Nous marchons à Compostelle 3e partie Chemin de rencontres Bonnes les uns pour les autres La première semaine, je l’ai trouvée très, très.
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Nous marchons à Compostelle
3e partie
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Chemin de rencontres
Bonnes les uns pour les autres
La première semaine, je l’ai trouvée très, très pénible physiquement. Je me
sentais plutôt bougon et pas très sociable et quelques peu découragée. Alors
que j’étais centrée sur ma souffrance, nous avons fait deux magnifiques
rencontres porteuses de vie et d’un second souffle! Mario priait pour que je
rencontre quelqu’un dans un plus piteux état que moi, sa prière a été exaucée
puisque nous avons rencontré Vanessa, jeune espagnole délaissée par ses
amis sur le chemin, sans gourde d’eau. Nous avons ralenti le pas pour marcher
avec elle et lui avons donné à boire. Souvent les rencontres surprenantes ont
pour effet de nous décentrer de
nous-mêmes, de nous remettre en
route, de nous faire goûter à la
mutualité par le souci, l’écoute, les
coups de pouce, les massages les
uns pour les autres!
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Rencontres nourrissantes
Enfin, nous ne pouvons passer sous silence notre rencontre avec Yves, qui ne
voit qu’à 10% et qui a eu besoin de nous pour traverser deux grandes villes,
Pampelune et Leon. Nous avons croisés et recroisés sa route un peu plus
loin. Une grande joie nous a envahi à la vue de sa silhouette au loin. Un lien
fraternel s’est créé à marcher ensemble et nous nous sommes entraidés
puisqu’il m’a remis une pommade pour soigner un malaise au mollet et nous
a accompagné pour acheter une nouvelle paire de chaussures puisque
quelqu’un était parti avec les miennes un matin en me laissant les siennes,
une pointure trop petite! Les obstacles semblent moins lourds quand nous
sommes solidaires les uns des autres! Depuis notre retour, nous continuons
d’être en lien avec Yves.
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Chemin d’émerveillement
Émerveillement. Après que notre corps se soit habitué à la rigueur de la
marche longue distance au quotidien, que nous soyons devenu confortable
avec une vitesse de 4-5 km/heure… Pourquoi ne pas profiter des beautés qui
nous entourent : je parle des paysages et des gens (pèlerins et habitants)
magnifiques et passionnés de partager leur histoire de vie. Notre regard a
changé… c’est décapant pour l’être ce pèlerinage. Car l’émerveillement n’était
pas toujours au rendez-vous!
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Atteinte d’un but
Nous sommes pèlerins
Après 500km et des poussières, 19 jours de marche plus 2 jours de congé,
nous sommes arrivés à St Jacques de Compostelle. L’Église nous reconnaît
comme pèlerins selon les conventions et avec la preuve de notre crédential
attestant notre parcours. Ce certificat atteste quelque chose du déjà là et du
pas tout à fait intégré. Le recevoir nous fait plaisir, mais nous prenons
conscience que le chemin n’est pas fini et que cette expérience aura besoin de
temps pour être pleinement savourée. Après cette journée nous passerons de
chemins tranquilles à 4-5 km/heure à une Renault Mégane à 130 km/heure
sur les routes européennes.
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Retour de mission
Célébrer les retrouvailles avec bonheur
Vivement le retour car nous ne pouvons vivre éternellement avec un sac à dos
comme maison tel un escargot. L’amour des nôtres nous manque et c’est avec
bonheur que nous vivons les retrouvailles. Stéphanie avait une question pour
nous : « Avez-vous prié tous les jours? » - « Oui, Stéphanie, tous les jours, bien
que certains jours le partage était plus pauvre. » Ce retour, c’est un peu
comme ça que je vois la fin de mon parcours terrestre : un retour avec ceux
que j’aime et qui m’aime.
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Pour mieux s’engager
Ah oui, nous ne vous l’avons pas dit??? Ce pèlerinage était, pour Cathia et
moi, notre préparation personnelle au mariage. Après avoir parcouru
ensemble ce périple, il était déconseillé de le vivre à deux seulement (mieux
seul ou en groupe), et avoir eu à décider d’être ensemble, peu importe les
aléas du voyage, j’ai fait ma grande demande à Cathia dans un providentiel
moment de solitude sur le tombeau de St Jacques… elle a dit : Oui… quel
bonheur et quel bon engagement.
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C’est pas fini!
Suite à notre pèlerinage, notre fille
Emmanuelle est née! Nous avons choisi
son nom tout en marchant vers St-Jacques
de Compostelle. Un nom qui dans sa
signification nous rappellerait chaque jour
DIEU AVEC NOUS. Dieu nous invite à
prendre soin de la vie, de l’amour, de nos
relations. Chaque jour est une invitation à
redire OUI à la vie, à l’amour avec
confiance. Être pèlerins, c’est un état
d’être, pas un simple voyage. En
terminant, nous vous souhaitons la
salutation d’usage sur le chemin de
Compostelle : BUEN CAMINO!
BON
CHEMIN!
Nous marchons à Compostelle
3e partie
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Chemin de rencontres
Bonnes les uns pour les autres
La première semaine, je l’ai trouvée très, très pénible physiquement. Je me
sentais plutôt bougon et pas très sociable et quelques peu découragée. Alors
que j’étais centrée sur ma souffrance, nous avons fait deux magnifiques
rencontres porteuses de vie et d’un second souffle! Mario priait pour que je
rencontre quelqu’un dans un plus piteux état que moi, sa prière a été exaucée
puisque nous avons rencontré Vanessa, jeune espagnole délaissée par ses
amis sur le chemin, sans gourde d’eau. Nous avons ralenti le pas pour marcher
avec elle et lui avons donné à boire. Souvent les rencontres surprenantes ont
pour effet de nous décentrer de
nous-mêmes, de nous remettre en
route, de nous faire goûter à la
mutualité par le souci, l’écoute, les
coups de pouce, les massages les
uns pour les autres!
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Rencontres nourrissantes
Enfin, nous ne pouvons passer sous silence notre rencontre avec Yves, qui ne
voit qu’à 10% et qui a eu besoin de nous pour traverser deux grandes villes,
Pampelune et Leon. Nous avons croisés et recroisés sa route un peu plus
loin. Une grande joie nous a envahi à la vue de sa silhouette au loin. Un lien
fraternel s’est créé à marcher ensemble et nous nous sommes entraidés
puisqu’il m’a remis une pommade pour soigner un malaise au mollet et nous
a accompagné pour acheter une nouvelle paire de chaussures puisque
quelqu’un était parti avec les miennes un matin en me laissant les siennes,
une pointure trop petite! Les obstacles semblent moins lourds quand nous
sommes solidaires les uns des autres! Depuis notre retour, nous continuons
d’être en lien avec Yves.
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Chemin d’émerveillement
Émerveillement. Après que notre corps se soit habitué à la rigueur de la
marche longue distance au quotidien, que nous soyons devenu confortable
avec une vitesse de 4-5 km/heure… Pourquoi ne pas profiter des beautés qui
nous entourent : je parle des paysages et des gens (pèlerins et habitants)
magnifiques et passionnés de partager leur histoire de vie. Notre regard a
changé… c’est décapant pour l’être ce pèlerinage. Car l’émerveillement n’était
pas toujours au rendez-vous!
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Atteinte d’un but
Nous sommes pèlerins
Après 500km et des poussières, 19 jours de marche plus 2 jours de congé,
nous sommes arrivés à St Jacques de Compostelle. L’Église nous reconnaît
comme pèlerins selon les conventions et avec la preuve de notre crédential
attestant notre parcours. Ce certificat atteste quelque chose du déjà là et du
pas tout à fait intégré. Le recevoir nous fait plaisir, mais nous prenons
conscience que le chemin n’est pas fini et que cette expérience aura besoin de
temps pour être pleinement savourée. Après cette journée nous passerons de
chemins tranquilles à 4-5 km/heure à une Renault Mégane à 130 km/heure
sur les routes européennes.
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Retour de mission
Célébrer les retrouvailles avec bonheur
Vivement le retour car nous ne pouvons vivre éternellement avec un sac à dos
comme maison tel un escargot. L’amour des nôtres nous manque et c’est avec
bonheur que nous vivons les retrouvailles. Stéphanie avait une question pour
nous : « Avez-vous prié tous les jours? » - « Oui, Stéphanie, tous les jours, bien
que certains jours le partage était plus pauvre. » Ce retour, c’est un peu
comme ça que je vois la fin de mon parcours terrestre : un retour avec ceux
que j’aime et qui m’aime.
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Pour mieux s’engager
Ah oui, nous ne vous l’avons pas dit??? Ce pèlerinage était, pour Cathia et
moi, notre préparation personnelle au mariage. Après avoir parcouru
ensemble ce périple, il était déconseillé de le vivre à deux seulement (mieux
seul ou en groupe), et avoir eu à décider d’être ensemble, peu importe les
aléas du voyage, j’ai fait ma grande demande à Cathia dans un providentiel
moment de solitude sur le tombeau de St Jacques… elle a dit : Oui… quel
bonheur et quel bon engagement.
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C’est pas fini!
Suite à notre pèlerinage, notre fille
Emmanuelle est née! Nous avons choisi
son nom tout en marchant vers St-Jacques
de Compostelle. Un nom qui dans sa
signification nous rappellerait chaque jour
DIEU AVEC NOUS. Dieu nous invite à
prendre soin de la vie, de l’amour, de nos
relations. Chaque jour est une invitation à
redire OUI à la vie, à l’amour avec
confiance. Être pèlerins, c’est un état
d’être, pas un simple voyage. En
terminant, nous vous souhaitons la
salutation d’usage sur le chemin de
Compostelle : BUEN CAMINO!
BON
CHEMIN!