EPTB Seine Grands Lacs
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Transcript EPTB Seine Grands Lacs
COMITÉ TECHNIQUE DE COORDINATION DES ETUDES
Réunion du 27 février 2014
Participaient à la réunion :
Frédéric
Carine
William
Jean-François
Alexandra
Carole
Melinda
Didier
Jacques
Vincent
Catherine
Caroline
Nils
Guénolé
Bruno
Jérôme
Brice
Stéphanie
Claudine
RAOUT
CHALEONS
THOMAS
RICOU
BEL
PAUCHARD
TELLIER
ROSSI
PLACE
FRISCOURT
PAFFONI
LUCAS LEBLANC
FAUCHON
BOSCHEREL
COUVRAND
BRAYER
PRIEUR
BRAUX-BRETON
JOST
DRIEE IDF / service de bassin
DRIEE IDF – SPRN - SPC
DRIEE / SPE
DREAL CA
BRGM
CG 92 – DE
CG94
Mairie de Paris - canaux
CG77 – DEE-SDE
EDF – CNPE de Nogent-sur-Seine
SIAAP
SEDIF
VEOLIA Ile de France
VEOLIA Région Ile de France
EPTB Seine Grands Lacs – Exploitation
EPTB Seine Grands Lacs – Exploitation
EPTB Seine Grands Lacs – Exploitation
EPTB Seine Grands Lacs –Hydrologie
EPTB Seine Grands Lacs –Hydrologie
PROKOP
CHAUMEAU
SISSAKIAN
BIAIS
Eau de Paris
CG93
EDF
VNF
Excusés :
Karine
François
Chantal
Thierry
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1. SITUATION HYDROLOGIQUE EN AMONT DES LACS
Mme JOST rappelle la situation hydrologique des cours d’eau en amont des prises des lacs-réservoirs,
depuis le mois d’octobre 2013.
Le cumul pluviométrique du mois d’octobre est deux à trois fois supérieur à la normale sur les régions de
Champagne-Ardenne et Bourgogne. Le 5 octobre, un cumul de 63 mm est enregistré à Cirfontaines (52) sur
le bassin de la Marne et la station de Troyes (10) enregistre un cumul de 52 mm en 48 h les 4 et 5 octobre
(75 % du cumul mensuel moyen). Le 14 octobre, un nouvel épisode pluvieux intense apporte jusqu’à
35 mm à Fagnières (51) et 36 mm en 48h, le 14 et 15 octobre, à Giffaumont (51).
La Marne enregistre 3 pointes successives en réaction aux épisodes pluvieux, culminant à 140 m3/s le
17 octobre. La Blaise réagit plus fortement aux précipitations de la dernière décade et enregistre un
maximum de 40 m3/s le 23 octobre. La Seine et l’Aube marquent une augmentation continue des débits
tout au long du mois atteignant 83 m3/s le 28 octobre sur la Seine et 74 m3/s le 30 octobre sur l’Aube.
L’Yonne en amont de Pannecière conserve un débit relativement stable en amont du lac-réservoir. Les
moyennes mensuelles sont très largement supérieures aux normales. Elles sont quatre à six fois plus
fortes que la moyenne mensuelle du mois d’octobre pour les rivières de Champagne.
La première quinzaine de novembre est très arrosée suivi d’une seconde période plus sèche. Ainsi, du 1er
au 10 novembre, un cumul de 83 mm à St-Dizier (52) est enregistré et de 116 mm à la station de ChâteauChinon (58), (90 % du cumul mensuel moyen). Le cumul mensuel est supérieur à la normale sur l’ensemble
du bassin de l’ordre de 40 à 50 %.
Après des mois de septembre et octobre présentant des cumuls pluviométriques supérieurs à la normale et
ayant contribué à saturer les bassins amont, les débits des rivières à l’amont des lacs-réservoirs de
Champagne sont sensibles à la forte pluviométrie continue du début du mois. Ainsi la Seine enregistre
125 m3/s à Bar-sur-Seine le 12 novembre, l’Aube 135 m3/s le 13 novembre et la Marne atteint 236 m3/s à
Saint-Dizier. Le débit des rivières en amont du lac de Pannecière connait un pic à 22 m3/s, le 10 novembre.
Les moyennes mensuelles restent très supérieures aux normales.
Le mois de décembre se caractérise par une première quinzaine relativement sèche suivi d’une deuxième
quinzaine marquée par des précipitations peu intenses. Les plus importantes précipitations sont relevées
sur le bassin de l’Yonne avec une pluviométrie, le 24 décembre de 46 mm à Pannecière (58) et 43 mm à
Arleuf (58) et le 28 décembre de 17 mm à Planchez (58). Après trois mois successifs excédentaires, le cumul
mensuel est inférieur aux normales sur l’ensemble du bassin avec des déficits de 10 à 50 % .
Les débits des rivières à l’amont des 4 lacs-réservoirs diminuent régulièrement au cours de la première
décade pour ensuite se stabiliser et se renforcer après la pluviométrie du 24 décembre. Ainsi le débit des
rivières en amont du lac de Pannecière connait un pic à 14 m3/s, le 25 décembre. Les moyennes
mensuelles sont inférieures aux normales.
Le cumul mensuel du mois de janvier est proche des normales. Ce mois se caractérise par des
précipitations généralisées mais ponctuelles et d’intensités variées.
Les débits des rivières à l’amont des 3 lacs-réservoirs de Champagne augmentent au cours de la première
décade suite à la pluviométrie des premiers jours de janvier pour ensuite diminuer progressivement lors de
la deuxième décade et se renforcer après la forte pluviométrie du 19 janvier. Les cours d’eau en amont des
prises enregistrent ainsi un débit maximum le 28 janvier de 60 m3/s sur l’Aube, 90 m3/s sur la Marne et
80 m3/s sur la Seine, valeurs usuelles pour la saison. Les moyennes mensuelles sont légèrement supérieures
aux normales.
La première quinzaine du mois de février est continuellement arrosée par des précipitations peu intenses
(moins de 15 mm/24h). Le 22 février enregistre des précipitations plus intenses sur l’amont du bassin.
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Les cours d’eau de Champagne marquent un renfort peu marqué vers le 15 février. Les moyennes
mensuelles se maintiennent au-dessus des normales.
Ainsi, l’automne est marqué par 3 mois successif d’excédents pluviométriques, entraînant des pointes
marquées de débit vers le 12 novembre sur les trois cours d’eau de Champagne. Le mois de décembre est
clément, suivi des mois de janvier et février modérément arrosés. Les cours d’eau maintiennent un débit de
base élevé durant cette période, sans marquer de pointe de crues significatives.
2. SITUATION HYDROLOGIQUE DU BASSIN
2.1 Etat des nappes
Alexandra BEL du BRGM indique que la tendance générale des nappes du bassin est en hausse en février
2014 et en conséquence d’une année hydrologique précédente pluvieuse, les niveaux piézométriques sont
globalement proches de la normale. La décharge estivale en 2013 a été globalement faible, et ainsi les
niveaux enregistrés en février 2014 sont plus élevés que ceux enregistrés en 2013 à la même époque.
La recharge de la nappe de la Beauce se poursuit, mais les niveaux restent bas, car cet aquifère nécessite
plusieurs années successives excédentaires pour enregistrer une recharge marquée.
2.2 Situation hydrologique du bassin Seine-Normandie
Frédéric Raoult rappelle que le mois de décembre présente un déficit pluviométrique de l’ordre de 30 %. Le
mois de janvier est excédentaire en particulier sur l’ouest du bassin. Le cumul pluviométrique cumulé
depuis le mois de septembre est supérieur à 23 % sur l’ensemble du bassin.
Les débits sont globalement supérieurs aux normales sur l’ensemble du bassin, avec des hydraulicités
supérieures à 1.25 sur les rivières d’Ile de France telles que le Loing ou l’Essonne.
2.3 Situation hydrologique en Ile de France
Carine CHALEON précise que le mois de novembre 2013 a été très arrosé, provoquant des crues peu
importantes en terme de temps de retour, mais fortes pour la saison. Plusieurs tronçons ont été placés en
vigilance jaune pour ces évènements.
Malgré l’absence de crues sur la période de janvier – février, le bassin-versant reste très réactif et une crue
tardive reste envisageable.
Le bassin versant de l’Oise a été moins arrosé et présente une hydraulicité moindre que les cours d’eau
franciliens.
2.4 Situation hydrologique en Champagne-Ardenne
Jean-François RICOU présente pour la Champagne-Ardenne, une hydraulicité stable pour les cours d’eau
crayeux et des débits en hausse sur les cours d’eau non crayeux.
3. QUALITE DES EAUX ET USAGES
Nils FAUCHON de Veolia Ile de France indique que la Marne a marqué une pointe de 280 m3/s vers le
21 décembre, associée à un taux élevé de COT (8 mg/l) et une turbidité importante (180 NTU)
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9 rejets accidentels ont été enregistrés sur la Seine depuis le dernier COTECO dont 2 entrainant l’usage
préventif de COT pour le traitement de l’usine de Choisy-le-Roi.
Un incident sur la STEP de Noisy-le-Grand (rupture de conduite) n’a pas eu d’effet sur la production d’eau
potable de Neuilly-sur-Marne. Une pollution sur l’Oise a entrainé la fermeture à titre préventif de la prise
d’eau et le fonctionnement de l’usine de Méry-sur-Oise à partir de la réserve du bassin de storage.
Guénolé BOSCHEREL indique également pour l’usine d’Annet sur Marne, une turbidité et un taux de COT
importants le 21 décembre.
Catherine PAFFONI du SIAPP présente le programme de chômage, ayant une incidence très limitée
attendue sur la qualité de l’eau :
- Sur l’usine Marne aval, une réduction des débits traités du 20 octobre au 17 novembre entrainant
une amélioration de la qualité de l’eau
- Deux chômages d’environ 6 mois sont programmés sur l’usine de traitement de Choisy, entrainant
une réduction du flux traité et une incidence positive localement et un report sur l’usine Seine
aval.
- Un arrêt de 4 jours de l’usine Seine centre (Colombes) fin février avec un report sur Seine aval.
- Un chômage sur l’usine des Grésillons de début juillet à début septembre avec un report sur l’usine
Seine aval
Les producteurs d’eau potable et VNF sont invités à transmettre leurs programmes de chômage pour le
prochain COTECO.
4. GESTION DES LACS-RESERVOIRS
4.1 Gestion des ouvrages
Claudine JOST indique que l’exploitation des ouvrages a été perturbée à partir de la mi-octobre suite à la
montée des débits en amont. En effet dès la mi-octobre, les restitutions doivent être arrêtées pour
respecter le débit maximum admissible en aval des lacs-réservoirs. Le lac-réservoir MARNE entreprend
des prises atteignant 80 m3/s le 17 octobre. Ces prises sont renforcées durant l’évènement de novembre
atteignant jusqu’à 140 m3/s le 12 novembre. La DDT 52 accorde une dérogation pour porter les débits de
délestage de 120 à 180 m3/s afin de limiter le remplissage anticipé de l’ouvrage et améliorer le délestage
après crue.
Des prises sont initiées le 7 novembre sur SEINE, dès la remise en service du canal d’amenée SEINE,
atteignant 60 m3/s le 12 novembre. Elles sont poursuivies entre le 19 et 25 novembre afin de maintenir un
débit à Troyes inférieur à 80 m3/s pour la réalisation de travaux sur les digues de l’agglomération troyenne
Sur le lac-réservoir AUBE, les prises sont entamées du 11 au 17 novembre.
Mi- novembre les 3 lacs-réservoir de Champagne enregistrent un excédent de 240 M. de m3 par rapport à
l’objectif théorique.
La réunion inter-préfectorale du 25 novembre, permet de coordonner le délestage sur les 3 lacs-réservoirs.
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Les 3 lacs-réservoirs retrouvent l’objectif de gestion entre le 15 et le 25 décembre. Au cours du mois de
janvier et février, le remplissage se poursuit conformément aux objectifs réglementaires.
Le tableau ci-dessous indique l’état de remplissage le 25 février 2014 :
Volume au
25/02
M. de m3
Objectif de
gestion au 25/02
M. de m3
Ecart de
remplissage
En M. de m3
Taux de
remplissage
%
MARNE
242.7
243.0
- 0.3
69 %
SEINE
124.9
125.0
- 0.1
60 %
AUBE
123.3
123.4
- 0.1
72 %
Pannecière
56.4
56.3
+ 0.1
70.5 %
Total des
4 réservoirs
547.3
547.8
- 0.4
67.7 %
Claudine JOST informe que dans la continuité des travaux de confortement de Pannecière et dans l’attente
de la finalisation des travaux d’injection de fissures sur le parement aval, le CODERST a autorisé le
programme de remplissage et de surveillance de l’ouvrage pour l’année 2014. Ce programme intègre :
- une limitation de la vitesse du plan d’eau à 10 cm/jour jusqu’à la cote 320.25 mNGF, puis une
limitation de la vitesse de montée du plan d’eau de 8 à 3 cm/j,
- Une limitation du remplissage à la cote 322,75 mNGF soit 76.2 M. de m3 (95 % de la capacité
normale))
- Une augmentation du débit de référence à 20 m3/s.
Le remplissage du lac-réservoir SEINE sera limité à 190 M. de m3 à partir du 1er mai (92 % de la capacité
normale), afin de permettre la vidange progressive du canal d’amenée en prévision d’une nouvelle tranche
de travaux.
Le remplissage des lacs-réservoirs AUBE et MARNE se poursuit conformément aux objectifs théoriques.
Mélinda TELLIER du CG94 souhaiterait que le COTECO se réunisse en période de gestion de crise tel que
pour l’automne 2013. L’EPTB précise qu’en période de crue, la gestion des ouvrages est ajustée au jour le
jour en fonction de l’évolution hydrologique et en partenariat étroit avec la police de l’Eau qui permet de
déroger au règlement d’eau en cas de nécessité. Ces dérogations en période de crue sont accordées en
moins de 48 h, délais non compatible avec l’organisation d’une réunion du COTECO.
Les réunions de crise de COTECO sont plus adaptées pour anticiper la gestion des étiages avant
l’organisation de comité sécheresse sous l’égide du préfet compétent.
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Il est par ailleurs rappelé que seul le préfet en charge de la police de l’eau est compétent pour autoriser des
dérogations au règlement d’eau.
Il est proposé d’informer par mail, le COTECO en cas d’évènement hydrologique marquant, entraînant une
gestion particulière des ouvrages. Une réunion d’information pourrait être organisée dans les semaines
suivantes si nécessaires.
L’EPTB rappelle par ailleurs les documents d’informations existants concernant la gestion des lacsréservoirs :
- Une feuille de synthèse quotidienne (jour ouvrée) transmise par mail,
- Un rapport de situation hydrologique hebdomadaire résumant la gestion des ouvrages,
- Un rapport mensuel mis à disposition sur le site Internet de l’EPTB.
L’ensemble de ces documents est accessible sur le site Internet de l’EPTB dans la rubrique Vie des Lacs. En
période de crise, une information complémentaire sur la gestion est indiquée sur la page d’accueil.
Les membres du COTECO souhaitant être rajouté sur l’une des listes de diffusion sont invités à s’inscrire
auprès de Stéphanie Braux Breton ou Claudine JOST.
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