les agents de la DGFiP ne sont pas prêts

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FI n°3377 - Vendredi 31 janvier 2014 Ste Marcelle - Samedi 1er février 2014 Ste Ella - Dimanche 2 février 2014 Présentation
FISCALITÉ LOCALE
LES AGENTS DE LA DRFIP NE SONT PAS
PRÊTS POUR LA RÉVOLUTION FISCALE
Jean-Albert Andinaïk et Pascal Valianin sont pessimistes quant à la mise en place de la fiscalité locale, contrairement à leur direction et au préfet de Mayotte.
Alors que la fiscalité locale se met petit à petit
en place, le syndicat Solidaires Finances de
la Direction régionale des finances publiques
tire la sonnette d'alarme : les agents de Mayotte ne pourront faire face aux attentes de
contribuables mahorais.
"
C'est une véritable révolution qui va s'opérer et nous ne sommes pas prêts". Pascal
Valianin et Jean-Albert Andinaïk, délégués
régionaux océan Indien du syndicat Solidaires
Finances publiques sont catégoriques. Basés à
la Réunion, ils sont venus voir leurs collègues
mahorais qui estiment ne pas avoir été entendus de leur direction. "Cela fait trois ans que
nous venons ici et que nous répétons toujours
la même chose. Les effectifs sont insuffisants
et nos collègues qui ont de l'expérience découvrent la fiscalité de droit commun, mais évoluent dans un territoire avec ses spécificités.
Il faut qu'ils soient formés et c'est ce qu'ils
demandent", expliquent en chœur les deux syndicalistes.
Ils regrettent également le manque d'information envers la population de la part de leur
direction, mais aussi de la part des collectivités
locales. "Il faudrait des campagnes d'information plus nombreuses, avec des affiches dans
les écoles, les hôpitaux, les mairies pour expliquer aux Mahorais l'intérêt de l'impôt. S'ils ne
comprennent pas que c'est un pilier de la démocratie, que cela sert à construire des écoles, des
routes, des hôpitaux, comment vont-ils consentir à l'impôt ? C'est difficile en métropole et à la
Réunion, des territoires qui ont une culture de
l'impôt plus ancienne. Alors ici, ça l'est encore
plus", souligne Pascal Valianin.
Pour son collègue Jean-Albert Andinaïk, le discours autour des impôts doit aussi être clair et
vrai. "Il ne faut pas dire que ceux qui n'ont pas
les moyens ne paieront pas. C'est une ineptie.
Il y aura des exonérations pour la taxe d'habitation, il y aura des dégrèvements ou des plafonnements. Mais, il ne faut pas oublier que pour
ceux qui sont propriétaires d'un patrimoine foncier et immobilier, même s'ils n'ont pas de revenus salariés, ils devront payer la taxe foncière."
Les agents de la Drfip s'attendent à voir débouler de nombreux contribuables à partir du mois
de mai et surtout en septembre lorsque les
premiers avis seront envoyés. Avec seulement
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 221C - Edité par la Somapresse - Rédacteur en chef : Hassani Mmadi Soilihi [Rafik] - Directeur de la publication : Laurent Canavate
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FI n°33177 - Vendredi 31 janvier, Samedi 1er et dimanche 2 février 2014
quinze agents, ils savent qu'ils ne pourront faire
face à ce flux et qu'ils ne pourront répondre
correctement aux besoins des contribuables
mahorais.
"Nous sommes prêts techniquement pour appliquer la réforme, mais nous ne sommes pas prêts
pour en subir les conséquences. Il nous faudrait 30 à 40 personnes supplémentaires pour
l'accueil et l'information des contribuables pour
les impôts locaux et les impôts sur le revenu. Et
il nous faut un plan Marshall de la formation
pour les agents. Ceux qui accueilleront le public
ont servi la collectivité départementale et sont
passés à l'État, sans que leur expérience et leur
ancienneté soient prises en compte. Pensez-vous
qu'ils seront motivés pour cette tâche qui les attend ?" s'interroge Pascal Valianin.
Pour son collègue, il ne faut pas que les agents
de la Drfip soient pris pour cible, car la responsabilité de ce futur fiasco vient de leur direction. "Reporter la réforme n'a plus de sens
aujourd'hui. Nous l'avions demandé précédemment, nous n'avons pas été pris au sérieux. Avec
ce manque d'informations pour les Mahorais,
le risque est grand qu'ils vendent leurs terrains
pour payer les impôts. Et ça, ce n'est pas normal,
ce serait grave" défend Jean-Albert Andinaïk.
Les deux hommes espèrent être entendus et
que leurs collègues soient formés sur une période plus longue que les quatre jours prévus. Ils
comptent revenir en mai, quand la campagne
de déclaration des impôts sera lancée et en septembre lorsque les déclarations seront envoyées
aux contribuables, pour vérifier que tout se
passe dans des conditions correctes.
EN KIOSQUE
ÉDITION DU VENDREDI
F.S.
POLITIQUE
LE CONSEIL REPRÉSENTATIF
DES FRANÇAIS DES OUTRE-MER
VOIT LE JOUR
Valoriser, promouvoir et défendre les territoires et citoyens ultramarins au sein de
la République en représentant toute leur
diversité, telle est la mission du Conseil
représentatif des Français des Outre-mer
(Crefom) qui est créé au ministère des
Outre-mer, ce vendredi.
C
ette création se déroulera sous la présence de Victorin Lurel, ministre des
Outre-mer et des investigateurs de cette
nouvelle instance, parmi lesquels le guadeloupéen Patrick Karam, ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des français d’outre-
mer, et le sénateur guyanais Georges Patient.
Les principaux responsables des quelque 130
associations les plus représentatives, 80 personnalités parmi les plus emblématiques du
monde économique, social, culturel, médiatique et sportif ultramarins ou tout simplement amis des outre-mer, ainsi que les élus des
outre-mer (28 députés, sénateurs et présidents
de région ou département) et de l’Hexagone
(26 élus locaux) unissent leurs voix et fédèrent
leurs énergies pour créer, pour la première fois,
une structure ouverte et représentative qui sera
la voix des Outre-mer dans le débat public au
cœur de la société civile.
SOCIÉTÉ
L'ONEMA VEUT PRÉSERVER
LES CHOSES HUMIDES
Le 2 février est la date choisie par l'ONU pour
célébrer la journée mondiale des zones humides. A Mayotte, l'Office national de l'eau
et des milieux aquatiques souhaite valoriser
ce type d'espaces qui regorge de richesses.
M
ême si la faune et la flore de Mayotte sont malmenés, il faut que les
Mahorais sachent qu'ils décèlent des
richesses qu'il faut valoriser. C'est le message
en substance que l'Office national de l'eau et
des milieux aquatiques (Onema) veut faire
REPORTAGE
MA VIE
SANS EAU NI
ÉLECTRICITÉ
GRÈVE CHEZ TOTAL
UNE ÎLE SANS CARBURANT
RISQUES NATURELS
MAYOTTE, ÎLE VULNÉRABLE
TRAVAUX
UN BOULEVARD DES CRABES
LUMINEUX
passer sur notre île. A l'occasion de la journée
mondiale des milieux aquatiques, l'Onema organise des animations sur le thème des "zones
humides et agriculture, cultivons le partenariat".
A Mayotte, la vasière des Badamiers est l'un de
ses espaces humides qui abrite de nombreuses
espèces végétales et animales et qui joue un rôle
primordial dans la régulation de la ressource en
eau, l'épuration et la prévention des crues. Pour
plus d'informations, www.zones-humides.eaufrance.fr
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 221C - Edité par la Somapresse - Rédacteur en chef : Hassani Mmadi Soilihi [Rafik] - Directeur de la publication : Laurent Canavate
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