Dit-moi Pourquoi? - Syndicat National de la Chasse

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Transcript Dit-moi Pourquoi? - Syndicat National de la Chasse

JOURNEE DE FORMATION
DU CHASSEUR DE
SANGLIER
© Serge CANADAS – ANCS
Source :
ANCS – Le Chasseur de Sanglier – SNCC - ONCFS
www.Syndicatdelachasse.com
LES OBJECTIFS DE
L’ASSOCIATION
•Etre un outil de réflexion relatif à la gestion et à la chasse du
sanglier ;
•Oeuvrer pour approfondir les connaissances relatives à l'espèce et à
son environnement et les diffuser dans le but d'améliorer sa gestion ;
•Proposer une assistance technique et scientifique aux adhérents
dans le but d'améliorer la gestion de l'espèce sanglier, en accord avec
les potentialités du milieu naturel, la présence d'autres espèces
animales et les activités humaines;
•Participer à la sensibilisation et à la formation des chasseurs afin
d'améliorer leur comportement en matière de sécurité ;
•Agir pour renforcer la sécurité des chasseurs et des utilisateurs
de la nature pendant les actions de chasse ;
•favoriser l'accès des chasseurs et plus particulièrement les
jeunes, aux territoires de chasse ;
•Oeuvrer afin de développer un comportement éthique lors de la
chasse au sanglier ;
•Favoriser les relations et échanges entre chasseurs et non
chasseurs ;
•Organiser des débats, manifestations et réunions d'information ;
•Défendre les intérêts cynégétiques des chasseurs de sanglier ;
•Apporter une aide juridique aux adhérents ;
•Favoriser la publication de tous documents en rapport direct ou
indirect, avec l'espèce sanglier.
LA CHARTE DU CHASSEUR
DE SANGLIER
Le chasseur de sanglier est un homme loyal vis-à-vis de ses
confrères et du gibier. Il se donne toutes les chances de ne
pas faire souffrir un animal, en tirant à courte distance et en
plaçant sa balle à coup sûr. Le choix de son arme et de ses
munitions contribueront aussi à ce résultat. Le but de la
battue au sanglier est de lever l'animal de chasse, de le faire
mener par les chiens afin qu'il soit tiré au poste ; Piqueurs et
traqueurs ne tireront jamais un sanglier au fourré, sauf
absolue nécessité.
Un gibier blessé doit être systématiquement
recherché par un conducteur de chien de
sang
SECURITE
Un chasseur de sanglier se rend à son poste l'arme
déchargée, et attend le signal de début de traque pour
être en action de chasse . En aucun cas, il ne bouge de
son poste avant que la consigne lui en soit donnée. Il ne
tire un sanglier que parfaitement identifié, avec calme et
lucidité en respectant un angle de sécurité de 30°
minimum par rapport à ses voisins de poste. Le tir sera
toujours fichant, et jamais dirigé vers la traque, vers des
habitations ou des routes et des chemins. Les traqueurs
portent un gilet fluo. Ils se signalent de la trompe et de la
voix. Les postés sont également en gilet fluo.
FAIR-PLAY
La chasse est avant tout un art de vivre. Le sanglier est
un animal sauvage et libre : un jour ici, le lendemain
chez un voisin. Avec ce dernier, le chasseur de sanglier
entretient des relations cordiales car leurs intérêts sont
communs. Ce qui compte le plus, c'est de chasser le
sanglier, de prendre plaisir à entendre la musique des
chiens. Il ne faut pas vouloir tirer à tout prix car l’animal
au tableau est l'aboutissement de toute une équipe et
non pas d'un seul tireur.
Avec les autres utilisateurs de la nature, le chasseur de
sanglier est courtois. Il donne une image saine et
légitime de notre passion.
La chasse du sanglier
Quel que soit le mode de chasse, les chiens sont des auxiliaires
indispensables pour chasser le sanglier, notamment pour le faire
sortir des fourrés denses, où souvent il affronte ses poursuivants
avec vaillance.
On pratique la chasse aux chiens courants dans les régions
montagneuses et sur de grands territoires. Dans la moitié sud de la
France la battue est la chasse traditionnelle. On utilise des chiens
courants de tous types. Pour les petits territoires on préfèrera des
chiens de petit pied, pas trop rapides et mordants, qui limitent leur
chasse à l'enceinte. Le sanglier se chasse à tir de septembre à
janvier. Toutefois, la chasse à l'affût est autorisée toute l'année,
sauf au printemps.
Pour cet animal puissant et robuste, il est conseillé d'employer une
arme rayée d'un calibre de 7 mm minimum. Le 8mm ou plus étant
plus approprié et avec des projectiles d'au moins 12 g. Cependant,
pour un tir à moins de 40 m, les balles des armes à canon lisse de
calibre 12 restent performantes.
La chasse à courre se pratique avec des équipages de chiens
courants spécialisés, les vautraits.
Placer sa balle
Tir d'un Sanglier de profil gauche
Les ronds blancs (de 1 à 4) sont des tirs ne posant pas de problème
particulier.
Les rond rouges (de 5 à 9) sont des placement de balles à
déconseiller.
PLACEMENT DE BALLE CONSEILLE
1.Tir de colonne au cou : risqué; mais,
foudroyant
2.Tir haut de l'épaule : l'animal s'écroule sur
place, KO; balle d'achèvement sans doute
nécessaire.
3.Tir au coeur : risqué, mais mortel à brève
échéance; fuite probable sur une centaine de
mètres environ (sauf effet de choc sur un
animal léger).
4.Tir zone coeur / poumon : le plus sûr; fuite sur
courte distance (sauf effet de choc sur animal
léger).
PLACEMENT DE BALLE DECONSEILLE
5. Tir au cou, sous la colonne : beaucoup de chance de perdre
l'animal.
6. Tir de colonne, trop haut, balle d'apophyse; l'animal tombe puis
se relève dans un plus ou moins bref délai.
7. Tir au coffre : balle trop en arrière : fuite certaine sur une longue
distance, avec un calibre léger; si le tir touche le foie
(légèrement en avant de ce point), mort rapide.
8. Tir de colonne : l'animal est immobilisé, vivant; balle
d'achèvement nécessaire; peut être classé dans les bonnes
balles, mais à éviter, car zone à atteindre, très étroite.
9. Tir de cuisse : si le bassin n'est pas touché, fuite sur longue
distance, sauf si l'artère fémorale est sectionnée (distance de
fuite plus réduite, mais nécessitant sûrement recherche).
GESTION DES POPULATIONS
Mieux connaître et mieux
gérer le sanglier
Source Le chasseur de sanglier – Revue national de la chasse
L’aire de répartition du sanglier s’est étendue jusqu'à la montagne ou il
côtoie chamois et isards
Les populations de sanglier ont véritablement explosé ces dix dernières
années. Dans les années 90 on prélevait entre 110 et 120 000
sangliers, en 99, 2000, on atteignait les 300 000 ; pour la saison 20002001, le chiffre se situe entre 360 à 370 000 sangliers (NDLR : 382 518
très exactement. Source ONCFS). Cela est dû en partie à l'aire de
répartition du sanglier qui s'est étendue à la moyenne montagne et
même à la montagne. Des changements climatiques, moins de neige,
ont fait que l'on peut rencontrer des sangliers à 1800 mètres ou dix ans
en arrière on ne voyait que des chamois.
Nourriture, croissance, fécondité
Autrefois, les sangliers n'atteignaient pas le poids de ceux
d'aujourd’hui, du moins pas aussi rapidement. Il n'y avait pas
d'agrainoir. Le sanglier opportuniste tirait parti de tout,
ajustant son menu en fonction de ses besoins et de la saison.
Il y a vingt ans, la prise de poids moyenne d'un jeune sanglier
était de 2,5 kg par mois. Aujourd'hui, c'est le double.
Une laie en bonne santé et bien nourrie peut produire trois
portées sur deux années civiles. La croissance des jeunes
sangliers est de l'ordre de 130 grammes par jour. A six mois,
il pèse 25 kg, 35 kg à 9 mois, 50 kg à un an, 70 kg à 18 mois
pour atteindre les 100 kg à 2 ans. Si on admet qu'un sanglier
est adulte l'âge de 6 ou 7 ans, on peut dire que dans la nature
ils sont inexistants. Car survivre au-delà de cinq saisons de
chasse relève du miracle.
Aménagement
«Quand un sanglier n'est plus chez vous, lui est toujours
chez lui» la formule de François Magnien est connue.
Marcel Voillot précise : «il faut inciter le sanglier à se
sédentariser sur votre territoire. Pour cela créer des
points d'eau, des souilles qui devront être
imperméabilisées avec de la glaise pour les terrains
filtrants. L'agrainage modéré doit être pratiqué en
plusieurs lieux et par la même personne. Le sanglier
s'accoutume ainsi à une seule odeur humaine.
L'agrainage est toutefois déconseillé en période humide
car malsain. Placer du cru d'ammoniac, du goudron, des
pierres à sel en mai et juin».
Respecter des zones de tranquillité
«La création de réserve donne d'excellents résultats.
Inutile qu'elle soit de très grande superficie, l'idéal étant
de s'entendre avec des riverains pour réaliser un
jumelage. Choisir un endroit accueillant, ensoleillé où
des bauges ont été repérées. Ces endroits seront
chassés une ou deux fois par saison ou pas du tout. Le
sanglier comprendra très qu'il y est en sécurité».
Le territoire est accueillant, des zones de tranquillité
sont préservées, des laies viendront mettre bas chez
vous et là, on peut dire que c'est gagné. Car les jeunes
vont se sédentariser et de toute façon reviendront sur
le lieu qui les a vus naître.
Gestion et chasse
A la base de toute gestion, il y a l'entente entre
des sociétés de chasse, Diane, ACCA, GIC,
PGCA, AICA, ACC, SCC etc …
La chasse aux chiens courants requiert des
grands espaces. Sur un massif, par exemple, il
est souhaitable d'adapter des règles communes
avec une pression de chasse identique sur
l'ensemble du territoire, ceci afin d'éviter les
décantonnements d'animaux. Reste alors à
effectuer des prélèvements harmonieux en
rapport avec la capacité d'accueil du territoire.
Chasse inorganisée avec lâchers
interdits et injustifiés
Afin de Afin de pallier la pénurie, les lâchers, souvent interdits et de toutes les
façons injustifiés, vont permettre de regonfler les compagnies pour la prochaine
ouverture. Triste constat. L'argent des chasseurs trouverait certainement une
meilleure utilisation au travers de cultures dissuasives ou de dispositifs de
protection judicieusement placés. Par ailleurs, l'introduction d'animaux issus
d'élevages n'est certainement pas sans incidence néfaste sur le patrimoine
génétique des sangliers.
A la pression de chasse inorganisée, viennent s'ajouter parfois les mesures de
destructions officielles tels les battues administratives ou les tirs de nuit. Ces
actions dictées par l'administration, souvent à la demande pressante des
agriculteurs, sont destinées à éliminer certaines bêtes causant des dégâts
répétés ou à décantonner, voire à réduire quelques compagnies inféodées aux
réserves de chasse et faune sauvage situées en zones agricoles. Le chasseur
de sanglier ne peut se contenter de ce genre d'opérations. L'initiative de la
gestion doit rester du côté du monde cynégétique, à condition bien évidemment
que ce dernier veuille bien s'impliquer. Afin d'éviter ces situations de crise, il
faut tout d'abord, lorsque les territoires sont en zones agricoles sensibles,
pratiquer une rotation pluriannuelle des réserves.
Ceci permet d'éviter la constitution de sanctuaires perpétuels. En second
lieu, le tir en réserve doit se pratiquer plus souvent. Des dérogations
préfectorales bien cadrées quant à leur mode d'application, permettent
des interventions rapides et temporellement bien situées des chasseurs
afin de prélever les animaux gênants. Le statut juridique de l'espèce a
également une importance prépondérante quant à la gestion de Sus
scrofa. Celle-ci demeure différente selon que le sanglier est classé gibier
ou nuisible. L'espèce peut être classée nuisible pour deux raisons. La
première résulte généralement de la position des agriculteurs qui voient
souvent, au travers de ce statut, un garde-fou contre une expansion
incontrôlée des populations. Il devient donc très difficile dans ce cas
d'introduire une quelconque idée de gestion puisque l’espèce est
déclarée indésirable. Harro sur la bête noire! Le second motif de
classement permet, en gardant le sanglier nuisible, d'interdire les
lâchers et donc d'engager un peu plus les chasseurs dans la voie de la
gestion.
La méthode utilisée pour indemniser les dégâts au niveau départemental
peut également impliquer ou non une certaine responsabilisation des
chasseurs Deux formules peuvent mises en oeuvre pour payer les
dommages causés aux cultures.
Il y a tout d'abord le timbre grand gibier départemental. Celui-ci a une
valeur identique sur l'ensemble du département. La loi d'indemnisation
ne permet pas, en effet, d'avoir un timbre avec un montant différent
d'une unité de gestion à l'autre. Dans ce cas de figure les chasseurs ne
sont absolument pas responsabilisés face aux populations de sangliers
présentes sur leurs territoires. A quoi bon dans ce cas apporter une
certaine vigilance à la pyramide des âges puisque la sacro-sainte
solidarité l'emporte sur la particularité? La deuxième façon de régler la
note consiste, dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de chasse,
en l'adoption du dispositif de marquage. Celui-ci présente un gros
intérêt. Son prix peut varier d'un point à un autre du département. Les
chasseurs sont donc quasiment obligés de prêter attention à la
structure des populations s'ils ne veulent pas voir leur contribution
atteindre des sommets. Plus de vingt départements français ont opté
pour le plan de chasse. D'autres sont restés au timbre grand gibier. Et
enfin, une troisième proportion ménage le choux et la chèvre en
prenant les deux solutions. La solidarité grâce au timbre, la particularité
et la responsabilité grâce au bracelet.
Marcassins nés hors cycle
La deuxième portée qui est quelquefois
constatée chez la laie est provoquée par la
disparition de la portée de printemps. Si la
laie met bas en février, mars, des
conditions climatiques dures peuvent être
fatales aux marcassins. Si un seul survit, la
laie l'élèvera. Si la portée est anéantie, elle
aura une portée d'été avec des marcassins
qui à l'ouverture pèseront 10 à 15 kg.
Prélever les jeunes ou
Pourquoi tirer le marcassin?
Tirer le marcassin c’est avant tout prélever
des animaux dont les rayures sont devenues
quasi invisibles.
«Il ne faut pas hésiter à tirer les bêtes rousses, même rayées. On peut
comprendre la réticence des chasseurs, sur une unité de gestion où les
bracelets sont payants, a placer ceux-ci sur un animal qui pèse 10 kg. Il faut
savoir que ces animaux, de toute façon, payeront un lourd tribu, soit ils
seront pris par des chiens, soit ils périront à cause des conditions
climatiques.»
Un nombre croissant d'arrêtés préfectoraux autorisent le tir du marcassin.
Ceci résulte t-il d'une volonté des conseils départementaux de la chasse et
de la faune sauvage, tentés par la gestion du sanglier ou par le désir affiché
de ces derniers de ramener les populations au plus bas niveau possible?
Dans la quasi-totalité des cas, c'est la deuxième solution qui se situe à
l'origine de cette mesure. Il faut casser" du sanglier! Peu importe les
moyens mais on ne veut plus entendre les récriminations relatives aux
dégâts, formulées par les agriculteurs.
Dommage encore une fois d'en arriver là parce que la gestion des
populations n'a pas été entreprise en amont. Néanmoins, si aucune autre
mesure n'est prises, le tir du marcassin peut préserver un certain nombre
d'adultes. Bien évidemment il ne s'agit pas de tirer des bébés de 700 à 800
g, mais de prélever des animaux encore à peine rayés qui se situent à la
limite de la bête rousse. Ceci permet d'éviter des procès-verbaux (dans
certains départements) lorsque les jeunes animaux sont juste à la frontière
de deux classes, le marcassin et la bête rousse.
Après, il s'agit d'une question d'éthique.
Préserver impérativement les
vieilles laies
Lorsqu’on veut augmenter la population, il faut dans un premier
temps, préserver les laies à partir de 50 kg. Lorsque cela est acquis, il
est impératif de protéger en toutes circonstances les vielles laies au
dessus de 70 kg
Pour avoir du sanglier, on peut dans un premier temps
préserver les laies au-dessus de 50 kg, ce qui aura pour
effet d'augmenter le cheptel. Ensuite on peut monter la
barre jusqu'à 70 kg, 75 kg. A ce niveau de poids, il s'agit
de vieilles laies. Ce sont elles qui auront les plus belles
portées et qui vont structurer la compagnie. De la même
façon, il est souhaitable de préserver des mâles.
Malheureusement, peu d'entre eux atteignent le terme
de leur deuxième année».
Ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera peut-être plus
demain. Les choses évoluent, les connaissances aussi.
Chasseur de sanglier, nous devons chasser dans
l'éthique et le respect de la bête noire ou devenir des
chasseurs sans «h». Comprenez des casseurs de
sanglier»
«
Préserver les grosses laies et les laisser vieillir pour
améliorer la reproduction de l’espèce et assurer une
meilleure descendance, tout le monde en parle et
presque tout le monde est d’accord. Et pourtant
c’est difficile à faire respecter. Mais pour les mâles,
rien n’est dit et rien ne se fait. La reproduction n’est
donc assurée que par des jeunes mâles, ce qui n’est
pas très rassurant pour l’avenir de l’espèce.
La Pyramide des âges :
De la théorie à la pratique
Le sanglier répond à une évolution des populations à la fois très dynamique et
très variable dans le temps. La reproduction est conditionnée par deux facteurs
essentiels, l'alimentation et le potentiel reproducteur. Si le chasseur ne peut
décider du premier, tout du moins pour ce qui est des fruits forestiers, il a une
influence prépondérante sur le second. Avec un taux de reproduction évoluant
entre 100 et 200 %, le pourcentage de bêtes de l'année, présentes au tableau de
chasse, doit être de l'ordre de 60 %. La classe sub-adulte des animaux de un à
trois ans représentant quant à elle, une proportion de l'ordre de 30 %. Les 10 %
qui restent sont occupés par la classe adulte, si elle existe. Or, nous sommes
souvent en présence de pyramides inversées et aplaties.
En effet les vieux animaux n'existent quasiment plus et les bêtes les plus âgées
atteignent péniblement la troisième année. Il suffit de lire les mâchoires pour
s'apercevoir qu'un faible nombre de celles-ci ont la troisième molaire
complètement sortie. Cette situation, bien évidemment, ne perdure pas. Le
tableau diminue et les situations complètement artificielles apparaissent,
agrainage disproportionné et lâchers clandestins. Nous sommes passés à
l'élevage extensif alors qu'un effort qualitatif au niveau des prélèvements suffit à
assurer la pérennité de populations génétiquement saines et vigoureuses. La
qualité de la chasse du sanglier en dépend.
Prélèvement idéal en % par
tranches d’âges
Les 10% de plus de 3 ans sont un rêve.
La réalité est tout autre.
Les bêtes les plus âgées atteignent tout juste
ce seuil.
Une gestion appropriée de l'espèce nécessite, avant la mise en place d’une
gestion globale, la prise en compte des conditions locales, tant au niveau du
territoire, des cultures, du cheptel existant, que des pratiques cynégétiques,
pour obtenir une population saine et de qualité, en équilibre avec les capacités
d'accueil. Des aménagements raisonnés du territoire pourront permettre de
rendre ces conditions plus favorables et de réduire les dégâts.
Au cours de la période de chasse les prélèvements devront être, tant du point
de vue quantitatif que qualitatif, en adéquation avec le cheptel présent et
l’objectif à atteindre.
Si vous voulez stabiliser un cheptel, prélevez 100 % de l'effectif de fin d'hiver.
Si vous voulez stabiliser un cheptel tout en récupérant du qualitatif, prélevez
80 à 90 % de bêtes rousses et de bêtes de compagnie et de 10 à 20 %
d'animaux de plus de plus de 60 kg. Non seulement vous stabilisez votre
cheptel mais vous diminuerez les dégâts. Effectivement, plus une femelle prend
de l’âge et plus elle a d’expérience. Elle fréquentera donc plus les bois que les
plantations de maïs.
Ne tirez jamais une laie meneuse qui en général est en tête d’une compagnie. Il
est immoral de tirer une laie suitée.
La densité moyenne admissible peut aller de 5 à 15 sangliers aux 100 ha en
fonction du biotope.
Les domaines vitaux annuels des compagnies sont de l'ordre de 500 à 2 000
ha pour les femelles et les jeunes et de 1 000 à 15 000 ha pour les mâles.
Un sanglier peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètre en une seule nuit (40
km).
En dehors de la chasse, des maladies* qu’il peut contracter, les mauvaises
conditions climatiques (surtout pour les jeunes) et les collisions avec les
automobiles, rien ne régule les populations de sangliers. Ces dernières doivent
donc être régulées pour les stabiliser.
Une abondance de sangliers génère, en cas d'absence de fruits forestiers,
d'importants dégâts aux cultures agricoles. Les indemnisations, financées par
les chasseurs, atteignent chaque année des sommes considérable de plusieurs
millions d’Euros.
Pour protéger les cultures agricoles, l'utilisation de clôture électrique "deux fils"
donne d'excellents résultats, l'apport de nourriture de substitution au moment
des dommages peut aussi les limiter.
* Les maladies sont la peste porcine – les strongyloses respiratoires (bronchite
vermineuse) qui touche surtout les jeunes – l’ascaridiose – la trichinose et la
gale.
Reconnaissance des sexes
Dans la nature, la reconnaissance des sexes est peu aisée.
Jusqu'à deux ans, elle est souvent difficile voire impossible.
Ensuite, elle reste délicate.
Le mâle
•Le pinceau pénien peut être visible sous le
ventre. Il est plus visible en poils d'été qu’en
poils d'hiver. Toutefois, en hiver, les laies ont
parfois une petite touffe de poils sous le
ventre.
•Chez le mâle armé, les lèvres supérieures
sont retroussées par les défenses et ont voit
du 'blanc'.
La masse principale du corps est située en
avant. Les suites peuvent être visibles en
arrière, au moment du rut
La femelle
•Une laie suitée est facilement identifiable.
•Chez les femelles en lactation, les allaites sont souvent apparentes.
•La hure de la femelle est généralement plus allongée que celle du
mâle.
•Au printemps, les laies suitées muent plus tardivement.
Reproduction et comportement social
Il faut savoir que le sanglier est un animal grégaire et sédentaire très attaché à
son lieu de naissance. Sa structure est matriarcale (laie adulte – laie meneuse).
Le taux d'accroissement annuel d'une population peut varier de 100 à 180 %.
Les laies adultes, mettent bas, après trois mois, trois semaines et trois jours de
gestation, dans un nid, le chaudron, fait d'un amas de végétaux herbacés, une
portée de 4 à 6 marcassins, parfois plus.
La reproduction est fonction des conditions climatiques et de l’alimentation. On
observe rarement, dans la nature, une deuxième portée la même année.
Il est difficile dans la nature de reconnaître le sexe tant le dimorphisme sexuel
est léger d’autant quand l’animal est jeune. La reconnaissance des sexes au
delà de la deuxième année reste délicate mais possible quand l’animal est au
repos.
Chez le male, le pinceau pénien est plus facilement visible l’été. Quand il est
armé les défenses retroussent les lèvres supérieurs et on aperçoit un peu de
blanc. Au moment du rut, les suites peuvent être visibles. Il va de soit qu’une
femelle suitée est facilement reconnaissable surtout a ses allaites qui sont
souvent apparentes.
Le rut a lieu de la mi-novembre à la mi-janvier avec un oestrus tous les
21 jours.
La durée de gestation est de 3 mois, 3 semaines et 3 jours.
Certaines femelles offrent des saillies possibles de septembre à mai
(anoestrus d’été). Le nombre de portée peut être exceptionnellement de
deux soit 3 portées en deux ans maximum.
La maturité sexuelle des femelles est atteinte vers 8 mois pour un poids
de 30 à 40 kg alors que celle du male sera de 8 a 12 mois.
Les jeunes laies, vers l'âge d'un an, peuvent mettre bas
exceptionnellement si elles pèsent plus de 40 kg en fin d'hiver. Les
naissances, d'autant plus précoces que les fruits forestiers sont
abondants, s'étalent de janvier à juin.
Les femelles et les jeunes vivent en compagnie très soudée, sous
l'autorité d'une laie meneuse. Les mâles quittent la compagnie vers
l'âge de 3 ans et rejoignent les compagnies au moment du rut.
Vie de l'animal et
identification
Vie de l'animal
Les cellules familiales, ou compagnies, sont dirigées par
une laie, souvent la plus grosse et la plus âgée. Une
compagnie est composée d'une ou de plusieurs laies,
avec leurs marcassins ou leurs bêtes rousses. A l'âge de
10 mois environ, les mâles commencent à quitter les
compagnies. Ils deviennent définitivement solitaires
quand ils atteignent 1 an et demi, et ne rejoignent plus
alors les groupes familiaux que pendant la période du
rut.
Identification
Femelles avec
marcassins
Groupe de
marcassins
Les marcassins portent une livrée où alternent les rayures claires et
foncées; ils deviennent roux vers l'âge de 4 ou 5 mois. Au printemps
suivant, après la mue, apparaît le pelage foncé caractéristique. Les
soies, très courtes durant l'été, grandissent en début d'automne; le
pelage d'hiver est ainsi constitué de longues soies, sous lesquelles
apparaissent des poils denses et bouclés, d'un brun jaunâtre, qui
constituent la bourre.
En été, on distingue facilement les organes sexuels du mâle, mais ils
sont masqués et peu visibles en hiver du fait de l'abondance du
pelage. Un animal estimé sur pied à plus de 100 kg est presque
toujours un mâle. Les canines inférieures des mâles adultes
(défenses) sont plus développées que celles des femelles (crochets).
Selon l'habitat, les jeunes pèsent de 40 à 50 kg vers l'âge de 1 an.
L'examen de la dentition permet de déterminer assez précisément
l'âge d'un sanglier jusqu'à 26 mois; au delà, l'usure de la dernière
molaire indiquera seulement s'il s'agit d'un vieux ou d'un très vieux
sanglier.
Reproduction
Le niveau de reproduction est variable et dépends des facteurs :
•climatiques,
•alimentaires (présence en abondance ou non de glands, chataigne etc ...),
•éthologiques (âge des femelles),
•humains (chasses, lâchers).
Le rut a lieu de mi-novembre à mi-janvier, avec un pic en décembre
(oestrus tous les 21 jours). Les saillies sont possible dans une
période plus large, allant de septembre à mai de l'année suivante. De
juin à septembre, c'est la période de repos sexuelle (anoestrus
d'été).
La maturité sexuelle est à partir de 8 à 12 mois pour les mâles, et
dès le 8 ème mois pour les femelles avec un minimum de poids de
30 à 35 kg.
La laie porte ses petits environ 4 mois et met bas dans un nid, appelé
chaudron, constitué d'un amas d'herbe et de fines tiges ligneuses.
Les marcassins pèsent à la naissance entre 800 g et 1 kg.
L'accroissement de poids du marcassin est de 4 à 7 kg par mois.
Les jeunes laies ont généralement une première portée de 2 ou 3
marcassins. L'importance de la portée augmente avec l'âge et le
poids de la mère : les laies adultes ont de 2 à 8 petits par portée et
au maximum 10 (la moyenne est à 4 à 6 petits par portée) .
Les femelles s'isolent pour mettre bas et reforment des compagnies
deux à trois semaines plus tard.
Les jeunes laies deviennent pubères dès qu'elles atteignent le poids de
35 à 40 kg, généralement en mars, avril, si les conditions alimentaires
sont favorables; elles mettent alors bas plus tardivement que les
adultes, en juin, juillet, voire août. Si la nourriture est rare, leur
croissance est plus lente et elles n'ont leur première portée qu'à l'âge de
2 ans. Le taux d'accroissement annuel d'une population peut varier de
60 à 160 %, selon la structure d'âge des femelles qui survivent après la
période de chasse, et selon les ressources alimentaires du milieu.
Le sevrage se fait au bout de 3 à 4 mois. Les marcassins abandonnent
la laie environ 18 mois après leur naissance.
La gestation arrête la croissance des laies.
En rentrant en chaleur, la laie meneuse déclenche les chaleurs des
autres laies de la compagnie d'où des naissances de marcassins au
même moment, pour toute la compagnie.
En cas de surpopulation, il naît plus de mâle que de femelles.
Régime alimentaire et Habitat
C’est un opportuniste. Son régime omnivore lui permet de
s'adapter à tous les milieux. Il consomme de préférence les fruits
forestiers (glands, faines, châtaignes). Il apprécie les blés et le
maïs en lait, le raisin, les racines et les vers de terre. 90 % de sa
nourriture est végétale pour 10 % d’origine animale.
Son besoin en eau est permanent d’autant qu’elle lui sert a
réguler sa température. Le sanglier ne transpire pas.
Son rythme journalier se compose en deux
temps. Il se repose dans la journée et s’active
surtout la nuit. Il passe 30% de son temps a
se nourrir.
Animal discret, le sanglier sort le soir et rentre au lever
du jour dans sa bauge, lieu de repos creusé à même le
sol dans un endroit très abrité. Il signale son passage
par des laissées (fèces), des empreintes, mais surtout
des souilles, sortes de dépressions humides, dans
lesquelles il se vautre, des boutis, traces profondes
quand il retourne la terre à la recherche de racines ou
tubercules, et des vermillis, sillons peu profonds mais
sur de larges surfaces pour trouver des vers de terre.
Le sanglier peut coloniser tous les milieux : des dunes
du littoral jusqu'aux limites des alpages, dans la garrigue
(le maquis), dans les grands massifs de feuillus, dans
les zones marécageuses, ou plus simplement dès lors
que la végétation est suffisante pour le cacher.
24 heures dans la peau d’un sanglier
Source RNC – Pascal Durantel
Animal d'une extrême discrétion, le
sanglier est connu pour adopter des
moeurs nocturnes. C’est la nuit, pour éviter
l'humain, qu'il se déplace, qu'il se nourrit,
qu'il se souille : bref, qu'il vaque à toutes
ses occupations essentielles.
L’ANCS vous offre un voyage au bout de la
nuit.
19 h LE RASSEMBLEMENT DANS LES
TAILLIS
Sous les halliers déjà plongés dans l'obscurité, dans un fourré secret et
impénétrable, une agitation inhabituelle trouble le silence du soir. Des
bruissements de feuilles, des craquements de brindilles, des pas furtifs résonnent
dans le taillis. Soudain, éclairée fugitivement par un rayon de lune, une silhouette
imposante apparaît : elle se tient dressée, boutoir au vent, oreilles et vrilles
tenues à la verticale. Un sanglier aux aguets : il se sait vulnérable sur ce glacis
qu'il vient de rejoindre. Minutieusement, il se livre à une exploration
multisensorielle, privilégiant surtout son stupéfiant odorat. Puis, il fait quelques
pas en arrière, rassuré tout en remuant la queue, le signe qu'aucun danger n'est a
signaler. Il s'agit d'une laie, qu'ont aussitôt rejoint dix bêtes rousses qui se
tenaient jusqu'alors terrées dans les couverts, et qui se regroupent sans bruit
autour d'elle. Des effusions rapides traduites par des grognements discrets de
satisfaction signalent que les sangliers se sentent en sécurité. Ces instants de
sérénité, dans une vie mouvementée, sont mis à profit par les animaux pour
satisfaire leurs besoins naturels. Le sanglier est un animal très propre, qui ne fait
pas ses besoins à la bauge. Puis, la mère invite la compagnie à se mettre sur pied
et abandonne les lieux d'un pas rapide.
19 h 30 AU PETIT TROT …
Le sanglier ne circule jamais au hasard. Principalement
préoccupé par le besoin de se sustenter durant ses
randonnées nocturnes, il va adopter dans notre cas précis
une stratégie de recherche de nourriture. Celle-ci,
généralement mise en oeuvre par toutes les laies
accompagnées de leur progéniture, une fois les jeunes
sevrés, pour rejoindre une ou deux zones principales
d'alimentation. Pour parvenir à ces secteurs privilégies, les
animaux adoptent un trot rapide, estimé entre 1 et 2,5 km/h
grâce aux suivis réalisés par télémétrie. La première aire de
nourrissage choisie par notre compagnie est un noyer, situé
en limite de prairie artificielle, et qui a produit cette année de
nombreux fruits qui ne sont pas encore récoltes.
20 h DES NOIX EN ENTRÉE
La laie accompagnée de ses bêtes
rousses se trouve maintenant sous le
noyer. Des claquements de mâchoires,
des bruits discrets de succion, de
soudains craquements sonores
signalent que les animaux se repaissent
à satiété de cerneaux, délicatement
extraits de leurs coques.
21 h DIRECTION LA PRAIRIE
Lentement, le groin au sol, les sangliers abandonnent l'aire de
nourrissage qu'ils fréquentent depuis plusieurs jours, selon un calendrier
horaire extrêmement ponctuel. Ils gagnent d'un pas lent, à la vitesse de
0,2 à 0,4 km/h (selon une estimation sur les animaux qui se trouvent en
activité alimentaire sur zone), la prairie cultivée située à proximité, plantée
d'un mélange de trèfles et de graminées dont ils raffolent. Les tiges et les
feuilles de graminées (fétuque, dactyle, ray grass) sont broutées avec
déliées, mais aussi dans un but précis : celui de faciliter la digestion
grâce aux fibres riches en cellulose contenues dans ces plantes. Les
racines de trèfles et autres rhizomes vont compléter ce menu végétarien à
environ 80 ou 90 %. Dans la prairie, la laie initie aussi sa progéniture à la
recherche, en fouissant le sol, de petites proies animales (lombrics, vers
blancs ... ) qui offrent un apport en protéines et un complément
énergétique non négligeable ainsi que de mulots et de campagnols. Mais
les animaux rendus inquiets par l'arrivée d'un renard s'en vont d'un pas
rapide (2,5 km/h). Pas vraiment une fuite, mais une manière de se rassurer
en abandonnant cette prairie qui offre trop peu de couverts.
1 h AU HASARD D’UN CHARDON
Fondue dans l'obscurité, la compagnie qui longe
une haie, a retrouvé un pas lent dont la vitesse
n'excède pas 1 km/h ; ce qui correspond à l'allure de
quête opportuniste et aléatoire de nourriture. Bien
que les mâles soient surtout fidèles à cette habitude,
une compagnie dérangée, dont l'appétit n'est pas
encore satisfait, peut adopter aussi cette stratégie
de recherche alimentaire. Un coup de groin porté çà
et là sur le cœur charnu d'un chardon, un bulbe ou
un rhizome, croqués avec délices ; une feuille ou
une jeune pousse cueillies au hasard de cette
billebaude finiront bien par caler l'estomac !
2 h TOUS À LA SOUILLE !
Bientôt, la compagnie rejoint une queue d'étang. Le plan
d'eau rafraîchit agréablement l'atmosphère, un micro climat
qui semble convenir aux sangliers. Ces derniers qui ne
transpirent pas souffrent de problèmes de régulation
thermique, surtout durant les chaudes soirées d'été ou de
début d'automne. Et c'est avec un certain entrain qu'ils vont
rechercher un endroit frais et humide pour s'y vautrer :
jamais dans l'eau directement, mais plutôt dans la boue. La
souille, cette cuvette aménagée dans le sol détrempé
remplirait deux fonctions : l'une thermorégulatrice, l'autre
sanitaire. En effet, après son bain de boue, le sanglier se
frotte ensuite conte l'écorce rugueuse d'un arbre - de
préférence un conifère où il abandonnera des traces de boue
appelées "houssures" - pour se débarrasser de la vermine
qui l'incommode.
4 h DE RETOUR DANS LA FORÊT
Rafraîchis, et après un court repos pris à l'occasion de ce
bain de boue tonique, les sangliers sont à nouveau sur pied.
Ils regagnent tranquillement la foret, sans oublier de faire un
crochet par la haute futaie de chênes pour un ultime repas.
Le groin au sol, à l'affût du moindre vermisseau, ils
cheminent d'un pas inégal en fouillant méthodiquement la
litière. Ils sont à la recherche d'une nourriture qui dès la fin
de l'automne et durant tout l'hiver sera la base de leur régime
: le gland. Un fruit dont la consommation, les années où il se
trouve en quantité suffisante, aura d'importantes
répercussions physiologiques, les laies entrant alors en
oestrus plus précocement. Le sanglier montre une rare
habileté à décortiquer les glands, rejetant l'écorce avec sa
langue.
6 h FÉBRILE PEU AVANT D'AUBE
Les animaux - en particulier les laies semblent soudain inquiets, fébriles et se
tiennent maintenant sur leurs gardes. Tandis
que le ciel s'éclaircit, que l'horizon rosit, les
sangliers vont alors vider les lieux.
6 h 50 REFUGE À LA BAUGE
Très discrètement, les sangliers ont rejoint leurs
bauges, plus ou moins regroupées autour de celle
de la mère. Il peut s'agir des mêmes gîtes que ceux
occupé la veille ou situés à peu de distance de ces
derniers - un refuge inviolable, situé à l'abri des
regards indiscrets, au coeur d'un fourré
impénétrable. Mais un lieu confortablement
aménagé aussi, où l'animal va se reposer durant la
journée, sur un fit de feuilles mortes ou d'herbes
sèches car il n'apprécie pas l'humidité lorsqu’il dort.
11 h APRÈS LE RÉVEIL, LE MOMENT
DES LAISSÉES
Des grognements étouffés signalent le réveil des
sangliers. Très discrètement les animaux s'ébrouent,
puis abandonnent leur bauge, sans toutefois quitter
leur couvert protecteur. Dissimulés sous les fourrés,
et conduit par la laie, ils gagnent une petite clairière
située au beau milieu des ronciers. Cette ébauche
de randonnée diurne ne poursuit en fait qu'un seul
but : les animaux, toujours très propres, sont venus
satisfaire leurs besoins naturels. Car il ne leur
viendrait pas à l'idée de faire leurs besoins à la
bauge !
14 h PETITE SIESTE FRAÎCHE
En ce début d'automne, les températures sont
encore élevées dans la journée et le sol est sec. Les
sangliers, pour une meilleure thermorégulation,
incommodée par la chaleur et les parasites, décident
de changer d'endroit. D'un pas tranquille, ils
effectuent une centaine de mètres avant de se
recoucher, à l'ombre, dans de nouvelles bauges plus
fraîches.
En pleine chaleur, les animaux recourent souvent à
ce stratagème et se déplacent ainsi, mais jamais loin
de leur première remise quand il s'agit de laies
accompagnées des jeunes.
16 h COMBATTRE LA CHALEUR
Très discrètement, les sangliers abandonnent à nouveau leur remise. Ils
souffrent maintenant vraiment de la chaleur, et savent qu’à quelque
distance de la, sous les halliers, et dans une légère dépression du sol se
trouve un endroit frais, humidifié en permanence grâce à l'alimentation
d'une source. Les animaux se souillent avec délectation, enfouis dans la
boue jusqu'au museau. Puis, après s'être frottés vigoureusement à
l'écorce de vieux chênes, ils regagnent leurs remises.
Grossièrement, le sanglier occupe 50 % de son temps à s'alimenter et à
se déplacer ; une période d'activité respectée par notre compagnie dont la
randonnée nocturne a duré 11 h 30. Durant cette phase, on estime qu'une
compagnie effectue un trajet de 2 à 15 km, sur une zone d'activité
journalière comprise entre 20 et 130 ha. Le domaine vital d'une laie suitée
est estimé à 5 000 ha, une surface beaucoup plus grande mais qui n'est
pas visitée en permanence. On y observe des zones de fréquentation
préférentielles qui peuvent dépendre de la nourriture disponible, de la
concurrence éventuelle, du dérangement, voire même de la pression de
chasse. Le mâle quant à lui dispose d'un domaine vital de 20 000 ha, voire
Habitat
On ne dénombre pas moins de 16 sous-espèces de sangliers en Europe,
en Asie et au nord du continent africain. Il ne faut pas les confondre avec
les porcs sauvages, issus du croisement de diverses races de porcs
domestiques redevenus sauvages, que l'on rencontre en Australie, en
Nouvelle Zélande et aux Etats-Unis. Par ailleurs, à partir de sangliers nord
européens introduits au début du XIX siècle aux Etats-unis et, plus
récemment, en Amérique du Sud, se sont développées des populations
sauvages plus ou moins pures.
Le sanglier était estimé autrefois comme gravement nuisible
à l'agriculture; pour cette raison, il a disparu des îles
Britanniques vers le milieu du XVII siècle.
Longtemps pourchassé, et donc dérangé, il a été considéré
à tort comme un animal erratique, voire migrateur. Des
études ont permis d'établir qu'il s'agit bien d'une espèce
sédentaire, mais les mâles adultes peuvent entreprendre des
déplacements considérables, de l'ordre de 100 km, assurant
ainsi le brassage génétique.
Grâce à sa grande capacité d'adaptation, le sanglier colonise
presque tous les milieux pourvus d'une végétation assez
haute pour lui permettre de se dissimuler : des oasis du Sud
tunisien au sud de la Finlande, où l'enneigement arrête sa
progression vers le nord.
Animal forestier, il se plaît aussi dans les régions de lande et
de maquis, et recherche une partie de sa nourriture dans les
cultures et prairies avoisinantes; il y commet d'ailleurs
souvent des dégâts importants, raison pour laquelle il a le
statut d'animal nuisible dans beaucoup de régions.
Les différentes sous-espèces de sanglier et les races
domestiques peuvent se croiser entre elles en donnant des
individus féconds. Le croisement du porc et du sanglier rend
ce dernier plus prolifique, mais réduit sa rusticité. Le lâcher
de porcs ou d'hybrides dans la nature nuit donc à l'intégrité
de la faune sauvage et accroît les risques de dégâts. Il est
par conséquent important de contrôler la pureté des
élevages en procédant à une analyse chromosomique sur un
échantillon suffisant : les sangliers continentaux européens
non croisés ont 36 chromosomes, alors que les porcs
domestiques et le sanglier corse, en ont 38.
Alimentation
Le sanglier a un rythme journalier biphasique.
•La nuit, activité alimentaire répartie en déplacements
(15% du temps) et en nourrissage (25% du temps).
•La journée, est la période de repos et représente 60%
du temps. Au lever du jour, il se retire dans sa bauge,
petite cavité creusée dans le sol et parfois tapissée de
branches et de feuilles. Il "se bauge" de préférence dans
les zones où le couvert végétal est très dense.
C'est un omnivore et un opportuniste.
Son alimentation est à 90 % d'origine végétale et 10 %
d'origine animale.
Au niveau végétal, l'essentiel de son alimentation est formé de
graines variées (blé, avoine, maïs), de fruits (glands, faines,
châtaignes, pommes, merises, prunes, raisins), de racines,
rhizomes et tubercules, ainsi que de graminées et de
légumineuses. Les champignons peuvent représenter jusqu'à
10% de son alimentation en saison.
La nourriture d'origine animale (vers de terre, larves,
escargots, petits rongeurs, charognes) ne représente
que 10 % de son régime alimentaire. Il également se
nourrir de poissons, essentiellement du poisson mort en
bordure d'étangs.
Lorsqu'il recherche sa nourriture sur des terres cultivées, il
provoque des dégâts importants avec son boutoir, notamment
dans les champs de maïs et de blé, dans les prairies, qu'il
dévaste pour trouver des vers de terre, et dans les vignes, dont
il consomme les raisins. Ces dégâts s'appellent les boutis.
Les dégâts aux semis de printemps et à la maturation à la fin
de l'été dans les cultures de maïs représentent 60% des
dégâts. Surtout au stade laiteux. Les autre céréales
représentent 30% des dégâts. Les 10% restant sont les boutis
et vermillis sur prairie.
Les chasseurs indemnisent chaque année les agriculteurs
subissant des dommages. Ceux-ci atteignent plusieurs millions
d’Euros sur le seul territoire français. En Suisse, les dégâts
sont payés par les cantons, tandis qu'en Belgique ils sont
payés soit par les chasseurs, soit par le propriétaire du
territoire.
DESCRIPTION
Espèce : Sus scrofa. Genre : Sus. Famille :
Suidés.
Ordre : Artiodactyles. Classe : Mammifères
Le sanglier a 36 chromosomes
alors que le porc en a 38
Mâle : Sanglier
Femelle : Laie
Poids moyen du mâle adulte :
5 à 160 kg
Poids moyen de la femelle adulte :
60 à 90 kg
Durée de vie :
15 ans en moyenne
Hauteur : 90 à 95 cm au garrot - Longueur :1,50 mètre a 1,60 mètre
Pelage :
Beige rayé de noire jusqu’à 2 à 3 mois
Poil brun, virant au roux jusqu’à 5 à 6 mois
Au printemps ses poils (les soies) sont courtes, claires et fines alors que
sa mue d’automne verra ses soies devenir plus sombre plus épaisses et
plus longues.
Cris :
Il grommelle ou qu’il nasille.
Accepté également : Grognements, gémissements, souffle d’alerte. Le
marcassin couine.
Sevrage du marcassin :
3 a 4 mois
Croissance du marcassin :
4 à 6 kg, voire 7 par mois
Noms des différentes parties
du corps du sanglier
Bande de poils (soies) sur le dos :
Mamelles :
Crinière
Allaites (au nombre de 10)
Museau :
Groin ou Boutoir
Oreilles :
Ecoutes
Peau épaisse de l’épaule et d’une partie de la cage thoracique du mâle : Armure
ou Cuirasse
Poils :
Soies
Poils du boutoir ou poils sensoriels :
Queue :
Vrille
Testicules :
Suites
Tête :
Hure
Touffe de poils du bout de la queue :
Vibrisses
Toupet (Vrille)
Touffe de poils prolongeant le fourreau de la verge : Pinceau pénien
Yeux :
Mirettes
Lexique du chasseur de sanglier
Une femelle suitée est une femelle suivie de sa progéniture
Une compagnie est un groupement d’animaux
Le page est un mâle accompagnant un vieux solitaire
Un sanglier pigache a les sabots irréguliers
Quand la pince la plus longue atteint une proportion telle qu’elle s’incurve
en pointe, on dit qu’il est pigache.
Un sanglichon est le croisement d’un porc avec un sanglier
Un cochonglier est le croisement d’un porc avec un sanglier
La gestation d’une laie bloque sa propre croissance et ses chaleurs
déclenche celle des autres femelles.
S’il y a surpopulation il naît plus de males que de femelles
Vocabulaire des indices de présence
La bauge
C’est un gîte. C’est une légère cavité creusé dans le sol.
Généralement dans un endroit sec et a l’abris
Les Boutis
Traces laissées dans le sol par son groin lorsqu’il retourne la terre
(souvent dans les prés) a la recherche de nourriture (lombrics et
racines)
Les vermillis, eux, sont des sillons plus superficiels fait
par le boutoir du sanglier (recherche de vers à faible profondeur,
....).
Le Chaudron
est un véritable nid construit par la laie à l’aide d'un amas de
végétaux herbacés et des branchages dans lequel elle va mettre
bas
La Coulée
C’est un Chemin visible et emprunté régulièrement par un animal qui
révèle le passage régulier du gibier
La Voie
L’ensemble de ce que laisse l’animal sur le sol. Odeurs et empreintes
La Trace
Empreinte laissé sur le sol. Les traces du sanglier sont
facilement identifiable par la marque faite par les gardes
latéralement aux sabots ou pinces. Chez le sanglier, la
longueur du pas est de 30 à 40 cm. La largeur de
l'empreinte augmente proportionnellement à l'âge de
l'animal; 3 cm chez le marcassin, 5 à 6 cm chez les
bêtes de compagnie, 8 à 9 cm chez le grand vieux
sanglier.
L'écartement entre les pas est de 10 à 20 cm chez le mâle,
de 10 à 15 cm chez la femelle et de 5 à 10 cm chez le jeune.
Lorsqu'il se déplace à allure lente ou modérée, l'empreinte
postérieure du sanglier se pose dans l'intérieure, les pinces
légèrement tournées vers l'extérieur.
Chez la laie, en revanche, les pinces sont orientées en
dedans.
Le jeune sanglier place l'empreinte de son pied arrière
dans celle de son pied avant. Au fur et à mesure que
l'animal vieillit, l'empreinte de son pied postérieur se
décale vers l'arrière par rapport à l'empreinte du pied
avant. On dit alors qu'il retarde.
La souille
C’est une cuvette humide et souvent boueuse dans laquelle les
animaux se vautrent quotidiennement pour pour s’imprégner de
boue et favoriser la régulation thermique (les suidés ne
transpirent pas) mais aussi pour se débarrasser de leurs parasites
(Tiques, puces etc …)
Les laissées
Ce sont les excréments du sanglier, généralement cylindriques,
de 4 à 6 cm de diamètre en moyenne et de forme cylindrique. On
parle de bousards pour les laissées du sanglier, quant au
printemps, la qualité des végétaux qu'il consomme (riche en sève)
rend ses excréments plus mous. Il est fréquent de trouver des
laissées de sangliers à proximité immédiate des bauges.
Les Frottoirs
Ce sont des troncs d'arbres ou les sangliers ont pris l'habitude de
se frotter après la souille pour se débarrasser des parasites
Les Houzures
Ce sont les croûtes de boues séchées laissées sur les frottoirs
Du Marcassin au solitaire
Marcassin en livrée de 0 à 3 mois
Bête rousse de 6 à 12 mois
Bête de compagnie de 12 à 14 mois
Ragot ou laie ragote de 2 à 3 ans
Appellation pour les males. Les femelles sont des laies
Tiers an de 3 à 4 ans
Quartanier de 4 à 5 ans
Vieux sanglier de 5 à 6 ans
Grand vieux sanglier de 7 ans et plus
RECHERCHE AU SANG
LES INDICES DE BLESSURES
Il est une OBLIGATION de TOUJOURS
contrôler le résultat de son tir
Chasseurs de sanglier, recherchez les indices
laissés par l’animal blessé
Apprenez à les reconnaître afin de renseigner
efficacement le conducteur de chien de rouge,
car le sang peut avoir séché ou la pluie être
tombée avant son arrivée
LES MALADIES DU
SANGLIER
I) MALADIES INFECTIEUSES
II)MALADIES PARASITAIRES
I) MALADIES INFECTIEUSES
Bactériennes  bactérie : microorganisme unicellulaire élémentaire, taille
variable de 0,2 à 50 microns
Brucellose : également appelée fièvre de Malte, fièvre sudoro-algique, fièvre ondulante, mélitococcie
ou fièvre méditerranéenne est une atteinte principale des organes génitaux avec stérilité
et atteintes articulaires fréquentes. Maladie très contagieuse (épizootie,
zoonose)
Virales  virus : microorganisme unicellulaire élémentaire, taille inférieure à
0,2 microns
Peste porcine : contamination par les déjections et la salive. Toux, fièvre,
baisse de l'état général, convulsions. Paralysie et diarrhée mortelle. Venaison
consommable. (épizootie)
Rage : zoonose majeure mortelle. Atteinte du système nerveux. Forme furieuse :
surexcitation, morsures, bave abondante et mort. Forme paralytique : tétanie,
paralysie, mort en quelques jours. (épizootie, zoonose)
Maladie d'Aujesky : les hôtes naturels du virus sont le porc et le sanglier (porteurs
sains). Le déclenchement de la maladie est fortuit : démangeaison, atteinte du système
nerveux central. Les jeunes, les vieux et les femelles gestantes sont les plus atteints. La
mortalité des chiens contaminés est constante. (enzootie)
II) MALADIES PARASITAIRES
Externes
souvent dues à des arthropodes (animaux pluricellulaires pourvus
de pattes)
Internes
dues à des :
1) Vers plats segmentés (cestodes)
2) Vers ronds (nématodes)
Externes
Souvent dues à des arthropodes (animaux pluricellulaires pourvus de pattes)
Acariens : aspect globuleux, munis d'un rostre et de 4 paires de pattes
(tiques, gale, oribate)
Insectes : antennes et 3 paires de pattes, corps constitué de 3 parties
nettes : tête, thorax et abdomen (mouches, moustiques, poux, puces, punaises)
Les gales : dues à des acariens, chaque type d'animal atteint ayant un
parasite spécifique (ongulés, renards, mustélidés…). Les acariens pénètrent
dans la peau qui devient croûteuse, démangeaisons intenses. Les animaux
maigrissent et meurent de toxicose interne. (enzootie, zoonose)
Internes
Dues à des : 1) Vers plats segmentés (cestodes)
La cysticercose : ténia du sanglier infestation par la forme larvaire. Elle
s'effectue par ingestion des anneaux libérés par le ténia. Les embryons traversent
la muqueuse intestinale, passent dans le sang et se localisent dans les muscles
sous forme de cysticerques (cœur, diaphragme, larynx). La forme adulte est le ver
solitaire de l'homme. (enzootie, zoonose)
L'échinoccose : ténia des carnivores  infestation par la forme larvaire. En existe
2 types dûs à 2 parasites.
L'échinococcose alvéolaire : ténia très petit de 1 mm. 4 anneaux se détachent et
donnent des millions d'œufs qui résistent au froid mais sont sensibles à la chaleur. Le
ténia adulte vit dans l'intestin grêle des carnivores. Les œufs expulsés infestent les
petits rongeurs qui sont ensuite prédatés. A l'intérieur de ces hôtes intermédiaires les
œufs vont éclore et donner des larves qui vont migrer vers le foie. L'homme peut être
contaminé par la consommation de fruits sauvages ou par contact avec un animal
infesté. La maladie, très grave, progresse comme un cancer. Pas de vrai traitement
curateur.
Le kyste hydatique : petit ténia de 3 à 4 mm. Grosse vésicule liquidienne contenant
des vésicules filles pouvant atteindre la taille d'une orange. Infestation par ingestion
d'aliments souillés d'excréments de carnivores infestés. La maladie chez l'homme est
grave, le traitement est chirurgical.
Internes
2) Vers ronds (nématodes)
Les strongyloses respiratoires : les vers adultes
blanchâtres de 3 à 8 cm vivent dans la trachée, les bronches ou
sur les alvéoles pulmonaires. Ils entraînent une bronchopneumonie appelée "bronchite vermineuse" avec toux, difficultés
respiratoires et baisse de l'état général.
Le développement des strongles dans l'animal est globalement
identique à celui des ruminants, mais la maturation des larves à
l'extérieur nécessite un hôte intermédiaire, le ver de terre.
La bronchite vermineuse touche essentiellement les jeunes.
Oeufs et larves résistants. (enzootie)
L'ascaridiose : les ascaris adultes sont de grandes taille jusqu'à 30 cm
de long. Ils sont très prolifiques. Les œufs sont éliminés dans les féces et
réintégrés pour se transformer à nouveau en larves dans l'intestin grêle. Cellesci traversent la paroi intestinale et gagnent le foie et les poumons. Les ascaris
se nourrissent du contenu intestinal. Ils entraînent des troubles digestifs,
respiratoires et une baisse de l'état général. (enzootie, zoonose)
La trichinose : (Source FRC Centre) Elle est surtout connue chez le
porc mais elle peut contaminer le sanglier et l'homme.
La trichine est un parasite (petit vers de moins d'1 mm de long) qui touche à la
fois l'homme et de nombreux animaux. Il infeste ses hôtes lorsque ceux-ci
ingèrent de la viande contaminée. La larve du parasite s’enkyste dans les
muscles striés et peut alors provoquer des troubles (grande et longue fatigue,
oedème de la face, douleurs musculaires parfois intenses). La mortalité existe,
mais elle est très rare.
Dans le cycle du parasite, les larves ne bougent plus de leur site musculaire
jusqu'à ce qu'éventuellement, le muscle soit consommé par un prédateur. Ainsi
le renard est le principal réservoir de cette maladie parasitaire et le sanglier en
est le principal vecteur pour l’homme.
Il était jusqu'à présent reconnu que la congélation tuait les larves de trichine. Or
cette congélation, pour être efficace, doit être à une température très basse (20°C à –30°C) ce qui est difficile chez un particulier d’autant plus que les
morceaux sont gros. La viande doit ensuite rester congelée au moins 2, voire 3
semaines. Ainsi, la congélation "artisanale" n'est pas une garantie absolue de
destruction des trichines. De plus, aujourd’hui, des questions se posent sur la
possible présence en France d’une variété de trichine résistante au froid.
Donc le meilleur moyen de destruction de la Trichine, encore plus que
précédemment, est la chaleur encore faut-il qu'elle soit suffisamment longue et
élevée. Dans ces conditions, grillades saignantes s’abstenir ! Préférer la daube
! Une viande de sanglier suffisamment cuite doit être grise à cœur.
Les autorités sanitaires conscientes des risques ont, depuis 1995, instituées
l’obligation de contrôle trichinoscopique par analyse par les services
vétérinaires (difficultés pour les ventes directes car potentiellement
nombreuses) en cas de cession à des détaillants/restaurateurs ou de
commercialisation. Ces modalités d'application sont en train d'évoluer
notamment sur la réalisation des prélèvements (langue).
DENTITION DU SANGLIER
Les c Les canines inférieures (Défenses) et supérieures (Grès) des mâles
sont à croissance constante. Elles s’usent entre elles lorsqu’il mastique ses
aliments.
Lorsque la pointe des Défenses dépasse l’extrémité des Grès et se recourbe
vers l’œil on dit que le sanglier est miré.
Quand les canines sont développés on dit qu’il est armé.
Les canines des femelles sont appelées les crochets.
6 à 8 mois : 36 dents. La 1ère Molaire est sortie - La 4ème Prémolaire est trilobée
12 à 14 mois : 40 dents. Les Prémolaires de lait sont usées - La 2ème Molaire
est sortie
14 à 18 mois : La 4ème Prémolaire est bilobée. Les 2ème 3ème et 4ème
prémolaires sont remplacées
24 à 30 mois : La 3ème Molaire apparaît
3 ans :
44 dents. La denture est complète
Au delà des 3 ans c’est l’usure des dents qui détermine l’age.
Le sanglier a par mâchoire : 6 incisives – 2 canines – 8 prémolaires – 6
molaires
Sanglier jeune
Sanglier age moyen
Sanglier vieux
DB/DT = 1,8
DB/DT = 1,2
DB/DT = 1
Environ : 1 an
Environ : 4 ans
Environ : 8 ans
DT => Diamètre à la base de la table d’usure
DB => Diamètre à la base de la Défense
Détermination de l'âge par
l'analyse du cristallin
La Pesée du cristallin permet d’estimer l’âge de l’animal. Le cristallin La Pesée
du cristallin permet d’estimer l’âge de l’animal. Le cristallin correspond à cette
petite lentille transparente située à l’intérieur de l’œil. C’est un véritable ZOOM
qui permet de réfléchir les images avec plus ou moins de netteté sur la rétine.
Son opacité provoque la cataracte.
Cette méthode d’estimation de l’âge est fondée sur le fait que le cristallin des
mammifères, y compris chez l’homme où ce phénomène est connu depuis la fin
du XIX° siècle, se charge au cours de la vie de l’individu de protéines solubles
et insolubles, de calcium et autre lipophosphore, et prend ainsi du poids.
La croissance du cristallin suit approximativement une courbe logarithmique,
avec une faible variation individuelle. Cette croissance se maintient au cours de
la vie et ce, indépendamment d’autres facteurs de croissance (staturale ou
pondérale). De plus, la corrélation avec l’âge est beaucoup plus ‘’mécanique’’
que les variations observées au niveau de la denture (éruption, chute, usure)
qui dépendent fortement des facteurs externes.
La détermination de l’âge ne sera pas plus précise avec la pesée du cristallin
qu’avec la lecture de la mâchoire. En revanche, la méthode aura l’avantage
d’être plus facile à mettre en œuvre pour l’étude d’un grand nombre d’animaux
répartis sur de grands espaces. Il est plus facile, en principe, de prélever des
yeux en fin de chasse que de nettoyer, conserver et lire une mâchoire.
La courbe de référence a été calculée à partir d’animaux capturés dans la
nature. Les recapturés de ces animaux marqués ont permis de dresser un
abaque d’autant plus précis que l’animal est jeune. Cette méthode qui
nécessite la mise en œuvre d’un certain protocole présente l’avantage de
pouvoir prélever en grande quantité et d’effacer les risques d’erreur d’analyse
d’une mâchoire. Il s’agit d’une pesée.
La détermination de l’âge des animaux tués permettra dans un premier temps
de situer, pour les jeunes animaux, les périodes de naissance ainsi que leur
vitesse de croissance. Pour les animaux adultes l’intérêt est moindre, si ce
n’est pour l’anecdote mais pourra confirmer ( ou infirmer ) une lecture de
mâchoire. Dans la mesure du possible il conviendra de prélever tous les
animaux tués sur une commune ou un groupement de communes. La répétition
dans le temps ( 2 années au moins ) sera un gage de fiabilité et de bonne
interprétation ultérieure.
PROTOCOLE DE PRELEVEMENT
•Peser l’animal plein ou vidé (le préciser) au Kilo prés.
•Sexer
•Prélever les deux yeux intacts, les mettre dans un flacon d’eau formolée à 10
%. Les deux yeux de l’animal mort sont prélever entiers et intacts en fin de
chasse à l’aide d’un couteau pointu ou d’un petit appareil à pointe arrondie et
recourbée, facile à fabriquer.
•Les yeux seront conservés dans un flacon étanche à large ouverture en
polyéthylène (AZLON de PROLABO) jamais congelés.
•Le flacon sera muni d’une étiquette autocollante renseignée de façon
indélibile.
L’étiquette mentionnera le nom de l’équipe et la commune, la date de la
Chasse, le sexe et le poids exact pesé (plein où vide).
Un délai minimum de 30 jours dans la solution formolée est nécessaire pour
stabiliser le cristallin et permettre une manipulation sans risque de
détérioration.
A la fin de la saison de chasse, les flacons seront
acheminés vers le laboratoire, par l’intermédiaire de
votre délégué, pour les amener au laboratoire de votre
Fédération qui les traitera. Les cristallins seront alors
extraits du globe oculaire, nettoyés et mis à dissécation
complète dans une étuve ventilée à 100° C pendant 24
heures. Ils seront ensuite pesés au milligramme (0.000).
Le poids du cristallin reporté sur la courbe de référence
donnera l’âge en jours de l’animal.
Ces informations pourront être portées dans un fichier
informatique avec toutes les autres informations
recueillies
NOTION D’ANATOMIE
Le sanglier n’a pas de panse mais un estomac
SERVIR UN SANGLIER
Le coup de couteau doit être porté du bas
vers le haut en direction du cœur et des gros
vaisseaux, tranchant du couteau vers le haut
LEGISLATION
La chasse est régie par le code de l’environnement
Livre IV - Titre II Chasse
La loi chasse est téléchargeable sur Internet à cette adresse
http://www.syndicatdelachasse.com/legis/loi-territoires-ruraux-charlez.pdf
L’Article L. 420-1 précise : La gestion durable du patrimoine faunique et de
ses habitats est d’intérêt général. La pratique de la chasse, activité à caractère
environnemental, culturel, social et économique, participe à cette gestion et
contribue à l’équilibre entre le gibier, les milieux et les activités humaines en
assurant un véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique. Le principe de
prélèvement raisonnable sur les ressources naturelles renouvelables s’impose
aux activités d’usage et d’exploitation. « Par leurs actions de gestion et de
régulation des espèces dont la chasse est autorisée ainsi que par leurs
réalisations en faveur des biotopes, les chasseurs contribuent à la
gestion équilibrée des écosystèmes. Ils participent de ce fait au
développement des activités économiques et écologiques dans les
milieux naturels, notamment dans les territoires à caractère rural. »
L’administration de la chasse
Au niveau national
Au niveau régional
Au niveau départemental
Au niveau national
La chasse est administrée sous la double tutelle des ministres chargés de
la chasse (MEDAD) et de l'agriculture.
Au sein du ministère, c'est la Direction de la nature et des paysages qui a
en charge les questions cynégétiques. Elle est responsable dans ce
domaine des missions suivantes :
• élaboration et mise en application des textes, gestion des contentieux,
• participation à l'élaboration et mise en l'application des textes européens,
• mise en ouvre des liaisons nécessaires avec les services déconcentrés de
l'État, les différents partenaires nationaux concernés par la protection de la
nature et la chasse,
• secrétariat du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage,
• tutelle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, fixation des
dates d'ouverture anticipée de la chasse au gibier d'eau.
Le Ministère consulte le Conseil National de la Chasse et de la
Faune Sauvage (CNCFS) qui lui donne des avis sur les moyens
propres à préserver la faune, développer le capital cynégétique dans
le respect des équilibres biologiques et améliorer les conditions
d'exercice de la chasse. Il étudie les mesures législatives et
réglementaires afférentes à ces objets. Le C.N.C.F.S. comporte sept
représentants
élus des régions cynégétiques, sept représentants de
Le Ministère consulte le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) qui lui donne des avis sur les
moyens
propres à préserverquatre
la faune, développer
le capital
cynégétique dans le
respect
des équilibres
biologiques
et
l'administration,
membres
représentant
les
différents
types
de
améliorer les conditions d'exercice de la chasse. Il étudie les mesures législatives et réglementaires afférentes à ces
objets.
Le C.N.C.F.S.
comporte sept représentants
élus des régions
cynégétiques,
sept représentants de
chasse,
six personnalités
qualifiées
en matière
cynégétique,
deux
l'administration, quatre membres représentant les différents types de chasse, six personnalités qualifiées en
matière
cynégétique, deux
représentants
des collectivités
locales,quatre
quatre représentants
des intérêts agricoles
représentants
des
collectivités
locales,
représentants
des et
forestiers, quatre représentants des organismes scientifiques ou d'associations de protection de la nature, soit 34
membres.
intérêts agricoles et forestiers, quatre représentants des organismes
scientifiques ou d'associations de protection de la nature, soit 34
membres.
Le Conseil National de la Protection de la Nature est consulté
lorsqu'il s'agit de modifier le statut juridique des espèces, et de
classer des espaces : (Parcs Nationaux, Réserves Naturelles, P.N.R,
...)
L'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est un
établissement public administratif créé en 1972 et placé sous la double tutelle
des ministres chargés de la chasse et de l'agriculture. Il a pour principales
missions :
• de réaliser des études, des recherches et expérimentations concernant la
conservation,
• la restauration et la gestion de la faune sauvage et de ses habitats.
• d'apporter son concours à l'État pour l'évaluation de l'état de la faune sauvage
et le suivi des populations. (La nouvelle Loi chasse élargit son conseil
d'administration aux gestionnaires de l'espace naturel, agriculteurs et
sylviculteurs et aux représentants des associations de protection de la nature et
usagers de la nature).
• de participer à la surveillance de la faune sauvage ainsi qu'au respect de la
réglementation.
• d'organiser pour le compte de l'Etat l'examen du permis de chasser.
Au niveau régional
Les Directions régionales de l'environnement (DIREN) administrent les
données du domaine environnemental et contribuent à la définition de la
stratégie de l'État au niveau régional.
Les Fédérations Régionales des Chasseurs assurent la représentation des
fédérations départementales des chasseurs au niveau régional.
Les Délégations régionales sont pour l'ensemble des champs de compétence
de l'établissement chargées, d'une part, de la mise en ouvre des actions
revêtant un caractère régional ou pluri-départemental et, d'autre part, d'un rôle
de coordination des actions locales conduites par les services départementaux.
Le Délégué régional représente au niveau régional l'établissement auprès des
administrations et collectivités, ainsi que dans les instances consultatives. Il
constitue l'interface entre les services déconcentrés et les directions centrales.
Les délégations régionales sont organisées sur la base d'une circonscription
régionale ou interrégionale et comprennent une cellule technique, une cellule
administrative. Elles disposent d'une autorité hiérarchique sur les services
départementaux.
Elles sont au nombre de onze, dont dix sur le territoire métropolitain.
Au niveau départemental
Depuis la déconcentration engagée à partir de 1986, la chasse est
administrée à l'échelon départemental par le Préfet qui dispose de plus
larges attributions notamment en matière de périodes de chasse et de
destruction des animaux nuisibles.
Le Préfet s'appuie sur la Direction Départementale de l'Agriculture et de
la Forêt (DDAF), service extérieur du Ministère de l'Agriculture et de la
Pêche, et du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement en matière de protection de la nature, de la chasse, de la
pêche etc. ...
Le Préfet dispose du Conseil Départemental de la Chasse et de la Faune
Sauvage dont il prend les avis sur des thèmes, des domaines de sa
compétences, liés à la gestion de la faune sauvage.
Le préfet de département
• arrête les dates d'ouverture et de clôture générales de la chasse,
• arrête les dates de fermeture spécifiques,
• fixe les listes des animaux classés nuisibles et leurs modalités de destruction,
• arrête les plans de chasse,
• institue les réserves de chasse et de faune sauvage,
• assure le contrôle des Fédérations départementales des chasseurs,
• agrée les ACCA
Les Services départementaux de l'Office national de la chasse et de la faune
sauvage assurent en priorité une mission de police, ils assurent également un
appui technique et recueillent des données sur l'état de la faune sauvage et
ses habitats.
Les Fédérations départementales des chasseurs apportent leur
concours à la prévention du braconnage et à la gestion de la
faune sauvage et de ses habitats.
Elles conduisent des actions d'information, d'éducation et d'appui
technique à l'intention des gestionnaires des territoires et des
chasseurs et coordonnent les actions des associations
communales ou intercommunales de chasse agréées (ACCA).
Elles organisent la formation des candidats aux épreuves
théoriques et pratiques de l'examen pour la délivrance du permis
de chasser.
Elles conduisent des actions de prévention des dégâts gibier et
assurent l'indemnisation de ces dégâts. Elles élaborent un
schéma départemental de gestion cynégétique, approuvé par le
préfet.
LA RESPONSABILITE DU
CHASSEUR
RESPONSABILITE CIVILE
Pour obtenir le visa et la validation de son permis de chasser, le chasseur
doit souscrire une assurance chasse responsabilité civile. L'assurance
chasse minimale obligatoire ne couvrant que les dommages corporels
causés à autrui, il est vivement conseillé d'opter pour une garantie aussi
complète que possible. Pour tout renseignement complémentaire a ce sujet
adressez-vous à votre Président ANCS départemental ou à votre délégué
régional.
RESPONSABILITE PENALE
La responsabilité pénale du chasseur, qui ne peut pas être assurée, relève
du code pénal.
LA RESPONSABILITE DE
L'ORGANISATEUR
DE LA CHASSE
Le détenteur du droit de chasse se doit, à titre volontaire, de recourir à
une assurance pour garantir la responsabilité civile du dirigeant ou de
ses délégués. Cette responsabilité civile doit couvrir les dommages
corporels et matériels qui peuvent survenir à l'occasion de l'activité
cynégétique pratiquée sur le territoire sous l'autorité de l'organisateur de
la chasse.
La garantie doit couvrir l'Association, personne morale, mais aussi les
personnes physiques exerçant une activité au sein de l'association et
pouvant mettre en cause leur responsabilité, notamment dans
l'organisation de la chasse.
La responsabilité pénale de l'organisateur de la chasse, qui ne
peut être couverte par une assurance, relève du code pénal. Il est
donc important de pouvoir prouver que l'on a mis en oeuvre toutes
les règles et les mesures de sécurité.
L'organisateur de la chasse doit vérifier que chaque chasseur est
détenteur d'un permis de chasser valable pour le territoire et la
saison en cours ainsi que la conformité à la réglementation des
armes et munitions des participants à une battue.
Il est important qu'il remette à chaque chasseur la liste des
consignes de sécurité obligatoire, et en faisant émarger le
chasseur sur un registre.
Pour la chasse en battue, des consignes particulières de sécurité
doivent être rappelées avant chaque battue.
RESPONSABILITE CIVILE
ET PENALE
RESPONSABILITE CIVILE
Elle a pour fondement trois articles du code civil.
Article 1382 : Réparation du dommage à autrui (responsable de la
faute).
Article 1383 : Réparation du dommage à autrui (responsable de la
faute et responsable de l'organisation de la chasse).
Article 1384 : Responsabilité du tireur et de l'organisateur.
RESPONSABILITE PENALE
Tant celle du chasseur que de l'organisateur relève du code pénal.
Atteintes involontaires à l'intégrité de la personne :
Article 222-19 : Incapacité totale de travail pendant plus de trois mois :
deux ans d'emprisonnement et 30 000 Euros d'amende. En cas de
manquement délibérés aux règles de sécurité imposées par la loi, les peines
encourues sont portées à trois ans d'emprisonnement et 45 000 Euros
d'amende.
Article 222-20 : Incapacité totale de travail d'une durée inférieure ou égale à
trois mois, un an d'emprisonnement et 15.000 Euros d'amende.
Ces textes visent le chasseur et les organisateurs de la chasse :
Les Articles 222-21, 223-1 et 223-2 : Prévoient également la
responsabilité pénale des personnes morales (association de chasse) avec, en
particulier, des sanctions spécifiques qui peuvent empêcher leur
fonctionnement.
SECURITE
REGLES DE SECURITE A
OBSERVER
En général
En battue
Dans le tir à balles
•
Une arme doit toujours être considérée comme chargée.
•
Dans tous les cas, l'index ne se pose sur la détente qu'au moment de tirer.
•
Quel que soit le type d'arme que vous portez, le canon ne doit jamais être
dirigé vers une autre personne, même si elle semble hors de portée.
•
Avant et après la chasse, votre arme doit toujours être désarmée, basculée ou
culasse ouverte et, en voiture, elle doit être transportée déchargée dans son étui.
•
Ne jamais tirer sur la ligne.
•
Ne jamais passer vos voisins en revue avec votre fusil en joue.
•
On ne tire jamais à hauteur d'homme et seulement après identification de
l'animal.
•
Ne jamais pointer son arme
* vers des maisons
* en direction des routes et des chemins
* face à n'importe quel obstacle (une haie, une rangée de maïs), pouvant
cacher un animal, un autre chasseur ou un promeneur,
* vers les sols durs et les surfaces gelées où les plombs et les balles peuvent
ricocher et provoquer des accidents.
En battue
• Ne vous déplacez jamais au cours de la battue et restez à votre poste jusqu'à ce que
l'on vous relève.
• Faites connaître votre emplacement à vos voisins.
• Chargez votre arme seulement après le signal de départ de battue.
• On se tient ventre au bois (coté ou sont les chiens ou traque).
• On tire toujours au rembucher et en tir fichant (tendu vers le sol).
• Evaluez votre environnement : un arbre ou un rocher provoque des ricochets.
• Identifiez le gibier avant de tirer.
• On ne tire pas à hauteur d'homme et seulement après identification de l'animal. La
portée utile d'une carabine est de l'ordre de - 50 m pour le tir en battue, - 120 m pour le
tir avec appui (la portée utile est la distance au-delà de laquelle on ne doit pas tirer un
animal sous peine de le blesser au lieu de le tuer.)
• Déchargez votre arme dès le signal d'interruption ou de fin de battue.
• Portez toujours une pibolle (trompe) sur vous.
• Dans tous les cas, respectez scrupuleusement les consignes du responsable de
battue.
Dans le tir à balles
• Ne jamais tirer un genoux à terre ou assis (dans ce cas le tir n'est plus
fichant).
• Carabine jamais tenue dans la saignée du bras.
• Canon toujours dirigé vers le sol.
• Arme toujours déchargée en dehors du poste de tir.
• Prendre des précautions avec des balles lisses réputées plus
dangereuses en raison de leur faculté à ricocher.
Tout projectile ricoche sous une incidence de 30° voire plus pour certains. La mesure à
prendre est la hauteur de l'épaule + la distance de tir, et calculer l'angle au but
(Hypoténuse du triangle rectangle ). En général, le tir debout à + 25 m suffit à obtenir
des risques de ricochets.
Si les postes sont en ligne, ne tirez qu'avec un angle de tir supérieur à
30° par rapport à la ligne. En dessous de cet angle, votre responsabilité
est directement engagée en cas d'accident (5 pas de côté – 3 pas
devant)
LES CHIENS
En France, les chiens sont répartis
en dix grands groupes
1er groupe :
Les chiens de Berger et Bouviers
2e groupe :
Les chiens de type Pinscher et Schnauzer, molossoïdes et chiens Bouviers Suisse
3e groupe :
Terriers
4e groupe :
Teckels
5e groupe :
Chiens de type Spitz et de type primitif
6e groupe :
Chiens courants et chiens de recherche au sang
7e groupe :
Chiens d'arrêt
8e groupe :
Retrievers, chiens leveurs de gibier et chiens d'eau
9e groupe :
Chiens de compagnie
10e groupe :
Lévriers
Chiens courants les plus
utilisés en France pour la
chasse au sanglier
Chien de grande taille
Chien de grande vénerie (9 races)
Billy
: Chien courant. Aspect Général : Chien bien bâti, fort et léger, avant-main un peu plus
important que l'arrière-main.
Poitevin : Chien courant. Aspect Général : Chien très distingué, réunissant à un haut degré
de perfection la force, l’élégance et la légèreté, sous un ensemble de couleurs des plus
séduisantes.
Fox-Hound : Chien courant. Depuis toujours, ce chien a été employé à la chasse au renard
sous forme de chasse à courre à cheval selon la coutume anglaise.
Depuis plus de deux cent ans, le Foxhound est élevé sur la base d’un choix de lignes de sang
judicieusement sélectionnées ; le livre des origines des Masters (maîtres d’équipage) de
l’association anglaise du Foxhound date d’avant 1800 ; tout propriétaire d’un Foxhound peut
facilement retracer la généalogie de son chien très loin en arrière. En Grande Bretagne, l’élevage
d’un Foxhound a toujours été et est encore aujourd’hui dans les mains des Masters of Foxhounds
de l’association anglaise du Foxhound, qui, depuis le début, a tenu un registre minutieux de
l’élevage de cette race. Depuis peu, le Kennel Club anglais a republié un standard intérim pour le
Foxhound. La FCI a reconnu cette race en 1964. En Grande Bretagne il a existé jusqu'à plus de
250 meutes de Foxhounds.
Aspect Général : Chien puissant et bien proportionné d’une silhouette nettement dessinée.
Caractère : Débordant de force et d’endurance, doté d’un don naturel pour la chasse ; amical,
pas agressif.
Français blanc et orange
Utilisation : Chien de meute pour gros gibier.
Aspect Général : Chien français distingué donnant une impression de rustique.
Français blanc et noir
Utilisation : Chien de meute pour gros gibier.
Aspect Général : Grand chien d’ordre, distingué, mais bâti en force, donnant de ce
fait une impression d’équilibre.
Français tricolore
Utilisation :: Chien de meute pour gros gibier.
Aspect Général : Chien d’ordre, élégant, suffisamment charpenté et musclé.
Grand anglo-français tricolore
Utilisation :: Chien courant.
Aspect Général : Chien solide à prédominance française, avec une certaine
distinction, pouvant exprimer à des degrés différents l’origine Foxhound.
Grand anglo-français blanc et noir
Utilisation : Chien courant.
Aspect Général : Chien assez puissant, avec une forte ossature rappelant bien son
origine gascon-saintongeoise.
Grand anglo-français blanc et orange
Utilisation : Chien courant.
Aspect Général : Chien assez fort, puissant, accusant davantage de sang
anglais dans sa tête que son homologue tricolore.
Autre chien de grande taille
Grand bleu de Gascogne
Utilisation : Chien utilisé pour la chasse à tir, et parfois à courre, du grand gibier, mais aussi
du lièvre, généralement en meute ou individuellement comme limier.
Il est très ancien; contemporain du Saint-Hubert, il composait, au 14ème siècle, les meutes de
Gaston FEBUS, Comte de Foix, qui l’utilisait pour chasser le loup, l’ours ou le sanglier. Très
répandu dans le midi et le Sud-Ouest de la France, en particulier en Gascogne d’ou il tire son
nom, il est à l’origine de toutes les races de chiens courants dites “du Midi”.
Aspect Général : Chien de vieille race, éminemment de type français quant à la tète,
la robe et l’expression. Imposant, donnant une Impression de force tranquille et de
grande noblesse.
Caractère : Comportement : Très fin de nez; doté d’une voix de hurleur, aux tons
graves. Très appliqué dans sa façon de chasser. Il s’ameute d’instinct. Caractère :
Calme; se met facilement aux ordres.
Grand gascon saintongeois
Utilisation : Chien utilisé pour la chasse à tir, et parfois à courre, du grand gibier, mais
aussi du lièvre, généralement en meute ou individuellement comme limier.
Au milieu du 19ème siècle, le Comte Joseph de Carayon-Latour voulant régénérer la
race déclinante des Chiens de Saintonge, unit les derniers descendants avec les Bleus de
Gascogne du Baron de Ruble, créant ainsi le Gascon Saintongeois, mais provoquant la
disparition du Chien de Saintonge.
Aspect Général : Chien très bien construit, donnant tout à la fois une
impression de force et d’élégance. De type très français quant à la tête, la robe
et l’expression.
Caractère : Comportement : Chien d’ordre par excellence, fin de nez,
entreprenant, doté d’une très belle gorge. Il s’ameute d’instinct. Caractère :
Calme ; se met facilement aux ordres.
Grand griffon vendéen
Utilisation : Chien courant de chasse à tir, utilisé parfois à courre, du grand gibier,
cerf, chevreuil, sanglier, renard, généralement en meute ou individuellement comme
limier.
Initialement, seul le grand vendéen existait. Celui-ci était une variété de vendéens à poil
ras, descendant des greffiers ou des chiens blancs du roi. Dans leur origine, n’omettons
pas non plus de signaler les griffons fauves de Bretagne, puisque ceux-ci entrent dans
une bonne part dans le sang greffier. Les gris de Saint-Louis et les griffons de Bresse
(descendants des ancêtres ségusiens) apportèrent également leur contribution à la
création du grand griffon.
Aspect Général : Chien de vieille race, type français, réceptif et décidé, distingué
dans ses formes et dans ses allures. Construction bien proportionnée, robuste, sans
lourdeur.
Caractère : Comportement : Fin de nez, il possède une belle gorge ; appliqué
sur la voie, ne refusant pas la ronce, il lui faut de grands territoires. Caractère :
Docile, mais volontaire et passionné, il demande à être bien conduit.
Chien de Saint-Hubert (Bloodhound)
Utilisation : Chien courant de grande vénerie. Chien pisteur. De par son odorat
remarquable, est tout d’abord un limier, utilisé fréquemment aussi bien pour retrouver la
piste du gibier blessé, comme dans l’épreuve de recherche au sang, que pour la recherche
de personnes disparues dans les opérations de police. De par sa construction fonctionnelle,
le Chien de Saint-Hubert est doté d’une grande endurance et en outre d’un odorat
exceptionnel, ce qui lui permet de poursuivre sans peine une piste sur une longue distance
et des terrains accidentés. Chien courant de grande taille ayant des origines très
anciennes.
Depuis des siècles, il est connu et apprécié pour son flair exceptionnel et pour ses bonnes
aptitudes à la chasse. Il a été élevé dans les Ardennes par les moines de l’Abbaye de
Saint-Hubert. Il descendrait des chiens de chasse à courre de couleur noire ou noir et feu,
qui étaient employés au VIIe siècle par le moine Hubert qui, plus tard, fut nommé évêque et
qui, canonisé, devint le patron des chasseurs. Ces grands chiens courants se répandirent
dans les Ardennes, en raison de la présence du gros gibier qu’abritaient les forêts étendues
de cette région. On vantait les Chiens de Saint-Hubert pour leur robustesse et leur
endurance, surtout dans la chasse à courre au sanglier. Les premiers Chiens de SaintHubert étaient noirs, mais plus tard également noir et feu. Au XI ème siècle ces chiens
furent importés en Angleterre par Guillaume le Conquérant. A la même époque, des chiens
de même type mais à la robe complètement blanche, appelés « Talbots », y furent
également introduits. En Angleterre, les chiens importés ont fait souche. Les produits
d’élevage de ces Chiens de Saint-Hubert y reçurent le nom de « bloodhound » (chien de
sang) qui vient de « blooded hound » signifiant un « hound de pur sang », donc de race
pure. Par la suite, la race se développa également aux Etats-Unis. Dans les Etats du Sud
surtout, ces chiens furent utilisés pour la recherche des esclaves évadés.
Aspect Général : Chien de chasse et limier massif de grande taille, le plus puissant
de tous les chiens courants. Il est harmonieux dans ses lignes, doté d’une forte ossature,
d’une bonne musculature et de beaucoup de substance, mais sans impression de
lourdeur. Il est allongé de structure, inscriptible dans un rectangle. L’ensemble est
imposant et plein de noblesse. Son attitude est solennelle. La tête et le cou attirent
l’attention par une peau abondante, souple et fine, pendant en plis profonds. Ses allures
sont impressionnantes, plutôt lentes et avec un certain roulis, mais souples, élastiques et
dégagées. Aucune caractéristique ne peut être exagérée au point de briser l’harmonie de
l’ensemble, de donner une apparence de grossièreté et encore moins de nuire à la santé
ou au bien-être du chien. Comme exagérations possibles peuvent être mentionnées :
yeux trop enfoncés ou trop petits ; paupières distendues ; peau abondante et lâche par
excès, avec des plis trop nombreux et trop profonds ; trop de fanon ; tête trop étroite.
Des chiens trop grands, au corps trop lourd ou trop massif, sont également indésirables,
car cela nuit à leur utilité.
Caractère : Doux, placide, gentil et sociable vis-à-vis des personnes.
Particulièrement attaché à son maître. Tolérant envers ses compagnons de
chenil et autres animaux domestiques. Il est plutôt réservé et obstiné. Tout
aussi sensible aux compliments qu’aux corrections. Jamais agressif. Sa voix
est très grave, mais il n’est pas aboyeur.
Chien de taille moyenne
Chien de petite vénerie (3 races)
Anglo-Français de petite vénerie
Aspect Général : Chien équilibré et solidement construit, mais sans lourdeur. Vue de
profil, sa silhouette doit tendre vers celle d’un chien français bien établi.
Caractère : Gai et sociable.
Beagle
Aspect Général : D’origine anglaise, de très vieille souche et certainement l’une des
plus anciennes races canines pures. Cette race miniature parfaite du grand chien courant,
pour pratiquer la chasse à courre anglaise du lièvre. Chien courant international. Deux mille
membres en france.
Caractère : Aimable et éveillé, ne montrant ni agressivité ni timidité.
Beagle-Harrier
Aspect Général : Chien médioligne, harmonieux, équilibré, distingué, leste et vigoureux.
Caractère : Croisement du Beagle et de l’Harrier, son caractère est proche de ses deux
chiens.
Autre chien de taille moyenne
Ariégeois
Utilisation : Chien utilisé pour la chasse à tir et à courre. Sa taille moyenne et sa légèreté en font
un auxiliaire précieux. Sa chasse de prédilection est le lièvre, mais il est aussi utilisé dans la voie du
chevreuil et du sanglier.
Aspect Général : Chien élégant et distingué.
Caractère : Gai et sociable, facile à mettre
aux ordres.
Chien d'Artois
Utilisation : Le chien d'Artois est un briquet. C'est un rapprocheur, travaillant avec application
dans les défauts, et sa vitesse est moyenne mais soutenue. En Plaine : vu la finesse de son nez, il est
capable de déjouer les ruses d'un lièvre. Au Bois : avec ses incontestables qualités de chasseur, dans
les futaies claires et bien percées, il conduit à merveille un chevreuil. Au Fourré : son intrépidité et sa
bravoure font qu'il peut débusquer un sanglier même récalcitrant. De plus : c'est un animal rustique,
doté d'une merveilleuse gorge entraînante, d'une voix haute qui se fait entendre de loin. Six à huit
chiens d'Artois, constituent un petit équipage susceptible de faire plaisir à un maître d'équipage des plus
exigeants.
Aspect Général : Chien bien charpenté, musclé et pas trop long, donnant une impression de
force et d'énergie.
Caractère : Chien vigoureux et rustique, très fin de nez, ralliant bien
la meute, équilibré et affectueux.
Briquet griffon vendéen
Utilisation : Chien courant utilisé pour la chasse à tir du Grand Gibier et également
du lièvre et du renard.
Aspect Général : Griffon de taille moyenne, réceptif et très décidé. Plutôt
ramassé et bien proportionné.
Caractère : Il prend beaucoup d’initiative, il est endurant et robuste. Le maître
devra se faire obéir.
Griffon bleu de Gascogne
Utilisation : Chien très polyvalent, utilisé pour la chasse à tir du lièvre. Son ardeur et sa
finesse de nez en font aussi un précieux auxiliaire dans la voie du sanglier.
D’origine pyrénéenne très ancienne, il est le fruit du croisement d’un chien Bleu de
Gascogne de taille moyenne avec un griffon. Après avoir quasiment disparu de la cynophilie
officielle, la race connaît actuellement un renouveau important.
Aspect Général : Griffon d’apparence rustique, solidement construit, tenant le milieu
entre les deux races dont il est issu.
Caractère : De nez, bien gorgé, appliqué dans sa façon de chasser, mais aussi
plein d’ardeur et d’entreprise. Caractère éveillé, voire grouillant, mais cependant
Griffon fauve de Bretagne
Aspect Général : Chien osseux, musclé, très résistant et très endurant. C¹est un
chien particulièrement adapté aux terrains difficiles. Il est de nez avec une voix de
cogneur (cri court et répété).
Caractère : Il s’adapte à tous les territoires et tous gibiers. Bien conduit, il est
obéissant et de retour facile.
Griffon nivernais
Le Griffon Nivernais descendrait des chiens ségusiens utilisés par les Gaulois
et des chiens Gris de Saint Louis. Ce chien connut une grande vogue pendant
200 ans, jusqu’au règne de LOUIS XI puis fut abandonné des meutes royales
par FRANCOIS 1er qui lui préféra les chiens blancs. Cependant, certains
gentilshommes du Nivernais les conservèrent jusqu’à la révolution française où
la race semblait avoir disparu. Un siècle plus tard, le Griffon Nivernais, appelé
souvent « chien de pays » fut recréé à partir de sujets conservés néanmoins
dans le berceau de la race. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème,
ces chiens reçurent du sang de Vendéen, de Fox-hound puis d’Otterhound pour
donner la race que nous connaissons aujourd’hui. Le club fut créé en 1925.
Griffon nivernais (Suite)
Aspect Général : « Barbouillaud », très typé, robuste, très rustique et hirsute. Sec de
membres et de muscles, destiné à fournir un travail de durée plutôt que de vitesse ;
d’aspect un peu triste, mais non peureux. La longueur du corps (scapuloischiale) est
légèrement supérieure à la hauteur au garrot. Le crâne et le chanfrein sont de même
longueur.
Caractère : Chien très fin de nez, perçant, aimant particulièrement les terrains
difficiles et les fourrés. Excellent rapprocheur, très chasseur, il est courageux au
ferme sans être téméraire. Son courage et son esprit d’initiative font qu’il peut
être utilisé avec succès en petits effectifs pour la chasse au sanglier. Bien que
facile à créancer dans la voie de cet animal, il se montre parfois têtu et
indépendant, si bien que son maître devra savoir le faire obéir dès son plus
jeune âge.
Harrier
Aspect Général : Chien fort et léger, moins puissant et plus distingué que le
Foxhound.
Caractère : Aimable et éveillé, ne montrant ni agressivité ni timidité.
Petit bleu de Gascogne
Utilisation : Chien polyvalent utilisé pour la chasse à tir, parfois à courre. Son
gibier de prédilection est le lièvre, mais il est aussi découplé sur le gros gibier.
Aspect Général : Chien de taille moyenne bien proportionné, distingué.
Caractère : Calme et affectueux; se met facilement aux ordres.
Petit gascon saintongeois
Utilisation : Chien polyvalent utilisé pour la chasse à tir. Son origine en fait un
spécialiste du lièvre, mais il chasse aussi fort bien le gros gibier.
Aspect Général : Chien de taille moyenne bien proportionné ; distingué.
Caractère : Fin de nez, appliqué dans sa façon de chasser ; doté d’une belle
voix ; il s’ameute bien. Caractère calme, affectueux. Se met facilement aux
ordres.
Porcelaine
Autres noms : Chien de Lunéville - Chien de Franche-Comté
Utilisation : Chien courant. Efficace au lièvre. Mène avec ténacité le sanglier.
Aspect Général : Chien de petite vénerie très distingué, bien français, indiquant la
grande race par tous les détails de sa structure. Robe : Poil ras, fin, serré et brillant,
aucune dépilation. Couleur très blanche avec des tâches orange de forme arrondie ne
s’étendant jamais au manteau.
Caractère : Calme mais tenace sur la voix.
Bruno du Jura
Utilisation : Chien de petite vénerie utilisé pour la chasse à tir; il est
généralement créancé sur le lièvre, le chevreuil, le renard et parfois le sanglier.
Il quête et lance avec une grande sûreté.
Aspect Général : Chien de taille moyenne; bonne conformation indiquant
vigueur et endurance, long museau et tête sèche coiffée de longues oreilles lui
confèrent un cachet de noblesse.
Caractère : Vif et passionné de chasse, doux, docile et très attaché à son
maître.
Chien de petite taille
Basset artésien normand
Utilisation : Chien de petite vénerie utilisé pour la chasse à tir. Ses courtes
pattes lui permettent de pénétrer dans une végétation des plus dense. Sa
menée n’est pas rapide mais bruyante et ordonnée.
Aspect Général : Chien long par rapport à sa taille, bien planté, compact,
rappelant dans sa tête la noblesse du grand chien normand.
Caractère : Caractère gai et d¹une nature très affectueuse.
Basset bleu de Gascogne
Utilisation : Chien courant utilisé pour la chasse à tir, parfois pour la chasse à
courre, aussi bien seul qu’en meute.
Aspect Général : Basset très typé dénotant la grande race dont il est issu,
assez corpulent, mais cependant pas trop lourd.
Caractère : Chien affectueux et gai qui a besoin de s’ébattre.
Basset Hound
Utilisation : Chien courant. Particulièrement efficace au lièvre et au lapin mais
tout aussi capable de chasser le sanglier.
Aspect Général : Chien courant court sur pattes, ayant une substance
considérable, bien proportionné, distingué. On souhaite une certaine quantité
de peau lâche.
Caractère : Chien tenace, de haute lignée, chassant au nez, possédant
l'instinct de la meute, une voix profonde et mélodieuse, capable d'une grande
endurance à la chasse. Placide, jamais agressif ni craintif. Affectueux.
Basset fauve de Bretagne
Utilisation : Chien courant utilisé sur lapin, lièvre, chevreuil et sanglier.
Aspect Général : Petit chien ramassé, vif, vite pour sa taille. Il est doté d’une
remarquable énergie alliée à une excellente rusticité.
Caractère : Il s’adapte aisément à tous les territoires même les plus difficiles
et à tous les gibiers.
Grand Basset griffon vendéen
Utilisation : C’est l’auxiliaire parfait du chasseur à tir dans les territoires de
moyenne surface, le plus rapide de tous les bassets, tenace, courageux, un
peu têtu. Il faut l’habituer, dès son premier âge , au rappel ; son dressage
implique volonté et sanctions dont il ne sera pas rancunier.
Utilisé à la chasse à tir, il est apte à chasser tous les gibiers à poil, du lapin au
sanglier.
Aspect Général : De construction légèrement allongée, il a des membres
droits, une construction de basset et ne doit pas donner l’aspect d’un petit
briquet. Il est harmonieux et élégant.
Caractère : Comportement : Rapide, bien gorgé, il est passionné de chasse ;
courageux, il aime la ronce et la broussaille. Caractère : Un peu têtu mais
malgré tout, sage. C’est au maître de le commander.
Petit Basset griffon vendéen
Utilisation : Diable à la campagne, ange à la maison, voilà notre basset. C’est
un chasseur passionné, qu’il faut dès son jeune âge, habituer au rappel ;
auxiliaire parfait du chasseur à tir dans les territoires de moyenne surface,
spécialiste du lapin, aucun autre gibier ne lui résiste.
Ce n’est pas un petit vendéen par simple réduction de la hauteur, mais un petit
basset réduit harmonieusement dans ses proportions et son volume, et
naturellement pourvu de toutes les qualités morales que présuppose la passion
de la chasse.
Aspect Général : Petit chien grouillant et vigoureux, avec un corps
légèrement long. Queue fièrement portée. Poil dur et long sans exagération.
Tête expressive ; oreilles bien tournées en dedans, garnies de longs poils et
attachées en dessous de la ligne de l’oeil, pas trop longues.
Caractère : Comportement : Passionné de chasse, courageux, il aime la
ronce et la broussaille. Caractère : Docile, mais volontaire et passionné.
Les chiens broussailleurs
Jagd Terrier Terrier de chasse allemand
Utilisation : Chien de chasse polyvalent, surtout pour le déterrage et pour lever le
gibier. Les chasseurs de sanglier en ont fait un auxiliaire précieux pour débusquer les
sangliers au fourré.
Aspect Général : Petit chien de chasse compact, bien proportionné, le plus souvent
noir et feu.
Caractère : Courageux, assidu et tenace, plein de vie et de tempérament, digne de
confiance, sociable et obéissant, ni craintif ni agressif.
Fox Terrier
Il peut être à poil dur ou à poil lisse.
Utilisation : Chien de chasse polyvalent, surtout pour le déterrage et pour lever le
gibier. Les chasseurs de sanglier en ont fait un auxiliaire précieux pour débusquer les
sangliers au fourré.
Aspect Général :
Actif et plein d'entrain. De l'ossature et de la force en un petit volume.
Jamais lourdaud ni grossier dans ses formes. La hauteur au garrot et la longueur du corps de la
pointe de l'épaule à la pointe de la fesse, apparaissent approximativement égales.
Caractère : Courageux, actif et vif dans ses mouvements ; dressé en alerte à la moindre
provocation. Amical, sociable, intrépide.
Jack Russell Terrier
Utilisation : Bon terrier de travail, capable de chasser sous terre et avec un excellent
mordant. Très agréable compagnon.
Aspect Général : Terrier de travail robuste, actif, agile, ayant beaucoup de
personnalité, au corps souple de longueur moyenne. La vivacité de son action va de pair
avec l’ardeur de son expression. La caudectomie est facultative. Le poil peut être lisse,
rêche ou « fil de fer ».
Caractère : Terrier vif, éveillé et actif à l’expression ardente et intelligente. Hardi et
sans peur, amical mais avec une tranquille assurance.
Parson Russel Terrier
Utilisation : Terrier d'utilité tenace et rustique, spécialement qualifié pour le travail
sous terre.
Aspect Général : Apte au travail, actif, agile, construit pour la vitesse et l'endurance.
Donne une impression générale d'harmonie et de souplesse. Les cicatrices glorieuses
sont acceptées.
Caractère : Essentiellement un terrier de travail que ses aptitudes et sa conformation
destinent au déterrage et à la chasse avec les chiens courants. Hardi et gentil.
Terrier Irlandais (Irish Terrier)
Utilisation : Chien de ferme à tout faire, chien de compagnie, chien de garde
montrant le plus grand mépris pour le danger et les blessures, chien de chasse
à courre et à tir.
Aspect Général : Aspect d'un chien actif, vif, agile, tout en muscles et en
nerfs, avec beaucoup de substance, mais en même temps sans lourdeur, la
vitesse et l'endurance étant essentielles au même titre que la puissance. Il ne
doit être ni grossier dans ses formes, ni cob. Les lignes de sa construction
suggèrent la vitesse et offrent une silhouette élégante et racée.
Caractère : Le Terrier irlandais, tout en étant plein d'allant et capable de se
faire respecter des autres chiens, est d'une fidélité remarquable. Il a bon
caractère et il est affectueux avec les hommes, mais, s'il est attaqué, il a le
courage du lion et combattra jusqu'au bout. Bien que ce terrier puisse se
montrer ardent quand les circonstances le demandent, le Terrier irlandais
s'éduque facilement et c'est un doux compagnon méritant bien la description
qu'on en a donnée au début : "sentinelle du pauvre, ami du paysan, favori de
l'homme de qualité".
Kerry Blue Terrier
Utilisation : Utilisé pour l’attaque de la loutre en eau profonde, ce qui n'est pas
un travail facile ; pour celle du blaireau sous terre et pour la chasse des nuisibles.
C’est un bon chien de garde et un compagnon fidèle.
Aspect Général : Le Kerry Blue typique doit être bien planté, bien soudé et bien
proportionné‚ et présenter un corps musclé bien développé, tout à fait dans le style
terrier.
Caractère : Caractère terrier de la tête aux pieds. L'expression - qui est de la plus
haute importance - est ardente et éveillée.
Airedale Terrier
Utilisation : Capable de suivre une meute de chiens. Actif au sanglier.
Aspect Général : Le plus grand des terriers. Chien musclé, actif, assez cob, qui
ne donne pas la moindre impression d'être haut sur pattes ni d'avoir le corps
exagérément long.
Caractère : Chien à l’expression vive, rapide en action, toujours sur le qui-vive au
moindre mouvement. L’expression des yeux, le port des oreilles et de la queue
droite révèlent et dénotent le caractère. Sociable et confiant, amical, courageux et
intelligent. En éveil à tout moment, pas agressif mais intrépide.
Terrier Tchèque (Cesky Terrier)
Bedlington Terrier
Lakeland Terrier
Manchester Terrier
Norfolk Terrier
Skye Terrier
Terrier Ecossais (Scottish Terrier)
Welsh Terrier
Yorkshire Terrier
LA BALISTIQUE
La Cartouche
Une cartouche se compose de
plusieurs éléments
Termes employés pour désigner les diverses parties d’une douille. A Corps ; B Epaulement ;
C Collet ; D Lèvres ; E Gorge ; F Bourrelet ; G Culot ; H Event
La douille
L’amorce et la poudre
La balle
Douille a bourrelet suivi de R (exemple 6,5x57 R)
R = Rim en GB, Rand en D (Rebord ou bourrelet en Fr)
Utilisé dans les armes basculantes ou dans certaines armes à verrou
(8x57JRS - 30-30 Win - 444 etc.)
Utilisé dans les armes basculantes ou dans certaines armes à verrou
(8x57JRS - 30-30 Win - 444 etc.)
Le culot
Le corps Le collet
Douille a gorge
Armes a verrou ou semi automatique
Peut comporter les 2 éléments (Rebord et gorge) pour les calibres Africains 375 HHMag mini à 600 Nitro, peut
être tirée dans les armes basculantes à 1 coup (222 etc.)
Le culot
Le corps
Le collet
Les balles pointues sont généralement réservées aux petits calibre, ces
dernières gardant mieux leur vitesse.
La vitesse est exprimée en mètre/seconde
L’énergie est exprimée en joules
La masse est exprimée en grammes ou en grains. La masse et la forme de
la balle, sa composition, sa section et sa vitesse à l'impact conditionnent
son efficacité.
1 gramme
=
15,432 grains
1 grain =
0,0648 grammes
1 pouce
=
25,4mm
La flèche s’exprime en centimètres. La flèche est d’autant moins
importante que la balle est rapide.
La DRO (Distance de Réglage Optimale) est la distance de tir utile sans
correction de visée. En général la balle ne doit pas s’éloigner de plus de 4
cm de la ligne de visée.
La DRI ( Distance de réglage idéale ) est égale à la DRO X 1.17 de
coefficient.
Les calibres
Il n’y a pas de norme. On peut trouver plusieurs types de canons
et des dimensions intérieurs différentes pour un même calibre.
2 appellations possibles
Allemand : 7X64 => 7 étant le diamètre de la balle en mm. 64
étant la longueur de la douille
Anglais : 270-Winchester => 270 étant le diamètre de la balle en
millième de pouce. Winchester étant le nom du créateur.
LES ARMES
3 type d’armes s'offrent à vous
Il n'existe que trois types
1 coup par canon (à X canons : Express, Drilling
etc…)
A Répétition (par définition toujours manuelle peu
importe la manière !)
A réarmement semi-automatique.
Et rien d'autre !!
Les calibres les plus courantes
270 winchester
280 remington
7 x 64
7 x 65R *
7 mm remington magnum
300 winchester magnum
300 weatherby magnum
8 x 68 S
30x30 Win
338 winchester magnum
35 whelen
9,3 x 62
9,3 x 64
7 x 65R *
30R Blaser*
8 x 57JRS*
9,3 x 74R*
444 marlin**
(* calibre correspondant à une munition à bourrelet pour carabines express.)
(** calibre correspondant à une munition utilisée sur express et carabine à
levier de sous-garde Marlin)
Vous remarquerez que dans les calibres pour l'approche et la battue, il existe
des calibres "standard" et des calibres "magnum".
Les munitions standard se trouvent facilement et sont moins chères.
Le choix de la balle pour les fusils est plus limité. Il existe plusieurs marques.
Leur précision est bonne jusqu'à un cinquantaine de mètres.
Les systèmes de visée optique
Points rouge
Lunette de visée
Objectif
Oculaire
Montage fixe classique
Ce montage offre plus de rigidité que
le montage fixe classique en 2 pièces
La lunette de visée et ses systèmes de montage
peuvent être à montage fixe, à glissière, à crochets
ou à pivots (pivotant) qui est un des plus fiable et
pratique par temps de pluie ainsi que pour le
nettoyage de la carabine.
Les réticules les plus employés
Tous les réticules sont suffisamment résistants pour supporter le recul
des armes les plus puissantes. Le choix vous appartient
Ragots...
LES PIRES ÂNERIES SUR LE
SANGLIER
La fascination créée par la chasse du sanglier a
toujours entretenu des légendes et des idées
reçues. Quand on ne connaît pas la réponse à une
question, on s’en imagine une.
Mais certaines de ces opinions fantaisistes ont la
vie dure.
Essayons de rétablir quelques vérités « vraies » !
Il y a des marcassins toute
l'année Vrai
Pour qu' une laie fasse deux portées dans la même année, il
faudrait que mise bas soit précoce, en et que les jeunes
soient sevrés en avril-mai. Cela peut arriver, mais c'est plutôt
rare. Ce qui est vrai en revanche, c'est qu'on peut trouver des
marcassins rayés toute l'année ou presque. Car si les
naissances ont lieu, en règle générale au printemps et à la fin
de l'été, plus précisément en avril-mai et août-septembre, on
doit noter qu'une bonne alimentation, naturelle ou artificielle,
favorise une prise plus rapide de poids. Cela peut avancer la
maturité sexuelle des laies qui interviendra dès qu'elles
pèseront 30 à 35 kg. Ce désordre apparent dans les dates de
naissance est encore accentué par des périodes de chasse
de plus en plus longues, qui perturbent des accouplements
parfois longs et laborieux.
La généralisation de l’agrainage donne le sentiment que les laies ont des
portées plus importantes …
Image rarissime d’une laie et de ses marcassins évoluant au milieu de
journée. La plupart du temps, ils seront remisés dans des fourrés
épais.
On voit des sangliers de plus
200 kg Faux
Comme le traduit de manière humoristique Gilbert Valet. "Le
sanglier a ceci de commun avec le brochet, que c'est un des rares
animaux qui continue de grossir après sa mort! " Plus
sérieusement, les bêtes noires atteignent rarement en France des
poids exceptionnels. Même les vieux mâles... là où il en reste. De
100 à 150 kg, il peut s'agir d'un animal relativement jeune, mais
naturellement fort et ayant bénéficié de conditions privilégiées
durant sa croissance. Ensuite, il se tire bien, ça et là, quelques
sangliers de 160, 180, voire 190 kg. Mais ils se comptent sur les
doigts d'une main. En revanche, on peut noter que plus l'on va
vers l'Est de l'Europe, plus les bêtes sont de taille et de poids
important. La remarque se vérifie d'ailleurs pour d'autres espèces.
Mais chez nous, un sanglier de plus de 200 kg reste un rêve de
chasseur.
Les sangliers mangent les
chevreuils Faux
Certes le sanglier est un omnivore et il ne dédaigne pas la nourriture
d'origine animale. Lombrics, insectes et larves sont régulièrement:
consommés suivant les disponibilités du milieu et du moment. De
même que de petits mammifères comme les mulots, les campagnols,
parfois une nichée de lapereaux pris dans leur rabouillère. Mais de là
à imaginer qu’un sanglier soit capable d'avaler nombre de faons de
chevreuil, voire des adultes, il n'y a qu'un pas... à ne pas franchir. Ce
n'est qu'une idée reçue, démentie par diverses expériences. La seule
exception qu'on peut concevoir est celle d'un cadavre de chevreuil
consommé par des sangliers à l'état de charogne avancée.
Sangliers et chevreuils cohabitent sans problème. Parfois la chevrette
évitera les sangliers et ira mettre bas plus loin, mais les sangliers ne
mangent pas les chevreuils.
Il est a noter que les gros sangliers sont souvent le résultat d’un surgavage au maïs
Un gros sanglier n'est pas
forcément vieux Vrai
Halte aux ragot! Les gros sangliers sont souvent le résultat
d’un sur-gavage au mais...
La taille d'un sanglier n'a pas forcément à voir avec son
âge. De même l'estimation que l'on peut faire à partir de sa
dentition a des limites. Une fois qu'elle est complète, c'està-dire après trois ans, on peut simplement se baser sur
l'usure ou la mensuration des défenses. Ce qui n'est pas
très fiable. La seule méthode satisfaisante consiste à peser
le cristallin de l'oeil en laboratoire, puisque son poids
augmente avec l'âge. C'est une méthode lourde; dans les
régions à fort prélèvement, comme le Sud-Est, les trois
quarts des sangliers sont prélevés durant leur deuxième
année, et peuvent atteindre 70 à 80 kg.
L'animal peut vivre aussi hors
de la forêt Vrai
Le sanglier est un grand opportuniste qui se loge partout où
il trouve à se nourrir, à boire et où il n'est pas trop dérangé.
Les grandes forêts de résineux au sol dénudé lui sont moins
favorables que certaines plaines. En revanche, il s'installe
volontiers dans les bosquets en bordure de cultures ou
même dans les cultures elles mêmes, comme c'est le cas
dans d'immenses champs de maïs. On peut aussi noter que
les problèmes causés par la présence de sangliers en milieu
urbain, où ils trouvent des espaces verts arrosés et dans les
friches industrielles, sont de plus en plus fréquents.
Les incursions hors des bois ne sont pas rares; la
cohabitation avec d'autres espèces est paisible et au matin,
les sangliers retournent à couvert.
Les sangliers ne sont pas tant
voyageurs Vrai
On entend encore dire fréquemment que les sangliers
"descendraient" des Ardennes, des Pyrénées, du Cantal ou
"monteraient" de Camargue... Pour preuve ce chasseur de
l'extrême sud-ouest du pays, qui avait tué un sanglier dont la
bague attestait qu'il était originaire des Ardennes. En fait,
l'animal provenait bien des Ardennes, mais était venu par la
route, avant d'être lâché! Les véritables cas de grands
déplacements réellement constatés sont exceptionnels et
isolés. Le sanglier quitte rarement son espace vital et ses
plus grands déplacements sont provoqués par des actions
de chasse. La seule vérité en la matière est que le territoire
des sangliers est souvent plus grand que celui des
chasseurs.
La longueur des museaux
varie Faux
On a longtemps prétendu que la longueur des
museaux chez le sanglier, ainsi que celui du blaireau
et du hérisson, était variable. Or, chez ses trois
espèces, la longueur du museau est sensiblement
toujours la même. En revanche, chez le sanglier, la
largeur du crâne varie et peut produire un effet
d'optique qui fait paraître le museau plus ou moins
long. De même selon que l'animal est en poil d'été,
ou d'hiver, son aspect général, et notamment sa
silhouette, se modifient. Le museau peut alors
paraître différent.
Les portées comptent de plus
en plus de marcassins
Faux
A vrai dire, il ne net pas davantage de jeunes par portée
qu'autrefois. Mais du fait de la généralisation de l'agrainage
(qui donne le sentiment que les laies ont des portées plus
importantes), donc de l'abondance de nourriture, le taux de
mortalité des marcassins a considérablement diminué.
Dans des conditions strictement naturelles, c'est-à-dire sans
nourrissage, on estime à 30 % le taux de mortalité des
marcassins en bas âge. C'est parce qu'il y a davantage de
laies suitées de tous leurs jeunes, que l'on prétend qu'elles
sont plus productives.
Il s’avèrera qu’une laie ayant une portée supérieur a 7
marcassins aura indéniablement un nombre à 36
chromosomes.
Les animaux lâchés rendent
l'espèce agressive Faux
Comme toutes les bêtes sauvages l’agressivité est
aussi parfois déterminée par la période de l’année.
Ici un mal au moment du rut.
Le cuir et les chairs de ce sanglier mâle ont été
entaillés sur 20 cm de long et de 5 cm de
Profondeur
Comme toutes les bêtes sauvages, l'agressivité est aussi parfois
déterminée par la période de l'année.
L’idée selon laquelle les sangliers issus de sujets nés en captivité
sont plus agressifs est totalement fausse.
D'autant que les élevages de sangliers son très sévèrement
contrôlés (les bêtes caryotypées) et c'est au contraire dans la
nature qu'on rencontre le plus de sujets dont la pureté génétique
demeure incertaine. C'est
uniquement le comportement de l'homme envers l'animal qui est
en cause. Les exemples de marcassins récupérés dans la nature et
apprivoisés foisonnent et prouvent que le comportement de
l'animal n'a pas forcément à voir avec ses origines. A l'inverse, des
marcassins nés dans un parc, où ils n'ont jamais eu à approcher
l'homme, conservent leur instinct naturel de fuite; alors que des
animaux nés dans une zone agrainée ne comprennent pas que la
voiture qui leur portait de la nourriture hier mette une meute de
chiens à leurs trousses aujourd'hui.
Les grands mâles sont des
solitaires Faux
Encore une erreur entretenue par de nombreux chasseurs de sangliers,
les mâles ne sont pas toujours solitaires. En réalité, les dominants se
trouvent régulièrement, mais momentanément, isolés durant leurs
déplacements entre deux compagnies avec lesquelles ils conservent des
contacts étroits dans un souci de reproduction. Il suffit de faire
régulièrement le pied pour se rendre compte qu'un "solitaire" a
accompagné une compagnie une partie de la nuit. Il ne s'agit donc pas
d'un ermite qui se cacherait au plus profond des forêts, mais au contraire
d'un animal dont le souci majeur reste de vivre à proximité d'un maximum
de femelles potentiellement fécondables. De plus, cette période d'activité
sexuelle, chez les sangliers, correspond au plus fort de la saison de
chasse et les observations faites dans la nature à cette occasion ne
peuvent résumer le comportement habituel des mâles adultes.
Malgré leur taille et leur poids, les sangliers sont parfois aussi peu
bruyants qu'un hérisson. Soyons vigilants!
Les sangliers d’aujourd'hui
évitent les postes Faux
Les bêtes seraient-elles devenues plus malignes? En
réalité, si les endroits à garder lors des battues ont
changé, c'est que le milieu a lui aussi été modifié, ou
que le gibier n'a pas l'habitude de se déplacer dans ce
secteur. Dans les territoires où le paysage n'a pas été
bouleversé, si le chasseur bien posté est sérieux, il a
toutes les chances de voir venir un sanglier. Il demeure
toutefois vrai qu'un sanglier lancé par une meute de
courants rapides, ou des terriers qui le harcèlent,
"coupe" quelques postes, le temps de prendre une
certaine avance sur ses poursuivants.
Il y a très peu de grands vieux
sangliers Vrai
Les très vieux sangliers, dénommés grands vieux sangliers
dans le jargon des initiés, sont plus rares qu on l'imagine. Un
vieux sanglier est âgé d'au moins six ans. Il est déjà devenu
peu fréquent de tirer des bêtes adultes, c'est-à-dire de plus
trois ans, du moins dans les régions ou l'on pratique
systématiquement la battue. Car pour qu'un sanglier soit
vieux, on peut estimer qu'il doit être âgé d'au moins six ans;
ce qui cantonne cette classe d'âge à quelques territoires où
l'on décide volontairement de laisser vieillir quelques
animaux. Cela a pu être aussi le cas dans des secteurs en
phase de colonisation, où des sangliers ont vieilli en
attendant que leur chasse se généralise. Mais à l'heure
actuelle, reste-t-il un arpent de terre où un sanglier pourrait
vieillir à l'abri des regards humains ?
La laie se sacrifie pour ses
petits Faux
Il suffit de constater toute l'attention que met une laie à construire
le "chaudron", qui lui servira de nid, pour comprendre ses qualités
de mère. Mais celles- ont aussi leurs limites. A l'inverse des autres
mammifères, elle ne lèche pas ses nouveau-nés par exemple. Face
à une action de chasse elle les abandonne, même si c'est au
dernier moment. Au point qu'on peut évidemment se demander si
elle ne le fait pas volontairement pour détourner l'attention des
chasseurs sur elle, à l'instar de la perdrix qui va mimer l'oiseau
blessé pour préserver ses poussins. De même , en chasse aux
chiens courants, on a souvent constaté que la laie suitée de
marcassins très jeunes "provoque" les chiens et part lentement
pour bien livrer sa voie. En revanche, elle ne s'interpose jamais
entre les chiens ou les chasseurs et sa progéniture. Il est donc
faux de dire qu'elle se sacrifie pour ses petits.
Merci de votre
attention