AVEC MARIJO 2- Le Luberon s’étire entre les Alpes de Haute-Provence et les plaines du Vaucluse.

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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


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MARIJO

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Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 4

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 7

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 10

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 11

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 12

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 13

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 16

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 19

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 22

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 25

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
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Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 28

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
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AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 33

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 36

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 39

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 42

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

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2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 45

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/


Slide 46

AVEC
MARIJO

2-

Le Luberon s’étire entre les
Alpes de Haute-Provence et les
plaines du Vaucluse. Cette région
bénie des Dieux offre, ici réunies,
toutes les particularités de la
Provence : douceur du climat,
blancheur des collines calcaires,
flamboiement de l’ocre, gamme
diversifiée de tous les verts des
forêts, mas s’étirant au milieu des
étendues agricoles, champs
d’oliviers, de vignes ou
d’amandiers, larges stries
mauves de la lavande…
Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur
un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir
d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant
de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si
certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de
charme!

Bonnieux fut un oppidum habité dès l´époque néolithique et à l´âge du
bronze. Au premier siècle, la voie romaine de Cadix à Milan traversait le
village qui s’appelait alors Bitrona, vers le Pont Julien (datant de l’an III
av. J.-C). C’est pour des raisons de sécurité qu’au Moyen Âge, le village
se construisit en hauteur, sur l’emplacement de l’ancien oppidum. En
972, existait déjà une forteresse et des murailles. Au XIIe siècle, les
"Templiers" édifièrent la chapelle Saint-Sauveur, qui forme la partie
romane de I´Eglise Haute. Aux XIIe et XIVe siècles, menacés par des
bandes armées qui venaient de la plaine, les habitants se réfugièrent à
l´abri du château et de I´église, au lieu-dit « Castellas » qui appartenait à
la puissante famille d´Agoult. A l´époque, ce petit bourg était entouré
de remparts comprenant 4 portes et des tours. Il en reste d´importants
vestiges. Jusqu´en 1312, Bonnieux aurait été une Commanderie des
Templiers. La cité devint ensuite terre pontificale jusqu’en
1791. Elle fut rattachée à la France lors de l´annexion du
Comtat Venaissin en 1793.

Lorsque l’on arrive de la Combe de Lourmarin, après un virage, les hautes maisons
de Bonnieux semblent escalader le rocher, comme si elles étaient attirées vers le
haut par le soleil!

Sur ce schéma, la
partie la plus haute et
la plus ancienne est
soulignée en brun.
Aux sud et sud-ouest,
en gris, le village
s’étend
progressivement vers
la plaine. En fait cela
donne trois niveaux,
reliés entre eux par des
ruelles en escaliers et
par la route qui
serpente.

« D'azur à la clef d'or, à la lettre B capitale du

même brochant sur le tout »

Ayant choisi le stationnement
tout en haut du village, nous
pénétrons par cette ancienne
porte en arc brisé, la porte
« des chèvres » car il fut un
temps où le marché aux bestiaux
se tenait là . Constituée d’une
triple voûte, elle était surmontée
d’une courtine et d’une tour. Une
double muraille subsiste à
proximité. Nous la longerons au
retour.

Nous arrivons peu après au
point culminant du village, au
lieu-dit « Le Castellas » où se
trouvait l’ancien château.. Le
Calvaire érigé en 1839 et
l’Oratoire se trouvent sur les
ruines enfouis sous la pinède.
L’antique cité était alimentée
en eau par le puits central
profond de 24 toises (46 m).
Remblayé, sa profondeur
actuelle est estimée à 28 m.

La croix, l’oratoire et le puits.

Nous nous dirigeons vers la « vieille
église » ainsi nommée depuis l’érection
du nouveau sanctuaire au bas du
village. A l’origine, au XIIe siècle, ce
ne fut qu’une chapelle romane dédiée à
Saint Sauveur, construite par les
Templiers. Elle devint église
paroissiale au XIIe siècle et fut
agrandie au XVe dans un style
gothique provençal. De nouveau
agrandie au XIXe siècle, on lui
adjoignit la Vierge qui la domine.

A travers les branches, l’église d’en bas.

Près de l’église, on trouve les deux enclos des cimetières successifs.

Le projet de construction de « l ’Eglise neuve » vit le jour en 1856 mais il fallut 14 ans pour
le faire aboutir. La cause en est que certains s’y opposaient tandis que d’autres
considéraient que l’église existante était située trop haut pour les personnes infirmes…

L’église d’en Bas renferme des œuvres d'art et des tableaux qui proviennent de
l'Eglise Haute, notamment les quatre tableaux du début du XVIe siècle (vers 1520)
qui représentent des scènes de la Passion du Christ : Flagellation, Couronnement
d’épines, Christ devant Pilate et Jésus portant la Croix.

En fait, quand on vient du village, il
faut monter 86 marches pour atteindre

« l’église d’en haut ».

De style très ouvragé, ce
campanile charmant
couronne l’ancienne
mairie qui était installée
dans l’hôtel de Rouvil
datant du XVIIIe siècle.
Dans les archives il est
question de dix quintaux
de fer pour sa réalisation
au XVIIe siècle Cet hôtel
particulier est devenu
« Maison commune » en
1859 et la mairie fut une
fois de plus transférée
dans le bas du village en
2006 pour en faciliter
l’accès car, auparavant, il
fallait emprunter une rue
avec escaliers en calade
pour l’atteindre.

La calade donnant accès
à l’ancienne mairie et son
portail d’entrée.

Cette photo, montre au zoom, le village de Lacoste situé à quelques km seulement et
son château où le Marquis de Sade séjourna à plusieurs reprises. Sa restauration
est en cours depuis 1952 et il a été racheté en 2002 par Pierre Cardin.

Au loin, le Mont Ventoux qui n’est pas enneigé comme on pourrait le croire
mais couronné d’une roche très blanche.

Tel que déjà mentionné, le
village comporte trois niveaux :
le haut, le bas et une partie
médiane où nous allons nous
promener un peu car elle
comporte de très belles
constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles.

Petit passage voûté et calades dont
les galets sont disposés avec art!

Pour profiter de
Bonnieux il faut se mettre
à l’abri de toute
préoccupation
personnelle, oublier tous
les soucis, observer les
détails… Nous avons
d’abord joui du paysage
sur la plaine et les monts
environnants.
Parcourant les ruelles en
calades, nous gardons
maintenant notre esprit à
l’affût pour vraiment
découvrir tout le charme,
le pittoresque, le moindre
détail de ces ruelles.

Nous découvrons maintes
belles portes. Et cette boîte
aux lettres aménagée
directement dans la pierre
n’est-elle pas pleine de
charme ?

Là, l’entrée est bien gardée
par un lion!

Un autre passage pittoresque! C’est le Portalet qui comportait audessus une salle des Gardes. Et que dire de cette fenêtre ?

Toutes plus belles les unes
que les autres! Celle de
gauche donnait accès à la
Boucherie Beranger…

La Fontaine des Dauphins

Il est, dans Bonnieux, un petit bijou ouvert au public il y a quelques années
seulement. En contrebas du village, c’est le couvent d’O, ou du moins ce
qu’il en reste dont, dans la verdure, une chapelle construite par les
récollets et Guillaume de Rouille en 1605. A la Révolution, vendue comme
bien public, elle servit de grange pendant deux siècles jusqu’à ce que son
nouveau propriétaire la rachète, la désacralise et la rénove. Le
propriétaire actuel, Jean-Claude Meyer, banquier et collectionneur d’art, se
vit proposer par Louise Bourgeois, grande artiste contemporaine qui
mêlait allègrement toutes sortes d’expression, décédée assez récemment à
98 ans, de la décorer et de la meubler à sa façon. Le lieu fut inauguré en
2004 par Jacques Lang. L’intérieur est tout blanc, lumineux, avec des restes
de mangeoire et d’anneaux pour attacher des animaux.
Dans le chœur, juste une croix qui surprend et émeut : une
tige verticale métallique sur laquelle est fixé un bras à
l’horizontal, un bras témoignant de la souffrance avec une
main crispée d’un côté mais de l’autre, une main ouverte
pour l’accueil. A l’entrée de l’église, on peut voir une cuve
baptismale curieuse en marbre rose de Carrare, garnie à
l’intérieur de paires de seins. On y trouve également un
confessionnal et une Vierge sculptée en tissu, sous globe.

Couvent d’O
Eglise
Louise
Bourgeois

Nous reprenons la direction de la
partie haute… Plusieurs escaliers y
conduisent…

Par la rue droite , nous
reviendrons à notre point
de départ. En bas se
trouvaient la mairie avant
son transfert à l’hôtel de
Rouvil en 1859, le prétoire
et la prison que l’on voit
ci-contre.

De multiples détails
qui retiennent
l’attention…

Cette fontaine à roue, ou à godets, était desservie
par un ingénieux système de récupération d’eau
qui fonctionnait encore il y a cinquante ans.
Lorsqu’elle n’était plus alimentée, il fallait aller
s’approvisionner bien plus bas à la fontaine des
Dauphins.

Elle nous ramène vers une porte
située en contrebas de celle du
départ., le long de la doublemuraille mentionnée.
Nous reprenons ensuite la voiture et
avant de quitter définitivement le
territoire de Bonnieux, nous allons
découvrir, à 5 km de là, le Pont
Julien. C’est un pont romain dont on
fixe la construction à l’an 3 av. J.-C.
Permettant de traverser le Calavon,
il était situé sur la Voie Domitienne.
Il était formé de trois arches en plein
cintre et mesurait 80 m de long.

Le Pont Julien

Musique : S'On Me Regarde, motet – Anonyme
The Medieval Experience
Documentation prise sur place et sur différents sites Internet
Photos, conception et réalisation :
M.J. Farizy-Chaussé

Août 2011

[email protected]
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