Dimanche 15 juin 2 014

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Transcript Dimanche 15 juin 2 014

Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice Ravel
Antar
entracte
Maurice Ravel
Deux Mélodies hébraïques
Shéhérazade
Daphnis et Chloé (Suite n° 2)
Orchestre National de Lyon
Leonard Slatkin, direction
Véronique Gens, soprano
André Dussollier, récitant
Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 18h20.
Orchestre National de Lyon | Leonard Slatkin | Dimanche 15 juin 2014
DIMANCHE 15 JUIN 2014 – 16H
SAMEDI 15 juin
Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) / Maurice Ravel (1875-1937)
Antar – musique de scène (1909), sur un nouveau texte d’Amin Maalouf
Composition : 1909.
Création : en janvier 1910 à l’Opéra de Monte-Carlo ; création parisienne le 12 février 1910 au Théâtre de l’Odéon.
Éditeur : Leduc.
Durée : environ 50 minutes.
Non, Antar n’est pas un mirage, ni une légende. Pourtant, très peu d’éléments subsistent
concernant les conditions de préparation et d’exécution de cette musique de scène
formellement attribuée à Maurice Ravel. Marcel Marnat, grand exégète ravélien, consacre
à peine une demi-page dans son ouvrage biographique de référence sur cet exotique
et mystérieux projet. Rien ou presque chez Arbie Orenstein, le pendant transatlantique
de Marnat. À peine les savantes encyclopédies britanniques avancent le titre de l’ouvrage
au rang de projet « non publié »… Pourtant, la partition, toujours disponible chez l’éditeur
Leduc, arborant l’écriture manuscrite de Ravel et flanquée des didascalies du chef ayant
clairement reporté les tirades de la pièce, le matériel d’orchestre mis à notre disposition
indiquant les diverses coupures et autres coups d’archet, et un précieux numéro de
L’Illustration théâtrale en date du 16 avril 1910, prouvent l’existence de cet étonnant travail
d’un Ravel devenu « monteur-ajusteur », d’après une Suite symphonique russe, au profit
d’un texte d’un auteur syrien. Un réel travail d’illustration du mot par le son. Ou comment
accompagner musicalement les volutes verbales d’un dramaturge oriental.
La lecture de la gazette, qui publiait l’intégralité des textes alors donnés sur la place
parisienne, ainsi que les commentaires journalistiques sur la pièce, nous renseigne sur
ce piquant spectacle présenté une semaine avant le début de la crue centennale de Paris –
nous avons toutefois trouvé trace au préalable d’une première à l’Opéra de Monte-Carlo
en janvier 1910 tandis que la création parisienne intervint officiellement le 12 février 1910
au Théâtre de l’Odéon. La pièce en cinq actes et en vers, composée par Chekri Ganem,
natif de Beyrouth, complimenté d’un « auteur arabe de langue française le plus réputé »,
présentait des décors d’oasis et de désert, quatorze rôles principaux : « guerriers, bergers,
joueurs de sabres, danseurs et diseuses ». On signalait la présence de l’effeuilleuse Mata
Hari pour les scènes dansées et donc dénudées. De cette superproduction scénique qui
narrait la légende du guerrier et poète arabe au visage noir ayant vécu au VIe siècle,
l’auteur remerciait le metteur en scène Antoine d’avoir apporté « la vie colorée et
pittoresque comme ce qu’il – Antar – avait vécu jadis dans les déserts d’Arabie ».
L’arrivée de Ravel dans ce projet orientalisant d’envergure reste un mystère. Par quel biais ?
Une nouvelle fois : une complète énigme. À la fin 1909, il orchestrait son Heure espagnole,
érigeait un ballet qui allait devenir Daphnis et Chloé et qu’il achèvera en mai 1910. L’année
s’était déroulée de calme manière pour le musicien de trente-quatre ans, entre voyages de
promotion et échos positifs suite à la création de son Gaspard de la nuit. Nous savons que
Ravel pouvait travailler très vite. Il savait s’adapter aux partitions de ses confrères, avait
réduit les Nocturnes de Debussy pour deux pianos en 1909, et possédait un certain talent
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pour orchestrer dans les meilleurs délais. La connexion entre Ravel et Rimski-Korsakov était
évidente : tous deux possédaient cette indéniable vision de l’orchestre et le compositeur
français arborait les Principes d’orchestration du Russe sur sa table de travail.
On dit que ce fut Riccardo Viñes qui, en 1903, présenta le premier à Ravel la Symphonie n° 2
« Antar » (aussi connue sous le nom de Suite symphonique), et l’on sait que cette
partition en quatre mouvements retravaillée à maintes reprises par Rimski-Korsakov
(trois révisions de l’œuvre de 1868 à 1903) était régulièrement donnée par les
associations symphoniques parisiennes dès la fin du XIXe siècle. Ravel rencontra RimskiKorsakov en 1907 à Paris, lors des concerts historiques russes produits pour la première
fois en la capitale par un certain Diaghilev. À cette occasion furent donnés plusieurs
ouvrages du maître russe dont des extraits de l’opéra Mlada et sa Nuit sur le mont
Triglaw, parée de son apparition mystique de la reine Cléopâtre, morceau de choix que
Ravel décida d’insérer dans sa musique de scène.
Le rédacteur de L’Illustration théâtrale note à la fin de son reportage concernant le spectacle
de l’Odéon : « des fragments du fameux poème symphonique de Rimski-Korsakov, dont
les fragments bien choisis, bien adaptés et bien exécutés par l’Orchestre Colonne sous la
direction de Gabriel Pierné ». Hiatus : aucune trace du nom de Ravel ! S’était-il effacé du
fait d’une simple fonction d’adaptateur ou illustrateur musical ? Avait-il demandé à ne pas
figurer sur les programmes ? Soyons clairs : le travail de Ravel pour cet Antar ne fut pas
de composition pure (seule une incongrue valse de salon d’une minute trente et quelques
ritournelles arabisantes illustrant les bergers ou le personnage d’Abla sont originales), mais
l’intérêt de cette reconstitution demeure dans la vision d’un Ravel arrangeur, capable de
disséquer et agencer un texte musical préexistant pour accompagner le geste dramatique.
Un véritable travail d’orchestrateur tel que l’industrie du cinéma peut encore le rechercher.
Coups de ciseaux, modifications des schémas cadentiels, révision des conclusions des pièces
afin d’embrasser la carrure du texte de Chekri Ganem, modification de l’orchestration : tel
fut le véritable travail de Ravel sur cet Antar de Rimski. Marcel Marnat évoque l’ajout en
1910 de mélodies des Opus 4 et 7 de Rimski-Korsakov ainsi que d’un extrait de l’épique odesymphonie Le Désert de Félicien David (1848), mais aucune page de ces œuvres ne figure
dans la partition Leduc…
Persuadés de l’intérêt historique de cet ouvrage – il faut noter qu’Antar fut un grand
succès sur la place parisienne, au point d’inspirer une commande de l’Opéra sur le même
sujet à Gabriel Dupont (1914) et un film au titre homonyme produit par la Pathé en 1912,
et fut donné à plus de quinze reprises entre 1911 et 1951 : de Bordeaux à Tunis, en passant
par le Théâtre antique d’Orange (1920) ou l’Opéra de Lyon en 1938 –, nous avons décidé
avec Leonard Slatkin de donner à nouveau cette musique de scène, cela dans le cadre du
projet d’une intégrale Ravel que le chef américain a souhaité développer avec l’Orchestre
National de Lyon. André Dussolier accepta très rapidement de se plonger dans le texte
original versifié de 1910 mais… problème de taille : il nous était impossible de donner la
pièce originale et comment trouver de simples extraits sans briser l’élan dramatique de
Chekri Ganem et tout en restant intelligible sur la progression de l’histoire ? Cela semblait
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SAMEDI 15 juin
insoluble, la reconstitution était stoppée, sauf si nous avions recours à un nouveau texte,
composé par un auteur épris du sujet. Translation historique et géographique oblige, cet
auteur ne pouvait être qu’Amin Maalouf, l’habile conteur et si fin connaisseur des légendes
arabes. Amin Maalouf fut intrigué par notre demande. Il avait composé des livrets d’opéras
qui furent mis en musique mais, sur cet exercice obligé, il devait adapter ses phrases,
choisir ses mots en fonction des carrures musicales déjà existantes. Écriture à l’envers
ou nouvelle interrogation sur le Prima la musica – dopo le parole. C’est ce nouveau texte
original de 2014 qui accompagne donc les choix musicaux de Ravel de 1909.
François Dru
Avril 2014
Maurice Ravel
Deux Mélodies hébraïques
Kaddisch. Lent
L’Énigme éternelle. Tranquillo
Textes traditionnels, en araméen et en yiddish.
Composition : harmonisation, en 1914, de deux chants publiés par la Société de Musique populaire juive, en Russie,
en 1911 ; version pour voix et orchestre : 1919.
Commande : Alvina Alvi.
Première exécution publique : le 3 juin 1914, à Paris, à la Société de Musique indépendante, par Alvina Alvi (chant)
et Maurice Ravel (piano) ; version pour voix et orchestre : le 17 avril 1920 au Théâtre du Châtelet, Paris, par Madeleine
Grey (mezzo-soprano), Les Concerts Pasdeloup et Rhené-Bâton (direction).
Première édition : Éditions Durand, Paris, 1915.
Durée : environ 8 minutes.
Commandées par Alvina Alvi, soprano à l’Opéra de Saint-Pétersbourg, ces mélodies
illustrent deux facettes de la sensibilité musicale juive. Œuvres à la fois fidèles au modèle
original et personnelles, elles montrent l’intérêt du compositeur pour les musiques populaires,
s’inscrivant dans la lignée des Cinq Mélodies populaires grecques (1904-1906)
et des Chants populaires (1910).
Le texte vénérable du Kaddisch, qui entremêle l’hébreu et l’araméen, n’est pas une prière
funèbre : prononcé pour élever les âmes des morts, il célèbre la présence de Dieu. Présenté
ici sous une forme vocalisée, dans un mode aux inflexions orientales, il développe des
figures mélodiques, empreintes d’un profond mysticisme, propres au rite ashkénaze.
L’accompagnement, écrin à la fois sobre et somptueux, met en lumière le caractère
rhapsodique du chant, tout en soulignant la dimension rituelle et sacrée de l’invocation.
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L’Énigme éternelle se pose, dans une chanson populaire, en yiddish métaphysique.
L’humour du texte trouve un écho dans les dissonances acidulées de l’accompagnement,
très ravéliennes.
Anne Rousselin
Shéhérazade
Asie
La Flûte enchantée
L’Indifférent
Composition : 1903.
Dédiée à Mlle Jeane Hatto, créatrice de l’œuvre (pour Asie), à Mme René de Saint-Marceaux (pour La Flûte
enchantée), à Mme Sigismond Bardac (pour L’Indifférent).
Création : le 17 mai 1904 à Paris par l’Orchestre de la Société nationale dirigé par Alfred Cortot.
Durée : environ 17 minutes.
En 1903, Shéhérazade affirmait le goût exotique de Ravel qui, dès 1898, avait signé sous ce
titre une ouverture de féerie pour un opéra d’après Les Mille et une nuits abandonné ensuite.
Parmi le recueil éponyme en vers libres de son ami Tristan Klingsor (alias Arthur Justin Léon
Leclerc), Ravel choisit trois poèmes : « Asie », « La Flûte enchantée » et « L’Indifférent », qu’il
met en musique simultanément pour piano et avec orchestre. Selon Klingsor, le compositeur
ne s’arrête pas aux poèmes les plus lyriques : « C’est que pour lui, mettre en musique un
poème, c’était le transformer en récitatif expressif, c’était exalter les inflexions de la parole
jusqu’au chant, exalter toutes les possibilités du mot, mais non le subjuguer. » Seule la version
orchestrale rend compte de la sensualité chatoyante de la pensée ravélienne.
Épousant la structure fragmentée du poème, « Asie », en trois invocations, invite à quitter
le réel pour l’univers mystérieux des contes. Chaque étape du voyage dans cet Orient
rêvé est initiée par les mêmes mots : « Je voudrais voir ». Le rythme un peu nonchalant
d’une barcarolle s’accélère progressivement pour atteindre un sommet d’exaltation :
« Je voudrais voir mourir d’amour ou bien de haine », avant de revenir au climat du récit
et au motif initial. Close sur elle-même en son harem, « La Flûte enchantée » met en scène
un dialogue entre une courtisane et l’air joué au dehors par son amoureux tandis que
« L’Indifférent », aux charmes androgynes, refuse les avances et s’éloigne.
Lucie Kayas
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SAMEDI 15 juin
Daphnis et Chloé (Suite n° 2)
Lever du jour
Pantomime
Danse générale
Composition : ballet en 1909-1912 ; Suite n° 2 en 1913.
Création : Suite n° 2, probablement le 30 avril 1914 à Paris.
Durée : environ 18 minutes.
Commandé à Ravel par Serge Diaghilev, le fameux directeur de la compagnie des Ballets
russes, Daphnis et Chloé est représenté au Châtelet le 8 juin 1912 sous la direction de
Pierre Monteux avec Nijinsky et Karsavina dans les rôles principaux. Cette « symphonie
chorégraphique » en trois parties, composée sur un argument de Michel Fokine entre juin
1909 et avril 1912, dépasse le cadre du ballet pour s’imposer en une véritable symphonie.
Deux suites d’orchestre ont d’ailleurs très tôt été tirées de cette « vaste fresque musicale ».
Triptyque aux phases étroitement enchaînées, la Seconde Suite (1913) correspond au
troisième et dernier tableau du ballet. Un long prélude fait d’abord pendant à tout ce qui
précède ; c’est le fameux Lever du jour où les glissandi des harpes et les traits rapides
des flûtes et des clarinettes ne font entendre « aucun bruit que le murmure des ruisselets
amassés par la rosée qui coule des roches ». Un épisode lent et lyrique, La Pantomime
(célèbre pour son solo de flûte), évoque ensuite les amours de Pan et Syrinx. Enfin, une
Danse générale (le retour de toute la population du premier tableau) clôt la suite sur un ton
extérieur. Comme la Valse ou le Boléro, cette tourbillonnante bacchanale finale (à 5/4) est
conçue à la fois comme musique pure et offrande à la danse. À l’aide d’une instrumentation
étonnamment claire, si l’on songe à l’importance de l’orchestre, ce mirage d’« immobilité
dans le mouvement », d’« agitation stationnaire », finit, comme dans les deux œuvres
précédemment citées, par méduser l’auditeur.
Corinne Schneider
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SAMEDI 15 juin
Maurice Ravel
Deux Mélodies hébraïques
Kaddish
Yithgaddal weyithkaddash scheméh rabba be’olmâ
Diverâ ‘khire’ outhé veyamli’kh mal’khouté’khön,
ouvezome’khôu ouve’hayyé de’khol beth yisraël
ba’agalâ ouvizman qariw weimrou, Amen.
Que ta gloire, ô Roi des rois, soit exaltée,
toi qui dois renouveler le monde et ressusciter les trépassés ;
Ton règne, Adonaï, soit proclamé par nous, fils d’Israël,
aujourd’hui, demain, à jamais. Disons tous : Amen.
Yithbara’kh Weyischtaba’h weyith paêr
weyithroman weyithnassé weyithhaddar
weyith’allé weyithhallal
scheméh dequoudschâ beri’kh hou,
l’êla ule’êla min kol bir’khatha weschiratha
touschbehata wene’hamathâ daamirân ah!
Qu’il soit aimé, qu’il soit chéri, qu’il soit loué,
glorifié ton nom radieux.
Qu’il soit béni, sanctifié ;
qu’il soit adoré, ton nom qui plane sur les cieux,
sur nos louanges, sur nos hymnes, sur nos bénédictions.
Que le ciel clément nous accorde la vie calme, la paix, le
bonheur.
Disons tous : Amen.
Be’ olma ah! Ah! Ah! We imrou. Amen.
L’Énigme éternelle
Frägt die Velt die alte Casche
Tra la la la…
Entfernt men
Tra la la la…
Un as men will kenne sagen
Tra la la la…
Frägt die Velt die alte Casche
Tra la la la…
Monde tu nous interroges
Tra la tra la la la la…
L’on répond :
Tra la la la la la la…
Si l’on peut te répondre
Tra la la la tra la la…
Monde tu nous interroges
Tra la la la la la la…
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Maurice Ravel
Shéhérazade
Asie
Asie, Asie, Asie
Vieux pays merveilleux des contes de nourrice,
Où dort la fantaisie comme une impératrice
En sa forêt tout emplie de mystère,
Asie,
Je voudrais m’en aller avec la goélette
Qui se berce ce soir dans le port,
Mystérieuse et solitaire,
Et qui déploie enfin ses voiles violettes
Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d’or.
Je voudrais m’en aller vers les îles de fleurs
En écoutant chanter la mer perverse
Sur un vieux rythme ensorceleur.
Je voudrais m’attarder au palais enchanté
Et comme un voyageur étranger
Contempler à loisir des paysages peints
Sur des étoffes en des cadres de sapin,
Avec un personnage au milieu d’un verger.
Je voudrais voir des assassins souriant
Du bourreau qui coupe un cou d’innocent,
Avec un grand sabre courbé d’Orient.
Je voudrais voir des pauvres et des reines,
Je voudrais voir des roses et du sang,
Je voudrais voir mourir d’amour ou bien de haine.
Et puis m’en revenir plus tard
Narrer mon aventure aux curieux de rêves,
En conservant comme Sindbad ma vieille tasse arabe
De temps en temps jusqu’à mes lèvres,
Pour interrompre le conte avec art…
Je voudrais voir Damas et les villes de Perse
Avec les minarets légers dans l’air.
Je voudrais voir de beaux turbans de soie
Sur des visages noirs aux dents claires.
Je voudrais voir des yeux sombres d’amour
Et les prunelles brillantes de joie,
En des peaux jaunes comme des oranges.
Je voudrais voir des vêtements de velours
Et des habits de longues franges.
Je voudrais voir des calumets entre les bouches
Tout entourées de barbes blanches.
Je voudrais voir d’âpres marchands aux regards louches,
Et des cadis, et des vizirs
Qui du seul mouvement de leur doigt qui se penche
Accordent vie ou mort, au gré de leur désir.
Je voudrais voir la Perse, et l’Inde, et puis la Chine,
Les mandarins ventrus sous les ombrelles,
Et les princesses aux mains fines
Et les lettrés qui se querellent
Sur la poésie et sur la beauté.
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SAMEDI 15 juin
La Flûte enchantée
L’ombre est douce et mon maître dort,
Coiffé d’un bonnet conique de soie,
Et son long nez jaune en sa barbe blanche.
Mais moi je suis éveillé encor
Et j’écoute au dehors
Une chanson de flûte où s’épanche
Tour à tour la tristesse et la joie,
Un air tour à tour langoureux ou frivole
Que mon amoureux chéri joue,
Et quand je m’approche de la croisée,
Il me semble que chaque note s’envole
De la flûte vers ma joue,
Comme un mystérieux baiser.
L’Indifférent
Tes yeux sont doux comme ceux d’une fille,
Jeune étranger,
Et la courbe fine
De ton beau visage de duvet ombragé,
Est plus séduisante encore de ligne.
Ta lèvre chante sur le pas de ma porte
Une langue inconnue et charmante
Comme une musique fausse.
Entre ! Et que mon vin te réconforte…
Mais non, tu passes,
Et de mon seuil je te vois t’éloigner,
Me faisant un dernier geste avec grâce
Et la hanche légèrement ployée
Par ta démarche féminine et lasse…
Léon Leclère (1874-1966) dit Tristan Klingsor
(avec l’aimable autorisation de Mme Leclère)
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Amin Maalouf
Amin Maalouf est né au Liban le
25 février 1949, dans une famille
d’enseignants. Après des études
d’économie et de sociologie, il travaille
comme reporter, couvrant de nombreux
événements à travers le monde, comme
la chute de la monarchie éthiopienne en
septembre 1974 ou la dernière bataille
de Saigon en mars et avril 1975. Quand
la guerre éclate dans son pays natal,
il part pour la France avec son épouse
et ses trois fils. Il reprend aussitôt son
activité de journaliste, notamment à
Jeune Afrique, dont il devient rédacteur
en chef et éditorialiste. À partir de 1984,
Amin Maalouf se consacre à l’écriture
et publie des romans, des essais et des
livrets d’opéra. Il obtient le Prix Goncourt
pour Le Rocher de Tanios (Grasset) en
1993, le Prix européen de l’essai pour
Les Identités meurtrières (Grasset) en
1998 et le Prix Prince-des-Asturies des
Lettres pour l’ensemble de son œuvre
en 2010. Il est le librettiste de l’opéra
L’Amour de loin de la compositrice Kaija
Saariaho ; l’opéra est créé en 2000 au
Festival de Salzbourg. À l’invitation de la
Commission européenne en 2007-2008,
il préside un groupe de réflexion sur le
multilinguisme, qui publie un rapport
intitulé Un défi salutaire : comment
la multiplicité des langues pourrait
consolider l’Europe. Amin Maalouf est
docteur honoris causa de l’Université
catholique de Louvain, de l’Université
de Tarragone, de l’Université d’Évora et
de l’Université américaine de Beyrouth.
Il est élu à l’Académie française le 23 juin
2011 au fauteuil de Claude Lévi-Strauss.
Son dernier livre, Les Désorientés,
est publié en 2012 chez Grasset.
Véronique Gens
Après avoir longtemps dominé la scène
baroque, la soprano Véronique Gens
est aujourd’hui l’une des interprètes
mozartiennes les plus renommées.
En 1998, elle triomphe dans le rôle de
Donna Elvira (Don Giovanni) au Festival
d’Aix-en-Provence, rôle qu’elle reprend
à la Staatsoper de Vienne, à l’Opéra
Bastille à Paris et à Covent Garden à
Londres. On l’a entendue dans d’autres
rôles mozartiens : Vitellia (La Clémence
de Titus) au Liceu à Barcelone, à La
Monnaie à Bruxelles et à la Staatsoper
de Vienne ; Fiordiligi (Così fan tutte) à
Tokyo, Madrid et Baden-Baden ; Ramiro
et Arminda (La Fausse Jardinière)
au Festival de Salzbourg. Elle a aussi
interprété Junon et l’Éternité (La Calisto
de Cavalli) à Covent Garden, Madame
Lidoine (Dialogues des carmélites
de Poulenc) au Théâtre des ChampsÉlysées à Paris, Agathe (Der Freischütz
de Weber) à la Staatsoper de Berlin,
Mélisande (Pelléas et Mélisande de
Debussy) à la Deutsche Oper de Berlin,
Phébé et Télaïre (Castor et Pollux de
Rameau) au Nederlandse Opera à
Amsterdam, Iphigénie (Iphigénie en
Aulide de Gluck) à La Monnaie et au
Nederlandse Opera, Iphigénie (Iphigénie
en Tauride de Gluck) à la Staatsoper
de Vienne, le rôle-titre dans Niobe
d’Agostino Steffani à Covent Garden et
au Luxembourg, La Veuve joyeuse de
Lehar à Lyon (disponible en DVD), Alice
Ford (Falstaff de Verdi) au Festival de
Baden-Baden, à l’Opéra de Nantes et
à l’Opéra d’Angers, et Eva (Les Maîtres
chanteurs de Nuremberg de Wagner)
au Liceu de Barcelone. En 2012, elle
triomphe à la Staatsoper de Vienne
dans le rôle-titre d’Alceste de Gluck –
rôle qu’elle avait déjà tenu au Festival
12
d’Aix-en-Provence en 2009. Véronique
Gens a collaboré avec des orchestres
de renom – les Berliner Philharmoniker,
le Balthasar-Neumann-Ensemble,
le Freiburger Barockorchester,
l’Orchestra of the Age of Enlightenment,
l’Orchestre National de France,
l’Orchestre de Paris, la Santa Cecilia de
Rome, l’Orchestre de l’Opéra National
de Lyon, le Boston Symphony Orchestra,
Les Arts Florissants, le Mahler Chamber
Orchestra, Les Talens Lyriques… –, sous
la direction de chefs tels que Claudio
Abbado, Charles Dutoit, Frans Brüggen,
Louis Langrée, William Christie, Marc
Minkowski, Myung-Whun Chung, Ivor
Bolton, Jean-Claude Malgoire, JeanClaude Casadesus, Daniel Harding,
Christophe Rousset, Trevor Pinnock,
Sir Neville Marriner, Marek Janowski,
Thomas Hengelbrock et Serge Baudo.
Son agenda prévoit, entre autres,
Les Noces de Figaro, Don Giovanni, puis
Falstaff à Munich, Iphigénie en Aulide à
Vienne, ainsi qu’un concert au Festival
Musica Classica à Santa-Reparata-diBalagna. Véronique Gens a réalisé plus
de 70 enregistrements, parmi lesquels
Berlioz – Ravel (Ondine), Canteloube :
Chants d’Auvergne (Naxos) ou encore
Nuit d’étoiles : Fauré, Debussy, Poulenc
(Virgin Classics). Elle a été élue « Artiste
lyrique de l’année » aux Victoires de
la Musique 1999. En 2006, elle est
faite chevalier dans l’ordre des Arts
et des Lettres, et en 2011, chevalier
dans l’ordre de la Légion d’honneur.
André Dussollier
La carrière d’André Dussollier est faite
de films populaires et de films d’auteur,
sous la direction de cinéastes de renom
parmi lesquels Alain Resnais, dont il
est l’interprète fétiche (L’Amour à mort
biographies
en 1984, Mélo en 1986, On connaît la
chanson en 1997, Cœurs en 2006,
Les Herbes folles en 2009 et Aimer,
boire et chanter en 2014), François
Truffaut (Une belle fille comme moi
en 1972), Claude Lelouch (Toute une
vie en 1973), Éric Rohmer (Perceval le
Gallois en 1978 et Le Beau Mariage en
1981), Coline Serreau (Trois Hommes
et un couffin en 1984), Claude Sautet
(Un cœur en hiver en 1991), Jean Becker
(Les Enfants du marais en 1998, Un
crime au paradis en 2000 et Effroyables
Jardins en 2002), Bertrand Blier
(Les Acteurs en 1999), Étienne Chatiliez
(Tanguy en 2001), François Dupeyron
(La Chambre des officiers en 2000),
Jean-Pierre Jeunet (Un long dimanche
de fiançailles en 2004 et Micmacs à
tire-larigot en 2009), Guillaume Canet
(Ne le dis à personne en 2005), Marc
Dugain (Une exécution ordinaire en
2009), André Téchiné (Impardonnables
en 2010), Anne Fontaine (Mon pire
cauchemar en 2010), Olivier Marchal
(36 quai des Orfèvres en 2004) ou
Nicolas Boukhrief (Cortex en 2006).
Signalons le duo qu’il forme avec
Catherine Frot dans des adaptations
de romans d’Agatha Christie par Pascal
Thomas : Mon petit doigt m’a dit,
Le crime est notre affaire et Associés
contre le crime. Au théâtre, André
Dussollier touche à tous les répertoires.
Citons Le Bourgeois gentilhomme
(Molière), L’Aide-mémoire (Jean-Claude
Carrière), La Mouette (Anton Tchekhov),
Les Caprices de Marianne (Alfred de
Musset), Faisons un rêve (Sacha Guitry),
Trahisons (Harold Pinter), Monstres
sacrés, sacrés monstres (spectacle qu’il
a conçu, et qui a reçu le prix « Plaisir du
théâtre » en 2002), Les Athlètes dans
leur tête (Paul Fournel) et Diplomatie
(Cyril Gély). En 1993, André Dussollier
reçoit le César du meilleur acteur dans
un second rôle pour Un cœur en hiver, de
même qu’en 2002 pour La Chambre des
officiers, et le César du meilleur acteur
pour On connaît la chanson en 1998.
Tanglewood, Ravinia et Saratoga.
Parmi ses engagements pour la saison
2013/2014, citons des concerts dans
le cadre des célébrations du quatrevingtième anniversaire de Penderecki
à Varsovie, un enregistrement avec
Anne-Akiko Myers et le London
Leonard Slatkin
Symphony Orchestra, et des concerts
Chef de renommée mondiale, l’Américain avec les orchestres symphoniques de
Leonard Slatkin est directeur musical
Chicago, Pittsburgh, Saint Louis et
de l’Orchestre National de Lyon
Boston (ce dernier à Tanglewood).
depuis septembre 2011. Il occupe les
Les concerts que donne Leonard Slatkin
mêmes fonctions au Detroit Symphony
à travers l’Amérique du Nord, l’Europe
Orchestra depuis la saison 2008/2009,
et l’Extrême-Orient se distinguent par
et est premier chef invité du Pittsburgh
des programmes imaginatifs et des
Symphony Orchestra depuis l’automne
interprétations de premier ordre, que ce
2008. Il est l’auteur d’un livre intitulé
soit dans le grand répertoire ou dans la
Conducting Business (Limelight
musique contemporaine. Par ailleurs, il
Editions). Auparavant, il a été à la tête
s’illustre par une activité pédagogique
du Saint Louis Symphony (1979-1996),
développée. Sa carrière de chef lyrique
puis du National Symphony Orchestra
l’a mené sur les principales scènes aux
à Washington (1996-2008). Il a été, en
États-Unis et à l’étranger, en particulier
outre, premier chef invité du London
le Metropolitan Opera de New York,
Philharmonic Orchestra et du Royal
le Lyric Opera de Chicago, l’Opéra
Philharmonic Orchestra de Londres,
Bastille à Paris, la Staatsoper de Vienne
et chef principal du BBC Symphony
et le National Opera de Washington.
Orchestra. Depuis ses débuts avec
Il a enregistré plus de cent disques,
le New York Philharmonic en 1974,
récompensés par sept Grammy Awards.
Leonard Slatkin a dirigé nombre de
Entre autres distinctions, il est chevalier
grands orchestres américains, en
dans l’ordre de la Légion d’honneur.
particulier ceux de Chicago, Boston,
Né à Los Angeles, Leonard Slatkin est le
San Francisco, Cleveland, Philadelphie
fils du violoniste et chef d’orchestre Felix
ou encore Los Angeles. Il se produit
Slatkin et de la violoncelliste Eleanor
également avec les orchestres
Aller, membres fondateurs du fameux
européens majeurs : Philharmoniques
Hollywood String Quartet. Il a commencé
de Berlin et Vienne, Orchestre du
par le violon avant d’étudier la direction
Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre d’orchestre auprès de son père, puis
Philharmonique Tchèque, Orchestre
de Walter Susskind à Aspen et de Jean
de la Radio bavaroise, Staatskapelle de
Morel à la Juilliard School à New York.
Dresde, Gewandhaus de Leipzig, ainsi
Il est marié à la compositrice Cindy McTee.
que les principales phalanges de Paris et
de Londres. Il dirige dans tout l’Extrême- Orchestre National de Lyon
Orient et est régulièrement l’invité de
Héritier de la Société des Grands
festivals d’été majeurs tels que Aspen,
Concerts de Lyon, fondée en 1905 par
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Georges Martin Witkowski, l’Orchestre
National de Lyon (ONL) s’enorgueillit
d’un passé prestigieux auquel ont
contribué notamment André Cluytens,
Charles Munch, Paul Paray et Pierre
Monteux. En 1969, sur l’initiative de la
municipalité de Lyon et dans le cadre
de la fondation des orchestres régionaux
par Marcel Landowski, il devient un
orchestre permanent de 102 musiciens,
sous le nom d’Orchestre Philharmonique
Rhône-Alpes, avec comme premier
directeur musical Louis Frémaux (19691971). Dès lors, il est administré et
soutenu financièrement par la ville de
Lyon, qui le dote en 1975 d’une salle
de concert, l’Auditorium de Lyon ;
cette salle, l’une des plus vastes de
France avec ses 2 000 places, jouit
depuis sa rénovation totale d’une
acoustique remarquable. Depuis la
création de l’Orchestre de l’Opéra de
Lyon en 1983, l’Orchestre se consacre,
sous la nouvelle appellation d’Orchestre
National de Lyon, au répertoire
symphonique. Succédant à Louis
Frémaux en 1971, Serge Baudo reste
à la tête de l’Orchestre jusqu’en 1986
et en fait une phalange reconnue
bien au-delà de sa région d’origine.
Sous l’impulsion d’Emmanuel Krivine,
directeur musical de 1987 à 2000, l’ONL
connaît une progression artistique
saluée par la critique internationale.
De 2000 à 2004, David Robertson en
est le directeur musical et directeur
artistique de l’Auditorium. Jun Märkl
devient directeur musical de l’ONL en
septembre 2005. Leonard Slatkin occupe
les mêmes fonctions depuis septembre
2011. L’ONL développe une activité
intense hors de Lyon. Il a joué à plusieurs
reprises au Japon, aux États-Unis, aux
BBC Proms de Londres, aux Chorégies
d’Orange, à Munich, Cologne, Lucerne,
Amsterdam. Il se produit chaque
saison à Paris, à la Cité de la musique
ou à la Salle Pleyel. L’Orchestre a
collaboré avec de nombreux interprètes
renommés, comme Martha Argerich,
Jessye Norman, Krystian Zimerman,
Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Vadim Repin,
Maxim Vengerov, Evgeni Kissin, PierreLaurent Aimard, Gil Shaham, Jean-Yves
Thibaudet ou Tabea Zimmermann.
Il a accueilli de grands compositeurs,
tels Luciano Berio ou Krzysztof
Penderecki, venus faire travailler leurs
œuvres et les diriger. Il a également
fait découvrir en première audition
mondiale, européenne ou française
les pièces des plus grands créateurs
de notre temps : Pierre Boulez, Steve
Reich ou, plus récemment, Marc-André
Dalbavie, Thierry Escaich (compositeur
en résidence de l’Orchestre de 2007 à
2010), Édith Canat de Chizy, qui lui a
succédé en 2010/2011, et Kaija Saariaho,
compositrice associée en 2013/2014.
La richesse du répertoire de l’ONL se
reflète dans une vaste discographie sous
la baguette de Serge Baudo, Emmanuel
Krivine et David Robertson notamment,
qui unissent par ailleurs leur talent dans
le coffret paru, en 2005, à l’occasion
du centenaire de l’Orchestre. L’arrivée
de Jun Märkl à la tête de l’ONL a donné
une nouvelle impulsion à cette politique
discographique, avec des CD chez Altus,
Naxos (signalons une intégrale Debussy)
et Universal (œuvres de Thierry Escaich).
Leonard Slatkin poursuit cette politique
ambitieuse, avec notamment une
intégrale Ravel dont le second volume
est paru en novembre 2013 chez Naxos.
14
Établissement de la ville de Lyon,
l’Orchestre National de Lyon est
subventionné par le ministère de la
Culture et par la Région Rhône-Alpes.
Violons I
Jennifer Gilbert (violon solo supersoliste)
Giovanni Radivo (violon solo supersoliste)
Jacques-Yves Rousseau (1er violon solo)
NN (2e violon solo)
Catherine Arnoux
Audrey Besse
Yves Chalamon
Amélie Chaussade
Pascal Chiari
Constantin Corfu
Andréane Détienne
Annabel Faurite
Sandrine Haffner
Yaël Lalande
Ludovic Lantner
Philip Lumbus
Anne Rouch
Roman Zgorzalek
Violons II
Florent Souvignet-Kowalski
(1er chef d’attaque)
Catherine Menneson (1er chef d’attaque)
Tamiko Kobayashi (2e chef d’attaque)
Bernard Boulfroy
Sylvie Diou
Eliad Florea
Véronique Gourmanel
Kaé Kitamaki
Maïwenn Merer
Marie-Claire Moissette
Mireille Monin
Sébastien Plays
Haruyo Tsurusaki
NN
biographies
Altos
Corinne Contardo (solo)
Jean-Pascal Oswald (solo)
Fabrice Lamarre (co-soliste)
Catherine Bernold
Vincent Dedreuil-Monet
Marie Gaudin
Vincent Hugon
Valérie Jacquart
SeungEun Lee
Frank Lombard
Jean-Baptiste Magnon
Carole Millet
Manuelle Renaud
Violoncelles
Nicolas Hartmann (solo)
Édouard Sapey-Triomphe (solo)
Philippe Silvestre de Sacy (co-soliste)
Mathieu Chastagnol
Dominique Denni
Stephen Eliason
Vincent Falque
Maurice Favre
Jean-Marie Mellon
Jérôme Portanier
Jean-Étienne Tempo
Contrebasses
Botond Kostyák (solo)
Vladimir Toma (solo)
Pauline Depassio (co-soliste)
Daniel Billon
Gérard Frey
Eva Janssens
Vincent Menneson
Benoist Nicolas
Marie-Noëlle Vial
Flûtes
Jocelyn Aubrun (solo)
Emmanuelle Réville (solo)
France Verrot
Benoît Le Touzé (piccolo)
Hautbois
Jérôme Guichard (solo)
Guy Laroche (solo)
Philippe Cairey-Remonay
Pascal Zamora (cor anglais)
Clarinettes
Robert Bianciotto (solo)
François Sauzeau (solo)
Thierry Mussotte (petite clarinette)
Nans Moreau (clarinette basse)
Bassons
Olivier Massot (solo)
Louis-Hervé Maton (solo)
François Apap
Stéphane Cornard (contrebasson)
Cors
Alexis Crouzil (solo)
Guillaume Tétu (solo)
Paul Tanguy
Yves Stocker
Jean-Olivier Beydon
Joël Nicod
Patrick Rouch
Trompettes
Sylvain Ketels (solo)
Christian Léger (solo)
Arnaud Geffray
Michel Haffner
Trombones
Philippe Cauchy (solo)
Fabien Lafarge (solo)
Frédéric Boulan
Mathieu Douchet (trombone basse)
Tuba
Guillaume Dionnet (solo)
15
Timbales
Benoît Cambreling (solo)
Stéphane Pelegri
Percussions
Thierry Huteau
Michel Visse
Guillaume Itier
Claviers
Élisabeth Rigollet
Harpe
Éléonore Euler-Cabantous
Salle Pleyel | et aussi…
LUNDI 16 JUIN 2014, 20H
César Franck
Sonate pour violon et piano
Maurice Ravel
Trio avec piano en la mineur
Franz Schubert
Trio avec piano op. 99
Guy Braunstein, violon
Zvi Plesser, violoncelle
Sunwook Kim, piano
MERCREDI 18 JUIN 2014, 20H
JEUDI 19 JUIN 2014, 20H
Ludwig van Beethoven
Leonore III (Ouverture)
Concerto pour piano en ré majeur
Symphonie n° 7
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Olli Mustonen, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
DIMANCHE 22 JUIN 2014, 17H
LUNDI 23 JUIN 2014, 20H30
MARDI 17 JUIN 2014, 20H
Sergueï Prokofiev
Symphonie n° 1 « Classique »
Joseph Haydn
Symphonie n° 82 « L’Ours »
Jean-Philippe Rameau
Les Indes galantes (extraits)
Carl Nielsen
La Marche orientale
Georg Philipp Telemann
Les Étudiants gaillards
Francis Poulenc
Les Biches
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 6 (extrait)
Giuseppe Verdi
Chœur des esclaves
MERCREDI 25 JUIN 2014, 20H
Franz Liszt
Les Préludes
Max Bruch
Concerto pour violon n° 1
Ottorino Respighi
Les Fontaines de Rome
Les Pins de Rome
Orchestre de Paris
Gianandrea Noseda, direction
Sergey Khachatryan, violon
JEUDI 26 JUIN 2014, 20H
Royal Philharmonic Orchestra
Jean-Luc Tingaud, direction
Stefan Pop, Rodolfo
Patrizia Ciofi, Mimi
Florian Sempey, Marcello
Christian Helmer, Schaunard
Julie Fuchs, Musetta
Nicolas Cavallier, Colline
Silverio de la O, Benoît et Alcindoro
Pierre-Emmanuel Roubet, Parpignol
Ensemble vocal les Métaboles
Léo Warynski, chef de chœur
Chœur d’enfants de la Maîtrise
des Hauts-de-Seine
Gaël Darchen, chef de chœur
Concert donné au profit de la Chaîne de l’espoir,
Julien Leroy, direction
Debora Waldman, direction
Zahia Ziouani, direction
Orchestres des jeunes Démos d’Île-de-France
Clément Lebrun, présentation
Action enfance et Toutes à l’école.
Production ColineOpéra.
Je ne sais pas chanter ?!
Vincent Bouchot / Daniel Picouly
Œuvre nouvelle (création)
Chœur de l’Orchestre de Paris
Chœur d’enfants et parents de l’École
Alain-Fournier
Musiciens de l’Orchestre de Paris
Lionel Sow, direction
Avec le soutien du Fonds d’action SACEM.
VENDREDI 27 JUIN 2014, 20H
Giuseppe Verdi
Otello (Grands airs et duos)
Inva Mula, soprano
Roberto Alagna, ténor
Dmitri Hvorostovsky, baryton-basse
Orchestre National d’Île-de-France
Riccardo Frizza, direction
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,
Salle Pleyel.
Les partenaires média de la Salle Pleyel
imprimeur FRANCE REPRO | Licences : 1-1056849, 2-1056850, 3-105851
Giacomo Puccini
La Bohème (version de concert)