Les notions d’auteur et d’illustrateur L’auteur-illustrateur  Cas extrêmement fréquent dans la littérature de jeunesse, c’est la notion la plus simple pour permettre aux élèves.

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Transcript Les notions d’auteur et d’illustrateur L’auteur-illustrateur  Cas extrêmement fréquent dans la littérature de jeunesse, c’est la notion la plus simple pour permettre aux élèves.

Les notions d’auteur et d’illustrateur
L’auteur-illustrateur

Cas extrêmement fréquent dans la littérature de
jeunesse, c’est la notion la plus simple pour permettre
aux élèves cette première approche du « qui a fait le
livre ? ».

C’est la permanence plastique qui permet aux élèves
de lier la régularité des images à celle du nom.

Commenter et émettre des hypothèses à partir d'une
illustration inconnue d'un album dont l'auteur-illustrateur
est connu (à partir de 3 albums lus).
Aboutir à une exposition sur un thème donné.
Ex.: les collines de Sally Hobson

de Philippe Corentin
1.Les élèves vont aller chercher les livres dans lesquels ils croient pouvoir
trouver l’image.
Les
loups…
2.Ils ne la trouvent pas car l’image présentée est tirée d’un album inconnu et
de Geoffroy de Pennart
non disponible dans la classe.
3.Cependant, ils ont sorti tous les albums de l’auteur-illustrateur : on en lit
les titres et le nom de l’auteur (on constate qu’ils sont tous de…).
4.On dévoile l’album inconnu en demandant aux enfants « pourquoi ce loup
ressemble aux autres ? ».
5.Les élèves formulent l’hypothèse qu’il s’agit encore d’un livre de cet
auteur: on lit alors le nom de l’auteur du livre caché (validation).
Les maisons de Grégoire Solotareff
Les collines de Sally Hobson
Les notions d’auteur et d’illustrateur

Quelques auteurs-illustrateurs incontournables :
Geoffroy de Pennart et ses personnages
Grégoire Solotareff et ses maisons
Christian Voltz et ses assemblages
Anthony Browne et ses gorilles
Philippe Corentin et ses loups
Sally Hobson et ses collines
Claude Ponti et ses délires
Olga Lecaye et ses lapins
Tomi Ungerer…
Mario Ramos…
Frédéric Stehr
Byron Barton
Toni Ross
Eric Carle
Nadja
Voir aussi les fiches auteur sur les sites de maison d’édition, par exemple :
http://www.ecoledesloisirs.fr/php-edl/auteurs/fiche-auteur-nvo.php?codeauteur=33
Des auteurs de référence
Perception des permanences plastique et textuelle

Les élèves apprennent à reconnaître et
apprécier certains auteurs récurrents.

Ils en perçoivent vite certains traits
distinctifs (ex. de Claude Boujon) :
-
Dans les illustrations (dessins encadrés aux coins arrondis,
postures « humaines » des animaux…)
Dans les textes (richesse des anaphores et substituts…)
Situation problème : « je vais vous lire cette histoire sans
vous dire qui en est l’auteur : regardez bien, écoutez bien,
vous devrez le deviner et m’expliquer pourquoi ».
Voir par exemple :
http://www.ac-reims.fr/ia52/ien.langres/file/disciplines/litterature/claude_boujon.pdf
Activité sur tables dérivée
Groupe de langage, binôme, individuel

Associer l’auteur-illustrateur à ses maisons en
référence directe à l’affichage d’exposition.
DIFFERENCIATIONS
Les maisons de
Qualitative :
- Complexité : nom de l’auteur copié sur une couverture, écrit avec une nouvelle
police.
- Outil supplémentaire (livres à disposition) ou droit supplémentaire (de se rendre
dans l’espace livres).
- Images intruses (ex.: une ou deux maisons de Tomi Ungerer).
- Une ou plusieurs maisons tirées d’un album inconnu d’un des deux auteurs
- Affichage d’exposition visible pour tous / caché pour tous / reproduit pour
certains totalement ou partiellement.
- GS : trouver et écrire soi-même le nom des auteurs-illustrateurs.
Quantitative :
- Nombre d’images
- Classement selon 3, 4, 5 auteurs illustrateurs (ex.: les loups de P. Corentin,
Grégoire Solotareff, Mario Ramos et Geoffroy de Pennart avec ou sans intrus).
Les notions d’auteur et d’illustrateur
L’auteur (non illustrateur)

Concept plus difficile à percevoir, il est pourtant
essentiel de le construire afin que les élèves ne
restent pas sur l’amalgame entre auteur et
illustrateur.

L’objectif n’est donc plus de remarquer la
permanence plastique, mais la permanence
textuelle de certains livres dont le nom de
l’auteur est stable.
Permanence textuelle
Construction de la notion d’auteur
Il faut nécessairement s’appuyer sur un « grand classique » repris et réécrit de
nombreuses fois et qui a conduit à la production d’énormément de livres.
Le Petit Chaperon Rouge, Version de Charles Perrault
Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était
folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon
rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait le Petit Chaperon rouge.
[…]
Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la
galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit
Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir
comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé.
Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C’est pour mieux t’embrasser,
ma fille. Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C’est pour mieux courir, mon
enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon
enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C’est pour mieux voir, mon enfant.
Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents. C’est pour te manger.
Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.
Permanence textuelle
Version des frères Grimm
[…]
_ « Eh ! Grand-mère comme tu as une grande bouche »
_ « C’est pour mieux te manger »
Á peine l’eut-il dit qu’il bondit du lit et avala d’un coup le pauvre Petit Chaperon Rouge.
Le Loup ayant apaisé son appétit, s’allongea de nouveau dans le lit et commença à ronfler
puissamment. Un chasseur venant à passer près de la maison pensa : « Dieu comme la vieille
femme ronfle, tu dois voir s’il ne lui manque rien. » Puis il entra dans la maison et comme il se
trouvait devant le lit, il comprit que le Loup était couché là. « Je te trouve donc là, espèce de
vieil impur » dit-il, « ça faisait longtemps que je te cherchais » Il voulut poser sa gibecière
lorsqu’il pensa que le Loup avait pu dévorer la grand-mère et qu’il pourrait encore la sauver : il
ne tira point mais prit un ciseau et ouvrit le ventre du Loup qui dormait. Lorsqu’il eut fait une
paire de découpes, il vit l’éclat rouge du chaperon puis il fit une autre paire d’entailles. Soudain
le Petit Chaperon Rouge bondit et s’écria : « Ah, j’ai été tellement effrayée car il faisait si
sombre dans le ventre du Loup. » Puis vint la vieille grand-mère qui ne pouvait presque plus
respirer. Le Petit Chaperon Rouge attrapa promptement une grosse pierre et en remplit le
ventre du Loup. Lorsqu’il se réveilla il voulut s’enfuir mais la pierre était si lourde qu’il retomba
lourdement et mourut sur le coup.
Tous trois se sentirent tout joyeux, le chasseur dépeça le Loup et rentra chez lui, la grand-mère
mangea le gâteau et but le vin que le Petit Chaperon Rouge avait apportés et se reposa enfin.
Mais le Petit Chaperon Rouge pensa : « Tu n’iras plus jamais seule en dehors des chemins dans
la forêt comme ta mère te l’avait recommandé. »
Permanence textuelle
Construction de la notion d’auteur
D’après Perrault
D’après Grimm
Deux possibilités :

Versions parfaitement identiques au niveau du texte mais différentes au niveau des illustrations : permet
de différencier la notion de texte de celle de livre, et celle d’auteur de celle d’illustrateur.

Versions « de » et « d’après » : rapprochements sémantiques permettant d’affiner la notion d’auteur. Les
élèves sont amenés à distinguer les versions qui finissent mal (Perrault et d’après Perrault) des versions
qui finissent bien (Grimm et d’après Grimm).
Permanence textuelle
Construction de la notion d’auteur
ATTENTION : la frontière est parfois subtile entre « version » et « réécriture »
selon le degré de respect de l’auteur. De même, il faut distinguer les
« réécritures » qui respectent à peu près la trame narrative d’une des
versions originales (par exemple en jouant sur le style) des
« détournements » et « références » qui en sont très éloignés.
Versions de ou d’après Perrault ou Grimm ;
Réécritures : réinterprétations stylistiques (comme celle de Rascal), ou les
versions les moins respectueuses pourtant annoncées comme « d’après
Perrault ou Grimm » ;
Détournements (ex.: Chapeau rond rouge, Le petit Chaperon vert),
Allusions ou références (ex. : Le loup est revenu).
Certains albums sont difficilement « classables » dans cette catégorisation.
Ainsi, Dans la forêt profonde d’Anthony Browne se situe à mi-distance entre
détournement et référence.
Activité sur tables dérivée
Groupe de langage, binôme, individuel

Associer l’auteur à ses versions.
Les histoires de
Montée en compétence :
Perrault
et Willem
Grimm
1. En simple Charles
référence
à l’affichage d’expositionJacob
(objectif
principal
= prise
d’indices sur un support écrit).
2. Sans l’affichage mais en écoutant la lecture magistrale de la dernière page
(différenciation : un album inconnu) > atelier de langage.
3. Sans affichage ni lecture mais sur la base de l’interprétation des
illustrations finales (lecture d’images).
Différenciation pour les plus à l’aise : distinguer les version « bûcheron »
des versions « chasseur »
NB : Cette réflexion constitue une trace du parcours culturel / littéraire de
l’élève (connaissance de contes de grands auteurs de référence).
D’illustres illustrateurs
Source : http://www.surlalunefairytales.com/illustrations/index.html

Gustave Doré et les autres…
D’illustres illustrateurs

Sir Arthur Rackham
D’illustres illustrateurs

Walter Crane
Hommage à Walter Crane dans
Le Tunnel d’Anthony Browne
D’illustres illustrateurs

Lisbeth Zwerger
D’illustres illustrateurs

Dulac, Tarrant et les autres…
Voir notamment : http://www.surlalunefairytales.com/illustrations/index.html
L’édition et la mise en page

Les couvertures puzzles
Objectif : repérer les positions et polices classiques des indices de
couverture (titre, auteur, illustrateur, éditeur, illustration).
1. Cet album est mal choisi : il n’a
pas d’auteur, le format de son
titre ainsi que la mise en page de
sa couverture ne sont pas
caractéristiques.
2. L’activité est assez mal conçue
par rapport à l’objectif annoncé :
l’enfant n’a pas à « se repérer sur
une couverture d’album »
Il fait juste un puzzle comme un
autre en faisant correspondre les
bordures des pièces du puzzle.
Concevoir des puzzles avec le minimum d’indices liés à l’illustration
Choisir des couvertures caractéristiques en termes de présentation.
L’édition et la mise en page

Les couvertures puzzles
Un découpage réfléchi, des objectifs différents…
L’édition et la mise en page

Les couvertures puzzles
Variantes
Mélange avec d’autres éléments du livre (illustrations intérieures, 4ème, etc.)
Des éléments pièges : un autre titre du même auteur / le nom de l’auteur en
taille « titre » et / ou le titre en taille « auteur », etc.
L’édition et la mise en page
Variables didactiques et différenciations
Sur la forme / la proposition matérielle :
- Ordonner sur une bande > numéroter > compléter un livre vierge.
- Nombre d’événements à placer : état initial-événement-état final (ex.: contes
des origines d’E. Manceau) ou toute une histoire…
- Illustrations déjà placées, illustrations intruses / pièges.
Sur le fond / choix des livres et activité intellectuelle des élèves :
- Des livres dans lesquels l’ordre ne peut prêter à confusion : conte très connu
avec des péripéties bien identifiées (ex.: Les 3 petits cochons), randonnée
cumulative (ex.: Le bonhomme de pain d’épices), album numérique, mise en
abîme ou zoom (ex.: Une histoire sombre, très sombre)…
- Album connu > version inconnue d’un conte connu > album inconnu
(retrouver l’ordre des illustrations à la lecture du maître).
- S’appuyer uniquement sur les illustrations / s’appuyer sur les écrits (Lundi
Matin… / Les poules de Caroline).
Remises en ordre séquentielles
Mettre en pages…

De nombreuses difficultés à
surmonter (reliure à gauche,
illustrations face à face, respect
d’une chronologie latéralisée…)
plus ou moins neutralisées par la
proposition
matérielle
(livre
vierge, couverture, illustrations
initiale et finale déjà placées,
autres illustrations…).
lundi
mardi
Lundi matin…
mercredi
Les poules de Caroline,
Histoire de mots, PEMF.
- Espace-livres : d’abord à l’oral avec un bâton de
parole (apprendre à se repérer dans la comptine des
jours de la semaine et sur le calendrier).
jeudi
- Espace tables = remise en ordre des illustrations en
prenant des indices sur les illustrations (nombre de
personnages / de poules) et dans les textes (jours).
vendredi
samedi
dimanche
Martine Bourre, Lundi matin
l’empereur, sa femme et le
petit prince, Didier Jeunesse
Prendre des indices dans un texte
Sur le fond
Activité espace-livres / atelier de langage : rechercher un album
après lecture d’un résumé ou d’un extrait au vocabulaire neutralisé.
Aux tables (en binôme ou seul) : numéroter les extraits lu par le PE.
Objectif : s’approprier l’argument du récit > là encore, l’élève est soumis
à la question du Respect de l’auteur.
Reconnaître un texte à sa forme
Silhouette générale et indices écrits
La chevrette qui
savait compter
jusqu’à 10
Une « lecture » de plus en plus fine

Progressivement, les défis lancés aux élèves développent des
capacités de lecture – discrimination de plus en plus fines :
Loup

Variantes : correspondance terme à terme, titres cachés avec
supports référents puis sans…
Une « lecture » de plus en plus fine

L’élève de fin de grande section doit être capable de distinguer des textes en prenant des
informations sur la forme globale de l’écrit et en repérant des indices plus précis (ex.: mots
reconnus, longueur du texte, présence d’un titre, de chiffres, formule répétitive…).
Nota bene sur les titres

De nombreux titres sont des raccourcis condensés de l’argument du récit.
Les deviner met en place les prémices des compétences de résumé.
Exemple :

Dans le monde des adultes, les codes sont les mêmes…
… qu’il s’agisse de littérature :
 La jeune fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une boîte d'allumettes
… ou de cinéma :
 Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels
Nota bene sur les titres

Lorsqu’ils ne résument pas le récit, ils empruntent des codes propres à la
littérature (ex.: citer ou lister le(s) personnage(s) principaux, utiliser une
citation, un épisode ou un détail central ou représentatif de l’histoire, présenter
le lieu de l’histoire lorsqu’il a un intérêt…).
- Le loup et les sept chevreaux. Un grand cerf.
Certains enfants n’ont pas ces codes, qui se construisent à force de fréquenter la
- Les sept Ainsi,
mercenaires.
Huitlafemmes.
Dersouqui
Ouzala.
Kirikou
et la
littérature.
pour De
petite taupe
voulait
savoir
quisocière.
lui avait fait sur la
tête, seraient recevables des titres tels que : « La petite taupe » / « A la recherche
Un aigle
dos.
de- celui
qui dans
a faitlesur
laPlouf
tête !de M. taupe »… / « La vengeance »… tandis que d’autres
- Le prénom,
Une hirondelle a
fait manque
le printemps.
propositions
témoigneraient
d’un
de culture littéraire : La chèvre et le lapin
(personnages secondaires), C’est le chien ! (un bon titre ne dévoile pas l’énigme)…
- Dans la forêt profonde.
NB- Sur
: unla titre
sur laTitanic.
forme mais bon sur le fond (ex.: Le caca de qui ?) est
routemoyen
de Madison.
beaucoup plus pertinent que l’inverse (ex.: Les animaux de la ferme).

Il est toujours plus pertinent de lancer ce type de défi aux élèves (trouver un
titre) que des les interroger d’une manière traditionnelle qui ne les motivera
pas (ex.: « Alors, qui peut me dire qui sont les personnages principaux ? Et où
se passe l’histoire ? Et que se passe-t-il dans cette histoire ? Quel est le
moment que vous avez préféré ? Etc. »). Quel est l’intérêt pour eux ?
Réaliser des propositions de titre
à partir d’une illustration (Ex.: PS)
Des situations de « lecture » dès la PS
Les propositions dictées à l’adulte
La souris verte
Oui, c’est
pareil !
Une souris verte
La souris qui court
La souris
La souris dans l’herbe
NB : l’enseignant écrit
dans une police proche
du titre original pour
faciliter les comparaisons.
Réaliser des propositions de titres
à partir d’une illustration (ex.: GS)
Les propositions dictées à l’adulte
Le Grand Méchant
Cochon
Les Trois Petits
Loups
Une histoire à
l’envers
Activité sur tables dérivée
Groupe de langage, binôme, individuel

Articulation Lecture-écriture

Le niveau d’écrit se situant toujours en dessous du niveau d’oral, les
situations d’écriture de titre doivent être très modestes.

Si un élève de GS pourra proposer oralement « Les trois petits loups
et le grand méchant cochon », il sera évidemment incapable de l’écrire
mais pourra tout à fait se voir proposer une situation d’écriture d’un
titre simple comme Un loup.
Progression :
 Situation fermée (copie) :
Mon abécédaire préféré est _________________________
 Puis de plus en plus ouverte :
Mon documentaire préféré est _______________________
(ex.: écrire Le renard en copie sélective).
Ecrire un titre…
En fonction des outils disponibles en classe, en constant enrichissement, de
nombreux titres sont vite « abordables » en copie sélective. Exemples :
Imagier (ex.: animaux) et affichage des couleurs.
Ecrire un titre…
En fonction des outils disponibles en classe, en constant enrichissement,
de nombreux titres sont vite « abordables » en copie sélective.
Exemples :
Au fil de l’enrichissement des affichages de « petits mots »
(un, une, le, la, les, des, et…)
Ecrire un titre…
En fonction des outils disponibles en classe, en constant enrichissement,
de nombreux titres sont vite « abordables » en copie sélective.
Exemples :
Avec la frise numérique…
Ecrire un titre…
En fonction des outils disponibles en classe, en constant enrichissement, de
nombreux titres sont vite « abordables » en copie sélective. Exemples :
Avec l’affichage du vocabulaire spatial…
Ecrire un titre, un extrait de texte…
En fonction des outils disponibles en classe, en constant enrichissement, de
nombreux titres sont vite « abordables » en copie sélective. Exemples :
En se référant au tableau à
double entrée du jeu de
l’usine…
De nombreuses démarches possibles
Le titre est connu : le challenge
consiste alors à reproduire le
même titre que l’original (caché).
Le titre est inconnu : chacun doit
réussir à proposer et écrire un
titre le plus proche possible de
l’original après lecture magistrale.
Ne pas oublier que toute
démarche est recevable tant
qu’elle aboutit à la réussite : coécriture, copie sélective (de mots
ou de syllabes), proto-écriture
(premières tentatives
graphophonétiques).
Réussite de tous
et différenciation pédagogique

Une feuille d’aide réalisée par anticipation dans l’espace-livres
ou en aide personnalisée.
Réussite de tous
et différenciation pédagogique

Natural Reader : logiciel de synthèse vocale à ouvrir en
parallèle d’une page de traitement de texte.
Nuno
Nuna

VoxOoFox intégré au traitement de texte OpenOffice
Télécharger sur http://bertrand.lambard.free.fr/?p=99
Des mots, des titres, des phrases, des textes…
Au-delà du repérage de mots…


Observer des formules récurrentes
Observer des unités de langage inférieures aux mots
Combiner approche globale
et stratégies graphophonétiques
Je suis le tamanoir
Combiner approche
globale et stratégies
graphophonétiques

Cf. chapitre sur
la conscience
phonologique.
L’écriture entretient la lecture et vice versa
?
Des AQT dès la maternelle

Principe des Ateliers de Questionnement de Texte
Voir le site de TFL : http://www.uvp5.univ-paris5.fr/tfl/TFL.asp
Travailler la compréhension : l’atelier de questionnement de texte.

Dans quelle mesure peut-on adapter les AQT, conçus pour
des enfants lecteurs, à des non lecteurs ?

L’AQT suppose de savoir lire…
Comment l’enfant de maternelle peut-il « lire » ?
Que peut-il « lire » ?


1. La lecture d’images
2. Utiliser le « lecteur magistral »
NB : si le contenu ou la démarche diffèrent, l’organisation reste la même : un atelier de langage.
La lecture d’images… vers l’implicite
Elle a l’air
C’est
On dirait
un long
une
fâchée… en
taupe…
titre.
colère.
Avec une bonne
culture littéraire et
des habitudes de
lecture d’images, le
titre, le résumé, la
teneur de l’histoire
peuvent être
devinés à la simple
observation du
personnage…
C’est peut –être :
Elle marche vite.
La taupe très en
On dirait
Elle
a unequ’elle
crotte
colère contre celui
veut
trouver
sur
la têtecelui
!
qui lui a fait caca
qui lui a fait ça.
dessus.
1. Décrire l’image
2. Caractériser l’expression
et l’attitude du
personnage
3. Observer le titre dans sa
forme globale
4. Emettre des propositions
Caractérisations des personnages

L’attention portée aux attitudes, aux sentiments, aux caractères des
personnages, éclaire la compréhension des récits.

Il est nécessaire de mettre des mots sur ces détails d’illustrations et
d’établir des classements et expositions pour permettre à tous
d’accéder à des éléments de compréhension fine (pourquoi est-il … ?)
Ces catégorisations sont des occasions d’un travail spécifique sur le lexique :
Ex.1.: sur les champs lexicaux (« les mots qui vont ensemble ») : heureux-joyeuxcontent / effrayé-peur / malheureux-triste-il a de la peine / en colère-fâché…
Ex.2.: Associations adjectif-nom-verbe-adverbe (ex.: triste > tristesse) ou
distinctions (ex.: effrayé / effrayant)

Caractérisations de personnages
Ce ne sont pas les mots qui donnent leur sens aux textes, mais les textes qui
donnent sens aux mots.
E. Charmeux

Ex.: Le sens du mot « rusé » est en construction par les lectures qui le
contextualisent. S’il pourra dans un premier temps être confondu avec des
notions plus ou moins proches (menteur, méchant…), sa compréhension
s’affinera au fil de rencontres commentées pour aboutir à une définition
aux contours de plus en plus nets (intelligent / malin / qui utilise des ruses…).
Le maître : « Que pensez-vous du chat Botté quand il dit au roi que le meunier est un marquis ? »
Les élèves : « C’est un menteur ».
M : « Pourquoi a-t-il menti ? »
E : « Pour aider son maître. Pour qu’il devienne vraiment le marquis de Carabas ».
M : « Est-ce que c’est le même genre de mensonge que celui de Mathis ? (qui a menti après avoir fait une
bêtise) »
E : « Non parce que c’est un gentil mensonge. C’est pour aider son maître. Mathis, il a menti pour (ne) pas être
puni. Il avait fait une bêtise, alors c’est un méchant mensonge ».
M : « Vous souvenez-vous de ce qu’on avait dit à propos de certains renards ? » (silence) « Je vais vous dire
plusieurs mots, vous allez me dire lequel va bien avec les renards ». Puis, après avoir tiré 3 fiches dans le fichier
de classe : « morose, rusé, terrorisé… ».
E : « Ils sont rusés ! Ils utilisent des ruses pour voler ou manger ».
M : « Est-ce que le chat Botté est rusé ? ».
E : « Oui mais il n’est pas méchant comme le renard ». (ce qui reste à discuter puisque discutable !).
M : « Est-ce qu’une ruse c’est toujours méchant ? »
Après lecture de Poucet le Poussin, Le bonhomme de Pain d’épice, La soupe au caillou et deux vilains tours tirés du Roman de Renart.
En grande section, on pourra aller très loin en termes de lexique… jusqu’à
trouver l’adjectif qui définit le mieux le petit chaperon rouge : « naïve ».
AQT : Le recours au lecteur magistral
Inférer des informations
implicites
Il n’est pas du tout évident que les
enfants comprennent qu’un caillou
n’apporte rien à la soupe, et qu’il s’agit
là d’une « arnaque » du renard !!!
Pour aiguiller les réflexions des
élèves, il est indispensable de
préparer un questionnaire :
Que donne chaque animal ?
Que donne le renard ?
Ont-ils mangé le maïs / le caillou ?
Au final, qu’a apporté le renard ?
Pourquoi les animaux remercient-ils le
renard ?
Pourquoi le renard part-il avec un sourire
en coin ?
Est-ce que ce renard est rusé ?

Inférences

Et il s’éloigna sur le chemin,
un sourire en coin.

Lorsqu’il faut trancher entre des
avis contradictoires, le maître
propose de relire un passage.
Conclusion

Les 5 catégories de compétences premières essentielles à
l’acquisition de la lecture (consciences phonologique,
syntaxique, lexicale, littéraire et orale) se développent
conjointement, se répondent et s’entretiennent.

Il appartient à l’enseignant de maternelle de faire de sa classe
un lieu où s’articulent quotidiennement un oral riche
lexicalement et syntaxiquement, des temps de verbalisation, de
lecture et d’écriture, et ce dans et entre tous les domaines
disciplinaires, sans cloisonnement.

Tout cela doit se faire sans jamais sous-estimer les
extraordinaires capacités des enfants, mais en gardant à
l’esprit qu’elles ne pourront s’exprimer pleinement que si les
situations proposées prennent sens pour eux, dans un
environnement toujours bienveillant.
Références