Atelier n° 4 « Santé, mobilité et sécurité routière » Animateurs Denis GELEZ, Responsable du Département PPS à l’ARS du Centre Hervé STIPECIC, Directeur.

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Transcript Atelier n° 4 « Santé, mobilité et sécurité routière » Animateurs Denis GELEZ, Responsable du Département PPS à l’ARS du Centre Hervé STIPECIC, Directeur.

Atelier n° 4
« Santé, mobilité et sécurité routière »
Animateurs
Denis GELEZ, Responsable du Département PPS à l’ARS du Centre
Hervé STIPECIC, Directeur ANPAA de l’Indre (36)
Congrès régional Santé publique et Environnementale
Orléans – 16 juin 2011
La sécurité routière : une priorité de santé
publique
Enjeu de société et de santé publique majeur :
 11 personnes tuées chaque jour en France, induisant 6 orphelins en
moyenne,
 Lourdes conséquences en termes de morbidité, de handicaps : 20 à 30 000
blessés graves, 100 000 blessés légers par an,
 Touche particulièrement les jeunes : les moins de 25 ans concentrent le plus
grand nombre de victimes,
 Coûts économiques et sociaux considérables : environ 23 milliards d’euros
par an en France,
 Plus de 3 millions de journées de travail perdues chaque année.
2
Une synergie d’actions au service de
cette priorité
 L’amélioration des résultats de ces dernières
années en matière de sécurité routière est due à un
faisceau d’éléments convergents :
• Une volonté politique affirmée
• Une prise de conscience des conducteurs
• Les efforts conjugués des associations et de l’Etat
• La réhabilitation de la chaîne des sanctions
• Une évolution des comportements
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Les actions ont été menées
sur 3 volets :
 Des actions sur les véhicules,
 Des actions sur les infrastructures,
 Des actions visant à modifier les comportements
des usagers.
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Des actions sur les véhicules …
Les progrès ont été remarquables ces 20 dernières
années.
On distingue généralement ce qui relève de la sécurité
active et de la sécurité passive :
• Sécurité active : tout ce qui dans le véhicule a été pensé pour
éviter l’accident (ex : ABS – Anti Blocker System),
• Sécurité passive : tout ce qui dans le véhicule a été pensé pour
réduire les conséquences de l’accident en évitant des blessures
graves (ex : airbags, ceinture de sécurité, contrôle technique…).
Ces décisions impliquent en particulier l’Etat et les
constructeurs automobiles.
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Des actions sur les infrastructures …
 Le facteur « infrastructures » est présent dans 40% des accidents
mortels,
 Les obstacles fixes sont un des plus grands facteurs de décès sur
les routes de campagnes (arbres, talus …),
 …mais également, carrefour mal indiqué, panneau peu lisible,
aménagement de voirie inadapté,
 La responsabilité de l’amélioration des infrastructures incombe à
l’Etat, aux sociétés concessionnaires d’autoroutes et aux
Collectivités Territoriales,
 Mise en place d’expérimentations comme :
• la démarche SURE, pour Sécurité des Usagers sur les Routes Existantes,
qui permet des actions de correction et de prévention sur les
infrastructures existantes à partir de l’observation des sites ayant une
concentration d’accidents anormale.
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Des actions visant à modifier les
comportements des usagers …
 L’éducation routière,
 L’information,
 La sensibilisation massive du public,
 Le contrôle et la sanction, en tant que corollaires
indispensables,
… sont les moyens par lesquels les pouvoirs publics
essaient de modifier les comportements.
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L’éducation routière
 Objectif : Créer les conditions de l’émergence d’une
véritable culture de la sécurité routière.
 Faire évoluer la place de la sécurité routière dans
l’éducation formelle,
 Renforcer l’éducation routière pour les jeunes,
 Assurer un continuum éducatif, c’est-à-dire faire de la
sécurité routière un enseignement régulier au cours de
la scolarité puis tout au long de la vie,
 Agir auprès des entreprises en les incitant à mettre en
place des « plans de prévention des risques routiers ».
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L’éducation routière
 Développer la prévention :
Les 3 facteurs de risques principaux sont la vitesse,
l’alcool et le non port de ceinture de sécurité …
… mais de nouveaux sont arrivés, comme l’usage du
portable au volant, la consommation de cannabis, le
prise de médicament altérant les réflexes ou la
vigilance, la somnolence et la fatigue …
… mais aussi la pression du groupe des pairs
auxquels l’individu appartient.
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L’éducation routière
 Développer la prévention :
La meilleure des politiques de prévention repose sur
la bonne connaissance des risques afin d’agir de
façon ciblée sur les usagers.
La prévention doit intégrer le continuum éducatif, et
donc l’accompagnement des jeunes mais aussi des
adultes au cours de leur vie.
Le risque, la prise de risque, le contrôle du risque
relèvent de la construction personnelle de l’individu
et ni l’école ni l’auto- école ne sont suffisantes.
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La sensibilisation et l’information
 Objectif : Faire en sorte que l’existence du risque
routier soit présente en permanence à l’esprit des
usagers pour qu’ils adaptent en continu leurs
comportements.
 Poursuivre les campagnes de sensibilisation,
 Maintenir la pression médiatique,
 Imaginer des slogans nouveaux
ex : Opération « capitaine de soirée » :
« Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas ».
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Le contrôle et la sanction
 Objectif : La « peur du gendarme » continue a être un
moyen efficace pour prévenir les fautes et les
comportements à risques.
 Les contrôles doivent suivre au plus près l’évolution
de la réglementation,
 Les contrôles ont l’effet immédiat de sanctionner les
conducteurs fautifs, mais participent en même temps à
la prise de conscience du risque par l’ensemble des
usagers de la route,
 Ils illustrent la volonté des pouvoirs publics de faire
respecter la réglementation et d’afficher ses priorités.
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Sécurité routière et santé environnementale
 Convergence entre les objectifs du développement
des transports respectueux des engagements en
matière de santé environnementale et les objectifs de
sécurité routière,
 Le concept de mobilité durable est basé sur une
nouvelle façon d’envisager la politique de
déplacement,
 Accroître la place des transports en commun,
 Diversifier les modes de transport,
 Favoriser les transports actifs et les mobilités douces :
vélo, marche à pied …
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Sécurité routière et santé environnementale
 Réduire les émissions atmosphériques des modes de
transport : adapter la vitesse aux flux de circulation,
anticiper la variation de ces flux, …
 Réduire les nuisances liées au bruit des transports.
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Créer des synergies entre les politiques
publiques
 Articuler la politique de contrôle et de sanction avec la
politique de prévention et d’information en Santé
Publique permettrait de créer des liens entre des
domaines qui doivent pouvoir se combiner pour une
meilleure approche du risque,
 Par exemple, la prise en charge suivie des
comportements dangereux liés aux addictions, ou à
des problèmes psychologiques ou à une prise en
charge médicale devrait se traduire par une
coordination entre 2 secteurs qui, a priori, n’ont pas les
mêmes visées…… Quelle conciliation ?
15
La sécurité routière nécessite l’implication
de tous les acteurs et partenaires
 des collectivités territoriales (villes, Conseils
Généraux, …),
 des services déconcentrés de l’Etat, en particulier :





l’Education Nationale,
la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et de la
Cohésion Sociale,
la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la
Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE),
la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du
Logement (DREAL)
…..
16
La sécurité routière nécessite l’implication
de tous les acteurs et partenaires
 de la Police et de la Gendarmerie nationales,
 des professionnels de santé,
 des partenaires associatifs, en particulier dans le
champ de l’éducation, de la promotion de la santé et de
la prévention,
 des organismes d’Assurance Maladie,
 des entreprises,
 des usagers,
 des assurances,
 des auto-écoles,
 etc…
17
En guise de conclusion ...
Le risque routier est un risque complexe qui
nécessite une politique de prévention ambitieuse, qui
ne peut se limiter au contrôle et à la sanction des
infractions.
Il concerne l’ensemble de la population, et pas
seulement les automobilistes.
Pour être efficace, il faut agir sur l’ensemble des
facteurs de risques en associant tous les acteurs
concernés.
L’idée du « partage de l’espace » et de la cohabitation
entre
piétons,
cyclistes,
automobilistes,
professionnels de la route peut devenir un fondement
à l’action.
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En guise de conclusion ...
 Quel équilibre entre les libertés individuelles et le
poids du collectif ?
 Quelles limites au contrôle et à la sanction ?
 Quel partage de la voirie ?
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Intervenants :
- M. le Capitaine Thierry HOUWENAGHEL,
Commandant de l’Equipe Mobile de Sécurité Routière
du Loiret
- M. Michel BINGLER,
Ingénieur Prévention sécurité Routière,
CARSAT Région Centre
- M. Jean-Michel CONSTANTIN,
Direction Départementale des Territoires du Loiret
Service Loire – Risques Transports
- M. le Dr Dominique ROY, Médecin conseiller à la
DRJSCS, région Centre
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M. Michel BINGLER,
Ingénieur Prévention sécurité Routière,
CARSAT Région Centre
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Le risque routier professionnel
 Au niveau national près d’un accident mortel du
travail sur deux est un accident sur la route.
Accidents
78 901
Blessés avec incapacité
7 949
Tués
415
Journées perdues
5 386 122
Soit 25 000 salariés arrêtés pendant un an
10 %
15 %
46 %
12 %
CHIFFRES NATIONAUX 2009
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Accidents du travail sur la route
Nb AT
90000
85000
80000
75000
70000
00
0
2
01
0
2
02
0
2
03
0
2
04
0
2
05
0
2
06
0
2
07
0
2
08
0
2
09
0
2
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Accidents du travail mortels sur la route
TUES
09
20
08
20
07
20
06
20
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
20
00
900
850
800
750
700
650
600
550
500
450
400
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En Région Centre 57 % des accidents
mortels au travail sont des accidents de la route
CHIFFRES REGIONAUX 2010
Accidents en mission
Accidents de trajet
Tués en mission
Mortels trajets
Journées perdues
927
2 473
7
13
209 804
+ 6,0 %
+ 7,2 %
=
- 31,6 %
+ 2,0 %
25
Accidents du travail sur la route
3500
3000
2500
2000
1500
AT
TRAJET
1000
AT
MISSION
500
0
26
Accidents du travail mortels sur la route
30
25
20
MISSION
15
10
TRAJET
5
0
27
Coût moyen d’un accident du travail
Accident dans
l’entreprise
Accident sur la
route
(coût moyen)
(coût moyen)
AT avec arrêt
3008 €
3427 €
Accident grave
105 955 €
194 205 €
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Des solutions
Le management des déplacements : la préparation du déplacement
permet une meilleure prévention du risque (organisation du travail,
rationalisation des déplacements, temps de déplacement / temps de
travail, état des routes, choix de l’itinéraire …)
Le management des véhicules : les véhicules utilisés dans le cadre du
travail doivent être adaptés à la fois au déplacement et à la tâche à
réaliser (adéquation du véhicule au métier, aménagement, entretien, …)
Le management des communications : la définition d’un protocole de
communication doit permettre de gérer sans danger les communications
téléphoniques
Le management des compétences : le permis de conduire autorise
le titulaire à conduire sur la route mais n’aborde pas les compétences
spécifiques à l’usage professionnel du véhicule
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