LM N° 182 - Février 2015

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ANALYSE BOURSIERE
La BRVM ralentit en début d’année
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) fléchit en fin janvier et enregistre
un léger recul de 1,97%, à 252,99 points à travers l’indice BRVM Composite. De même,
l’indice BRVM 10 suit la tendance du marché globale et perd 2,64%, à 260,48 points.
Le marché a été principalement impacté par les moins-values observées dans les secteurs
« Transport » et « Services Publics ». En effet, BOLORE AFRICA LOGISTICS CI et SIVOM
CI chutent, respectivement, de 30,91% et de 16,22% tandis que SODE CI, CIE CI et
ONATEL BF glissent de 23,34%, de 21,21% et de 8,11%, respectivement. La capitalisation
boursière de l’ensemble des titres cotés cède 1,97%, à 6 195 milliards de Fcfa tandis que
celle des valeurs composant l’indice BRVM 10 évolue de 1,97%, à 4 560 milliards de Fcfa.
Le marché des actions affiche, sur l’ensemble du mois de janvier, 2 300 478 titres
échangés pour une valeur totale de 8,19 milliards de Fcfa, soit une importante baisse de
la valeur des transactions de 75,33% par rapport à décembre 2014. Le secteur « Services
Publics » affiche la plus forte contribution en valeur à hauteur de 46,39% au montant total
des échanges du marché des actions.
Le secteur « Finances » présente 2 056 743 titres échangés pour une valeur totale de
2,82 milliards de Fcfa, soit 34,36 % de la valeur des transactions mensuelles du marché.
L’indice sectoriel présente, au terme du mois de janvier, une légère amélioration mensuelle
de 0,04%, à 93,52 points, aidé par une bonne tenue de ses composantes. En effet, les
établissements bancaires tirent profit de la relance de l’activité économique en Côte
d’Ivoire. BOA Bénin, BOA Niger et BOA BF gagnent ainsi, respectivement, 12,18%,
à 91 990, 6,25%, à 92 440 et 5,56%, à 95 000 Fcfa. Nouvelle composante du secteur,
BANK OF AFRICA SENEGAL (BOA SN) progresse de 0,78%, à 65 000 Fcfa. Pour rappel,
le titre BOA SN a été admis à la cote de la BRVM le 10 décembre 2014 à 30 000 Fcfa.
Le secteur « Services Publics » enregistre 206 267 titres négociés pour une valeur totale
de 3,8 milliards de Fcfa, soit 46,39% de la valeur des transactions mensuelles du marché.
Les performances du secteur ont été affectées par les moins-values mensuelles
enregistrées par SODE CI, CIE CI et ONATEL BF qui perdent, respectivement, 23,34%,
à 69 995 Fcfa, 21,21%, à 65 000 Fcfa et 8,11%, à 6 800 Fcfa. A contrario, SONATEL SN
gagne 1,23%, à 23 200 Fcfa. Au terme de l’année 2014, le Groupe SONATEL a réalisé un
résultat net de 218 milliards de Fcfa, en hausse de 15% par rapport à 2013. Son chiffre
d’affaires a progressé, sur la même période, de 11%, à 816 milliards de Fcfa. SONATEL
envisage de payer, pour le compte de l’exercice 2014, un dividende net de 1 440 Fcfa par
action. Ce dividende sera mis en paiement à compter du 04 mai 2015.
Le secteur « Industrie » affiche 20 951 titres échangés pour une valeur totale de
857,5 millions de Fcfa, soit 10,46% de la valeur des transactions mensuelles du marché.
Le secteur enregistre la plus forte hausse mensuelle du marché à travers le titre
AIR LIQUIDE CI qui progresse de 41,18%, à 24 000 Fcfa. FILTISAC CI, CROWN SIEM CI
et SICABLE CI évoluent de 16,63%, à 34 405 Fcfa, de 7,45%, à 24 725 Fcfa et de 5,88%,
à 108 000 Fcfa, respectivement. A l’inverse, NEI-CEDA CI, NESTLE CI, SOLIBRA CI
et SITAB CI cèdent, 7,5%, à 3 700 Fcfa, 4,55%, à 52 500 Fcfa, 4,5%, à 191 000 Fcfa
et 4,4%, à 152 000 Fcfa, respectivement.
Suite Analyse boursière en Page 3
La lettre mensuelle
de
PUBLICATION DE RESULTATS EXERCICE 2014
SICBALE CI
La Société Ivoirienne de Câbles installée
en Côte d’Ivoire depuis 1976 avec comme
actionnaire principal la société PRYSMIAN
Énergie Câbles et Systèmes France
a publié ses états financiers provisoires
pour l’exercice clos en 2014.
I- LE CHIFFRE D’AFFAIRES
IV- LE
Le résultat net de la SICABLE a connu une baisse de 31%
en passant de 1,016 milliards de Fcfa en 2013 à 700 millions
Fcfa en 2014. Le ROE (Return on Equity) de la société s’est
établi à 15,44% au terme de l’exercice 2014, contre 22%
en 2013.
RESULTAT NET
(en millions)
Le chiffre d’affaires de la société SICABLE a atteint
11,046 milliards de Fcfa en 2014, en progression de 7% par
rapport à 2013. Cette croissance s’inscrit toujours dans
l’augmentation des commandes de leurs principaux clients et
à la poursuite de la reprise générale des activités en
Côte d’Ivoire.
Ces revenus sont principalement composés des ventes
de marchandises, à 3,381 milliards de Fcfa et de produits
fabriqués à hauteur de 7,517 milliards de Fcfa, représentant,
respectivement, 31% et 68% des revenus totaux en 2014.
Les marchandises vendues par la SICABLE incluent les câbles
de haute tension fabriqués par la société mère, PRYSMIAN.
Chiffre d’affaires (en millions) : Répartition par activité
Câbles
Marchandises
Divers
7 968
7 517
7 077
3 382
RÉSULTAT NET
971
1016
700
2012
V- LE
2013
2014
DIVIDENDE NET PAR ACTION
Le Conseil d’Administration compte proposer un dividende net
de 1 000 Fcfa par action contre 5 170 Fcfa en 2013, soit une
baisse de 81%. Le taux de distribution devrait s’établir dans
ce cas à 21% du bénéfice. Cette baisse importante du
dividende combiné à l’appréciation du cours de l’action
SICABLE CI sur la dernière année conduit à une dégradation
du rendement du placement sur le titre SICABLE CI.
Le rendement du titre passe, dés lors, de 7,2% en 2013
à 1,1% en 2014.
2 315
1 097
77
2012
II- L’EXCÉDENT
147
71
2013
2014
BRUT D’EXPLOITATION
Il ressort en baisse de 5%, en passant de 1,290 milliards de
Fcfa à 1,229 milliards Fcfa. Cette baisse est principalement
due à une hausse de la consommation globale sur 2014.
En effet, la consommation globale rapportée au chiffre
d’affaires est passée de 79% en 2013 à 95% en 2014.
III- LES
CHARGES DU PERSONNEL
Elles sont aussi en légère baisse, passant de 891 millions de
Fcfa à 802 millions de Fcfa, représentant 7% du chiffre
d’affaires en 2014.
VI- PERSPECTIVES
Le carnet de commande à l’export reste important avec des
perspectives intéressantes. En Côte d’Ivoire, malgré une
pression sur les prix, le marché continue à se développer.
SICABLE entend maintenir ses résultats en développant ses
ventes à l’export, mais avec des charges plus maîtrisées.
Le faible niveau de distribution du dividende (21%) pour le
compte de l’exercice 2014 pourrait être le signe
d’investissements à venir.
N° 182 - Février 2 01 5 - P a g e 02
La lettre mensuelle
de
LU POUR VOUS
BGFI Bank s'installe au Sénégal
BGFI Bank a obtenu l'agrément des autorités financières pour la création d'une filiale au
Sénégal. La première agence du groupe, située à Dakar, devrait être opérationnelle à la fin
du 1er semestre 2015.
Henri-Claude OYIMA
PDG Groupe BGFI Bank
BGFI Bank a obtenu les autorisations
nécessaires pour l'ouverture d'une
filiale au Sénégal. Ces dernières
viennent couronner les efforts
entrepris par le groupe financier
l'année dernière.
Dans un communiqué publié le 29 janvier dernier, BGFI Bank
annonce que cette nouvelle filiale sera « opérationnelle à la
fin du 1er semestre 2015 ». Selon les informations diffusées
par le magazine Jeune Afrique, la succursale BGFI Bank
Sénégal sera implantée dans la commune de Dakar Plateau,
sur le Boulevard de la République, non loin du palais
présidentiel.
Cette implantation porte à dix le nombre de pays africains où
le groupe financier est présent. Basé au Gabon, ce dernier est
déjà actif au Bénin, au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire,
en Guinée équatoriale, à Madagascar, en RD Congo et à São
Tomé-et-Príncipe.
«L'obtention de cet agrément nous conforte dans notre
dynamique de renforcer la présence du groupe sur les
marchés à fort potentiel du continent et de mettre en valeur
l'expertise du groupe sur le financement des
investissements structurants pour le développement de
l'Afrique », a indiqué Henri-Claude OYIMA, le PDG de
BGFI Bank.
Selon son patron, le groupe gabonais entend « poursuivre
activement et sereinement son maillage en Afrique auprès
de ses autres métiers : la banque d’investissement,
l'assurance et les services financiers spécialisés ».
BGFI Bank, qui compte 1 800 collaborateurs à travers le
continent, a enregistré en 2013 un total de bilan de
3 023 milliards de Fcfa (4,57 milliards d'euros), pour un
résultat net de 32 milliards de Fcfa (48,8 millions d'euros).
Source : Jeune Afrique
Suite Analyse boursière (Page 1)
Le secteur « Agriculture » présente 10 941 titres échangés
pour une valeur totale de 192,56 millions de Fcfa, soit 2,35%
de la valeur des transactions mensuelles du marché. Seule
PALM CI émerge du lot et offre une plus-value mensuelle
de 10,32%, à 18 700 Fcfa. Pour leur part, SAPH CI, SOGB CI
et SICOR CI reculent, respectivement, de 10,67%,
à 15 700 Fcfa, de 9,09%, à 29 000 Fcfa et de 1,77%,
à 5 000 Fcfa.
Le secteur « Distribution » totalise 3 787 titres négociés pour
une valeur totale de 233,33 millions de Fcfa, soit 2,85% de la
valeur des transactions mensuelles du marché. Les
performances sectorielles ont été principalement amenées par
CFAO CI et BERNABE CI qui offrent des plus-values mensuelles
de 12,79%, à 52 000 Fcfa et de 7,82%,
à 80 000 Fcfa. Notons que la plus forte capitalisation du
secteur, en l’occurrence TOTAL CI, clôture le mois avec une
légère baisse de 1%, à 198 000 Fcfa. Dans le même sillage,
TRACTAFRIC MOTORS CI régresse de 1,18%, à 167 000 Fcfa.
Le secteur Transport enregistre 1 737 titres négociés pour une
valeur totale de 292,43 millions de Fcfa, soit 3,57% de la
valeur des transactions mensuelles du marché. Les deux
composantes du secteur, BOLLORE AFRICA LOGISTICS et
MOVIS CI accusent des baissent sensibles de 30,91%,
à 172 000 Fcfa et de 16,22%, à 5 735 Fcfa, respectivement.
Le marché obligataire a enregistré des transactions portant
sur 23 lignes obligataires pour un volume global mensuel
de 164 891 titres échangées, soit 1,64 milliard de Fcfa.
Les échanges ont principalement portés sur les lignes
« TPCI 6,30% 2013-2018 » avec 101 206 obligations
négociées et « SIFCA 6,90% 2013-2021 » avec 27 000 titres
échangés.
Lisez et faites lire
la Lettre Mensuelle de CGF Bourse
N° 182 - Février 2 01 5 - P a g e 03
La lettre mensuelle
de
ANNONCES
●
Evénements sur valeurs (ESV) : Remboursement de capital et paiement d’intérêts
Date
Ligne obligataire
Intérêts net à payer
Remboursement de capital
Annuité totale
06 mars 2015
BOAD 5,95% 2012-2019
2 580 514 405
0
2 580 514 405
12 mars 2015
AFD 5,25% 2008-2016
1 050 000 000
0
1 050 000 000
15 mars 2015
ETAT TOGOLAIS 6,50% 2011-2016
1 950 000 000
15 000 000 000
16 950 000 000
26 mars 2015
AZALAÏ 6,50% 2012-2018*
244 400 000
1 000 000 000
1 244 400 000
28 mars 2015
BIDC-EBID 6,50% 2014-2021
1 300 000 000
0
1 300 000 000
*Emprunt obligataire non coté mais enregistré au DC/BR
●
Assemblées Générales (AG) de sociétés cotées à la BRVM
Emetteur
Nature de l’AG
Date
Heure
Lieu
SICABLE CI
Ordinaire
17 mars 2015
10:00
Hôtel PULLMAN Abidjan, Côte d'Ivoire
UNIWAX CI
Mixte
20 mars 2015
10:00
Salle Orchidées de l'Ivoire Golf Club Abidjan, Côte d'Ivoire
SODE CI
Mixte
23 mars 2015
10:00
Espace Latrille Events Abidjan, Côte d'Ivoire
CIE CI
Mixte
25 mars 2015
11:00
Fondation Félix HOUPHOUËT BOIGNY Yamoussoukro, Côte d'Ivoire
La BRVM signe avec le fonds AGF
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le
Fonds de Garantie Africain (AGF) ont signé, le mardi 03 février
2015, un partenariat stratégique pour le financement des
PME. C’était à l’occasion de la cérémonie de présentation du
bilan des activités 2014 de la BRVM et du DC/BR. Rappelons
aussi que la BRVM a conclu une convention de partenariat
avec AFIG Funds en date du 9 décembre 2014 à Dakar.
Ces conventions accélèrent la mise en place d’un troisième
compartiment à la BRVM. Le projet qui nécessite le visa du
CREMPF (Conseil Régional de l’Epargne Publique et des
Marchés Financiers) et du Conseil des Ministres des Finances
de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine
(UEMOA) devrait sortir du tunnel durant ce premier trimestre.
Source : Financial Afrik
●
Publication d’ouvrage
Dans les établissements commerciaux de BPCE en Afrique,
le taux de croissance moyen de l’activité atteint 7 % par an.
Le faible taux de bancarisation de la plupart des pays
d’Afrique subsaharienne, de l’ordre de 12 % à 14 %, laisse de
belles marges de progression, alors que les observateurs
s’attendent à ce que la croissance progresse en Afrique dans
les prochaines décennies.
✓ Résumé de l'ouvrage :
réglemente certains aspects du droit financier (les valeurs
mobilières et l'Appel public à l'épargne), il faut reconnaître
que cette discipline juridique échappe dans une large mesure
à l'œuvre d'harmonisation du législateur OHADA.
La conséquence logique de cette situation est la faible
implication du droit uniforme OHADA dans l'interconnexion
des marchés financiers de son espace, la réglementation de
marchés financiers étant principalement prise en charge par
la CEMAC et l'UEMOA. Ainsi, étant donné que tous les États
membres de ces deux organisations sont aussi membres de
l'OHADA et que cette dernière a non seulement une vocation
continentale mais aussi un objet spécifique, l'intégration du
droit des affaires dont le droit financier est du reste une
composante, il est souhaitable que l'OHADA joue un rôle plus
prépondérant en matière de droit financier. La solution idéale
est de voir l'OHADA intégrer le droit financier parmi les
matières relevant du droit des affaires et adopter de ce fait un
Acte uniforme relatif au droit financier.
✓ Présentation de l'auteur :
Louis TSHIYOMBO KALONJI est Docteur en Droit privé de
l'Université d'Aix-Marseille (Centre de Droit Economique) en
France. Professeur à l'Université Protestante au Congo (UPC)
où il a en charge le droit financier et le droit de la
consommation, l'auteur est également Avocat et Expert
associé à l'Institut Afrique Monde.
Source : OHADA
Même si le droit uniforme OHADA, à travers notamment l'Acte
uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE,
12, rue Saint-Michel, BP 11 516 Dakar - Tél. : (221) 33 849 03 99 - Fax (221) 33 823 38 99 - E-mail : [email protected] - Site web : www.cgfbourse.com
impression La Rochette
●