Cœur et sport CODEP 74 Assemblée Générale 28 novembre 2009 Dr Bernard Corbet Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive Effets nuls les.
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 3
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 4
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 6
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 7
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 8
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 10
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 11
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 12
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 13
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 14
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 15
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
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Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 17
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 18
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 19
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 21
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 22
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 24
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 25
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 26
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 28
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 29
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 30
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 32
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 33
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
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Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 35
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 36
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 37
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
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Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 39
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 40
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 41
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 42
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 2
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 4
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 5
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 6
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 8
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 9
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 11
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 12
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 13
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 15
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 16
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 17
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 19
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 20
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 22
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 23
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 24
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 26
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 27
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 28
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 29
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 30
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 31
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 33
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 34
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 35
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 37
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 38
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
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Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 40
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 41
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!
Slide 42
Cœur et sport
CODEP 74
Assemblée Générale
28 novembre 2009
Dr Bernard Corbet
Effets cardiaques à long terme de la pratique sportive
Effets nuls les plus fréquents
Effets bénéfiques
Ralentissement de la fréquence cardiaque
Diminution modérée de la tension de repos
Augmentation progressive du volume cardiaque
Caractéristiques du cœur d’athlète
Bradycardie, BAV 1 ou 2
Hypertrophie et dilatation équilibrée du cœur et augmentation du diamètres des
coronaires
Ondes T amples ou négatives en précordiales
Élévation HDL cholestérol et diminution agrégation plaquettaire
Effets néfastes (si surentraînement ou cardiopathie)
Cardiomyopathie hypertrophique sujet jeune
Cardiopathie ischémique sujet plus âgé
Le risque est la mort subite : les coronaropathies en sont la première cause au cours de
l’exercice sportif après 35 ans.
Sport et espérance de vie
100 000 hommes blancs suivis pendant 5 ans
Sportifs T0 et toujours sportifs T1 mortalité
14/100 000
- Sédentaires T0 et toujours sédentaires T1 mortalité 65/100 000
- Sportifs T0 devenus sédentaires T1 mortalité
28/100 000
- Sédentaires T0 devenus sportifs T1 mortalité
31/100 000
-
Facteurs de risque cardiovasculaires
Hypertension artérielle moins fréquente chez le sportif
Lipides : baisse des triglycérides et hausse du bon
cholestérol (HDL) quasi constante en sport d’endurance.
Diabète non insulinodépendant : exercice physique fait
partie du traitement
Obésité : sport modéré en lien avec les capacités
Tabac : néfaste sur appareil cardiovasculaire
Seuil : 30 à 60 mn d’exercice quotidien pour baisser de façon
significative la pathologie coronarienne
Accident
Cardiovasculaire
ça n'arrive pas
qu'aux autres
Je coche les cases qui me concernent
A) Je suis sportif...
J’estime ne courir aucun risque d’ordre
cardiovasculaire
Je ne connais pas mon taux de cholestérol (notamment
le LDL)
Je ne connais pas ma tension artérielle
Je n’ai pas fait de test d’effort chez un cardiologue
depuis plus de deux ans
Je fume...
Régulièrement
Non fumeur, je travaille en présence de fumeurs
D’autre part...
J’ai un excès de poids
Tour de taille : H > 96 cm F > 88 cm
J’ai plus de 45 ans
J’ai des antécédents cardiaques familiaux
B) Je consomme... un peu trop de
charcuterie
beurre, laitages non écrémés
fromage
viande rouge
fritures
alcools forts
plus de deux verres de vin par repas
plats en sauce
pâtisseries
C) J’ai ressenti... notamment au cours d’un effort
Une douleur (brûlure ou barre) dans la cage
thoracique
Une soudaine fatigue
Une lourdeur dans le bras gauche
Des douleurs dans la mâchoire ou les dents
Un essoufflement anormal
Des palpitations anormales
Un étourdissement ou vertige
Des vomissements
Des douleurs dans une jambe
Si j'ai coché au moins une case dans chacune
des colonnes A, B, C
Je cours le risque d'avoir un problème cardiovasculaire
bien que je sois sportif !...
Il convient donc
- De prendre rendez-vous avec mon médecin ou un
cardiologue pour faire un bilan de santé,
- D'arrêter de fumer,
- De réduire charcuteries et viande rouge au profit du
poisson, de la viande blanche, des légumes et des
fruits,
- De réduire ma consommation d’alcool,
- De ne pas sortir seul à vélo, d'utiliser un cardiofréquencemètre et d’avoir un téléphone portable.
Signes fonctionnels cardiaques du sportif
Signes principaux
-
Dyspnée
Douleurs thoraciques et points de côté : « crampes » du diaphragme
Palpitations
Malaises et pertes de connaissance
Autres signes
Oedèmes
Toux
Douleurs abdominales
Cyanose
Claudication intermittente
Céphalée d’effort
Fatigue et asthénie
120 000 adhérents FFCT
1843 sinistres en 2009 dont 12 dans le 74
19 morts CV soit 16/100 000 moyenne âge 64 ans (48 à 82 ans)
1354 sinistres en 2008 dont 12 dans le 74
25 morts CV soit 21/100 000
la France compte 150 000 morts cardiovasculaires sur 60
millions d’habitants soit 250 morts pour 100 000 habitants
(30% des décès) parmi eux des cyclistes
Maladie coronaire et sport
Infarctus du myocarde
Incidence évaluée à 3/100 000 au cours ou décours immédiat de
l’activité sportive. Foot, tennis et dans 30 à 40% des cas sports
d’endurance comme cyclisme ou course à pied.
Ischémie silencieuse aux épreuves d’effort ou holter chez
20% des coronariens traités,
33% des non traités
74% au cours de sport intense.
Bêta bloquants, dérivés nitrés et antagonistes calciques préventifs.
Conseils pratiques de fréquence cardiaque au-dessous du seuil
ischémique. Conseiller aux coronariens une période
d’échauffement, exercice plutôt après-midi à fréquence
cardiaque 20 à 30% sous le seuil ischémique.
Maladie coronaire et sport
Prévention des accidents coronaires par le sport
Prévention primaire : l’effet bénéfique est proportionnel à
l’intensité de l’exercice
Mécanisme de la protection : diminution des résistances vasculaires,
légère baisse de TA, amélioration de tolérance au glucose,
augmentation du HDL et baisse du chol. total.
Degré d’activité physique : 1000 calories par semaine en endurance a
un effet préventif efficace.
Rééducation des coronariens
Reprise d’activité progressive avec trinitrine en cas de besoin. À
terme, l’activité physique peut correspondre à une activité sportive
de bon niveau.
Le cycliste coronarien
L’angine de poitrine, tout comme le post infarctus ne constituent pas une contre
indication à la pratique du cyclisme, bien au contraire. C’est même une façon de
« rééduquer son cœur ». L’activité est possible à un niveau adapté, dès que l’état de
santé est stabilisé.
Un bilan cardiologique complet est nécessaire annuellement, comprenant un ECG de
repos, un examen clinique, un suivi biologie, un test d’effort et une échographie (sur
indication).
Précautions indispensables :
- Avoir un traitement équilibré et le respecter.
- Porter un cardio-fréquencemètre à chaque entraînement
- S’entraîner à une fréquence cardiaque adaptée, en tenant compte de la fréquence
cardiaque de réserve :
FC réserve = FC max théorique – FC repos.
La zone de fréquence cardiaque à l’entraînement devra correspondre à : FC repos + 0,5
FC réserve.
- Emporter son téléphone portable à chaque sortie.
- Emporter un flacon de dérivé nitré (traitement en cas de crise en attendant les
secours)
Maladie coronaire et sport
Conseils pratiques d’activité physique
Effort progressif initialement modéré et adapté au sujet
Plus de 40 ans, surtout si reprise après interruption, avis
cardiologique.
Minimum de 3 séances de 30 à 45mn par semaine.
Mettant en mouvement les masses musculaires des jambes
comme marche, course et cyclisme, attractive pour le sujet.
Effort contrôlable plus facile en solitaire qu’en équipe ou contre
adversaire, l’amour propre est à combattre, surtout chez les
anciens sportifs.
Rester aux 2/3 de fréquence cardiaque maximale théorique.
(220 – âge)
Mort subite sur le terrain de sport
Définition
Mort naturelle rapide en mois d’une heure, soudaine et inopinée en quelques mn.
Incidence
50 000 par an en France, dont 500 à 1000 sportifs . 1 décès pour 400 000 h de course.
10% des décès en France sont représentés par des morts subites. Il s’agit d’ailleurs de la
première cause de décès avant 50 ans. Le taux de survie ne dépasse pas 3%.
Incidence chez le sportif
avant 35 ans 0,2 cas pour 10 000 :
après 35 ans 20 cas pour 10 000
Détection des sujets à risque :
Tabagisme : 1 sujet sur 2
HTA : 1 sujet sur 3
Hypercholestérolémie : 1 sujet sur 4
Sexe masculin : Homme 93% cas pour 55% de pratiquants qui sont masculins.
Risque 5 fois plus élevé chez l’homme
Facteurs prédictifs : troubles de conduction intraventriculaire, hauts niveaux
d’activité physique, obésité
Mort subite sur le terrain de sport
Signes précurseurs
Aucun
Antécédents personnels de malaises en cours de sport
Facteurs déclenchants
peuvent être en rapport avec des conditions de pratique
exceptionnelle : intensité d’effort, stress, froid, chaleur, fatigue,
troubles diététiques, déshydratation, maladie virale, etc…
Type de sport
Risque maximum football, course à pied, cyclisme, rugby, tennis
et squash
Mort subite sur le terrain de sport
Facteurs de risque à surveiller :
les antécédents familiaux
les sports à risques particuliers
la prise de produits et substances illicites
antécédents de malaise pouvant alerter le médecin
morts subites « récupérées »
infections virales concomitantes
l’obésité,
les anomalies de rythme cardiaques de repos ou d’effort, les variations de tension
artérielle, peuvent être des facteurs d’alerte.
une bonne connaissance de ces facteurs permettrait de réduire la moitié des morts
subites qui surviennent chez les sportifs ayant une cardiopathie méconnue.
Les recommandations pour la pratique sportive
Il n’y a pas de consensus pour indiquer la réalisation d’une épreuve d’effort en fonction
d’un certain âge.
Il n’y a pas de consensus permettant d’indiquer systématiquement chez un sportif la
réalisation d’un ECG .
Mort subite sur le terrain de sport
Mécanisme du décès
98% des cas un trouble du rythme cardiaque
Bradycardie 16,5% cas
Arythmie ventriculaire 83,5% cas : fibrillation primitive ou sur
tachycardie ventriculaire, torsades de pointe, le plus souvent sur
cardiopathie silencieuse
Causes circulatoires
Chocs hypovolémiques (coups de chaleur, déshydratation), par
rupture d’anévrisme ou dissection aortique
Causes non cardiaques
Asthme, hémorragie digestive, dopage
Causes des morts subites en cours de sport avant 35 ans
1 cardiomyopathie hypertrophique
2 anomalie congénitale des coronaires et ponts
myocardiques
3 myocardites
4 dysplasie arythmogène du ventricule droit
5 syndrome de Wolff-Parkinson-White
6 coronaropathie précoce (1 cas sur 5 même à cet âge)
7 syndrome QT long
8 syndrome QT court
9 syndrome de Brugadda
10 commotio cordis
Causes de mort subite en cours de sport après 35 ans
Coronaropathies (maladie coronaire) :
> 80% des morts subites après 35 ans
Fibrillation ventriculaire dans 80% des cas
Au cours d’un effort sportif, le risque d’infarctus
X 2,4 chez sportif entraîné (5 ex. par semaine)
X 6 chez coronarien méconnu
X 100 chez le sédentaire
Mécanisme: Rupture de plaque athéromateuse avec
thrombus qui occlut l’artère par l’augmentation importante
du débit coronaire, l’agrégation plaquettaire liée aux
catécholamines de l’effort, la libération de thromboxane A2
par le thrombus, spasme obstruant la circulation sanguine
des coronaires
Autres causes de mort subite
Maladie cardiaque électrique primitive
Autres causes non cardiaques :
sténose aorte,
coarctation aorte,
rupture aorte (Marfan)
Hémorragie méningée
Mort subite sur le terrain de sport
Prévention
Détection des sportifs à risque
Rôle du médecin :
anamnèse familiale (mort subite? Cardiopathie?)
Signes fonctionnels ; angor, malaises d’effort, dyspnée car 60% des
morts subites sont précédés de tels symptômes.
Facteurs de risque coronariens : tabac, cholestérol, poids, diabète,
HTA...
Notion d’activité à risque : alpinisme, plongée
Examen, poids, taille, TA (HTA), auscultation cardiaque (souffle), test
de Ruffier
ECG de repos non obligatoire
Examen annuel
LA VISITE MEDICALE / CERTIF NON CI
Mort subite sur le terrain de sport
Mort subite sur le terrain de sport
Moyens pour limiter le risque de mort subite sur le
terrain :
Formation en secourisme : penser au cardio-fréquencemètre
qui peut donner des informations de battements cardiaque
du sujet
Formation au maniement du défibrillateur
80% des morts subites chez sportif de la quarantaine, coronarien
méconnu, porteur de facteurs de risque, sédentaire pratiquant le
sport après une longue interruption.
Défibrillateur implantable dans quelques indications
spécialisées.
Recommandations
de base à
inculquer aux
sportifs
1 examen médical annuel
2 abstention en cas d’infection, de fièvre (8j) ou de fatigue anormale
3 précautions en cas d’atmosphère trop chaude, trop sèche ou trop
humide, d’altitude : entraînement adapté aux conditions climatiques
extrêmes
4 échauffement progressif et temps de récupération (10mn)
5 pas d’effort immédiatement après un repas
6 alimentation et hydratation corrects en cours d’activité et
réhydratation à volonté après l’effort. Eviter l’alcool et le tabac(1h
avant 2h après sport)et profiter pour absorber des glucides
7 interrompre à temps un effort mal toléré(douleur poitrine,
essoufflement, palpitation, malaise). En cas de persistance des
symptômes, appeler les secours sans tarder. Sécurité d’activité en
groupe ou du téléphone portable. Numéros d’urgence : 15 ,18 et
112
8 pas de bain ni douche trop chauds ou trop froids ou trop tôt
(20mn) après un effort sportif
9 signaler à son médecin les symptômes dépendant des efforts :
douleur thoracique, malaise, gêne respiratoire inhabituelle.
10 cardiofréquencemètre : on étalonne les alertes hautes en lien
avec son âge (maximum : 220 – l’âge). En cas d’alerte on ralentit ou
on arrête et on récupère. Si pendant le temps de récupération, la
fréquence cardiaque reste haute, on rentre tranquillement et si un
doute s’installe, on consulte son médecin ou on appelle les secours.
Sainte Barbe, préservatrice de la mort subite
ECG du sportif : particularités de la repolarisation
La durée de l’intervalle QT est supérieure chez le
sportif (un QT long congénital peut donner des
torsades de pointe avec antécédents de syncopes)
Sus décalage proximal du segment ST, syndrome de
repolarisation précoce, modification ECG la plus
fréquente de l’athlète.
Onde T souvent négative en V1 chez le sportif
Si ondes T négatives
Avant 35 ans : cardiomyopathie hypertrophique ou dysplasie
ventricule droit
Après 35 ans : coronaropathie
Troubles de la conduction
Effets de l’exercice sur la conduction
Exercice peut être suivi d’hypotension avec syncope
Entraînement régulier donne une bradycardie de repos
Blocs de branche
BBD incomplet est une variante de la normale
BB complet impose recherche de cardiopathie
Blocs auriculo-ventriculaires
1er degré sans signes fonctionnels avec cœur normal et sans
aggravation d’effort ne CI pas le sport
Troubles du rythme supra-ventriculaire
Fibrillation auriculaire : conduction désordonnée de l’oreillette
avec arythmie complète par conduction irrégulière entre oreillettes et
ventricules
Flutter auriculaire : excitation circulante de l’oreillette avec aspect
en dent de scie sur l’ECG
Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire
Extrasystoles supra-ventriculaires
Syndrome de Wolff-Parkinson-White rassurant si
disparition de l’onde delta à l’effort
Troubles du rythme ventriculaire
Extrasystoles ventriculaires
Simples : innocentes folies du cœur
Complexes pouvant être graves (polymorphes, répétitives ou
R/T)
Tachycardie ventriculaire
Torsades de pointe
Fibrillation ventriculaire
Dysplasie arythmogène du ventricule droit avec risque de mort
subite
Conseils pratiques face à un sportif présentant des
troubles du rythme ventriculaires
En l’absence de cardiopathie
ESV simples sans augmentation à l’effort : apte
ESV augmente à l’effort, pas de compétition mais sport de faible
intensité autorisé
Si TV non soutenues, délai avec bilan avant sport modéré sans
compétition
Si TV soutenues sport et compétition CI
En présence de cardiopathie
Compétition CI mais sport de faible niveau d’intensité peut être
autorisé, évitant sports d’équipe ou sport dangereux en cas de
malaise (dont le cyclisme)
Souffles cardiaques
Anomalies des bruits du cœur
B1 début de systole
B2 fin de systole
B3 galop protosystolique
B4 galop présystolique
Clicks
Protosystolique ou éjectionnel pathologie Aortique ou pulmonaire
Click méso et ou télésystolique non éjectionnel de prolapsus V.
mitrale
Click protodiastolique de rétrécissement mitrale ou tricuspide
Souffles cardiaques
Souffles cardiaques
Systolique
Innocent (enfants) améliorés assis
Cardiomyopathie obstructive risque de mort subite : souffle
mésosystolique avec HVG (CI sport)
Rétrécissement aortique (CI sport si serré) ou pulmonaire
Insuffisance mitrale (et prolapsus de VM) ou tricuspide
Communication interauriculaire et interventriculaire
Canal artériel (sous claviculaire)
Diastolique
Insuffisance aortique (chercher synd. de Marfan) et pulmonaire
(exceptionnel)
Rétrécissement mitral et tricuspidien (exceptionnel)
1 Cardiomyopathie hypertrophique
hypertrophie du VG inexpliquée.
Incidence de 2/1000 jeunes 25 – 35 ans, deux fois plus race noire
Facteurs hémodynamiques avec diminution du remplissage du VG
Ischémie myocardique
Arythmies
- Transmission familiale autosomique dominante
- Peu symptomatique
- Examen médical négatif dans 98% cas
- Diagnostic sur ECG de repos ou échographie (gros cœur
sportif)
- Contre indication à la pratique du sport en France
1 Cardiomyopathie hypertrophique
1 bourrelet sous aortique
2 hypertrophie septale asymétrique
3 hypertrophie du septum et de la
paroi antéro-latérale du ventricule
gauche
4 hypertrophie apicale
2 Anomalies congénitales des coronaires et ponts
myocardiques
Anomalies congénitales des coronaires
Peu symptomatique
Risque de mort subite x 80
Fréquences des signes précurseurs : oppression
thoracique, syncope d’effort dans 1/3 des cas dans les
2 ans qui précèdent.
Les ponts myocardiques sont des plongées de l’artère
coronaire de son trajet en superficie de muscle
cardiaque à un trajet intramusculaire.
Anatomie des coronaires
3 myocardite
Signes d’appel : dyspnée, tachycardie persistante,
extrasystolie, troubles diffus de la repolarisation
Cause : maladie infectieuse virale ou chlamydia
pneumoniae. Impossible à diagnostiquer sans
biopsie
risque de mort subite par trouble du rythme
Importance de respecter une période de convalescence
de 8 jours pendant et après une maladie infectieuse
4 Dysplasie arythmogène du ventricule droit
Dégénérescence fibroadipeuse progressive VD
Clinique sans symptôme évocateur
Caractère familial
Risque de mort subite important notamment en cours de sport
Diagnostic clinique sur faisceau d’arguments d’examens:
ECG : inversion de T en précordiales droites, déviation axiale gauche, potentiel
epsilon de post excitation après QRS
ECG de haute amplification recherche des potentiels tardifs
Angiographie montrant des voussures arrondies avec parfois des images
d’anévrismes.
Confirmation par ventriculographie isotopique
Traitement bêta bloquant antiarythmique, défibrillateur implantable.
1ère cause de mortalité mort subite du sportif en France et en Italie
Contre indication formelle au sport de compétition
5 Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Diagnostic ECG de repos
Risque potentiel de mort subite : onde delta ECG liée au court
circuit de la voie accessoire de Kent impose stimulation
oesophagienne pour mesure de période réfractaire du faisceau
accessoire, si < 250ms, traitement par radiofréquence sectionnant
le faisceau accessoire.
Rassurant si disparition de l’onde delta à l’effort
6 et 7 : Espace QT de l’ECG
6. SYNDROME DU QT LONG CONGENITAL
Accidents syncopaux, torsades de pointe, stress,
hypokaliémie, médicaments.
7. SYNDROME DU QT COURT
Désordres du système électrique
Intervalle QT = associé à un plus grand risque d’événement
arythmique
Risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire
à l’effort
Traitement = bêtabloquants (baisse MS de 75% à 5% )
et défibrillateur implantable
8 syndrome de Brugadda
Pathologie arythmogène
Anomalie sur ECG / BBD avec élévation du point J, sus
ST en précordial Droit
Mort subite au repos
9 commotio cordis
Impact sur le thorax d’un projectile (balle base ball,
palet de hockey, karaté) à un moment de la contraction
cardiaque 15 à 30 ms avant le sommet de l’onde T peut
provoquer une FV et AC
MALCHANCE !!!!!