Satané concours ! Cher journal, Mardi 30 septembre, Ce matin, tout avait déjà mal commencé.

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Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 2

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 3

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 4

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 5

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 6

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 7

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 8

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 9

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…


Slide 10

Satané concours !

Cher journal,

Mardi 30 septembre,

Ce matin, tout avait déjà mal commencé. Mes sœurs et moi, nous nous sommes disputées pour la
place dans la salle de bains comme tous les matins. Puis, dans le bus à huit heures ça a été l’enfer,
nous avons été écrasées et poussées pendant tout le trajet. En sport, nous avons passé les tests
d’endurance, c’était long et difficile mais le plus pénible fut en cours de français lorsque, tout à
coup, notre professeure de français, Madame M., nous a annoncé : « Je vous propose un
concours d’écriture. »
L’écriture et moi, tu le sais bien, ça fait deux. Il faut insérer dans un texte quelques phrases et une
image. Les phrases, je les trouve très bien écrites, très bien formulées mais difficiles à placer dans
un texte.

J’y ai beaucoup réfléchi. La première me fait penser à un grand voyage ou à une personne qui se
serait perdue en forêt. Mais Madame nous a dit que cela pouvait aussi vouloir dire que quelqu’un
avait frôlé la mort.
Rachel dit que « son cœur était de glace » signifie que le cœur est gelé par des températures
inférieures à 0 degré.

Quant à moi, cela m’évoque une personne qui n’éprouverait plus aucun sentiment.

Mardi 30 Septembre,

« Le froid ralentit même les cœurs purs » peut

laisser entendre que même les bonnes
personnes, les plus courageuses, peuvent être
confrontées à des dangers et plein d’autres
malheurs. Pour être honnête, cela me rappelle
le cours de sport quand on a couru pendant six
minutes sous la pluie et qu’il faisait vraiment
froid, j’ai vu Philippe s’arrêter avant la fin alors
j’ai pensé que le froid ralentissait même les
cœurs purs. Mais je n’ai pas d’inspiration…
Enfin j’ai passé tout le reste de la journée à
chercher mon livre de français alors que c’était
mon voisin qui l’avait. Quelle journée !

Mon journal,

Mardi 7 octobre,

Je ne t’ai plus rien confié depuis une semaine. En fait, depuis samedi, j’essaie de ranger ma
chambre et je n’en vois pas la fin : j’ai rangé mes vêtements, nettoyé mes tiroirs et
commencé mon mur-photo. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu te retrouver. En
français, je ne sais plus comment ça a démarré mais Philippe a parlé de la faillite des banques,
c’est incroyable. Pour revenir au concours, aujourd’hui, comme je n’ai pas trouvé
l’inspiration, Maxime m’a proposé d’intégrer les trois phrases dans le Roman de Renart dont
il se souvenait bien de l’année dernière.

Mardi 7 octobre,
Et plus précisément dans le passage où Renart piège Ysengrin dans le lac gelé. Je me
souviens qu’Ysengrin a bien failli mourir après la ruse de Renart et son cœur était glacé
après être resté des heures avec ce seau de glace au bout de la queue. Finalement, ce sont
les chiens des chasseurs qui l’ont fait fuir en lui arrachant la queue : « il revenait de loin ».
Je ne suis pas vraiment d’accord avec son idée car l’on ne peut pas dire que Renart soit un
cœur pur. Non, c’est une fripouille !

Pour moi, un cœur pur, c’est une personne qui n’a
jamais pensé à faire du mal dans sa vie. Pour le
moment je n’ai toujours aucune idée !

Cher journal,

Mardi 21 octobre,

Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de travailler, alors j’ai regardé sur la feuille de Sylvie
qui avait écrit ça au sujet d’un camarade qui était malade :

« Il revenait de loin, il ne me reconnaissait pas, la sonnerie retentit. Je vis tout le monde
se ranger et Madame M. le regarda d’un air inquiet. Dès que l’heure de français fut
terminée, j’allai le rejoindre car je n’aimais pas qu’il fût seul. Soudain, il eut terriblement
mal, je l’accompagnai donc à l’infirmerie et je regagnai le cours.
Le lendemain, il revint
en pleine forme sans un
remerciement : son

cœur était de glace. »

Il me semble que Sylvie
non plus n’a pas
beaucoup d’inspiration !

Cher confident,

Mardi 18 novembre,

Quelle poisse ce concours ! Je ne sais plus qui m’a proposé d’introduire l’image et les trois
phrases dans Yvain et le chevalier au lion, soit disant pour m’aider parce que je n’ai toujours
rien écrit ; mais comme je n’ai pas étudié ce livre, je suis désespérée.

Philippe a compris qu’Arthur demanda à Yvain de repartir en tournoi bien qu’il fût marié
à Laudine parce que sinon, il allait rester dans son canapé à s’engraisser. Son cœur était de glace
car il était désespéré d’avoir perdu l’amour de sa bien-aimée, d’ailleurs il en devient fou, il
paraît qu’il a mangé du gibier cru. Personnellement, je trouve que la phrase « le froid ralentit
même les cœurs purs » ne correspond pas car les aventures d’Yvain prouvent qu’il est très
sportif
peut-être
devrais-je
et donc son cœur ne
amener le livre à
peut pas ralentir…
Madame M. J’hésite…
A propos d’Yvain, tu
En revanche, j’ai pensé
sais ce que m’a avoué
à un livre que les trois
Anthony : « je voudrais
phrases
illustreraient
faire comme lui, avoir
bien. C’est Frère de
une femme et faire des
loup de Michelle Paver
conquêtes
!
»
mais je n’ose pas en
Etrange…
parler;

Cher journal,

Mardi 14 octobre,

Je suis de mauvaise humeur car nous avons fait sport sous la pluie. Ce matin, pour le
concours, j’ai pensé au livre que j’avais étudié en cinquième : Himalaya ou l’enfance d’un
chef. Je vais te raconter brièvement l’histoire : dans un petit village du Tibet, vivaient un
enfant nommé Tséring, son père Lapka, sa mère Péma et son grand-père Tinlé. C’étaient des
porteurs de sel qui traversaient la montagne. Souvent Lapka partait longtemps et il revenait de
loin pour échanger le sel contre des marchandises. Un jour, Lapka n’en revint pas vivant et
dorénavant ce serait Tséring qui aurait la charge du sel. Mais la place était convoitée par
Karma un ami de Lapka.
Karma n’attendit pas la date fixée par les lamas et partit
avec ses hommes. Tinlé était très affaibli et très fatigué
car le froid et l’altitude ralentissent même les coeurs
purs, Tséring, Péma et lui se résolurent à partir. Pour
rattraper Karma, ils décidèrent d’emprunter un chemin
dangereux, le chemin des démons. Ils rejoignirent le
groupe de karma. Mais une tempête arriva. Tinlé, épuisé,
s’évanouit, et leur demanda de l’abandonner au milieu
des montagnes et de continuer le voyage pour trouver
de quoi se nourrir. C’est ce qu’ils firent. Ils rentrèrent
alors au village après avoir échangé le sel. Mais Tséring
était triste : son cœur était définitivement de glace. Il me
semble intéressant ce livre, mais j’en chercherai peut-être
un autre pour la semaine prochaine.

Mon journal,

Mardi 25 novembre,

Aujourd’hui, bien que nous soyons mardi, nous n’avons pas fait de course. Oui, cet après-midi, il
y a cross. Je suis trop stressée et tu sais que le stress me donne mal au ventre
J’ai décidé de laisser le livre Frère de loup à Madame M. comme ça elle pourra le lire pendant les
vacances et vérifier si j’ai une bonne idée. Sinon au cross, je suis arrivée vingt-sixième. Demain, je
vais me reposer chez mamie, chez elle on se sent zen avec toutes ses bougies !!
Finalement, c’est Mathieu mon
voisin de derrière qui a écrit le plus
beau texte, car non seulement, les
trois phrases s’insèrent bien dans le
contexte, mais l’image illustre
parfaitement son texte. Il a décidé de
faire la suite d’Un hivernage dans les
glaces. C’est Jules verne qui l’a écrit :
il relate l’expédition de Jean
Cornbutte jusqu’au Groënland pour
retrouver son fils Louis disparu dans
les glaces. Je t’en rapporte un extrait :

« Quelques années s’écoulent, Louis et Marie Cornbutte ont emménagé en pleine
campagne ; c’est l’été avec son odeur aromatisée et un superbe soleil qui illumine leur
journée mais le cœur de Louis était de glace. Pourtant, Marie a offert le plus beau des cadeaux
à Louis : un fils. Chaque soir, avant d’aller le coucher, Louis raconte à son fils son périple à
travers les glaces et la mort de son grand-père, Jean, un courageux matelot qui n’a pas hésité
à braver toutes les mers pour retrouver son fils dans les glaces. Ainsi plus tard son enfant
saurait que son père revenait de loin. »

Quelle belle fin ! Jamais je n’en trouverai de meilleure…