RETARD MENTAL & CGH Array D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD Laboratoire de cytogénétique Hôpital Cochin.
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Slide 1
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 2
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 3
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 4
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 5
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 6
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 7
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 8
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 9
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 10
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 11
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 12
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 13
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 14
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 15
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 16
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 17
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 18
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 19
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 20
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 21
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 22
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 23
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 24
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 25
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 26
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 27
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 28
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 29
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 30
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 31
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 32
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 33
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 34
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 35
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 36
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 37
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 38
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 39
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 40
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 2
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 3
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 4
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 5
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 6
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 7
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 8
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 9
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
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ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 10
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 11
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 12
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 13
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 14
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 15
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 16
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 17
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 18
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 19
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 20
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 21
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 22
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 23
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 24
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 25
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 26
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
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Slide 27
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 28
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 29
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 30
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 31
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 32
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 33
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 34
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 35
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 36
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 37
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 38
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 39
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
23
PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
26
ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
29
INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40
Slide 40
RETARD MENTAL
&
CGH Array
1
D. LE TESSIER, I. JÉGOUX, A. MÉNARD
Laboratoire de cytogénétique
Hôpital Cochin. Paris
LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« Le retard mental est un arrêt du développement mental ou un
développement mental incomplet, caractérisé par une
insuffisance des facultés et du niveau global d'intelligence,
notamment des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des performances sociales. Des capacités intellectuelles
réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le
diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité
d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement
social »
L'Association Américaine de Psychiatrie ajoute à cette définition
que l'âge de survenue de la déficience doit être inférieur à 18 ans
(Chelly 2000)
2
EVALUATION DE LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE
Type de retard
mental
Valeur du QI
Fréquence
Léger
50-70
85%
Modéré
35-49
10%
Sévère
20-34
4%
Profond
<20
1-2%
3
DI légère
Repérée lors des premières difficultés scolaires.
Acquisition des aptitudes pratiques. Lecture et notion
d’arithmétique (éducation spécialisée).
Adultes capables de travailler, d’avoir des relations sociales.
Intégration dans la société.
DI modérée
Langage acquis.
Premiers apprentissages scolaires (lecture et calcul) peuvent être
assimilés mais de façon limitée.
Autonomie restreinte. Besoin d’accompagnement réel.
DI grave ou profonde
Association d’autres handicaps, visuels, auditifs ou moteurs.
Pas de langage ou de façon très atténuée.
Accompagnement dans des institutions spécialisées.
Pas d’accès au monde du travail.
4
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
ENVIRONNEMENT ( 20% des DI)
Infections maternelles périnatales : rubéole, toxoplasmose,
syphilis, cytomégalovirus.
RCIU : corrélation entre le faible poids de naissance et
l’augmentation de la prévalence de DI.
Alcoolisme et autres substances toxiques :
prévalence du FAS: 1/1000 dans le monde. 1/300 à 1/800
(selon études) en France.
métaux lourds, rayons X, médicaments, drogues.
Complications vaccinales : devenues rares
o
Niveau socio-économique : prévalence dans les pays pauvres
plus élevée que dans les pays riches.
5
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE I (40% des DI)
Anomalies chromosomiques entraînant la modification de
l’expression de gènes localisés dans la région chromosomique
remaniée.
Aneuploïdies
Trisomie 21 …
Anomalies de structure déséquilibrées
Inversions ,translocation, anneaux…
Syndromes microdélétionnels (3% des DI à caryotype normal)
Microduplications
Anomalies des régions subtélomériques (5% des DI idiopathiques).
Certains de ces syndromes s’associent à un phénotype identifiable et sont
détectables en cytogénétique classique, par FISH ou par MLPA
6
µdel 70% des cas de PWS
30% avec DUP
µdel 70% des cas de AS
5% avec DUP
7
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE II
Mutations affectant un seul gène induisant les causes
monogéniques de DI et dont le gène déficient est impliqué
dans le développement des fonctions cognitives.
Pathologies liée à l’X
Syndrome de l’X fragile (localisation Xq27.3. Gène FMR1)
Le syndrome de Rett (localisation en Xq28. Gène MECP2) ……..
ADID ( Autosomic Dominant Intellectual Disability)
Sclérose tubéreuse de Bourneville (localisation 9q34.13. Gène TSC1. Localisation
16p13.3. Gène TSC2)
Neurofibromatose (localisation 17q11.2. Gène NF1)
ARID ( Autosomic Recessive Intellectual Disability)
8
Vous ne voyez rien car tellement de gènes
9
ETIOLOGIES DES DEFICIENCES INTELLECTUELLES:
GENETIQUE III
Dérégulation du mécanisme d’empreinte de gènes spécifiques
ou de régions du génome. (DUP et mutation du centre
d’empreinte)
Syndrome de Prader-Willi (25-30% des cas de PWS)
Syndrome d’Angelman (10%)
Silver Russel ( 7% des cas. 2 copies du chromosome 7 mat)
Beckwith-Wiedemann (gène IGF2) en 11p15
10
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
LE CARYOTYPE: résolution 5-10Mb
LA FISH: choix des sondes (ciblée)
11
LES TECHNIQUES DE CYTOGENETIQUE
La M FISH:
information sur les remaniements
CGH sur métaphases:
résolution 3-10Mb
ADN patient
ADN témoin
Métaphase
normale
12
Microarray : support en verre sur lequel sont déposées
ou synthétisées in situ des molécules= Puce à adn ou ACPA
(Analyse Chromosomique sur Puce à ADN)
Dépôt (= Spotting)
de produits de PCR/
BAC/PAC
Synthèse in situ (Oligomères de 20 à 60
nucléotides)
Jet d’encre (Agilent)
2000 spots/cm²
18.000 spots/cm²
2 types de technologies
Photolithographie
(Affy;Nimblegen)
>100000 spots/cm²
13
ADN patient
Cy3
Extraction des données: logiciel
ADN Témoin
Cy5
Duplication
vert > rouge
Combinaison
Normal
vert = rouge
4 H ou plus
20 à 40 h
Hybridation
CGX-3
CGX-6
Délétion
vert < rouge
CGX-12
Lavages
et scan
30 min
1 spot= 1 séquence ADN en
plusieurs copies
14
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CGH Array
Avantages
Explore sur le génome les déséquilibres chromosomiques.
1000 fois plus résolutive que le caryotype haute résolution.
Localisation précise des déséquilibres.
Identification des marqueurs surnuméraires.
Puces « à façon » disponibles.
Limites
Ne détecte que les anomalies chromosomiques déséquilibrées.
Interprétation des résultats délicate.
Ne donne pas d’information sur le mécanisme d’un réarrangement
déséquilibré.
Problème des mosaïques.
15
LA CGH ARRAY VERSION NIMBLEGEN®
EXPÉRIENCE DE COCHIN
16
LA PUCE NIMBLEGEN® CGX Cytogenetics Array
Puce utilisée: 12x135K
1 puce= 12 patients
135.000 sondes: 1 sonde tous les 100Kb en moyenne
1 déséquilibre: 5 sondes consécutives
CGX-12
17
RAPPELS TECHNIQUES ET THÉORIQUES
Extraction ADN
260/280 >1,8
260/230 ≥ 1,9
Migration +++
Qualité de l’ ADN
18
STRATEGIE TRIO (J.Vermeesch)
CY 3
24 marquages
12 Hybridations
12 résultats
Cy5
Patient 1 / Patient 2
Patient 2 / Patient 3
Patient 3 / Patient 1
Patient 3 Cy3/ Patient 1 Cy5
Patient 1 Cy3/ Patient 2 Cy5
Patient 2 Cy3/ Patient 3 Cy5
19
SCHEMA DE LA LAME : ORGANISATION
20
GENOGLYPHIX®
Chromosome15( dup + del)
21
GENOGLYPHIX®
délétion
Amplification
Clones maison
Gènes de la région
Clones UCSC
Variants
22
Amplification de la région 15q24 de 2.8Mb.
Patient Cy5
Patient Cy3
Variants
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PATIENT 1: CO. S
Petite fille née le 23/12/2002
Microcéphalie à -4DS, atrophie ponto-cérébelleuse . Spasticité
modérée. Nystagmus.
Marche seule n’est pas acquise. Taille à -3DS. Pas de régression
des acquisitions . Langage limité à des sons.
Caryotype standard normal résolution 400-500 bandes.
24
RESULTAT DE LA PUCE
Patient Cy3
Nuage de points
Patient Cy5
Miroir
25
Délétion de 359kb sur le bras court du chromosome X en Xp11.4
emportant une partie du gène CASK
Taille de la délétion
Patient Cy3
Nuage de points
Miroir
Patient Cy5
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ETUDE DU PATIENT
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.5
1 copie
QR=0.45
27
CARTE UCSC du gène CASK
Choix du BAC car délétion s’étend de 41,403,101 à 41,762,580
28
ETUDE DES PARENTS
FISH
PCRq
2 copies
QR=1
1 copie
QR=0.45
2 copies
Q R=0.98
1 copie
QR=0.45
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INTERPRÉTATION - CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique utilisée a mis en évidence une délétion
de 359Kb en Xp11.4 (41,403,101 à 41,762,580) (Hg18). Cette
délétion a été confirmée en hybridation in situ avec le BAC RP3421H1. L'étude des parents de S. a permis de montrer que cette
délétion était de novo. Cette délétion emporte une partie du gène
CASK impliqué dans le développement cérébral.
La symptomatologie des cas de mutations et de délétions de ce
gène rapportés dans la littérature : compatible avec le tableau
clinique de la patiente
conseil génétique adapté.
30
PATIENT 2: CA.R
Garçon né le 30.04.2001
Position assise vers 6 mois. Marche à 27 mois. Pas de
propreté acquise.
Evolution par paliers sans réelle régression.
Absence de langage, nombreuses stéréotypies.
Caryotype standard normal. Résolution 400 bandes.
31
Duplication interstitielle de 4.2Mb sur le bras court du
chromosome 16 en 16p13.1
Patient Cy3
Patient Cy5
Variants
32
Carte Ensembl! du gène MYH11
Choix du bac : duplication s’étend de 14,654,314-18,423,952 ……
Gène MYH11
33
PCR quantitative du patient et de la famille
34
FISH patient et famille
Patient
Soeur
Maman
35
Frère
INTERPRÉTATION ET CONSEIL GÉNÉTIQUE
La puce oligonucléotidique montre une duplication interstitielle
16p13.11-p12.3 d’une taille de 4.2 Mb. Confirmée par une
technique de PCRq. Copies de 3 loci testés dans le gène MYH11
Cette duplication est d'origine maternelle.
Gène MYH11 intervient dans le transcrit de la myosine du muscle
lisse.
L’hybridation In Situ avec le Bac RP11-489O1 permet d’éliminer
l’hypothèse
d’une
insertion
interchromosomique
comme
mécanisme de cette duplication et confirme la duplication sur
noyaux interphasiques
La microdélétion de cette région est connue. Étude des parents
et de la fratrie montre que cette duplication est héritée . Du fait
de la pénétrance variable de la duplication de cette région, on ne
peut exclure sa responsabilité dans la symptomatologie du
patient.
36
LES CNVs (Copie Number Variation)
Meilleure résolution des techniques conduit à identifier de
nombreux remaniements de taille variable; les CNVs ou variants
de structure .
Certains variants n’ont pas de conséquence phénotypique alors
que d’autres sont pathogènes.
Segments d’ADN de taille supérieure à 1Kb présents en nombre
de copies variables.
Sont à l’origine de difficultés d’interprétation des résultats de
CGH array.
37
INTERPRETATION DES CNVS
Interprétation des CNVs
CGH Array
Normal
CNVs
Inconnu
Analyse
des parents
par FISH et PCRq
Connu
(bases de données)
Hérité
CNV
causal
Polymorphisme
de novo
CNV causal
38
Activité 2010
226 CGH array
133 rendues normales
46 avec anomalies
(47 non rendues car attente des parents)
Activité 2011
352 CGH Array
65 remaniements détectés
Soit un taux d’anomalies de 18,5%
39
BIENVENUE A GATTACA
40