4 - Albayane

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Lundi 23 mars 2015
ACTUALITÉ
Genève
Forum de Bruxelles
Youssef Amrani met en exergue la singularité
du Maroc dans un monde arabe mouvementé
Dans le cadre de la 10ème édition du Forum de Bruxelles,
organisée par le German
Marshall Funds of United
States, M. Youssef Amrani,
Chargé de Mission au Cabinet
Royal a donné une présentation
axée sur la singularité du Maroc
dans un contexte régional arabe
et maghrébin fortement perturbé.
Intervenant samedi soir aux
côtés de Nader Hariri, ancien
chef de Cabinet de Saad Hariri,
leader du Courant libanais du
Futur et ex-Premier ministre, et
de Mahmoud Jibril, président
de l'Alliance des Forces
Nationales en Libye, sur le
thème "Conflits et chaos dans le
Nouveau Moyen-Orient et en
Afrique du Nord", M Amrani a
d'abord décliné les multiples
foyers d'instabilité qui ne menacent plus seulement la région
mais également l'Europe, voire
au-delà, l'ensemble transatlantique.
Une attention particulière a été
accordée aux sources inhérentes
à ses conflits, variées et multiples, où se conjuguent le
désespoir social à la prolifération des armes ou encore à la
radicalisation rampante parmi
une jeunesse désabusée.
M. Amrani a relevé les spécificités du chemin poursuivi par le
Maroc, dans le sillage de la
vision de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI permettant au
Royaume de préserver sa stabilité, sa cohésion sociale et de
conforter son développement
multiforme et multisectoriel.
L'ancien ministre délégué aux
Affaires étrangères a par ailleurs
plaidé en faveur de la promotion d'actions conjointes avec
tous les partenaires méditerranéens et transatlantiques pour
faire face aux menaces sécuritaires actuelles et atteindre une
prospérité partagée, seul moyen
d'assurer une vie digne aux
populations et donc d'endiguer
l'expansion du terrorisme international.
A cet égard, il a rappelé que le
Maroc, conformément à la
Vision Royale dans le domaine,
n'a eu de cesse de plaider pour
une action globale et concertée
sur quatre niveaux : le politique
en développant les capacités
intrinsèques des Etats par l'inclusion de toutes les forces
vives dans les dialogues, l'économique en veillant à la création d'emplois afin de promouvoir un développement humain
équitable, le sécuritaire à travers une lutte multidimentionnelle contre le terrorisme et le
radicalisme et enfin humain, à
travers la promotion des valeurs
cultuelles et culturelles.
Pour conclure, M. Youssef
Amrani a interpelé les partenaires européens afin de prendre
des initiatives agissantes en
matière de coopération économique et sociale, dans le cadre
d'une politique de voisinage
rénovée et revisitée, basée sur le
principe d'un partenariat
gagnant-gagnant car la paix en
Europe et son redressement
productif passent par la stabilité
et le développement de la
Méditerranée du sud.
Le Forum de Bruxelles est un
rendez-vous annuel de haut
niveau qui rassemble des personnalités politiques et économiques ainsi que des intellectuels les plus influents dans le
monde pour réfléchir sur les
moyens de relever les défis
urgents auxquels font face les
pays des deux rives de l'Atlantique.
Il offre l'occasion aux participants, notamment des chefs
d'Etat, de hauts responsables
aux institutions de l'Union européenne, des eurodéputés et des
membres du Congrès américain, d'approfondir la coopération transatlantique dans
domaines qui touchent aux nouveaux défis mondiaux tels la
crise financière internationale,
le changement climatique et la
sécurité énergétique et partant
contribuer à l'élaboration d'un
nouvel agenda transatlantique
en phase avec l'évolution des
réalités mondiales et des nouvelles menaces.
Promotion de la femme
Le Maroc a réalisé des avancées remarquables
Grâce à la politique éclairée de SM le Roi
Mohammed VI, le Maroc a réalisé des
avancées remarquables en matière de promotion de la situation de la femme marocaine, a déclaré l'Ambassadeur du Maroc en
République Tchèque, Mme Souriya Otmani,
dans un entretien au journal tchèque "Prague
Daily Monitor".
"Je suis fière de dire qu'au Maroc nous
avons réalisé une sorte de révolution en ce
qui concerne la condition des femmes avec
l'adoption en 2004 du nouveau Code de la
famille, qui a permis l'amélioration de la
situation de la femme marocaine tout en
définissant leurs droits et leurs devoirs pour
le bien de toute la famille et des enfants",
a-t-elle dit, soulignant que les femmes
marocaines poursuivent leurs efforts pour
"obtenir de meilleures lois et règlements
visant à protéger et à promouvoir leur statut". Les femmes marocaines "sont très
actives dans toutes les sphères d'activités",
a ajouté Mme Otmani.
La diplomate marocaine a, par ailleurs,
relevé que le Maroc est un pays stable et sûr
et bénéficie d'une croissance économique
appréciable, ce que lui a valu le rang de
pays le plus prospère dans la région du
Maghreb, notant que le Royaume est la
5ème puissance économique en Afrique.
Après avoir mis en exergue les atouts du
Maroc en tant que marché financier émergent, prisé par d'autres économies de pays
tels que la Chine et la Turquie ainsi que par
l'Europe et d'autres Etats producteurs de
pétrole, la diplomate a fait remarquer que le
Royaume offre aussi un accès à un marché
de 1 milliard de consommateurs grâce à la
politique des accords de libre-échange,
signés entre le Royaume et de nombreux
pays.
Elle a, dans ce sens, rappelé que la ville de
Casablanca qui abrite le principal port du
pays et la principale zone industrielle, est la
capitale économique du pays, ajoutant que
les grandes entreprises marocaines et des
sociétés internationales y siègent.
"La République tchèque a ouvert son bureau
commercial en novembre 2013 à
Casablanca, qui est bien sûr une place
importante des affaires au Maroc, mais il y
a d'autres axes stratégiques de l'économie,
dont les villes de Tanger, Oujda, Rabat,
Marrakech, Agadir", qui peuvent intéresser
plusieurs secteurs tchèques, a-t-elle dit.
La diplomate a, dans ce contexte, invité les
hommes d'affaires et les entreprises
tchèques à s'enquérir des opportunités économiques et commerciales et du climat
d'affaires qu'offre le Maroc aujourd'hui,
ajoutant que le Royaume connait un développement prometteur avec des besoins
spécifiques dans les secteurs de l'industrie,
des transports, de l'agriculture, de la pêche,
de la santé, du tourisme, etc.
Pour elle, la très haute qualité et l'avantage
concurrentiel de la technologie tchèque
pourraient adapter certains besoins spécifiques du Maroc et d'autres pays en développement, rappelant que le volume des
échanges commerciaux tchéco-marocains a
considérablement progressé au cours des
cinq dernières années.
Mme Otmani a, à cet égard, estimé qu'il y a
encore beaucoup à faire dans le domaine
commercial entre les deux pays et "j'encou-
rage fortement les hommes d'affaires
tchèques à explorer certains secteurs très
prometteurs d'investissement au Maroc:
Machines agricoles, agro-business, l'énergie et l'exploration minière, les transports,
le tourisme, la construction, infrastructures,
l'électricité".
Elle a relevé que la situation géostratégique
du Maroc et son expérience en matière de
coopération économique avec de nombreux
pays africains francophones subsahariens,
particulièrement dans les domaines des
finances, des banques, des télécommunications, de la construction de logements, de
l'agriculture, des services, font des hommes
d'affaires et des entreprises marocaines de
véritables partenaires fiables pour faire des
affaires dans ces pays et partager leur expérience avec le continent.
L'ambassadeur du Maroc a également rappelé que le Royaume et la République
Tchèque viennent tout juste de célébrer le
55e anniversaire de l'établissement de leurs
relations diplomatiques, et que cette occasion a permis de réunir des artistes et
auteurs marocains et représentants de la
société civile tchèques afin de promouvoir
une meilleure compréhension et de
construire des ponts culturels entre eux.
C'est ainsi que le Maroc a pris part en
République Tchèque en qualité d'invité
d'honneur, à des évènements culturels d'envergure, tels que le Festival des Ecrivains
de Prague, le Festival du Film touristique
du Film de Karloy Vary, la série des
Concerts des Ambassadeurs ou encore le
Festival de l'architecture de Prague, a-t-elle
encore rappelé.
Salvatore Lombardo, écrivain franco-italien
L'esprit de Dakhla a valeur d'antidote
à l'extrémisme en Afrique
L'esprit de Dakhla tel qu'il a
triomphé lors de la session du
Forum Crans Montana (FCM) a
valeur d'antidote à l'extrémisme
aveugle qui frappe la Tunisie et
l'Afrique, a estimé le célèbre
écrivain et journaliste francoitalien, Salvatore Lombardo.
"Ce Forum organisé en terre
marocaine est un signal lancé à
tous ceux qui imaginent pouvoir
encore gérer le présent avec les
outils et les mentalités d'hier",
écrit Lomabardo dans un article
reproduit sur le site du FCM.
Reporter engagé en faveur des
causes du tiers-monde, le fondateur de la revue "Art Sud"
considère qu'"à l'heure où la
Tunisie subit de plein fouet les
attaques terroristes jihadistes,
les trois journées de Dakhla ont
valeur d'antidote".
Loin d'être une manifestation
internationale de plus, un rendez-vous mondain ou pseudocapitaliste, cette édition extraordinaire du Forum Crans
Montana aura apporté à
l'Afrique et ses amis ce vent
nouveau qui défait les hypocrisies et les lâchetés, poursuit-il.
"Prenant le contre-pied des
combats d'arrière-garde menés
par l'Algérie voisine, sans doute
en désespoir de cause, Jesse
Jackson aura insufflé trois
belles et folles journées durant,
l'esprit nouveau que réclamait
SM le Roi Mohammed VI dans
son message inaugural", fait
observer le journaliste.
M. Lombardo explique que le
temps n'est plus où il suffisait
de diffuser le doute et de manipuler les opinions publiques
pour parvenir à ses fins. "Nous
sommes à l'heure de la lumière
et de l'esprit. Si nous voulons
conjurer l'extrémisme religieux
et politique, si nous voulons que
ce continent africain qui comptera bientôt deux milliards d'habitants ne soit pas une bombe à
retardement, nous devons imaginer ici et aujourd'hui des solutions ingénieuses et généreuses", lance-t-il.
"Dans ce contexte-là le Maroc
lance un signal qu'il va falloir
entendre", affirme l'auteur de
l'article.
Revenant sur sa participation à
la session du FCM (12-14
mars), le journaliste français
d'origine italienne indique que
"tout le vacarme prétentieux"
visant à le dissuader d'y participer n'a fait que le conforter dans
sa décision de répondre favorablement à l'invitation.
"Je suis venu à Dakhla pour
manifester mon soutien moral et
politique à toutes les initiatives
imaginées dans le cadre de ce
nouveau Forum Crans Montana,
avec un seul objectif : donner
enfin toute sa chance à
l'Afrique", explique-t-il.
Il rappelle que le forum a été
plébiscité par 800 délégués de
112 Etats du monde, parmi eux
les ex-Premier ministres espagnol José-Luis Rodriguez
Zapatero et français Dominique
de Villepin, le Secrétairegénéral adjoint de l'ONU,
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Philippe Douste-Blazy, le
Prince Jean de Luxembourg, le
président de Macédoine Gjorgue
Ivanov.
S'y ajoutent le Premier ministre
des Iles Salomon, Douglas Eté,
l'ex-président des Comores
Ahmed Abdallah Sambi et le
légendaire Pasteur américain,
Jesse Jackson, venu manifester
avec émotion et enthousiasme
sa passion pour l'Afrique.
Tous ces acteurs de la politique
internationale,
note
M.
Lombardo, ont fait le déplacement à Dakhla dans un souci de
"concrétiser des réponses aux
demandes d'un continent réceptacle de tous les enjeux majeurs
du XXIème siècle". Il s'agit
entre autres, précise-t-il, des
droits de l'Homme naturellement, la place de la femme, la
santé,
l'alimentation,
les
matières premières, l'énergie, la
sécurité, l'ouverture sur l'Atlantique et sur le Monde, la lutte
contre le terrorisme par le développement.
Regards croisés sur les droits des
femmes au Sahel et en Afrique du Nord
La question des droits des femmes au
Sahel et en Afrique du Nord a dominé les
débats d'une réunion à Genève en marge
de la 28e session du Conseil des droits de
l'Homme de l'ONU (2-27 mars).
Les échanges qui ont eu lieu lors de cet
évènement, initié par l'ONG "Jossour
Forum des femmes marocaines", ont
tourné autour des avancées réalisées en
matière de promotion de la condition
féminine au regard des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
L'accent a été mis sur les pas franchis
jusqu'ici dans les Etats de l'espace sahélien, "des acquis qui n'ont pas empêché la
persistance d'un grand décalage entre
hommes et femmes, ville et campagne, et
entre régions d'un même pays".
"Les quelques résultats atteints sont très
inégaux et déséquilibrés : les OMD n'ont
pas appuyé expressément les droits des
femmes et l'égalité de genre, ni impliqué
à sa juste mesure la société civile", ont
constaté les intervenants.
Ont pris la parole tour à tour Rhizlane
Benachir, vice-présidente de Jossour,
Varha Khouna, acteur politique et de la
société civile en Mauritanie, Abdelhamid
El Jamri, expert de l'ONU et membre du
Conseil économique, social et environnemental (CESE) et Oumou Sall Seck,
maire de Goundam (Mali).
"Bien des acquis ont été enregistrés sur le
plan législatif. Mais il y a toujours un
grand écart entre ce qui est écrit et ce qui
est fait", a relevé M. El Jamri, notant que
la problématique de l'effectivité des
textes réglementaires et de loi se pose
avec acuité.
De l'avis de cet expert, il convient de
réserver une part du budget à la mise en
oeuvre d'actions de promotion et d'auto-
nomisation des femmes, sans oublier
d'assurer le suivi de l'application des traités pertinentes déjà ratifiés.
"C'est avec les femmes et par les femmes
que les OMD seront atteints et que l'on
peut réduire la pauvreté et la mortalité
enfantine, encourager la scolarisation,
améliorer la santé maternelle, lutter
contre le VIH/Sida et promouvoir la
durabilité environnementale et la paix", a
fait observer Mme Benachir.
Dans le même ordre d'idée, l'ONG
Jossour prône une approche sensible au
genre, à l'âge et aux droits humains,
impliquant les acteurs de la société civile
et focalisée sur l'élimination de la violence faite aux femmes, l'éducation et
l'éradication de la pauvreté.
Il est également important de renforcer
des politiques de défense des droits de
l'Homme et d'égalité des genres en collaboration avec tous les acteurs, sans discrimination fondée sur la race, la caste,
l'origine, l'appartenance ethnique ou religieuse.
"Même si dans la grande zone du Sahel et
d'Afrique du nord, plusieurs pays ont
adhéré à des traités internationaux fondateurs, il reste encore un long chemin à
parcourir pour une pratique respectueuse
des droits de l'Homme dans les faits", ont
souligné les panélistes.
Créée en 1995, l'association "Jossour,
Forum des femmes marocaines" est dotée
depuis 2014 du statut consultatif auprès
du Conseil économique et social des
Nations unis (ECOSOC). Elle réunit des
potentialités et des compétences féminines qui militent pour la promotion des
droits des femmes et le renforcement de
leur présence sur la scène nationale et
internationale.
Vie associative
2015 sera l'année d'une réforme
globale du cadre juridique
Le ministre chargé des relations avec le
parlement et la société civile, El Habib
Choubani, a affirmé, vendredi à Oujda,
que 2015 constituera l'année d'une
réforme globale du cadre juridique régissant la vie associative.
Toutes les conditions sont réunies
aujourd'hui pour construire un Maroc
dans lequel la démocratie participative
représentera un pilier fondamental au
service du développement, des libertés,
de l'équité sociale et de la transparence
dans la gestion de la chose publique, a
souligné M. Choubani en marge d'un
colloque scientifique organisé par la
délégation du ministère de l'Education
nationale et de la formation des cadres à
Oujda-Angad.
"Ce niveau de transparence est une perspective qui devrait être atteinte à travers
un travail gouvernemental minutieux et
transversal, comme il constitue un défi
qui permettra au Maroc d'accéder au rang
des pays émergents", a-t-il relevé, notant
que toute ascension économique, sociale,
environnementale et culturelle est tributaire de la contribution du citoyen dans la
vie publique.
Le Maroc dispose des garanties constitutionnelles et juridiques ainsi que des
reconnaissances successives, qui permettent à la société civile d'être un partenaire
et un appui pour l'Etat, d'autant plus que
les associations jouissent d'une dynamique, d'une force créative et d'une
expertise à même de constituer un parte-
naire fort pour construire l'avenir du pays
et promouvoir les valeurs d'intégrité et de
transparence.
Pour sa part, le délégué provincial du
ministère de l'Education nationale et de la
formation des cadres, Moussa Thami, a
relevé que ce colloque intervient dans le
cadre de la célébration de la journée
nationale de la société civile, qui occupe
une place essentielle dans l'élaboration
des politiques publiques.
Les actions menées par le tissu associatif
dans différents domaines permettront de
disposer d'une force de proposition précieuse à même de hisser le secteur de
l'éducation, a-t-il ajouté, notant que les
établissements scolaires devraient s'ouvrir sur leur entourage et nouer des partenariats profitables à l'école.
Ce colloque, organisé à l'occasion de la
Journée nationale de la société civile, a
connu un ensemble d'interventions portant notamment sur "le cadre juridique de
la société civile", "le rôle de la société
civile à la lumière de la constitution de
2011", et "les moyens mis en place pour
améliorer l'action de la société civile".
Initié sous le signe "pour un partenariat
éducatif réussi", ce colloque a pour
objectif de mettre en exergue les missions et les rôles joués par la société
civile au service de l'éducation nationale,
comme il tend à capitaliser sur les suggestions et les propositions des acteurs
associatifs pour envisager des perspectives meilleures pour l'école marocaine.
Tribunaux
Mise en place d'une stratégie de formation
en matière d'administration judiciaire
Le ministre de la Justice et des libertés,
Mustapha Ramid, a annoncé, à Rabat, que
son département a mis en place une stratégie de formation en matière d'administration judiciaire dans l'optique de qualifier les responsables des tribunaux pour
occuper des postes de responsabilité et
leur imprégner une culture de gestion
judiciaire. Cette stratégie vise également
à permettre aux responsables judiciaires
d'échanger les expériences dans ce
domaine et de promouvoir leur ouverture
sur les réalités économiques et sociales de
la société, a ajouté M. Ramid lors d'une
allocution prononcée à l'occasion de la
séance d'ouverture d'une formation en
matière d'administration judiciaire, organisée cette semaine à l'Institut supérieur
de la magistrature au profit de ces responsables nouvellement nommés.
A travers ces formations, le ministère
entend mettre en oeuvre la Charte de la
réforme du système judiciaire qui recommande d'améliorer les techniques d'administration judiciaire, en stipulant notamment l'obligation de recevoir une formation en matière d'administration judiciaire
pour accéder aux postes de responsabilité,
a tenu à préciser M. Ramid, selon un
communiqué du ministère de la Justice et
des libertés, parvenu samedi à la MAP.
La Charte de la réforme du système judiciaire a également appelé à la mise en
place de programmes de formation dans
ce domaine et à s'inspirer des expériences
internationales en la matière, a fait observer le ministre, précisant que cette session
de formation s'inscrit dans le cadre d'une
vision de formation globale visant les
responsables judiciaires et administratifs,
après avoir été constaté qu'il existe un
"grand déficit" en terme de formation de
ces responsables en matière de techniques
de gestion des tribunaux.
Les tribunaux sont encore gérés, le plus
souvent, selon des méthodes classiques, a
encore noté le ministre, faisant état d'un
"recours insuffisant aux nouvelles technologies dans ce domaine".
Selon M. Ramid, "des pratiques administratives héritées du passé subsistent toujours, en dépit de l'avènement de techniques modernes de gestion".
De son côté, le directeur général de l'Institut supérieur de la magistrature,
Abdelmajid Ghmija a indiqué que cette
session de formation, qui a profité à 19
responsables judiciaires (présidents de
tribunaux et procureurs du Roi) s'inscrit
dans le cadre d'une stratégie intégrée de
formation continue qui sera appliquée aux
niveaux central et régional.