MULLOVA CLASSIQUE & JAZZ - Orchestre national de Lille

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Transcript MULLOVA CLASSIQUE & JAZZ - Orchestre national de Lille

MARS 2015
MULLOVA
CLASSIQUE & JAZZ
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samedi 07 18h30 Lille Auditorium du Nouveau Siècle
(After Stradivarius in Rio “Viktoria Mullova and Friends” : 07/03 à partir de 21h)
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Hector Berlioz (1803-1869)
Les Francs-Juges, Ouverture (13’)
Félix Mendelssohn (1809-1847)
Concerto pour violon n°2 en mi mineur, op.64 (25’)
1. Allegro molto appassionato
2. Andante
3. Allegretto non troppo - Allegro molto vivace
ENTRACTE
Serge Prokofiev (1891-1953)
Symphonie n°6 en mi bémol mineur, op.111 (41’)
1. Allegro moderato
2. Largo
3. Vivace
Direction Mark Shanahan
Violon Viktoria Mullova
Violon solo Ayako Tanaka
En partenariat avec Télérama
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
HECTOR BERLIOZ
Les Francs-Juges, Ouverture
Berlioz n’a pas encore vingt-trois ans lorsqu’il songe à écrire,
en collaboration avec son fidèle ami Humbert Ferrand, un drame
lyrique, Lénor ou les Derniers Francs-Juges, sur le thème de la
confrérie de la Sainte-Vehme, qui au Moyen Age en Allemagne,
avait érigé des tribunaux secrets. Berlioz est enthousiasmé par le
livret de Ferrand : “jamais je crois on n’aura présenté de poème
d’opéra aussi original et aussi bien écrit”. Durant l’automne 1826,
le compositeur s’attelle à l’écriture de l’ouverture, et ébauche
le deuxième acte de l’ouvrage. Les deux acolytes tentent de
présenter leur sujet à l’Opéra de Paris, mais en vain car le livret
déplait. Ils abandonnent finalement leur projet et l’œuvre reste
inachevée. Quelques fragments subsistent néanmoins, certains
passages étant d’ailleurs repris dans des œuvres ultérieures
comme la Symphonie fantastique.
Seule partie terminée, l’Ouverture est alors considérée comme
une œuvre de concert à part entière. Elle est créée avec succès
le 26 mai 1828 au Conservatoire de Paris, lors d’un concert
uniquement consacré à des œuvres de Berlioz, et devient ensuite
rapidement populaire en Allemagne, ce qui contribue à la
renommée du compositeur français outre-Rhin. Comme dans ses
autres ouvertures, Berlioz divise sa pièce en deux parties. À une
introduction lente qui illustre la toute-puissance des Francs-Juges
succède un allegro dont les thèmes évoquent tour à tour la lutte
et la délivrance du héros Lénor. L’orchestration à la fois claire et
subtile témoigne déjà du génie visionnaire de Berlioz qui, avec
son Traité d’orchestration en 1843, révolutionnera l’écriture
orchestrale.
FÉLIX MENDELSSOHN
Concerto pour violon n° 2 en mi mineur, op. 64
Le Concerto en mi mineur de Mendelssohn est un des sommets
de la littérature concertante pour violon. Ebauchée dès 1838,
la partition est achevée en 1844 mais Mendelssohn, malade, ne
pourra assister à sa création, le 13 mars 1845 au Gewandhaus de
Leipzig, par Ferdinand David. Le compositeur aura néanmoins la
joie d’entendre l’interprétation de son concerto par le jeune Josef
Joachim en octobre 1847, un mois seulement avant de mourir, à
l’âge de 38 ans. Dans cette œuvre, dont la perfection formelle n’a
d’égale que la limpidité du discours, le violon soliste frappe par
son éloquence. À la fois lyrique et virtuose, il est le personnage
central de l’œuvre, véritable héros dont on suit l’histoire et qui
chante ses états d’âme successifs, soutenu par un orchestre délicat
soulignant chaque courbe, chaque inflexion de sa voix.
Respectant la forme “classique” du concerto en trois parties,
l’œuvre inverse néanmoins l’ordre d’entrée traditionnel des
protagonistes (l’orchestre d’abord, le soliste ensuite) pour faire
jouer d’abord le violon, avec son célébrissime thème, nostalgique
et passionné, l’orchestre rentrant par la suite en tutti. Un deuxième
thème, introduit par un choral des bois, met en valeur
la virtuosité du soliste, toute emprunte de grâce et de légèreté.
Le deuxième mouvement s’apparente à un Lied sans parole,
où le violon exprime tour à tour la sérénité ou l’angoisse.
Le concerto se termine par un final en forme de rondo, où le
violon volubile semble libéré de ses craintes, et chante son
bonheur avec entrain et facétie.
SERGE PROKOFIEV
Symphonie n° 6 en mi bémol mineur, op. 111
Dédiée à la mémoire de Beethoven, la Sixième Symphonie de
Prokofiev voit le jour au cours de l’hiver 1946-1947, alors que
le compositeur et sa femme se ressourcent dans leur datcha de
Nikolina Gora. Composée au lendemain de la victoire, cette
œuvre a néanmoins des accents tragiques, qui viennent rappeler
les horreurs de la guerre : “À présent, nous nous réjouissons
de notre grande victoire” avoue le musicien, “mais chacun de
nous porte des blessures incurables. L’un pleure ceux qui lui
étaient chers, un autre a perdu sa santé. Nous ne devons pas
oublier cela”. La création de l’œuvre a lieu à Leningrad sous la
direction d’Evgeni Mravinski, le 11 octobre 1947, dernière année
de relative tranquillité pour le compositeur, avant que le régime
soviétique ne s’en prenne aux créateurs avec la campagne
anti-formaliste de 1948.
La Symphonie n° 6 comprend trois mouvements que Prokofiev
définit lui-même en ces termes : “Le premier mouvement est
d’un caractère agité, tantôt lyrique, tantôt rude ; l’Andante est
plus serein et chantant ; le finale est rapide, en mode majeur, et
pourrait se comparer à celui de la Cinquième symphonie s’il n’y
avait les rudes échos de la première partie”. Avec ses mélodies
plaintives, le premier mouvement traduit en effet un profond
pessimisme qui contraste avec l’atmosphère plus paisible du
second. Le finale, par ses mélodies vives et dansantes, apporte
à l’ensemble des couleurs nouvelles et porteuses d’espoir.
Cependant les réminiscences du thème inquiet du premier
mouvement viennent assombrir cet optimisme, illustrant ainsi
les sentiments contradictoires du compositeur au lendemain
de la Seconde Guerre mondiale.
Laure Lalo
Mark Shanahan Direction
D’origine irlandaise, Mark Shanahan étudie à l’École de
musique de Chetham à Manchester, à l’Université de Londres
et à la Royal Academy of Music, puis remporte le Concours
de direction d’orchestre NAYO. Il a fait des enregistrements et
donné des concerts avec notamment la BBC, l’Orchestre national
symphonique d’Irlande, l’Orchestre de la RTE, l’Orchestre
philharmonique de Gran Canaria, l’Orchestre philharmonique
royal de Londres, l’Orchestre symphonique de Stavanger,
l’Orchestre philharmonique du Nord de l’Angleterre et
l’Orchestre philharmonique Georges Enesco.
Il est le directeur artistique de l’Orchestre philharmonique
de Forest. Au Royaume-Uni, il dirige Otello, La Bohème,
Le Barbier de Séville, La Force du destin, Ernani et Tosca pour
l’English National Opera. Il s’est également produit avec l’Opéra
d’Irlande, et ses engagements internationaux comprennent entre
autres Tosca, Mort à Venise, Nabucco et Simon Boccanegra
pour l’Opéra de Francfort, le Mikado à la Fenice de Venise.
Il fait ses débuts en France à l’Opéra de Nantes-Angers avec une
production de Jenufa récompensée par le Prix Claude-Rostand
en 2007. Il y retourne pour des productions de Falstaff, Così fan
tutte, le Viol de Lucrèce et l’Affaire Makropoulos. Il a fait ses
débuts à l’Opéra de Marseille avec Jenufa. Il est le principal chef
invité de l’Orchestre symphonique des Pays-Bas.
Viktoria Mullova Violon
Viktoria Mullova fait ses études au Conservatoire de Moscou
et remporte le Premier prix du Concours Sibelius à Helsinki
en 1980 et la Médaille d’or au Concours Tchaïkovski en 1982.
Depuis, elle se produit avec les plus grands chefs d’orchestre
et orchestres internationaux dans les festivals les plus réputés.
Son répertoire éclectique va du répertoire baroque et classique
jusqu’à la musique contemporaine. Son intérêt pour une approche
authentique de la musique l’a conduite à collaborer avec des
ensembles jouant sur instruments d’époque, tels que l’Orchestre
de l’Age des Lumières, Il Giardino Armonico, le Venice Baroque
Orchestra ou l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique.
Passionnée par Jean-Sébastien Bach, elle a enregistré nombre de
ses œuvres, disques unanimement acclamés par la critique.
Très impliquée dans la création musicale, elle grave plusieurs
albums qui explorent musique du monde, jazz, classique et
musique tzigane. Elle a été artiste en résidence notamment à la
Southbank de Londres et au Konzerthaus de Vienne. Elle donne
des concerts cette saison avec l’Orchestre national de France et
part en tournée avec l’Orchestre de l’Age des Lumières à New
York et en Grande Bretagne. Elle se produit également en récital
avec Katia Labèque dans toute l’Europe et l’Amérique du Sud.
Elle joue le Stradivarius Jules Falk de 1723 et un Guadagnini.
orchestre national de lille
Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de
Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé
comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec
la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”.
Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle
à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région
Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il rentre de sa
troisième tournée en Chine (septembre 2014).
Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire
symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps
grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence
(Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses
cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts
“Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et
“lille piano(s) festival”.
Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et
solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à
promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en
développant une large palette d’actions participatives.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une
trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de
nombreux prix.
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violon solo Fernand Iaciu
Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan
Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul
Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano
Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca
Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle
François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud
Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon •
Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov
Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N.
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho
Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez
Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)
Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)
Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)
Raymond Maton (clarinette basse)
Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel
(contrebasson)
Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq
Éric Lorillard / Katia Melleret
Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)
Frédéric Broucke (cornet)
Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer
(trombone basse)
Tuba Hervé Brisse
Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto
Harpe Anne Le Roy Petit
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
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À NE PAS MANQUER
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CASADESUS
DIRIGE BIZET
MARDI 24 / JEUDI 26 MARS 20H
Inva Mula © Berisha
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CONCERT FLASH “O.N.L. JEUDI 26 À 12H30
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Bizet
Symphonie en ut
Carmen (extraits)
Clovis et Clotilde
Direction Jean-Claude Casadesus
Soprano Inva Mula
Ténor Leonardo Caimi
Basse Jacques-Greg Belobo
En 1855, Bizet a 17 ans et compose sa Symphonie en ut, qui allie
la grâce et une parfaite maîtrise de l’écriture orchestrale. Pourtant,
le musicien la considère comme un simple exercice et la partition
finira au fond d’un carton, ne sortant de l’oubli qu’en 1932.
Après une première tentative pour décrocher le Prix de Rome en
1856, le compositeur obtient la récompense suprême l’année
suivante avec Clovis et Clotilde. Avec Carmen, créé en 1875 en plein
ordre moral, Bizet se heurte à l’incompréhension du public parisien.
Très affecté par ces réactions hostiles, le compositeur s’éteint dans
la nuit de la 33ème représentation. Il faudra attendre 1883 pour
que l’œuvre reçoive à Paris un accueil triomphal.