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AVEC
MARIJO
NAMIBIE 1
WINDHOEK
ET
CAP SUR LE NORD
Des mâchoires mises à jour dans la région d’Otavi
remonteraient à 13 millions d’années av. J.C. Elles sont les
plus anciennes traces d’hominoïdes dans ce pays. Longtemps
il fut sillonné par des tribus nomades de chasseurs, cueilleurs,
pasteurs d’animaux. Le premier Européen ayant abordé sur
ses rives dans la région de Cape Cross où il érigea une croix,
fut le Portugais Diégo Cäo, en 1486. Bartolomeu Diaz, lui,
aborda la baie de Lüderitz en 1488. Mais ce furent les
Néerlandais qui annexèrent Walvis Bay et Angra Pequenä en
1793 alors que le Royaume Uni plaça sous son protectorat les
pays Herero et Nama en 1876. Peu après, ils s’approprièrent
aussi Walvis Bay. En 1884, Bismark déclara la zone de
Lüderitzlqnd sous influence allemande et en 1890, Royaume
uni et Allemagne s’entendirent sur une frontière séparant leurs
zones d’influence respective.
Cette carte photographiée à l’aéroport de Windhoek permet
de bien situer la Namibie, au nord-ouest de l’Afrique du Sud.
Durant la première guerre mondiale, des troupes sud-africaines
occupèrent la colonie allemande et le traité de Versailles de
1919 fit passer le pays sous mandat sud-africain. Lors de la
seconde guerre mondiale, les Allemands furent internés dans
des camps en Afrique du Sud. En 1958, fut fondée la
Ovamboland People’s Organization ,future South West Africa
People’s Org (SWAPO). En 1966 se produisirent les premiers
accrochages entre les troupes sud-africaines et la SWAPO.
Cette dernière fut reconnue par l’ONU, représentante officiel du
Sud-ouest Africain. Enfin, en 1988, l’Afrique du Sud, l’Angola
et Kuba reconnurent l’indépendance de la Namibie. En 1989, la
SWAPO remporta la majorité absolue aux élections et son
leader, Sam Nujoma devint le premier Président de la
République lors de la proclamation de l’indépendance le 21
mars 1990. L’enclave sud-africaine de Walvis Bay ne sera
rétrocédée qu’en 1994.
La Namibie
actuelle
« A tout Seigneur, tout honneur » dit-on. C’est pourquoi
même si notre voyage s’est terminé par Windhoek, il me
semble souhaitable de commencer par cette capitale.
Située au centre du pays, à 1650 m d’altitude, elle
apparaît bien modeste quand on atterrit, une capitale
posée au milieu d’une zone aride (le fond de la
diapositive), entourée de montagnes qui semblent des
collines compte tenu de la hauteur du plateau… Airport
Hosea Kutako est bien calme à côté de celui de
Johannesburg par lequel on a transité!
Vue aérienne du centre de la ville
La capitale fut fondée en 1837 par le capitaine Nama Jan
Jonker, Afrikaner. Il la baptisa Winterhoet ce qui veut dire
« quartier d’hiver » en Afrikaans mais que d’autres traduisent
par « coin venteux ». Cependant la fondation officielle de la ville
remonte à 1890 lorsque le commandant des troupes
allemandes Curt von François décida d’y bâtir le fort Alte
Feste, toujours existant et transformé en musée.
L’approche de la ville se fait en traversant des faubourgs
aérés. Tant les quartiers blancs et riches que ceux plus
pauvres habités par les noirs ou ceux des métis sont emplis de
verdure. Cependant, l’arrivée d’eau est un problème
permanent dans les nouveaux quartiers qui se développent
rapidement. La ville d’environ 300 000 habitants,
augmente de 5% par année.
Approche de la ville
Windhoek est divisée en quartiers et si chaque habitant
peut, en principe, s’installer où il le désire, dans les faits,
les disparités financières font que se perpétuent les zones
d’habitations pour les blancs, les métis et les noirs. Le
visiteur de passage ne découvre que le centre de la ville
marqué par quelques constructions d’influence allemande
au travers d’immeubles résolument modernes. On y
retrouve peu de sites touristiques…
La cour suprême
A proximité de la cour suprême, un immense
stationnement se termine par un emplacement ombragé
investi par les vendeurs d’artisanat namibien. On y
retrouve notamment des Himbas. Ces femmes
s’enduisent le corps avec un mélange de graisse
animale, d’ocre et de plantes aromatiques ce qui les fait
ressembler à des sculptures d’acajou… Elles allongent
leur chevelure en l’emprisonnant dans des gaines de
peau et portent un grand nombre de bracelets et de
colliers.
Notons que, durant tout ce voyage, il ne nous
sera pas donné de croiser des membres
d’ethnies caractéristiques, à l’exception de
vendeuses d’objets pour touristes…
Marché d’artisanat
Femmes himbas
Au centre d’un site
verdoyant se dresse
l’église luthérienne
Christuskirche consacrée
en 1910.
Notre visite de la ville fut relativement restreinte
mais, par contre, le Tintenpalast, ancien centre
administratif du Sud-Ouest allemand. maintenant
siège de l’Assemblée nationale, nous fut largement
ouvert. Il s’étend au milieu d’un parc luxuriant. De
style très sobre, sa décoration résolument moderne a
de quoi charmer le visiteur. Chaque élément de cette
décoration se veut un rappel de la vie et des
richesses du pays.
Le siège de
l’Assemblée
nationale et son
parc.
Eléments
représentatifs
de la faune et
de la flore du
pays.
L’entrée du
bâtiment
Sur plusieurs murs, des émaux
chatoyants.
A gauche, décoration
réalisée avec les
marbres du pays.
A droite, partie d’un
bas-relief représentant
des hommes au travail
dans les mines.
Trois parties de la fresque de céramique
illustrant l’histoire de la Namibie.
Un peu
partout, ces
panneaux de
bois sculpté.
Dans le parc, ci-dessous, le
Révérend Théophile
Amateroangebo
(1917-1990) et…
… ci-dessus,
Henrich Samuel Whitorn
(108-1978), deux hommes marquants
dans le passé du pays.
Chef
Hosen Katijiku-Rume Kutako
(1870-1970)
Grand défenseur de l’autonomie
de son pays, il participa à la
guerre des Hereros contre les
colonisateurs allemands. La paix
revenue, il devint enseignant de la
mission rhénane puis mineur à
Tsumeb… Chef des Ovaherero en
1917, il cofonda le conseil des
chefs herero en 1945. Pour
protester contre l’action sudafricaine en Namibie, il appuya la
formation du SWANU (South West
African National Union) en 1959
puis en 1964, cofonda la NUDO (
National Unity Démocratic
Organisation)
A gauche, la
gare ferroviaire
de Windhoek.
A droite, le nouveau
palais présidentiel
qui domine la ville.
Je l’ai mentionné au début, notre voyage n’a pas
commencé avec la visite de Windhoek. Nous avons pris la
route immédiatement, et, très vite, nous avons dû nous
rendre à l’évidence : les vieux clichés sur l’Afrique
n’avaient pas cours en Namibie, du moins, pas le long
des voies principales…
Mais d’abord, une impression d’immensité, un semidésert, des kilomètres sans croiser âme qui vive et
pourtant des longueurs de clôtures, pour arrêter qui ?
Pour protéger les animaux ?
En roulant…
Arrêt au marché artisanal
d’Okahandja.
A perte de vue, un nombre
incroyable de très grosses
termitières.
Et dans ces grands espaces,
une herbe ondulante à
l’aspect soyeux et brillante
comme de l’or…
Clôtures et nids collectifs de
républicains sociaux.
Le républicain social est une sorte de
passereau qui construit des nids
pouvant abriter chacun des
centaines d’individus.
Autre surprise de taille en découvrant une première
agglomération où nous nous arrêtons pour faire le
plein d’essence. Elle présente un aspect moderne,
très propre, aéré grâce à de larges artères.
Pour moi, cela donne l’impression de me retrouver
dans une petite localité américaine. Même le poste
d’essence respire la modernité, offre une boutique de
restauration très achalandée, bien faite pour attirer
le client.
Otjimajavara
Boutique au poste
d’essence.
En direction du parc d’Etosha, un arrêt intéressant
au « Cheetah Conservation Fund »… Cet organisme
doté de professionnels expérimentés, recueille les
bébés guépards que lui apporte la population
environnante. Ils sont pris en charge, soignés,
hébergés jusqu’à leur mort mais jamais remis en
liberté. C’est un centre international d’excellence en
éducation et recherche sur les guépards et leurs
écosystèmes. Il élabore des stratégies pour
assurer, à long terme, la protection
de l’espèce en se concentrant sur trois
aspects fondamentaux : recherche scientifique,
protection et éducation.
Et maintenant, un arrêt à Tsumeb, nom dérivé de la langue
san signifiant : « creuser un puits qui s’effondre à chaque
reprise ». Si cela signifie qu’ils avaient des problèmes d’eau,
les San trouvaient, par contre, du cuivre qu’ils extrayaient et
échangeaient avec les Ovembo contre du sel et du fer! Ces
derniers le fondaient pour l’utiliser comme monnaie avec les
Herero et les Damara. Ce n’était qu’un début puisque la
région recélerait 243 sortes de minéraux dont 56 ne se
trouvent que dans cette terre. Après un fort déclin durant
plusieurs années, le prix du cuivre ayant augmenté depuis
2004, les perspectives se sont améliorées.
C’est une jolie petite ville d’environ 16 000 habitants,
aux larges rues bordées de verdure. Elle est
située à 1 310 m d’altitude.
Eglise coquette et
Tsumeb museum où nous nous
arrêtons.
Le musée est installé dans une ancienne école
privée allemande. Il fut fondé, en 1975, par une
Germano-namibienne, Isle Schatz. Elle s’intéressait
particulièrement au peuple San, à ses traditions,
participant à ses cérémonies, etc. Elle réunit un
nombre important de pièces en s’axant sur trois
aspects particuliers : la géologie avec un nombre
considérable d’échantillons de minéraux de la
région, l’histoire coloniale avec des armes
allemandes et la culture des San.
Différents objets réalisés par la population locale avec
des herbes tressées.
Trois canons allemands qui furent
coulés par les soldats
germaniques dans le lac Otjikoto
en juin 1915, avant leur
capitulation.
Nous terminons cette première exploration par le lac
Otjikoto qui est un lac karstique qui se forma lors de
l’effondrement d’une caverne. La cavité qui se trouve endessous de la nappe phréatique se remplit alors d’eau
D’un diamètre de 100 m avec 55 m de profondeur, il est
entouré par des roches presque verticales. En 1907, la
société minière fit aménager une pompe, toujours visible,
afin d’alimenter la mine en eau.
Avant de parvenir au lac, nous croisons quelques
sculptures, œuvres de la population du coin.
Sculpture sur
tronc d’arbre et
fillette dansant
sur un rythme
endiablé…
Le lac Otjikoto
Musique : Uta-tite/goas ge
Chœur du Country Lodge Twyfelfontaine
Informations prise sur place, dans le guide Nelles et sur
quelques sites Internet
Photos lorsque non identifiées, conception et réalisation :
Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Juin 2010
[email protected]