TraiT d`union n°543

Download Report

Transcript TraiT d`union n°543

Trait d’union n°544
09 avril 2015
Partenariat Agriculture / Industrie :
Une cartonnerie s’installe en
Martinique
La banane des Antilles
se reprend en main
La banane française
partenaire du Défi du Coeur
Abada Capoeira
17éme Jeux Européens de la
CAPOEIRA
La sélection de la semaine d’Olivier Masbou
La banane des Antilles se reprend en main
(Linéaires - avril 2015)
Baisse de la production de bananes en Guadeloupe et
Martinique
(Guyane 1ère - 7 avril)
Situation de marché / S14 - 16
Volumes & Prix
Dominique : la cercosporiose noire recule
(France Antilles - 2 avril)
Une plantation au régime sec
(Les nouvelles calédonniennes - 2 avril)
Les seniors, plus gros acheteurs de fruits et légumes
(AFP - 7 avril, La France agricole.fr - 8 avril,
Les Marchés - 8 avril)
Changement d’échelle 925 :
Atelier œilletonnage spécifique
cirad925
Agriculteurs et distributeurs, l’amour impossible ?
(Linéaires - avril 2015)
Quelques exemples de relations entre producteurs et
distributeurs
(Linéaires - avril 2015)
Commerce équitable : peut-on acheter de l’équité au
supermarché ?
(Ecofin Agro - 25 mars)
Dernier rappel
enquête PPNU
2
Partenariat Agriculture / Industrie :
Une cartonnerie s’installe en Martinique
Les élus de la Région, les représentants de la Banane de Guadeloupe & Martinique et de nombreuses personnalités du monde de
l'industrie et de l’agriculture étaient présents à l'inauguration pour
découvrir ce nouvel outil industriel martiniquais
C
'est le résultat d'un partenariat fort
entre la filière banane et International
Paper, un des leaders mondiaux dans la
fabrication d'emballages en cartons ondulés : l'implantation sur le territoire martiniquais d'une cartonnerie. Elle a été inaugurée le mardi 24 mars 2015 en présence de
nombreux élus et représentants du monde
industriel et agricole de Martinique.
C’est dans la zone industrielle de la
SEMAIR, sur la commune du Robert, en
plein territoire de la banane comme l’a
rappelé le maire de la commune (Alfred
Monthieux), que la cartonnerie se situe.
Le président de Banamart, Nicolas Marraud des Grottes s’est félicité, car grâce
à cette unité, les producteurs de banane
de Martinique peuvent désormais s’approvisionner localement en cartons pour
l’emballage de leurs fruits.
C’est sur le site de la SGCO (Société
Guadeloupéenne de Cartons Ondulés),
filiale locale d’International Paper à Baillif
depuis 1963, que ce contrat de fourniture
et d’approvisionnement a d’abord été
paraphé en présence de Victorin Lurel,
n°544
Serge Letchimy, député et président de la
Région Martinique, a salué le travail interrégional autour de la banane, qu'il voudrait voir
s'étendre à d'autres filières
député et président de la Région Guadeloupe au mois de novembre dernier.
C’est aussi sur l’île sœur que la première
étape de production est réalisée, assemblant les matières premières importées
pour réaliser les plaques de cartons ondulés. Après l’arrivage par bateau, l’unité
de transformation du Robert réalise les
opérations de finition. Pour 2016, Banamart devrait absorber 8 millions de cartons
martiniquais sur les 11 millions qui lui sont
nécessaires. Un partenariat dont s’est
félicité Nicolas Savatier, à la tête d’International Paper pour la France, après
plusieurs années de négociations avec le
Groupement de producteurs de bananes
de Martinique.
La filière banane : un exemple de coopération à suivre
Cette initiative a également été saluée
par Serge Letchimy, député et président
de la Région Martinique, dans son discours d’inauguration : « Vous donnez un
exemple exceptionnel, Monsieur de Lucy,
d’une nouvelle aventure de la banane et
de l’industrie et de l’agriculture » a lancé
3
Le président de Banamart, Nicolas
Marraud des Grottes
Le député et président de la Région Martinique Serge Letchimy et le président de
l’UGPBAN Eric de Lucy
le député, s’adressant au président de
l’UGPBAN. Devant l’assemblée, Serge
Letchimy a félicité le Groupement de
bananes, considérant comme un exploit
la réconciliation de la Martinique et de la
Guadeloupe sur des projets économiques
d’envergure. Une coopération qu’il a
expliqué vouloir prendre en modèle, pour
développer de la même manière d’autres
thématiques à l’échelle de la Caraïbe.
Le président de Région a aussi profité
de son discours pour rappeler son soutien à l’UGPBAN soulignant « les efforts
conséquents qui ont été faits par la filière
(...) pour atteindre un niveau de développement durable, respectueux de l’environnement » sans occulter pour autant
« un passé difficile » qu’il faut assumer
aujourd’hui « de manière très contemporaine, très moderne et très responsable ».
Production économique et écologique
Grâce à cette nouvelle unité industrielle,
de nouveaux emplois qualifiés ont été
proposés sur les deux îles grâce à un
programme de formation technique conséquent. Sur le site du Robert, ce sont 25
emplois qui seront créés et 10 à Baillif en
Guadeloupe.
n°544
L’impact de la création de la cartonnerie
est également écologique. En diminuant
de 80% les volumes de cartons transportés depuis l’Europe, et donc son empreinte carbone, la banane la plus propre
au monde franchit une nouvelle étape
dans sa démarche de développement
durable.
Au-delà de la filière banane, cette nouvelle
unité industrielle devrait, très vite, satisfaire les besoins d’emballage d’autres secteurs comme l’agriculture, l’agro-alimentaire et l’industrie. « C’est une opportunité
à saisir » s’est réjouit Hervé Toussay,
président de l’AMPI (Association Martiniquaise pour la Promotion de l’Industrie).
A terme, ce sont 2000 tonnes de cartons
supplémentaires aujourd’hui importés, qui
pourraient être fabriqués localement.
N LM
4
Pierre Monteux, directeur de Banamart, satisfait ;
il a conduit les longues négociations pour aboutir
à la finalisation de cet accord
Francis Lignières, président de LPG, Jean-Claude Marraud des
Grottes, planteur en Martinique et Philippe Aliane, directeur général
LPG, étaient présents pour cette inauguration historique
Une nouvelle unité industrielle qui symbolise le partenariat
Agriculture/ Industrie
n°544
Nicolas SAVATIER d'International Paper pour la
France et Etienne Nicolas, directeur de la SGCO
et de la Cartonnerie de Martinique, avec les
employés de l’usine
5
La vice présidente de la Région Martinique, Catherine Conconne,
était également aux cotés de la filière pour ce grand jour
De nombreux planteurs, mais aussi des agriculteurs de la diversification (melon, maraichage), des industriels de l’agro- transformation ( rhum etc..) et des journalistes étaient
présents
n°544
6
n°544
7
n°544
8
La banane française
partenaire du Défi du Cœur
Harold Djapom,
2 ans et 2 mois
P
our cette 39ème édition du Marathon
de Paris, la filière banane de Guadeloupe & Martinique s’associe au défi de
« Mécénat Chirurgie Cardiaque »
consistant à collecter des fonds pour
sauver des enfants malades du coeur. Au
coeur du dispositif du Schneider Electric
Marathon de Paris depuis plus de 11 ans,
le « Mécénat Chirurgie Cardiaque »
lance cette année les Défis du Coeur.
Un défi exceptionnel : Vincent Rousseau
marathonien prendra, le dernier, le départ
de la course et tentera de remonter 24000
coureurs !
n°544
Pour chaque concurrent doublé, c’est
l’équivalent d’1€ qui sera collecté pour
l’association. Un beau défi pour opérer et
sauver les enfants !
La banane française a décidé de relever
également le défi en s’engageant pour
Harold, 2 ans et 2 mois, atteint de la malformation cardiaque du ventricule unique.
Après sa convalescence, Harold retrouvera ses parents au Cameroun.
KB
9
Abada Capoeira
17éme Jeux Européens de la CAPOEIRA
Mestre Camisa, le fondateur brésilien
d'Abada Capoeira
D
u 4 au 5 avril, la Banane de Guadeloupe & Martinique était partenaire
des 17éme Jeux Européens de l’Abada
Capoeira, au Palais des sports d’Issy les
Moulineaux.
La Capoeira, patrimoine culturel brésilien, est un art martial afro-brésilien, qui
puise ses racines dans des méthodes de
combat déguisées en danse, du temps de
l’esclavage.
Aux Antilles, cet art martial est plus connu
sous le nom de « Danmyé » ou « Ladja »
en Martinique, et « Pajembel » en Guadeloupe (un des 7 rythmes de la danse
Gwoka).
n°544
Au cours de cette compétition, des capoeristes de toute l’Europe ont défendu les
couleurs de leur pays. Cette compétition
était l’occasion pour chacun de se rencontrer et de se mesurer les uns aux autres,
face au regard bienveillant du Mestre Camisa, le fondateur de l’Abada Capoeira.
Emmanuelle FERRERE
Assistante Relations Publiques
10
COMMERCIALISATION DE LA SEMAINE EN COURS
« Bien que toujours bien orienté, le marché européen confirme son changement de tendance.
L’offre toutes origines est toujours contenue mais la demande commence à fléchir légèrement entraînant
avec elle des fourchettes de prix un peu plus larges.
En Europe centrale, après plusieurs semaines de prix hauts, la demande traditionnellement à la baisse
autour des fêtes de Pâques, commence à ralentir.
Dans les pays du Sud, on observe le même phénomène lié à une offre plus importante de fruits de saison
et une météo un peu plus clémente.
Sur le marché français notamment, les mises en avant du produit banane programmées pour les prochaines semaines devraient pemettre à la demande de se maintenir. S13/15
»
DU
PRIX / €
IS
COL
ESTIMATION
LABEL
14,89 €
1er PRIX
11,07 €
S14
16
Fort Saint Louis
Arrivée 13 avril
BGM
AUTRES ORIGINES
255.3
4.9
TOTAL
260.2
*Volumes import en milliers de colis
n°477
n°544
11
Changement d’échelle 925 :
Atelier œilletonnage spécifique cirad925
D
ans le cadre du plan banane durable,
l’institut technique tropical (IT2) a
aussi pour mission de développer de nouvelles variétés résistantes aux cercosporioses jaune et noire. Dans cette optique,
un atelier œilletonnage sur la variété
Cirad925 s’est tenu le mardi 31 mars 2015
sur l’exploitation de M. Fred JALET à
Goyave, collaboration avec l’IT2 et le SAT
LPG.
Pourquoi cet atelier ?
Après plusieurs œilletonnages échoués
sur la 1ere et 2eme couronne d’une parcelle d’un hectare, l’objectif était d’expliquer au prestataire et aux ouvriers intervenants sur l’hybride Cirad925, la spécificité
des rejets et la technique la plus appropriée pour être efficace et moins onéreuse
n°544
Note d’information
Code : NI_IT2_2015_
BAN_SNV_changement
d’échelle_Atelier 925
pour le planteur.
En l’occurrence, avec l’appui du SAT
LPG, une démonstration pratique de la
technique d’œilletonnage adaptée à la
Cirad925 a été réalisée avec quelques
planteurs et ouvriers de la zone.
Cette variété, issue de vitroplants, émet
de manière précoce plus de rejets que la
Cavendish en premier cycle cultural. Si
le planteur n’intervient pas de manière
précoce (dès la 5eme ou 6eme semaine
après planting) pour éliminer les rejets de
la première couronne et ceux de la 2eme
couronne 3-4 semaines après, il devient
alors très difficile de sélectionner le rejet
successeur adéquat.
12
REJETS AYANT REPOUSSÉ
Sur cette parcelle malgré un deuxième
passage à blanc, on observe un redémarrage des rejets qui ont été coupés à la
base, résultat d’une mauvaise technique
dans la pratique de cette intervention par
le prestataire.
Pourquoi est-ce difficile ?
Pour des raisons de mauvaise pratique,
il est souvent observée une coupe des
rejets et non une destruction au cœur ;
ces derniers repartent en végétation et
produisent à leur tour des rejets souterrains moins accessibles.
n°544
Ces rejets deviennent indépendants du
pied mère et rentrent en compétition pour
l’alimentation hydrique et minérale, d’où
un ajustement de la fertilisation minérale.
Le prestataire s’engage ainsi à refaire un
œilletonnage de correction à sa charge
dès la semaine 15 en sélectionnant des
rejets homogènes de même taille et
proche du pied mère, et en respectant le
sens de l’orientation de la parcelle. L’objectif est de préparer le second cycle.
13
TECHNIQUE PROCHE DE METHODE
CANARIENNE
Les petits yeux seront éliminés à la gouge
et les autres rejets plus grands (supérieur
à 20cm) seront supprimés avec la technique de l’œilletonnage à la canarienne.
Cela consiste à faire des entailles jusqu'au
cœur puis d’incliner le rejet. Cette stratégie a été choisie en raison des conditions
de sol défavorables (sol très compact et
sec).
Nous remercions les techniciens du SAT
LPG, le prestataire GWA PLAN et l’exploitant qui ont contribué à la réussite de cet
atelier sur la Cirad925.
HATIL Esther
Technicienne Banane Guadeloupe
LOUISOR Jacques
Responsable Nouvelles Variétés
n°544
14
Dernier rappel
enquête PPNU
Note d’information
Code : NISAT 2015/15
Bonjour à tous,
En semaine 12, nous vous avons transmis une note d’information avec un tableau à documenter pour le recensement des Produits Phytopharmaceutiques Non Utilisés (PPNU) en
attente d’être collectés.
A ce jour, nous n’avons eu que 10 retours.
DERNIER RAPPEL
Et pour l’organisation de la collecte des PPNU en 2015, l’APROMAR a besoin de connaître
les volumes et les molécules à collecter.
SOYEZ VIGILANTS POUSSEZ LES PORTES DES VIEILLES BATISSES SUR VOS
EXPLOITATIONS !
Vous pourrez être surpris des stocks de vos prédécesseurs, ci-dessous quelques photos
d’un stock retrouvé sur une propriété.
Participez activement à la protection de l’environnement de nos enfants !
Dans le cas où les étiquettes sont détériorées, veuillez nous contacter pour l’indentification
du nom commercial.
Maguy JEAN
Ingénieur Banamart
n°544
15
La sélection de la semaine d’Olivier Masbou
Linéaires (avril 2015)
La banane des Antilles se reprend en main
« La Banane de Guadeloupe & Martinique devient La banane française. Un ruban tricolore
autour des mains valorisera l’origine et imposera la vente par mains entières » annonce
le mensuel. « Depuis 2008, nous avons transformé la banane antillaise, explique Philippe
Ruelle, directeur général de l’UGPBAN. Il est temps de faire connaître les efforts de la
filière ». « En l’espace de cinq ans, poursuit le magazine, la filière de la banane française
a réduit de moitié l’utilisation de produits phytosanitaires. Elle a maintenu son niveau
d’emploi (6000 salariés dans 650 exploitations, dont 90% en CDI) et contribué à la valorisation du marché. Pourtant, les efforts écologiques, sociaux et économiques de la banane
française ne sont pas arrivés jusqu’aux oreilles des consommateurs de la métropole ».
« Malheureusement, la plupart des foyers français estiment qu’ils achètent guadeloupéen
ou martiniquais, même quand ce n’est pas le cas. Le produit est tellement substituable,
regrette Philippe Ruelle. Pire, ils sont seulement la moitié à associer les deux îles avec
l’origine France ». Ainsi, la ‘Banane de Guadeloupe & Martinique’ devient ‘La banane française’. « Pour gagner en visibilité, chaque main sera entourée d’un ruban tricolore (.) Autre
nouveauté, la présentation. Aujourd’hui mises en colis la partie convexe sur le dessus ‘à
la française’ les bananes seront à partir de 2015 disposées la face concave vers le haut
(.) L’UGPBAN déploie à Dunkerque (59) un outil industriel qui lui permettra de mener les
deux opérations : pose du ruban et conditionnement (.) 40 personnes ont été recrutées
pour l’unité de fabrication du Nord ». « Une fois la démarche lancée, d’importants moyens
de communication seront mis en place. Avec certainement un retour en télévision. Une
démarche de certification IGP est également engagée. Elle devrait, si tout se passe bien,
voir le jour dans trois ans » conclut Linéaires.
Guyane 1ère (7 avril)
Baisse de la production de bananes en Guadeloupe et Martinique
« Dans l’Hexagone, la banane antillaise se fait rare sur les marchés à cause d’une baisse
de la production en Guadeloupe et en Martinique » annonce la présentatrice. « Au premier trimestre de 2015, la production de bananes en Martinique a baissé de 30 à 40%
par rapport à l’an dernier, une diminution de 15% observée en Guadeloupe. En cause, la
persistance de maladies comme la cercosporiose et des conditions climatiques peu favorables ». « Aux Antilles, il fait un peu plus froid, donc on a des conditions climatiques, cette
année, peut-être un peu plus fortes que les années précédentes et il y a un léger déficit.
n°544
16
C’est la combinaison du vent et du froid. Le régime ne se développe pas. Un régime donne
un carton et demi de bananes. Et dans ces périodes là, le régime ne donne plus qu’à peine
un carton » explique Bruno Huord, directeur général adjoint en charge du commerce à
l’UGPBAN. « Les producteurs antillais annoncent une reprise imminente de la production.
A l’approche de l’été, les bananes devraient retrouver leurs couleurs pour le plaisir des
consommateurs » conclut le reportage.
France Antilles (2 avril)
Dominique : la cercosporiose noire recule
Le ministre de l’Agriculture de la Dominique a expliqué comment le pays a fait reculer la
maladie. « L’État a mis en place une cellule et a commencé à injecter des fonds dans la lutte
contre la cercosporiose noire, en achetant les huiles et les produits chimiques prescrits et en
passant des contrats avec certaines personnes à travers l’île. Le gouvernement a par ailleurs
toujours préconisé que les agriculteurs pratiquent l’effeuillage et d’autres activités (culturales).
Nous sommes maintenant à un stade où nous regardons vers l’avenir » a-il-déclaré. « Cette
légère diminution de la propagation de la maladie encourage le ministère à continuer à faire
preuve de diligence dans ses actions pour relancer le secteur » ajoute le quotidien. Le ministre a fait part de son intention de poursuivre la lutte : « nous ne lâchons pas l’affaire ; nous
y consacrons notre temps, mais nous avons été à la hauteur du défi jusqu’ici ».
Les nouvelles calédonniennes (2 avril)
Une plantation au régime sec
« Les services techniques de la mairie ont procédé, hier, à la destruction d’un foyer de
Bunchy Top chez un producteur de bananes de Saint-Louis. Une opération radicale, mais
nécessaire pour éviter la propagation du Bunchy Top aux autres bananeraies » annonce le
quotidien. « La méthode peut paraître radicale, mais l’enjeu est important : sauver la filière
banane de Pouébo de la menace du Bunchy Top ». Les premiers bananiers malades ont
été repérés en octobre dernier. Depuis les autorités locales ont mis en place une cellule
de crise pour détecter les nouveaux foyers et les détruire. « Le Bunchy Top est un virus
qui ne peut être détruit par un traitement. La destruction des éléments affectés s’impose.
Le vecteur animal pour le transport du virus est le puceron. Piquant un plant malade, il va
transporter le virus sur un plant sain ».
n°544
17
AFP (7 avril), La France agricole.fr (8 avril), Les Marchés (8 avril)
Les seniors, plus gros acheteurs de fruits et légumes
« Les ménages seniors ont représenté 46% des achats en volume de fruits et légumes pour
l’année 2014, selon une étude du cabinet Kantar Worldpanel publiée pour l’établissement
public FranceAgriMer » peut-on lire dans plusieurs supports. « Le cœur de clientèle des
acheteurs de fruits et légumes est majoritairement composé de sexagénaires et de septuagénaires qui représentent respectivement 19% et 17% de la population française », indique
cette étude citée par l’AFP. « Les jeunes, les quadragénaires et les familles avec bébé (soit
au total 28% de la population française), sont pour leur part sous-acheteurs de fruits et
légumes ». « Ces ménages ne pèsent que pour 18% en volume et pour 19% en valeur dans
les achats de fruits et légumes ». « Les Français ont acheté en moyenne 168,2 kilos de fruits
et légumes par ménage en 2014, un chiffre en hausse, alors que la somme moyenne dépensée s’est elle révélée en baisse à 364,5 euros en 2014 contre 371,8 en 2013 » poursuit
l’agence. « Les circuits de distribution de ces produits évoluent également : les supermarchés ont ainsi vu leur clientèle diminuer. Le volume d’achat s’est inscrit en baisse de 3,5%
(.) Dans le même temps, la part de marché des marchés et des commerces spécialisés s’est
accrue et les quantités vendues ont augmenté de respectivement 3,1% et 7,3% ».
Linéaires (avril 2015)
Agriculteurs et distributeurs, l’amour impossible ?
Le mensuel évoque la question des relations entre agriculteurs et distributeurs. « Peu d’activités économiques subissent autant de facteurs de variabilité que l’agriculture. « Le revenu
d’un paysan est impacté » par une multitude de facteurs et « en tant que maillon fort et indispensable de la chaîne, les distributeurs jouent un rôle central pour assurer une juste rémunération du monde agricole ». Si « les comportements des GMS n’ont pas toujours été très
vertueux par le passé (.) les considérer comme l’alpha et l’oméga des crises qui secouent à
intervalle régulier nos campagnes relève du raccourci, voire de la méprise ». « Cette stratégie du bouc émissaire prouve d’ailleurs son inefficacité depuis 40ans » poursuit Linéaires.
A « la médiatisation outrancière des problèmes » le mensuel oppose des « pratiques quotidiennes autrement plus vertueuses (.) les logiques dites de filières par exemple ». Ces
dernières « permettent de sortir d’une discussion orientée surtout sur le seul diptyque prix/
qualité. En introduisant aussi des garanties sur la durée des contrats, la traçabilité des produits, les modes de production ». « Tout l’enjeu pour les enseignes consiste, désormais, à
renouer à grande échelle le lien entre les magasins et les agriculteurs dans chaque territoire
(.) Un challenge qui passe par une forte capacité de conviction à l’égard des agriculteurs du
cru eux-mêmes, souvent suspicieux quant à une collaboration saine et durable. On n’efface
pas quarante ans de défiance d’un revers demain... » conclut le magazine.
n°544
18
Linéaires (avril 2015)
Quelques exemples de relations entre producteurs et distributeurs
A la suite de l’article sur les relations entre agriculteurs et producteurs (lire ci-dessus),
Linéaires présente quelques exemples de partenariats. Le mensuel a rencontré Tony
Védie, médiateur des relations commerciales agricoles de Carrefour, un poste nouvellement créé. « Mon rôle de médiateur interne consiste à traiter l’ensemble des questions de
nos partenaires agricoles concernant l’exécution des accords commerciaux. Je suis là pour
faciliter le dialogue et essayer de trouver des solutions à l’amiable aux différents litiges
qui pourraient survenir lors d’achats de produits agricoles ou alimentaires » explique-t-il.
Mais, ajoute-t-il, « nous n’avons pas attendu la création de ce poste pour tisser des liens
de proximité avec le monde agricole. Des rendez-vous existent déjà depuis plus de 20 ans
dans le cadre de nos Filières Qualité, comme la mise en place de postes de managers en
région qui permettent de faciliter le référencement des produits locaux ou l’organisation de
salons régionaux ». Dans le même dossier, Linéaires s’interroge : Lidl est-il un bon partenaire pour le monde agricole ? « Lidl a la réputation d’être un bon partenaire commercial
sur les produits manufacturés, notamment parce qu’il s’engage sur la durée et qu’il ne
renégocie pas les contrats à tout bout de champ. Le constat est-il le même concernant les
matières premières agricoles ? » demande le magazine. Selon Michel Biero, gérant des
achats Lidl France, l’enseigne entretient de bonnes relations avec les producteurs :
« En termes d’achats, je suis un Bisounours, plaisante-t-il. Pour les producteurs, il est plus
simple de travailler avec Lidl. Nous parlons qualité et nous commandons surtout de gros
volumes, c’est ce qui fait notre force ». « Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? ».
Ils semblent valider ce jugement selon les témoignages recueillis par le magazine.
« Lidl est beaucoup plus proche des agriculteurs. Il suit mieux les cours du marché et nous
rémunère plus que les autres », confie un producteur de légumes. « Même si nous devons
faire des efforts financiers lors des promotions, Lidl s’engage sur des volumes, ce qui nous
permet de maîtriser la production » ajoute un producteur de pommes de terre. Enfin, pour
cet arboriculteur « il y a deux ans, nous étions prêts à arrêter de fournir Lidl. Mais leurs
méthodes ont changé et depuis, nous avons multiplié nos volumes par trois. L’avantage
par rapport aux autres, c’est que l’enseigne anticipe ses commandes chaque semaine, les
modifications sont très rares ».
n°544
19
Ecofin Agro (25 mars)
Commerce équitable : peut-on acheter de l’équité au supermarché ?
Le site de l’agence Ecofin publie le point de vue d’un économiste, Ndongo Samba Sylla*,
sur le commerce équitable. Extraits : « Les partisans du commerce équitable (CE) tendent
généralement à penser que plus de ventes au Nord implique plus d’impact socioéconomique
au Sud. Malheureusement, cette façon de penser est plutôt simpliste. Premièrement, il faut
voir que 10 à 20% seulement de ces chiffres d’affaires sont reçus par les organisations de
producteurs, sous forme de recettes d’exportation. Deuxième limite : non seulement les
revenus créés par le CE sont faibles, ils sont également très mal répartis. Sur les 74 pays
couverts par le CE, 10 représentent 70% des recettes d’exportation. Huit parmi ces 10 pays
viennent de l’Amérique latine qui est la principale région à récolter les bénéfices du CE. Troisième limite : le commerce équitable tend à marginaliser les pays les plus dépendants de
l’exportation de produits primaires agricoles (.) Le CE marginalise les pays les plus pauvres,
les producteurs les plus pauvres et les pays les plus dépendants (.) Le surplus payé par les
consommateurs du Nord reste dans le Nord pour l’essentiel. Dans le cas des Etats-Unis,
pour chaque dollar consacré à l’achat d’un produit CE, seuls 3 cents sont transférés dans le
Sud sous forme de revenus supplémentaires ».
Conclusion : « dans un monde décent et équitable, nous ne devrions pas avoir besoin d’initiatives comme le commerce équitable. Leur seule existence témoigne de ce qui ne va pas
dans le monde d’aujourd’hui. Quand l’équité peut s’acheter dans un supermarché, c’est que
nous sommes très loin d’en comprendre la nature ainsi que les sacrifices qu’elle exige ».
* Auteur de “Le scandale du commerce équitable » Editions de L’Harmattan
n°544