Téléchargez la fiche- 2 C - E

Download Report

Transcript Téléchargez la fiche- 2 C - E

FICHE N°2C

Le phénotype immunitaire au cours de la vie

1 – La mémoire immunitaire

Elle est exclusive et caractéristique de la

réponse immunitaire adaptative

. Dans le cas de

l’immunité à médiation humorale

, il y a l ors d’un

premier contact avec un antigène

: - - Sélection clonale des lymphocytes B possédant les immunoglobulines membranaires spécifiques des motifs antigéniques, puis prolifération clonale et différenciation clonale en deux types de cellules : les

plasmocytes, effecteurs à courte durée de vie

, et les

lymphocytes B mémoire cellules à longue durée de vie

; Sélection clonale des lymphocytes T CD4 possédant les récepteurs T membranaires spécifiques des peptides antigéniques présentés par les CPA (cellules présentatrices d’antigènes), puis prolifération clonale et différenciation clonale en deux types de cellules : les

lymphocytes T auxiliaires sécréteurs d’interleukine 2, effecteurs à courte durée de vie

, et les

lymphocytes T CD4 mémoire, cellules à longue durée de vie

. Il existe également des

plasmocytes mémoire

, ce qui explique

la présence dans le sérum d’un individu d’anticorps dirigés contre un antigène donné

. De même, dans le cas de

l’immunité adaptative à médiation cellulaire

(antigène viral par exemple), en plus de la naissance de lymphocytes T CD4 mémoire, il y a : - - sélection clonale des lymphocytes T CD8 possédant les récepteurs T membranaires spécifiques des peptides antigéniques présentés par les CPA, puis prolifération clonale et différenciation clonale eu deux types de cellules : les

lymphocytes T cytotoxiques, effecteurs à courte durée de vie et les lymphocytes T CD8 mémoire à longue durée de vie.

La mise en place de cette première réponse est lente et se met en place en 6 à 7 jours. C’est la

réponse primaire.

Lors d’un

second contact avec le même antigène

, les

lymphocytes mémoires spécifiques de l’antigène

sont plus nombreux que les lymphocytes naïfs présents lors de la réponse primaire. Ils se

multiplient et se différencient plus rapidement

. La réponse immunitaire adaptative s’est mise en place en 48h. C’est la

réponse secondaire.

la mémoire immunitaire est le mécanisme de production et de conservation de lymphocytes à longue durée de vie assurant une production à long terme contre un antigène. Page 1

Schéma bilan : le principe de la mémoire immunitaire

2 – La vaccination : une exploitation efficace de la mémoire immunitaire

La

vaccination est l’injection d’un vaccin

, c’est-à-dire d’une

préparation d’antigènes ayant perdu leur pouvoir pathogène mais ayant conservé leur pouvoir immunogène.

Le

pouvoir immunogène

est la capacité d’un antigène à déclencher une réponse immunitaire adaptative spécifique. Il existe deux types de vaccins : - Le

vaccin inactivé

: il est composé soit des

microorganismes tués

agents chimiques) soit de

certains de leurs composants purifiés

; (par la chaleur, par des - Le

vaccin vivant ou atténué

: il est composé de

microorganismes vivants et non pathogènes.

La virulence des souches pathogènes peut être atténuée en laboratoire à la suite de passages en culture cellulaire ou par génie génétique. Les bactéries et virus obtenus sont inoffensifs mais identiques en apparence au virus/bactérie ciblé par le vaccin pour stimuler le système immunitaire. Un vaccin contient généralement des

adjuvants

. Ce sont des

substances qui stimulent les mécanismes de la réponse immunitaire innée

, phagocytose et présentation de l’antigène aux lymphocytes T par les CPA, processus indispensable à la

mise en place de la réponse immunitaire adaptative.

Les adjuvants les plus courants sont :

Page 2

- - Les

sels d’aluminium

qui agissent

par dépôt au site de l’injection

: l’antigène diffuse sur le sel lentement et prend une forme favorable à sa phagocytose par les cellules dendritiques et les macrophages (cellules présentatrices d’antigène de l’immunité innée) ; Les

émulsions eau-huile à base de squalène

, aux effets secondaires plus marqués. Elles

se dispersent sur le site de l’inoculation

, favorise nt la présentation de l’antigène au système immunitaire et stimulent la production d’immunomédiateurs par les fibres musculaires, qui eux-mêmes

stimulent les cellules dendritiques et les macrophages

. Agent infectieux atténué Agent infectieux tué Ou Antigènes purifiés de l’agent infectieux Se multiplie dans l’organisme vacciné :  induit une forte réponse immunitaire   pas besoin d’adjuvant une seule injection est suffisante L’obtention d’une souche atténuée est un processus long et sans garantie de succès :  il n’y a pas de souche atténuée pour certains pathogènes Vaccin contre la fièvre jaune Vaccin contre la tuberculose ou BCG (bactéries atténuées) Plus facile et moins couteux à préparer Les agents infectieux tués ou les antigènes purifiés sont moins immunogènes que les agents infectieux Vaccin contre le choléra (bactéries tuées) Vaccin contre l’hépatite A (virus tués) Vaccin contre le tétanos atténués :   nécessité fréquente d’un adjuvant nécessité de plusieurs injections et de rappels (anatoxine : forme inactivée de la toxine produite par la bactérie) Vaccin contre l’hépatite B (protéines de l’enveloppe virale

Les différents types de vaccins

produites par génie génétiques

3 – L’évolution du phénotype immunitaire au cours de la vie

Définition du répertoire immunitaire et du phénotype immunitaire

Le

répertoire immunitaire

est l’ensemble des anticorps membranaires possédés par les lymphocytes B, et des récepteurs T des lymphocytes T CD4 et T CD8. Le

phénotype immunitaire

d’un individu est l’ensemble des lymphocytes B naïfs et mémoire, des plasmocytes mémoire et des lymphocytes T naïfs et mémoire possédés par un individu à un instant t. Il est le résultat de

l’interaction entre le génotype et l’environnement

. Il

évolue tout au long de la vie en fonction des antigènes rencontrés par l’individu et des vaccinations

.

Page 3

Les 

Origine des cellules lymphocytaires et mise en place du répertoire immunitaire lymphocytes B et T naïfs

sont des lymphocytes n’ayant jamais rencontrés leur antigène spécifique. Ils sont

immunocompétents

car aptes à reconnaitre cet antigène. Les lymphocytes

B sont produits et deviennent matures dans la moelle rouge des os

: - l es lymphocytes B autoréactifs, c’est-à-dire aptes à reconnaitre des antigènes du soi, sont éliminés : c’est la

sélection négative

; - les lymphocytes B aptes à reconnaitre des antigènes du non-soi sont conservés et vont migrés dans les organes lymphoïdes secondaires : c’est la

sélection positive

. Les

lymphocytes pro-T sont les lymphocytes immatures qui sortent de la moelle rouge

des os. Ils deviennent des

lymphocytes T matures dans le thymus

. Certains acquièrent des marqueurs CD4 tandis que d’autres acquièrent des marqueurs CD8. Là encore, une

double sélection

s’opère : - Une

sélection négative

: les lymphocytes T aptes à reconnaitre un peptide antigénique du - soi associés à un CMH du soi sont éliminés ; Une

sélection positive

: les lymphocytes T aptes à reconnaitre un peptide antigénique du non soi à un CMH du soi sont conservés.

Page 4

Page 5

APPLICATION EXERCICE 1

Questions à choix multiple 1. La mémoire immunitaire est assurée :

a. Par des anticorps b. Par des cellules phagocytaires c. Par des lymphocytes mémoire d. Par des lymphocytes mémoire et des anticorps

2. Un vaccin est une substance :

a. Destinée à prévenir une maladie infectieuse b. Destinée à guérir une maladie infectieuse c. Qui détruit les antigènes d’un microbe d. Qui nous protège des maladies infectieuses car elle persiste très longtemps dans le sang

3. Le phénotype immunitaire :

a. Est défini par l’ensemble des anticorps qui circulent dans notre organisme b. Est défini par la diversité des clones de lymphocytes B et T présents dans notre organisme c. Ne dépend pas des interactions avec notre environnement d. Est fixé une fois pour toute à la naissance

EXERCICE 2

L’origine d’un phénotype immunitaire

Les souris NOD (Non-Obese Diabetic) sont une lignée de souris dont une partie développe spontanément un diabète insulinodépendant qui apparait vers l’âge de 10-12 semaines. Ce diabète ayant des points comparables avec celui de l’homme, ces souris constituent des modèles anim aux permettant de réaliser des expériences non envisageables sur l’homme. Chez l’homme, comme chez la souris NOD, ce type de diabète est dû à la destruction des cellules bêta du pancréas, cellules sécrétrices d’insuline par les propres lymphocytes de l’individu.

Page 6

Des expériences de « transfert de diabète » sont réalisées chez les souris NOD de même lignée (identiques génétiquement). L’irradiation détruit les cellules immunitaires.

En utilisant vos connaissances sur la formation des lymphocytes immunocompétents, expliquer ce qui doit se passer au cours de cette formation chez la souris NOD qui ne devient pas spontanément diabétique d’une part, et chez la souris NOD qui devient diabétique d’autre part. Page 7