Transcript 8 - Albayane
FRP08
Lundi 9 mars 2015
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RÉGIONS Ces projets qui vont changer Doukkala- Abda
El Jadida privilégie la piste des projets structurants. Le projet de réalisation du haras, destiné à l'élevage des étalons et des juments pour la reproduction et l'amélioration de la race chevaline, en est un. D'un coût de 100 millions de DH, il se propose de faire du cheval un facteur d'attractivité territoriale. La superficie dédiée avoisine les 100 hectares qui élisent domicile dans la commune rurale de Laghdira près de Bir Jdid. La Sorec (Société royale d'encouragement du cheval), maître d'ouvrage, prévoit la construction d'une clinique vétérinaire, d'un laboratoire d'insémination artificielle, des écuries, des aménagements agricoles et des dépen dances administratives. «C'est un investissement qui profitera aux propriétaires de chevaux dont 75 associa tions», note un responsable local. Côté emploi: le projet en cours de réalisation table sur la création de 56 postes directs et 150 postes indirects. Autre localité, autre pro jet. Les autorités de la ville comptent en effet sauver une zone en déclin: Chtouka. Une opération d'irrigation en mode «goutte-à-goutte» sur 2.535 hectares est au menu. Les études prévoient une dotation en eau de l'ordre de 12 millions de mètres cubes à partir du barrage El Hansali-Al Massira Jdid. Quelque 194 millions de DH seront consacrés aux ouvrages d'adduction d'eau et aux ouvrages de distribution. Une fois sur pied, la gestion sera confiée à un prestataire privé par voie de conces sion. Le projet d'irrigation aura un impact important sur Chtouka et contribuera à la stabilisation des popula tions rurales sur leurs terres. D'abord par une opération d'agrégation des cultures maraîchères pour un inves tissement estimé à 274 millions de DH. Ensuite par la création de 684.000 journées de travail. «Le projet d'irrigation assurera une valeur ajoutée de 180 millions de DH par an et permettra la multiplication du revenu annuel par 15», affirme un responsable à la direction provinciale de l'agriculture. Les ambitions d'El Jadida ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Une enveloppe de 330 millions de DH est affectée à un projet de défon çage et d'épierrage de 22.000 hectares en collaboration avec le département de l'Agriculture et l'Union euro péenne. «Le budget est programmé par le ministère de l'Agriculture», indique un responsable local. Les pierres collectées seront remises dans le circuit de la valorisa tion en servant à la construction des tazotas, patrimoine ancestral d'El Jadida dont elle veut consacrer la péren nité par l'organisation en 2013 d'un congrès interna tional. Parallèlement aux opérations de défonçage et d'épierrage, il sera procédé au renforcement des pistes, au creusement des puits et au remembrement rural. Ceci est de nature à élargir les exploitations agricoles et d’en élever, en conséquence, la rentabilité.
Ville écolo
La dimension écologique n'est pas sacrifiée sur l'autel d'un développement industriel acharné et précipité. El Jadida prépare en effet sa ville écologique à savoir le pôle urbain de Mazagan, sur 1.400 hectares appartenant en grande partie au domaine public (ancienne prison d'El Jadida). Selon nos sources, «la convention d'ac quisition a été signée entre l'OCP et le ministère des Finances». Cette étape étant franchie, viendra par la suite les différentes études géologiques, d'élaboration d'un plan d'aménagement et d'affectation du sol.
L'un des enjeux majeurs est de «faire la jonction entre les villes d'Azemmour et El Jadida», selon la province d'El Jadida. Une sorte de continuité urbaine qui tend à booster la région de Abda et son attrait économique. D'autant plus que la conception première du pro jet ne semble négliger aucune composante: forma tion, tourisme, plateforme bureau, palais du congrès, R&D, pépinières d'entreprises, espaces de loisirs, sport, culture et habitat.
La puce à l’oreille Les agissements louches d’un bureau d’études de la capitale
Un propriétaire d’un bureau d’études a élu, ces derniers jours, domicile à El Jadida dans un lieu touristique de haut standing. La personne en question ne serait pas venue en vacances. Selon certaines langues, elle a un but précis. Celui de s’acquérir des marchés, concernant, sur tout, le revêtement de routes, auprès de certaines com munes de la province. Des contacts secrets auraient eu lieu avec des présidents et des techniciens de communes et des marchés auraient été et/ou seraient sur le point d’être annulés. Les cahiers des charges vont être réamé liorés selon les critères et normes de ce bureau d’études. La concurrence, paraît- il, serait nulle. Les autorités provinciales devraient mener des enquêtes discrètes. Surtout en cette période délicate des élections du 4 septembre.
Affaire à suivre
Egorgement d’un chauffeur de bus Un assassinat crapuleux, loin de nos valeurs
Les habitants de la ville d’El Jadida se sont réveillés, samedi matin, sur une terrible nouvelle. Un chauffeur de bus a été sauvagement et froidement égorgé sur la route Azemmour- El Jadida à hauteur de la station balnéaire Mazagan Beach. Le crime a été commis, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 6 mars 2015. Le jeune chauffeur, originaire d’El Jadida, a été sauvagement assassiné, alors qu’il rentrait vide d’Azemmour vers El Jadida. Son assassin (ou ses assassins), qui a fait usage d’une arme blanche, est activement recherché par les services de sécurité. La victime se serait, apparemment arrêté pour prendre en place son ou ses assassins sur sa route alors qu’il était seul dans le bus qu’il conduisait. Un acte insouciant qu’il a payé de sa vie. Le vol était le mobile de cet assassinat inhumain et loin de nos valeurs que la région n’avait jamais vécu dans le passé. En tous les cas, les éléments de la gen darmerie royale mènent une campagne de ratissage dans les environs pour retrouver le ou les assassins.
Enfin, cet assassinat met en cause les employeurs qui, indirectement, sont responsables de ce crime. Comment osent- ils employer une seule personne dans de pareilles cir constances ? L’employé peut être victime, comme tout être humain, d’un malaise. Alors qui y palliera ? Une question que nous ne manquerons pas d’évoquer ainsi que d’autres infractions de cette nouvelle société chargée du transport en commun à El Jadida et dans la région.
Doukkala - Abda Peut-on rêver de la renaissance du Deauville marocain ?
Bien sûr, l'azur omniprésent et la chaleur implacable n'ont rien à voir avec les ciels tourmentés et les frimas de la côte normande. Mais tout de même. L'alignement de cabines de bains, début de (XXe) siècle, l'architecture balnéaire si caractéristique de l'époque, la promenade aménagée sur le bord de mer, l'hippodrome lové dans les dunes évoquent irrésistiblement Deauville. Du temps où il était gouverneur du protectorat, le général Lyautey s'était mis en tête de faire d'El-Jadida la copie conforme de la station balnéaire augeronne. De ce petit âge d'or ne restent plus que ces quelques sou venirs qui ne sont pas toujours traités avec les égards dus à leur grand âge. Nettoyée quotidiennement, autrefois, par une armée d'employés municipaux, la plage n'avait rien perdu de son attrait. Mais les temps ont changé et la plupart des édifices « Belle Epoque » font piètre figure et la carcasse de l'ex hôtel Marhaba balafre le front de mer.
Il y a longtemps que la référence Deauvillaise n'est plus de mise. Elle pourrait, cependant, redevenir d'actualité, à brève échéance, par la grâce du plan Azur. Un projet lancé par le gouvernement marocain pour dynamiser le secteur du tourisme dans des régions où il est sous exploité. El-Jadida aurait mauvaise grâce de se plaindre. D’'ailleurs, les Jdidis, qui ont bien conscience d'avoir en main des cartes que bien d'autres villes moyennes du royaume peu vent lui envier, ne se plaignent pas. Le secteur primaire ne se porte pas si mal. Le port de pêche, sur lequel flotte une odeur prégnante de sardines, ne connaît pas la crise qui affecte la plupart de ses semblables européens. Et, avec ses productions laitières, maraîchères et de volailles, l'arrière-pays continue à justifier sa réputation de garde manger de Casablanca.
Ville paradoxale
Les milieux industriels ne semblent pas plus préoccupés par la crise mondiale, tenue pour conjoncturelle et peu susceptible d'entamer les atouts fondamentaux de la ville et d'une région qui constituent déjà le deuxième pôle économique du pays. La proximité de Casablanca et de son aéroport international, l'ouverture, il y a quelques années, d'une autoroute qui met la métropole à une heure de voiture, le récent doublement de la ligne de chemin de fer et, enfin, Jorf Lasfar, premier port minéralier du pays, sur lequel s'est agrégée une zone industrielle en perpétuelle expansion. Un deuxième parc industriel de 500 hectares vient , d'ailleurs, de s'ouvrir aux portes d'El Jadida, sur la route de Marrakech, pour faire face aux nouvelles demandes d'implantations. Le seul domaine dans lequel la crise mondiale est réellement perceptible, c'est l'immobilier, reconnaît. Notamment parce que les Marocains vivant à l'étranger n'investissent plus dans les mêmes proportions qu'avant. A terme, pourtant, les tou ristes européens pourraient bien prendre le relais. Dans ce registre, El-Jadida est une ville vraiment paradoxale. Courue par la bonne société française et les élites locales, du temps du protectorat, elle n'est plus aujourd'hui une destination que pour les Marocains. En cette saison d’été, tenter d'identifier un Gaulois sur la plage noire de monde revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les Casablancais se précipitent sur cette étendue sableuse, plus accueillante que leur propre littoral. Les Marrakchis viennent y fuir la chaleur étouffante de leur ville. Mais les Européens restent, désespérément, absents. Ou, alors, ils ne font que passer. « La cité portugaise est absolument superbe, mais on en fait le tour en une demi-journée, reconnaît un estivant européen. Et puis, ça manque cruel lement de structures d'accueil. » Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, cet enchevêtrement de maisons ocres, cernées de hauts remparts, avait été créée de toutes pièces par les Portugais au XVIe siècle. L'ensemble a un charme certain ; avec une mention spéciale pour la citerne, vulgaire réservoir d'eau, mais qui a l'élégance d'une salle capitulaire. Se perdre dans cette microsociété, dont l'église et la synagogue disent la diversité, est un bonheur de chaque instant. Bonheur qui ne sera, cepen dant, complet que lorsque l'ensemble aura bénéficié de la réhabilitation qu'il mérite. Reste le logement. Entre l'Ibis, donnant sur la plage, le Pullman (ex-Sofitel), noyé dans les dunes plus au nord, une demi-douzaine d'éta blissements indépendants et quelques maisons d'hôtes, l'infrastructure hôtelière est dramatiquement sous-dimen sionnée. Un handicap qui ne devait être, pourtant, plus qu'un mauvais souvenir. En l'espace de quelques années, la région va se doter d'une capacité d'accueil de 14 000 lits. Avec la création d'un ensemble d'appartements et de villas à Sidi Abed, destinés à une clientèle majoritaire ment autochtone. Avec la marina en cours de construction dans le port d'El-Jadida. Et, surtout, avec Mazagan Beach Resort, un complexe haut de gamme qui draine, déjà à nouveau vers El-Jadida, une clientèle internationale. Mais les véritables bénéficiaires de ces grands travaux devraient être les Jdidis eux-mêmes, et dans bien de domaines. Reste à savoir dans quelle mesure l'ouverture de ce pôle touristique permettrait d' « amorcer la pompe ». C'est-à-dire de transformer ce coin de littoral méconnu des estivants européens en destination rivale d'Essaouira, située quelque 250 kilomètres plus au sud. Quand bien même le Mazagan Beach Resort n'aurait qu'un effet limité d'entraînement, il aura une incidence sur le cadre de vie de la population locale, du moins à en croire la nouvelle municipalité issue des élections du 12 juin. « El Jadida a déjà une réputation de ville propre, mais, entre la construction d'une station d'épuration et l'amélioration de l'éclairage public et de la circulation, il reste beaucoup à faire », reconnaît le nouveau deuxième adjoint, Khalil Berrazouk et militant du PPS. Et si la crise mondiale mettait à mal ce beau scénario ? « Quelle crise ? objecte l'édile. En matière de tourisme international, nous partons de zéro, nous ne pouvons que progresser», lancera tout professionnel dans le secteur.
Azzedine Hnyen
El Jadida a le vent en poupe
El Jadida a le vent en poupe. Elle se positionne désormais en tant que pôle économique stratégique au Maroc. Ses derniers grands projets attestent de l’importance de cet engouement. De même que l’ac croissement des investissements enregistrés par le CRI témoigne de la forte attractivité de la pro vince. Une véritable dynamique est enclenchée dans cette région, favorisée par une position géogra phique privilégiée par la proximité de la côte atlantique, qui bénéficie d’investissements publics et privés dans des secteurs porteurs. C’est ainsi que des projets d’envergure s’y développent dans la complé mentarité de domaines aussi variés que l’agriculture (via l’irrigation modernisée), le tourisme (la desti nation se voit confirmée par le plan Azur, le plan Biladi, ses stations balnéaires et ses sites historiques), l’industrie qui passe à la vitesse supérieure (avec Jorf Lasfar et des mastodontes de l’industrie locale et internationale), mais aussi l’art et la culture (via le Salon du Cheval, le festival Jawhara ainsi que la fauconnerie). Mouâd Jamiî, le gou verneur d’El Jadida est plus que conscient du potentiel de dévelop pement de la région et a mis au point une vraie approche territo riale intégrée, à travers la requali fication et la mise à niveau de 27 communes urbaines et rurales de la province, son premier combat.
Des pôles de compétitivité pour les 27 communes
Des diagnostics sont réalisés et des projets structurants d’envergure, pour toutes ces communes, ont été présentés lors de l’organisation des deux éditions de «La Conférence des Présidents» L’objectif était de créer des pôles de compétitivités efficients. C’est ainsi que sur le plan urbanistique, la requalifica tion urbaine de la ville d’El Jadida est devenue une priorité concrète pour le gouverneur. Il est envisagé de créer un quartier administratif au sein du projet de l’ancien aéro port, actuellement en cours d’amé nagement par la CGI, dans le but de créer une nouvelle centralité pour la ville et de délocaliser les bâtiments administratifs, qui occu pent actuellement des espaces bor dant le littoral. Il s’agit à terme de valoriser la façade maritime avec des activités touristiques créatrices de richesses et de valeurs. Par ailleurs, le pôle urbain de Mazagan (PUMA) est un autre projet d’en vergure initié par Mouâd Jamai. Les options d’aménagement de ce nouveau pôle urbain (situé à la sor tie nord de la ville près de l’Adir) prévoient une zone résidentielle, un palais des congrès, un complexe artisanal et des espaces culturels, de loisirs et sportifs.
Un palais des congrès et un parc d’expositions
Un développement urbain pla nifié permet de lutter efficace ment contre l’habitat insalubre. C’est donc pour répondre à cette demande, que près de 8.000 loge ments sociaux sont actuellement en cours de construction. Par ailleurs, un autre grand projet d’envergure sera implanté dans la province. Il s’agit du futur parc d’exposi tions d’El Jadida, qui impulsera fortement les activités liées à la filière équine. Cet important parc multifonctionnel sera bâti sur une superficie de plus de 46 ha, via un investissement global de 390 MDH pour abriter, entre autres, le Salon du Cheval d’El Jadida. Les dynamiques économiques et la croissance démographique y seront prises en compte par le SDAU (Schéma directeur) du Grand El Jadida. Ce découpage territorial novateur est désormais composé de cinq communes et de leurs zones périphériques.
Le plus grand marché de gros au Maroc
La province sera composé de deux communes urbaines : El Jadida, Azemmour, d’une commune rurale : Moulay Abdellah, de centres bal néaires : Sidi Bouzid, Haouzia, ainsi que de deux centres ruraux : Oulad Ghadbane et Sidi Ali Ben Hamdouche. L’aménagement de son schéma directeur a été éta bli par l’agence urbaine dans un double objectif d’équilibre et de complémentarité entre les diffé rentes vocations de ses compo santes territoriales. S’agissant du développement de l’agriculture, il sera créé à Bir Jdid sur 1.000 ha, le plus grand marché de gros du Maroc, comparable à celui de Rungis en France, doté d’un pôle logistique. Des études en cours sont menées par la direction régio nale d’agriculture (DRA) pour définir différentes options, à tra vers le transport urbain, qui est une autre préoccupation majeure. Une réflexion est actuellement enga gée en vue de définir le tracé de bus articulés et la mise en place d’un RER. «Néanmoins après la mise en service du pipeline pour le transport des phosphates entre Khouribga et Jorf Lasfar, le trafic au niveau de la voie ferrée sera allégé. Ce qui permettra de pro grammer des navettes régulières par tram-train entre Azemmour et Jorf Lasfar, en desservant les dif férentes agglomérations et localités le long de ce trajet», a expliqué le gouverneur. Les chantiers sont ouverts et le challenge aujourd’hui est d’allier une bonne gouvernance au développement économique et social
Nouvelle zone industrielle d’El Jadida
Une nouvelle zone industrielle verra le jour dans la ville d’El Jadida. Sur une superficie de 80 hectares, ce projet mobilisera un investis sement de l’ordre de 96 millions de dirhams. Selon l’Agence urbaine d’El Jadida, cette zone sera réalisée conformément aux normes et standards environnementaux.
En effet, une étude réalisée récemment par l’Agence urbaine d’El Jadida avait démontré que l’extension de l’actuelle zone industrielle de la ville est de nature à drainer davantage d’investissements, d’accompagner le développement socio économique de la ville, notamment le port du Jorf Lasfar situé à environ 20 km d’El Jadida et créer davantage de postes d’em ploi. La nouvelle zone industrielle sera dédiée, entre autres, aux activités indus trielles de l’agroalimentaire, du transport et de la logistique. La création de cette nouvelle zone industrielle donnera un coup de fouet à Doukkala-Abda. En effet, cette région ne cesse de consolider son positionnement dans le tissu économique national et d’attirer les investisseurs et les opérateurs économiques.
Ces derniers n’hésitent pas à lancer des projets ambitieux créant ainsi de la valeur ajoutée et de l’emploi au niveau des quatre provinces de la région. Au cours de l’an née 2013, des investisseurs hollandais avec Ciments du Maroc ont lancé deux parcs éoliens de 100 MW et de 10 MW au niveau de la province de Safi pour un investissement de 1,640 milliard de dirhams. Il y a également le projet d’ex tension du quai charbonnier initié par l’ONEE au niveau de la province d’El Jadida et le projet de construction d’un aéro-club et un centre d’estivage au niveau de la province de Youssoufia initié par l’Office Chérifien des Phosphates. Au niveau du Centre régional d’investisse ment de Doukkala-Abda, on met aussi l’accent sur trois projets de résidences immobilières de promotion touristique à Souiria Laqdima, Beddouza et Ayer qui nécessiteront la mobilisation de 143.000 m² de superficie avec un investissement de l’ordre de 280 millions de dirhams. A cela, il faut ajouter le parc logistique privé à Haouzia pour un montant d’in vestissement de l’ordre de 160 millions de dirhams. Le dynamisme économique que connaît la région de Doukkala donne de la confiance aux porteurs de projets d’inves tissement et aux créateurs d’entreprises. Rien que durant le premier semestre de l’année 2013, le Centre régional d’inves tissement de Doukkala-Abda a enregistré des résultats prometteurs avec une nette amélioration de ses indicateurs. Le porte feuille des projets permettra l’injection de 6,929 milliards de dirhams qui permettront de créer quelque 4.229 postes d’emploi. Leur concrétisation nécessitera la mobili sation de 173,89 hectares de foncier public et privé. Le bilan des activités du Centre régional d’investissement en 2012 a été aussi très rassurant. De point de vue quan titatif, le portefeuille des projets agréés au niveau régional s’est élevé à 86 dossiers d’investissement pour un montant total de 11,879 milliards de dirhams permettant la création de 7.839 postes d’emploi. Les projets dont le montant d’investissement est supérieur à 200 millions de dirhams étaient au nombre de 11. Leur réalisation avait nécessité à eux seuls 9,4 milliards de dirhams.
AH
Une famille au bord de la ruine à cause de la cupidité d’hommes sans scrupules
C’est une famille au bord de la ruine. Le père de famille est menacé, maintenant, de prison pour ne pas pouvoir s’acquitter de ses dettes. Des dettes contractées pour avoir restauré un local, de son propre argent, et dont il n’est que …locataire ! Victime de la cupidité du caïd du 2ème arrondissement urbain, qui lui (la famille)) aurait réclamé une enveloppe consistante pour ne pas l’importuner dans son activité, des jaloux et des envieux de la profession, dont la voisine qui, paradoxalement, n’est autre que la sœur du père de famille et de l’avidité du propriétaire du local qui ne l’a jamais épargnée. Au début, ce proprié taire s’est démené pour obtenir une autorisation d’exploitation, ne serait- ce que provisoire, pour venir, d’après ses dires, « en cet été en aide à cette famille dans la nécessité absolue ». Une tierce personne, sollicitée de sa part, avait offert ses bons offices et est parvenue à décrocher cette autorisation impossible à obtenir. C’était le côté humain qui avait poussé ce faiseur de bien. Les exploitants, heureux de l’aubaine, avaient pro cédé, de leurs propres poches, à des travaux de réfection pour rendre le lieu du commerce plus accueillant et plus agréable. Ils avaient même été incités, par le biais d’un « courtier » ami du caïd, à procéder à d’autres réaménagements beaucoup plus profonds ; mais sans autorisation légale. Le courtier rassurait les exploitants en leur déclarant qu’ils « n’avaient rien à craindre ». Cédules, ces derniers ont investi tout ce qu’ils possédaient et ont même engagé des chèques sans provisions. Le caïd, qui ne leur a jamais pardonné « leur entê tement », avait multiplié, avec la complicité de la propriétaire du snack voisin (les rapports établis par ses soins en témoignent puisqu’il la cite comme référence ainsi qu’un site électronique à la solde de l’offrant), et de certains envieux avait réussi à déléguer une commission, dont un fonctionnaire pourri de la province, acquise à ses désirs. Les exploitants furent massacrés et un ordre de destruction et de fermeture avait été ordonné. Une armada d’agents d’autorité, à leur tête le pacha de la ville, d’éléments de sécurité et une armée de fonctionnaires de la municipalité et de la province avaient envahi, sans l’accord du parquet, le local et ont tout saccagé privant, inhumainement, plus de 20 personnes, employées dans ce snack, d’un moyen de subsistance. La famille, endolorie, avait accepté, courageuse ment, son destin et a demandé au propriétaire de leur demander une autorisation de réfection du local, qu’elle compter effectuer à leurs propres frais pour « tenter de récupérer l’argent perdu et pour régler leurs dettes ». Seulement, le proprié taire a opposé un niet absolu malgré les plusieurs interventions de bons offices. C’est alors que les quatre vérités avaient jailli. Selon ceux qui se révéleront être des locataires, et non pas de per sonnes bénéficiant de la charité du propriétaire, ils lui versaient, quotidiennement, 2000 DH, en période d’été, et 750 autres en dehors de cette période. Pour bénéficier de ce local, ils lui avaient versé 85.000 DH comme ce qu’il allait « offrir » (sic), comme pot de vin, selon leurs déclarations, pour l’obtention de l’autorisation d’exploitation. La femme déclare même lui avoir déposé un chèque de garantie. Des sommes d’argent leur étaient exigées de sa part, à chaque prorogation de l’autorisation provisoire, pour l’offrir à « qui de droit ». Or la personne dont l’autorisation porte le nom réfute catégoriquement cette alléga tion mensongère. Devant ce refus du propriétaire, la famille a occupé, avec ses enfants, le local. Le propriétaire a essayé, vainement, de les en dissuader en leur promettant de les dédommager. Des plaintes des deux côtés ont été déposées près du parquet. La justice tranchera. ET Qu’il que soit le jugement, on ne peut que dire que cette famille a été victime de l’injustice d’hommes sans scru pules. De l’autorité locale, incarnée par le caïd du 2ème arrondissement, et du propriétaire du local.
A.H
C M J N
FRP09
Lundi 9 mars 2015
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MONDE Flash
Afghanistan: trois morts et 20 blessés dans une émeute en prison
Au moins trois personnes ont été tuées dimanche, dont deux policiers et 20 autres blessées au cours d'une émeute dans une prison du nord de l'Afghanistan, a-t-on appris auprès de responsables locaux.
Les détenus ont attaqué les policiers au moment où ils procé daient à une fouille à la recherche de couteaux, de téléphones portables, et autres objets passés clandestinement à l'intérieur de la prison à Shebirghan, la capitale de la capitale de la province de Jawzjan. "Ils (les prisonniers) ont d'abord pris en otage trois policiers et ils en ont tué ensuite deux, avant de mutiler leurs dépouilles", a dit le général Faqir Mohammad, le chef de la police de la province.
Egypte: Attentats à la bombe à Alexandrie, un mort et neuf blessés
Une personne a été tuée dimanche et six blessées dans l'explosion d'une bombe près d'un hypermarché Carrefour à Alexandrie, dans le nord de l'Egypte, a indi qué la police.
Les attentats sont devenus relativement fréquents dans le pays, la plupart visant les forces de l'ordre et revendiqués par des groupes jihadistes qui disent agir en représailles à la répression sanglante qui s'est abattue sur les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet 2013.
Grande-Bretagne : plus de 300 "dangereux jihadistes" de retour au pays
Près de la moitié des quelque 700 personnes considé rées comme de "dangereux jihadistes" par les services secrets britanniques à s'être rendues dans les territoires contrôlés par le groupe État islamique (EI) sont rentrées au Royaume-Uni, affirme dimanche The Sunday Telegraph.
Les chiffres du journal conservateurs (700 départs et 320 retours) dépassent les estimations officielles jusqu'ici connues (500 départs et 250 retours). Ces données auraient poussé le ministère de l'Intérieur à préparer des mesures pour renforcer la lutte contre l'extrémisme au Royaume-Uni, selon le Sunday Telegraph, qui affirme avoir consulté un projet du document officiel.
Libye : des experts de l'Onu pas favorables à l'envoi d'armes
Les experts de l'Onu chargés de veiller au respect des sanctions internationales craignent que les armes récla mées par les autorités libyennes ne tombent entre d'autres mains si le Conseil de sécurité donne son feu vert à de telles livraisons.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis que les islamistes de l'"Aube libyenne" se sont emparés de Tripoli en août. Celui d'Abdallah al Thinni, seul reconnu par la com munauté internationale, est autorisé à importer des armes en accord avec le comité des sanctions du Conseil de sécurité, malgré l'embargo en vigueur.
Syrie : douze djihadistes de l'EI tués par des assaillants
Un groupe d'hommes en armes a tué dans la nuit de samedi à dimanche au moins 12 djihadistes de l'Etat islamique (EI) à Al Maïadine dans l'est de la Syrie, zone contrôlée par l'EI, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des inconnus, arrivés sur au moins deux motos, ont tout d'abord ouvert le feu sur une patrouille de l'EI avant d'attaquer des djihadistes gardant un tribunal non loin de là, a précisé l'OSDH, une organisation proche de l'opposition syrienne. Au même moment, un deuxième groupe d'agresseurs a attaqué un poste de contrôle de l'EI dans la même ville, tuant et blessant un nombre indéterminé de djihadistes, ajoute l'OSDH.
Équipements militaires L'Arabie Saoudite, premier importateur mondial d'armes
L'Arabie saoudite a dépassé l'Inde pour devenir en 2014 le premier importateur mondial d'équipements militaires dans un marché dont le volume a atteint un niveau record, nourri par les tensions au Moyen-Orient et en Asie, indique un rapport d'experts publié dimanche.
En 2014, les ventes d'armes "ont augmenté pour la sixième année consécutive", atteignant 64,4 milliards de dollars, contre 56 milliards en 2013, soit une augmenta tion de 13,4%, affirme ce document rédigé par le cabinet d'experts IHS Janes, basé à Londres.
"Ce chiffre record a été alimenté par une demande sans précédent des économies émergentes pour des avions militaires et la hausse des tensions régionales au Moyen Orient et (dans la zone) Asie Pacifique", explique Ben Moores, de IHS Janes. Le rapport, qui couvre quelque 65 pays, indique que Riyad est désormais le plus gros ache teur d'armes au monde, avec des importations atteignant 6,4 milliards de dollars. L'Arabie saoudite, deuxième en 2013, détrône l'Inde (5,5 milliards) et devient du même coup le "plus important marché" pour les États-Unis. "Les importations saoudiennes ont augmenté de 54%", et grim peront encore de 52% en 2015 pour atteindre 9,8 milliards de dollars, poursuit le rapport.
"En 2015, un dollar sur sept dépensés pour l'achat d'armes (est déboursé) par l'Arabie Saoudite", insiste IHS Janes, soulignant que "le Moyen-Orient est le plus gros mar ché régional" pour les ventes d'armes, avec quelque 110 milliards de dollars d'importations potentielles pour la décennie à venir.
A eux seuls, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont importé 8,6 milliards de dollars d'équipements militaires en 2014, soit davantage que toute l'Europe de l'Ouest. Du côté des exportations, le rapport note qu'avec des ventes atteignant 23,7 milliards de dollars, les États-Unis "fournissent un tiers de toutes les exporta tions (mondiales) et ont été le principal bénéficiaire de la croissance" du marché. La Russie, qui fournit principale ment la Chine, est le deuxième plus gros exportateur de matériel militaire, avec des ventes totalisant 10 milliards de dollars, soit 9% de plus qu'en 2013. Toutefois, "après des années de croissance, les exportations russes font face à des difficultés" et "une chute des exportations est envisagée en 2015", tendance que pourraient accentuer les sanctions imposées par les pays occidentaux dans le cadre du conflit ukrainien, estime le rapport. La chute des prix du pétrole devrait en outre avoir "un impact dévas tateur" sur certains clients de Moscou, comme l'Iran et le Venezuela. Derrière les États-Unis et la Russie, la France se classe au troisième rang mondial des pays exportateurs d'équipements de défense (4,9 milliards de dollars), sui vie par le Royaume-Uni (4,1 milliards), l'Allemagne (3,5 milliards), l'Italie (1,9 milliard), Israël ((1,7 milliard) et la Chine (1,5 milliard).
Mali
Une base de la Minusma visée près de Kidal, trois morts
Un membre de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, et deux civils ont été tués dans des tirs de roquettes et d'obus qui ont visé une base de cette force, tôt dimanche aux abords de Kidal dans le nord du Mali, ont rapporté un témoin et une source proche des services de sécurité. Plusieurs membres de la Minusma ont également été blessés par les tirs. Les forces de l'Onu et les troupes françaises présentes à Kidal ont riposté et le calme est revenu dans la matinée, a-t on ajouté de mêmes sources.
Plus de 40 projectiles ont été tirés en direction d'une base de la Minusma située aux abords de cette ville du désert, et l'un d'entre eux est tombé sur un cam pement de nomades touaregs, a rapporté le témoin. Cet obus a fait deux morts et a blessé plusieurs enfants, a-t-il dit. Le porte-parole de la Minusma s'est refusé à toute déclaration pour le moment. A Paris, le porte-parole de l'armée fran çaise n'a pu être joint dans l'immédiat. Par ailleurs, des assaillants ont tué cinq personnes - un Français, un Belge et trois Maliens - et en ont blessé neuf autres aux premières heures de la journée de samedi à Bamako, la capitale malienne. Cette attaque a été revendiquée dans un message audio par le groupe islamiste Al Mourabitoune, dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, rapporte le site internet mauritanien d'informations Al Akhbar. Le groupe Al Mourabitoune a été fondé en 2013 par Mokhtar Belmokhtar lors de la fusion de son propre groupe, les "Signataires par le sang", avec le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). "Nous, Al Mourabitoune, annonçons notre res ponsabilité dans les dernières opérations à Bamako qui ont été menées par les courageux chevaliers Mourabitoune pour venger le prophète Mahomet face à l'Oc cident infidèle qui l'a tourné en ridicule et pour venger la mort de notre frère Ahmed al Tilemsi", déclare un homme présenté comme un porte-parole du groupe dans
Des policiers se tiennent aux abords du restaurant La Terrasse à Bamako, le 7 mars 2015 au lendemain d'une attaque qui a fait au moins 5 morts dont un Français.
cet enregistrement d'une minute et demie.
Ahmed al Tilemsi a été tué en décembre dernier dans la région de Gao (centre du Mali) par l'armée française. Membre fon dateur de l'ex-Mujao, il avait participé en 2011 à l'enlèvement de deux Français au Niger et de trois travailleurs humanitaires en Algérie. Deux suspects arrêtés peu après la fusillade à Bamako ont apparem ment été mis hors de cause, a-t-on appris de source proche des services de sécu rité maliens. A Paris, l'Elysée a dénoncé "avec la plus grande force le lâche atten tat perpétré cette nuit au Mali contre un restaurant de Bamako, La Terrasse, dans le quartier des expatriés." Les présidents français et malien ont décidé de prendre des mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali, a annoncé dans l'après-midi la présidence de la République française.
François Hollande s'est entretenu avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta et "il lui a fait part du soutien total de la France dans la lutte contre le terro risme", a précisé l'Elysée. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a lui aussi condamné l'attentat et confirmé la mort du ressortissant français, identifié comme étant Fabien Guyomard.
Quant au ressortissant belge tué, c'était un officier de sécurité de la délégation de l'Union européenne au Mali.
Irak
Les jihadistes résistent aux forces irakiennes autour de Tikrit
Les forces irakiennes rencontraient une résistance du groupe Etat islamique (EI) autour de Tikrit, dans le nord de l'Irak, mais le plus haut gradé américain tablait, avant une visite à Bagdad, sur un succès rapide de l'offensive. S'adressant à des journalistes dans l'avion qui l'a mené à Bahreïn, avant un passage prévu en Irak, le général Martin Dempsey a indiqué que l'offensive lancée lundi était "seulement possible grâce à la campagne aérienne que nous avons menée autour de Baïji", en référence aux raids de la coalition internationale dirigée par Washington. Baïji est une localité à une quarantaine de km au nord de Tikrit, la deuxième ville la plus importante conquise en Irak par l'EI, après Mossoul, prise dès les premiers jours de leur percée en Irak, en juin 2014. Depuis, les forces fédérales, aidées au sol par les peshmergas kurdes, des milices chiites et des tribus sun nites, et dans les airs par la coalition, ont quelque peu réduit l'étendue des territoires aux mains de l'EI. En six jours de combats autour de Tikrit, le gouvernement irakien n'a fourni aucun bilan, mais des habitants se trouvant sur la route reliant Samarra --centre de commandement de l'opération contre l'EI à Tikrit-- à Bagdad, ont affirmé que des convois ramenant des corps pas saient régulièrement. L'EI a eu recours à des camions piégés dans les premières heures de l'opération, visant l'armée, la police, les milices chiites et des unités de volontaires. Dans une vidéo - non datée - diffusée samedi sur des comptes Twitter pro-EI, on peut voir les corps de sept hommes, décrits comme des volontaires pro-gouvernementaux, pendus à un pont à Hawija, à 75 km au nord-est de Tikrit.
Les combats ont atteint vendredi la ville de Dour, à 20 km au sud de Tikrit. "Il y a des combats acharnés autour de Dour, avec le soutien aérien de l'armée contre la menace des snipers et des voitures piégées", a déclaré samedi un lieutenant colonel de l'armée. Le général Dempsey a estimé qu'il ne s'agissait que d'une question de temps avant de défaire l'EI à Tikrit, un des atouts de Bagdad résidant selon lui dans la mobilisation: quelque "23.000" membres des forces gouverne mentales et alliées sont déployés face à des "centaines" de combattants de l'EI, a-t-il souligné. Des colonnes de cami ons militaires et de véhicules blindés s'alignent le long de la principale route menant à Tikrit, a poursuivi le général américain qui est arrivé samedi soir à Bahreïn. Il est attendu dimanche sur le porte-avions français Charles de Gaulle, qui croise dans le Golfe et participe à la lutte antiterroriste. Sur le front ouest, dans la province d'Al-Anbar où l'EI est bien implanté, la coalition a mené 26 frappes ces deux dernières semaines, contribuant à bouter les jihadistes hors d'Al-Baghdadi, une ville proche de la base aérienne d'Al-Assad, où 300 mili taires américains entraînent les forces de sécurité irakiennes, a annoncé l'armée américaine vendredi.
Toujours à Al-Anbar, une offensive a été lancée cette semaine pour reprendre Karma, à une dizaine de km au nord-est de Fallouja, l'un des bastions de l'EI.
Soudan du Sud
Nouvel échec des pourparlers de paix malgré les menaces de sanctions
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a déploré samedi l'échec des discussions sur le partage du pouvoir au Soudan du Sud, con staté la veille à Addis-Abeba.
Dans un communiqué, Ban Ki-moon exprime "sa profonde déception à la suite de la con clusion infructueuse des pourparlers de paix dirigés par l'Igad et de l'échec du président Salva Kiir et de l'ancien vice-président Riek Machar à faire preuve de sagesse politique et à parvenir à un accord sur les modalités de partage du pouvoir." Le Secrétaire général rappelle en outre que le Conseil de sécurité s'est récemment dit décidé à imposer des sanctions ciblées aux individus et entités qui ne respectent pas l'accord de cessation des hostilités.
La médiation régionale avait donné aux chefs des deux camps, le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, jusqu'au jeudi 5 mars pour parvenir à un accord. Une ultime prolongation, de quelques heures vendredi matin, n'a rien donné. "Les con séquences de l'inaction, c'est la poursuite de votre souffrance à vous, peuple du Soudan du Sud, et d'une guerre absurde dans votre pays", a ajouté le Premier ministre éthiopien dans une déclaration adressée à la population sud-soudanaise. "C'est inacceptable, à la fois moralement et politiquement".
Hailemariam Desalegn a estimé que le pro cessus de paix, entamé un mois après le début du conflit, devait désormais recevoir une nouvelle impulsion. Il a promis un "plan", à élaborer avec d'autres pays africains et au-delà, pour sortir de la crise.
Le Premier ministre éthiopien n'a cependant donné aucun détail sur la suite du processus. Interrogé jeudi soir alors que les pourparlers allaient déjà dans le mur, un diplomate occi dental impliqué dans les discussions avait laissé entendre que l'Union africaine (UA) pourrait désormais jouer un rôle, tout en lais sant encore la main à l'Igad. Il avait exclu un retrait des Occidentaux, qui financent ces très couteuses négociations dans la capitale éthiopienne (plus de 20 millions de dollars dépensés jusqu'ici). En un peu plus d'un an, les deux camps ont déjà signé plusieurs ces sez-le-feu, tous rompus au bout de quelques heures ou quelques jours.
Ce qui coince aujourd'hui dans les pour parlers, ce sont les modalités d'un accord de partage du pouvoir entre Riek Machar et Salva Kiir. En ouvrant cette 8e session de pourparlers le 23 février, l'Igad l'avait qualifiée de "dernière chance". La commu nauté internationale s'impatiente de plus en plus: pour la première fois cette semaine, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, à l'unanimité, une résolution prévoyant le principe de sanctions contre les belligérants. La menace de sanctions avait été brandie à plusieurs reprises ces derniers mois par la communauté internationale. Mais, face à la réticence de la Chine notamment, qui détient d'importants intérêts pétroliers au Soudan du Sud, elle n'avait jusque-là jamais franchi l'étape de la résolution.
Le Conseil de sécurité se donne désormais la possibilité de geler les avoirs de ceux qui menacent la stabilité du pays, se rendent coupables d'exactions ou entravent l'aide humanitaire, et de leur interdire de voyager. Un comité doit néanmoins désigner ultéri eurement les individus à sanctionner.
Malaisie
Un an après la disparition du MH370, le mystère reste entier
Un an après la disparition du vol MH370, le mystère reste entier mais la Malaisie et l'Australie ont assuré dimanche garder l'espoir de localiser l'épave du Boeing 777 pour apporter des réponses aux familles plongées dans un cauchemar sans fin.
Un rapport d'experts indépendants publié dimanche n'aura apporté nul réconfort aux parents et amis des dispa rus, dont le sort demeure inconnu.
Le vol MH370 qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin a dis paru des radars le 8 mars 2014 avec 12 membres d'équipage et 227 passagers, dont deux tiers de ressortissants chinois. Le 29 janvier, la Malaisie a officielle ment déclaré que cette disparition était un accident, mais certaines familles ne croient pas à cette version et accusent les autorités malaisiennes de mentir.
Le Premier ministre malaisien Najib Razak a tenu à réaffirmer dimanche sa détermination à leur apporter des réponses. Malgré "les maigres éléments matériels" dont disposent les enquê teurs, "la Malaisie reste engagée dans les recherches et garde l'espoir que le vol MH370 sera localisé", a-t-il déclaré.
Des navires explorent depuis des mois le fond sous-marin dans le sud de l'océan Indien, en utilisant des sonars sophisti qués qui ont déjà ratissé environ 40% d'une "zone prioritaire de recherche", dans la partie la plus septentrionale de l'océan Indien, sur quelque 60.000 kilomètres carrés. Rien n'a encore été trouvé en dehors de plusieurs conte neurs maritimes au cours de cette opé ration dirigée par l'Australie et qui doit s'achever en mai. Dimanche, le Premier ministre australien Tony Abbott a fait savoir que si ces opérations n'aboutis saient pas, l'Australie et ses partenaires avaient "l'intention de lancer d'autres recherches" dans un périmètre équiva lent de 60.000 kilomètres carrés. Il n'a pas précisé l'endroit où ces recherches seraient menées. "Nous le devons aux familles des victimes", a dit Tony Abbott au cours d'une conférence de presse.
Une équipe indépendante d'experts internationaux a par ailleurs publié ce même jour un rapport technique sur la disparition du MH370.
L'explication la plus crédible avan cée jusqu'ici par les responsables de l'enquête est qu'une brusque chute du niveau de l'oxygène au sein de l'appa reil a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait continué de voler en pilotage automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant.
Des médias avaient évoqué peu après la disparition un possible acte désespéré du pilote ou du co-pilote mais rien, dans leur parcours, n'accrédite ce scénario, selon le rapport. Les enquêteurs n'ont de fait relevé "aucun signe comportemen tal d'isolement social, de changements d'habitudes ou de centres d'intérêt, de négligence de soi, de consommation de drogue ou d'alcool" chez les deux offi ciers, pas plus que parmi le personnel de cabine, affirme le rapport.
L'enquête n'a pas non plus mis en évi dence d'anomalie mécanique sur le Boeing 777 avant sa disparition.
Les experts notent toutefois que des radars civils ont brièvement repéré l'avi on avant sa disparition alors que la Malaisie a affirmé à plusieurs reprises que seuls ses radars militaires l'avaient observé.