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DOSSIER PEDAGOGIQUE IURAPURU MUSIQUES DU MONDE CP, CE1, CE2, CM1, CM2, 6E, 5E LES JEUNESSES MUSICALES DE FRANCE
Les JMF inventent depuis 70 ans la musique accessible à tous et en premier lieu aux jeunes.
Notre mission
Accompagner les enfants et les
jeunes dans une découverte
active de toutes les musiques :
percussions, baroque, chanson,
jazz, polyphonies, soul, musique
contemporaine, chant
traditionnel, art lyrique, etc.
Notre action
2 000 concerts et ateliers sur le
territoire pour un demi-million
d’enfants et de jeunes chaque
année.
Notre projet
Contribuer au développement le
plus large de nouveaux réseaux
musicaux, dans les zones isolées,
au service des publics les plus
éloignés de l’offre culturelle.
Nos valeurs
L’égalité d’accès à la musique,
l’engagement citoyen,
l’ouverture au monde.
Aujourd’hui
Les JMF élargissent leur action en faveur du développement musical par un
engagement renforcé et innovant, en lien étroit avec les acteurs locaux : la
mobilisation de nouvelles équipes sur le terrain, le repérage d’artistes, les
résidences de création, les actions pédagogiques et l’accompagnement des
pratiques instrumentales et vocales.
Appuyées sur un formidable réseau de 1 200 bénévoles et d’opérateurs
culturels réunis au sein de 320 délégations locales, les JMF forment avec
plus de 70 pays les Jeunesses Musicales International, la plus grande ONG
dédiée à la musique et reconnue par l’UNESCO.
Premier organisateur de concerts en France, reconnues d’utilité publique,
les JMF réaffirment leur valeur fondatrice : la conviction que l’art, et
particulièrement la musique, est une cause fondamentale, vecteur de
plaisir partagé, d’épanouissement et de citoyenneté.
Hier
Les JMF naissent de l’intuition d’un homme, René Nicoly qui, il y a soixantedix ans, fait le pari que rien n’est plus important que de faire découvrir la
musique au plus grand nombre. Il invente le concert pour tous et
développe, dans toute la France, l’accueil au spectacle des lycéens, des
étudiants, puis des enfants. Une grande tradition d’ouverture poursuivie
jusqu’à ce jour.
Les JMF : une association engagée, une exigence professionnelle, un projet en mouvement.
Chaque année, les JMF ce sont :
 50 programmes musicaux en tournée
 150 artistes professionnels
 Un accompagnement pédagogique pour chaque spectacle
 2 000 concerts
 400 lieux de diffusion
 460 000 spectateurs de 3 à 18 ans
Les JMF reçoivent le soutien du ministère de l’Education nationale, du ministère de la Culture et de la
Communication, du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, de la
Sacem, de l’Adami, du FCM, de la SPEDIDAM, du CNV, du Crédit Mutuel et de la Ville de Paris.
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Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
LE DOSSIER PEDAGOGIQUE
Objectifs
Contenu
Si l’accueil des enfants au concert est le moment
privilégié de leur rencontre avec le spectacle vivant et
les artistes, profiter pleinement de cette expérience,
c’est aussi la préparer, apprendre à « aimer écouter »,
à découvrir la musique en train de se faire, les
musiciens, les œuvres, les instruments… Le plaisir en
est multiplié et le souvenir de cette expérience va audelà d’une simple rencontre et participe à l’évolution
de l’élève en tant que « spectateur éclairé ».
Le dossier pédagogique offre des informations sur le
spectacle et ouvre différentes pistes pédagogiques à
destination des enseignants. Il est en lien avec les
programmes scolaires en vigueur qui, depuis 2008,
intègrent l’enseignement de l’Histoire des arts. Depuis
2012, le dossier pédagogique s’enrichit d’une
dimension concrète : une fiche écoute ou pratique
vocale sur une pièce musicale du spectacle.
Ressources complémentaires
Outre les dossiers pédagogiques, le site Internet des JMF (www.lesjmf.org) propose également en ligne des photos et
des extraits sonores permettant une écoute, une analyse et des productions à réaliser en classe. Progressivement, le
site Internet des JMF s’enrichira de ressources autour des principaux instruments de musique et courants musicaux
des spectacles, en lien avec les dossiers pédagogiques.
En vous souhaitant une excellente lecture et de belles découvertes !
SOMMAIRE
………………………
FICHE 1 - LE SPECTACLE ………………………………………………………………………….…………….………………………….……………..…..…………. p. 3
…………………………..……
FICHE 2 - LES ARTISTES ……………….………………...………..……………………….……………………….….………….………….……..…....…... p. 4
……………………………………….….
FICHE 3 - LE CONTEXTE ARTISTIQUE ET CULTUREL …………………………………………...……………… p. 5
…………………………………………….……..
FICHE 4 - FICHE ECOUTE
………………………………………..……………....…..
2
……………………………………..………….….………………………………..………….………….……..
p. 7
FICHE 5 - AUTOUR DU SPECTACLE ……......................................................................................... p. 8
Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
LE SPECTACLE
Avant le spectacle
Pourquoi vais-je à un concert ? Que vais-je y
découvrir ? Qui sont les artistes que je vais
rencontrer ? Quelles règles vais-je devoir respecter ?
Autant de questions que l’on sera amené à se poser
avant de se rendre dans la salle de concert.
La préparation au spectacle est déterminante pour
vivre pleinement l’expérience du concert. Vous
pourrez vous aider pour cela des activités proposées
dans le présent dossier pédagogique et des extraits
sonores en écoute sur le site Internet des JMF
(www.lesjmf.org).
Pour chaque concert
• Un chant à apprendre et/ou une œuvre à écouter en
classe
• La charte du jeune spectateur présentée sur le site
Internet permet d’aborder en classe les conditions
d’une belle écoute durant le concert
Après le spectacle
Différentes pistes présentées dans le dossier
pédagogique peuvent aussi être exploitées de retour
en classe.
• Procéder à une restitution du concert : exprimer son
ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin, etc.) et
l’argumenter fait partie intégrante de la formation
du jeune spectateur
•
Conserver une trace du concert (photos,
enregistrements, dessins, écrits, etc.) afin que les
élèves gardent un souvenir de leur parcours culturel
• Les élèves peuvent envoyer leurs commentaires sur
le spectacle sur le site Internet des JMF > rubrique
« Donnez-nous votre avis ! ». Une sélection de
messages est mise en ligne.
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Uirapuru
Trio de voix d’oiseaux !
CP, CE1, CE2, CM1, CM2, 6e, 5e
Un fantasme d’Amazonie à portée de voix
L’uirapuru est un oiseau coloré aux vertus réputées
magiques, ainsi nommé par les Indiens d’Amérique du
Sud dans la langue tupi-guarani. Chanteur mélodieux
et rare de la forêt amazonienne, il entend la musique
des arbres, le chant des fleuves et appelle les esprits
de la nature.
Tribal Voix est une tribu contemporaine drôle,
créative et authentique, qui chante, qui bouge, qui
danse, qui s'exprime. Leur musique combine des
onomatopées à de surprenantes percussions
(tambours d'eau, berimbau, calebasse, cruche…), aux
bruits de bouches (beat-box, boucleur), et donne à voir
des images, des situations, des univers... Bien que
leur expression singulière renvoie à la musique d’un
territoire imaginaire, Régine Gesta, Claire Corbière et
Habib Julien, alias Wab, puisent leur principale source
d’inspiration au Brésil. Et c’est dans un esprit ludique
et rafraîchissant que ces trois pédagogues dans l’âme
convoquent une Amazonie rêvée, qui parle
immédiatement à chacun de nous.
Le programme
Compositions originales du groupe Tribal Voix.
Camilhou, Claire Corbière
Uirapuru, Claire Corbière
Imyo, Habib Julien
Tribal jungle, Habib Julien
Tamana, Régine Gesta
Naêna, Claire Corbière
Iwao, Claire Corbière
Ponte, Claire Corbière
Douna, Régine Gesta
Patoupi, Régine Gesta
Baiao, Régine Gesta
Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
LES ARTISTES
Trio Tribal Voix
Régine Gesta, voix, percussions
Claire Corbière, voix, percussions
Habib Julien, voix, percussions, pédales de boucles
Régine Gesta
Habib Julien (alias WAB)
Régine Gesta débute le chant en 1989. Elle se forme
dans les bals populaires, tout en montant ses propres
formations musicales (Ginajazz, Ginafun, etc.) afin de
pratiquer ces musiques qui la passionnent : le jazz, le
funk, le blues, la musique brésilienne, africaine...et
l'improvisation. Elle a la chance de partager la
musique avec des artistes qui encouragent sa vocation
pour la création instinctive et spontanée dans
l'improvisation : Pierre Dayraud, Jean-Michel Pilc,
Guillaume De Chassy, Jean-Loup Longnon, Stéphane
Bardad, Pierre Abbo, etc. Fondatrice de Tribal Voix,
elle persiste et approfondit cette recherche
d'émotions vraies sur des compositions originales
sans paroles. Elle est engagée dans la transmission
pédagogique musicale de tout ce qu'elle vit et a vécu,
ainsi elle travaille avec adultes et enfants
régulièrement ou sous forme de stages.
Habib Julien, alias WAB, est un véritable acrobate de
l’onomatopée chantée et de l’imitation des
instruments : trompette, basse, batterie, guitare…
Son jazz est métissé de rock, de reggae et de funk.
Wab joue en solo, sans instrument mais accompagné
par son fidèle sampler. Il déploie son art virtuose du
beatbox dans Tribal Voix, mais aussi dans le duo
entièrement à capella Wabymad, ainsi que dans : La
canso, Une orange sur un lapiaz, spectacles dirigés par
Eric Lareine, amis aussi en duo avec Ange B (Fabulous
Trobadors).
Claire Corbière
Claire Corbière a suivi la formation professionnelle en
chant au sein de l’école des musiques vivaces
« Music’Halle » de Toulouse en 1995. A l’issue de cette
formation elle participe à deux formations de jazz puis
crée le « Quarteto camara » dans un répertoire de
musique brésilienne orientée jazz, MPB, Bossa-nova
et Samba. Elle chante et joue des percussions dans
deux trios : Jacso (chanson française métissée) et
Tribal
Voix
(chansons
originales
et
« onomatopéïques »). La pédagogie fait partie de ses
activités avec pour axe central la voix (l’improvisation,
le rythme, la créativité). « Claire… aborde sans
complexe l’art de l’improvisation vocale, là où la
plupart des chanteuses non brésiliennes échouent »
Francisco Cruz.
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Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
CONTEXTE ARTISTIQUE ET CULTUREL
Le trio que vous découvrirez dans Uirapuru s’appelle Tribal Voix, et ce n’est pas un hasard ; leur concert est en effet
une ode aux émotions premières, au pouvoir de la musique de toucher immédiatement et de manière universelle.
Une de ses grandes particularités est ainsi de proposer un répertoire chanté… mais sans paroles ! Par le biais de jeux
de sons et d’onomatopées, ce trio vocal témoigne de la puissance évocatrice de la musique, propre à résonner dans
l’imaginaire de chacun. Il utilise pour cela des instruments eux-aussi « premiers » : d’une part la voix et le corps ;
d’autre part des instruments millénaires issus du Brésil et d’Afrique. Voici quelques éléments permettant
d’appréhender ce rapport singulier et inspirant à la musique !
Un instrument à part entière : la voix
Un outil quotidien
La voix est un outil unique à chacun de nous. Elle fait partie de notre personnalité. Elle est l’un des moyens qui nous
permet de communiquer et d'exprimer nos émotions. On l’utilise tous les jours ; elle est légère, ne prend pas de place,
on la transporte avec nous sans même y penser. Mais la voix est sensible et changeante, sujette à notre santé et à nos
humeurs.
La voix cache un système complexe
La voix peut être comparée à un instrument à vent. Elle
est liée au système respiratoire et au système musculaire.
L’appareil vocal, ou système phonatoire, peut être
décomposé en trois parties : une soufflerie (les voies
respiratoires et les poumons), un vibrateur (les cordes
vocales), et des résonateurs (le pharynx, la bouche et les
cavités buccales et nasales).
Lors de l'expiration, les abdominaux se contractent et
aident le diaphragme à remonter. Il va compresser les
poumons et provoquer l'expulsion de l'air qu'ils
contiennent. Cet air va remonter le long des voies
respiratoires, et en passant dans le larynx, il va faire vibrer
les cordes vocales lorsque l'on parle ou chante. C'est cette
vibration qui va créer le son. Ce son va ensuite être
amplifié en passant dans la bouche et le nez, qui sont des
résonateurs. Puis la langue et les lèvres vont le sculpter et
donner forme aux voyelles, aux consonnes, aux mots et
aux phrases.
Saviez-vous que contrairement à leur nom, les cordes
vocales ne sont pas des cordes mais deux muscles qui
s'accolent et vibrent chaque fois que l’on émet un son ?
Elles sont cachées à l'horizontale dans le larynx.
Un instrument de musique
La voix est considérée comme le plus ancien de tous les instruments de musique du monde, à la base de tous les
genres musicaux. C'est aussi le premier outil que l'homme utilise à sa naissance : un bébé est capable de crier et de
pleurer à peine sorti du ventre de sa mère. Mais c'est la capacité d’articuler des syllabes, des mots, des paroles, qui
permet à la voix plus de richesse que n’importe quel autre instrument. La richesse de sonorités dont elle est capable
explique qu'il existe tant de mots pour la décrire : caverneuse, nasillarde, belle, brillante, chevrotante, perçante, etc.
On a coutume de parler d'intensité, de hauteur et de timbre pour décrire la voix. L'intensité d’un son est la force qu’il
possède : plus le volume d'un son augmente, plus il s’entend loin. Il ne faut pas confondre l'intensité d’un son (fort ou
faible) avec sa hauteur (aigüe ou grave). L'intensité se mesure en décibels, et la hauteur en hertz. Le timbre est un
peu comme l’empreinte digitale d'une personne : il permet de reconnaître quelqu’un simplement à l'écoute, car il est
unique à chacun ; c’est la « couleur » de sa voix, il dépend de la morphologie et évolue avec l’âge. C’est aussi le timbre
qui permet de distinguer les instruments entre eux.
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Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
CONTEXTE ARTISTIQUE ET CULTUREL (SUITE)
Un usage particulier de la voix : le beatbox
En principe, la voix est un instrument monophonique. Mais des techniques particulières permettent de produire
plusieurs notes simultanément avec un seul organe vocal : c’est le cas dans le chant diphonique (présent dans de très
nombreuses cultures du monde, notamment en Asie, en Afrique et en Méditerranée), et avec la percussion vocale,
qui, elle, consiste à imiter le son des instruments de percussions avec la bouche.
La voix existe depuis longtemps dans les musiques traditionnelles, où elle imite les instruments acoustiques. Mais elle
prend un nouvel essor avec l’avènement des boîtes à rythme et des batteries électriques, notamment dans le hip-hop.
En se mettant à les imiter, l’artiste donne naissance à un art résolument moderne qui connaît un succès fulgurant : le
human beatbox (littéralement boîte à rythme humaine). C’est cet art que fait entendre Wab dans le présent concert.
Les beatboxers peuvent chercher à imiter parfaitement les instruments ou à s'en écarter pour privilégier un rythme ou
une mélodie. La technique est ardue et le beatboxing est de ce fait considéré comme une véritable performance.
L’inspiration du Brésil
Uirapuru : ce concert porte le nom d’un petit oiseau coloré de la forêt amazonienne, qui, outre ses vertus réputées
magiques, nous donne la clé de la principale inspiration musicale de Tribal Voix : le Brésil.
La musique brésilienne est d’une grande richesse et diversité ; cela est dû à l’immensité de son territoire (grand
comme plus de quinze fois la France !), à sa population de plus de 200 millions d’habitants, mais aussi à son triple
héritage : amérindien, européen (essentiellement portugais) et africain, puisque le Brésil a absorbé plus de 40% de la
traite négrière entre 1550 et 1850. Cela a donné naissance à plusieurs dizaines de styles musicaux, dont les plus
connus sont la bossa-nova et la samba.
Dans Uirapuru, outre l’usage de mélodies et d’harmonies aux saveurs du Brésil, on retrouve un instrument
emblématique de ce pays : le berimbau. Il s’agit d’un arc en bois sur lequel est tendue une corde en métal, sur laquelle
le musicien frappe de manière rythmique grâce à une baguette. Une pièce de monnaie permet de jouer sur la
longueur de la corde, et donc la hauteur du son, et une petite calebasse fixée en bas de l’arc sert de résonateur.
Originaire d’Afrique, il est aujourd’hui l’instrument principal de la capoeira.
Un autre instrument originaire d’Afrique est utilisé dans Uirapuru : la calebasse. Il s’agit en réalité d’une grande
plante, de la famille des cucurbitacées, cultivée comme plante potagère pour son fruit et utilisée à l’état sec pour
fabriquer divers objets, en particulier des récipients et des instruments de musique. Elle est jouée comme percussion
sous deux formes dans ce concert : telle quelle et remplie d’eau ; on l’appelle alors « tambour d’eau ».
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Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
FICHE ECOUTE
Camilhou
Retrouvez l’extrait sonore sur le site Internet des JMF www.lesjmf.org
> www.lesjmf.org/#content=/spectacles/detail/331/
Auteur-compositeur
Régine Gesta
Interprètes
Tribal Voix
Musique
Chant d’inspiration traditionnelle
Formation instrumentale
Trio vocal et petite percussion (calebasse)
Activités pédagogiques
Ecoute active
• Repérer les voix et la manière dont elles se superposent.
• Repérer la structure du chant.
Partie 1
- Deux voix féminines dans l’aigu ;
- Entrée de la voix masculine dans le grave ;
- Entrée de la percussion (calebasse).
Partie 2
- Trois voix homophoniques (chantant sur le même rythme et la même mélodie) :
elles créent un accompagnement, un « tapis sonore » comme le ferait un instrument
d’accompagnement ;
- Détachement d’une voix féminine dans le grave qui improvise un « solo ».
Conclusion
- Trois voix homophoniques, dont la voix masculine dans le grave.
Nous ne sommes donc pas dans une structure de chanson traditionnelle (coupletrefrain) ; en revanche, on reconnaît un procédé musical répandu dans de nombreux
répertoires : l’entrée successive des sons, de l’aigu au grave, qui donne une
sensation de suspension initiale, résolue par l’entrée de la rythmique.
• Ressentir la pulsation en frappant dans les mains en mesure.
• Situer l’œuvre : quelle est la langue utilisée ?
Elle n’existe pas, elle a été créée à partir de sons ludiques ; cependant elle peut
rappeler des idiomes familiers à certains enfants (langues africaines, portugais ?)
• Imaginer : quelles images viennent à l’esprit à l’écoute de ce chant ?
Pour aller plus loin
• Travail de production : remplacer (partiellement ou totalement) les paroles d’une
chanson apprise en classe par des sons libres ou des onomatopées. Succès garanti !
• Découverte du beatbox : le deuxième titre en écoute sur le site Internet des JMF,
Tribal jungle, donne à entendre le beatbox de WAB, ainsi que d’autres effets (voix
trafiquée, reverb, imitations) et des percussions métalliques (cymbale), livrant une
vision moderne, urbaine et foisonnante de leur « jungle » intérieure !
• Ecoute d’autres chansons de Tribal Voix :
> www.reginegesta.com/#!tribal-voix/cfvg
On peut également y commander le CD du spectacle Uirapuru.
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AUTOUR DU SPECTACLE
En éducation musicale
Cycle 3
• Activité chorale « du chant à la création » à la manière de Tribal Voix. Pour mener à bien cette activité, nous
recommandons très chaleureusement l’acquisition de la méthode pédagogique de Régine Gesta : « VOYAGE A
CAPELLA, du chant choral à la création musicale » pour enfants du cycle 3 et adolescents. Elle permet une initiation
pas à pas à travers des jeux sonores basés sur l’écoute et le partage du chant collectif. Une restitution concrète de ce
travail est permise pas l’apprentissage de cinq chansons originales (CD et partitions fournis), utilisant des
onomatopées précises et comportant un ou plusieurs espaces d’improvisation. Une mine d’or !
Tous niveaux
• Activités autour de la voix
* D'où part le son ?
Poser la main sur son ventre et essayer d'expirer, puis de produire un son. Ressent-on son ventre bouger et rentrer
au fur et à mesure que l’on expire ? Réessayer en expirant sur la consonne prolongée ssss de serpent, puis avec le
son ch de chut. Expirer avec le son choisi sans s'arrêter, en allant jusqu'au bout de l’air. Que se passe t-il ? Essayer
maintenant de réaliser la même chose avec une succession de petits « sss » enchainés les uns aux autres, sans
reprendre d'air entre chaque : ss ss ss ss ss, toujours jusqu'au bout de l’air. Le ventre rentre car les muscles se
contractent pour expirer l'air. Quand on arrive au bout de la contraction musculaire, les muscles ne peuvent plus se
contracter davantage et ne peuvent donc plus faire sortir d'air. Du coup, il n'y a plus de son !
* Où va l'air ?
Tenir une feuille de papier devant son visage et dire la phrase suivante en articulant « Pin, pon, voilà les pompiers ».
Redire la même phrase, mais en plaçant la main devant la bouche, à la place de la feuille. Que sent-on sur la main ?
Quand on dit une phrase, la feuille bouge et on sent du vent sur la main : c’est le phénomène d’expiration de l’air. Et
plus on parle fort, plus l’air est poussé fort et fait du vent, sur la feuille et sur la main. Dans un dessin, pour montrer
qu’un personnage crie fort, on montre, par quelques traits, le vent qui sort de sa bouche. Les sons de notre voix sont
portés par l’air mais ils ne se déplacent pas comme le vent ; les sons, les bruits se déplacent dans tous les sens à la
fois : c’est-à-dire à gauche, à droite, devant, derrière, en haut, en bas.
* Les cordes vocales et le ballon qui chante.
Gonfler un ballon, puis le lâcher pour que l’air s’en échappe et écouter le bruit qu’il fait. Gonfler à nouveau le ballon,
mais cette fois laisser l’air s’échapper du ballon en tirant plus ou moins fort sur le col avec les deux mains. Entend-ton le même bruit ? Pourquoi certains sons sont plus aigus que d’autres ? La première fois, l’air sort d’un coup du
ballon, et le ballon s’envole. La deuxième fois, le ballon se dégonfle beaucoup moins vite et l’air s’échappe en
faisant un bruit perçant. Lorsqu’il sort du ballon, il frotte contre les bords et les fait trembler. Si les bords sont
tendus, ils tremblent plus fort et plus vite, et le son qu’ils produisent est plus aigu. Si aigu que les parents n’aiment
pas beaucoup cette chanson-là !... C’est la même chose qui se produit avec la voix : si l’on expire de l’air sans faire se
rapprocher les cordes vocales, qui sont de petits replis musculaires, l’air sort de notre bouche sans bruit. Si on les
rapproche, les cordes vocales vibrent au passage de l’air et produisent un son plus ou moins fort et aigu.
* La formation des paroles.
En posant la main sur la gorge, on se rend compte que les vibrations d’un Ô grave sont moins rapides que celles
qu’on sent en produisant un « l » aigu. Les vibrations « sont » le son. Prononcer différentes voyelles, comme un
« a », un « i », ou un « u », tout en posant la main contre la gorge : on sent son larynx qui monte ou descend, selon la
voyelle prononcée. Ce qui change aussi, c’est la forme de la bouche et la position de la langue. Par exemple, si on
prononce « a », on ouvre bien la mâchoire, mais pour un « i », on rapproche plutôt la langue de son palais. Ce qui
permet de prononcer toutes sortes de sons, c’est la manière dont la gorge et la bouche transforment la vibration
des cordes vocales. Essayer de prononcer différentes phrases avec différentes intonations. Quel effet cela
produit-il ?
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AUTOUR DU SPECTACLE (SUITE)
En français
Tous niveaux
• Découverte des onomatopées dans la bande dessinée. Selon les possibilités des enfants, faire des recherches
libres dans les bulles de diverses BD avec pour consigne : « trouvez des bulles qui vous semblent “sonores” ». Cette
recherche conduira à mettre en évidence : onomatopées pour illustrer tel animal (cui-cui, etc.), onomatopées pour
évoquer un bruit (boum, etc.), onomatopées pour suggérer un ressenti (hum, etc.). La liste n’est pas exhaustive mais
ouvre des pistes pour un travail préparatoire à des créations possibles : jeux de sons, écriture de textes, etc.
Cycle 3
• En littérature, mettre en valeur quelques auteurs qui ont utilisé les onomatopées :
* Victor Hugo dans Les Misérables (tome 3, chapitre 3 ) : Mirlibabi
Mirlababi surlababo
Mirliton ribon ribette
Surlababi mirlababo
Mirliton ribon ribo.
* Étude du texte : Le chant des oiseaux de Clément Janequin (époque Renaissance), qui pourra être écouté en
éducation musicale/histoire des arts.
• Imaginer, exprimer, écrire. Partir d’un livre sans texte dont les images sont suggestives. La consigne donnée aux
enfants sera de mettre par endroits des bulles et de ne les remplir que par des onomatopées qui expriment la
progression de l’histoire, des personnages ou des animaux selon le recueil choisi.
En arts visuels
• Jeux d'onomatopées en BD : demander aux enfants d'ouvrir plusieurs BD et de relever les onomatopées qui s'y
trouvent, par exemple le chien Idéfix faisant « Ouah ouah » dans une vignette d'Astérix. Leur demander de relever
toutes les onomatopées qu'ils connaissent : par exemple cricricri, glou-glou, coto cot, pi paf pouf, ploc, zzz (ronflement,
bourdonnement d’abeille, de mouche, de moustique), tchou tchou, tralala, cocorico. Les faire dessiner leur propre
vignette de BD en inventant leur personnage et en écrivant l'onomatopée choisie dans la bulle.
En Histoire des arts
• Découverte d’autres œuvres musicales « onomatopiques » ; les situer dans leur contexte historique ; repérer à
quelle période de l’histoire de la musique elles se situent.
* Période Renaissance : écoute du Chant des oiseaux, Clément Janequin (1485-1558)
L’un des intérêts de cette chanson résulte de la faculté du musicien à décrire le gazouillis de petits oiseaux en
utilisant des onomatopées et la polyphonie. Le caractère de cette œuvre est guilleret, presque grivois. Forme
musicale : chanson profane.
* Période Romantique : écoute du Duo des chats, Gioacchino Rossini (1792-1868)
Le duo de femmes imite une mélodie de l’époque, en imitant des chats. Le jeu des expressions est tout en nuances
et traduit diverses émotions : tristesse (inflexions trémolos), gaité, colère, séduction, etc.
* Période contemporaine : écoute de Stripsody, Cathy Berberian (1928-1983)
La soliste joue avec sa voix, son souffle, sa bouche (langue, lèvres, gorge, etc.) et le silence. S’inspirant des bulles de
bande dessinée, elle utilise des onomatopées (ex. : Beurk ! Atchoum ! Miaou !) et des bribes de langue étrangère.
Elle fait varier le timbre de sa voix, la hauteur, l’intensité et la durée des sons.
En langues
• Découvrir une particularité de la langue anglaise : sa tendance onomatopique ! Ainsi de nombreux mots
reproduisent la sonorité même ce qu’ils désignent : "to splash" signifie éclabousser, "to plop" clapoter, "to boom"
retentir, "to mumble" marmonner, "to crash" percuter, écraser. Avec le professeur, chercher tous ces mots. Rédiger
un petit texte qui utilise ces mots. Un fait amusant à noter : les onomatopées utilisées en anglais ne sont pas du tout
les mêmes que les nôtres : Le coq fait "cock-a-doodle-do", le cheval "clippity-clop", le chat "purr purr", et le canard
"quack-quack" !
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Uirapuru І Dossier pédagogique І 2013-2014 І©JMF
REFERENCES
CD
Tribal Voix, Uirapuru, 2006
En achat ou en téléchargement sur > www.info-groupe.com/tribalvoix/album/1/uirapuru.htm
Livret-CD
GESTA, Régine. Voyage A Capella, du chant choral à la création musicale.
Disponible sur le site des éditions Fuzeau, avec extraits sonores en écoute :
> www.fuzeau.com/education-musicale/livres-audio/chant/chorale-vocalise/livret-cd-voyage-a-cappella-p261
Sites
> www.lesjmf.org
Venez découvrir les JMF, la présentation des spectacles, les dossiers pédagogiques, des extraits en écoute…
> www.reginegesta.com/#!tribal-voix/cfvg
> www.myspace.com/tribalvoix
Les sites des artistes
Direction artistique et pédagogique : Anne Torrent
Coordination : Olivia Godart et Dany Labat
Rédaction : Anne Torrent, avec la participation des artistes.
Conception graphique et réalisation : Camille Cellier • Photo © Serge Guiraud
Tous droits réservés. Toute reproduction totale ou partielle de cette documentation est interdite en dehors de la
préparation aux concerts et spectacles des JMF.
Jeunesses Musicales de France - 20 rue Geoffroy l’Asnier - 75004 Paris - www.lesjmf.org
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