Sommaire - CGT Val-de

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Transcript Sommaire - CGT Val-de

N° 845 Janvier 2015
Sommaire
 Grèce : ramener au
centre de la politique
européenne le travail, la
solidarité, la démocratie.
Pages 2 & 3
 Le projet de loi Macron
« pour la croissance et
l’activité ». La « mère des
réformes » selon Les
Echos.
Ces aides de l’Etat
censées aider les
entreprises à créer des
emplois.
Pages 4 & 5
 Actions en cours et à
venir…
Pages 6 & 7
 Ensemble, mettons tout
en œuvre pour continuer
de pouvoir manifester !
Désormais, le début janvier 2015 restera dans notre esprit comme un
symbole ; le symbole d'une barbarie qui a tué 17 personnes. Les dessinateurs
et les rédacteurs de Charlie-Hebdo avaient des combats qui allaient largement audelà des caricatures de prophètes.
Tous ceux qui souhaitent nous imposer leur vision du monde, qui veulent nous dire
comment il faut vivre ont été brocardés : les intégristes de toutes religions et les
apprentis fascistes… Charb, en particulier, a beaucoup dessiné pour les journaux
de la CGT en dénonçant les attitudes patronales contre lesquelles il nous faut
continuer à lutter. Sur les lieux du drame étaient également présents un ouvrier de
maintenance et deux policiers, morts pour avoir fait leur travail.
Le lendemain, une jeune stagiaire agent de police, mourait à la Porte de Châtillon,
tandis que 4 clients du supermarché cacher de la Porte de Vincennes mouraient le
vendredi sous les balles d'un antisémite…
Sonnés par cette barbarie immonde, il faut maintenant nous ressaisir. Pour ce qui
nous concerne, en tant que militants de la CGT, le meilleur hommage à rendre aux
victimes est de continuer nos combats : combats contre l'injustice, contre les
inégalités… Cela passe, et cela n'a pas été suffisamment dit ces derniers jours, par
une autre répartition des richesses. Nous ne pourrons bien vivre ensemble que
quand aucun d'entre nous n'aura peur du lendemain.
C'est pourquoi ce numéro est essentiellement consacré aux luttes qui continuent à
se développer, les plus locales comme les plus interprofessionnelles : la loi Macron,
en particulier, qui va à nouveau détruire des aspects essentiels de notre droit social,
si chèrement gagné.
Attention : le 16 avril,
l’Union Départementale se
dote d’un nouvel outil.
Pub MACIF
Page 8
Encart : carte de vœux.
Cette loi ne doit pas être votée, elle doit être retirée !
TOUS à la manifestation unitaire URIF CGT, FO, FSU, Solidaires
26 janvier, 13 heures, Chaussée d’Antin
11-13, rue des Archives 94010 Créteil Cedex
Tél : 01 41 94 94 00  Fax : 01 41 94 94 33  Mél : [email protected]  Web : http//www.cgt94.fr
CCP 76 70 34 N Paris – Imprimé par nos soins 11-13, rue des Archives - 94010 Créteil Cedex – Directeur de la publication : Daniel JORGE – N° Commission paritaire : 0316S 06476
Agenda
Lundi 26 janvier :
Journée d’action contre la loi
Macron – rassemblement
intersyndical 13h Chaussée d'Antin.
mercredi 28 janvier :
Rencontres d’« Options » : le
numérique, l’entreprise et le travail.
Paris 13e.
Rencontres inter régionales «Partager
nos succès pour que tous réussissent»
à Montreuil.
Jeudi 29 janvier :
Énergie - Manifestation Nationale à
l’appel des Fédérations CGT et FO
de l’Énergie.
Journée d’action des Cheminots –
Rassemblement Place d'Iéna, 12h.
Manifestation régionale pour la défense
de la Bourse du Travail de Cergy.
2 et 3 février :
Formation « Les ICTAM dans la CGT,
pourquoi ? Comment ? »
3 et 4 février :
Comité Confédéral National.
Du 2 au 6 février :
Formation de formateurs syndicaux.
Jeudi 5 février :
Journée morte des services publics
en Val-de-Marne.
mardi 10 février :
Commission exécutive de l’UD.
12 et 13 février :
Conférence Départementale de la
Coordination des Services Publics
Territoriaux.
Jeudi 16 avril :
Conférence Départementale UGICT.
Grèce : ramener au centre de la politique
européenne le travail, la solidarité,
la démocratie.
La crise globale que connait la Grèce depuis 2008 conduit actuellement à
des élections législatives anticipées qui auront lieu le 25 janvier prochain.
Certains, parmi les premiers responsables de la crise, font pression sur le
peuple grec pour qu'il vote autrement que les prévisions des sondages, à
savoir une première place au parti Syriza qui fait des propositions pour
sortir des politiques d'austérité.
La CGT 94 a publié une déclaration, qu'on trouvera sur son site internet,
pour dénoncer ces pressions et soutenir les travailleurs et syndicalistes
grecs.
Nous publions ci-dessous l'intervention lors du 19e Congrès de l'UD, de
Stathis Trachanatzis, secrétaire général de la Maison des Syndicats
d'Athènes, qui nous rappelle les enjeux sociaux et économiques du pays.
Chers collègues,
Je voudrais tout d’abord vous saluer au nom des travailleurs grecs. Au
nom des travailleurs d’un pays que le gouvernement et la Troïka (UE,
BCE et FMI) ont transformé en cobayes et sur lesquels ils testent de
nouvelles recettes néolibérales en plus d’appliquer leurs anciennes
méthodes.
En Grèce, par le biais des politiques néolibérales appliquées ces cinq
dernières années, s’est opérée la redistribution des richesses et des
revenus la plus importante jamais enregistrée dans aucun autre pays.
Leurs mesures ont été prises au nom de la croissance.
Mais nous n’avons pas vu la croissance. Nous avons vu en revanche
le chômage atteindre des niveaux avoisinant les 30%.
Quant au chômage des jeunes, celui-ci a dépassé les 50%.
Nous avons subi des mesures politiques qui ont drastiquement réduit les
salaires et le pouvoir d’achat des salariés, et également le droit du travail.
Leurs politiques ont aussi réduit amplement l’accès de millions de grecs
aux biens sociaux, à la santé, à l’éducation et à toute une série de
services sociaux.
La « success story » de la coalition gouvernementale du parti de la
Nouvelle Démocratie et du PASOK a baissé le salaire moyen à 750 / 800
€ brut alors que celui-ci en 2009 était de 1267,51.
La politique gouvernementale de ces quatre dernières années a été un
réel cauchemar pour les revenus des travailleurs. Avec une chute des
salaires de 18% dans le secteur privé pour la période 2010-2013, les
revenus moyens des salariés tendent à devenir plus bas que les
allocations retraites.
Ce fait n’est naturellement pas sans conséquences pour l’Institut
d’assurances sociales grec (IKA) et pour les autres caisses d’assurance
qui subissent les conséquences désastreuses, non seulement du
chômage, mais aussi de la décote des obligations qu’elles détenaient. Et
si on compare les salaires depuis 2009, leur diminution est supérieure à
23%.
Quant aux salaires des jeunes de moins de 25 ans, ceux-ci ont subi une
diminution supérieure à 32%.
Le pouvoir d’achat des salariés est descendu au
niveau qui était le sien en 1980, selon le rapport
annuel de l’Institut du Travail de GSEE-ADEDY
(Confédération générale des travailleurs grecsConfédération des syndicats des fonctionnaires
publics) : 39,3% des travailleurs du secteur privé
– soit 629.895 salariés – ont des salaires
inférieurs à 750€. En 2012, ce niveau de salaire
ne concernait que 31,1% d’entre eux (440.423
salariés), et en 2011 : 20,5% (306.861 salariés).
Précisons que les montants dont on parle sont
des revenus bruts. Après déduction des retenues
des différentes taxes et contributions, quatre
salariés sur dix avaient comme revenu net à la fin
de l’année 2013 moins de 630 €.
Il faut souligner que ces chiffres ne concernent
pas le secteur de la construction, qui est
caractérisé par des salaires mensuels encore
plus bas et dont naturellement l’évolution a subi
des effets analogues.
Il faut également souligner qu’avec l' « arsenal »
des pouvoirs fournis aux entreprises par toute
une série de lois votées ces dernières années –
sur les relations de travail et qui aboutissent
essentiellement à la suppression des conventions
collectives – les employeurs disposent de tous
les outils, tant institutionnels que juridiques, pour
procéder à de nouvelles réductions des
indemnités journalières ou mensuelles du travail.
Et rappelons que tous ces nouveaux moyens sont
systématiquement utilisés par les entreprises qui
prennent la crise pour alibi même si elles n’ont
aucun problème financier réel.
Plus de 40 grèves générales qui ont eu lieu en
Grèce ces cinq dernières années n’ont pas pu
arrêter cette évolution catastrophique dont porte la
responsabilité une grande partie des dirigeants du
mouvement syndicaliste en Grèce.
Nous avons pris connaissance des intentions du
gouvernement de votre pays qui souhaite des
travailleurs sans droits, « dégagés » de leurs
acquis sociaux, qui souhaite une « thérapie de
choc » pour l’économie et la société. Et ces
souhaits
ont
été
exprimés
par
votre
gouvernement un jour de septembre après la
rencontre de M. Valls avec ses « homologues »
allemands à qui il a confirmé son « amour » pour
les entreprises et l’esprit de l’entreprise.
Chers amis, ne consentez pas à l’exhortation du
Medef qui soutient que la diminution du chômage
et le retour à la croissance supposent la
suppression de la semaine de 35 heures,
l’augmentation de l’âge légal de départ à la
retraite et la réduction du salaire minimum.
Nous vous disons que nous sommes sûrs que les
positions du Medef qui a invité indirectement le
gouvernement de F. Hollande à adopter ses
« propositions » ne vont pas aider la deuxième
puissance économique de l’Europe à créer un
million de postes dans le prochain quinquennat.
En revanche, nous attestons par notre propre
expérience que, non seulement, le chômage mais
encore la précarité des travailleurs vont sûrement
augmenter.
De même, la flexibilité du travail n’aidera pas à la
réduction du chômage mais elle contribuera à la
détérioration de la qualité de vie des travailleurs
français et à la réduction de leurs revenus.
La suppression des 35 heures, les détours des
employeurs concernant le salaire minimum de
1145€, la suppression de deux des 11 jours
fériés, la révision du système des indemnisations
de chômage ne fortifieront pas l’économie
nationale française. Ces mesures ne feront que
fortifier les gains des entreprises, au détriment
des travailleurs français qui en ressortiront plus
pauvres.
On vous vante aussi l’exploitation du gaz de
schiste comme une chance pour l’économie
française mais pensez, chers collègues, aux
problèmes environnementaux.
Nous devons modifier l’agenda politique dans
tous les pays européens. Nous devons
ramener au centre de la politique européenne
le travail, la solidarité, la démocratie.
Nos batailles doivent dépasser les frontières
nationales.
Nous
devons
construire
un
mouvement européen des travailleurs puissant
afin de changer la politique européenne. Nous
devons revendiquer le changement du rôle de
Banque Centrale Européenne qui ne doit pas se
limiter à dominer la déflation mais aussi à
soutenir l’économie et l’emploi. Nous devons
revendiquer la relance des investissements dans
tous les pays. Nous devons donc livrer un combat
uni à l’échelle européenne.
En vous livrant ces réflexions, je voudrais
souhaiter une bonne réussite à votre congrès et
surtout à vos combats, aux luttes engagées
actuellement dans plusieurs pays de l’Union
Européenne. Nous livrons tous le même combat
porteur d’une victoire pour tous les travailleurs.
Stathis Trachanatzis
Secrétaire Général de EKA (Organisation
régionale des syndicats d’Athènes)
Responsable des Relations Internationales de
ΜΕΤΑ (Regroupement de la Gauche Syndicale)
Le projet de LOI MACRON « pour la croissance et l’activité » (1)
La « mère des réformes » selon Les Échos
De la création des Conseils de Prud’hommes
en 1806, en passant par la mise en place des
inspecteurs du travail en 1874, c’est plus de
deux siècles de construction de lois sociales
et de droit du travail, souvent sous la pression
syndicale de la CGT, que la loi Macron entend
démanteler. L’objectif de cette loi est de
pouvoir baisser les salaires, les retraites,
rendre les licenciements plus faciles et moins
chers, étendre considérablement le travail du
dimanche et de nuit.
Cette loi est partie intégrante des contre-réformes
structurelles qui éradiquent le programme du
Conseil National de la Résistance : Sécurité
Sociale, services publics, droit du travail… Elle
obéit aux injonctions de Bruxelles et des
engagements européens des gouvernements
successifs, malgré le « non » exprimé en 2005.
Cette loi est également bâtie sur le mépris du
Parlement : objet d’une procédure accélérée, les
106 articles couvrant énormément de domaines,
feront pour la plupart l’objet d’ordonnances et de
décrets pour lesquels le parlement n’a pas son
mot à dire.
La loi Macron complète l’ensemble des
contre-réformes déjà adoptées ou en cours.
Après Alstom, la privatisation d’aéroports, de
Giat industries, la cession de 5 milliards de
participations de l’État, on assiste à un nouvel
affaiblissement des services publics et de la
compétitivité de l’industrie. C’est vrai aussi
dans l'énergie, en lien avec la loi de transition
énergétique, déclencheur de la manifestation
nationale à l'appel des fédérations CGT et FO de
l’Énergie le 29 janvier.
Alors que l’on augmente la taxe sur le diesel au
nom de l’écologie, c’est la SNCF qui est attaquée
par la poursuite de la réforme ferroviaire, ses
lignes remplacées par des autocars low-cost,
l’obligation de restructuration… C’est pourquoi
les cheminots agiront également le 29 janvier.
La Santé entre aussi dans la libéralisation.
L’hôpital public est encouragé à ouvrir des filiales
à l’étranger. La nouvelle loi de santé sera
débattue à l’Assemblée nationale en avril.
Le pacte de responsabilité coupe les budgets de
toutes les branches de la Sécurité Sociale, et
s'ajoute au projet de fusion Agirc/Arrco et la
baisse des retraites en cours de négociation.
Les réformes de l’État, la décentralisation, le
pacte de responsabilité participent de la coupe
sur les budgets de l’État, des collectivités
territoriales et des services publics…
Ce n’est plus le seul programme du Conseil
National
de
la
Résistance
que
le
gouvernement continue d’éradiquer, c’est tout
le droit du travail depuis le 19ème siècle. C’est
une menace majeure contre le syndicalisme,
contre la CGT.
Le « dialogue social » du MEDEF et la loi Macron.
La négociation sur le dialogue social est en
cours. L’axe stratégique du MEDEF est clair :
« l’enjeu fondamental est de retrouver le sens de
l’entreprise comme un collectif, une communauté
associant les différentes parties prenantes dans
le dialogue au service d’un projet commun… faire
en sorte que le dialogue social puisse constituer
un facteur de croissance, de compétitivité… »
Le « dialogue », au niveau de l’entreprise comme
au niveau territorial, devient dérogatoire au Code
du Travail… Les syndicats, via le « conseil
d’entreprise » qui serait l’instance unique
lorsqu’elle existe, participent à la gestion de
l’entreprise au service des actionnaires et non
des salariés.
On souhaite renforcer un « syndicalisme »
d’accompagnement des gouvernements et des
actionnaires. Comme le dit le secrétaire général
de l’URIF, Pascal Joly : « la réforme de
financement du syndicalisme… (consiste à)
l’obliger, malgré lui, à s’institutionnaliser, à
renoncer au combat social, à la lutte et à
privilégier la négociation et l’institutionnel. »
Cela va bien avec l’offensive de déstabilisation et
de décrédibilisation de la CGT.
La loi Macron veut baisser le « cout du
travail » et augmenter les dividendes.
Le droit du travail existe parce qu’il y a lien de
subordination. L’employeur et le salarié ne sont
pas égaux, à fortiori lorsqu’il y a chômage de
masse. Sous prétexte de « complexité », le
patronat souhaite se débarrasser du Code du
Travail et de toutes les instances pour le faire
respecter : Prud’hommes, Inspection du Travail,
Médecine du Travail…
La loi Macron abroge l’article 24 de la loi n° 95125 du 8 février 1895, ainsi que l’article 2064 du
Code Civil. Ces deux articles précisent que les
conflits employeurs/employés se règlent au sein
du Code du Travail. Retour à 1806 ! Elle s’en
prend aux Prud’hommes : après la disparition
d’un quart des Conseils sous Sarkozy,
l’Assemblée nationale a voté en décembre la fin
des élections.
La loi Macron entend couper les conseillers
prud’homaux des syndicats, en transformant en
collaborateurs des juges professionnels.
La loi Macron continue de s’en prendre à
l’inspection du travail, en réduisant son pouvoir
de sanction (négociation des sanctions à la
Dirrecte…).
La loi Macron aggrave la loi dite de sécurisation
de l’emploi, facilite les plans sociaux, les rend
moins chers, voire gratuits…
La quasi suppression de la médecine du travail
n’est plus dans la loi Macron, mais est toujours en
projet.
La loi Macron permet l’extension considérable du
travail du dimanche jusqu’à 12 dimanches. Les
femmes seraient particulièrement victimes. Le
travail de nuit peut commencer à minuit au lieu de
21 heures. La compensation n’est nullement
garantie, car doit faire l’objet « d’accords ».
Cette loi ne doit pas être votée, elle doit être retirée !
TOUS à la manifestation unitaire
URIF CGT, FO, FSU, Solidaires
26 janvier, 13 heures, Chaussée d’Antin
(1) Voir aussi Vie syndicale N° 844
http://www.cgt94.fr/spip.php?article1251
Ces aides de l’Etat censées aider les entreprises à créer des emplois.
Alors qu’au nom des restrictions budgétaires, on supprime des centaines d’emplois, ce sont
65 millions qui ont été versés aux entreprises du Val-de-Marne pour les neuf premiers mois de
2014. Pour quelle utilisation ? L’argent public n’est pas là pour enrichir les actionnaires ! Nous
devons faire la clarté sur le sujet dans nos entreprises.
Qui touche le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi ?
Toute entreprise soumise à l’impôt des sociétés ou à l’impôt sur le revenu qui emploie des salariés payés
moins de 2,5 fois le SMIC touche un CICE.
Comment est-il calculé ?
Le CICE porte sur l’ensemble des rémunérations versées aux salariés au cours d’une année civile,
n’excédant pas 2,5 fois le SMIC sur la base de la durée légale de travail, augmenté le cas échéant des
heures complémentaires ou supplémentaires de travail.
Pour les salariés qui ne sont pas employés à temps plein ou qui ne sont pas employés sur toute l’année,
le salaire minimum de croissance pris en compte est celui qui correspond à la durée de travail prévue au
contrat.
Le taux du crédit d’impôt est de 4 % pour les rémunérations versées en 2013 puis 6 % à compter de 2014.
L’utilisation du CICE pour améliorer la compétitivité des entreprises ?
Selon le Ministère des finances, « Le CICE ayant pour objet le financement de l’amélioration de la
compétitivité des entreprises à travers notamment des efforts en matière d’investissement, de recherche,
d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique
et énergétique et de reconstitution de leur fonds de roulement, l’entreprise doit retracer dans ses comptes
annuels l’utilisation du crédit d’impôt conformément à ces objectifs.
L’entreprise bénéficiaire du CICE ne peut ni financer une hausse de la part des bénéfices distribués, ni
augmenter les rémunérations de ses dirigeants. »
Qu’en est-il en réalité dans nos entreprises ? C’est ce que nous devons rechercher et révéler, car en
réalité, la plupart des entreprises qui ont touché le CICE n’ont ni investi, ni innové, ni recruté.
Qu’en est-il du montant des dividendes reversés aux actionnaires durant la même période ?
Recherchez ces éléments dans les comptes de votre entreprise, les liasses fiscales, les bilans
comptables ! Ce sont des éléments publics que l’employeur doit vous communiquer.
Si vous avez un comité d’entreprise, il peut se faire aider par un expert comptable de son choix pour
comprendre les bilans comptables.
Comparez l’évolution des effectifs avant et après le CICE.
Faites parvenir à l’UD l’ensemble des éléments que vous obtiendrez.
Il est temps de contrôler l’utilisation des fonds publics !
ACTIONS
en cours et à venir …
À CHAMPIGNY, PREMIÈRE GRÈVE DANS UN MAGASIN ZEEMAN EN FRANCE.
Zeeman est un groupe hollandais de vente de vêtements.
Il semblerait que nous soyons le premier magasin sur les
190 présents en France, à avoir fait grève…
Le climat était glacial, lorsque le directeur commercial est
arrivé de Marseille avec le responsable régional et a
constaté que l’ensemble des salariées étaient grévistes,
que la CGT était présente avec les salariées pour faire
signer des pétitions aux clients devant le magasin fermé.
=
La direction se réfugie bien trop souvent derrière le groupe hollandais pour ne pas satisfaire réellement les
revendications ou y répondre. Mais les salariées ont obtenu l’assurance de ne pas se voir proposer de
rupture conventionnelle ni de mutation dans un avenir proche, comme cela leur avait été signifié une
semaine auparavant. La journée de travail qui a été décomptée en congé payé lors d’un cambriolage en
novembre, sera rendue aux salariées. Le travail du dimanche sera payé double et une journée de
récupération accordée. Les fiches de paie vont être étudiées au cas par cas, afin de régulariser les erreurs.
L’engagement est pris par la direction de recruter également des hommes.
Concernant les postes CDI temps plein, les salariées n’ont pas obtenu de réponse réelle. Nous leur avons
demandé de candidater officiellement sur les postes. Sur la question du management agressif, la direction
a entendu les salariées, engagement est pris de se revoir dans un mois pour faire le point. Dans l'aprèsmidi, un climat plus serein régnait dans le magasin. Il reste à creuser la question de la « vendeuse
polyvalente », car chez Zeeman, cela signifie faire de la vente, bien sûr, mais également du ménage
(jusqu’au récurage des toilettes) en passant par la sécurité. Merci à toutes celles et ceux qui se sont
déplacés pour soutenir les grévistes et tout particulièrement à Régine, conseillère prud’homale, qui a
participé à la négociation.
UN MOIS DE GRÈVE QUASI-UNANIME A LA SITA-VITRY.
Au 20 janvier, les salariés de l’entreprise SITA
à Vitry, en charge de la récupération de verre
pour la ville de Paris, sont en grève depuis 25
jours pour dénoncer leurs conditions de travail
indignes voire dangereuses.
Les motifs sont nombreux et hautement
légitimes : baisse inacceptable des moyens
(un seul ripeur par benne au lieu de deux),
embauche d’intérimaires employés depuis des
années, mise aux normes des véhicules et du
matériel dont la vétusté met en danger les
salariés.
Loin d’accepter de négocier sur la base des revendications justes des travailleurs mobilisés, la direction de
la SITA s’est enfermée dans une logique désormais trop bien connue : celle du harcèlement judiciaire pour
casser la grève via l’arrivée d’huissiers et une procédure au TGI. Bien sûr, les camarades CGT ne se sont
pas laissés intimidés et ont fait valoir leurs arguments avec force. À plusieurs reprises, à l'horaire de la
prise de service, le piquet s'est tenu avec l'aide des militants CGT du département. La direction de la Sita
visiblement inquiète n’a pas hésité à recruter une équipe de vigiles avec gros chiens.
Le 9 janvier, la présence de l’UD, d’un élu de la mairie de Vitry, de notre huissier a modifié l’attitude de la
direction qui a entrouvert des discussions. Mais, malgré la présence de l’inspecteur du travail pour une
éventuelle médiation, la direction n’a rien voulu savoir en mettant au préalable la poursuite des sanctions à
l’égard des représentants du personnel.
L’UD de Paris s'est engagée dans une campagne d’information dans les arrondissements concernés,
expliquant aux riverains "pourquoi le verre n’est plus ramassé depuis plusieurs jours dans leurs quartiers ".
Dans le même temps, les grévistes demandent à rencontrer les représentants de la Mairie de Paris,
donneur d’ordre pour une intervention auprès de la Sita et ont organisé des rassemblements sur le parvis
de l'Hôtel de Ville, le 19 et 22 janvier.
ÉNERGIE : MANIFESTATION NATIONALE DU 29 JANVIER 2015.
Les deux Fédérations FNME-CGT et FO appellent les électriciens et gaziers à une mobilisation
nationale sur Paris le 29 janvier 2015. La loi sur la Transition Énergétique n’est pas seulement une
loi pour passer vers d’autres modes de production de l’énergie plus respectueux de
l’environnement. Elle pose également d’autres questions et introduit des dispositions amenant à
une privatisation de la production, avec pour conséquences des risques pour la sécurité et pour les
prix.
C’est pourquoi, outre la mobilisation des personnels, la FNME-CGT et FO énergie et mines alertent les
usagers pour conserver un Service Public de la production et de la fourniture de l’Énergie.
Dans une pétition accessible sur le site www.fnme-cgt.fr, les Fédérations rappellent quelques chiffres :
 5 à 8 milliard d'euros par jour : le coût d'un black-out en France si on persiste à fermer des unités de
production sans assurer l'équilibre du réseau électrique.
 11 millions de Français en situation de précarité énergétique. Ils consacrent plus de 10 % de leur
revenu à leur facture d’énergie. 90 % sont issus du parc logement privé, 62 % sont propriétaires et
55 % ont plus de 60 ans. La déréglementation du secteur aggrave cette situation !
 Moins de 1 % : le coût des dispositifs sociaux sur la facture annuelle moyenne TTC des usagers.
 80 % : l’augmentation du prix du gaz depuis 2005 et la privatisation de GDF.
 15 % : la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) représente 15 % de la facture annuelle
moyenne TTC en sachant que presque les 2/3 servent à financer les énergies types renouvelables hors
hydraulique. La transition énergétique a un prix que paie les contribuables sur les aides publiques à
l’investissement, les factures électricité sur la vente de l’énergie produite à un prix 3 fois plus élevé que
le coût de production EDF.
 20 % : taux de TVA appliqué sur la consommation d’énergie alors qu’il est normalement de 5,5 % pour
les produits de première nécessité.
SALARIÉS, USAGERS, REFUSEZ DE PAYER LA NOTE, DEMANDEZ DES COMPTES
À NOS POLITIQUES ! SIGNEZ LA PÉTITION ! ET PARTICIPEZ À LA MANIFESTATION
DU 29 JANVIER 2015 À PARIS !
LE 29 JANVIER 2015, MOBILISATION DES CHEMINOTS.
Déjà mobilisés en juin 2014 pour une autre réforme ferroviaire que celle qui a été finalement
adoptée le 4 août dernier, les cheminots à l'appel des Fédérations CGT et SUD-Rail se
rassembleront jeudi 29 janvier prochain à midi place d'Iéna.
Usagers et cheminots font les frais de la réforme. Le budget 2014 comprenait 2 500 suppressions
d’emplois et en 2015, 2000 emplois sont susceptibles de disparaître, en plus du recours accru à la
sous-traitance, notamment à l’Équipement. Ces choix engendrent une dégradation sans précédent
des conditions de vie et de travail des cheminots et impactent l’organisation de la production.
Lors du dernier Conseil d’Administration, le Président de la SNCF a également annoncé le gel des salaires
et l’abaissement des contingents de notations en qualifications et en niveaux pour 2015 ! Pour faire passer
la pilule, il propose de mettre en place l’intéressement, soit une rémunération individuelle basée sur la
productivité de l’emploi. Le régime spécial de santé et de retraite serait aussi attaqué puisque
l’intéressement ne participe pas à son financement.
Les usagers aussi vont payer cette réforme du ferroviaire :
L’augmentation des tarifs de 2,6% décidée pour 2015 en est un exemple significatif. L’absence de sources
nouvelles de financement se traduit par des fermetures de guichets, de lignes (voire la menace de
privatisation de certaines) et de gares (ou la déshumanisation), le remplacement de trains par des autocars
et une profonde remise en cause des fondamentaux en ce qui concerne la sécurité ferroviaire.
Pour répondre à la question « comment produire un train et faire des travaux en toute sécurité ? », la CGT
appelle les cheminots à manifester massivement le 29 janvier 2015 et exiger de la Direction SNCF
l’ouverture de négociations sur l’ensemble des thèmes. La Fédération a invité les associations d’usagers à
se joindre à cette manifestation.
TOUS À PARIS LE 29 JANVIER ! RDV à 12H – PLACE IENA
A lire aussi sur le site de l’UD : l’action des conseillers prud’hommes et de la CGT Stef.
Les initiatives CGT de l’EHPAD des Lilas et Tang Frères.
Ensemble, mettons tout en œuvre
pour pouvoir continuer de manifester !
La CGT est reconnue par les autorités comme étant une structure qui donne toutes les assurances
de bonne organisation des manifestations en termes de sécurité. Nous avons pu nous en rendre
compte cet été, lors du mouvement pour une paix juste et durable au Proche-Orient.
Les mesures prises par le gouvernement, suite aux attentats survenus à Charlie Hebdo et à
Vincennes, auront un impact sur les obligations à remplir pour obtenir les autorisations
préfectorales.
Nous devons en avoir conscience et réagir immédiatement pour ne pas laisser au gouvernement
l'opportunité de nous interdire de manifester. C'est urgent, car déjà des mobilisations vont avoir lieu d'ici la
fin du mois contre la loi Macron ; contre la loi de transition énergétique ; contre la reforme ferroviaire etc…
ATTENTION :
Le 16 avril, l’Union Départementale
se dote d’un nouvel outil syndical !
Réuni le 8 janvier, le collectif a lancé
concrètement les opérations pour tenir la
conférence départementale UGICT du 16
avril.
Lors de cette conférence qui réunira les
adhérents UGICT représentant des bases
organisées du département, les débats
porteront sur la composition salariale du
département et notre implantation syndicale en
regard, de la syndicalisation des ICTAM
(ingénieurs, cadres, techniciens et agents de
maitrise),
nous
débattrons
aussi
des
revendications de ces catégories et de la
manière de les prendre en compte dans nos
organisations.
La conférence sera aussi le moment de créer
une véritable structure départementale UGICT,
tel que prévu dans les statuts de l’UD : la
commission départementale (CD UGICT).
Comme le définissent nos statuts, « La
commission
départementale
est
l’outil
d’animation de l’activité interprofessionnelle
CGT spécifique aux ICTAM dans le
département. Elle concourt au déploiement de
la CGT dans ces catégories par l’implantation
de bases UGICT-CGT dans les lieux de
travail ».
Ce sont les participants à la conférence qui, à
main levée, éliront les membres de la CD
UGICT 94. Tous les syndicats pourront
présenter des candidatures. Seule condition
pour le candidat : être adhérent UGICT.
Ensemble,
dotons-nous
d’un
outil
supplémentaire pour renforcer la CGT dans
le département ! Dans tous les syndicats,
travaillons à la réussite de cette conférence
et à la création d’une CD UGICT active et
efficace !
Chaque syndicat / UL / US doit se saisir de cette
question et informer les syndiqués de l'utilité d'avoir un
collectif accueil sécurité départemental et d'y participer.
Le 15 janvier, une première réunion de travail a eu lieu
et un plan de travail a été discuté pour créer une
nouvelle équipe.
Guillaume BULCOURT, responsable A.L.S.94 est à la
disposition de tous pour venir expliquer le rôle du
collectif et rencontrer les camarades intéressés.
(Prendre contact avec l’UD au 01.41.94.94.00).