernberg, OF: The Mechanisms of Change in the Treatment of Borderline Personality Disorder with Transference Focused Psychotherapy. Journal of Clinical Psychology , 62(4), 481502 (2006). FIGURE 1 Relationship between familiar, prototypic, personality types and structural diagnosis. Severity ranges from mildest, at the top of the page, to extremely severe at the bottom. Arrows indicate range of severity. Kernberg & Caligor (2005). A psychoanalytic theory of personality disorders. In: Major Theories of Personality Disorders, 2nd Ed. Eds: Clarkin & Lenzenweger. NY, Guilford, 115-156. Les traitements • Psychopharmacologie • Thérapies cognitives behaviorales – Thérapie comportementaliste dialectique (DBT) – Thérapie centrée sur les schémas – Autres • Les Psychothérapies psychodynamiques – Les psychothérapies de soutien et mixtes – Thérapie basée sur la mentalisation(MBT) – Psychothérapie Focalisée sur le Transfert (TFP) La Dyade de Relation d’objet [N.B. La représentation internalisée n’est pas une . représentation exacte de l’expérience vécue] le Soi un affect l’Autre L’Organisation Clivée l’Organisation Normale Le Monde Intérieur du Patient S1 a1 S = représentation de soi-même O = représentation de l’objet a = l’affect Exemples S1 = Personnage faible et abusé O1 = “ sévère/autoritaire/abusif a 1 = la peur S2 = personnage infantile/dépendent O2 = “ idéal/nourrissant a2 = l’amour S3 = personnage puissant/contrôlant O3 = “ faible/esclave a3 = la rage O1 S2 . a2 O2 O3 a3 S3 etc.. Le Monde Intérieur du Patient • Le vécu de soi-même a1 S1 S1 O1 S2 S2 S3 S3 • …et du thérapeute a2 a3 O2 O3 INTERACTIONS DE RELATIONS D’OBJET: OSCILLATIONS Rep-Objet Rep-Soi Peur, Soupçons,Haine Persécuteur Victime Peur, Soupçons, Haine Persécuteur Victime (Les oscillations sont inconscientes et se repèrent dans le comportement) Exemple clinique d’oscillations: l’exemple du livre • Observer • Stimuler la capacité du patient d’observer • Le processus interprétatif – “Si vous me voyez ainsi, ce serait logique de…” – “C’est difficile de voir/accepter cela en vous…” – “Nous sommes d’accord à propos de l’émotion, mais nous ne le sommes pas à propos de son origine (source)” – “Si vous arrivez à prendre conscience de cela, vous serez capable de le contrôler et le maîtriser.” INTERACTIONS DE RELATIONS D’OBJET : DÉFENSE Peur, Soupçons, Haine Persécuteur Opposé Victime Attention, Protection Amour Soin à l’enfant Parent parfait TROIS CANAUX de COMMUNICATION • #1 Verbal • #2 Non-Verbal • #3 Contretransfert La prédominance des canaux #2 et #3 pendant la première période de la thérapie (MN) Les Relations entre stratégies, tactiques et techniques STRATÉGIES Les objectifs globaux TACTIQUES Les tâches, séance par séance TECHNIQUES Comment viser ce qui se passe à un moment donné La thérapie: une méthode et une relation Les méthodes de thérapie – les techniques spécifiques – guident le thérapeute et l’aident a se servir de l’expérience vécue avec le patient – qui est une relation réelle pour chaque participant – comme une occasion de comprendre et de changer plutôt que de répéter et perpétuer la réalité bornée et insatisfaisante qui est celle du patient STRATEGIES de la TFP STRATEGIE 1: Définir les relations d’objet prédominantes STRATEGIE 2: Observer et interpréter les renversements de rôle STRATEGIE 3: Observer et interpréter les liens entre des dyades objectales qui se défendent les unes contre les autres, maintenant ainsi le conflit et la fragmentation interne STRATEGIE 4: Intégrer les représentations clivées de soi et de l’autre. Explorer la capacité du patient à éprouver une relation différemment dans le transfert, et revoir les autres relations significatives du patient dans la perspective de ce changement. Les TECHNIQUES Les interventions dans l’immédiat fondées sur une compréhension globale • La clarification, la confrontation, et l’interprétation • L’analyse continuelle du transfert • La gestion de la neutralité technique • L’utilisation du contre-transfert Interprétation • Une tentative de comprendre le fonctionnement du psychisme par l’apport d’un insight à propos de l’impact des matériaux inconscients sur la pensée, l’état affectif, et le comportement de l’individu • Les interprétations s’adressent à des conflits intrapsychiques Interprétation (suite) • Chez les borderlines, les conflits sont basés sur le manque d’intégration de l’identité (des dyades) • L’interprétation essaie de faire comprendre la motivation du clivage qui reste à la base du psychisme du patient – Ex: “Vous êtes persuadé que je vais vous faire mal à la fois à cause de vos expériences passées et aussi à cause de ce que vous supposez en moi qui pourrait trouver son origine en vous.” Interprétaton (suite) • Les interprétations utilisent les informations obtenues par la clarification et la confrontation pour créer des liens entre ce dont le patient est conscient et la partie inconsciente d’un conflit Les étapes de l’interprétation • Comprendre/identifier l’état de soi-même dans le moment présent; • saisir le vécu du thérapeute par le patient, dans le moment présent; • considérer le vécu du thérapeute au moment présent, et le fait qu’il peut être différent de celui du patient; • mettre en contraste le vécu immédiat du soi et du thérapeute avec celui à d’autres temps (viser le clivage); • mettre en évidence les raisons du clivage; • transposer le tout dans le contexte d’autres relations. La neutralité technique • Le thérapeute qui intervient à partir d’une position de neutralité évite de prendre position pour l’une ou l’autre des forces impliquées dans les conflits du patient • Le thérapeute maintient la position d’un observateur neutre par rapport au patient et ses difficultés • Ceci dit, le therapeute s’allie avec le “moi observateur” du patient et reste du côté du traitement et de la santé La neutralité technique • Maintenir une distance égale: - du ça - du Moi agissant - des elements précurseurs du surmoi (pos. et nég.) - de la réalité externe • Ceci ne veut pas dire une attitude indifférente, distante, monotone (se montrer engagé dans le traitement) Pourquoi la neutralité? • La neutralité permet de rediriger les conflits du patient dans la thérapie • Elle permet au thérapeute d’observer les relations d’objet actives dans le moment présent • Elle renforce le moi observateur du patient • Les interprétations offertes à partir d’une position de neutralité facilitent l’intégration des représentations clivées de soi et de l’autre L’abandon de la neutralité • L’abandon de la neutralité fait partie des stratégies de la TFP • Il est permis quand les passages à l’acte dangereux ne peuvent pas être contenus par la confrontation ni par l’interprétation • L’abandon de la neutralité qui n’est pas nécessaire résulte du contre-transfert Définition du Contre-transfert • La totalité de la réaction émotionelle du thérapeute face au patient “Contre-transfert dans le sens large” • Le transfert du thérapeute sur le patient Cette perspective classique vise le thérapeute • Les réactions du thérapeute au transfert du patient Cette perspective kleinienne vise plutôt le patient La double face du contre-transfert • Il est le “3ème canal de communication” et sert comme source essentielle de renseignements à propos du monde interne du patient et des relations d’objet activées dans le transfert, MAIS • Il peut perturber la capacité du thérapeute à comprendre le monde interne du patient et de communiquer efficacement avec le patient 3ème canal de communication • Le patient limite exprime par les agirs ce qu’il ne peut pas exprimer, ou ressentir, par les mots • Les thèmes affectifs dominants et les relations d’objet sont exprimés par l’induction de pensées et de sentiments chez le thérapeute (l’identification projective) • Pour clarifier comment le patient ressent le thérapeute dans le transfert, on peut se poser la question “Comment est-ce qu’il me fait me sentir?” Les TACTIQUES • La mise en place du contrat, le maintien du cadre du traitement et l’élimination des gains secondaires de la maladie •Le maintien des limites du traitement et le contrôle des actings •Le choix du focus d’intervention par l’observation des trois canaux de communication •L’adhérence aux priorités générales du traitement •Le maintien d’une perception commune de la réalité •L’analyse à la fois du transfert positif et négatif, et des défenses primitives •La régulation de l’intensité de l’engagement affectif Le début du traitement Séances d’ évaluation Séances de contrat la pré-thérapie Séance de famille La thérapie la thérapie commence (ou pas) (nécessité de confronter le manque d’honnêteté) Objectif: Évoluer des passages à l’acte au transfert L’Entrevue Structurale Définition: une méthode standardisée d’évaluation systématique de l’organisation de la personnalité qui, en même temps, encourage l’utilisation de l’insight et de l’intuition en se servant de l’interaction avec le patient pour guider l’évaluation Kernberg, O. Severe Personality Disorders, chapitres 1 et 2 (1984) Les principes du contrat 0. Commencer avec une entente sur la nature des problèmes I. Définir les responsibilités du patient et du thérapeute II. Protéger la capacité du thérapeute de penser avec clarté et de réfléchir III.Permettre à la “dynamique” du patient de se déployer dans un cadre solide IV.Permettre l’anticipation des interprétations relatives aux déviations du cadre qui se présenteront plus tard dans la thérapie V. Offrir un cadre thérapeutique organisateur qui établit la thérapie comme ancre ou objet transitionnel dans la vie du patient Exemples de menaces au traitement • Comportements suicidaires et auto-destructeurs – fatals – non-fatals • • • • • • • • • • Pulsions homicidaires Menaces au thérapeute; épier, traquer le thérapeute Abandon du traitement Mentir ou retenir des informations Toxicomanie/alcoolisme Troubles alimentaires non-contrôlés Absences fréquentes Appels téléphoniques excessifs; autres intrusions dans la vie du th. Non-paiement des honoraires Problèmes créés en dehors de la thérapie qui empêchent la continuité de la thérapie • Style de vie passif qui peut mettre en échec tout effort thérapeutique, afin de maintenir les gains secondaires de la maladie Contrat concernant la suicidalité chez un(e) patient(e) Borderline chroniquement suicidaire qui se sent poussée au suicide entre les séances Scénario I Pat. a des idées suicidaires mais sent qu’il peut se contrôler pat. n’appelle pas le thérapeute et en parle à la séance suivante Scenario II Pat. sent qi’il n’arrive pas à contrôler l’impulsion Pat. va seul aux Urgences; I. pat. sort des Urgences et va à la séance suivante OU Hospitalisation conseillée II. a) a) Pat. d’accord, reprend sa therapie après la sortie OU Pat. refuse thérapie terminée Pat. appelle le thérapeute qui lui rappelle le contrat. I. II. Patient va aux Urgences OU Pat. refuse. Le thérapeute remplit son devoir médical dans l’immédiat et dès que le cadre du traitement est de nouveau fonctionnel il discute avec le patient si la thérapie peut continuer Scenario III – Patient a fait une tentative de suicide Pat. appelle la famille, des amis, le 911, etc. pour se faire hospitaliser Décision: admission ou pas Pat. appelle le thérapeute qui fait ce qu’il peut pour sauver la vie du pat. Dès que le calme et la neutralité reviennent, le thérapeute aborde la possibilité de continuer le traitement ou pas. Les TACTIQUES - rappel • La mise en place du contrat, le maintien du cadre du traitement et l’élimination des gains secondaires de la maladie •Le maintien des limites du traitement et le contrôle des actings •Le choix du focus d’intervention par l’observation des trois canaux de communication •L’adhérence aux priorités générales du traitement •Le maintien d’une perception commune de la réalité •Les “réalités incompatibles” •L’analyse à la fois du transfert positif et négatif, et des défenses primitives •La régulation de l’intensité de l’engagement affectif Le choix du matériel auquel on s’adresse • La hiérarchie de priorités • Le principe économique: l’on intervient là ou il y a le plus d’affects • Le principle dynamique: l’on procède de la défense ( de la surface) à la pulsion (au niveau plus profond) Hiérarchie des priorités - I • Obstacles à l’exploration du transfert – menaces suicidaires ou homicidaires – menaces ouvertes à la continuité du traitement (p.ex., séances manquées fréquentes; évocation d’un arrêt de traitement) – malhonnêteté, retenue délibérée d’informations (mentir au thérapeute, refuser de discuter de certains sujets, silences qui occupent la plupart des séances) – transgressions du contrat (ne pas maintenir son poids, appels téléphoniques fréquents) – passages à l’acte dans la séance (abîmer les meubles du cabinet, refuser de sortir à la fin de la séance, crier) – passages à l’acte non-fatals entre les séances – propos triviaux ou dénués d’affectivité Hiérarchie des priorités (suite) • Manifestations de transfert – Se référant directement au thérapeute – Se référant non-verbalement au thérapeute (par ex., posture corporelle séductrice) – Inférées par le thérapeute (références à des figures d’autorité, à d’autres médecins, etc.) – La manière d’être avec le thérapeute • Matériel affectif non-transférentiel L’évolution typique du traitement - 1 • mises à l’épreuve du contrat et du cadre, lutte pour le contrôle • insistance sur les canaux de communication non-verbal et contre-transferentiel • diminution des actings; la vie se calme plus ou moins, tandis que l’intensité des affects augmente dans les séances • prise de conscience de l’importance du thérapeute pour le patient et des défenses du patient contre celle-ci (thèmes d’attachement) • interprétation des défenses contre l’intégration Thérapeute Patient Expérimente un lieu sûr pour s’exprimer et vivre les émotions qui émergent ↓ L’expression des affects inclut une interaction basée sur des dyades implicites de relations d’objets Établit le cadre via le contrat Observe l’action sans juger ou réagir Tente de comprendre/expliquer les relations d’objet sous-jacentes aux actions par 1 – Clarification 2 - Confrontation Augmente l’insight 3 – Interprétation ( favorisent une prise de conscience et diminuent davantage d’élaboration progresse vers une les obstacles) meilleure contextualisation meilleure intégration meilleure modulation des affects L’évolution typique du traitement - 2 • alternance entre le “mauvais objet” projeté et le “mauvais objet” senti à l’intérieur (liée à l’alternance entre les transferts positifs et négatifs) • un cycle où le cercle des conflits devient plus restreint, plus contenu • l’intégration comme tentative mais sujet à des régressions fréquentes vers la position clivée • problèmes pratiques creés par les choix précédents dans la vie qui s’alignent mal avec l’état évolué Indicateurs d’INTEGRATION et de CHANGEMENT STRUCTURAL • Commentaires du patient qui suggèrent une exploration plus profonde des commentaires du thérapeute; • le patient paraît capable d’accepter l’interprétation des mécanismes de défense primitifs; • le patient accepte de reconnaître l’aggression et la haine; • le patient tolère l’activité fantasmatique et le développement d’un espace transitionnel; • travail de perlaboration du Soi grandiose pathologique (chez les patients narcissiques); • l’évolution des transferts prédominants; • la capacité du patient d’éprouver de la culpabilité et d’entrer dans la position dépressive Comment évaluer des changements internes? • cohérence • fonctionnement réflectif /mentalisation Changement de la cohérence en fonction du temps et du traitement 4.5 4.3 4.1 3.9 3.7 3.5 3.3 3.1 2.9 2.7 2.5 TFP DBT SPT Coherence T1 Coherence T2 Changement de la FR en fonction du temps et du traitement 4.5 4.3 4.1 3.9 3.7 3.5 3.3 3.1 2.9 2.7 2.5 TFP DBT SPT RF Time 1 RF Time 2 Mentalization: Some Basic Theory, Techniques And Applications. Slides by Anthony Bateman, M.D., FRCPsych. Mentalisation/ Fonction réflexive (Fonagy, Target, Steele, Steele, 1998) • Le processus cognitif et affectif de l’interprétation, autrement dit comprendre le comportement de soi ou d’autrui en termes d’états mentaux intentionnels: désirs, sentiments, croyances • Conscience de soi et conscience de l’autre – Comprendre les états d’esprit internes – “Lire” autrui avec précision • La fonction réflexive est définie comme la capacité de penser ou de “mentaliser” en termes d’états d’esprit (émotions, intentions, motivations) pour se comprendre ou comprendre autrui. La fonction réfelxive est mesurable par une échelle. Théorie:Révision de la théorie de l’attachement Fonctions développementales de l’attachement Représentation de l’affect Représentations de second ordre Mécanismes attentionnels Contrôle volontaire Capacités de mentalisation Fonction réflective La fonction interprétative interpersonnelle (IIF) Théorie: Espace intersubjectif et Soi Psychologique Représentations De 2nd ordre Soi Physique Représentations De 1er ordre Représentation de l’état du Soi: Internalisation De l’image de l’objet Liaison symbolique De l’état intérieur symbolisation de l’emotion Expression Reflection Soi constitutif “excitation” Résonance Enfant Parent Fonagy, Gergely, Jurist & Target (2002) With apologies to Gergely & Watson (1996) Déficit de la mentalisation chez les TPL: causes • Modèle actuel: – Vulnérabilité constitutive – Le déficit de mentalisation peut être secondaire au fonctionnement anormal du système d’attachement: • dysfonctions précoces du système d’attachement • combinées aux expériences traumatiques plus tardives dans un contexte d’attachement – L’hyperréactivité du système d’attachement insécure a un impact négatif sur la mentalisation – Une mentalisation fragile mène à un retour à des modes de fonctionnement psychiques antérieurs – les représentations d’affect non-mentalisées, y compris la pseudo-mentalisation (“pretend mode”). Implications • Le principe: Un traitement est efficace dans la mesure où il favorise les capacités de mentalisation du patient sans générer trop d’effets iatrogéniques par hyperstimulation du système d’attachement – Stimuler simultanément le système d’attachement (mais pas trop) tout en maintenant la mentalisation – Mettre l’accent sur le processus de la thérapie plutôt que sur le contenu – le focus n’est pas tant sur ce dont le patient parle mais plutôt “Comment me percevez vous présentement alors que j’écoute ce que vous me dites sur tel sujet?” [FY: comme la TFP, mais allant moins au-delà de l’expérience consciente du patient] Fonagy, P and Bateman, A (2006) Editorial: British Journal of Psychiatry MBT - Objectifs généraux • Les buts – – – – Promouvoir la mentalisation sur soi-même Promouvoir la mentalisation à propos des autres Promouvoir la mentalisation des relations ÉTABLIR UN SENS DE SOI PLUS ROBUSTE • Via – La structure – L’alliance thérapeutique – Un focus sur les domaines sociaux et interpersonnels – L’exploration de la relation thérapeute-patient Inhibition de la mentalisation et cycles coercitifs (impasses) dans certaines familles Comportement non mentalisé (coercitif, non-psychologique) Ex: claquer la porte Réponses non mentalisées Ex: crier au patient pour avoir claqué la porte Cercle vicieux, Auto-perpétuant Problème Thérapeute-Patient La thérapie stimule le Système d’attachement EXPLORATION Discontinuité du soi TENTATIVE DE SE STRUCTURER Par un Effort de contrôle de soi et/ou des autres Problème Thérapeute-Patient TENTATIVE DE SE STRUCTURER Par un Effort de contrôle de soi et/ou des autres REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE RIGIDE ABSENCE DE MENTALISATION MENTALISATION CONCRÈTE (ÉQUIVALENCE PSYCHIQUE) PSEUDO-MENTALISATION (“PRETEND”) MAUVAISE UTILISATION DE LA MENTALISATION Posture du thérapeute • Non-connaissant – Le thérapeute et le patient vivent les interactions de façon impressioniste – Identifier des différences – ‘Je peux voir comment vous en êtes arrivé à cette conclusion qu’il vous ignorait mais lorsque j’y pense, il me semble qu’a pu être plutôt préoccupé par quelque chose au lieu de vous ignorer’ – Accepter différentes perspectives – Questionner de façon active • Surveiller ses propres erreurs – Rôle modèle pour l’honnêteté et le courage en reconnaissant ses propres erreurs – Suggérer que les erreurs offrent une occasion d’en apprendre davantage sur le contexte, les expériences et les sentiments L’exemple du livre… T: “Qu’ai-je fait maintenant?” “Je peux voir comment vous en êtes arrivés là, mais y a-t-il une autre façon de comprendre…? FY: la TFP peut procéder de cette façon [interprétation centrée sur l’objet], mais elle s’adresserait éventuellement à la partie agressive clivée du patient la MBT assume plutôt que l’agression s’estompe au fur et à mesure que la compréhension et la mentalisation du patient s’améliorent Différence théorique “soi étranger” (“alien self) vs. “mauvais objet” Points pratiques • Les patients gèrent les aspects discontinus de leur expérience propre en externalisant (en générant des émotions chez le thérapeute) [identification projective] • Cette tendance prend naissance durant l’enfance • Celle-ci n’est pas renversée par la seule prise de conscience de celle-ci – l’interprétation de celle-ci est généralement futile – [FY – la nécessité de revoir et comprendre le processus interprétatif plus profondément] La question de la iatrogenèse • Certaines interventions thérapeutiques risquent d’exacerber plutôt que de réduire les échecs temporaires de la mentalisation • Les interventions non-mentalisantes tendent à placer le thérapeute dans un rôle d’expert qui décrète ce qui se trouve dans l’exprit du patient (“Vous pensez/ressentez X”)- le patient n’a alors pas le choix de réagir soit par le déni soit par une acceptation peu critique • Pour favoriser la mentalisation, le thérapeute devrait affirmer clairement comment il est arrivé à une conclusion sur les sentiments ou les penseés du patient • Explorer les échecs antérieurs de la mentalisation peut être parfois (mais pas toujours) aidant pour restaurer la capacité du patient à penser. Plus impliquées Moins impliquées Spectre des interventions Supportive/empathique Clarification et élaboration: Identification & expression des affects approp. Mentalisation de base Mentalisation Interprétative Mentalisation du transfert Exemple P: [Arrive agité & apeuré, et il demeure silencieux.] T: “Vous semblez me craindre aujourd’hui” P: “Qu’est-ce qui vous fait dire cela? T: “Votre tête était penchée vers le bas & et vous évitiez de me regarder” P: “Je croyais que vous étiez fâché avec moi” T: “Je n’ai pas conscience d’être fâché avec vous, mais il serait utile d’examiner pourquoi vous étiez convaincus d’une telle chose” Quelques différences entre la TFP et la MBT - L’ accent doit-il être mis sur le déficit ou sur le conflit? - Les patients limites sont-ils capables d’une penseée symbolique? Sont-ils capables de profiter des interprétations? - Le problème de l’agressivité est-il... - Une réaction à un trauma/mauvais traitement, avec la possibilité alors de “dissoudre l’agressivité?” - Une force primaire psychique qui demeure à être intégrée? Question: Ces approches quelque peu différentes s’adressent-elles en fait à différents types de patients limite? Quelques aspects de la DBT Le cycle ‘limite’: • Le déclencheur amène: • UNE DYSRÉGULATION ÉMOTIONNELLE, qui amène: • Une tentative de réduire/éliminer les émotions négatives, ce qui amène: • Des comportements problématiques (Auto-mutilations, abus de substances, etc.), qui amènent: • Un soulagement temporaire Les interventions en DBT 1) Déclencheur – la DBT change cette association à l’aide d’une exposition comportementale ou d’un contrôle des stimuli 2) Dysrégulation émotionnelle – la DBT enseigne à tolérer la détresse 3) Tentative de réduire/éliminer les émotions douleureuses – la DBT enseigne comment les éviter ou se distraire en évitant les acting out 4) Comportements problématiques – la DBT enseigne comment les arrêter 5) Arrêter les comportements problèmatiques arrête le renforcement de ceux-ci 6) Tout ce qui précède aide à réguler les émotions DBT - ‘Mindfulness’ Un état dans lequel une personne est hautement consciente et concentrée sur la réalité du moment présent, l’acceptant et le reconnaissant, tout en évitant d’être pris dans des pensées ou des émotions à propos de la situation présente. Quelques éléments de la thérapie par les schémas But général de la thérapie par les schémas: Aider les patients à remplir leurs besoins fondamentaux, de façon adaptative, en changeant les schémas mésadaptés, les styles de coping, etc. Besoins fondamentaux de l’enfance : Sécurité Base stable, prévisibilité Amour, soins et attention Acceptation et encouragements Empathie Limites réalistes Validation des sentiments et des besoins Thérapie par les schémas • Stratégies de changement: – – – – – Restructuration cognitive Techniques focalisées sur les émotions Changement comportementaux des patterns de vie ‘Reparenting’ limité Travail sur les schémas • Philosophie de traitement: – Voir le patient comme un enfant vulnérable, qui a des besoins et non comme un enfant avide – Le thérapeute a des droits – Ne pas blâmer le patient lorsque frustré – Le traitement suit un parallèle avec le développement normal de l’enfant – Respect mutuel et authenticité Thérapie par les schémas: ‘Reparenting’ limité Le thérapeute remplit des besoins qui n’ont jamais été bien remplis, dans les limites du cadre thérapeutique. Ceci se fait par: – – – – – – – – – La validation des besoins et des émotions ‘Nurturing’, base stable Bâtir la confiance par les encouragements Authenticité, divulgation de soi, être une “vraie personne” Donner au patient son télephone à la maison (ligne séparée pour les patients) Donner du temps supplémentaire (télephone, courriels) Donner des objets transitionnels Prendre le patient dans ses bras, lorsque approprié ‘Reparenting’ à travers l’imagerie TFP, MBT, DBT, ST … • Points en commun… • Principales différences: – La compréhension de l’agressivité – Le focus sur le sens du déclencheur vs. l’intensité de la réponse chez le patient – Le focus sur la régulation émotionnelle vs. l’intégration psychologique – Les objectifs de vie au-delà du contrôle symptomatique • Possibilité d’une séquence de traitements • Possibilité d’indications thérapeutiques différentes pour différents sous-types de patients limite