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COMITÉ TECHNIQUE DE COORDINATION DES ETUDES
Réunion du 12 juin 2014
Participaient à la réunion :
Frédéric
Julie
Philippe
Jérôme
Alexandra
Carole
Melinda
Céline
Chantal
Karine
Jean-Pierre
Caroline
Nils
Guénolé
Diane
Bruno
Brice
Stéphane
Stéphanie
Claudine
RAOUT
PERCELAY
VERJUS
BARBIER
BEL
PLANCOT
TELLIER
THIRIAT
SISSAKIAN
PROKOP
NICOLAU
LUCAS LEBLANC
FAUCHON
BOSCHEREL
DESCOMBES
COUVRAND
PRIEUR
DEMERLIAC
BRAUX-BRETON
JOST
DRIEE IDF / service de bassin
DRIEE / SPE
DRIEE / SESS
DREAL CA
BRGM
CG 92 – DE
CG94
CG93
EDF
Eau de Paris
Eau de Paris
SEDIF
VEOLIA Ile de France
VEOLIA Région Ile de France
Lyonnaise des eaux
EPTB Seine Grands Lacs – Exploitation
EPTB Seine Grands Lacs – Exploitation
EPTB Seine Grands Lacs –Hydrologie
EPTB Seine Grands Lacs –Hydrologie
EPTB Seine Grands Lacs –Hydrologie
PAFFONI
BIAIS
LAMY
PLANCHON
BAUMANN
SIAAP
VNF
AESN
Préfecture de police / zone de défense
EDF / Bois de Cure
Excusés :
Catherine
Thierry
François
Sandra
Frederic
1. SITUATION HYDROLOGIQUE EN AMONT DES LACS
Mme JOST rappelle la situation hydrologique des cours d’eau en amont des prises des lacs-réservoirs,
depuis le mois de février 2014
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Alors que le mois de février affichait un cumul pluviométrique excédentaire sur l’ensemble du bassin après
plusieurs mois pluvieux consécutifs, le printemps a été particulièrement sec.
Les mois de mars et avril sont très sec, en particulier sur l’amont du bassin avec des cumuls inférieurs
jusqu’à 75 % de la normale. L’amont du bassin et en particulier le plateau de Langres enregistre à nouveau
un déficit pluviométrique au mois d’avril atteignant localement 50 % de la valeur normale.
Les précipitations orageuses du début du mois de juin ont été peu actives sur les bassins de la Marne
amont et de la Seine amont.
Les débits en amont des prises enregistrent un tarissement continu tout au long de la période. Au cours du
mois de mars, la moyenne mensuelle reste proche des normales, mais à partir du mois d’avril les moyennes
mensuelles sont très faibles, inférieures au décennal sec sur le bassin de la Marne et au quinquennal sec
sur la Seine, l’Aube et l’Yonne. Le 12 juin, les débits en amont des prises des 3 lacs de Champagne sont
inférieurs au débit réservé, interdisant tout prélèvement.
2. SITUATION HYDROLOGIQUE DU BASSIN
2.1 Situation hydrologique du bassin Seine-Normandie
Frédéric Raout présente une situation contrastée sur le bassin, avec la partie Ouest présentant une
situation proche des normales voire excédentaire, et la partie Est du bassin et en particulier la Bourgogne
présentant un déficit pluviométrique marqué. L’indice SPI (Standard Précipitation Index) permet de
caractériser un état pluviométrique par rapport à une situation d’une période de référence choisie. Cet
indice est de l’ordre de sec à très sec sur la partie amont du bassin.
L’hydraulicité des rivières reflète cette situation pluviométrique avec une hydraulicité supérieure à la
normale sur la partie Ouest du bassin et une hydraulicité inférieure à la normale voir très sèche localement
sur la partie Est du bassin, en particulier sur le bassin-versant de l’Yonne.
2.2 Situation hydrologique en Champagne-Ardenne
Jérôme Barbier confirme une situation très déficitaire sur la région Champagne-Ardenne. Néanmoins le
cumul pluviométrique sur les 8 derniers mois reste proche des normales, suite aux précipitations
excédentaires de l’automne.
Les débits des cours d’eau sont en baisses, avec une hydraulicité très inférieure à la normale. Néanmoins
aucun cours d’eau n’a encore atteint les niveaux d’étiage réglementaires impliquant un suivi spécifique et
des restrictions d’usage.
2.3 Etat des nappes
Alexandra BEL du BRGM indique que la tendance générale des nappes du bassin est à la baisse, hors
secteur de Beauce. La situation reste hétérogène avec des niveaux stables observés sur certains secteurs,
ce qui est caractéristique d’une période de transition entre recharge hivernale et vidange estivale. La
vidange estivale devrait se généraliser sur l’ensemble du bassin dans les semaines à venir.
Les niveaux piézométriques sont supérieurs à la normale, hormis la nappe de la Beauce et la nappe des
calcaires du Jurassique des côtes de Bars.
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3. QUALITE DES EAUX ET USAGES
Caroline LUCAS LEBLANC du SEDIF note quelques pics de MES au mois de février et mars liés aux débits
importants. Un délestage du SIAAP a entraîné un pic d’ammoniac nécessitant un traitement préventif sur
l’usine de Choisy-le-Roi. Sur la Marne, un pic d’ammoniac est enregistré début mars, sans que son origine
ne soit identifiée.
Nils FAUCHON de Veolia Ile de France note également un délestage de la station de Corbeil le 2 avril
entrainant une modification du traitement.
Guénolé BOSCHEREL de l’usine d’Annet-sur-Marne n’a pas enregistré de problèmes de qualité des eaux sur
la période considérée.
Diane DESCOMBES de la Lyonnaise des eaux a enregistré une pollution aux hydrocarbures fin mars, sans
conséquence pour la production d’eau et de fortes charges de MES sur le secteur aval.
Karine PROKOP indique un développement intense d’Escherichia Coli le 22 mai, lié à la pluviométrie, et un
rejet d’incendie le 31 mars dernier.
4. GESTION DES LACS-RESERVOIRS
Claudine JOST indique que la faiblesse des débits amont limite les prises dès le mois d’avril, en particulier
sur le lac-réservoir MARNE.
Les prises sont arrêtées dès le 1er mai sur le lac-réservoir SEINE, afin de permettre la vidange progressive du
canal d’amenée. Des restitutions sont initiées à partir du 21 mai afin de maintenir un débit minimum de
9 m3/s dans la traversée de Troyes et permettre l’alimentation de rûs et canaux secondaires dans la
traversée de la ville.
Sur le lac-réservoir MARNE, les prises du mois d’avril et du mois de mai ne permettent que de compenser
l’évaporation ce qui conduit à une quasi stabilisation du plan d’eau depuis début avril. Les prises doivent
être arrêtées dès le 24 mai sur cet ouvrage, le débit amont étant inférieur au débit réservé.
Le lac-réservoir AUBE enregistre un déficit progressif par rapport aux objectifs de gestion à partir de la miavril et les prises doivent être suspendues le 4 juin en lien avec les faibles débits.
Le lac-réservoir de Pannecière assure l’alimentation du canal du Nivernais sous un débit moyen de 1.2 m3/s
depuis le 11 mars. La diminution des apports amont entraine une stabilisation du plan d’eau à partir du
mois de mai et un léger déstockage depuis le début du mois de juin.
Le tableau ci-dessous indique l’état de remplissage le 6 juin 2014 :
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Volume au
06/06
M. de m3
Objectif de
gestion au 06/06
M. de m3
Ecart de
remplissage
En M. de m3
Taux de
remplissage
%
MARNE
291.0
336.5
-45.5
83 %
SEINE
181.9
190.0
- 8.1
87.5 %
AUBE
152.7
165.9
- 13.2
90 %
Pannecière
70.2
75.4
-5.2
87.7 %
Total des
4 réservoirs
695.8
767.8
- 72
86 %
Les 4 lacs-réservoirs enregistrent un volume de 696 M. de m3 (86 % de la capacité normale), inférieur de
72 M. de m3 par rapport à l’objectif du jour, déficit essentiellement situé sur le lac-réservoir Marne.
Si l’on compare ce volume par rapport au volume normal atteint le 1er juillet, le déficit s’élève à
112 M. de m3. Néanmoins le volume retenu dans les ouvrages proche de 86 % de la normale reste
satisfaisant et plus élevé que le volume atteint en 2011 (moins de 75 % de la normale)
EDF a transmis des informations sur l’exploitation de l’ouvrage de Chaumeçon sur la Cure. Dans le cadre de
la convention tripartite entre EDF, l’Etat et l’EPTB Seine Grands Lacs, la gestion de cet ouvrage intègre, en
particulier :
- Un objectif de remplissage à la cote 387.5 au 1er juillet,
- Un maintien d’un débit garanti de 1.3 m3/s pour les activités nautiques en aval du barrage du
1er juillet au 1er octobre,
- Un soutien des étiages tardifs du 1er octobre au 1er décembre jusqu’à la cote 378 m NGF (10.3
M. de m3 ) ou exceptionnellement jusqu’à la cote 366 mNGF (16.3 M. de m3 )
Le déficit de précipitation sur le bassin-versant de la Cure est également très important depuis le mois de
mars (60 % de la normale) et le cumul pluviométrique se situe entre le minima historique et le quantile
10 %. Dans ces conditions le remplissage atteint la cote 385.84 m NGF au lieu de l’objectif de 387.5 m
NGF. Compte tenu des débits garantis à maintenir pour les usages nautiques, la cote minimum de 378 m
NGF pourrait être atteinte dès le 15 août. Ainsi le volume disponible pour le soutien d’étiage tardif sur cet
ouvrage sera réduit, et l’utilisation de la tranche complémentaire sera sans doute nécessaire.
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5. PROGRAMME DE TRAVAUX
Voies Navigables de France a transmis le bilan des chômages sur la vallée de l’Yonne. Des remplissages de
biefs sont prévus les 15 et 16 novembre et du 28 au 30 novembre, mobilisant un volume de l’ordre de
6M. de m3.
Eau de Paris indique des travaux sur l’usine de Joinville entrainant un report de la production sur l’axe
Seine du 2 au 24 août.
Les autres opérateurs n’engagent pas de travaux susceptibles d’avoir un impact sur la ressource.
L’EPTB Seine Grands Lacs indique la tenue de l’examen technique complet sur le lac-réservoir AUBE. Il s’agit
de l’examen des parties noyées ou difficilement accessibles. Cet examen sera réalisé par inspection
subaquatique mais nécessite un abaissement du plan d’eau à la cote 124.7 sur le lac Temple. Le lac Amance
restera en eau permettant, si nécessaire d’assurer un soutien d’étiage tardif après le 1 er novembre.
Cependant il n’est pas possible d’envisager de renforcement de la tranche de réserve sur cet ouvrage.
La réhabilitation du canal d’amenée SEINE se poursuit. Or situation de crue, la remise en eau du canal
d’amenée devrait intervenir à partir du 15 novembre.
Des injections de fissures sur le parement aval de Pannecière seront réalisées à partir du mois de
septembre. Cette intervention nécessite de disposer d’une cote inférieure à 315 m NGF dans la retenue.
6. PROGRAMME DE DESTOCKAGE
Stéphane Demerliac présente les résultats du modèle EROS développé par le BRGM permettant de disposer
de prévision de débit d’étiage à Gournay. Ces simulations montrent qu’une anticipation des restitutions fin
juin et un renforcement de la tranche de réserve pour disposer d’un débit de 10 m3/s est souhaitable pour
éviter d’observer des débits inférieurs à 30 m3/s à cette station.
Ainsi le programme de déstockage approuvé par le COTECO intègre :
- Un démarrage progressif des restitutions à partir du 16 juin,
- Une modulation des restitutions pour un renforcement progressif au cours de l’été afin de maintenir
les usages touristiques sur les ouvrages, et compenser le tarissement naturel des cours d’eau
- Une augmentation des restitutions si nécessaire afin de maintenir 27 m3/s à Gournay et 20 m3/s à
Pont-sur-Seine,
- Un renforcement des tranches de réserve de 38.5 M. de m3 sur les lacs-réservoirs MARNE, SEINE et
Pannecière, permettant de disposer d’un débit de soutien d’étiage après le 1er novembre total de
22 m3/s contre 9.7 m3/s sans renforcement des tranches de réserve.
7. PRESENTATION DES ETUDES
L’étude sur la constitution d’une base de données des préleveurs est présentée (voir support ci-joint)
La présentation sur le projet CLIMAWARE est reporté au prochain COTECO.
Nils Fauchon propose une présentation des travaux menés par le PIREN Seine sur la qualité des eaux du lacréservoir MARNE, lors d’un prochain COTECO.
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