Une Balade en Haute-Provence Cette balade c’est d’abord une randonnée au départ du col de Saint-Jurs afin de rejoindre Montdenier d’où l’on a une.

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Transcript Une Balade en Haute-Provence Cette balade c’est d’abord une randonnée au départ du col de Saint-Jurs afin de rejoindre Montdenier d’où l’on a une.

Une Balade en
Haute-Provence
Cette balade c’est d’abord une randonnée au départ du
col de Saint-Jurs afin de rejoindre Montdenier d’où l’on
a une vue magnifique sur toute la région.
Alors, au retour, pourquoi ne pas en profiter pour
découvrir les richesses des villages traversés ?
Saint-Jurs
Saint-Jurs est un très petit village de 155 habitants
(en 2008), perché à 825 m d’altitude d’où il
domine le plateau de Valensole riche du bleu de sa
lavande en saison.
Son nom apparaît dès 1259. C’est une
déformation de Saint-Georges, illustré par son
blason :
« D’Azur un Saint-Georges d’or perçant de sa
lance un dragon abattu au pied de son cheval du
même. »
Retard assuré au lieu de rendezvous car il faut suivre ce troupeau
durant au moins une vingtaine de
minutes. Heureusement, la chaleur
arrivant, il fera halte dans un pré
bordant la route…
Après 6 km d’un
chemin forestier en
très mauvais état,
enfin le col, lieu de
rendez-vous et l’on
va pouvoir observer
les merveilles de la
nature…
Le col est à 1318 m et
Montdenier à 1780. Cela
grimpe raide!
Au début, après un
court trajet sur une
route forestière, le
sentier en sous-bois est
particulièrement
agréable.
Rapidement cela grimpe
davantage à travers les cailloux.
La récompense va commencer
dès que l’on atteindra la
prairie…
De charmantes fleurettes nous
accueillent!
Tulipe, androsace et chardon
cardabelle…
Après la
montée, le
réconfort…
Face à un paysage d’une grande beauté!
Au centre de la photo supérieure, voyez
où nous sommes juchés…
Abritées par les rochers,
les joubarbes émergent
tandis que ce planeur
semble venu tout exprès
nous saluer!
Mais encore un petit effort
pour atteindre le sommet
et jouir de la vue sur le lac
Sainte-Croix.
Montdenier
Le lac Sainte-Croix à la sortie des gorges du Verdon.
De retour au col, après récupération de la
voiture, c’est de nouveau le chemin
défoncé, les coupes de bois et l’église de
Saint-Jurs…
Les localités
soulignées sont
celles que nous
visiterons
sommairement
sur le chemin
du retour.
Lors de travaux dans l’église,
au XVIe siècle, on découvre
les reliques de Saint Nicaise et
Restitut. Les pèlerins se
mettent à affluer et les
villageois excédés décident
d’enfouir à nouveau les
reliques sans laisser
d’indication sur leur
emplacement!
Premier arrêt sur le
chemin du retour :
Puimasson. L’église du
XVe siècle donne sur une
vaste place plantée de
micocouliers.
Il faudrait y revenir au
moment de la floraison de
la lavande car Puimasson
en est entouré…
Fondée au Ier siècle, Riez est la plus antique cité de la
région dont témoignent encore les quatre colonnes. On
l’appelle d’ailleurs Riez la Romaine. Au Moyen Âge,
Riez fut le siège d’un évêché, principalement prospère
au XIVe siècle. La Grand Rue suggère un passé
Renaissance particulièrement intéressant.
Malheureusement ces magnifiques hôtels n’ont pas été
entretenus. La rue a un aspect délabré. Cependant,
on peut voir qu’actuellement on s’active à la
restauration.
La fontaine actuelle
date de 1819 et le
lavoir fut construit
quelques années plus
tard.
Une fontaine est attestée à cet
emplacement dès le XVe siècle. Face à la
porte Sanson ou Saint-Sois, elle servait à
l’approvisionnement des habitants de la
ville close comme de ceux de l’extérieur.
Le double étal en pierre
signale la fonction
commerçante. Le marchand
étalait sa marchandise au
rez-de-chaussée et le client
restait dans la rue. Plus loin,
se trouve ce portail en pierre
sculptée.
Un portail porte la date de
1598 et l’on peut penser que
c’est la date de la
construction de cette maison
qui a conservé ses fenêtres à
meneaux. Elle appartenait
à un riche marchand.
Ce sont les seules maisons à encorbellement
conservées à Riez. L’hôtel Ferrier, à gauche,
date de 1480. Celui de droite possède ce
curieux plafond à blasons en plâtre moulé
représentant les armes de familles importantes.
De la cathédrale du
XVe siècle, il ne reste
que le clocher et une
chapelle derrière le
chœur. Le reste date
du XIXe siècle.
De vieux autels en bois sont
conservés dans les nefs latérales.
L’exiguïté de la rue
n’est pas un
problème!!!
La porte Aiguières du XIVe siècle et
à droite, vestiges des remparts et
tour de l’horloge.
On longe la vieille ville par de typiques cours provençaux
bordés de platanes qui ont remplacé les remparts…
Occupée dès l’antiquité, commune d’à peine 400
habitants, Allemagne-en-Provence a la chance de
posséder un très joli château qui arbore un donjon du
XIIe siècle et de belles façades renaissance. En effet,
c’était d’abord un fort et il fut agrandi au XVe siècle
puis restauré au XVIe. Ce château possède des
souvenirs sanglants: durant les guerres de religion, le
baron d’Allemagne qui se battait avec les
protestants, fut tué d’un coup d’arquebuse. Sur sa
tombe sa veuve fit immoler 12 prisonniers
catholiques…
A partir de 1722 des faïenceries s’installèrent au
village mais elles disparurent au début du XIXe
siècle.
Allemagne-enProvence
Le château, avec son donjon du
XIIe siècle et de belles façades du
XVIe, s’élève en bordure du
Colostre.
Une charmante petite place et sa
fontaine devant la mairie dotée
d’un élégant campanile.
Pittoresques et fleuries, les petites
rues du village.
A 6 km du village précédent,
nous trouvons
Saint-Martin-de-Bromes.
Comme son voisin, il fut occupé
dès l’antiquité tel qu’en a
témoigné un oppidum fouillé en
1992. Il a montré une
occupation celto-ligure aux VIe
et Ve siècles av. J.-C.
Dans le village on retrouve des
maisons des XIVe, XVe et
XVIe siècles.
La tour de l’Horloge est un
donjon des Castellane doté de
mâchicoulis. Elle date du
XIIIe ou XIVe siècle.
L’église romane d’aspect très
trapu est un ancien prieuré de
l’abbaye Saint-Victor de
Marseille.
Elle est formée de trois
travées avec voûtes en
berceau. La nef principale
et l’abside datent du XIIe
siècle
A l’intérieur de l’église, ces
murales furent réalisées entre
1890 et 1897 par Esprit
Gibelin, un artiste local.
Une nativité orne l’autel à
l’extrémité de la nef droite.
Ce clocher à sommet pyramidal fut ajouté à l’église
au XVe ou XVIe siècle.
Un dernier coup d’œil sur
le village. J’aurais voulu
visiter encore la station
thermale de Gréoux-lesBains mais il était trop tard
et mes découvertes du jour
se sont arrêtées là…
Musique : Georg PhilippTelemann
Sonate en Si bémol majeur - Vivace
Documentation prise sur place, sur le Guide Vert
Michelin Alpes du Sud et le site Wikipédia.
Photos (sauf deux identifiées), conception et réalisation :
Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Juin 2010
[email protected]