Nouvelles d’Orlovka Eté 2008 L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs prépondérante par rapport à la réalisation de.

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Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


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Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 3

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 4

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 5

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 6

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 7

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 8

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


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Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 10

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 11

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 12

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 13

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

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Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 15

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 16

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 17

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

[email protected]


Slide 18

Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

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Nouvelles d’Orlovka
Eté 2008

L’action de la C.OR.E. est une dynamique s’inscrivant dans l’histoire, dynamique d’ailleurs
prépondérante par rapport à la réalisation de telle ou telle œuvre directement tangible (et
photographiable !) comme je l’ai dit à l’évêque de Sibérie il y a 7 ans. De fait, l’action elle-même
est tissée d’échanges et d’interactions laissant des empreintes invisibles chez les personnes qui à
leur tour font le monde selon leurs attitudes et leurs engagements ; si notre œuvre en Russie peut
favoriser des engagement servant l’amour pour toutes créatures, alors elle est justifiée !

Ceci dit, des résultats visibles sont toujours gratifiants et nous encouragent à prolonger avec
opiniâtreté notre œuvre à Orlovka qui ne peut être légitimée que sur le long terme car telle une
forêt ou un diamant, ce qui est stable prend le temps de se former. Les autres caractéristiques de
notre approches s’inscrivant dans cette échelle de temps sont : agir localement et s’adapter aux
changements de situation.
Voici un aperçu chronologique général du projet à Orlovka, pousse, dont les présentes nouvelles vous
présentent un nouveau rameau (ou un bourgeon !). J’ai essayé de ressituer en passant le sens du
projet.








2001 : prise de contact avec l’évêque catholique de Novossibirsk, Monseigneur Werth
2002 : choix du village pour l’implantation de notre démarche - accessible mais à l’écart des
grands axes routiers et sis au milieu d’une nature bien accueillante.
2002-2006 : achat d’une maison, plantation, et connaissance de la population. Ce dernier point
est fondamental.
2007-2008 : premier prêts pour l’achat de 2 tracteurs et d’une voiture. Cette activité suscite un
grand intérêt et semble un bon moyen de motivation
2008-2012 : continuation des crédits sans intérêts, suivi de la plantation et mise en place de la
transformation des baies ; je compte sur la création de la laiterie et de la boulangerie (cf. « Projets
») durant ce laps de temps.
2012 : le projet aura 10 ans – le moment sera venu d’en faire une première évaluation globale et
de décider si notre présence et toujours prioritaire à Orlovka ou non.
Inch’Allah…

Notre démarche depuis 7 ans consiste à soutenir un développement
économique permettant aux Hommes de vivre mieux, en harmonie avec le
milieu naturel, on pourrait dire, en « collaboration » avec lui et non à ses
dépends, c’est-à-dire en ne le considérant pas seulement comme un
ensemble de ressources.
Nous déclinons ainsi notre approche en trois orientations concrètes :
1. le soutien à l’économie locale
2. l’accueil et la sensibilisation d’éco-volontaires
3. la protection de la faune et de la flore locales
La première des trois passe notamment par la stabilisation de l’activité agricole
et la création d’activités locales de transformation intégrées au milieu
naturel. En effet, la population rurales faute de capacités à créer de la
valeur ajoutée, se trouve dans une situation de dépendance presque
complète vis-à-vis des villes. même son pain est importé !

Soutien à l’économie locale

Notre plantation d’arbustes
Il s’agit à terme de mettre en place la production de sirops vitaminés, production confiée à une famille du village. Nous
avons par ailleurs planté une haie d’aubépines rouges (Сгаtaegus sanguinea) destinée à former un biotope pour
les oiseaux et la micro-faune, à créer également un micro-climat à l’intérieur de son périmètre où grandissent les
arbustes baccifères destinés à la production.
Cette année, surprise, je n’ai pas du entreprendre d’expédition pour découvrir les arbustes dans une jungle de type
tropicale. Leur entretien par Natacha que nous rémunérions pour cela depuis septembre dernier fut meilleur que
l’année précédente mais loin d’être satisfaisant. A partir d’avril 2009 je fais appel à une autre jeune femme du
village en triplant le salaire mais avec un contrôle plus rigoureux par Sacha (Alexander), jeune « Deputat » ou
représentant élu du village ; celui là même à qui j’ai accordé le deuxième crédit l’année dernière.
Sur le terrain, la plupart du temps a été consacré, comme d’habitude à l’éclaircissement de la végétation n’accordant
que peu d’hospitalité à nos arbustes ! Ceux-ci ont globalement bien passé l’année avec une perte de 5 % d’entre
eux. Je recherche un commando de volontaires Russes pour les replanter d’ici peu et compléter l’ensemble par de
nouveaux plants.
Cette année, j’ai pu observer les premiers cassis, framboises, groseilles maquereaux tandis que l’irga (Amelanchier
Rotundifolia Dum ou « amélanchier commun à feuilles rondes ») reste abondant ; Anne-Marie, volontaire du Tarn,
en a fait les premiers pots de confitures !
Le soin des arbustes et l’occasion de dire aux personnes à qui ils sont confiés l’importance d’aimer toutes choses. On
sait maintenant dans le village qu’il est interdit de tuer quoi que ce soit sur notre terrain, à commencer par les
serpents (une brave vipère péliade –Vimpera Berus- habite chez nous). C’est une approche compréhensible par
un esprit russe marqué même inconsciemment par la patristique grecque pour qui le regard du cœur est si
important ! Patristique vulgarisée par l’Eglise orthodoxe évidemment ; constituante essentielle de la pensée russe
puisqu’elle est la seule institution a avoir traversé sans discontinuité les 1000 ans d’histoire de la Russie après en
avoir été établi comme fondement par le prince Vladimir en 988.
Enfin, je crois avoir repérée une personne du village disant aimer les arbustes et le jardinage ; peut-être un espoir pour
le temps où nous devrons transmettre cette activité…
.

Cassissiers (Ribes Nigrum)

Chèvrefeuille (Lonicera)

Groseillers (Ribes Uva Cruspa)

Viornes (Viburnum)
Framboisiers (Rubus Idaeus)

Aubépines rouges (Crataegus
Sanguinae)

Soutien à l’économie locale

Les crédits
Avant d’évoquer les autres projets de création d’activité en cours, voici l’outil que nous utilisons : le
crédit sans intérêt – un succès !

Malgré la montée en puissance d’une Russie aux niveaux géo-politique et économique, ses
campagnes sont toujours laissées pour compte. Les fermiers et agriculteurs souffrent d’un
énorme besoin de matériel et s’il existe bien un « Crédit agricole » ses taux d’intérêts sont
prohibitifs – 12 %.
Les deux personnes à qui j’avais déjà accordé des prêts les années précédentes, Ivan Sak et
Aleksander Buss, continuent à rembourser normalement d’autant plus qu’elles se disent
intéressées pour réitérer l’opération une fois leurs dettes actuelles effacées.
J’ai par ailleurs octroyé un troisième prêt cette année pour l’achat d’une voiture qui servira aux trois
familles associées dans leurs activités. Les magasins et administrations les plus proches sont à 5
km pour quelques unes et à 40 km pour la plupart. La première station essence est à cette
distance également. Cette voiture servira donc autant à la livraison du lait qu’à
l’approvisionnement en bidons d’essence et accessoirement à amener les enfants à l’école.
La rumeur s’est propagée à travers la campagne –il existe une Damien’s Bank à Orlovka- et j’ai dû
plusieurs fois dire non à telle mère de famille désirant s’acheter une machine à laver ou à telle
autre prévoyant la mort de son mari etc… Je m’en tiens aux critères suivants pour l’attribution de
prêts :
Ils doivent servir au développement d’une activité de production agricole ou artisanale
Cette activité doit être située à Orlovka
Je n’ai malheureusement pas de photos du deuxième tracteur, plus imposant que le premier, que nous
avions aidé à acquérir.

Le tracteur d’Ivan, premier fruit de nos crédits. Sur la maison de la
C.OR.E. : Ivan et moi-même entrain de refaire toute la toiture.

La voiture achetée cette année, une jigouli №6 – sobre et
passe partout, idéale pour la campagne russe !

Soutien à l’économie locale

Les autres projets d’activité
1- Je l’avais signalé l’année dernière : trois familles du village se sont associées dans leur activité
d’élevage – elles conduisent ensemble plus de 40 vaches.
Alexander, un des trois associés, père de 4 enfants, m’a dit vouloir installer une laiterie d’ici 2 à 3 ans
: le lait qu’il vend à la coopérative 6 roubles est vendu 22 roubles empaqueté en magasin… nous
tâcherons de le soutenir dans ce projet qui va dans le bon sens : développer des activité de
transformation à la campagne afin d’asseoir leur autonomie vis-à-vis du monde urbain.
En appuyant ce projet, nous aurons également un mot à dire sur les conditions de respect de la nature
et de l’animal que devra respecter l’activité.
2- D’autre part, mais l’idée vient à peine d’émerger : le fermier local, Yuri Tarassenko, rêve depuis
plusieurs années de créer une boulangerie, boulangerie où serait fait le pain (et pas simplement
cuit et/ou vendu) bien sur! Il estime l’investissement à environ 6000 €. Là aussi, il s’agit d’une
création d’artisanat qui s’inscrit tout à fait dans le sens de notre démarche. À réfléchir.
3- Enfin, sur un autre plan et à moyen/long terme : ce même Yuri, lui qui possède du matériel agricole
et loue les terres aux gens du village, partira à la retraite d’ici quelques années. Si nous pouvions
permettre au groupement de trois familles dont je parlais plus haut de reprendre l’activité, l’avenir
du village serait garantie. Il s’agirait là d’un projet financier s’étalant au moins sur 10 ans avec
l’acquisition et le renouvellement du matériel agricole ; l’investissement initial serait de l’ordre de
30000 € - il s’agirait d’un prêt.
Il est évident qu’une telle démarche impliquerait des conditions sociales et environnementales dans la
conduite des activité.
Si les deux premiers projets paraissent bien réalisables, le troisième devra mûrir plus longtemps.

La famille d’Alexander (Sacha)

Sensibilisation à l’écologie

L’éco-volontariat
Le volontariat est une orientation privilégiée et est un bien tant pour l’association qui accueille que
pour ses collaborateurs de quelques temps :


D’une part, chaque volontaire laissant sa contribution, le centre de la C.OR.E. devient au cours
des années une trace et un legs des nombreuses personnalités qui ont contribué à sa croissance.
Alors même que personne n’y habite en permanence, cela lui donne une dimension
communautaire.



La venue de volontaires constitue par ailleurs une grande aide en travail et en dons ; très souvent
outre son travail, notre visiteur offre qui un objet utile (des chaussettes de travail noircies au duvet
!) qui de l’argent au centre de la C.OR.E. permettant à celui-ci de s’améliorer pour les suivants.



Pour les éco-volontaires, venir à Orlovka constitue l’occasion d’aborder la Russie par sa face
cachée, celle que même de nombreux Russes citadins ignorent. Des contacts en général forts
avec les habitants du lieux se nouent et la nature à Orlovka ne peut que rendre le séjour agréable
!



Enfin une mission à Orlovka s’accompagne toujours d’une réflexion sur sa façon de vivre vis-à-vis
de la nature au cours de discussions engagées et également depuis cette année la demande que
je fais de ne pas utiliser l’avion pour venir nous rendre visite. Ce point paraît à certains exagéré
mais au-delà des raisons purement écologiques qui le motivent (consommation d’énergie et
pollution propres à l’aviation), le choix donne lieu à une réflexion sur le temps, l’espace et le sens
que nous donnons à un voyage.

Depuis 2002, des volontaires autrichiens, allemands, italiens, français, russes, hollandais nous ont
rendu visite

Marguerite Netchaïeff, Anne-Marie et Anton Likiernik ont été les
courageux volontaires de cette année ; d’autres ont désiré venir
avant de devoir renoncer pour différentes raisons. Une troupe
limitée donc mais à l’origine de plusieurs nouveautés :

Marguerite, étudiante vétérinaire et naturaliste à ses heures « perdues
» (quelle expression malheureuse ici !) a initié un recensement des
espèces aviaires. Elle était donc la première volontaire remplissant
une mission naturaliste chez nous et j’espère que nombreux seront
ses successeurs ! Une fois son travail mis en forme, il sera
disponible sur le site de l’association.
Anne-Marie et Anton, mère et fils, ont inauguré le logement chez
l’habitant à Orlovka. Petit à petit, nous proposerons aux volontaires
de choisir entre ce type de logement chez des familles, apportant
un revenu à ces dernières, ou au centre de la C.OR.E.
D’autre part, Anne-Marie s’est dédiée au recensement des plantes
locales (deuxième activité naturaliste !) alors qu’Anton a repeint un
fronton de la maison.

Marguerite et une amie

Anton (N.B. : nous avons entièrement refait le toit
avec Ivan par la suite ; cf. photo précédente)
Une des fleurs « d’Anne-Marie »

Finances
Cette années, peu de dépenses sur place car je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de travaux. Pour l’essentiel :
Quelques mètres cubes de sciures destinée à l’isolation des murs ; celui que les scouts avait préparé l’an passé a ainsi été
fini.
La réparation du toit avec Ivan
Avec le troisième crédit accordé cette année, c’est quasiment 50 % du capital de l’association en Russie qui travaille utilement de
la sorte. J’ai placé le reste, les intérêts couvrant un tiers des salaires de l’année à venir

Nous aurons cette année à assumer la rémunération de Natalya Karimova, gardienne de notre maison aidée de son mari, et de
Tatyana Kozil, à l’attention de qui sont confiés nos arbustes. Nous n’avons pas les moyens d’accorder un salaire « normal »
qui nous reviendrait à 2000 € /an sauf don particulier pour cela. Cette année ce poste nous coûtera 581 €, Tatyana ne
commençant son travail qu’au printemps.
Nous avons toujours besoin par ailleurs de 3000 € à 5000 € pour la construction d’un atelier de transformation associé à notre
plantation
Jusque juin, l’agence de l’eau Adour Garonne me promettait une subvention destinée à financer 3 forages d’eau, dont un pour
notre plantation ; à partir de juillet cependant mon interlocuteur n’a plus donné signe de vie alors que j’avais réuni les
conditions requises, notamment le soutien d’une collectivité locale de Midi-Pyrénées – en l’occurrence la commune de SaintPaul-Cap-de-Joux dans le Tarn. Je verrai ce qu’il en est dans les semaines qui viennent en espérant que ce n’est que partie
remise.
Suite du procès qui devrait obliger notre assurance à nous verser l’indemnité liée à la perte de notre Lada il y a 2 ans : j’ai pu avoir
un contact avec le bureau d’avocats – l’affaire suit son cours, anormalement long cependant mais il n’y a pour le moment
rien à faire. J’attends au moins 1000 € de remboursement.
L’association possède une petite réserve financière mais encore insuffisante pour la réalisation de chantiers un peu importants
tout en garantissant un salaire correct à Orlovka sur le long terme… nous en parlerons à la prochaine assemblée générale.
En attendant toute aide est la bienvenue !

Malgré une passage relativement cours à Orlovka cette année, j’ai pu y
relever des signes encourageant d’un début de relèvement grâce à
quelques familles entreprenantes et volontaires.
Cela doit encourager à les accompagner quelques années jusqu’au
moment où l’activité économique de base du village serai assurée ;
la C.OR.E. pourra alors se concentrer sur les normes écologique de
cette activité et de son développement, ainsi que sur des questions
écologiques plus liées à la conservation du milieu naturel.
Petit à petit je peux attirer l’attention de l’un ou l’autre sur des questions
d’ordre spirituel et cela devrait se développer avec l’aval explicite du
pope de Xoxlovo (à 5 km) avec qui les discussions se sont
approfondies et enrichies autour du café, après sa « slujba » (culte)
du dimanche.

Notes en désordre…
La province d’Omsk par son Gouverneur, M. Polejaev, à offert un tracteur américain Case à l’exploitation
agricole des moines orthodoxes de Sargatskoe. Ceux-ci avaient déjà reçu 11000 ha et une moissonneuse
batteuse de la même marque… les agriculteurs « normaux » se demandent quelle est la mission de
l’Eglise…
Notre puit sert à deux famille du village toute l’année ; cela fait plaisir et nous est utile en même temps car
l’eau est régénérée
Les premières roses sont apparues dans la haie où sont disséminés quelques rosiers sauvages – magnifiques
!

Le vélo a fait un boum au cours de l’année passée : les cyclistes sont apparus dans les rues d’Omsk et de
Sargatskoe.
Je suis invité chez Natacha, Alim et leur fils ; la famille qui s’est occupée de notre maison l’année passée.
J’apprends qu’ils ont empalé un criquet vivant pour le faire sécher et refuse de prendre le thé chez eux
temps qu’ils ne libèrent pas la bestiole, ce qu’ils finissent par faire (étonnant criquet qui poursuit son
chemin ensuite !). Justification : « Dieu est amour » leur dis-je. Le rapport aux choses ne peut se limiter à
notre sensibilité toujours subjectives (les chinois dépècent des chiens vivants, nous collons les mouches
sur des rubans gluants ou disséquons les animaux vivants en laboratoire trouvant toujours une bonne
raison pour le faire) mais être fondée sur un regard plus profond dépassant l’apparence pour saisir le
mystère et le miracle de l’ « existant » en toute chose.
Il y a des Cricetus Cricetus, ou hamsters d’Europe dans la région, inconnu des habitants jusqu’alors… une
jeune femme du village pensait qu’il s’agissait d’un croisement de cochon d’inde et de rat !

Salaire de Natacha Kozil, atelier de transformation de baies,
création d’une laiterie, la création d’une boulangerie… vos dons
seront bien appréciés. Ils seront dédiés à 100 % au projet de
votre souhait
C.OR.E. France : C.C.P. 27 517 82 Y Paris
Trésorier : Sylvain Quèvre, 34 av. de Montlouis, 69410 Champagneau-Mont-d’or.
[email protected]
Vous pouvez également effectuer un versement mensuel
automatique – aucune somme n’est insignifiante (à titre
d’exemple, 5 € c’est 300 km en bus dans la province d’Omsk)
Merci !
Pour me contacter :

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