Cœur et sport CODEP 74 Assemblée Générale 28 novembre 2009 Dr Bernard Corbet Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive  Effets nuls les.

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Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 2

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 3

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 4

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 5

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 6

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 7

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 8

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 9

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 10

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 11

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 12

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 13

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 14

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 15

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 16

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 17

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 18

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 19

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 20

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 21

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 22

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 23

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 24

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 25

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


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Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 27

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 28

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 29

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 30

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 31

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 32

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 33

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 34

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 35

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 36

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 37

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


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Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 39

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 40

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 41

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!


Slide 42

Cœur et sport

CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet

Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
 Effets nuls les plus fréquents
 Effets bénéfiques
 Ralentissement de la fréquence cardiaque
 Diminution modérée de la tension de repos
 Augmentation progressive du volume cardiaque
 Caractéristiques du cœur d’athlète
 Bradycardie, BAV 1 ou 2
 Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
 Ondes T amples ou négatives en précordiales
 Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
 Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
 Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
 Cardiopathie ischémique sujet plus âgé


Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.

Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-

Facteurs de risque cardiovasculaires
 Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
 Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon

cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
 Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
 Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
 Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne

Accident
Cardiovasculaire

ça n'arrive pas
qu'aux autres








Je coche les cases qui me concernent

A) Je suis sportif...

J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire

Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)

Je ne connais pas ma tension artérielle

Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...

Régulièrement

Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...

J’ai un excès de poids

Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm

J’ai plus de 45 ans

J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de

charcuterie

beurre, laitages non écrémés

fromage

viande rouge

fritures

alcools forts

plus de deux verres de vin par repas

plats en sauce

pâtisseries



C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort

Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique

Une soudaine fatigue

Une lourdeur dans le bras gauche

Des douleurs dans la mâchoire ou les dents

Un essoufflement anormal

Des palpitations anormales

Un étourdissement ou vertige

Des vomissements

Des douleurs dans une jambe

Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...




Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.

Signes fonctionnels cardiaques du sportif
 Signes principaux
-

Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance

 Autres signes







Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort

 Fatigue et asthénie

 120 000 adhérents FFCT
 1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74




19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)

1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74


25 morts CV soit 21/100 000

la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes

Maladie coronaire et sport
 Infarctus du myocarde
 Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
 Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
 33% des non traités
 74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.




Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.

Maladie coronaire et sport
 Prévention des accidents coronaires par le sport
 Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
 Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.




Rééducation des coronariens


Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.

Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)

Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique








Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)

Mort subite sur le terrain de sport

Définition
 Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
 Incidence
 50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
 10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
 Incidence chez le sportif
 avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
 après 35 ans 20 cas pour 10 000
 Détection des sujets à risque :
 Tabagisme : 1 sujet sur 2
 HTA : 1 sujet sur 3
 Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
 Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
 Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité


Mort subite sur le terrain de sport
 Signes précurseurs
 Aucun
 Antécédents personnels de malaises en cours de sport
 Facteurs déclenchants
 peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
 Type de sport
 Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash

Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
 les antécédents familiaux
 les sports à risques particuliers
 la prise de produits et substances illicites
 antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
 morts subites « récupérées »
 infections virales concomitantes
 l’obésité,
 les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
 une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
 Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
 Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .

Mort subite sur le terrain de sport
 Mécanisme du décès
 98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
 Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse




Causes circulatoires




Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique

Causes non cardiaques


Asthme, hémorragie digestive, dopage

Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
 1 cardiomyopathie hypertrophique
 2 anomalie congénitale des coronaires et ponts











myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis

Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans





Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus




X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire

 Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec

thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires

Autres causes de mort subite
 Maladie cardiaque électrique primitive
 Autres causes non cardiaques :
 sténose aorte,
 coarctation aorte,
 rupture aorte (Marfan)
 Hémorragie méningée

Mort subite sur le terrain de sport
 Prévention


Détection des sportifs à risque


Rôle du médecin :
 anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
 Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
 Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
 Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
 Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
 ECG de repos non obligatoire
 Examen annuel

 LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI

Mort subite sur le terrain de sport

Mort subite sur le terrain de sport
 Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le

terrain :







Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.

Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs















1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.

Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite

ECG du sportif : particularités de la repolarisation
 La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le

sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
 Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
 Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
 Si ondes T négatives



Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie

Troubles de la conduction
 Effets de l’exercice sur la conduction
 Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
 Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
 Blocs de branche
 BBD incomplet est une variante de la normale
 BB complet impose recherche de cardiopathie
 Blocs auriculo-ventriculaires
 1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport

Troubles du rythme supra-ventriculaire
 Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules

 Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG

 Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
 Extrasystoles supra-ventriculaires
 Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si

disparition de l’onde delta à l’effort

Troubles du rythme ventriculaire
 Extrasystoles ventriculaires
 Simples : innocentes folies du cœur
 Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
 Tachycardie ventriculaire
 Torsades de pointe
 Fibrillation ventriculaire
 Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite

Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
 En l’absence de cardiopathie
 ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
 ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
 Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
 Si TV soutenues sport et compétition CI

 En présence de cardiopathie
 Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)

Souffles cardiaques
 Anomalies des bruits du cœur
 B1 début de systole
 B2 fin de systole
 B3 galop protosystolique
 B4 galop présystolique
 Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
 Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
 Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide


Souffles cardiaques
 Souffles cardiaques
 Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
 Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
 Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
 Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
 Communication interauriculaire et interventriculaire
 Canal artériel (sous claviculaire)




Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
 Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)


1 Cardiomyopathie hypertrophique
 hypertrophie du VG inexpliquée.





Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies

 - Transmission familiale autosomique dominante
 - Peu symptomatique
 - Examen médical négatif dans 98% cas
 - Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur

sportif)
 - Contre indication à la pratique du sport en France

1 Cardiomyopathie hypertrophique
 1 bourrelet sous aortique
 2 hypertrophie septale asymétrique
 3 hypertrophie du septum et de la

paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
 4 hypertrophie apicale

2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
 Peu symptomatique
 Risque de mort subite x 80
 Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.

Anatomie des coronaires

3 myocardite
 Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,

extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
 Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
 risque de mort subite par trouble du rythme
 Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse

4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit






Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:








ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique

Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie

Contre indication formelle au sport de compétition

5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort

6 et 7 : Espace QT de l’ECG
 6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL








Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable

8 syndrome de Brugadda
 Pathologie arythmogène
 Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus

ST en précordial Droit
 Mort subite au repos

9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
 MALCHANCE !!!!!