Coup dur pour les producteurs

Download Report

Transcript Coup dur pour les producteurs

■ GUERRARA (GHARDAÏA)
La communauté
malékite décrète
la grève générale
LIRE L’ARTICLE K. NAZIM EN PAGE 2
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 janvier 2014
ÉDITION DU CENTRE
N°7080 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
PÉTROLE ET GAZ
TVA ET MÉDICAMENTS
Coup dur
pour les
producteurs
BENJAMIN STORA
POUR UNE HISTOIRE
«DÉSIDÉOLOGISÉE»
● L’historien Benjamin Stora, qui était
hier l’invité du forum de Liberté, plaide
pour un traitement de l’histoire libéré
des influences idéologiques.
Tahmi réunit
ses cadres
LIRE L’ARTICLE DE
A. AÏCHOUN EN PAGE 31
A l’occasion de son
86e anniversaire,
Yacef Saâdi a invité
des journalistes pour
dire «ses» vérités
historiques à la suite
des derniers ouvrages
parus en la matière.
Il en a profité pour
parler de la situation
politique et de
Bouteflika.
LIRE L’ARTICLE DE HAMID TAHRI EN PAGE 5
LIRE ÉGALEMENT L’EXTRAIT DU MÉMORANDUM
LOI SUR
LE SPORT
■ Les premiers textes
d’application de la
nouvelle loi sur le sport
ont été au centre des
débats lors d’une journée
d’étude organisée hier
à l’Office du complexe
olympique Mohamed
Boudiaf (Alger), en
présence du ministre
de la Jeunesse et
des Sports.
«PARTEZ, MONSIEUR
LE PRÉSIDENT !»
PHOTO : H. LYES
L’Algérie a lancé hier
le 4e avis d’appel d’offres
pour l’exploration, basé sur
les nouvelles modifications
de la loi sur les
hydrocarbures. Il comporte
31 périmètres et englobe les
ressources conventionnelles
et non conventionnelles.
«J’annonce officiellement le
lancement du 4e avis d’appel
d’offres dans le cadre du
nouveau dispositif législatif»,
a déclaré, hier en fin d’aprèsmidi, le président de l’Agence
nationale pour la valorisation
des ressources en
hydrocarbures (Alnaft), Sid
Ali Betata, qui s’exprimait au
cours d’une rencontre avec la
presse en présence de Youcef
Yousfi, ministre de l’Energie
et des Mines, Abdelhamid
Zerguine, PDG de Sonatrach,
et plusieurs dirigeants du
secteur, de Sonatrach et de
Sonelgaz.
(Suite page 7)
Lies Sahar
YACEF SAÂDI À BOUTEFLIKA
LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4
SUPPLÉMENT ÉTUDIANT
Des dispositions
contenues dans la
loi de finances 2014
viennent freiner l’élan
pris par les opérateurs
de l’industrie
pharmaceutique de
relancer la production
nationale dans
le domaine.
L’exonération
de la TVA sur les
intrants et matières
premières dans la
production est ainsi
supprimée alors
que cette taxe reste
appliquée pour
les médicaments
importés.
LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3
❚ DOSSIER SPÉCIAL : ORTHOPHONIE
Les orthophonistes
redoublent de colère
❚ CONTRIBUTION
NOURREDDINE MALIKECHI (MEMBRE DE LA NASA)
«Y a-t-il une vie sur Mars ?»
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT
EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18 ET 19
PUBLICITÉ
31 périmètres
offerts à la
concurrence
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 2
L’ACTUALITÉ
PRÉSIDENTIELLE
GUERRARA (GHARDAÏA)
LOUISA HANOUNE
Début de la
campagne
le 23 mars
Les Malékites
décrètent la grève
générale
«Bouteflika
doit sortir
de son silence»
J
PHOTO : EL WATAN
Le coup d’envoi de la
campagne électorale pour la
présidentielle sera donné le 23
mars 2014 et elle prendra fin le
13 avril, conformément aux
dispositions de la loi
organique portant régime
électoral, a rappelé hier sur les
ondes de la Chaîne III le
directeur des libertés et des
affaires juridiques au ministère
de l’Intérieur et des
Collectivités locales, Mohamed
Talbi. «La campagne électorale
débutera 25 jours avant le
scrutin et s’arrêtera trois jours
fermes avant cette date. Ainsi,
elle aura lieu du 23 mars au 13
avril jusqu’à minuit», a précisé
M. Talbi. Ce responsable a
expliqué qu’un calendrier
électoral découle de la
publication du décret portant
convocation du corps électoral,
conformément aux
dispositions de la loi
électorale.
«Il y a un calendrier électoral
qui découle de la convocation
du corps électoral et, à partir
de là, commence la première
étape consistant à permettre
aux postulants à la candidature
de procéder au retrait des
formulaires», a expliqué M.
Talbi, ajoutant que les
postulants «ne sont candidats
à la magistrature suprême
qu’une fois le Conseil
constitutionnel eut statué sur
leurs dossiers, 10 jours après
leurs dépôts». «Après cela, les
postulants ont le choix de
recueillir soit les 60 000
signatures d’électeurs ou 600
d’élus aux différentes
assemblées et effectuer leur
légalisation auprès d’un
officier de l’état civil», a-t-il
ajouté. M. Talbi a aussi noté
que le délai est fixé jusqu’au
jeudi 27 mars 2014 pour arrêter
définitivement les listes
d’encadrement des centres et
des bureaux de vote. M. Talbi a
encore fait savoir que «tout est
finalisé pour agencer tous les
segments de la préparation de
l’élection présidentielle d’avril
2014». (APS)
La sanction ou non des policiers présumés auteurs de dépassements constitue un nouveau motif de discorde
L
a situation tend à prendre une
tournure gravissime dans la
région du M’zab avec cette menace de paralysie de la ville de Guerrara brandie par les notables malékites
de cette daïra, située à 130 km au
nord-est du chef-lieu de wilaya, Ghardaïa. Aucun Malekite, ou presque,
de Guerrara n’a rejoint son poste de
travail et aucun de leurs enfants ne
s’est rendu à l’école lundi. «Nous
sommes déçus par la volte-face des
autorités qui sont revenues sur la parole donnée. C’est une insulte et une
humiliation qui nous sont infligées
par les autorités qui nous ont menés
en bateau», a déclaré Harzallah, l’un
des notables malékites de Guerrara.
Cette affaire remonte à la semaine
dernière lorsqu’une liste de 98 policiers, dont une quarantaine exerçant
au niveau de la sûreté de daïra de
Guerrara, devant être mutés, a été
transmise à la sûreté de wilaya de
Ghardaïa. Dès que celle-ci a été transmise pour application, des centaines
de citoyens malékites de cette ville ont
organisé des sit-in et des rassemble-
ments non-stop, exigeant l’annulation
de ce mouvement qu’ils considèrent
comme une punition contre des agents
qui n’ont fait que leur travail. Reçue
par le chef de daïra qui a transmis ses
doléances à l’autorité centrale, une
délégation de l’inspection régionale
de la Sûreté nationale de Ouargla s’est
rendue sur place et s’est entretenue
avec les notables malékites de cette
ville. Ceux-ci ont exposé leurs revendications en demandant «pourquoi
l’Etat veut punir des Algériens qui
ont fait leur devoir pour satisfaire
des plaintes sans fondement et sans
preuve. Nous n’avons rien contre
l’autre partie, il faut qu’il y ait des
preuves irréfutables pour sanctionner
quelqu’un». Pour nos interlocuteurs,
les membres de la communauté malékite de cette cité ont décidé de ne plus
se rendre à leur travail et de ne plus
envoyer les enfants à l’école. Et cela
tant que cette injuste mesure n’est pas
annulée. «Si cela ne suffit pas, nous
allons prendre d’autres mesures pour
durcir encore plus notre position.» Et
ils sont effectivement passés à l’acte :
toutes les écoles de la ville ont enregistré l’absences de la quasi-totalité
des enfants arabes, alors que les administrations, les banques, les pompes
d’essence étatiques et les services ont
tournés au ralenti, tous les travailleurs
et employés arabes ayant suivi l’appel
au boycott.
Le bricolage et les décisions irresponsables des autorités locales, régionales
et centrales ont aggravé la situation
dans cette région déjà instable depuis
les graves affrontements intercommunautaires qui ont commencé dans
cette ville le 25 novembre 2013
lorsque, à la sortie du stade du 24 Février après un match derby opposant
deux équipes locales (mozabites et
arabes), des affrontements ont eu lieu
dans le quartier Mahmoud, aux environs de l’institut El Hayet. En sus des
dégâts occasionnés (pillage, saccage
et incendie de plusieurs maisons et
magasins, d’une polyclinique, d’une
banque et de mobilier urbain) un mort
et plusieurs blessés, dont trois gravement atteints, ont été dénombrés.
K. Nazim
e demande au président de la République
de sortir de son silence. Il est comptable
et responsable devant la nation. Il est de
son devoir de mettre fin aux glissements que vit
actuellement le pays, a demandé la première
responsable du PT. Son intervention est capitale
pour stopper la convoitise des rapaces et de
ceux qui parlent en son nom.» Pour la probable
candidate à l’élection présidentielle, «l’heure est
grave» et il y a «péril en la demeure». Le leader
du PT s’en est également pris à ceux qui réclament
l’amendement de la Constitution pour assouvir
des ambitions personnelles. Sans jamais citer le
secrétaire général du FLN, Amar Saadani, Louisa
Hanoune a condamné la demande formulée par
l’ancien président de l’Assemblée populaire
nationale pour la révision de la Constitution.
«Certains réclament au président Bouteflika
d’amender la Constitution avec l’espoir de voir
instaurer le poste de vice-Président pour qu’il
puisse l’occuper. A ces personnes, je rappelle
que le président de la République voulait en 2006
entreprendre une modification en profondeur
de la Constitution, mais qu’il n’a pas pu le faire
pour les raisons que nous connaissons tous.»
La secrétaire générale du PT est également revenue sur les événements graves qui secouent la ville
de Ghardaïa. Pour elle, il est évident qu’il existe
un plan de déstabilisation de la wilaya «C’est un
complot et il est avéré que ce qui se passe dans la
ville est fomenté par des narcotrafiquants et par
certaines ONG financées par la CIA, comme le
NDI et Random House, qui agissent sur le territoire national», a déclaré Louisa Hanoune qui a
regretté l’approche mise en place par le gouvernement pour régler la crise. «Le parti regrette que
le gouvernement ne se donne pas tous les moyens
pour régler cette crise et identifier les commanditaires, a jugé Louisa Hanoune. En outre, comment
s’expliquer que le ministre de l’Intérieur, Tayeb
Belaïz, ne s’est toujours pas rendu sur place.»
Lors de la conférence de presse, la secrétaire générale du parti a rappelé que son parti était opposé à
une «approche communautaire» et qu’il privilégiait une «approche républicaine».
Abordant la présidentielle, Louisa Hanoune a
estimé qu’il n’y avait pas de volonté de la part du
gouvernement d’entamer la révision du fichier
électoral et qu’elle doutait de la capacité de la
commission des juges qui a été mise en place de
«respecter le libre arbitre de chacun et de chacune». De même, le leader du PT demande au
gouvernement de prendre les mesures nécessaires
pour criminaliser «les financements occultes pour
la présidentielle afin d’éviter que le prochain Président ne soit l’otage d’intérêts mafieux».
Enfin, pour Louisa Hanoune, si la présidentielle
devait mettre en péril l’Algérie, elle souhaite
qu’elle n’ait pas lieu.
Salim Mesbah
LES DEUX TIERS DES MEMBRES DU CC AURAIENT ÉTÉ RÉUNIS
Vers une session extraordinaire pour la destitution de Saadani
L
’ex-coordinateur du Front de libération nationale (FLN), Abderrahmane Belayat – qui
affirme l’être toujours en déniant le poste de
secrétaire général à son tuteur actuel, Amar
Saadani – a introduit avant-hier une demande
auprès du ministère de l’Intérieur pour la tenue
d’une session extraordinaire du comité central
(CC). L’objectif, évidemment, est la destitution de
celui qui est considéré désormais par la majorité
des membres de l’instance délibérante comme
illégitime à la tête du parti. De sources concordantes, les adversaires d’Amar Saadani ont réuni
le quorum, voire plus ; ils ont largement dépassé
les deux tiers des membres du CC que requiert
la procédure de destitution du secrétaire général
du parti. Plus de 230 membres ont adhéré à la
démarche. Il ne manquerait donc que le quitus du
ministère de l’Intérieur pour mettre la machine
anti-Saadani en branle.
Selon les mêmes sources, une fois l’autorisation
obtenue, Abderrahmane Belayat convoquera une
session extraordinaire du CC dans les huit ou
quinze jours qui suivront, comme le stipule le
règlement du parti en pareille situation. Mais les
contestataires de Amar Saadani pourraient ne pas
élire, lors de cette session extraordinaire du CC,
un nouveau secrétaire général et opteraient, selon
nos informations, pour une direction collégiale
composée d’environ 25 membres qui éliront à
leur tour un coordinateur du parti en attendant la
tenue, dans 10 mois, d’un congrès national.
Seulement le FLN, qui constitue un enjeu de
taille dans l’élection présidentielle du 17 avril
prochain, doit se positionner entre temps en vue
de cette échéance, surtout maintenant qu’un
de ses militants et néanmoins ancien secrétaire
général et candidat à l’élection présidentielle de
2004 a officialisé sa candidature à la magistrature
suprême le 19 janvier. Sachant que ce dernier
compte beaucoup de fidèles au sein des instances
dirigeantes et de larges soutiens au niveau de
la base, d’aucuns se demandent si la session
extraordinaire du comité central serait à même de
recoller les morceaux d’un parti profondément
divisé et secoué par une grave crise depuis une
dizaine d’années.
Des informations recueillies auprès des opposants à Amar Saadani expliquent qu’un compromis aurait été trouvé entre les différentes factions.
Les mêmes sources affirment que dans le cas où
Abdelaziz Bouteflika présentait sa candidature
pour briguer un quatrième mandat, le FLN ne
pourrait que soutenir son président organiquement parlant. Nous avons posé alors la question
à nos interlocuteurs : et si le chef de l’Etat sortant
n’était pas le président du parti, quelle serait leur
position ? Leur réponse : «Ça aurait été une autre
paire de manches.» Ils ajoutent que dans le cas où
Abdelaziz Bouteflika annoncerait son retrait de la
vie politique, le parti consoliderait sa position et
étudierait les options qui se présenteraient à lui.
Et parmi ces éventualités, indique un membre
du CC, il y a bien évidemment celle concernant
le candidat Ali Benflis. Pour l’instant, rien n’est
encore tranché tant le silence imposé par le
locataire d’El Mouradia sur son avenir rend les
perspectives politiques du pays opaques et floues.
Quid du secrétaire général du FLN déchu le 31
janvier 2013, Abdelaziz Belkhadem ? Bien qu’il
ne manque pas de manœuvrer ces derniers temps
pour revenir au devant de la scène, nos sources
soutiennent que son agitation est une tempête
dans un verre d’eau.
L’islamo-conservateur, indique-t-on, n’a pas été
dégagé pour qu’on lui ouvre les portes de nouveau alors qu’il est à l’origine de tous les maux
du parti, en introduisant le loup dans la bergerie.
Selon nos interlocuteurs, c’est Abdelaziz Belkhadem qui a permis l’irruption de l’argent sale en
politique et surtout au FLN.
Saïd Rabia
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 3
L’ACTUALITÉ
SUPPRESSION DE L’EXONÉRATION DE LA TVA AUX INTRANTS ET MATIÈRES PREMIÈRES
Coup dur pour les producteurs
de médicaments
A
au niveau de la production comme de
la distribution. «Les producteurs sont
donc aujourd’hui appelés à préfinancer
le Trésor public et bénéficier par la
suite d’un remboursement direct des
crédits de cette taxe, subis en amont»,
lit-on dans l’exposé des motifs liés au
code des taxes sur le chiffre d’affaires.
«L’objectif ciblé est simplement celui
de soulager les services fiscaux des
contraintes de la gestion des autorisations de franchise de TVA, quitte, pour
cela, à choisir la solution de facilité en
faisant peser un poids financier très
lourd pour les producteurs», estime le
docteur Kerrar, président de l’UNOP.
Et de signaler : «Dans la mesure où les
médicaments importés sous forme de
produits finis et destinés à la revente
directe sur le marché national ne sont
pas concernés par cette contrainte,
nous sommes bel et bien en présence
d’une mesure qui favorise clairement
le recours à l’importation, qui nous discrimine en tant que producteurs et qui,
de ce point de vue, contredit la lettre et
l’esprit des déclarations des pouvoirs
publics censées encourager le développement de la production nationale de
médicaments.» Il estime que d’autres
solutions existent, qui permettraient de
simplifier le travail de l’administration
et celui des producteurs, tout en conservant l’avantage octroyé par le code des
TCA. «Nous proposons qu’à la place
des décisions individuelles et ponctuelles données pour chaque opération,
il soit mis en place un système fondé
sur des décisions d’autorisations globales et pluriannuelles ; ceci, dans la
pratique, est une mesure pouvant entrer
dans le cadre de la simple lutte contre
les excès de la gestion bureaucratique de l’économie nationale», a-t-il
indiqué. Pour Nabil Mellah, producteur
national, il aurait été judicieux, avant de
prendre cette mesure que les autorités
publiques en discutent avec les principaux concernés, à savoir les industriels.
«Encore une fois, des décisions sont
prises sans concertation, en mettant
à mal les pharmaciens industriels»,
regrette-t-il.
Il est anormal que les importateurs
de produits finis n’aient pas à payer
cette TVA, tandis que l’industriel, lui,
doit le faire et attendre ensuite de se
faire rembourser… «L’opérateur est
considéré comme coupable jusqu’à
preuve du contraire : les bons payent
donc pour les mauvais. Le soutien à la
production nationale prônée par les
pouvoirs publics doit se traduire par
des preuves, et non pas par des contrepreuves, à l’exemple de cette mesure
non concertée», a-t-il déploré. Pour
les représentants du Syndicat algérien
de l’industrie pharmaceutique (SAIP)
PHOTO : B. SOUHIL
● La loi de finances 2014 abroge cet avantage à la production et le maintient aux produits finis importés.
u moment où les opérateurs de
l’industrie pharmaceutique nationaux s’engagent pleinement
dans la vision politique économique
du gouvernement, celle d’atteindre
les 70% de la production locale de
médicaments d’ici à 2015, de nouvelles
mesures de ce même gouvernement
viennent freiner cet élan à travers la loi
de finances 2014. Il s’agit de la suppression de l’exonération de la TVA aux
intrants et matières premières entrant
dans la production nationale de médicaments. Une mesure qui ne concerne
pas, par contre, les médicaments importés pour la revente en l’état. Les
articles de la loi 13-08 du 30 décembre
2013 abrogent carrément cet avantage
concédé aux producteurs, consacré
par l’article 42 du code des taxes sur le
chiffre d’affaires. Une disposition qui
pénalise sérieusement les producteurs
qui sont désormais contraints de «payer
au préalable cette taxe, au moment de
l’entrée de leurs intrants importés sur
le territoire national, une mesure qui
ne touche pas, bien sûr, les importateurs de médicaments sous forme de
produits finis», relève un producteur
qui estime qu’il s’agit d’une mesure
qui touchera directement à la trésorerie
des producteurs nationaux qui sont déjà
soumis au régime de la fixation directe,
par les pouvoirs publics, de leurs prix,
La production nationale, déjà soumise à de nombreuses difficultés, subit de
nouvelles contraintes
et l’Association nationale des producteurs de produits pharmaceutiques
(ANPP), cette nouvelle décision pénalise sérieusement le producteur algérien
qui était déjà soumis à une pratique
bureaucratique pour l’obtention de cette
franchise. Aujourd’hui, la situation se
complique davantage. «Cette nouvelle
mesure aura un impact négatif sur la
trésorerie de l’entreprise qui engendrera d’autres difficultés financières.
Ce qui va nous asphyxier», ont estimé
M. Chibila du SAIP et M. Morsly de
l’ANPP.
Djamila Kourta
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 4
L’ACTUALITÉ
BENJAMIN STORA AU FORUM DE LIBERTÉ
Pour une écriture «désidéologisée»
de l’histoire
I
nvité du forum de Liberté, Benjamin Stora est revenu, hier, sur
son long parcours d’historien,
fort de près de 40 ans de pratique,
en livrant, au passage, sa «recette»
pour une écriture honnête de l’histoire. Calé entre Ahmed Lahri,
notre confrère de Canal Algérie et
modérateur du forum, et le sociologue Madjid Merdaci, l’enfant
de Constantine avait en face de
lui une salle pleine comme un
œuf, où se mêlaient des historiens, des universitaires, des anciens
moudjahidine, des figures politiques et de nombreux journalistes.
Benjamin Stora embarquera, d’emblée, son auditoire dans un voyage
passionnant autour des grandes
stations qui ont scandé sa quête, en
distillant les principes cardinaux qui
l’ont guidé dans sa démarche historiographique. «Quand j’ai commencé à travailler dans les années
1970, l’histoire du nationalisme
algérien n’était pas très à la mode
à l’époque», dit-il. Le jeune chercheur qu’il était (aujourd’hui il a
63 ans) fait des débuts fracassants
avec une thèse consacrée à Messali
Hadj, un homme «qui n’était pas
en odeur de sainteté dans l’histoire
officielle», glisse-t-il.
«ROMPRE AVEC L’ÉCRITURE
ANONYME DE L’HISTOIRE»
Benjamin Stora va, assez vite, forger sa propre voie avec, à la clé, de
nouveaux objets d’étude. Il décide
de se lancer dans un ambitieux travail biographique dédié aux acteurs
du Mouvement national. C’est ainsi
qu’il publie, en 1985, chez l’Harmattan, un copieux dictionnaire
sur la vie et l’œuvre de 600 militants nationalistes algériens. En ce
temps-là, «la grande particularité
de l’écriture de l’histoire est qu’elle
était héroïque et anonyme, où les
acteurs n’avaient pas droit de cité»,
souligne l’orateur. «Les travaux
biographiques étaient marginaux
en France et considérés comme
un genre mineur», ajoute-t-il. Et
c’est précisément ce qui l’a décidé
à changer de perspective et s’intéresser spécialement à ceux qui ont
fait l’histoire. «C’était pour rompre
avec le concept de l’histoire sans
acteurs. Il fallait restituer l’action
de ces hommes qui ont fait cette histoire», explique-t-il. «La tendance
était à l’histoire lourde, structurelle,
pas à hauteur d’homme.» Donc,
pour lui, c’était une manière d’humaniser la révolution algérienne.
D’un autre côté, il voulait «désidéologiser l’histoire», estimant
que l’écriture de l’histoire était
fortement marquée par l’idéologie
au détriment «des hommes et des
femmes qui l’ont fabriquée».
A partir des années 1980-1990,
il note un changement de cap à
l’échelle mondiale : c’est le recul
des idéologies, avec la chute du
Mur de Berlin et l’effondrement de
l’URSS. Les «grands récits» s’amenuisent. L’individu est remis au
cœur des processus historiques. En
Algérie, la fin du parti unique après
Octobre 1988 autorise le retour de
nos «historiques», observe le conférencier : Aït Ahmed, Ben Bella…
Puis Boudiaf en 1992. C’est une
période caractérisée également par
une effervescence éditoriale sur le
plan de la production mémorielle.
«Durant les années 1990-2000, il
y a eu 150 à 200 ouvrages publiés.
Les acteurs ressentaient la nécessité
de livrer leur version de l’histoire
et c’est quelque chose de tout à fait
nouveau», indique l’auteur de Algérie : formation d’une nation. En
France, des protagonistes parlent.
Stora évoque à ce propos les mémoires du général Aussaresses parus en 2000, et où l’ancien bourreau
admettait l’usage de la torture et les
liquidations physiques. «Ce livre
a eu l’effet d’une bombe», dit-il.
Stora constate ainsi une «tendance
à l’individualisation de l’histoire
avec un risque de privatisation de
cette histoire».
MÉMOIRE VS HISTOIRE
Le conférencier soulève une opposition entre «mémoire» et «histoire» «qui est un vieux conflit».
Il diagnostique un «effet pervers»
dans cette profusion mémorielle :
le risque que les acteurs dénient
aux historiens le droit de tout travail
critique sur ce matériel et «que
ce soient les acteurs qui donnent
la ‘‘vérité’’ de l’histoire indépendamment de la lecture critique des
historiens».
Benjamin Stora attire l’attention
du public sur une autre contrainte
qui vient compliquer davantage le
travail des historiens : le «déluge de
sources véhiculées par internet»,
et qui brouille le travail historiographique. «C’est un défi supplémentaire pour l’historien qui se
doit de prendre en compte cette
mémoire.» Toutefois, Benjamin
Stora considère que la mémoire des
acteurs a une place indéniable dans
l’écriture de l’histoire. Tout comme
il insiste sur un autre matériau
précieux : les images. Archives audiovisuelles, photographies, films,
documentaires, reportages… Cette
dimension iconographique est
pertinente en ce
qu’elle témoigne
des représentations de la guerre
dans l’imaginaire
collectif. Au terme
de son exposé
liminaire, l’historien dira qu’il faut,
en définitive, coupler ou confronter trois sources
«pour construire
un récit cohérent
proche de la vérité» : les mémoires
des acteurs, les archives de l’Etat et
les fonds images.
A une question
d’Ahmed Lahri
sur ce qui a changé
dans la méthodologie de l’historien
d’aujourd’hui,
Stora réplique en
pointant le rôle
grandissant des
acteurs «qui ont
envie de parler, ce
qui n’était pas le cas il y a 20 ou 30
ans». L’invité du forum de Liberté
rebondit, dans la foulée, sur la
«mémoire numérique» induite par
les réseaux sociaux.
QUANT LE NET S’EN MÊLE
Les acteurs se filment, postent
des vidéos, dans une volonté de
laisser une trace, a-t-il remarqué.
«Aujourd’hui, facebook est devenu
un annuaire mondial. N’importe
qui peut vous contacter et vous
livrer des documents, des archives.
Il y a dix ans, il était difficile d’avoir
accès à un historien, à un journaliste. Le nombre de documents que
je reçois par facebook est considérable», témoigne-t-il. «Il y a un
trop-plein d’archives, de sources.
C’est un flot continu. Il y a un travail
de tri à faire», poursuit-il. D’après
lui, «le Net est devenu un lieu de
combat mémoriel». Et d’ajouter :
«Il y a une grande différence avec
la situation qui prévalait il y a
dix ans. Aujourd’hui, les Etats ne
peuvent plus contrôler de la même
manière les processus d’écriture
de l’histoire.» L’historien estime
qu’internet est un outil «à la fois
facile et dangereux». La difficulté,
dit-il, est de vérifier ce matériau et
de le soumettre à l’épreuve des faits.
Ce genre de documents donne parfois lieu à la «fabrication de fausses
sources», avertit le chercheur. Et de
mettre en garde contre les tentations
révisionnistes et négationnistes de
certains internautes. Sur ce dernier
point, Madjid Merdaci a tenu à apporter son soutien à Benjamin Stora
en évoquant «le geste nauséabond»
d’un intellectuel d’extrême droite,
Alain Soral, «qui a diffusé une vidéo
qui remet en cause le massacre du
17 Octobre 1961 en disant que c’est
de la manipulation de la part du
FLN et de Benjamin Stora», a-t-il
dénoncé en apportant sa solidarité à
son illustre confrère.
Par ailleurs, l’hôte de Liberté appelle les politiques, la société et
l’Etat à prendre le relais des historiens. Ces derniers «ne peuvent pas
à la fois écrire l’histoire et faire en
sorte que la société s’en empare»,
dit-il. Stora salue la réhabilitation de
Messali et le fait que son nom ait été
attribué à l’aéroport de Tlemcen en
soulignant que le travail qu’il lui a
consacré «serait resté marginal s’il
n’y avait pas eu ce geste politique».
Benjamin Stora pense qu’il y a
plusieurs formes par lesquelles la
société peut relayer les historiens
et témoigner sa reconnaissance à
celles et ceux dont l’œuvre aura été
éclairée par l’écriture de l’histoire.
«Cela passe par les musées, les
manuels scolaires, les noms de rue,
les films, les places publiques»,
énumère-t-il.
ACCÈS AUX ARCHIVES
Enfin, Benjamin Stora a plaidé
pour un accès à «toute une série
d’archives de l’Etat algérien, pour
donner d’autres versions» et être
«dans une relation égalitaire» visà-vis de la France dans l’écriture de l’histoire, «au lieu de tout
attendre de la France, est-ce qu’elle
va ouvrir ses archives ou pas ?»
L’auteur de La Gangrène et l’oubli
assure que la «commission mixte
algéro-française» sur les archives
existe toujours en précisant qu’il a
assisté à une seule réunion de cette
commission. Il ajoute que celle-ci
travaille non pas «à la restitution
des archives mais pour la libre
consultation des archives».
Stora insiste sur «la responsabilité de l’Etat, de l’université, dans
la formation des chercheurs» et
sur «la liberté d’investigation» des
historiens. «Il ne faut pas se contenter d’un seul point de vue. C’est
comme ça qu’on devient historien»,
conseille-t-il. Mustapha Benfodil
■ RECONNAISSANCE
DES CRIMES COLONIAUX
«IL FAUT SE BASER SUR DES FAITS
CONCRETS»
Benjamin Stora estime que la reconnaissance des
crimes coloniaux a plus de chances d’aboutir
lorsqu’elle est adossée à des «faits concrets». «Il ne
faut pas que cela soit fait d’une manière abstraite», ditil. Citant l’exemple du massacre du 17 Octobre 1961
remis en cause par certains négationnistes d’extrême
droite, Stora préconise de mener un travail
d’investigation rigoureux pour barrer la route aux
révisionnistes : «Il faut diffuser les archives de la
morgue, les photos des victimes, des personnes
assassinées, les témoignages des acteurs», détaille-til. Et de poursuivre : «Quand vous avez une première
reconnaissance, vous pouvez vous appuyer dessus
pour obtenir d’autres reconnaissances», toujours en
partant de faits précis et concrets. L’historien cite
également l’exemple de l’utilisation du napalm par
l’armée coloniale ou les expériences nucléaires dans le
Sahara algérien en conseillant, là aussi, de procéder de
la même manière : listes des victimes, témoignages
des acteurs, archives... Dans le cas contraire, «on reste
au stade de l’idéologisation de l’histoire», dit-il.
■ SUR L’AFFAIRE MAURICE AUDIN
STORA EXIGE UNE «RÉPONSE
POLITIQUE»
L’invité du forum de Liberté n’a pas manqué de revenir
sur les derniers développements qu’a connus l’affaire
Audin, notamment suite à la parution du livre La Vérité
sur la mort de Maurice Audin (éditions Equateurs,
2014). Le livre, signé Jean-Charles Deniau, apporte de
nouvelles révélations en affirmant, par la bouche de
Paul Aussaresses notamment ainsi que d’autres
protagonistes, que Maurice Audin a été tué en juin 1957
sur ordre d’Aussaresses qui répercutait lui-même un
ordre du général Massu. Pour Benjamin Stora, ces faits
ne souffrent aucune contestation : «Dans ce livre, des
faits graves sont révélés. Aussaresses dit avoir reçu
l’ordre de Massu de tuer Audin. Le livre donne même le
nom des assassins (qui ont exécuté l’ordre, ndlr) qui
sont au nombre de deux et sont encore vivants. Ils
expliquent comment ils ont tué Audin, ils disent même
où ils l’ont enterré. Cela fait plusieurs choses
nouvelles.» Stora attend, à présent, une «réponse
politique» de la part de l’Etat français. «Les autorités
françaises ne peuvent plus se contenter de dire ‘on ne
sait pas, il faut établir la vérité’. On sait ce qui s’est
passé. Maintenant, il faut situer les responsabilités de
chacun», martèle-t-il.
M. B.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
YACEF SAÂDI À BOUTEFLIKA
A
«Partez, Monsieur le Président»
vec quelques journalistes qu’il a invités à l’occasion de son
86e anniversaire, en son domicile, Yacef Saâdi n’y est pas
allé avec le dos de la cuillère, assenant ses vérités à propos du
travestissement de l’histoire en se basant sur le dernier ouvrage de
Zohra Drif, «truffé de mensonges» selon lui, et qu’il faudra mettre
au compte de la falsification de l’histoire. Selon Yacef, qui s’est procuré des documents inédits provenant des archives françaises, «certaines vérités vont surprendre», faisant allusion à une lettre adressée par Zohra Drif à Hassiba Ben Bouali qui se trouvait dans une
cache à La Casbah avec ses compagnons Ali La Pointe, Bouhamidi
(17 ans) et Petit Omar (13 ans) le neveu de Saâdi, dans laquelle
Zohra supplie Hassiba de se rendre aux généraux «qui ne lui feront
pas le moindre mal». Comment Zohra Drif a-t-elle pu connaître
l’endroit où s’étaient repliés les quatre et pourquoi s’était-elle
adressée à Hassiba seulement en négligeant les autres, s’est
interrogé Yacef, qui ne doute pas de la position compromettante de
Zohra Drif par rapport à l’ennemi. «Une trahison», a-t-il lâché, suggérant qu’elle a livré Ali La Pointe à la soldatesque française. Yacef
signale que Zohra était incarcérée avec lui, avant d’être transférée
vers un autre lieu. L’ancien chef de la Zone autonome s’est par ailleurs offusqué du fait que Zohra le désigne par «Si l’kho» dans ses
mémoires alors «que je m’appelle Yacef Saâdi, qui l’a sauvée d’une
mort certaine» et quelle n’a jamais figuré parmi les condamnés à
mort. «Je veux tout simplement rétablir certaines vérités. Je n’ai
aucune haine envers quiconque, mais les génération futures doivent
connaître la véritable histoire de la lutte de Libération, souvent
travestie.» Yacef a par ailleurs égratigné les communistes algériens
«qui ne sont pas les auteurs des actes héroïques dont ils se targuent
puisque c’est moi qui fournissais les bombes». L’ancien chef de la
Zone autonome ira plus loin en doutant des intentions des responsables du PCA, «dont certains étaient en contact avec l’ennemi».
Evoquant la situation actuelle Yacef considère que le pays baigne
dans la confusion la plus totale. «Les dirigeants actuels doivent
partir pour laisser place à une autre génération capable de relever
les immenses défis qui nous attendent.» Yacef a rappelé l’amitié qui
le lie à Bouteflika que «j’ai connu à l’indépendance lorsque, nous
faisions partie de la même délégation chargée de la mise en place
de l’Organisation de l’unité africaine». «Au cours d’une de nos
rencontres il y a quelques années, au lendemain de son accession
à la magistrature suprême, M. Bouteflika m’avait avoué qu’il était
fasciné par le pouvoir et que nul ne pouvait le lui ravir, si ce n’est la
mort. J’ai eu plusieurs contacts avec lui par la suite», a-t-il ajouté.
«Dernièrement, j’ai transmis un message par le biais de M.Sellal à
Abdelaziz Bouteflika où je lui conseille de se retirer de la politique
vu son âge et surtout sa maladie.» «Chausse tes pantoufles, soignetoi et reste loin des turbulences de la politique, ce serait mieux pour
toi. C’est l’histoire qui te jugera. Tu as fait du bon et du mauvais,
mais tu aura marqué le paysage politique de notre pays. Tu ne peux
aspirer à un quatrième mandat. Vu ton état de santé et ton handicap, tu ne pourra logiquement assumer ces hautes fonctions qui
déterminent la destinée de tout un pays.»
Actuellement, la situation est floue et les indicateurs n’incitent pas
à l’optimisme «tant le manque de visibilité et de clarté est criant»
a constaté Yacef. Les jeunes, a-t-il suggéré, doivent prendre leur
avenir en main. La génération de la guerre doit impérativement
passer le témoin. Ce pays a été miné dès le départ, a déclaré Yacef
en faisant allusion aux officiers déserteurs de l’armée française qui
ont rejoint la Révolution selon un calendrier établi par l’ennemi,
pour qu’ils prennent les rênes du pays, l’indépendance acquise, en
les citant nommément, précisant qu’ils étaient pour la majorité des
rejetons de caïds et de bachaghas au service de la France. «Nous
en subissons aujourd’hui les conséquences», a conclu Yacef Saâdi.
H. T.
EXTRAITS DU MÉMORANDUM DE YACEF SAÂDI
J
e ne vais pas intenter un procès à mes sœurs
et frères de combat, mais quand l’histoire se
trouve altérée, enserrée dans un carcan de
fausseté et de subornation, je me dois de dire le
mot juste, sincèrement et courageusement, pour
rétablir les faits et permettre à celle-ci de s’écrire
sous le sceau de la droiture et la noblesse de la
vérité.
Mais aujourd’hui, en présence d’un climat d’excitation généralisée où l’imposture, l’esbroufe et la
forfanterie tiennent le haut du pavé, pour cacher
des défauts et des défaillances de quelques compagnons d’armes qui veulent s’absoudre et, par là
même, se glorifier pour s’assurer d’une certaine
prééminence politique devant l’histoire, ces mésententes s’amplifient et refont surface pour devenir des motifs d’accusation, pour l’intérêt de qui,
je vous le demande ? Ainsi, en répondant à moimême, je dis de ceux-là qui se saisissent du rôle
de l’idole à qui l’honneur devait se rendre et que
la gloire en est due, pour paraphraser Jean de La
Fontaine dans L’Ane portant des reliques, «d’un
magistrat ignorant, c’est la robe qu’on salue».
Bien avant le Congrès de la Soummam, cet «acte
fondateur de l’Etat algérien moderne» et pilier
déterminant pour la réussite de la Révolution algérienne, le sinistre sous-préfet André Achiary, qui a
été à l’origine des massacres du Nord-Constantinois en 1945, notamment ceux de Sétif, Guelma et
Kherrata, a repris du service en cette année 1956
et a organisé l’attentat de la rue de Thèbes, dans
La Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août. Cet
odieux et effroyable attentat a fait 16 morts et 57
blessés, marquant un tournant dans la guerre d’Algérie. Ainsi, «à Alger, le contre-terrorisme a précédé le terrorisme», comme l’affirmait l’auteur et
réalisateur de cinéma, le Français Patrick Rotman.
Alors, contre une action pareille, que devait faire
le FLN ? Se croiser les bras et accepter le sort que
lui réservait le colonialisme ? Non, le FLN et ses
organisations devaient réagir, en défenseurs de la
justice, du droit et des principes de Novembre.
Il fallait aller jusqu’au bout, il fallait se sacrifier
pour que vivent des générations d’Algériens sous
la bannière d’un pays indépendant, souverain.
Et c’est cela, c’est-à-dire une juste réaction de
nos militants et de nos combattants, que ne voulaient comprendre et accepter les tenants de la
République française d’alors, «ô combien humanitaire» !
En 1957, une année très dure pour nous car, malgré toutes les actions entreprises par la Zone autonome et ses groupes armés, l’organisation du FLN
dans Alger se trouvait fortement éprouvée par les
offensives répétées des troupes du général Massu
à qui le chef du gouvernement, Guy Mollet, avait
donné les pleins pouvoirs civils et militaires lors
d’une réunion à Matignon le 4 janvier de la même
année. Ainsi, le 7 janvier 1957, 8 000 hommes de
la l0e division de parachutistes (10e DP) de retour
d’Egypte après la campagne de Suez aux côtés
des Britanniques, entraient dans Alger avec pour
mission de «pacifier la ville en proie aux attentats
terroristes». C’était leur alibi pour «soumettre»
ce qu’ils appelaient la rébellion, mais en réalité
pour s’imposer davantage dans un pays où sa juste
lutte commençait à avoir des échos favorables
chez les peuples épris de paix et de liberté et que
son «problème» allait être posé officiellement
au niveau de la plus grande tribune du monde,
l’Organisation des Nations unies. Pour ce faire,
la France coloniale, dirigée par un gouvernement
socialiste, nous a gratifiés d’une redoutable force
militaire, sous le commandement du général
Massu assisté des colonels Marcel Bigeard, Roger
Trinquier, Albert Fossey-François, Yves Godard et
Paul-Alain Léger et qui régnait non seulement sur
sa division, la 10e DP (composée de 4 régiments),
mais aussi sur d’importants services de police
urbaine et judiciaire, de police de renseignement
et d’exploitation. A ceux-là s’ajoutaient des
hommes de choc, des zouaves implantés dans La
Casbah, des cavaliers du 5e régiment de chasseurs
d’Afrique, le 25e régiment de dragons, des soldats de deux détachements d’intervention et de
reconnaissance, 1100 policiers, 1000 gendarmes
et CRS et quelque 1500 hommes des «unités
territoriales» (UT) composées pour l’essentiel de
pieds-noirs ultras qui étaient dirigés par le colonel
Jean-Robert Thornazoo. C’était le début de la Bataille d’Alger qui nous a été imposée par l’armée
dite de pacification. En effet, cette bataille a été la
création de l’armée française qui ne voulait pas
en démordre, en comprenant que l’Algérie appartient à ses enfants, aux Algériens qui voulaient, à
partir d’une juste Révolution, faire entendre leur
voix pour se libérer du joug colonialiste. Ainsi,
l’expression a été lâchée, à partir de janvier 1957.
Mais en réalité, la Bataille d’Alger était là, depuis
longtemps, depuis le début de la Révolution où
le FLN faisait d’Alger le bastion de toutes les
grandes opérations.
Revenons à la Grève des 8 jours, du 28 janvier au
4 février 1957, pour expliquer son objectif. Bien
sûr, je ne vais pas aller dans les détails. Comment et
par qui a-t-elle été préparée ? Toutes ces informations sont consignées dans des rapports circonstanciés que tout le monde peut consulter. Néanmoins, il est utile de dire que Abane Ramdane,
initiateur de la démarche, nous a convaincus,
Benkhedda, Dahleb, Ben M’hidi, Krim et moi,
des bénéfices à en tirer une fois l’opération terminée et... réussie. D’ailleurs, je peux, quant à moi,
exprimer avec certitude que si cette grève a été
préjudiciable, malheureusement, à la ZAA, lors de
cette Bataille d’Alger, elle fut, par contre - et c’est
l’essentiel - très bénéfique pour la Révolution
algérienne. Mais ce qui m’avait profondément
contrarié et même déçu, c’était ce retrait du CCE
d’Alger et sa sortie vers l’exil. Je pensais, franchement, que ce départ à l’extérieur serait préjudiciable au moral des troupes et de la population.
Et l’issue que j’appréhendais s’est concrétisée.
Pourtant, me disais-je constamment, la place des
chefs n’est-elle pas auprès des troupes ? Autrement dit : «Partir et laisser son pays en pleine
difficulté est une honteuse tentative de fuite que je
qualifie de haute trahison.»
Ainsi, ce qui devait arriver arriva. Scindés en deux
groupes, les membres du CCE ont pris la clé des
champs, comme on dit. L’un est parti en Tunisie,
l’autre au Maroc. Mais je restais toujours dans
l’énigme, me posant de nombreuses questions,
dont les principales : diriger le combat de l’extérieur, en plus du fait que ce retrait inattendu a été
un «sacré coup» pour tous les militants qui se sentaient frustrés par ce comportement d’égoïstes - je
le dis haut et fort - ne signifie pas «trêve ou fin de
la guerre» ?
Peut-on conclure, après cette chronologie des faits
et des événements qu’a connu l’historique Zone
autonome d’Alger et après mon arrestation le 24
septembre, puis la mort d’Ali la Pointe et de mes
autres compagnons, le 8 octobre, qu’il en était terminé de la Bataille d’Alger ? Peut-on également
abonder dans le sens des colonialistes en acceptant la thèse que la Bataille d’Alger s’est soldée
par une victoire militaire de l’armée française,
qui est parvenue à décapiter le FLN ? Absolument
pas ! Car ceux qui ont ordonné le dynamitage de
la maison du 5, rue des Abderrames savaient parfaitement que l’exemple de courage et d’intrépidité du groupe d’Ali la Pointe ferait tache d’huile
parmi les jeunes Algériens. En agissant ainsi, ils
croyaient pouvoir dissuader des émules possibles.
Oh que non ! Ils se trompaient évidemment ;
l’Algérie n’a pas baissé les bras. En effet, la lutte
continua, même si de grands patriotes disparurent
du circuit après mon incarcération, victimes eux
aussi des méfaits du sinistre indic Guendriche.
Que nous reste-il à vivre, je vous le demande ?
Ne sommes-nous pas conscients de la situation
qui nous éloigne les uns des autres pour nous dire
en face ce qui ne va pas, pour laver, s’il existe,
notre linge en famille et célébrer cette lutte que
nous avons menée ensemble, côte à côte, et que
d’aucuns nous envient, parce qu’avec peu de
moyens, nous avons ébranlé l’ennemi qui nous
combattait avec son matériel lourd, ses armes
sophistiquées, ses troupes qui se comptaient en
centaines de milliers et ses redoutables services
de renseignement ? C’est alors que je m’insurge,
encore une fois, pour m’exprimer à haute voix et
affirmer à la face de certains nihilistes patentés,
vivant dans la négation des valeurs militantes et
patriotiques, que le bilan de l’historique Zone
autonome et notre engagement dans la Bataille
d’Alger sont un exemple de ces luttes obstinément
menées par notre peuple, depuis la nuit des temps,
en faisant appel à son abnégation et à son esprit
d’unité et de sacrifice contre les envahisseurs à
travers l’histoire. Pour conclure, je dis à qui veut
m’entendre que malgré tout ce qui a pu se raconter dans des conciliabules interlopes ou à partir
d’accusations qui ne méritent pas notre estime,
par des personnes en manque d’intelligence ou de
conscience, notre lutte dans Alger et ses environs
a été, en plus de son efficience, un message aux
peuples du monde entier pour leur dire que des
jeunes, toujours des jeunes, qui ont été souillés et
malmenés par le colonialisme, ont été à l’avantgarde de toutes les initiatives et à la pointe du combat pour les constantes qui ont rythmé notre histoire, dont le goût de l’indépendance, de l’unité et
la soif de justice sociale. Notre lutte dans Alger a
été une sérieuse réplique contre cette colonisation
oppressante et absolue du régime français. Nous
l’avons menée avec des combattants aguerris et
engagés pour libérer notre pays, sauvegarder son
unité, protéger son identité.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 6
L’ACTUALITÉ
RÉINSERTION DES REPRIS DE JUSTICE
DÉCÈS DE 2 COLONELS
DANS UN ACCIDENT
DE LA CIRCULATION
À EL TARF
Une organisation pour défendre
les intérêts des anciens détenus
Le chantier
de l’autoroute
en cause
● Pour mieux prendre en charge les repris de justice et leur éviter de retourner en prison,
une nouvelle organisation vient de voir le jour.
’Organisation civile de
réinsertion des anciens
détenus et de la prévention
contre la récidive ambitionne de
servir non seulement d’espace
d’expression pour cette catégorie de citoyens, mais aussi d’aider ces derniers à retrouver leur
place au sein de la société.
Comme son nom l’indique,
l’Organisation civile de réinsertion des repris de justice et de
la prévention contre la récidive
se présente comme un cadre à
travers lequel tous les anciens
détenus peuvent trouver l’aide
nécessaire leur permettant de
se «refaire une place» au sein
de la société. Son président,
maître Ammar Hamdini, n’y va
pas avec le dos de la cuillère.
«Aucun Algérien n’est à l’abri
d’une détention. Raison pour
laquelle, chacun de nous doit
s’impliquer pour faire en sorte
que l’après-prison ne soit pas
plus dramatique que la prison
elle-même», déclare Me Hamdini. Et de préciser : «Nous
voulons aider à la réinsertion
des repris de justice, et à travers
notre action, nous luttons contre
la récidive.» Créée récemment
par un groupe d’avocats, de
juristes, de journalistes et autres
catégories sociales, l’organisation espère être présente dans les
48 wilayas du pays, après avoir
installé des bureaux déjà dans
38 wilayas, affirme son président. «Ces responsables ont
tous un niveau universitaire. Ils
doivent faire en sorte que l’organisation soit présente dans
l’ensemble des daïras et communes du pays. Notre objectif
est d’avoir un délégué dans les
1500 communes que compte le
pays. Notre expérience au sein
de l’association de réinsertion
des détenus, créée en 2003, mais
non agréée, nous a permis de
mieux cerner les problèmes des
repris de justice et mieux penser
les actions à entreprendre sur
le terrain, en gardant à l’esprit
les mêmes objectifs», note Me
PHOTO : EL WATAN
L
Une meilleure prise en charge afin d’éviter aux détenus un autre
séjour en prison
Hamdini. Pour lui, la prison est
vécue comme un drame humanitaire, «lourd à supporter aussi
bien par le détenu lui-même que
pour sa famille, qui se retrouve
ainsi sanctionnée par la société.
Notre objectif, c’est justement
faire en sorte que notre intervention vise également la famille.
Celle-ci doit bénéficier d’une
aide matérielle pour la scolarisation des enfants et pour les
besoins d’une vie décente. Si un
des membres a fauté, pourquoi
sanctionner toute la famille ?
Ni l’épouse, ni les enfants, ni les
parents ne doivent être culpabilisés des actes commis par un
des leurs. Notre but est d’éviter
l’éclatement de cette cellule et
d’aider le détenu à ne plus commettre les mêmes erreurs…»
Abordant la question du nombre
des personnes qui vont être
ciblées par son organisation, Me
Hamdini affirme ne pas avoir
une idée précise, même si en
tant qu’avocat, souligne-t-il, il
sait qu’elles représentent des
millions. «Il est regrettable que
l’administration pénitentiaire
soit aussi avare en matière de
statistiques sur la population
carcérale.» Les chiffres, dit-il,
sont très importants dans l’analyse et l’évaluation du phéno-
mène au sein de la société. «Il
est donc important que les autorités impliquent les spécialistes,
notamment les criminologues,
les sociologues, les psychiatres,
etc., dans leur stratégie de lutte
contre la criminalité, et surtout
dans son volet lié à la réinsertion des détenus et la prévention
contre la récidive.» L’avocat
va plus loin dans ses analyses
et met en garde contre ce flux
de jeunes qui, pour une petite
erreur de jeunesse, se transforment en grands délinquants
faute de prise en charge.
«Le nombre de jeunes qui
entrent en prison et qui en
sortent chaque jour est de
loin plus important que celui
des promotions sorties de nos
universités. Il faudra que nos
autorités prennent conscience
de cette situation. Si celle-ci
persiste, il faudra s’attendre à
une nouvelle forme de terrorisme encore plus pernicieuse
et plus dangereuse que celle
que le pays a connue durant les
années 1990. Souvent les jeunes
qui entrent pour la première
fois en prison ont très peur et
jurent de ne plus y remettre les
pieds. Mais une fois dehors, et
lorsqu’ils découvrent que la
société les rejettent pour une
faute pour laquelle ils ont payé,
ils retombent dans les mêmes
erreurs et reviennent inévitablement à la prison. Comment
voulez-vous que le jeune exdétenu choisisse le bon chemin
lorsqu’il se rend compte qu’il
ne peut pas voyager faute de
passeport, qu’il ne peut pas
travailler à cause de son casier
judiciaire et qu’il ne peut même
pas obtenir la confiance de
l’autre à cause de son statut de
repris de justice, auquel toutes
les portes sont fermées», lance
Me Hamdini. Avec l’organisation, ajoute-t-il, «nous voulons
éliminer cette chape de plomb
qui pèse sur les repris de justice
qui n’ont aucune dette envers la
société. Pourquoi faudra-t-il les
punir une seconde fois ?»
Pour le président de l’organisation, il est impératif de trouver
les mécanismes «à même d’assurer l’aide nécessaire aux exdétenus et de leur permettre de
retrouver leur place au sein de
la société. Si nous réussissons à
insérer un seul repris de justice
sur cent, nous sauverons des
milliers de familles des affres de
la délinquance. Nous n’attendons rien de l’Etat, si ce n’est un
siège pour que cette catégorie
vulnérable de la société trouve
un espace où elle peut exprimer
sa détresse, ses problèmes et
ses préoccupations». Selon lui,
l’Etat alloue de gros budgets
pour la réinsertion des détenus,
alors que sur le terrain, le taux
de récidive reste trop élevé.
«Dans ce domaine, l’Etat ne
peut rien faire sans l’implication de la société civile. Il doit
faire appel à toutes les énergies
qui peuvent servir de relais une
fois le détenu en liberté. C’est là
que notre organisation peut apporter quelque chose», explique
l’avocat, qui compte animer une
conférence de presse samedi
prochain à Alger, consacrée justement au sujet de la réinsertion
des repris de justice.
Salima Tlemçani
GROUPE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT
Des besoins en équité dans
la politique du logement exprimés
E
n vue de donner la possibilité aux
citoyens d’influer sur l’agenda de développement post-2015 qui sera adopté par
l’Assemblée générale de l’ONU, le groupe
des Nations unies pour le développement
(UNDG) a décidé d’initier une série de
consultations nationales dans une cinquantaine de pays.
En Algérie, à peu près 350 personnes ont
été consultées directement lors de groupes
de discussion, plus de 200 personnes se
sont exprimées dans une enquête qualitative et 700 à travers un sondage en ligne.
Concernant l’accès au logement, le rapport
élaboré par ce groupe de travail fait état de
besoins «d’équité» en matière de politique
de distribution des logements. «Malgré les
programmes réalisés et les projets en cours,
la demande de logements restera importante
sur le moyen terme», estime le groupe de
travail, qui s’est penché sur les aspirations,
notamment chez les jeunes, à plus d’équité
dans la distribution du logement et l’amélioration du cadre de vie. Le plus grand défi
reste, selon le même document, l’incitation
à la construction de logements et une meilleure gestion du foncier.
Aussi, un chapitre a été dédié aux revendications des femmes concernant l’accès au
logement. «Les femmes ont insisté sur leur
accessibilité au logement, notamment en
milieu rural, mais aussi sur l’accessibilité
au logement pour les femmes divorcées»,
peut-on lire dans le même document. Chez
les jeunes, c’est la réduction du coût d’accès
qui est requise, en plus de la révision
de la politique de distribution, notamment
pour les couches vulnérables, où des efforts,
selon la même source, doivent être fournis
en matière de réduction des coûts et d’établissement de plus de paramètres d’équité.
Une partie de ce rapport évoque aussi la
nécessité de se pencher sur la réhabilitation des constructions vétustes et la prise
en charge de l’habitat précaire qui concerne
une grande partie du parc national qui doit
être résorbée, selon le même rapport.
F. Arab
L
e décès de deux colonels de l’Armée nationale
populaire (ANP), relevant de la 5e Région militaire,
dans un accident de la circulation au niveau d’un
rond-point sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de la
commune de Dréan (wilaya d’El Tarf), a suscité l’indignation. Selon des sources proches de l’enquête engagée
avant-hier après l’accident, les premiers indices font état
de l’absence de panneaux de signalisation au niveau de
ce croisement de l’autoroute avec la RN16, encore en
chantier.
Les mêmes sources, se référant aux témoignages recueillis sur place, affirment que le véhicule qui transportait
les trois officiers et leur chauffeur roulait à vive allure
quand il a percuté le parapet en béton mis en place par
le consortium japonais et algérien (Cojaal) en charge de
la réalisation du tronçon est de l’autoroute Est-Ouest.
L’absence de panneaux de signalisation ou d’avertisseur
lumineux à même d’attirer l’attention des usagers de la
route sur les orientations à emprunter fait que les automobilistes ne réduisent pas leur vitesse pour négocier en
toute sécurité l’intersection menant vers la RN16.
«Ce n’est pas le premier accident de la circulation enregistré dans ce même lieu, situé à la limite de la frontière
administrative avec la wilaya de Annaba. Il y en a eu
plusieurs ces derniers mois provoquant des morts et
des blessés. L’Agence nationale des autoroutes (ANA)
qui semble négligente en matière de sécurité routière et
Cojaal qui n’installe pas les plaques de signalisation et
les avertisseurs lumineux sont condamnables à plus d’un
titre. Les conclusions de l’enquête détermineront les
responsabilités et la justice tranchera», estime la même
source sécuritaire proche de l’enquête en cours.
Pour rappel, des accidents similaires, qui se sont produits
dans les mêmes circonstances, ont été enregistrés sur
l’autoroute Est-Ouest dans plusieurs wilayas. Il en est
ainsi de la wilaya de Béjaïa et entre Médéa et Blida où
une dizaine d’automobilistes ont trouvé la mort sans que
des poursuites judiciaires soient appliquées à l’encontre
des entreprises en charge des travaux. «Si des mesures
coercitives ne sont pas prises immédiatement, l’hécaM.-F. G.
tombe continuera», avertit la même source.
ACCIDENTS DE LA ROUTE
31 morts en une
semaine
rente et une personnes ont trouvé la mort et 1105
autres ont été blessées dans 923 accidents de la cirTculation
survenus à travers plusieurs wilayas du pays durant la semaine du 12 au 18 janvier 2014, selon un bilan
rendu public hier par les services de la Protection civile.
Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de
Laghouat avec 4 morts et 14 blessés dans 7 accidents.
Au cours de la même période, les unités de la Protection
civile ont enregistré un total de 15 769 interventions dans
divers accidents domestiques, évacuations sanitaires
et extinctions d’incendies. Hier, deux personnes sont
mortes sur la route reliant Béjaïa à Sétif. Les deux victimes, âgées de 32 et 39 ans, originaires de la wilaya de
Sétif, sont mortes sur le coup, alors que la troisième personne a subi quelques traumatismes et surtout un choc
émotionnel qui lui a valu une admission au centre de santé de la localité d’Amridj, a-t-on précisé. Les causes de
l’accident ne sont pas connues, même si d’aucuns n’excluent l’état de la chaussée rendue glissante du fait des
pluies abondantes enregistrées dans la région. Depuis
le début du mois de janvier, 75 accidents, ayant fait 84
blessés et 6 morts, ont été enregistrés sur le réseau routier
de la wilaya, a observé la même source, précisant que ce
bilan ne prend en compte que les victimes recensées sur
les lieux des tragédies et évacuées par les moyens de la
Protection civile. Celles transportées par les particuliers
ou décédées une fois admises dans les établissements
sanitaires échappent aux statistiques.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 7
ÉCONOMIE
HYDROCARBURES
31 périmètres offerts
à la concurrence
Suite de la page 1
T
Des sites d’exploration d’hydrocarbures, dont 10 non conventionnels, sont soumis à la concurrence internationale
du GPL, lancement de nouvelles 190 millions de tonnes équivalent puits seront forés et une production
raffineries et maturation d’un projet pétrole (tep). Les découvertes ont d’un milliard de tep est prévue.
«pétrochimie», préparation du 4e été au nombre de 32, dont 29 par Selon le bilan de Sonelgaz présenté
avis d’appel d’offres, amélioration Sonatrach seule, qui ont permis par Abdelkader Choual, directeur
de la distribution de l’électricité, de mettre en évidence près de financier, les plans d’urgence ont
finalisation du projet industriel 550 millions de tep, soit trois fois évité les délestages durant l’été
de fabrication de turbines... Pour plus qu’en 2012. A sa suite, le vice- 2013. Le responsable de Sonelgaz
sa part, Abdelhamid Zerguine a président amont, Saïd Sahnoun, a estimé qu’il y a satisfaction de
indiqué que le chiffre d’affaires à a détaillé l’activité recherche et la demande énergétique et dans
l’export de Sonatrach avait atteint production en précisant que l’année de bonnes conditions. La capacité
63,5 milliards de dollars en 2013, 2013 a enregistré un record, celui installée est passée à 15 163 MW. Le
en recul de 10% à cause de la baisse du nombre des puits forés : 93. taux de pénétration du gaz de ville
de la production à Tiguentourine L’effort d’exploration sera poursuivi, aurait atteint les 50% avec 4 millions
et du déclin de certains sites selon lui, avec des objectifs de d’abonnés, tandis que le nombre
en association. La production 117 puits en effort propre et 13 en d’abonnés en électricité a atteint
primaire d’hydrocarbures a été de association. De 2014 à 2018, 1204 7,7 millions.
L. S.
PAYS EXPORTATEURS DE GAZ
Une banque commune en projet
● Il est question de la création d’une «banque commune» dans l’objectif de financer
des investissements communs dans le domaine du gaz.
F
ace à l’essor des hydrocarbures non conventionnels, particulièrement les gaz de schiste,
les fournisseurs traditionnels de gaz tentent de
trouver des approches coopératives afin de sauvegarder une place prépondérante sur le marché.
Les propos du tout nouveau secrétaire général du
Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) sont
édifiants à ce propos. L’Iranien Mohammad Hossein Adeli a estimé, dans une interview rapportée
par l’agence Bloomberg, que si les membres de
l’organisation souvent assimilée à une OPEP
du gaz – qui ne cherchent nullement à se coaliser pour influencer les prix du gaz – discutent
actuellement de l’éventualité de coopérer dans
l’investissement gazier, dans le financement de
projets et dans la mise en place de plans d’investissement à long terme. Il est ainsi question de la
création d’une «banque commune» dans l’objectif
de financer des investissements communs dans
le domaine du gaz. Même s’il précise que la
question, évoquée lors de précédentes réunions du
FPEG, n’est pas pour l’heure tranchée, l’idée de
coopérer fait son chemin.
Le secrétaire général du FPEG réitère aussi le
fait que l’organisation ne cherche nullement à
influencer les prix du gaz par un ajustement de la
production. Compte tenu de la nature du marché
gazier, il estime qu’une telle influence n’est tout
simplement pas possible. Aussi, au-delà de la
coopération dans le domaine du financement de
projets gaziers, le FPEG ira vers la publication
de rapports périodiques sur les marchés du gaz,
y compris l’offre, les prix, les gaz de schiste
ainsi que l’évolution de la situation dans différents
pays. M. Adeli estime ainsi qu’il est important
«de développer localement nos propres points
de vue sur le gaz». Une question qui prend de
l’importance pour les membres du FPEG à l’orée
d’importants bouleversements du marché, de la
multiplication des fournisseurs de gaz avec la révolution des gaz de schiste et l’augmentation de la
part du GNL dans le mix énergétique global, qui
devrait passer à 23,5% au cours des prochaines
années. Aussi, d’après les prévisions de l’AIE,
les capacités de production de GNL devraient
atteindre 580 millions de tonnes d’ici 2020.
Créé en 2008, le FPEG rassemble les plus grands
producteurs de gaz au monde. C’est une organisation non gouvernementale internationale dont
l’objectif est d’accroître le niveau de coordination
et de renforcer la collaboration entre les pays
membres.
Le FPEG compte 17 pays membres, dont quatre
membres observateurs, et contrôle ainsi plus de
70% des réserves de gaz naturel du monde, 38%
du commerce de gaz par pipeline et 85% de la
M. R.
production de GNL.
CRÉATION D’ENTREPRISES EN ALGÉRIE
La diaspora sollicitée
U
n appel à projets pour la sélection des lauréats du dispositif
d’accompagnement pour la diaspora algérienne, au même titre que
celle des autres pays maghrébins,
est lancé par l’Agence pour la
coopération internationale et le
développement local en Méditerranée (ACIM) en vue de présenter
des projets qui pourront bénéficier d’un accompagnement pour
la création d’entreprises dans le
pays d’origine. L’ACIM et ses
partenaires locaux, à l’image de
Les importations
caracolent
à 55 milliards
de dollars
L
PHOTO : D. R.
rente-et-un périmètres sont
offerts à la concurrence, dont
17 situés dans le Sud-Ouest, 5
dans la région Nord et le reste dans
des bassins du Centre ou de l’Est, a
ajouté le responsable d’Alnaft.
Les périmètres sont composés de
ressources en hydrocarbures, gaz
et pétrole conventionnels et non
conventionnels ; sur 7 d’entre eux,
des découvertes ont déjà été faites
par Sonatrach, selon M. Betata. Il
y aurait une dizaine de périmètres
concernés par les ressources non
conventionnelles, notamment les
tight (réservoirs compacts).
La rencontre d’hier avait débuté
par une intervention du ministre,
Youcef Yousfi, qui a consacré ses
propos aux événements qu’a vécus
le secteur durant l’année 2013 :
adoption des amendements à la loi
sur les hydrocarbures, intervention
de l’armée dans la prise d’otages
sur le site gazier de Tiguentourine
qui constitue, selon lui, «un haut
fait d’armes», dévouement des
travailleurs de Sonatrach durant cet
événement et après, intensification
de l’effort d’exploration qui a
permis de compenser les volumes
d’hydrocarbures
produits
et
de renouveler les réserves,
amélioration de la distribution
NET RECUL DES
EXPORTATIONS
EN 2013
Medafco Consulting en Algérie,
offrent un accompagnement aux
porteurs de projet d’origine algérienne, résidant en Allemagne, en
Belgique, en France ou en Suisse
et qui souhaitent créer une entreprise en Algérie.
L’ACIM informe que les lauréats
bénéficieront d’un accompagnement individuel en Algérie, gratuit et personnalisé, réalisé par
les partenaires locaux et leurs
consultants, comprenant une aide
aux démarches administratives,
un appui pour l’élaboration du
business plan et les demandes de
financement, des mises en contact
avec les institutions, un conseil
pour l’implantation et la fiscalité
ainsi qu’un atelier d’affaires pour
la mise en relation avec les acteurs
économiques-clés et des experts
locaux. Vingt projets seront sélectionnés au total en Algérie selon
des critères prédéfinis par l’ACIM.
Celle-ci souligne que les projets,
qui doivent être présentés avant le
15 février 2014, devront dénoter
d’une connaissance du marché
ciblé et être pensés en fonction de
l’impact en termes de créations
d’emploi, de la valeur ajoutée,
du transfert de compétences, du
savoir-faire technologique, du caractère innovant du produit ou des
services, ainsi que de la viabilité
du montage financier. Le dispositif
d’accompagnement à la création
d’entreprise pour les diasporas du
Maghreb est réalisé dans le cadre
du projet DiaMed financé par
l’Union européenne.
Z. H.
a facture des importations de l’Algérie a officiellement dépassé le seuil critique, annoncé
au début de l’année dernière, et s’établit désormais à près de 55 milliards de dollars à la fin de
l’exercice écoulé. Alors que les exportations ont
marqué une baisse de 8,28%, reculant ainsi à
près de 65,92 milliards de dollars, contre 71,86
milliards en 2012, les importations, elles, ont
progressé pratiquement dans la même proportion,
soit de 8,9%, indique le dernier bilan des services
douaniers, repris hier par l’APS. Confirmant la
tendance à la fragilisation de l’équilibre de la
balance des paiements de l’Algérie et sa vulnérabilité accrue aux risques de chocs externes, le bilan
du commerce extérieur pour 2013 fait ressortir, in
fine, un recul «sévère» de l’excédent de la balance
commerciale, qui chute ainsi de près de moitié pour
n’être plus que de 11,06 milliards de dollars en
2013, contre 21,49 milliards en 2012. L’excédent
commercial de l’Algérie, précise le Centre national
de l’informatique et des statistiques des Douanes
(CNIS), a baissé de 48,51%, du fait notamment de
l’accroissement des importations, dont la facture
globale a grimpé à 54,85 milliards de dollars en
2013, contre 50,37 milliards fin 2012. La hausse
des importations, relève la même source, s’est
pratiquement généralisée à tous les groupes de
produits, l’accroissement le plus prononcé, soit
53,3%, ayant concerné les biens d’équipements
agricoles pour une valeur totale de 506 millions
de dollars, suivis des biens d’équipements industriels qui ont totalisé 16,17 milliards de dollars
(+18,88%), des biens de consommation non
alimentaires avec près de 11,2 milliards (+12%),
des produits alimentaires à hauteur de 9,58 milliards (+6,2%) et enfin, les demi-produits pour un
montant total de 11,22 milliards, soit une hausse de
5,6% par rapport à l’année dernière. Parallèlement
au gonflement de la facture globale à l’importation,
les exportations d’hydrocarbures qui représentent
96,72% du volume global des exportations de
l’Algérie, ont chuté de 8,67% en 2013, passant
ainsi à 63,75 milliards de dollars, contre 69,80
milliards fin 2012. Alors que les ventes de pétrole
et de gaz à l’étranger observent une nette tendance
au recul, les exportations hors hydrocarbures,
indique encore le bilan du CNIS, restent «toujours marginales», représentant à peine 3,28% du
volume global des exportations algériennes, soit
un montant dérisoire de quelque 2,16 milliards de
dollars. Globalement, le taux de couverture des
importations par les exportations a reculé en 2013
pour n’être plus que de 120%, alors qu’il était de
143% en 2012, selon les données des services des
Douanes. La même institution souligne par ailleurs
qu’en 2013, les exportations algériennes vers les
Etats-Unis ont chuté de 50,51% comparativement
à 2012, tandis que la Chine a surclassé pour la
première fois la France, à la tête du classement des
principaux fournisseurs de l’Algérie.
Akli R.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 8
CONTRIBUTION
DÉSIGNATION ÉLECTIVE, PRÉSIDENTIELLE
DE 2014 ET EXIGENCES ÉTRANGÈRES
(4e partie)
Dr Mourad Goumiri
PHOTO : D. R.
Président de l’ASNA
A
l’orée de la fin de l’année et après le
pitoyable spectacle télévisuel(1) de la
cérémonie de signature de la loi des
finances 2014, plus aucune personne sérieuse ne pense que le Président est en mesure
d’assumer sa charge présidentielle (2) ni d’aller
jusqu’au bout d’un quatrième mandat, ce qui
ne signifie pas que sa cour(3) accepte qu’il ne
se représente pas, puisqu’elle a déjà obtenu
qu’il aille jusqu’au bout de son troisième mandat (4), ce qui arrangeait tout le monde, le scénario d’une élection anticipée n’ayant pas été
préparé ! Un tel scénario aurait eu l’immense
avantage, pour un clan du Pouvoir, de désigner
électivement un candidat de remplacement,
sans que la famille du président et son clan, ne
puissent influencer directement ou indirectement ce choix. Dans cette perspective, des candidats comme A. Ouyahia, A. Belkhadem ou A.
Benflis auraient eu toutes leurs chances, adoubés qu’ils sont tous les trois par un des clans du
Pouvoir(5). Une désignation élective anticipée,
en 2014, se serait traduite obligatoirement
par une lutte de clans acerbe, doublée d’une
période sanglante de règlement de compte, à
l’encontre de tous ceux qui ont appartenu, de
près ou de loin, au clan présidentiel sortant et
en commençant par le président lui-même et
sa famille.Quel rapport de force a permis de ne
pas mettre en œuvre cette opportunité ?
Car c’est dans ce contexte, que des voix se
sont élevéespour stigmatiser le danger du
départ du président pour le système(6) et pour
eux-mêmes, avec à la clé, des prédications
diaboliques de «procès en sorcellerie» qui
conduiraient tout ce beau monde soit à l’exile
(notamment moyen-oriental) soit sur l’échafaud, après leur passage à «une justice de nuit»
qu’ils ont, eux-mêmes, contribué à instituer(7).
Cette peur intériorisée va être diffusée et
transmise savamment à l’intérieur du corps
social, en direction de tous les serviteurs du
Pouvoir et notamment à ceux qui se sont le
plus servis et à toute la classe des«nouveaux
riches» qui s’est sédimentée autour des rentes
idéologiques (islamisme politique rampant
et panarabisme(8) fonds de commerce), politiques (coalition présidentielle(9) et partis
tiroir-caisse), économiques (économie de marché débridée(10) et substitution des monopoles
publics à ceux privés), culturelles (commémorations luxueuses(11) et gabegies élitistes),
cultuelles (érection des lieux de culte(12) en
régulateurs sociétaux), sportives (retour aux
entreprises publiques(13) et instrumentalisation
politique). Dès lors, une campagne sourde va
développer l’idée qu’il n’y a pas d’homme
politique capable de remplacer le président
actuelet des messagessubliminaux, déjà usités,
vont apparaître comme celui de l’«homme
providentiel» et «du moins mauvais des candidats» et qui ontinscrit,notre paysdans la médiocrité, depuis 1999, à travers ces litotes!
Cette culture du zaïm est très ancrée dans nos
mœurs politiques,consacrantun caractère divin
à l’imperium et à ses actes de gestion, ici-bas,
ce qui va entretenir le mythe de sa protection
transcendantale. Souvent appelée «baraka»,
elle sera très savamment diffusée, dans le corps
social, par une armée de zaouïas et des bataillons de tolba qui se feront tous rémunérersurle
budget de l’Etat(14).
Dès lors, remplacer le zaïm relève d’une action
divine et non plus d’un processus électoral
bassement humain, ce qui justifie la volonté,
prêtée au président sortant, de vouloir mourir au poste de président de la République !
Cette «kodraillahya» fera l’objet d’une large
diffusion et tentera de transcender la détérioration visible de son état de santé(15) et la
manifestation des travers gérontologiques pour
accréditer la thèse mystificatrice d’une mission
présidentielle quasi-sacrée, très vivace encore
dans le conscient collectif de nos populations.
La désignation élective de 2014 revêtira, dès
lors, le caractère d’un acte salutaire de refugepar rapport au passé sanglant de la «décennie
noire» et éloignera le spectre d’une jacquerie
annoncée, en cas où la continuité du système
n’est pas assurée et qu’une rupture s’opère
dans le Pouvoir et ses clans.
L’opérationnalité de la permanence du système
a été assurée, depuis l’indépendance de notre
pays, par la sélection d’une poignée de personnes «cueillies», dès la fin de leurs études
à l’Ecole nationale d’administration (ENA) et
programmées pour servir le Pouvoir, en toutes
circonstances et dans tous les domaines.
Le club des énarques(16) va donc naître et se développer, du moins pour ceux qui vont accepter
les «corvées de bois vert», en donnant le cachet
de la compétence et l’illusion de la passation
du pouvoir entre générations, à savoir, celle de
novembre et celle des fruits de l’indépendance.
Boîte à outils efficace, ces polyvalents-clé à
molette (17) vont être désignés à tous les postes
de rentes, pour une seule mission unique qui
est celle de les distribuer à leurs protecteurs.
Ceux qui ont cru pouvoir s’émanciper, après
plusieurs années de «bons et loyaux services»
rendus à la nation et prétendent aujourd’hui
sortir de la partition et passer au grade de commandeur au sein du système, vont entrainer, à
leur égard, une «tierce» répudiationsans aucun
ménagement, la génération de novembre veillant au grain et entendant continuer à les gérer
par télécommande.Quel rapport de force sociétal va perpétuer cet état de facto et permettre la
situation d’infantilisme dans laquelle les élites
se sont retrouvées piégées, contraintes soit
à l’obséquiosité pavlovienne soit à l’errance
misanthropique ?
L’alternance systémique ou l’émeute populaire, c’est ce choix cornélien qui se dessine
aujourd’hui pour notre pays. L’alternance au
Pouvoir, dans un régime autocratique,est une
alternative pour un esprit tourmenté, refusant
d’admettre sa forfaiture voire sa lâcheté vis-àvis du Pouvoir qu’il a servi, en toute circonstance, sachant pertinemment que la conquête
du pouvoir s’arrache au prix de lourds sacrifices notamment humains. Il ne s’attribue en
aucune façon par une opération du saint esprit,
imaginée par confort intellectuel. Ce serait une
erreur fatale, pour le clan présidentiel, que de
choisir l’alternance, sachant très bien qu’il sera
le premier à être livré à la vindicte populaire et
sacrifié,par ses propres précédents supplétifs, à
l’autel de la médiocratie, qu’il aura, lui-même,
contribué à ériger en instruments de gestion de
son pouvoir.
Le «roi est mort… !» scande la foule, en regardant amusé le spectacle pitoyable de fin de
règne qui se profile à l’horizon, ainsi queles
déchirements sanglants et nauséabondes, entre
clans du Pouvoir.
C’est dans ce contexte, que s’inscrivent les implorations hystériques, à la coupole du 5 Juillet,
du SG présumé du FLN, pour la candidature
à un quatrième mandat du Président sortant,
pressentant instinctivement, plus que tout le
monde, qu’un autre logiciel le conduirait directement à l’échafaud. Comme «les Saadani»
sont légion au niveau du Pouvoir et qu’ils ont
pas du tout envie de se voir couper des rentes
futures ni de devoir rendre des comptes sur leur
enrichissement passé, le Président sortant sera
donc «invité lourdement» à postuler pour un
quatrième mandat, peu importe son l’état de
santé actuel et futur !
Quant à l’émeute populaire, c’est une vague de
fond qui risque, si elle venait à enfler, d’emporter toute l’Algérie, à l’instar d’un tsunami, sans
que personne ne puisse anticiper ce qui en sortira, tant les frustrations sont profondes dans le
corps social et que les inégalités criardes.Peutêtre que ce sera l’émeute du sachet de lait, trop
longtemps absent de nos étals…
M. G.
(à suivre)
([email protected])
Renvois
1)- Un minimum d’éthique aurait dicté que
l’on ne diffuse pas de pareilles images, pour sa
propre dignité et celle du peuple algérien.
2)- Deux Conseils des ministres en une année
entière… Mais il est vrai que le Premier des
ministre président a déclaré que les «Conseils
des ministres étaient inutiles» !
3)- La démonstration de ce refus s’est clairement exprimée à la coupole du 5 Juillet, lors
de la moubayaa organisée par A. Saadani,
pasdaran du FLN, pour dissuader le Président
de se retirer.
4)- Personne ne peut croire que, durant son
long séjour en soins intensifs suivi d’une
convalescence prolongée, le Pouvoir n’aurait
pas pu «déposer» le Président, en application
de l’article 88 de la Constitution ! Pourquoi ne
l’a-t-il pas fait ?
5)- C’est peu dire que les ex-Premiers
ministres, du Président sortant, lui vouent une
haine à peine cachée, pour la manière humiliante dont il s’est comporté avec eux, durant
leur mandat et pour la manière au mieux
cavalière dont il s’en est débarrassé.
6)- Un discours, construit sur la stabilité du
pays, est servi à toutes les sauces par le Pre-
mier ministre, dans un contexte politique arabe
tourmenté.
7)- Certains déménagent déjà pour se mettre
à l’abri dans des «pays de droit», en attendant
les résultats de la désignation élective d’avril
2014.
8)- Zaïmisme et droit de citer dans la bassecour «boulitique».
9)- Autorisation de création de quelque 60 partis après une interdiction de plus de dix ans.
10)- Décret exécutif n°13- 377 du 9 novembre
2013 portant statut de la mosquée.
11)- L’IGF planche sur les coûts faramineux de
la manifestation «Tlemcen, capital islamique».
12)- Décret exécutif
13)- L’article de R. Hanifi «Sport, argent et
politique» est édifiant dans ce domaine (in El
Watan du 11 janvier 2014).
14)- L’une des premières décisions présidentielles en 1999 fut de reconsidérer la place des
zaouïas dans la société et leur financement
généreux, par le président de la République
directement (fonds spéciaux), alors qu’auparavant, elles étaient strictement réduites à des
activités très restrictives et en quasi-autofinancement, du fait du rôle douteux qu’elles ont
joué durant la Révolution.
15)- L’examen médical subi au Val-de-Grâce,
cette semaine, n’en est qu’un des épisodes, une
espèce de «certificat médical» à fournir dans
un dossier administratif de candidature.
16)- Il est inutile de les citer, ils se reconnaitront.
17)- Ils vont occuper tous les postes, même les
plus techniques, pourvu qu’ils accomplissent
leurs missions au profit du pouvoir (ambassadeur, ministre, Premier ministre, wali, chef de
parti, homme d’affaires, intermédiaire, envoyé
spécial, chargé de mission…).
TÉL. : 023 56 38 02/ 023 56 38 09/ 023 56 38 10
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9
ALGER INFO
MISE EN DEMEURE DE LA DIRECTION DES TRANSPORTS
SEBBALA (EL ACHOUR)
Retard dans la réalisation
des parkings
LES ASCENSEURS
À L’ARRÊT
de la cité AADL de SebLrêt.esbala,Enascenseurs
à El Achour, sont toujours à l’ardépit des réclamations des résidants,
les services de l’AADL n’interviennent
pas pour mettre un terme à leur calvaire.
Les bâtiments 34 et 37 attendent une solution
depuis plusieurs mois. «Les ascenseurs du bâtiment 37 ne sont plus fonctionnels depuis 18 mois.
Pourtant, les gens payent à temps les charges.
Le gérant s’est contenté de nous dire que les
services de l’entretien ont pris le moteur et que
le problème n’est plus de son ressort», relate un
citoyen du site qui a pris attache avec El Watan.
Aussi, les habitants se plaignent de l’état des
routes menant de Sebbala vers El Achour. Des
nids-de-poule et des mares d’eau ponctuent cette
route très fréquentée. Signalons que d’autres
sites AADL, tels que celui d’Ouled Fayet, pourtant nouvellement livrés, connaissent ce même
problème dû à la mauvaise gestion. Dans ce dernier site, le gérant s’est permis de bloquer l’ascenseur d’un immeuble, il justifie ce geste, qui a
pénalisé plusieurs résidants (personnes âgées et
malades) par le fait que l’un des résidants utilise
N. I.
l’ascenseur comme monte-charge.
● Cinq parkings à étages devraient être réalisés prochainement dans la capitale
● Les retards s’accumulent dans certains projets confiés à des groupements d’entreprises algériennes
et étrangères (turques et portugaises).
PHOTO : D. R.
L
e groupement d’entreprises
Batigec promotion immobilière (Algérie) et la SARL
turque, Aslan Yapi, chargés de la
réalisation du parking à étages
d’El Madania, situé à la rue des
frères Bouadou, vient d’être mis
en demeure par la direction des
transports de la wilaya d’Alger.
Le maître de ouvrage a exigé du
groupement le respect des engagements contractuels en matière
de délais, la reprise des travaux,
le renforcement du chantier en
moyens humains et matériels et
d’accélérer le rythme des travaux
afin de rattraper le retard déjà enregistré ainsi que l’approvisionnement du chantier en matériel.
Un délai de huit jours est accordé
aux entreprises réalisatrices. Passé le délai, précise-t-on, la direction des transports de la wilaya se
réserve le droit de résilier le marché aux torts exclusifs du groupement. Cinq parkings à étages
sont prévus à Garidi (Kouba),
El Madania, El Biar, Bois des
Pins (Hydra) et Boumati (El Harrach). Ces parkings relais, dotés
de plusieurs commodités dont
des commerces au bas niveau et
des cafés restaurants en terrasse,
totalisent une capacité d’environ
8000 places. Les parkings d’El
Biar et d’El Madania seront dotés
de 700 places chacun, celui de
Sidi M’hamed de 500 places,
celui de Kouba pourra accueillir
800 véhicules, alors que celui de
Sidi Yahia aura une plus grande
capacité avec 1000 places. 5500
places sont actuellement disponibles dans la dizaine de parkings
de l’entreprise ouverts et gérés
par l’Egctu ou cédés à des privés.
Chantier du parking à étages et de la gare de Garidi
Les délais de réalisation des travaux confiés des groupements
d’entreprises sont de 18 à 20
mois. Les délais contractuels
ne seraient pas respectés en raison des lenteurs sur les chantiers (absence de main-d’œuvre,
matériel insuffisant, procédures
administratives lourdes, etc.).
Le projet du parking de Sidi
Yahia n’a été attribué qu’en
décembre dernier. L’heureux
gagnant est le groupe privé de
BTP, propriété d’Ali Haddad,
ETRHB Haddad qui a décroché
ce contrat de 3,2 milliards de
dinars en groupement avec le
portugais Teixeira Duarte. Seuls
les parkings de Kouba, confiés au
portugais Abrantina et celui d’El
Biar, pris en main par un groupement algéro-turc, connaissent un
taux d’avancement «très appré-
ciable», nous signale-t-on à la
wilaya d’Alger. A Sidi M’hamed,
la structure projetée à la rue
Menani ne serait même pas «réalisable», selon une source locale.
Un entrepreneur privé a proposé,
lors d’une journée d’étude sur la
mobilité urbaine organisée par
l’Assemblée populaire de wilaya
(APW), de réaliser des «parkings intelligents». L’opérateur
privé s’est proposé de réaliser
ces structures démontables de
16 étages et pouvant être réalisés
au bout d’une trentaine de jours.
La première expérience de ces
smart-parkings qui devait être
lancée au lendemain de ce cette
rencontre ne s’est visiblement
pas concrétisée. Des élus de
l’APW ont jugé «farfelu» ce
projet «impossible» à réaliser
dans un tissu urbain très acciden-
té mais surtout déjà «exploité»
par des parkingeurs patibulaires.
Les placettes dégagées suite à
l’effondrement des immeubles
vétustes sont vite occupées par
des jeunes qui ne comptent pas
les céder. La concrétisation du
«Plan mobilité», qui prévoit de
mettre en place de nouveaux parkings à étages, sera reportée. La
direction des transports, mise à
l’index par les élus de l’APW, qui
lui exige de réviser l’ancien plan
de la circulation, «jamais appliqué», a lancé un appel d’offres
pour son centre de régulation
de la circulation. Les élus de
l’APW, qui préparent un rapport
«étoffé» sur le transport restent
sceptiques. Comme d’ailleurs
les nombreux usagers des routes
dans la capitale.
Nadir Iddir
SUR LE VIF
STATION
DES FUSILLÉS
ABONNEMENTS
DU TRAMWAY
DISPONIBLES
L
a Setram, chargée de la gestion du tramway,
vient de lancer en début de semaine la formule abonnement «Tawassol» sous le slogan
«Voyagez plus en dépensant moins». Le tarif de
l’abonnement mensuel est de 1500 DA. La carte
délivrée permet à l’abonné de faire un nombre de
voyages illimité. Un seul point de vente est mis
à la disposition des usagers à la rue des Fusillés.
Pour obtenir un abonnement, il est nécessaire,
indique la Setram, de remplir le formulaire de
demande d’abonnement disponible dans les
agences commerciales de la société, fournir une
copie de la pièce d’identité ou un certificat de
scolarité pour les moins de 15 ans, ainsi qu’une
photo d’identité sur fond blanc. Les clients
souhaitent le renforcement des points de vente
et des agences commerciales de la Setram, principalement dans les quartiers où la demande est
importante (Bordj El Kiffan, Bab Ezzouar). N. I.
24 HEURES
PHOTO : EL WATAN
MASSACRE !
Des eucalyptus sont élagués d’une manière horrifiante.
Pourquoi les pouvoirs publics s’acharnent-ils à amocher l’environnement ?
(photo prise à Ben Aknoun).
AÏN TAYA : OPÉRATION
DE RELOGEMENT
PROCHAINEMENT
BANLIEUE D’ALGER :
NOUVEAU TRAIN VERS
BOUFARIK
La commune d’Aïn Taya lancera
le mois prochain une opération
de relogement qui concernera
les occupants des chalets et
des habitations précaires.
Selon le site Aïn Taya News, qui
cite le président de l’APC,
Ahmed Ben Malek Benamar,
l’opération se déroulera en
quatre temps «pour faciliter
une prise en charge graduelle»
des occupants des sites,
réalisés il y a 11 ans. La
commune d’Aïn Taya a recensé
163 baraques et plus de 650
habitations précaires. Selon M.
Benamar, «des projets de
logements à l’arrêt seront
aussi relancés dans les
prochains jours. Il s’agit d’un
quota de 150 logements de
type LSP qui doivent être
réalisés à Diar El Gharb. Les
logements socio-locatifs seront
réalisés aux cités Dergana et Si
El Houes», a affirmé le P/APC.
Les annonces de ce genre,
l’entreprise n’en raffole pas.
La Société nationale du
transport ferroviaire (SNTF) a
décidé de renforcer ses
dessertes vers la banlieue
ouest d’Alger. L’entreprise
vient d’annoncer l’ajout, à
partir du 5 janvier, d’un train
électrique supplémentaire
vers Boufarik. Les usagers de
ce mode de transport ne
peuvent être que ravis par
cette décision. Un hic
toutefois : la SNTF qui oriente
ses clients vers le site internet
de l’entreprise ne semble pas
ignorer qu’il ne fonctionne pas
depuis quelque temps.
EUCALYPTUS : TRAVAUX
DE REVÊTEMENT REPORTÉS
Les travaux de revêtement
lancés à la cité des 200
Logements Ouled El Hadj, aux
Eucalyptus, sont actuellement
à l’arrêt, au grand désarroi de la
population locale. Le
promoteur n’aurait pas, à se
fier aux déclarations des
citoyens de ce quartier, donné
signe de vie depuis quelques
jours. Une partie seulement de
la cité a été prise en charge par
l’entreprise. En raison des
dernières intempéries, des
dégâts ont été causés à la
chaussée. Les citoyens
expliquent cela par les travaux
bâclés engagés par
l’entreprise. L’APC des
Eucalyptus est interpellée par
les habitants pour la reprise
des travaux et le respect des
normes.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MERCREDI 22 JANVIER 2014
Fadjr……..… 06:18
Chorouk.....…. 07:55
Dohr………… 13:20
Asser……….. 15:45
Maghreb….. 18:04
Îcha……....... 19:31
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9
RÉGION EST
MOURAD ABDELLAOUI, ARTISTE PEINTRE À OUM EL BOUAGHI
Un mort et deux
blessés dans un
accident de la
route à Sigus
Une consécration méritée
H
ier mardi, tôt le matin, une collision s’est
produite entre un camion de marque Isuzu et une voiture (Renault Clio), sur la RN10,
plus exactement à la limite séparant la wilaya
d’Oum El Bouaghi avec celle de Constantine.
On déplore sur le coup le décès du dénommé
F.R., 30 ans. Les blessés, A.H. (49 ans) et B.A.
(38ans) ont été évacués à l’hôpital de la ville
d’El Khroub pour des soins d’urgence. La
gendarmerie nationale a ouvert une enquête
pour situer les responsabilités dans ce dra
me.
L. B.
● Dans son « laboratoire », situé à son domicile, tous les murs sont chargés de ses tableaux dans lesquels il
cherche à se transcender pour mieux « apprivoiser » son art et son style.
PHOTOS:D.R.
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
L
ors de la clôture de la 8ème édition du concours national des
arts plastiques par la wilaya de
Djelfa, le jury a décerné le premier
prix, appelé El Quantas, au peintre
plasticien Mourad Abdellaoui de Aïn
Beïda. Cette consécration n’est pas
le fruit du hasard mais bien due à un
long cheminement artistique et une
recherche exigeante et passionnante
dans le domaine de l’art plastique.
Un art qui n’a plus de secret pour le
peintre dont le parcours a commencé
voilà déjà 25 ans, depuis l’obtention
de son diplôme de l’école des BeauxArts d’Alger en 1989 jusqu’à ce
fameux prix d’El Quantas. La visite
dans son atelier de peinture nous a
édifié sur ce que Mourad a comme
ambition dans la recherche du Beau,
à travers ses tableaux, et surtout sa
proportion à atteindre la perfection.
Son atelier, qu’il appelle «mon laboratoire» est situé au 2e étage de son
domicile, lequel respire par tous ses
pores la poésie de la peinture. Tous
les murs ou presque sont chargés de
ses travaux où prédomine le gris. Il
nous explique que dans toutes ses
nouvelles réalisations, il multiplie
les tons gris, car, pour lui, ces couleurs, un peu maussades, reflètent les
problèmes quotidiens que vivent ses
concitoyens, et il cite l’agressivité
qui caractérise nos cités, la haine, la
douleur, la mélancolie et le spleen.
Abdellaoui fouille le fond de son
âme, s’épanche pour être près de la
JIJEL
Conclave sur l’approche
socio-économique sur
la pêche et l’aquaculture
réalité, même si ses tableaux réalisés
dans le pur style abstrait se déclinent
tous dans des gris clairs ou sombres,
où l’oeil se promène sans pouvoir se
fixer sur un point donné. C’est que
Mourad a évolué depuis sa sortie de
l’école d’Alger et cherche à se transcender pour mieux apprivoiser son
art et son style. Après le figuratif et
l’expressionnisme, il s’est jeté dans
la peinture abstraite, un genre qui
permet à tout un chacun de se faire
une idée personnelle. «Après l’emploi de la peinture à l’huile, de la
gouache, du pastel et de l’acrylique,
j’utilise maintenant des matériaux
mixtes, nous livre-t-il lors de cette visite.» Le peintre ambitionne, et c’est
légitime, de prendre part à des expos
KACHER MOHAMED. directeur du CNRDPA
« Pérenniser le métier
et l’environnement »
L
(PNT) avant la tenue d’une séance
de travail avec les experts, est l’œuvre du centre national de recherche
et de développement de la pêche et
de l’aquaculture (CNRDPA). Le
contexte de cette rencontre survient
dans le cadre de la mise en œuvre
de la feuille de route du ministère
dans son programme 2012/2014
et en application des workshops
spécialisés sur les thématiques de
recherches prioritaires du secteur,
tenus le 20 mai 2013, à l’école
nationale supérieure maritime de
Bou Ismail. L’objectif fixé est de
mettre en évidence la contribution
des études socio-économiques et
la prise de décisions à travers la
compréhension, l’identification et
la modélisation des systèmes de
pêche et d’aquaculture et l’analyse
Z. A.
des filières.
Dans quel cadre
s’inscrit cet atelier?
Au niveau du CNRDPA, nous avons deux
aspects de fonctions,
nous travaillons, d’un
côté dans la recherche
et le développement, et
de l’autre côté on est en
relation avec les professionnels ; ce qui fait que
ces ateliers s’inscrivent
donc dans le cadre d’un
ensemble de chantiers,
organisés dans un cadre
très participatif, c’està-dire qu’on y intègre
les professionnels, on y
invite les scientifiques,
les associations, toutes
les parties possibles
imaginables qui interviennent dans le secteur
de la pêche et de la
profession. Par ailleurs,
comme ça, personne ne
nous dira que vous nous
n’avez pas consulté.
Par rapport aux
données scientifiques
soulevées, quel juge-
D
epuis le 19 janvier, l’unité Naftal de
Bordj Bou Arréridj, qui chapeaute également celle de la wilaya de M’sila s’est lancée
dans une campagne de sensibilisation sur les
risques liés à l’utilisation des bonbonnes de
gaz à travers des débats avec le public ainsi
que des communications et des expositions
étayées de dépliants au profit des élèves,
notamment ceux des collèges et des écoles
primaires en collaboration avec la direction de
l’éducation. M. Boutoura, directeur de l’unité,
a fait savoir que la caravane de sensibilisation
qui sera dotée de moyens humains et matériels
ciblera en priorité les villages. En marge de
cette rencontre, le directeur de l’unité a estimé
la capacité de production du centre d’enfûtage
à 3500 bouteille/jour en temps normal, 7000
entre octobre et avril et 10 000 dans les conditions extrêmes.
A. Djerbah
ANNABA
ENTRETIEN
Propos recueillis par
Zouikri A.
a problématique de l’approche
socio-économique de la pêche
et de l’aquaculture tel que prévu
dans le grand chantier visant le développement du secteur ouvert par
le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, a été au centre
d’intérêt d’un atelier, tenu, ce lundi,
à l’université Mohamed Seddik
Benyahia de Jijel. Le programme
est axé autour de la présentation de
plusieurs communications et des
sessions de groupes thématiques
de réflexions, animées par des experts et des spécialistes nationaux
et internationaux, des cadres de
l’administration centrale et locale
de la pêche et de l’aquaculture et
des représentants des professionnels et des secteurs partenaires.
Cet atelier, qui a pris fin, hier, par
une visite au parc national de Taza
dans d’autres pays dans les mois à
venir. Souhaitons-lui de grands succès. Mourad Abdellaoui a participé à
plus de 40 expositions individuelles
et collectives. Certaines l’ont mené
au Maroc, en Tunisiie et en Egypte
(3 fois dans chacun de ces pays), au
Liban et en Irak. Il a obtenu plusieurs
prix.
L. Baâziz
Naftal sensibilise
sur les risques liés
au gaz
ment faites-vous de ce
qui se fait dans la pratique ?
A travers le monde
entier, et depuis que
la pêche existe, celleci obéit à un certains
nombre de critères et de
comportements, donc
on a toujours été dans le
principe de précaution,
de la conservation. Mais
cela a démontré un certain nombre de limites;
sinon, quand on regarde
maintenant les recommandations qui ont été
faites aux pêcheurs par
rapport aux aspects socio-économiques de la
profession, on est en
face à un certain nombre de dégâts, ou cela a
failli causer un certain
nombre de dégâts.
Le plus important est
qu’il faudrait faire
en sorte que l’acteur
essentiel dans le domaine de la pêche et
de l’aquaculture puisse
lui-même être conscient
de l’impact sur la ressource qu’il exploite
et sur l’environnement
de la surface maritime.
En travaillant avec lui,
nous connaissons ses
contraintes, nous allons l’aider à lever ces
contraintes ; ce qui est
sûr et certain, l’objectif
de la recherche, c’est la
pérennité du métier, de
la ressource et de l’environnement.
Comment jugezvous le niveau des
communications présentées ?
Les communications
qui ont été présentées
jusqu’à maintenant sont
des travaux neufs, elles
sont donc originaux ;
maintenant, c’est clair
que les chercheurs
puissent étudier la
question en appliquant
les aspects rigoureux
de la science et faire
connaître les résultats.
Par ailleurs, si demain
des gens qui considèrent qu’il n’y a pas la
rigueur scientifique, on
a toujours des éléments
sur ce qui a été réalisé
avant, on n’avait pas ces
éléments.
Z. A.
Des funérailles
mémorables
pour l’ex-directeur
des domaines
L
e décès de l’ancien directeur des domaines de la wilaya d’Annaba et de Skikda
dimanche à l’hôpital Ibn Sina relevant du
CHU Ibn Rochd n’a pas laissé les autorités locales insensibles. En effet, Mohamed-Mounib
Sandid, wali de Annaba, a organisé avant-hier
des funérailles mémorables à l’honneur du
désormais feu Chaâbane Antar qui a rendu
l’âme suite à une longue maladie. Ce cadre de
la nation, connu pour son dévouement de tout
instant, a été pleuré par plus d’un cadre et citoyen de la wilaya de Annaba. En guise de reconnaissance et de gratitude envers celui qui
a marqué les esprits par son parfait parcours à
l’administration de Annaba, Mohamed-Mounib Sandid a personnellement pris en charge le
soin de transférer la dépouille à son domicile
familial à Oued Hemimine, au nord de la wilaya de Constantine dans des conditions plus
que respectueuses. A bord d’une ambulance
médicalisée, l’ancien directeur des domaines
a été transporté en compagnie d’une foule
nombreuse composée de ses proches et ses
amis. M.-M. Sandid, wali de Annaba, a insisté
pour faire partie du voyage au terme duquel,
feu Chaâbane Antar devait être inhumé. Un
geste aussi honorable pour le défunt que pour
le responsable, qu’on aimerait en voir souvent
en guise de gratitude envers ceux qui ont tout
donné pour cette Algérie. De 1998 jusqu’à
2005, feu Chaâbane Antar avait assuré la
responsabilité de directeur des domaines de la
wilaya de Annaba. Dans la wilaya de Skikda
où il avait occupé le même poste, il a achevé
sa carrière en 2012 en faisant preuve d’une
correction exemplaire.
M.-F.G.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9
RÉGION OUEST
BÉCHAR
NOUVELLES
DE TISSEMSILT
de Lazharia ferment
la route
◗ Des véhiculesateliers pour les
chômeurs
Les services de l’antenne
locale de l’ANSEJ de la wilaya
de Tissemsilt ont accordé,
à ce jour, 22 véhiculesateliers dans le cadre du
renforcement du dispositif
de lutte contre le chômage
et l’intégration des jeunes
dans le processus du développement économique de
la wilaya. Selon le directeur
de cette antenne, M.Gasmi
Mohamed, un bon qualitatif
a été concrétisé dans la
dynamique d’intéressement
des jeunes au dispositif de
soutien mis en branle par
l’Etat et l’afflux des dossiers
de création de micro-entreprises s’accélère au fil des
mois stimulé d’une part par
la campagne de sensiblisation au niveau des communes
et de l’ensemble des secteurs d’activités et d’autre
part par la mise en place de la
maison de l’entrepreneuriat
instituée au niveau du centre
universitaire pour inculquer
cet esprit d’entrepeneuriat
qui a à ce jour manque au niveau de la société en général
et des jeunes en particulier.
Dans ce même cadre, rappelons la convention établie
récemment par les services
de l’ANSEJ avec le secteur
de l’enseignement et de la
formation professionnelle.
Ali Ben.
Les lunettes contrefaites,
un danger en expansion
L’Ansej a financé 435
projets de microentreprises en 2013
◗ Les habitants
L
● 810 emplois ont été créés par ces projets Ansej.
PHOTO : DR
Les habitants de plusieurs
douars relevant de la commune de Lazharia, chef-lieu
de daïra, se trouvant à 70 km
au nord de Tissemsilt, ont
fermé la RN 19 menant vers
Chlef. Selon les habitants,
cette positiion extrême a été
décidée pour extérioriser
leur exaspération suite à
leurs doléances qui ne sont
pas prises en considération
par les autorités locales depuis fort longtemps. Enclavement suite à des voies de
communication dans un état
vestuste accentué par les
pluies qui les rendent impraticables, enfants rompant
leur scolarité, insuffisance
d’AEP pour certains absence
de ce produit pour d’autres
isolement sur tous les plans
entre les douars et des
douars vers les centres urbains, insuffisance d’énergie
et absence de gaz en cette
période de grand froid, autant de problèmes auxquels,
selon eux, «il est temps de
prendre au sérieux afin qu’ils
puissent enfin bénéficier davantage de plans de développement tous azimuts lancés
par l’Etat dans ses différents
programmes».
Autant de lacunes et d’insuffisances signalées par les
habitants de Lazharia et
d’autres localités de la
wilaya relatées dans nos précédentes éditions. Ali Ben.
MOSTAGANEM
L’Ansej peut mieux faire
L
’Agence nationale de
soutien à l’emploi de
jeunes (Ansej) a financé 435 dossiers concernant
la micro-entreprise sur 617
dossiers validés sur un total
de 794 dossiers réceptionnés,
tous projets confondus sur
l’année 2013, a-t-on appris.
De ce chiffre, il ressort que
339 micro-entreprises ont été
mises en service, explique la
direction de l’Ansej.
Le nombre d’emplois créés
à la suite de cette mise en
exploitation de projets s’élève
à 810. Les projets retenus et
en majorité sollicités par les
promoteurs sont les services
et prestations, transports des
voyageurs, etc. En concerta-
tion directe avec les P/APC
des communes des régions
rurales et éloignées du cheflieu de wilaya, l’Ansej a pris
l’initiative de favoriser, durant
l’année écoulée, le transport
des voyageurs, assure-t-on.
En outre, l’Agence ajoute
qu’une convention portant
création de la maison d’entrepreneuriat a été signée au
mois de novembre dernier
avec l’université de Béchar
afin de permettre aux universitaires d’étudier et prendre
connaissance des possibilités
et opportunités offertes avant
de se lancer dans la création
de micro-entreprises, un choix
en rapport avec la formation
reçue ou la spécialité de l’uni-
versitaire. La même facilité
aurait été accordée aux jeunes
en formation professionnelle
du CFPA ainsi qu’aux handicapés physiques dont 22 dossiers ont été validés, soutienton. S’agissant des personnes
de sexe féminin, l’Ansej souligne que 46 dossiers ont été
validés en faveur des femmes
contre 571 pour les hommes.
Enfin, l’Agence explique que
le remboursement des prêts
attribués aux promoteurs de
projets de micro-entreprises
a été effectué à hauteur de
80% sans pour autant indiquer
le montant global des prêts
accordés aux promoteurs des
projets.
M. Nadjah
MASCARA
L’électrification rurale incitera-t-elle
le retour de la population ?
«Un budget de 233 millions de dinars a été
dégagé, dans le cadre d’un programme spécial,
pour l’exécution des projets d’électrification
rurale à travers la wilaya de Mascara pour
encourager le retour des familles à leurs terres
qu’ils avaient désertées durant la décennie
noire», a annoncé, jeudi 16 janvier 2013, la
Cellule de communication de la wilaya par le
biais d’un communiqué adressé à notre rédaction. Le budget vient, selon la même source, en
complément du programme national destiné à
«l’amélioration de l’ensemble des conditions de
vie des citoyens au niveau des douars». Dans ce
contexte, plusieurs localités rurales, éparpillées
à travers le territoire de la wilaya de Mascara, ne
sont pas uniquement privées de l’électrification
rurale. Elles souffrent de l’absence flagrante
d’eau potable, de l’aménagement urbain, l’isolement et autres défaillances en matière d’infrastructures socio-éducatives. Le spectacle le plus
affligeant est celui de ces enfants âgés de 6 à 13
ans, qui parcourent, quotidiennement, à pied,
des kilomètres pour rejoindre leurs bancs des
écoles. Certains ont, en l’absence de transport
scolaire, abandonné très tôt leur scolarisation.
Les «représentants de la société civile» ont,
peut-être, oublié qu’à une dizaine de kilomètres
du chef-lieu de la wilaya, des écoliers souffrent
le martyre pour apprendre à lire et à écrire. Un
ingénieur dans une administration à qui nous
accordons l’anonymat, interrogé sur l’impact
des différents programmes accordés à la wilaya
de Mascara, nous a relaté que «l’État dégage,
depuis des années, des sommes assez importantes pour des opérations de développement.
Malheureusement, dans plusieurs cas, l’objectif
n’a pas été atteint faute de suivi technique et de
mauvaise qualité des travaux caractérisés par
des malfaçons décelées au niveau d’une grande
partie des projets». Signalons que l’absence ou
la dégradation des conditions de vie au niveau
de certaines localités rurales dans la wilaya de
Mascara comme à Zelamta, Sidi Abdeldjebar,
Mamounia et autre Makdha, pour ne pas citer
que ceux-là, serait la cause principale du refus
de plus de 1 000 paysans et l’hésitation de 2 002
autres de rejoindre leurs terres abandonnées.
Abdelouahab Souag
e commerce parallèle des lunettes asiatiques prolifère en
Algérie, ces derniers temps, au vu et au su de tous. Des montures de lunettes de soleil de tailles et couleurs différentes
sont vendues à «bon marché» par des jeunes sur les trottoirs, aux
alentours des marchés, attirant l’attention des passants qui ignorent
le danger qu’elles peuvent causer sur la santé des yeux et de la
vision. Porter des lunettes de soleil en plein hiver est devenu une
mode pour de nombreux jeunes. En effet, en cette période de l’année, c’est le grand rush sur les lunettes de soleil, que ce soit sur les
boulevards ou aux alentours des marchés, notamment celui du boulevard des Arcades. Des centaines de jeunes étalent les montures et
lunettes de couleurs vives, argentées ou perlées, exposées sur les
trottoirs ou sur les tables. Toutes les marques sont proposées sur
les étals. «Chaque jour, je m’installe dans ce coin et je vends des
lunettes de soleil, des verres pour «aider à lire» et des montures. Je
reçois une trentaine de clients qui cherchent une belle monture bon
marché», nous dit Sid Ali, 35 ans, vendeur de lunettes à la sauvette.
Il ajoute : «La plupart des citoyens sont à la recherche de ces paires
de lunettes parce qu’elles sont moins chères que celles proposées
par les opticiens. Vous trouverez ici des montures à des prix qui
varient entre 200 DA et 1 000 DA. C’est la même chose pour ce qui
concerne les lunettes de soleil dont les prix varient entre 250 DA et
950 DA l’unité». Nassim, jeune vendeur rencontré, estime pour sa
part que le port des lunettes de soleil en hiver est devenu une sorte
de mode que les jeunes et moins jeunes adoptent en fonction du
look. Pour sa part, Salim, jeune opticien rencontré à Mostaganem
: «la profession d’opticien n’est plus ce qu’elle était à cause de
A. Taoui
l’apparition des produits asiatiques contrefaits».
EL BAYADH
Les routes secondaires
seront réhabilitées
U
ne vaste opération de maintenance des chemins de wilaya
sera très prochainement entamée par la direction des travaux
publics de la wilaya. Celle-ci portera sur la réhabilitation des
voies de communication reliant les chefs-lieux de communes aux
différentes petites agglomérations qui gravitent autour d’elles
et plus particulièrement les troncons affectés par les crues des
oueds et dégradés par l’usure et les intempéries. Une envelope
financière d’un montant global de 2,5 milliards de dinars a été
affectée à ces travaux qui toucheront quelque 306 kilomètres sur
l’ensemble du réseau routier secondaire du terroire de la wilaya.
Tributaires des conditions atmosphériques, ces travaux seront
menés à terme bien avant le début de la saison estivale. Rafik M.
SIDI BEL ABBÈS
La voirie sous la gadoue
P
lusieurs rues et venelles du populeux quartier «Sakia El
Hamra» de la ville de Sidi Bel Abbès ont été littéralement
envahies par la gadoue charriée par les récentes pluies diluviennes
qui se sont abattues ces derniers jours. Cette situation incommodante n’a pas été sans faire réagir bon nombre de riverains qui, visiblement décontenancés, se sont dit particulièrement lassés par le
délabrement affectant les chaussées. L’un d’eux a fait remarquer, à
ce propos, que certaines rues, dont la détérioration remonte à plusieurs années déjà, n’ont pu être réhabilitées en dépit de multiples
doléances formulées par les habitants. Il ajoutera que, durant la
saison des pluies, les rues de son quartier, qui sont parsemées
d’une multitude de crevasses et autres nids de poule, prennent
des allures de véritables bourbiers générés par les eaux boueuses.
Des rues qui, dira-t-il d’un air résigné, deviennent manifestement
impraticables.
M. Habchi
SAÏDA
La criminalité en baisse
L
es services de la Sûreté de wilaya ont enregistré, durant
l’année 2013, une baisse de la criminalité sous toutes ses
formes, de l’ordre de 20 pour cent, comparativement à l’année
2012. Durant la saison écoulée, les services de police font état de
1 682 affaires traitées, impliquant 2 314 personnes. 746 personnes
ont été placées sous mandat de dépôt, le reste des mis en cause a
été acquitté. Le bilan de l’année 2012 fait état de 2 081 affaires
avec 2 287 personnes mises en cause. En ce qui concerne la prévention routière, les services de sécurité publique ont dressé 14
383 amendes en 2013 contre 1 009 en 2012 et procédé au retrait
de 3 025 permis de conduire durant l’année écoulée, une augmentation importante eu égard à l’année 2012 avec 1 777 retraits de
permis de conduire.
Sid Ahmed
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9
RÉGION SUD
ILLIZI
MODERNISATION DES GRANDS PÔLES URBAINS DE OUARGLA
Expositions autour
de la formation
professionnelle
n prévision de la nouvelle session pour la rentrée professionEprofessionnelle
nelle de février 2014, la direction de wilaya de la formation
organise des expositions d’information et de
● Pour la première fois depuis des décennies, des séances de travail sont tenues au siège de la
wilaya de Ouargla, non pas pour affecter des enveloppes financières ou faire des propositions
de projets de développement dont l’impact direct sur la vie du citoyen serait peu perceptible,
mais tout simplement pour discuter de poubelles, d’éclairage public, de plaques de signalisation
et même de plantation d’arbres.
l’évocation des ‘‘ 9 modules’’
du wali, des modules dits de
modernisation, mais qui sont
en réalité les neuf titres des
plaies béantes de la wilaya de
Ouargla.
LES 9 TARES DE OUARGLA :
À CHAQUE JOUR SA PEINE
Les routes défoncées en
plein centre-ville interpellent chaque jour le citoyen
normal, c’est la chose que
remarque tout de suite le
visiteur. Des trous et des affaissement qui n’en finissent
pas et qui sont là des semaines voire des mois durant.
La solution : une vision
d’aménagement avec une dominante des travaux publics
afin d’améliorer les échangeurs, le gabarit des routes,
les carrefours, la fluidité de la
circulation et la signalisation.
Pour ce faire, le module y
afférent devait effectuer dès
novembre dernier un état des
lieux des 20 carrefours giratoires que compte la wilaya
de Ouargla pour établir un
diagnostic de la fonctionnalité des ces derniers. Loin de
jouer leur rôle de brise-vitesse ou d’améliorer la fluidité, ces carrefours ont pour
la plupart des dimensions
anormales, altérant la visibilité et fonctionnant à l’envers.
Celui des quatre chemins de
l’avenue de la Palestine est un
vrai goulot d’étranglement,
d’où les mises en garde quant
à la normalisation des ralentisseurs qui poussent comme
des champignons, la mise en
service des feux tricolores
qui n’ont jamais fonctionné, ainsi que la signalisation
horizontale et verticale. La
situation catastrophique de
l’environnement dans une
zone saharienne fragile et
sujette à la remontée de l’eau
accapare quant à elle toute
l’attention vu les dysfonctionnements majeurs qui font
que l’hygiène publique ne
s’améliore guère malgré la
kyrielle de mesures. La tendance est à mettre en avant
les campagnes de volontariat
qui ont certes leur impact
positif, et signifient que la
société civile s’implique dans
la préservation des espaces
communs dans les quartiers,
mais il se trouve que la désorganisation du circuit de
nettoyage pose problème. Un
phénomène qui a accompagné l’expansion urbanistique
de la ville et qui témoigne
d’une incapacité de la gestion
de ce volet qui serait à lui
seul, une fois maîtrisé, l’indicateur notoire d’une prise de
conscience, d’un début de
contrôle de l’environnement
qui pullule pour le moment
d’ordures ménagères, solides
et industrielles inertes de
toutes sortes en milieu urbain
comme en milieu rural.
Même la palmeraie n’a pas
été épargnée par cette propension à jeter loin de chez
soi ses propres ordures sans
aucun souci de l’environ-
BUREAU DE
EL WATAN
DE QUOI PARLE-T-ON
AU JUSTE ?
Mais de quoi parle-t-on au
juste sous ce grand titre de
la modernisation des grands
pôles urbains de la wilaya
de Ouargla ? Il semble en
effet assez difficile pour cette
administration locale habituée à ne gérer que des dossiers et des chiffres d’assimiler le terme de modernisation.
Ouargla ville moderne ? Ça
ne va pas ? Depuis quand fallait-il envisager autre chose
que des chômeurs en colère,
des enfants mal scolarisés
victimes de maladies à transmission hydrique, de scorpionnisme et des étangs ? Depuis quand fallait-il imaginer
des espaces verts et des lieux
de loisirs et de détente pour
ces populations poussées à
bout ? Depuis quand fallait-il
se soucier d’enlever correctement les ordures, donner de
la lumière et des couleurs aux
artères, envisager un été sans
coupure d’eau et d’électricité, retirer tranquillement de
l’argent dans le premier DAB
qui vous fait face et faire du
shopping en toute quiétude
dans un hypermarché ? Que
des soucis, l’administration
coupée de la réalité des gens
et de la vie quotidienne de la
société a la nausée rien qu’à
Ali Bouguerra, wali de Ouargla (à droite)
nement. Des directives utopiques avaient été suggérées
par le wali lors de la première
séance de présentation de la
mission de la commission
de suivi de la modernisation
des grands pôles urbains de
la wilaya. Un service de nettoyage qui s’adapte à chaque
quartier, aux spécificités
commerciales, aux habitudes.
Des chauffeurs de camions
de nettoyage qui doivent rester sur place au service des
30 restaurateurs de l’avenue
Che Guevara, de loin la plus
polluée de la ville de Ouargla.
Une proposition qui a fait rire
sous cape ; la preuve, Che
Guevara est restée depuis novembre ce qu’elle a toujours
été, le carrefour de tous les
Ouarglis, de tous les visiteurs
de passage à Ouargla qui y
retrouvent l’âme de la ville,
son animation, sa bouffe et
sa malbouffe sans pour autant offrir le seul cadeau que
l’on pourrait offrir autant
aux riverains qu’aux hôtes
de la ville : un endroit propre
pour goûter à l’hospitalité de
Ouargla. Mais les tares de
Ouargla ne s’arrêtent pas là, à
chaque jour sa peine ; nous y
reviendrons sûrement.
Houria Alioua
OUARGLA
Pour toutes vos
annonces publicitaires
Avenue de la Palestine,
immeuble Abdessmed, Ouargla.
Tél. : 029.76.86.86.
PHOTO : D. R.
D
ans une optique de
modernisation des
grands pôles urbains
de Ouargla, objet de l’arrêté n° 1236 du 23 octobre
dernier, Ali Bouguerra, wali
de Ouargla, avait ouvert le
débat sur les perspectives
futures des villes de Ouargla, Touggourt et Hassi Messaoud. L’image hideuse de
ces grandes villes en devenir
pèse sur la population, mais
concerne en peu de choses les
gestionnaires de ces agglomérations dont les capacités
d’imagination et d’extrapolation sont soumises à rude
épreuve. Les moyens ne
manquent pas, plus de 40
milliards de centimes ont été
dégagés pour cette opération
de modernisation, et le chef
de l’exécutif précise à l’envi
que le montant n’est point
plafonné, interpellant ainsi
les bonnes volontés et les
esprits imaginatifs, le génie
de la création et de l’innovation qui tardent à se manifester quand on déambule dans
les rues de nos villes. Trois
mois plus tard, rien ne semble
avoir bougé tant les forces
de l’inertie locale semblent
peser de tout leur poids sur
des opérations qui pourraient
pourtant simplifier la vie aux
gens et anticiper une période
estivale où la vie se figera
comme à son habitude.
sensibilisation dans les six communes de la wilaya, du 19 au 21
de janvier courant. Chapeautées par les directeurs des CFPA et
les conseils d’orientation, ces expositions s’inscrivent dans le
cadre des journées d’information et de sensibilisation visant à
diffuser l’information de proximité pour motiver les jeunes désireux de bénéficier d’une formation dans les différentes spécialités et métiers du secteur et les inciter à s’orienter vers les CFPA
et institut de formation professionnelle et, surtout, de booster les
inscriptions au titre de la rentrée professionnelle 2013-2014 qui
est fixée pour la première semaine du mois de mars prochain, at-on appris auprès de la direction locale du secteur (DFP). Dans
ce sens, les différents organismes de soutien aux jeunes, tels que
le CNAC, Ansej, Angem, ANDI ainsi que l’Agence d’emploi et
la Chambre des métiers (CAM) prendront part à cet événement
afin de vulgariser les procédures et démarches à suivre dans le
domaine de l’investissement, où des rencontres-débats et distribution de dépliants seront fournies par le staff. Aussi, il serait
utile de rappeler qu’une émission hebdomadaire sous le nom
«Ma future profession», assurée en langue targuie «tamashaq»,
a été réservée par la radio régionale du Tassili le long de l’année
écoulée pour faire intervenir les différents acteurs en relation
avec le secteur de la formation professionnelle. Il est à noter
enfin que les prévisions d’effectifs font apparaître un engouement des jeunes pour la formation par apprentissage. Selon le
DFP, «cet engouement s’explique par le fait que ce type de formation est l’occasion d’ouvrir une fenêtre qui permet d’obtenir
un diplôme tout en ayant une expérience professionnelle rémunérée.» Une journée d’information sur le sujet est prévue le 2
février prochain au chef-lieu de la wilaya.
Bouda Brahim
CIRCULATION
ROUTIÈRE AU SUD-EST
6 morts et 67 blessés
en une semaine !
PHOTO : EL WATAN
De quoi parle-t-on au juste ?
L
es services de la Gendarmerie nationale viennent de dresser
un lourd bilan de la sécurité routière pour la semaine écoulée. La route continue évidemment à faire de plus en plus de
victimes avec 6 personnes décédées et 67 autres blessées en une
semaine seulement. Des causes connues, des dispositifs de prévention insuffisants et des statistiques extrêmement alarmantes
sur le territoire de la région sud-est du pays où le constat de la
Gendarmerie nationale est des plus préoccupants. Le bilan le
plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Laghouat avec 3
morts, suivie par Biskra avec 2 morts et un seul décès à Ouargla.
Biskra est en tête avec 11 accidents de la circulation, suivie par
El Oued avec 6 accidents, puis Ouargla et Laghouat avec 5 accidents chacune. Dans le cadre de la lutte contre les infractions
à la loi et contre la criminalité en tout genre, les gendarmes du
groupement de la 4e Région ont traité 6 affaires liées à l’acquisition et le transfert de boissons alcoolisées dans les willayas
d’El Oued, Ouargla, Illizi et Laghouat où 7509 bouteilles de
vin de différentes marques ont été saisies. Une autre affaire
liée à l’acquisition et le transport de produits chimiques où une
quantité importante de phosphate d’urée (48%) estimée à 9500
kg a été saisie. 3 autres affaires liées à l’immigration clandestine
ont été traitées dans les willayas d’Illizi et de Ghardaïa, qui ont
abouti à l’arrestation de 3 Subsahariens. Les détenus ont été présentés à la justice où des amendes et des ordres d’expulsion ont
été prononcés à leur encontre.
Chahinez Ghellab
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 10
RÉGION EST
SOUK AHRAS
BATNA
La pluie révèle
bien des
anomalies
Détournement à grande
échelle du lait en sachet
L
es dernières précipitations n’ont pas
manqué de mettre à jour l’état déplorable des routes dans de nombreux
quartiers de la ville de Batna. L’exemple
du quartier des Frères Lombarkia est édifiant. Ce dernier, comme plusieurs autres,
a connu un grand essor durant les années
1990 où les constructions n’étaient soumises
à aucune règle d’urbanisme. Des centaines
d’habitations ont vu le jour et les occupants
n’ont ressenti la nécessité des infrastructures
indispensables que beaucoup plus tard. Mises
devant le fait accompli, les autorités publiques
se sont senties obligées de répondre aux exigences de leurs administrés. Une école, un
lycée, un commissariat, une polyclinique et
autres aires de jeux ont alors vu le jour. Les
routes ont également été goudronnées, sauf
que les habitants n’arrivent pas à s’expliquer
la manière avec laquelle les services d’urbanisme ont accompli cette tâche. Toutes les
artères du quartier ont été bitumées en dehors
d’un îlot, et pas des moindres, puisqu’il est
constitué d’un grand nombre d’habitations
et situé non loin de la mosquée et de l’école.
Les dernières pluies y ont rendu la circulation
quasiment impossible.
Lounes
Gribissa
● Le produit, subventionné par l’Etat, est récupéré en grandes quantités auprès des livreurs, par des groupes
spécialisés exerçant au profit de crèmeries où il sera mélangé avec du lait du cru.
DESSIN:SOUHAYLA
C
’est dans climat de suspicion
et de ruptures récurrentes que
le lait en sachet, subventionné
par l’Etat, est commercialisé à Souk
Ahras. Les spéculateurs locaux ont
déjà décidé «leur» hausse du prix
de l’unité, cédée depuis peu à 30
DA au lieu de 25 DA. Un groupe de
commerçants ont pris attache, hier,
avec notre quotidien pour signaler
un trafic à grande échelle du lait en
sachet. «Nous avons été récemment
témoins de plusieurs opérations de
livraison d’une quantité importante
de ce produit vital dans des entrepôts
dont les propriétaires n’exercent
aucune activité commerciale», a
déclaré l’aîné du groupe. Selon ses
déclarations, il existe dans cette
wilaya des groupes spécialisés dans
la récupération du produit avant
même que les livreurs ne prennent la
direction des épiciers et autres points
de vente. «A l’entrée nord du cheflieu de la wilaya et à la sortie de la
commune de H’nencha, notamment
à El Mriss, un chemin peu emprunté
par les automobilistes, des dizaines
de revendeurs du lait pasteurisé,
opèrent au petit matin», a enchaîné
l’un des commerçants contestataires
qui ont affirmé qu’une infime quantité parvient au circuit officiel alors
que le plus gros de la marchandise
va vers les crèmeries où le produit est
mélangé avec du lait cru. Une perturbation dans l’alimentation de la population locale n’a pas encore suscité
la réaction des associations locales,
celles censées œuvrer pour la protection du consommateur. Idem pour
les autres entités ainsi que les parties
A.
détentrices d’outils répressifs.
L
CONSTANTINE
Protesta pour le relogement
A
yant trop attendu leurs relogements qui a été promis ; il plus de deux ans
dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP),
dans la wilaya de Constantine, des habitants du bidonville Terre Makhlouf
situé à proximité de celui de Djaballah, éradiqué l’année passée, ont bloqué
hier, durant tout la matinée, le boulevard de l’ALN à partir de la mosquée
Abdelaziz jusqu’au rond-point de la cité Frères Abbas plus connu par Oued
El Had. Il s’agit de 60 familles qui réclament leur relogement comme cela a
été le cas pour les familles des autres bidonvilles de la ville de Constantine.
«Malgré la disponibilité des logements, les autorités locales ignorent à chaque fois notre relogement sans aucun prétexte valable pourtant nous avons
été recensés et classés parmi les sites prévus à l’éradication depuis 2003»,
a déclaré le représentant des habitants de ce bidonville. «Nous vivons dans
résentés cette semaine devant le parquet du tribunal d’El Khroub,
deux jeunes âgés de 21 ans ont été mis en détention préventive, le
premier pour meurtre avec préméditation contre un homme de 60 ans,
et le second pour ne pas avoir agi afin d’empêcher la survenue d’un
crime et non-assistance à personne en danger, a-t-on appris auprès
des services de la sûreté de wilaya. Selon un communiqué parvenu
à notre rédaction, les faits remontent au 14 du mois en cours où les
services de la sûreté de daïra de Ain Abid ont été informés de l’évacuation vers la polyclinique de la ville d’un sexagénaire victime d’un
grave accident corporel. Souffrant de graves blessures à la tête, à la
poitrine et aux jambes, la victime sera évacuée en urgence vers l’hôpital d’El Khroub puis vers le CHU de Constantine où il succombera
à ses blessures. Lors de l’enquête et à travers les témoignages des personnes ayant assisté à ce drame, les services de police ont conclu à un
meurtre prémédité. Les premières investigations ont révélé que suite
à une dispute entre un jeune de 21 ans, conducteur d’une Renault
Symbol, et le fils de la victime, ce dernier est intervenu pour calmer
les esprits. Durant cette bagarre, le chauffeur de la Symbol heurtera
plusieurs fois le sexagénaire, lui causant de graves blessures, ayant
causé sa mort.
Yousra Salem
un cadre d’insécurité intolérable du fait que les baraques délogées sont occupées par des délinquants et autres malfrats» ont-ils déclaré. Ils affirment
qu’à chaque acte de protestation les autorités locales de la wilaya avancent
des promesses sans suite. La fermeture du boulevard de l’ALN, un axe stratégique sur la partie nord de la ville, a créé une énorme perturbation de la circulation automobile surtout que ce boulevard bloqué relie le centre-ville à partir
du Chalet des Pins. Un important dispositif des forces anti-émeutes a été déployé dans les principaux points de ce tronçon pour éviter tout dérapage. Pour
éviter également des dégâts et des accrochages entre les protestataires et les
usagers de la route, les agents de la Sûreté nationale ont orienté les conducteurs vers d’autres accès en utilisant des raccourcis au niveau de la cité Sidi
Mabrouk.
Ratiba B.
SUR LE VIF
SQUARE MUSTAPHA SERIDI
PHOTO : EL WATAN
Le présumé meurtrier
d’un sexagénaire arrêté
P
Une chapelle de l’époque antique au beau milieu d’un jardin,
au centre-ville de Guelma, devient un urinoir.
Un promoteur
immobilier
s’accapare
un terrain de l’OPGI
es membres de «l’association du quartier
Belle Vue» copropriétaires d’une coopérative immobilière comprenant 143 villas au
lieudit Abattoir sont restés pantois face au
«laxisme et à la complicité probable de l’OPGI» qui a fermé les yeux sur un promoteur
immobilier «se prenant pour un faiseur de
walis», selon l’expression d’un des membres
de l’association, lequel promoteur est venu
s’approprier une superficie de 7000 m2 appartenant à l’office en vue de la construction
d’un immeuble.
Cette parcelle est en fait une partie de ladite
coopérative destinée à l’espace vert et une aire
de jeux pour les enfants. En effet le projet qui
a démarré en 1998 consistait en la réalisation
de 143 villas avec espace vert et terrain de
jeux sur une surface globale de 10 ha. Les
coopérateurs sont surpris par les velléités du
promoteur venu s’accaparer de ce qui était
censé être la propriété de l’Etat et qui en plus
était soumis à un cahier des charges disant qu’
«aucune modification ne doit toucher l’espace en question».
Plusieurs correspondances ont été adressées
aux autorités concernées (la direction des domaines, celle de l’urbanisme, le chef de daïra,
le directeur de l’OPGI et le wali) sont restées
sans suite. L’étonnement des coopérateurs est
d’autant plus grand face à l’OPGI qui n’a rien
fait pour défendre sa propriété «à moins que
l’office n’ait décidé de vendre la parcelle en
question», selon les mots de l’un des membres
de l’association et c’est encore plus grave. La
commune de Batna, pour rappel, souffre de
l’absence d’assiettes foncières et est tributaire
des propriétaires privés qu’elle paie le prix
fort. Le wali n’a jamais raté l’occasion d’instruire l’APC, la daïra ou encore la direction
des domaines d’acquérir le maximum de terrains chez le privé pour la réalisation de leurs
projets. Reçus dernièrement par le wali auquel
ils ont exposé le problème, les copropriétaires
ont eu l’assurance de sa part d’étudier le problème de plus près et de leur rendre incessamment la réponse. Une première satisfaction de
leur part puisque la police de l’urbanisme est
intervenu juste après l’audience pour interdire
audit promoteur d’entreprendre des travaux,
quels qu’ils soient, avant la fin de l’enquête
autour des tenants et aboutissants de cette af-
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 10
KABYLIE INFO
TOUDJA
APC DE TAZMALT
DEUX VICE-PRÉSIDENTS
DÉPERMANISÉS PAR
LE P/APC
’assemblée populaire de Tazmalt se trouve au cœur d’une
Ldépermanisés
polémique à propos de deux vice-présidents qui ont été
à leur «insu» par le président de l’APC Smail
Conflit foncier
chez les Abrares
PHOTO :SAMI K.
● Pour l’APC et l’administration des Domaines, les terrains revendiqués par les habitants
sont domaniaux et propriété de la commune.
Pour les habitants, beaucoup de terrains de la région sont leur propriété
L
a concession récente
d’un terrain à un particulier dans le cadre
du CAPLIREF, pour la
construction d’un établissement touristique dans la
région d’Abrares, relevant de
la commune de Toudja, s’est
heurtée à l’opposition de la
population locale.
Les habitants, qui n’ont de
cesse de réclamer depuis des
dizaines d’années la régularisation de la situation de
leurs terres dans la région,
demandent «l’annulation
de cette attribution sur nos
terrains et de ne plus en
attribuer d’autres», souligne
Abdelhamid Ouabbas, président de la fédération des
associations socioculturelles
d’Abrares.
Dans un communiqué éma-
nant de cette structure, les
habitants affirment détenir
des documents attestant que
beaucoup de terrains de la
région sont la propriété des
habitants.
Ils s’appuient sur deux séquestres, datant de 1871 et
1881, qui ont été apposés
par l’administration coloniale
et une main levée globale,
prononcée et publiée dans
le journal officiel en 1909,
après le paiement de la totalité
de la somme exigée par les
Français.
Selon M. Ouabbas, malgré
ses documents «authentiques», les terrains sont
considérés comme propriété
de la commune. «Au vu du
nombre important de documents dont disposent les villageois, justifiant de la pro-
priété privée de nos terres
et du nombre de jugements
prononcés en faveur de nos
habitants contre l’APC de
Toudja et l’administration des
domaines […] les autorités
continuent d’ignorer et sousestimer notre problème», liton sur le communiqué de la
fédération des associations.
Pour l’APC de Toudja et l’administration des Domaines,
les terrains revendiqués par
les habitants d’Abrares sont
domaniaux et propriété de
la commune. Le directeur
des PMI-PME de Béjaïa, M.
Bara, également chargé du
secrétariat du CALPIREF,
nous a confirmé que le terrain a «bel et bien été cédé»
pour un particulier pour la
construction d’un établissement touristique.
Mais, selon lui, cette attribution, qui entre dans le cadre
de l’encouragement à l’investissement, n’est pas définitivement à l’abri d’une annulation, si toutefois le dossier
rencontre une opposition avec
des documents à l’appui. Cela
est possible après passage
du dossier auprès des services de la conservation des
Domaines, selon le directeur.
Par ailleurs, il faut signaler
que des actions de rue ont
d’ores et déjà été organisées
par les villageois d’Abrares, à
l’image du sit-in au niveau de
la RN 24, en date du 6 janvier
dernier. Un rassemblement
prochainement devant le siège
de la wilaya «n’est pas à
écarter», nous a déclaré M.
Ouabbas, joint par téléphone.
M.H. Khodja
PUBLICATION
Mira. Dans une déclaration rendue publique le 30 décembre
dernier, les deux adjoints, en l’occurrence Tarik Assam et
Abdelmalek Benhamouche, parlent d’une «grossière machination» et d’une «mise en scène machiavélique ayant conduit
à notre mise à l’écart». Cette dépermanisation entraine ipso
facto la suppression d’une indemnité compensatoire, dont ont
été privés les deux adjoints depuis le 11 novembre dernier,
après confirmation par arrêté du wali le 20 du même mois, estil indiqué dans le document. Cela sans parler des incidences
négatives qu’une telle décision puisse avoir sur le parcours
professionnel des deux vice-présidents. Ils qualifient d’«irresponsable», d’«immoral» et de «honteux» la mesure prise
à leur encontre et croient savoir les raisons qui ont poussé le
président de l’assemblée à agir de la sorte. Ils lui reprochent,
entre autres, sa gestion «unilatérale» ainsi que le «non respect
de la réglementation». M. Assam et son collègue avouent, par
ailleurs, qu’ils étaient «induits en erreur en rejoignant la liste
de M. Smail Mira».
Les deux élus se considèrent toujours des vice-présidents,
lit-on sur la déclaration, en attendant la tenue de la prochaine
session de l’assemblée.
M. H. K.
TAOURIRT-IGHIL
RÉCEPTION
EN L’HONNEUR
DES ORPHELINS
comité local du village Aguemoune Nath Amar de l’assoLvier,eciation
caritative Kafil El Yatim a organisé, vendredi 17 janà Taourirt-Ighil, une cérémonie en l’honneur des orphelins
de la région. Au programme de cette fête, abritée par le CFPA
de Taourirt-centre, une exposition diverse, un déjeuner de partage et distribution de couettes au profit des orphelins présents.
«Le mot qui caractérise le mieux cette cérémonie, c’est l’émotion !», nous déclare Mohand Oulhocine, l’animateur des
festivités. En plus d’avoir permis aux orphelins de la région
de se rencontrer et de se connaître, cette réception a été aussi
l’occasion de rencontres entre les orphelins de la commune et
d’autres localités amenés par bus par l’association.
A noter qu’il a été procédé, à cette occasion,
à l’installation officielle de la section locale de cette association d’envergure wilayale. L’APC, de son côté, a mis à la
disposition de la section créée, un local pour exercer convenablement ses activités.
B. B.
CHEMINI
JOURNÉES
«De la pédagogie de projet et de l’enseignement D’ÉTUDES SUR
L’ENVIRONNEMENT
de
la
langue
amazighe
en
Kabylie»
u courant de la semaine dernière, l’association écologique
Aït Ouali, Docteur en lit- ments. Dans la première partie de ce livre, éducatif, de l’impact de la pratique et de
A
Izenzaren relevant du village Boumelal a pris l’initiative
N asserdine
térature française, Université Paris il est question de contextes : Yahia Bellil, la relation pédagogiques sur l’évolution
d’organiser deux journées d’étude sur le thème de l’environ-
8, vient de coordonner et présenter un
ouvrage paru aux Editions L’Odyssée
sous le titre «De la pédagogie de projet et
de l’enseignement de la langue amazighe
en Kabylie».
Des participants venant de cycles d’enseignement primaire, secondaire et supérieur ont contribué en français ou en
tamazight dans la rédaction de ce recueil
avec leurs expériences issues de leur pratique d’une pédagogie active. La pédagogie de projet consiste en une stratégie
d’enseignement devant permettre à l’apprenant d’acquérir des savoirs à travers
la réalisation d’une œuvre qu’il créée
seul ou en collaboration avec d’autres.
Les élèves réalisent leurs projets de façon
autonome en cherchant eux-mêmes les
informations requises. En terminant leur
travail, ils auront à faire le bilan de leurs
réussites et de leurs échecs. Le but étant
de leur permettre de vivre une expérience
étape par étape et d’en tirer les enseigne-
enseignant de tamazight, dresse un état
des lieux de l’enseignement de tamazight
en Algérie et Annie Couëdel, Maître de
Conférences en sciences de l’éducation,
expose ses recherches en pédagogie de
projet et acquisition des langues qui se
sont déroulées sur plus de trente années à
l’université Paris 8.
Dans la deuxième partie, l’auteur parle
de la transposition du dispositif d’Annie
Couëdel pour l’enseignement de tamazight en Kabylie et Sahra Idoughi, Doctorante en sciences du langage, traite de la
filiation et de la «migration» de ce même
dispositif vers d’autres cieux. Ali Bekhti,
enseignant de tamazight, Djamal Arezki,
inspecteur de l’enseignement du français, Noura Aït Amraoui, enseignante, et
Yahia Bellil abordent, respectivement,
dans la troisième partie, la question de la
formation d’enseignants de tamazight,
du conflit que génère la pédagogie de
projet comme innovation dans le système
des représentations de cette langue maternelle chez des élèves et leurs parents
et de l’émancipation du sujet formé avec
cette stratégie didactique.
Djamila Mimeche traite, pour sa part,
un sujet particulier : l’enseignement de
tamazight pour un public hétérogène (kabylophone-arabophone). Des exemples
concrets de projets d’élèves portant sur
les TIC à l’école, une sortie pédagogique
de collégiens, une collecte de poèmes,
le conte, l’activité théâtrale, un parc
animalier, l’écologie, un journal de bord
et, enfin, des processus d’apprentissage,
aussi bien formels qu’informels, qui se
déroulent en pédagogie de projet sont
rapportés dans la dernière partie de cet
ouvrage, respectivement, par les enseignants de tamazight Hocine Moula, Ibrahim Benhamouche, Ramdane Lasheb,
Ferroudja Hannat, Nadia Zebboudj, Soraya Iskounen, Tahar Aïssi, Samia Belaïd
et Ali Bekhti.
H. A. D.
nement. La première journée s’est déroulée dans l’enceinte
de l’école primaire de Chemini 1, avec un programme riche :
une projection d’un dessin animé relayant les vertus de la protection de l’environnement, une exposition de photos relative
audit thème, un concours de dessins plus un petit questionnaire
sur les déchets ménagers. En guise de clôture, les lauréats ont
reçu des cadeaux d’encouragement. La même action a été réitérée à l’école primaire de Boumelal.
«À travers ces actions, nous comptons inculquer aux petits
bambins le respect de la nature, et cela passe inéluctablement
par l’éducation. C’est une condition sine qua non, car ces écoliers deviendront des responsables, pères de famille, cadres de
la nation… » déclare, avec enthousiasme, F. Yemmi, président
de ladite association.
Pour mener à bout leur projet, les membres de cette association
comptent créer un club pour la protection de l’environnement.
Les autorités locales adhèrent amplement à ce genre d’initiative qui ne peut qu’être bénéfique pour la région. «Il est de notre
devoir de travailler de concert avec les écoles, la société civile
et les autorités compétentes afin de mettre un terme aux multiples actes d’incivisme qui rongent notre société» enchaîne un
autre membre d’Izenzaren.
Bachir Djaider
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 10
ORAN INFO
HASSI BOUNIF
SALON DU MARIAGE
UN CADRE DE VIE
PRÉCAIRE
Plus de 60 exposants
attendus à la 2ème édition
L
es habitants de la commune de Hassi Bounif, de douar
Boudjemaa et Kharouba se plaignent des coupures d’électricité répétitives, notamment l’absence de l’éclairage public
et de l’Etat catastrophique de la chaussée. «On met des bottes
d’éboueurs pour marcher en temps de pluie et ce, depuis la
création de douar Boudjemaa», se plaindront les habitants de
cette localité. Ni les voitures ni les piétons ne peuvent aisément
circuler ces derniers jours après les averses dans ce quartier,
une situation qui dure et empire même selon les habitants de ce
douar, à quelques kilomètres de la grande ville Oran. «On a encore une fois été pris au piège des belles paroles et grandes promesses des candidats aux élections locales, une fois installées
ils se battent entre eux pour les postes décisifs d’attribution de
marché sans se soucier du quotidien du citoyen», lancera un habitant de Kharrouba. Dans cette localité, la situation est la même
qu’à douar Boudjemaa, il y a aussi le problème du chômage des
jeunes qui espéraient bénéficier de locaux dans le nouveau marché et qui ont été lésés. On voulait rejoindre le nouveau marché
et voilà que nos demandes sont restées sans suite et au niveau de
la mairie on refuse de nous donner une explication».
L’autre problème qui prévaut à Hassi Bounif est la présence
de maisons de fortune dans les terres agricoles. «On veut nous
chasser de nos maisons alors qu’on nous a laissés les bâtir
au moment des élections, alors on voyait en nous des cartes
électorales et des voix pour l’APC», soutiendra un habitant
d’une ferme. D’autres ajouteront : «Il y a conflit entre les élus
de la commune de Hassi Bounif et on est, comme à chaque fois,
les otages, les projets sont à l’arrêt et nos doléances ne sont
pas prises en considération, pis encore, les jours de réception,
les élus ne sont pas dans leurs bureaux, prétextant à chaque
fois une réunion à la daïra ou à la wilaya, ras-le-bol de cette
situation, il est préférable que l’administration se charge de la
gestion au lieu des élus», crieront des habitants de Chahid Mahmoud, une autre localité de Hassi Bounif dont les habitants vont
mal. Hier, nous avons tenté de prendre attache avec le maire de
cette commune or, il était absent et n’a même pas répondu à nos
appels téléphoniques.
Hafida B.
PHOTO : DR
● Prévue du 28 janvier au 1er février prochain, cette seconde édition, organisée au centre des
conventions d’Oran, promet d’être un grand succès.
Des articles exposés lors de la précédente édition du salon du mariage
O
ran s’apprête à célébrer, pour la
deuxième année consécutive, le
salon du mariage «Mabrouk»,
prévu du 28 janvier au 1er février prochain au centre des conventions d’Oran.
Plus de soixante exposants nationaux,
syriens, français, marocains sont attendus à cette deuxième édition organisée
par YB communication.
Durant cette manifestation, les organisateurs comptent offrir aux visiteurs une palette variée de produits et de services pour
la célébration d’un vrai mariage. L’évène-
ment sera riche en couleurs puisqu’il proposera toute la gamme allant des robes de
mariées et accessoires, l’habillement, les
traiteurs, les salles de fêtes aux cadeaux et
autres formules pour réussir un mariage
et éviter les tracasseries que rencontrent
certains parents.
Le salon sera donc un espace pour
répondre aux besoins exprimés sur le
marché, notamment en matière de qualité
et de prix. Les prestations seront variées
car de nombreux représentants de salles
de fêtes, traiteurs, décorateurs, habilleurs,
bijoutiers seront présents à cet événement
inédit et d’année en année attire de plus
en plus de curieux.
La première édition du salon Mabrouk
a été marquée par la présence de Viana
Andrade, technicienne supérieure chez
Ybera. Celle-ci est venue directement
du Brésil pour mettre son expérience au
profit de coiffeuses algériennes. D’autres
surprises sont également prévues au
cours de ce salon où tous les ingrédients
seront réunis pour garantir un mariage
réussi.
F. A.
DOUANES
Rénovation du siège
dans l’enceinte du port
L
es travaux de réhabilitation de l’inspection divisionnaire des Douanes du port
d’Oran seront réceptionnés
dans un délai d’une année.
Le projet est lancé depuis
quelques mois et porte sur une
restauration de cette infrastructure datant de l’époque
coloniale.
sLes services des Douanes
ont opté pour la préservation
du cachet architectural de
cette infrastructure et l’étude
finalisée, dans le cadre de
cette réhabilitation, a été
conçue dans ce sens, fait-on
savoir. Un montant de 5 millions de dinars a été débloqué
pour la réalisation de cette
étude qui a tenu compte de
tous les paramètres liés à
l’historique et à l’esthétique
de ce siège dont l’état de
vétusté était très avancé. Un
autre budget de 60 millions de
dinars a été également dégagé
pour les travaux de réfection
qui ont été lancés après que
l’entreprise a été retenue.
Le personnel a été transféré
vers les locaux de l’EDIMEL,
dans la zone industrielle d’EsSénia. Celui-ci doit attendre
l’achèvement des travaux
pour déménager dans le nouveau siège. Celui-ci sera doté
de tous les équipements nécessaires pour permettre aux
douaniers d’exercer dans de
conditions meilleures.
Les responsables ont opté,
pour rappel, pour la meilleure
étude et comptent livrer le
projet avec toutes les commodités, précise-t-on. Ce projet
s’inscrit dans le sillage des
grandes opérations prévues
dans le plan de modernisation
des Douanes, dont la réalisation d’un nouveau siège
pour l’inspection divisionnaire d’Oran extérieure (aéroport d’Es-Sénia). Le terrain
devant abriter le projet a été
désigné pas loin de l’aéroport
et les travaux ont été lancés. En effet, l’exiguïté des
locaux destinés aux services
des Douanes à l’aéroport
d’Es-Sénia a traduit l’urgence
d’inscrire ce projet et ce, en
vue d’améliorer les conditions de travail du personnel.
Au niveau de la recette de
dépôt au port sec, un projet de
réalisation d’une plateforme
est également prévu.
F. A.
SITES ET MONUMENTS
HISTORIQUES
PLUSIEURS OPÉRATIONS
DE RÉHABILITATION SERONT
LANCÉES
L
es services de la wilaya d’Oran viennent de fixer un ultimatum pour le lancement des projets de réhabilitation à lancer
le mois prochain, sachant que plusieurs projets dans ce sens
ont été confiés à la direction de l’urbanisme d’Oran, en substitution à la direction de la culture qui, semble-t-il, a échoué
dans le lancement et réception de tous les projets inscrits à ce
jour. En effet, un constat assez déplorable a été fait sur l’état
des lieux des sites et monuments historiques de la capitale
de l’Ouest, dans la mesure où aucun projet de réhabilitation
n’a été mené jusqu’au bout, condamnant ainsi une partie de
l’histoire de la ville à se dissiper à tout jamais par l’effet du
temps et de l’absence d’action de conservation. Et ce, en dépit
des enveloppes financières débloquées par les instances de
tutelle, depuis 1999, pour la préservation de ces sites à potentiel
touristique très important. Il y a lieu de signaler que la wilaya
d’Oran compte actuellement quelque 600 sites historiques avec
une douzaine de forts qui nécessitent de sérieuses opérations
de réhabilitation, compte tenu de l’état de dégradation avancée
dans laquelle ils se trouvent.
A.Yacine
El Watan
Bureau
d’Oran
Rédaction
Téléphone/fax :
041 41 59 46
Publicité :
05 61 67 07 80
HORAIRES
DES
PRIÈRES
Fajr
06h41
Dohr
13h14
Asr
15h59
Maghreb
18h19
Isha
19h43
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 11
KABYLIE INFO
AÏN EL HAMMAM
LARBAÂ NATH IRATHEN
LES CRÉDITS
CONSOMMÉS
À 70%
Les auxiliaires de vie en œuvre
● Plusieurs personnes ont bénéficié des actions des auxiliaires de vie
● L’Etat devra s’impliquer pour porter ces actions à caractère social et solidaire.
L
PHOTO: EL WATAN
A
près l’ouverture du centre
médico-pédagogique au
profit des enfants inadaptés mentaux dans la commune
d’Aït Oumalou (Larbaâ Nath
Irathen) en 2011, les élus locaux
continuent à soutenir l’action
sociale et humanitaire. Ils sont
23 jeunes garçons et filles à
porter le projet «d’auxiliaires
de vie» qui consiste à prodiguer
des soins à domicile pour des
personnes âgées, essentiellement et qui sont dans le besoin.
Hocine Mammeri, P/APC d’Aït
Oumalou, en parle : «Nous
avons initié le projet en septembre 2012, avec la collaboration de l’association des
Parents et amis des enfants
inadaptés mentaux, la direction de l’action sociale et notre
APC. Nous nous intéressons
aux personnes vulnérables et
normalement, c’est le rôle de
l’Etat de prendre en charge les
soins à domicile qui relèvent de
la santé publique». L’APC d’Aït
Oumalou a financé la trousse de
l’auxiliaire de vie qui comprend
l’attirail des premiers soins,
un glycomètre, un tensiomètre,
des antalgiques, etc. Dr Mustapha Issad, gériatre, installé en
Suisse, qui a encadré les jeunes
volontaires, affirme : «Les soins
à domicile ne sont pas des soins
au sens médical du terme. C’est
plutôt du nursing, de l’assis-
Les besoins du troisième âge sont multiples
tance, de l’administration médicamenteuse, de l’hygiène corporelle, de la préparation des
repas. Ces auxiliaires de vie ont
suivi une formation dans le domaine. C’est vrai qu’il y a eu de
l’improvisation dans cette formation, mais les auxiliaires de
vie ont été orientés sur les gestes
à faire pour l’accompagnement
de fin de vie et les traitements de
la douleur et de l’Alzheimer».
Actuellement, 84 personnes ont
été recensées pour la prise en
charge dans ce cadre.
Lors du porte-à-porte fait par les
auxiliaires de vie, des déconcertantes découvertes ont été faites;
des personnes qui ne sont même
pas recensées dans les registres
communaux, un malade qui
porte une sonde et qui n’a
jamais été changée, une fillette non inscrite à l’école, ses
parents étant malades mentaux,
et même une vielle personne
vivant seule, dont le corps a été
découvert en état de décomposition. Le travail de cette
équipe se fait presque dans le
bénévolat. Ils ne perçoivent que
5000,00 DA qui leur sont versés
dans le cadre du filet social. Selon Hocine Mammeri, l’APC ne
peut pas financer entièrement
ce projet, car les communes sont
soumises au contrôle financier,
a-t-il expliqué. Et, c’est ainsi
qu’une association devra voir le
jour prochainement pour fixer
les contours réglementaires afin
de percevoir les subventions
nécessaires de l’APW, de l’APC
et du ministère de la solidarité.
Le projet d’auxiliaires de vie
a été élargi à la vie scolaire.
Des cours sont prodigués à
des enfants handicapés qui ne
peuvent pas se rendre à l’école.
L’on annonce dans ce cas et
avec fierté la réussite l’année
dernière d’une fillette à mobilité
réduite à l’examen de sixième.
Saïd G.
UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU
Soutenance de doctorat sur des auteurs
algériens et subsahariens
Ngugi, Armah and Mimouni (La littérature
Africaine moderne revisitée : Etude des
affinités littéraires des les premiers romans
d’Achebe, Feraoun, Kateb, Ngugi, Armah
et Mimouni), est le titre d’une brillante thèse
de doctorat, avec mention très honorable,
soutenue par Mme Gada Nadia, au département d’anglais de l’université Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou. Cette thèse a revisité un exemple représentatif de la littérature
africaine moderne en référence à six auteurs,
notamment Mouloud Feraoun, Chinua
Achebe, Kateb Yacine, Ngugi wa Thiong’o,
Ayi Kwei Armah, et Rachid Mimouni.
Pour l’auteure de la thèse, ces écrivains
ont constitué une constellation particulière
dont les productions ont été marquées par
l’expérimentation au niveau de la forme et
du thème. «L’un des arguments était que
leurs œuvres littéraires étaient caractérisées
par l’interaction entre oralité et écriture,
découlant dans un discours global. Prenant nos repères théoriques à partir d’une
poétique comparée, accordant beaucoup
d’importance tant à la tradition orale dans
laquelle les auteurs ont été élevés, qu’à la
culture occidentale, résultante de leur éducation coloniale». Elle ajoute : «Nous avons
démontré particulièrement que le roman
Things Fall Apart d’Achebe et La terre et
le sang de Feraoun fournissent un exemple
pertinent d’intellectuels hybrides qui ont été
PHOTO: D.R.
odern African Literature Revisited: A
Study of Literary Affinities in Selected
M
Early Novels by Achebe, Feraoun, Kateb,
exposés aux cultures occidentales, mais ont
réussi à maintenir leur identité africaine. La
discursivité hybride de leurs romans a été
formulée par le mélange du mode réaliste
de l’écriture, discours ethnographique et
historique, qui ont été exprimés dans un
style accentué par l’oralité».
Mme Gada Nadia relève que l’attitude des
deux écrivains vis à vis de leurs cultures
était celle de la préservation et de la célébration. Cependant, dans A Grain of Wheat de
Ngugi Thiong’o et Nedjma de Kateb Yacine,
notera t-elle, «cette attitude se transforma
en celle de raffinement culturel à travers
le thème de la révolution où la tradition
africaine du récit épique et le mode d’écri-
ture moderniste se fusionnaient». Et de
souligner : «Plus précisément, les romans
de Kateb et de Ngugi fournissaient un
paradigme intéressant d’intersection entre
les stratégies textuelles expérimentales
avec lesquelles les deux auteurs s’initiaient
pleinement à la complexité de l’expression
écrite, d’une quête de style, qu’ils, par la
suite, fusionnaient avec certains éléments
de la tradition orale. Une confluence similaire des discours et des genres a également
été affichée dans The Beautyful Ones Are
Not Yet Born d’Armah et Le fleuve détourné
Mimouni». Selon l’auteure de la thèse, «les
deux auteurs ont utilisé des indices textuels
se manifestant à travers des dénonciations
véhémentes mais subtiles, qui reflètent une
vision des sociétés émergeantes du temps
cruel du colonialisme pour s’engouffrer
dans le néocolonialisme».
Par conséquent, explique Mme Gada, les
deux écrivains usaient d’un discours indirect, d’un style oratoire comme moyen de
déviation pour réviser leurs cultures. «Ces
procédés sont originaires de l’expression
verbale africaine dont le sens implicite
s’apparente à la tradition africaine du
«Trickster» sont prononcés dans le mode
grotesque de l’écriture où la satire et le personnage type devenaient le mode approprié
pour la critique sociale. Armah et Mimouni
ont exprimé leurs pensées dissidentes d’une
manière artistique distinctive à travers leurs
récits dialogiques», conclut l’auteure de la
thèse.
A.Tahraoui
es nombreux projets dont notre commune a
bénéficié dans le cadre des PCD (plan communaux de développement) sont réalisés à hauteur
de 70 %», nous dit le président de l’APC de Aïn
El Hammam qui s’insurge contre «la mauvaise
réputation que certains veulent coller à notre
municipalité», ajoute-t-il.
Si par le passé, des projets ont stagné, avec la
venue de la nouvelle équipe qui, avec les efforts
de tous les travailleurs, «les choses bougent et
certaines habitudes commencent à changer pour
le bien de notre commune», ajoute notre interlocuteur. Pour illustrer ses affirmations, il précise
que «les deux foyers de jeunes ainsi que le monument d’Agouni N’Teslent viennent de clôturer les
PCD 2010/2011 alors qu’il ne subsiste pour la
tranche suivante que quelques revêtements qui
ne peuvent être opérés avant les chaleurs. Quant
aux projets alloués pour l’année 2013 (assainissement, dallages, aménagement siège APC), en
cours de réalisation, pour certains ou clôturés
pour d’autres, ils viendront étoffer notre bilan que
nous présenterons bientôt aux élus et aux citoyens
qui jugeront sur pièce le travail réalisé», termine
M. Ould Taleb, le P/APC. Il faut reconnaître que
le manque de foncier, le relief montagneux, très
escarpé, de la région et surtout le sol instable de
la ville, sont des entraves auxquelles doivent
faire face la population et les élus. Il ne reste plus
aucune poche de terrain relevant du domaine
étatique pour implanter une quelconque structure
Nacer Benzekri
d’envergure.
OUACIF
SOLIDARITÉ
À TIROUAL
L
’association des activités de jeunes Ikhulaf du
village Tiroual dans la commune d’Ait Boumahdi (Daïra de Ouacif) à 42 kilomètres au sud de la
wilaya de Tizi Ouzou, a organisé vendredi dernier,
dans l’enceinte de l’école primaire des frères
Ousalem une Timechret appelée également dans
d’autres localités Louziaa. L’opération consiste en
la collecte des fonds nécessaires destinés à l’achat
de bœufs qui seront sacrifiés et partager équitablement sur les familles du village.
Le vice- président de l’association Ikhulaf N’Tiroual rencontré sur les lieux dira : «Cette tradition commence à disparaitre dans notre village
puisqu’elle n’a pas été organisé depuis très
longtemps. Notre association nouvellement crée a
eu l’idée de l’organiser pour d’une part perpétuer
cette tradition ancestrale qui permettra à tous nos
villageois de se réunir autour d’un même repas,
ce qui renforcera nos liens fraternels et d’autre
part pour annoncer la création de notre association qui prendra à bras le corps l’organisation
d’activité culturelles, sportives et sociales. Nous
avons également comme objectif de préserver nos
us et nos coutumes». Pour atteindre ces objectifs,
notre interlocuteur demandera : «Nous appelons
les pouvoirs publics et les gens de bonne foi à
nous venir en aide car nous ne disposons pour le
moment d’aucun moyen». Rappelons que les villageois ont acheté deux veaux qu’ils ont équitablement partagés. Les 200 familles recensées ont eu
chacune une part avoisinant les 2 kilos de viandes.
Les visiteurs et la diaspora du village ne sont pas
oubliés. En somme les villageois de Tiroual ont
vécu vendredi dernier, une journée particulière
Hocine Aït Idir
faite de joie et de solidarité.
El Watan
Bureau de
TIZI OUZOU
Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement
Hasnaoua. N°1 (axe école paramédicale - stade
du 1er Novembre).
Tél./Fax : 026 21 76 86
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 11
TLEMCEN INFO
BÉNI MESTER
SANTÉ
OUVERTURE
D’UNE ENQUÊTE
JUDICIAIRE SUR L’EX-APC
Le cancer gastrique
et les inflammations
de l’intestin en débat
U
● La société algérienne d’hépato-gastro-entérologie a organisé, en partenariat avec la
fédération francophone de cancérologie digestive et l’association française pour l’étude
du foie, du 17 au 19 janvier dernier, à l’hôtel Renaissance de Tlemcen, ses 25èmes journées
nationales.
ne lettre anonyme est à l’origine d’une enquête judiciaire sur des membres de l’ex-APC de Béni Mester.
Selon nos informations, l’ancien maire, son vice-président,
des membres de cette assemblée élue, des fonctionnaires au
service technique ainsi que des responsables des services du
logement et de l’équipement, de la daïra de Mansourah, ont
été déférés, la semaine dernière, devant le juge d’instruction
de Remchi sur instruction du procureur général de Tlemcen.
Selon notre source, les griefs retenus contre les concernés
sont, entre autres, falsification des procès-verbaux, transactions contraires à la réglementation, gonflages de factures et
non suivi technique de travaux…
L’affaire remonte à 2010 où des dépassements ont été enregistrés d’un budget de 4 milliards de centimes concernant des
projets d’équipement et de restauration des écoles primaires à
Béni Mester, Zelboune, Ounedjla et Aïn Remla.
Affaire à suivre…
A. A.
INSTITUT FRANÇAIS
CONFÉRENCE
SUR LE DICTIONNAIRE
BIOGRAPHIQUE
DES ARTISTES ALGÉRIENS
PHOTO : DR
M
A
près les hépatites virales chroniques débattues le premier jour,
les 3 00 congressistes ont confronté
leurs connaissances, les jours suivants,
sur le cancer gastrique et les maladies
inflammatoires chroniques de l’intestin.
Selon le professeur Bouzid Arbaoui,
«En Algérie, avec 45 000 nouveaux cas
de cancer diagnostiqués chaque année,
cette pathologie est devenue émergente et
constitue un problème de santé publique
majeur. Les cancers digestifs représentent
30 % de l’ensemble de ces cancers avec
un âge moyen de survenue de 55 ans. Le
cancer de l’estomac est classé au 4ème
rang de l’ensemble des cancers (après
celui du poumon, du sein et le cancer
colorectal), avec une moyenne annuelle
de 3 000 cas chez les hommes et 2000 cas
chez les femmes, selon les statistiques de
2004 du registre des cancers d’Alger qui
représente une moyenne nationale. Il se
caractérise par la sévérité de son pronostic, un diagnostic souvent trop tardif chez
presque 3/4 des patients, d’où la difficulté
de son traitement…. »
Justement, l’objectif de cette journée
vise à l’amélioration de la prise en charge
globale et multidisciplinaire de ce cancer
redoutable qui est à l’origine de près
de 800 000 décès chaque année dans le
monde. Pendant cette manifestation scientifique, des conférences et communications ont été animées sur l’épidémiologie,
le diagnostic clinique, l’endoscopique, la
radiologique, les nouvelles modalités du
traitement chirurgical et aussi l’apport
des nouveaux moyens thérapeutiques.
Concernant les maladies inflammatoires
chroniques intestinales (recto-colite hémorragique et maladie de Crohn), elles se
caractérisent par une inflammation de la
paroi d’une partie du tube digestif.
Le Pr Arbaou explique : «Ce sont des
affections émergentes dans notre pays et
demeurent potentiellement graves de par
les complications qu’elles peuvent provoquer à type de perforations, d’occlusions
intestinales et de fistules complexes, nécessitant souvent des interventions chirurgicales lourdes et mutilantes.» Cependant, notre interlocuteur tient à rassurer :
«Le développement ces dernières années
des biothérapies, nouvelles classes thérapeutiques à base d’Anticorps anti TNF
: Infliximab et Humira, a révolutionné la
prise en charge des patients atteints des
formes sévères de ces maladies résistantes au traitement médical standard
(Aminosalicylate, corticoïdes, immunosuppresseurs). Ces molécules disponibles
dans notre pays diminuent le recours à la
chirurgie, réduisent le nombre d’hospitalisations et permettent une cicatrisation
des lésions ainsi qu’une mise en rémission
de la maladie.»
C. Berriah
ansour Abrous, diplômé de psychologie et d’esthétique,
actuellement chargé de mission Culture à la ville de
Paris, a animé, lundi à l’Institut Français, une conférence sur
le dictionnaire biographique des artistes algériens de 1896 à
2013. Depuis une vingtaine d’années, l’auteur, qui travaille
quotidiennement à construire des outils de collecte d’informations et de production de savoirs dans le domaine des arts
visuels, diffuse annuellement un annuaire des arts visuels
algériens. Ces documents tentent de présenter, selon M.
Abrous, «une vision d’ensemble de la mémoire humaine des
arts visuels…» Il a à son actif un inventaire des créateurs nationaux (plus de 4 000 biographies : bédéistes, calligraphes,
caricaturistes, céramistes, décorateurs, designer, dessinateurs, enlumineurs, graveurs, illustrateurs, infographes,
miniaturistes, peintres, photographes, sculpteurs, vidéastes).
Ce dictionnaire tentera, tout en rassemblant aux côtés des
artistes autochtones, la communauté artistique algérienne
à l’étranger, de créer un outil «central» et «centralisé»
d’information et de savoir, constituer un socle «à minima» de
connaissances, pour impliquer davantage les universitaires à
prospecter ce champ de la connaissance et créer une première
base de données, en coproduction et en concertation avec les
artistes.
Chahreddine B.
SUR LE VIF
ALPHABÉTISATION
A l’occasion de la Journée
arabe de l’alphabétisation, qui coïncide avec
le 8 janvier de chaque
année, diverses activités
culturelles ont été
organisées à la maison de
la culture Abdelkader
Alloula. Dans ce contexte,
les derniers chiffres
communiqués par l’office
d’alphabétisation et
d’enseignement pour
adultes à Tlemcen,
révèlent que 24 788
nouveaux apprenants se
sont inscrits cette année
aux cours
d’alphabétisation dans
les établissements
scolaires de la wilaya.
STUPÉFIANTS
Les éléments de la
brigade des douanes du
poste frontalier El Akid
Abbès (Maghnia) ont mis
la main sur 294,5 kg de kif
traité, répartis sur sept
colis, à bord d’un
véhicule, sur le tronçon
routier Maghnia
-Hammam Boughrara.
La drogue et le moyen de
locomotion sont estimés
à 11,8 millions de dinars
tandis que l’amende
s’élève à plus de 122
millions de dinars.
En 2013, les mêmes
services ont procédé à la
saisie de 26,29 tonnes de
résine de cannabis.
EXPLOSION DANS UN
BAIN MAURE
34 personnes, dont des
femmes et des enfants,
ont été blessées jeudi
dernier dans la bourgade
de Zahra, dans la daïra de
«Beni Snous», au sud de
la wilaya de Tlemcen,
dans l’explosion à
l’intérieur d’un bain
maure. Selon des
informations de la
Protection civile, cette
explosion a été provoquée
par la grande quantité de
Mazout versée à
l’intérieur du chauffage,
qui n’a pu l’absorber pour
le brûler afin de chauffer
la grande salle. Les
blessés ont été évacués
aux services des urgences
de l’hôpital de Sebdou,
avant d’être autorisés à
rejoindre leurs domiciles.
Anya Amari
PHOTO : ANYA A.
EN BREF
Importées frauduleusement du Maroc, ces
pantoufles, vendues à un prix compétitif à
Maghnia, portent la croix de David
CONDOLÉANCES
Nous avons appris avec affliction le décès, lundi à l’aube, du
grand-père de notre amie et consoeur Amel Amari. En cette triste
circonstance, nous présentons nos sincères condoléances à la
famille Amari de Remchi et Hennaya, notamment le fils Boudjema
et l’assurons de notre forte sympathie.
Que Dieu accueille l’âme du défunt en Son Vaste Paradis. A Dieu
nous Appartenons et à Lui nous retournons.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 12
I N T E R N AT I O N A L E
SON ADOPTION EST PRÉVUE POUR DEMAIN
BRÈVES
LIBAN
Accouchement au forceps de
la Constitution tunisienne
K
L’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, qui
vit en exil, en France, depuis 2011, a affirmé
qu’il était d’accord pour diriger un gouvernement
comprenant des membres du parti chiite Hezbollah,
dont des partisans participent aux combats en Syrie
au côté du régime. Cette annonce de M. Hariri, qui
dirige la coalition dite du 14 Mars, pro-occidentale
et anti-syrienne, constitue un revirement par
rapport à ses précédentes déclarations hostiles au
Hezbollah. Fin décembre, sa coalition avait ainsi
accusé le puissant parti chiite d’être responsable
de l’assassinat de l’un de ses proches conseillers.
Dans une interview, lundi soir, à la chaîne Future
TV, M. Hariri a toutefois précisé que les ministres
du Hezbollah dans le gouvernement qu’il projetait
de former ne devaient pas avoir de droit de veto sur
les décisions. Victime des contrecoups du conflit
syrien, le Liban est paralysé politiquement depuis la
démission du Premier ministre, Najib Mikati, en mars
2013, la coalition du 14 Mars et le Hezbollah étant
incapables de parvenir à un accord.
● L’Assemblée nationale constituante prévoit pour demain la plénière consacrée à l’adoption du texte
final de la Constitution ● L’investiture de Mehdi Jomaâ est prévue en fin de semaine.
Tunis
De notre correspondant
D
PALESTINE
PHOTO : D. R.
es tiraillements de tous
bords ont caractérisé les
derniers débats autour du
projet de la Constitution. En plus
des divergences sur les dispositions transitoires, notamment
l’échéancier électoral et la majorité requise dans la motion de
censure contre le gouvernement
Jomaâ, les questions de l’âge et
de la nationalité du candidat à la
présidence de la République ont
été également soulevées, en dernière minute, par les constituants,
ce qui traduit les enjeux politiques
du projet en cours d’adoption.
Les grandes lignes de la Constitution sont déjà définies, il ne
reste que des retouches certes
importantes, mais qui ne sauraient
gâcher les acquis démocratiques
indéniables du projet en cours
d’adoption. Cela ne diminue en
rien de l’importance des questions encore en suspens, comme
la nationalité ou l’âge des candidats à la magistrature suprême qui
cachent des enjeux politiques. Le
leader d’Al Aridha, Hachemi Al
Hamedi, ne pourrait pas se porter
candidat si la condition de l’abandon de la deuxième nationalité
est maintenue. Al Hamedi est de
nationalité britannique et ne veut
abandonner sa deuxième nationalité qu’une fois président élu de la
République. «Al Hamedi veut se
porter candidat à la présidence
et ne veut même pas exprimer
son attachement à la Tunisie par
l’abandon de sa deuxième nationalité. Il ne mérite pas l’honneur
de la candidature», ironisent plusieurs députés, qui se sont éner-
L’Assemblée nationale constituante tunisienne
vés suite à l’adoption dudit amendement de l’article 73. «C’est une
fleur à Al Hamedi dont il n’est
pas digne», poursuivent-ils, avant
de faire circuler une pétition exigeant un nouvel amendement à
cet article. Les sept constituants
proches d’Al Hamedi ont boycotté les travaux de l’ANC depuis
l’adoption de l’ancienne version
de l’article 73. Ils sont revenus à
de meilleurs sentiments suite à
cet amendement.
PROCHAINES ÉCHÉANCES
La question de l’âge dissimule
une complaisance à l’adresse
du président de Nidaa Tounes,
Béji Caïd Essebsi, âgé de 87 ans,
et qui sera écarté de la course
à Carthage, si jamais la limite
supérieure des 75 ans était votée.
Un accord aurait été passé entre
Ennahdha et Nidaa Tounes en vue
d’abroger cette limite supérieure
de l’âge de candidature. Béji
Caïd Essebsi est à la tête de tous
les sondages d’opinion concernant la future présidentielle. Ces
manœuvres politiciennes cachent
des tentatives de réconciliation
en vue de garantir les deux tiers
de voix favorables lors de l’adoption définitive du texte final de
la Constitution. La question des
modalités des élections divise
profondément la classe politique et aggrave les divergences
concernant les dispositions
transitoires de la Constitution.
Chaque parti politique fait les
propositions qui vont mieux avec
son degré de mobilisation.
Ainsi, les partis comme Al Massar, l’Alliance démocratique
ou le Front populaire préfèrent
commencer par les législatives,
parce qu’ils n’ont pas de candidats potentiels pour la présidentielle. Par contre, les partis de
Nidaa Tounes, Al Joumhouri, le
CPR et Ettakattol veulent plu-
tôt commencer par la présidentielle. Leurs présidents respectifs,
Béji Caïd Essebsi, Ahmed Néjib
Chebbi, Moncef Marzouki et
Mustapha Ben Jaâfar, ont déjà
exprimé des prétentions présidentielles. Les islamistes d’Ennahdha sont les seuls à se considérer
en mesure de jouer les deux
lièvres en même temps. Ils proposent de tenir les législatives et
la présidentielle en même temps.
Réconcilier ces approches constitue le plus grand obstacle face
à l’adoption de la Constitution.
Entre temps, le chef du gouvernement nominé, Mehdi Jomaâ,
attend l’adoption de la Constitution pour présenter son équipe
au président de la République.
Son deadline est vendredi, selon
l’organisation provisoire des pouvoirs. L’ANC doit donc tout finir
avant vendredi matin, concernant
l’adoption de la Constitution.
Mourad Sellami
LES ISLAMISTES DU PJC QUITTENT LE GOUVERNEMENT
La Libye sombre à nouveau
dans une crise politique
U
ne nouvelle crise politique se profile à
l’horizon en Libye. Alors que le pays est
plongé depuis de longs mois dans la violence,
le Parti pour la justice et la construction (PJC),
issu des Frères musulmans libyens, a annoncé
hier le retrait de ses ministres du gouvernement de Ali Zeidan. Le PJC a annoncé dans
un communiqué «le retrait de ses ministres
du gouvernement de Ali Zeidan», ajoutant
qu’il faisait «porter la totale responsabilité
à la partie (Parlement) soutenant le gouvernement», après avoir échoué à obtenir un
retrait de confiance de ce cabinet au Congrès
général national. Le PJC estime que le gouvernement n’est «pas capable de mener le
pays à bon port», ajoutant qu’il avait échoué
dans les principaux dossiers de la période de
transition.
Le PJC, bras politique des Frères musulmans
libyens, détenait cinq des 32 portefeuilles du
gouvernement, ceux du Pétrole, de l’Electricité, de l’Habitat, de l’Economie et des
Sports. Une centaine de membres du CGN
ont annoncé hier avoir échoué à retirer la
confiance au gouvernement de Ali Zeidan,
en l’appelant à démissionner pour éviter une
aggravation de la crise dans le pays. Dans
un communiqué signé par 99 membres du
CGN, les détracteurs du Premier ministre ont
reconnu ne pas avoir réuni les 120 voix nécessaires à un retrait de confiance, après trois
semaines de tractations entre différents blocs
politiques du Congrès. Ils ont précisé devant
la presse que les tractations en vue d’atteindre
le quorum pour faire tomber le gouvernement
allaient se poursuivre. Selon le texte, leur
demande est motivée par l’«échec cuisant» du
gouvernement dans les dossiers de la sécurité,
des réformes administratives en vue d’une
décentralisation et des ports pétroliers dans
l’est du pays, bloqués par des protestataires
depuis plusieurs mois. Dans une déclaration
à la chaîne privée Libya Al Ahrar, M. Zeidan
a accusé à nouveau les Frères musulmans
d’être derrière les initiatives visant à déstabiliser le gouvernement. Sur un autre plan, les
nouvelles autorités libyennes ont été épinglées
hier par Human Rights Watch (HRW). Pour
cette organisation de défense des droits humains, la Libye n’est pas parvenue à faire des
progrès sur le chapitre des droits de l’homme,
plus de deux ans après la chute du régime
de Mouammar El Gueddafi. «La Libye ne
parvient pas à instaurer l’Etat de droit et à
protéger les droits des citoyens, au moment
où le pays sombre dans l’anarchie», a estimé
HRW dans son rapport annuel publié hier. Si
l’organisation reconnaît que le gouvernement
dispose d’une «capacité limitée à contenir
les centaines de milices armées responsable
d’abus en dehors de tout contrôle du gouvernement», elle souligne toutefois que les autorités de transition sont en mesure de faire des
progrès sur «les réformes des lois répressives
qui violent les droits de l’homme et entravent
la transition démocratique dans le pays».
Au volet de la liberté d’expression, HRW a
dénoncé des menaces et agressions contre des
dizaines de journalistes, principalement à Tripoli et Benghazi. Depuis 2011, les autorités de
transitions ont échoué à dissoudre des milices
formées par les rebelles ayant combattu le
régime de Mouammar El Gueddafi. Ces
troupes aux diverses motivations font la loi
dans le pays et sont accusées régulièrement
de violations des droits de l’homme, torture,
détentions arbitraires et exécutions extrajudiciaires.
Aniss Z.
K
Le gouvernement israélien a approuvé des
plans pour la construction de 381 nouveaux
logements dans une colonie de Cisjordanie occupée,
près d’El Qods, a déclaré, hier à l’AFP, une ONG
israélienne anticolonisation. L’administration
militaire israélienne a publié, lundi, des «plans pour
la construction de 381 logements supplémentaires
à Givat Zeev», au sud de Ramallah, a indiqué le
porte-parole de La Paix Maintenant, Lior Amihaï. Le
négociateur palestinien Saëb Erakat a «fermement
condamné» cette décision, estimant qu’elle
«confirme que le gouvernement israélien dirigé par
Benyamin Netanyahu ne veut que la poursuite de la
colonisation, qui détruit toute perspective de paix».
Selon le porte-parole de La Paix Maintenant, «la
semaine dernière, le ministre de la Défense (Moshé
Yaalon) a critiqué le secrétaire d’Etat américain John
Kerry. Cette semaine, il a traduit ses paroles en actes
en annonçant de nouveaux logements». «Cela prouve
une fois de plus que ce gouvernement n’est pas
sérieux quant à la possibilité d’une solution à deux
Etats et que ses actes contredisent les négociations en
cours avec les Palestiniens», a ajouté M. Amihaï.
TURQUIE
K
Le prédicateur musulman Fethullah Gülen,
au cœur de la crise politique qui agite la
Turquie, est sorti hier de son silence pour accuser
le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir
d’avoir depuis deux ans «inversé» le progrès
démocratique dans le pays. «Les citoyens turcs (...)
sont mécontents que, au cours des deux dernières
années, le progrès démocratique soit remis en
cause», a déclaré M. Gülen, qui vit aux Etats-Unis
depuis 15 ans, dans un entretien accordé au Wall
Street Journal. Depuis plus d’un mois, le Premier
ministre, Recep Tayyip Erdogan, accuse le mouvement
de M. Gülen, longtemps son allié, d’être à l’origine
d’un «complot» ourdi pour renverser son régime
à la veille des élections municipales de mars et
présidentielle d’août 2014. Le chef du gouvernement
soupçonne la confrérie d’avoir constitué dans
la police et la justice un «Etat dans l’Etat» pour
manipuler les enquêtes judiciaires à l’origine, depuis
la mi-décembre, de l’inculpation ou de l’incarcération
de dizaines de patrons, hommes d’affaires et élus
proches du pouvoir pour corruption, fraude et
blanchiment.
Avis aux experts
judiciaires
Sous le n°98, la Direction de la
réglementation et des affaires générales de
la wilaya d’Alger (DRAG) a accordé une
autorisation pour la tenue d’une assemblée
nationale constitutive qui aura lieu le jeudi
23 janvier à 9h au centre culturel Azzedine
Medjoubi, commune de Sidi M’hamed, à
côté de la salle Harcha Hacen, à Alger. Le
comité provisoire invite en conséquence
tous les experts judiciaires du territoire
national à assister à cette assemblée
générale constitutive.
Contacts :
0555 25 31 95 - 0661 58 24 95 - 0770
44 08 70 - 0661 53 07 27
Le
Numéro 15
journal
de
l’étudiant
www.facebook.com/elwatan.etudiant
algérien
[email protected]
P 19
021 65 30 59
DOCTORAT D’ORTHOPHONIE
Ni vu, ni reconnu
ALGÉRIE-FRANCE
ACTUALITÉ
CÔTÉ LABO
Signature
de cinq
accords
Scandale à
l’université
de Annaba
L’appli qui
redonne la
parole
P 15
P 14
P 18
El Watan
14
- Mercredi 22 janvier 2014
Quoi de neuf doc ?
SCANDALE AU DEPARTEMENT BIOLOGIE DE
L’UNIVERSITE BADJI MOKHTAR DE ANNABA
Etudiants et enseignants
exigent une vérification
générale
«
Nous contestons fermement la
procédure de vérification des notes
des copies d’examens des étudiants
de 1re et de 2e années du premier cycle
engagée par les responsables du département de biologie. Si cette procédure
doit être appliquée, elle devra concerner
tous les départements de l’université.
Et là, nous ne sommes pas à l’abri d’un
scandale général qui remettra en cause
tous les étudiants de l’université Badji
Mokhtar, y compris ceux déjà diplômés».
Cette mise en garde émane des étudiants
du département de biologie de l’université Badji Mokhtar-Annaba qui se
sont retrouvés au cœur d’un scandale
concernant des «notes dopées». En effet,
les étudiants dont la vérification des
copies d’examen a confirmé des écarts
de notes, ont été tout simplement recalés
à la première année. Une mesure tempo-
raire qui a concerné tous les niveaux, y
compris ceux de la 3e année. Choqués
par cette mauvaise nouvelle, des dizaines
d’étudiants ont protesté devant les amphithéâtres du département de biologie.
D’autant plus qu’une vérification générale
de toutes les copies d’examen a été
entamée par les services de l’université.
A ce mouvement de protestation, l’Union
générale des étudiants libres (UGEL) s’est
greffée pour prendre son contrôle et l’encadrer. Des entretiens avec le doyen de la
faculté des Sciences de la Nature et de la
Vie ont été engagés par les représentants
de l’UGEL au terme desquels une plateforme de revendications lui a été remise.
Cependant, d’importantes décisions
seront prises et annoncées aujourd’hui,
mercredi, par les responsables de l’administration du rectorat dont le nouveau
premier responsable vient d’être installé.
Du côté des étudiants, les esprits sont
attisés et une menace de grève illimitée,
sans préavis, à partir d’aujourd’hui n’est
pas à écarter si une décision concrète n’est
pas prise par le nouveau recteur. Force est
de souligner que cette affaire de trafic de
notes a sérieusement affecté la crédibilité
de l’université Badji Mokhtar de Annaba.
Ce qui n’est pas le cas pour plusieurs
enseignants qui, selon eux, il ne s’agit pas
de scandale. «Ce sont des ajouts de notes
en fin d’année, en majorité de l’ordre d’un
point ou deux concernant des modules
secondaires pour des étudiants qui ont
déjà la moyenne de passer l’année. S’il
y a lieu de vérifier et sanctionner, il faut
passer toutes les universités du pays au
crible, car cette pratique est plus que
courante dans tous les départements»,
estiment ces enseignants.
M-F.G
BOUMERDÈS
Grèves cycliques et affrontements
entre étudiants
La tension ne cesse de monter dans
les campus de l’université M’hamed
Bougarra de Boumerdès (UMBB). Hier,
des affrontements ont éclaté à la faculté
des hydrocarbures et de la chimie entre
des étudiants du système LMD et leurs
camarades de l’ancien système. Ces
heurts auxquels on s’attendait en raison de
la démission de l’administration ont fait
cinq blessés. Le pire a été évité de justesse
grâce à la sagesse de certains étudiants qui
ont appelé au calme avant que la situation
ne dégénère. Tout a commencé lorsque
des étudiants du système LMD ont
procédé à la fermeture du portail de ladite
faculté pour réclamer le changement des
appellations des offres de formation du
professionnel à l’académique. Mais le
LAGHOUAT
CINQUANTE
ENSEIGNANTS POUR LA
FUTURE FACULTÉ DE
MÉDECINE
Cinquante (50) enseignants
encadreront la future faculté de
médecine de Laghouat à la prochaine
saison universitaire (2014-2015),
a-t-on appris mardi auprès du recteur
de l’université Amar Thelidji de la
wilaya. Il s’agit d’un quota destiné à
la faculté de médecine de Laghouat
parmi les 2000 postes consacrés par le
ministère de tutelle à l’encadrement
des facultés similaires à travers le
pays, a précisé Djamel Benbertal. Une
enveloppe de 100 millions DA a été
allouée à une opération d’équipement
des laboratoires de cette faculté,
sachant que les cahiers des charges
ont été approuvés et l’appel d’offres
en voie d’être lancé, a-t-il ajouté.
Cette future faculté de médecine
englobe d’autres filières d’études liées
à la santé, notamment les sciences
pharmaceutiques, la chirurgie dentaire
et le paramédical, a-t-il fait savoir.
Ce nouvel établissement scientifique
accueillera les futurs lauréats du
baccalauréat ayant de bonnes
moyennes, résidant dans la région et
désireux de s’inscrire en médecine
afin de leur éviter la contrainte du
déplacement vers d’autres universités
pour pouvoir suivre un cursus dans la
filière. APS
blocage de l’accès au campus qui dure
depuis plus de dix jours n’a pas maqué de
provoquer la colère de leurs camarades
de l’ancien système et des autres spécialités, dont certains n’ont rien trouvé de
mieux que d’escalader le mur de clôture
pour poursuivre leurs études. «Il y avait
même ceux qui étaient munis de bars de
fer et de gourdins pour en découdre avec
ceux qui ont fermé le portail», témoigne
Salim, un étudiant en 3e année avant
de dénoncer la passivité des agents de
sécurité qui sont restés en spectateurs.
Devant la dangerosité de la situation, des
policiers se sont interposés pour calmer
les esprits, mais ils ont refusé d’intervenir
à l’intérieur de l’enceinte universitaire,
précise encore Salim. Les étudiants du
LMD accusent l’administration d’être
l’instigatrice les agissements dangereux
des ingénieurs qui, selon eux, tentent de
casser leur mouvement de grève. D’autres
grévistes estiment que ces incidents illustrant le malaise qui règne à l’université
résultent de l’absence totale de dialogue
entre l’administration et les étudiants. Ce
qui a attisé la colère et le mécontentement
des uns et des autres. «L’administration
a fait pression sur les ingénieurs en les
menaçant d’annuler leur stage, c’est pour
cela qu’ils ont agi violemment contre leurs
camarades du système LMD», précise un
autre étudiant. Ce dernier affirme que la
rectrice de l’université avait refusé de les
recevoir après l’entame de la grève en vue
de lui soumettre leurs doléances. Il faut
dire que l’attitude guerrière de ceux qui
ont agi violemment pour rouvrir le portail
de la faculté ne fait pas l’unanimité parmi
les opposants au mouvement de grève.
«Les grévistes n’ont fait que réclamer leur
droit et exiger des réponses concrètes à
leurs revendications, mais ils auraient dû
agir autrement que de bloquer l’accès à la
faculté, car cela nous a contraints à rester
dehors durant toute la journée», souligne
un étudiant en sciences de gestion.
Z. Youcef
PRÉCISIONS
Suite à la publication de la lettre des étudiants de l’université Alger
2 intitulée «Les étudiants de l’université d’Alger 2 dénoncent»,
parue dans la précédente édition d’El Watan étudiant, les
étudiantes concernées et citées nommément dans le texte ont
tenu à apporter les précisions suivantes :
On nous accuse de ne pas avoir le droit de passer le concours (de Doctorat
sociodidactique Ndlr) car ayant suivi un cursus sciences du langage. Or, nous avons
suivi un master intitulé «Sciences du langage et didactique du français langue
étrangère». Nous vous informons que le doctorat sociodidactique se situe au
croisement de la didactique et de la sociolinguistique, deux spécialités que nous
avons suivies pendant trois ans. Nous vous informons que Melle Lemnouar était
major de promotion en 2011. Quant à Melle Dahoum, elle était deuxième de sa
promotion en 2011. Et les deux parmi les premiers en Master 1 et 2.
Nos parents sont des universitaires avant d’être des responsables, et à ce titre ils
nous ont appris le sens de la justice et de l’équité et de la valeur du mérite.
Lemnouar et Dahoum
En ce qui me concerne, je tiens à vous souligner que j’ai eu de bonnes notes
durant mon cursus universitaire voire des moyennes satisfaisantes. J’ai été classée
major de promotion en deuxième année de licence. Toutes les polémiques que cette
fâcheuse histoire a suscitées n’ont rien à voir avec les conditions dans lesquelles le
concours de doctorat s’est déroulé, la vraie raison est que le département de français
est gangrené, et ce, depuis des années, par une lutte de pouvoir. Les étudiants sont
pris en otage entre des clans et sont manipulés de part et d’autre.
Melle Bensaïd
FEED-BACK
DER BLAUE WRITTER : MODESTE
SOUTIEN OUTRE-MÉDITERRANÉE
J’écris ce modeste commentaire
afin d’appuyer mon soutien plein et
entier aux étudiants des beaux-arts
d’Alger et de saluer leur initiative
courageuse face à une telle situation
de crise. J’ai moi-même étudié l’art
il y a quelques années, et je sais
pertinemment que l’enseignement
artistique ne peut pas se concevoir
sans la richesse des échanges entre
les artistes en devenir ni sans les
heures dévorantes consacrées à la
recherche, l’exploration et l’affinement
artistique rendus possibles par les
ateliers, ces lieux de vie, de liberté et
d’échange. Je soutiens votre combat
plus que légitime avec beaucoup de
compassion. J’ai moi aussi connu, en
France, des pressions ministérielles
menaçant même jusqu’à l’existence
de ma formation si on ne se pliait
pas à leurs volontés nocives à l’art.
Comme un moyen de mieux nous faire
sentir notre dépendance. Aujourd’hui,
je regarde avec impuissance le jeu
des chaises musicales qu’exhibent
complaisamment les pistons de l’Etat
pernicieusement pour scléroser et
corseter nos écoles d’élite, ne faisant
d’elles que de vagues reliques d’une
culture désuète et précipitant outreRhin nos jeunes diplômés, forts de leurs
prises de conscience de la nécrose
artistique française. Marchand d’art
converti en essayiste, professeur
de géographie, conservateur... Tout
ce petit monde décalé de petits
plantons de la République élus par la
présidence pour faire appliquer des
opinions pédagogiques déphasées
avec obéissance, briguant un
nouveau mandat ou un autre poste
dans une institution culturelle :
autant d’imposteurs ! Que ce soit le
nivellement par le bas, que ce soit
l’intrusion du marché et de l’industrie,
ou dans le cas présent, celle d’une
moralisation aussi étriquée que puérile,
les conséquences d’inopportunes
intrusions gouvernementales, ou autres,
et de quelque mélange incongru des
genres qu’il soit, finissent toujours par
nuire gravement à l’épanouissement
artistique ! Et il faut admettre qu’en
interdisant l’accès aux ateliers, une
limite a été franchie et c’est un
débordement qui ne peut pas être
admis et ne doit en aucun cas continuer
ou s’aggraver ! Jeunes étudiantes et
étudiants des beaux-arts d’Alger, vous
avez raison de faire entendre vos voix
pour préserver l’intégrité d’une école
élitaire et brillante !
Etudiantes, étudiants, prenez la parole !
Votre journal El Watan étudiant vous offre
une tribune d’expression libre. Faites-nous
parvenir vos textes (1500 mots maximum
/en langue française ou en arabe) avec
vos coordonnées, le nom de votre
établissement universitaire et une photo à
[email protected]
El Watan
- Mercredi 22 janvier 2014
Quoi de neuf doc ?
15
3E CONFÉRENCE ALGÉRO-FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Une coopération unique dans le monde
Le développement du numérique sera
une «opportunité supplémentaire de
partenariat entre la France et l’Algérie»,
a déclaré la ministre française de l’Enseignement supérieur et de la recherche,
Geneviève Fioraso, lors de la 3e conférence algéro-française de l’enseignement
supérieur et de la recherche. Insistant
sur l’apport des cours en ligne pour les
étudiants, elle précise que «le numérique
est un facteur d’innovation important».
«Nous avons voulu développer l’usage
et la production du numérique, ainsi que
les formations interdisciplinaires qui sont
des éléments d’innovation dans l’ensemble du tissu industriel», insiste Geneviève Fioraso. Lors de cette conférence,
le ministre Mohamed Mebarki a mis en
évidence l’importance de la densité des
relations tissées entre les deux pays dans
le domaine de l’enseignement supérieur et
de la recherche scientifique. Il ira jusqu’à
affirmer que ces échanges sont «uniques
dans le monde». «Nous avons réaffirmé
notre volonté de maintenir et de consolider ces relations par la mise en place
d’un partenariat encore plus renforcé,
fondé sur des intérêt réciproques et
mutuellement avantageux», a-t-il annoncé.
Evoquant quelques programmes phares de
la coopération entre l’Algérie et la France
toujours dans le secteur de l’enseignement
supérieur et de la recherche, le ministre
cite en premier lieu le programme Tassili
Hurbert Currien (CMEP) et son rôle dans
le développement de la relation algéro-française. «Nous avons relevé que ce
programme constituait un des fleurons de
la coopération bilatérale», a-t-il souligné.
En second lieu, M. Mebarki a évoqué le
programme Profas. Il a affirmé que ce
volet est des plus importants de la coopération bilatérale. «Ce programme a permis
de favoriser la formation de formateurs
et le renforcement des compétences des
cadres des administrations algériennes»,
affirme-t-il. En ce qui concerne la coopération avec le Centre national de recherche
scientifique (CNRS), M. Mebarki a
insisté sur les avancés enregistrées par
ce centre grâce au programme de coopération. D’autre part, le ministre a déclaré
Reguioua Mohammed.
Directeur de l’Ecole normale
supérieure de Constantine (ENSC)
Le secteur universitaire a
perdu la culture de l’effort
» En tant que directeur d’un
établissement de formation
d’enseignants, que pensez-vous du
système LMD ?
La philosophie du nouveau dispositif LMD
est très bonne et très efficace dans la mesure
où l’enseignant ne devient pas seulement
le «transmetteur» du savoir, mais aussi
son gestionnaire. Et chaque étudiant est un
réceptacle de ce savoir. Maintenant, est-ce
que nos enseignants ont bien saisi cette
philosophie ? Sont-ils prêts à sauter le pas
pour le changement ? Le problème réside
dans la réticence à accepter ce qui sort de
l’ordinaire et ce qui est nouveauté. Le LMD
n’est pas imposé, mais proposé. On a choisi
librement d’aller d’une manière progressive
dans ce système selon les moyens du bord de
chaque établissement. Et on a laissé le temps
pour ces derniers de basculer doucement
vers lui lorsque toutes les conditions seront
réunies pour pouvoir souscrire à ce système.
» Pourtant, les étudiants continuent
de se plaindre du nouveau système ; à
votre avis, où réside le problème ?
Le problème est mal posé. L’étudiant ne
connaît rien en ce qui concerne le LMD. Il
est issu de l’éducation nationale, trouve un
système d’enseignement et il s’inscrit. Ce
qu’il faut faire, c’est mobiliser et sensibiliser
l’enseignant pour qu’il s’investisse davantage à promouvoir le LMD. Si cet encadreur
est impliqué, motivé et s’inscrit dans cette
dynamique, au bout il arrivera certainement
à convaincre l’étudiant. Or, le problème dans
ce système, c’est qu’on a ciblé l’étudiant tout
en ignorant l’encadreur. La question qui reste
posée est la suivante : est-ce qu’on a fait un
bilan ou une étude pour voir ce qu’en pense
réellement l’enseignant ? Est-ce qu’effectivement l’enseignant a sauté le pas et a-t-il
opéré la mue nécessaire, ou bien est-il resté
dans l’ancien système en ayant les mêmes
réflexes et les mêmes comportements acquis
dans le système classique ? Je dirais que
60% d’entre eux sont dans ce dernier cas.
Donc, il fallait d’avance sensibiliser le corps
enseignant pour qu’il fasse cette mutation.
Malheureusement, tout ce qui est nouveau
dérange. Le secteur universitaire algérien a
perdu la culture de l’effort.
»
A priori, quel bilan faites-vous du
LMD ?
On pensait pouvoir former des entrepreneurs, c’est-à-dire qu’une fois l’étudiant est
détenteur d’un diplôme, il est capable de
créer sa propre entreprise. L’objectif d’introduire ce système est de produire des jeunes
créateurs de grandes entreprises ; cependant,
on n’a pas bien réussi. D’autant plus que le
monde de l’économie et de l’industrie n’est
qu’à l’état embryonnaire en Algérie et le
LMD s’appuie sur la force de ses secteurs.
C’est un vrai débat de société. Et c’est un
débat très complexe.
Fatma Zohra Foudil
qu’une attention «toute particulière»
sera accordée au développement des
filières professionnalisantes. Par ailleurs,
il a également évoqué l’importance de
développer l’enseignement du français
à l’université. «Nous avons apprécié les
résultats encourageants enregistrés dans
le cadre du projet FS, qui porte sur la
mise en place d’une école doctorale de
français, la formation étant assurée par
des chercheurs.» En outre, le ministre
soutient qu’en plus de son rôle académique, «le défi pour l’enseignement supérieur, aujourd’hui, est d’offrir un apprentissage et des compétences qui favorisent
l’esprit d’entreprise et instaurent une
culture entrepreneuriale.» Pour cela, il
encourage les universités à apporter des
changements dans leur mode de gouvernance. Par ailleurs, sur la question de
la mobilité internationale, la ministre
française de l’Enseignement supérieur a
indiqué que la connaissance scientifique a
depuis toujours ignoré les frontières territoriales. Pour motiver ses déclarations,
elle précise que «cette mobilité augmente
de 60% les chances d’embauche à la fin
des études.»
SIGNATURES
DE CINQ ACCORDS
DE COOPÉRATION
Lors de la première partie de la conférence algéro-française, les deux pays ont
signé plusieurs accords de coopération
dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le but étant de
consolider et renforcer les collaborations
bilatérales dans ce secteur. Les deux
ministres concernés ont, ainsi, paraphé
un accord relatif au domaine de l’innovation numérique et au calcul intensif.
Ils ont pareillement signé un accord
portant sur la mise en place d’un réseau
d’excellence mixte liant les écoles algériennes ou grandes écoles françaises en
vue d’assurer la pérennisation des actions
entreprises au sein du Fonds de solidarité
prioritaire (FSP). Un troisième accord de
coopération a été signé entre la Direction
générale de la recherche scientifique et du
développement technologique (DGRST)
et l’agence d’évaluation de la recherche
et de l’enseignement supérieur. Ce
contrat prévoit principalement le développement des actions de coopération dans
le domaine de la recherche scientifique.
Les deux pays ont également procédé
à la signature d’un protocole d’accord
entre la direction générale de la recherche
scientifique et la Minatec. Une convention
de donation entre la DGRST et Univers
sciences, ainsi qu’une autre convention
de coopération entre l’Anvredet et BPI
France, ont également été signées lors
de la première journée de la conférence.
Enfin, les deux ministres ont indiqué que
des tables rondes seront animées par des
professeurs et des responsables de différents organismes de recherche abordant
différents thèmes tels que «Le LMD :
outil d’internationalisation et de modernisation de l’enseignement supérieur et
de la recherche», «Programmes européens ou internationaux : internationalisation de l’enseignement supérieur et de
la recherche, perspective horizon 2020»,
ainsi que «L’ouverture de l’enseignement
supérieur et de la recherche au monde de
l’entreprise à travers l’amélioration de
l’employabilité des jeunes diplômes».
Fatma Zohra Foudil
El Watan
- Mercredi 22 janvier 2014
Sur le divan
16
PHOTOS : EL WATAN ÉTUDIANT
Il se passe quelques intrigues au département
de psychologie de l’université d’Alger 2. La
grogne des orthophonistes prend de plus en plus
d’ampleur et nul ne peut dorénavant ignorer les
appels de détresse du professeur Nacera Zellal,
fondatrice de la première chaire d’orthophonie en
Algérie (1979). On nous l’avait décrite comme
ce fameux grain de sable incrusté dans un
engrenage infernal. Seule contre l’institution. Mais
désormais, grâce à sa consécration internationale
et forte du soutien croissant des promotions
successives d’étudiants qui se disent victimes de
la stigmatisation de leur enseignante, cette dame
fait, envers et contre tous, l’actualité. Pour mieux
vous éclairer sur ces enjeux, El Watan étudiant
a pris langue avec la «fauteuse de troubles» pour
tenter de savoir qui veut réduire au silence la
fondatrice de la «science de la parole» en Algérie.
NACÉRA ZELLAL, PROFESSEUR EN ORTHOPHONIE
Mi-scientifique, mi-philosophe
BIO EXPRESS
Pr Zellal est Présidente de la SAN,
Fondatrice de la chaire de l’Orthophonie
en Algérie, Docteur ès Lettres et de 3ème
Cycle de la Sorbonne, orthophoniste
de Paris 6, licenciée d’Anglais et de
Sciences du langage, enseignante
au Département de Psychologie, des
Sciences de l’Éducation et d’Orthophonie
et Directrice du Laboratoire SLANCOM-U.
Alger.
PARUTIONS
Orthophonie et
neuropsycholinguistique
EDITEUR : IMPRINT
EDITIONS
Cette thèse de Doctorat
ès Lettres et Sciences
Humaines intitulée :
«Contribution à la
recherche en orthophonie - L’aphasie
en milieu hospitalier algérien - Étude
psychologique et linguistique», a été
soutenue le 18 décembre 1986, à Paris
3-Sorbonne Nouvelle devant un jury où
médecine, linguistique, phonétique et
psychologie clinique étaient représentées.
Dictionnaire des
sciences humaines
et cliniques,
Trilingue arabefrançais-espagnol
EDITEUR : DAR ELHOUDA AIN M’LILA
Cet ouvrage réuni
en un ouvrage collectif les résultats de
ses recherches en terminologie appliquée
à la langue de spécialité : les sciences
humaines cliniques, qu’elle a réalisés
depuis l’année 2003 en Algérie, en
collaboration avec notre équipe et des
équipes d’autres universités.
Langage, langue
et neurosciences
cognitives textes
choisis
EDITEUR : IMPRINT
EDITIONS
L’œuvre de
fondation de la chaire
académique et du
métier d’orthophonie
en Algérie, a démarré
il y a plus de 30 ans. Licence autonome,
post-graduation, doctorat, infrastructures
de recherches, laboratoire, sociétés
savantes, formation continue, projets de
recherches nationaux et de coopération
internationale, publications,... témoignent
de la volonté du Professeur Zellal, d’inscrire
les sciences humaines cliniques en Algérie,
dans le concert de la modernité. Son souci
est d’optimiser la qualité du soin des
différents ordres de pathologies vocoverbales, cognitives et comportementales,
sans négliger l’adaptation des techniques
utilisées et développées, à la réalité socioculturelle et linguistique algérienne.
Mohamed Staifi
[email protected]
L
a dame de science qu’on vilipende
et qu’à court d’arguments on traite
de «thésarde» persiste et signe :
la théoricienne à la production scientifique opulente accumule les distinctions
internationales. Connue et reconnue par
ses pairs du monde entier, associée à de
nombreux programmes internationaux,
ses travaux sont publiés dans les plus prestigieuses des revues scientifiques et les
plus éminents des professeurs étrangers
se vantent du privilège de préfacer ses
ouvrages. Paradoxalement, la chercheuse
est marginalisée dans son pays ; son offre
doctorale qui a fait l’objet d’une «exportation» — une première dans l’histoire de
l’université algérienne — par l’implantation du Master orthophonie spécialité
neurosciences cognitives à la Faculté de
santé publique de l’Université libanaise,
suivi par celle du Doctorat est mis au
placard en Algérie. Nous avons rencontré
la chercheuse dans son antre à Bouzaréah,
au laboratoire Slancom, récemment
promu au rang d’unité de recherche. Dans
le local assez spacieux mais visiblement
mal équipé, l’orthophoniste nous reçoit en
présence de deux membres de ses équipes
de chercheurs occupés à parachever leurs
travaux devant d’anciens modèles d’ordinateurs. Sans détour, l’universitaire nous
épargne les affabilités d’usage et rentre
net dans le vif du sujet. Perspicace et
prolixe, elle nous dépeint de prime abord
l’image modèle qu’elle porte de la quête
académique. Pédagogue, elle nous définit
en guise de préambule l’impératif déontologique et le sens concret de l’éthique,
principes sur lesquels elle appose la plus
grande rigueur et desquels elle puise
et nourrit le plus grand respect depuis
le début de sa carrière. Abondante et au
verbe concis, Nacera Zellal maîtrise l’art
de joindre la gestuelle à la parole pour
donner davantage de sens à ses arguments. Docte et théâtrale, la dame est,
somme toute, haute en couleur mais loin
de l’image de la «savante égocentrique
effrontée» que certains tentent de coller à
cette universitaire algérienne, car l’on se
sent tout de suite en présence d’une intellectuelle engagée à la nature magnanime,
qui exprime d’emblée ses inquiétudes
quant à l’avenir des jeunes générations
d’apprenants et qui, naturellement, s’offusque par l’indigence intellectuelle tapie
dans l’antre de la bureaucratie universitaire.
COMBAT
Devant la justesse de ses propos et la
cohérence de son discours, force est de
reconnaître que le professeur Zellal est
l’une des rares personnalités scientifiques
qui détiennent l’éminence du savoir et ce
«don de vulgarisation» propre à éclairer le
commun des citoyens sur ce qui se trame à
l’intérieur de cette citadelle élitaire qu’est
l’université. Mais la dame se distingue par
son courage à toute épreuve, car il faut
avoir bon dos pour braver la nomenclature
d’indus «doctours» qui gangrènent les
facultés algériennes et oser dénoncer les
atteintes à la déontologie académique
de ce triste sérail peuplé d’universitaires
«semi-instruits» (pour emprunter la
formule du Dr Guerrid). L’unique regret
que notre interlocutrice tente de dissimuler
par pudeur est l’absence de soutien et la
désaffection de ses pairs dont la probité
impose le devoir de solidarité. Il est effectivement regrettable de constater que rares
sont les intellectuels qui résistent par des
entreprises concrètes face à cette néo-élite
d’imposteurs qui font valoir l’éminence
de leurs statuts mal acquis et forts de leurs
appuis politiques non moins corrompus
font subir aux femmes et aux hommes
les plus compétents et les plus intègres
de la nation les plus infâmes des humiliations. Seule contre tous, l’académicienne
Seule une volonté
politique équitable
pourra redresser la
dérive de l’université
algérienne
n’a jamais eu de cesse de dénoncer les
pratiques condamnables de ses antagonistes en alertant les ministères de
tutelle (successifs) et en prenant à témoin
l’opinion publique par voie de presse
(lire les contributions de Mme Zellal sur
le blog de la Société algérienne d’orthophonie : saor.unblog.fr, le site du laboratoire Slancom et les articles parus dans
le quotidien El Watan). Les déboires de
la tonitruante mais non moins pertinente
chercheuse n’ont pas eu raison de son
abnégation ; aux sanctions, elle répond
par pragmatisme en redoublant d’efforts :
quand elle fut écartée et contrainte à
une traversée du désert, l’auteure rentabilise son année sabbatique pour pondre
un dictionnaire, inestimable ouvrage au
secours des praticiens et des étudiants.
Et c’est au rythme des châtiments qu’elle
cadence ses rebondissements et s’illustre
par le mérite du travail. De retour de
son voyage à Beyrouth où elle a entamé
les cours de ses formations au profit des
étudiants libanais, l’enseignante continue
de recevoir les étudiants algériens qui en
sont privés. L’enseignante a récemment
fait l’objet d’une énième punition et ultime
tentation d’humiliation : elle sera privée
de sa prime de rendement pour n’avoir
pas assuré la surveillance du concours de
doctorat (contesté par un bruyant sit-in :
lire El Watan étudiant du 11 décembre
2013) un concours que d’aucuns parmi les
étudiants concernés considèrent comme
un «cambriolage académique» (lire l’article en page 16). Du côté du ministère,
on nous confirme qu’une enquête serait en
cours, mais quel crédit peut-on accorder
à ces «serments de réformettes maintes
fois réitérés mais jamais aboutis», selon
les témoignages des plus anciens de
l’académie, et qui n’ont eu de cesse de
dénoncer que la «fraude électorale» qui
a fini par atteindre les conseils scientifiques (dont le Pr Zellal en est exclue,
malgré son grade) et ceux qui désignent
la nomenclature d’indus universitaires qui
siègent impunément aux conférences et les
présidents des facultés qui font valoir leur
proximité avec des hommes politiques.
«Seule une entreprise d’assainissement
menée par une volonté politique équitable
pourra redresser la dérive de l’université
algérienne en traitant le mal à la racine»,
plaide la professeur Zellal, tout comme
«on s’attaque à l’étiologie d’une pathologie en médecine, en orthophonie et en
neuropsychologie on s’attaque à ce qui
l’explique théoriquement. Faute de quoi,
des récidives se produisent. En effet et en
pratique, rééduquer des structures déjà
compromises reste un traitement symptomatique, qui peut entraîner la récidive»,
jargonne-elle en guise de conclusion,
mi-scientifique mi-philosophe.
El Watan
- Mercredi 22 janvier 2014
Sur le terrain
17
Dr Izermane,
L’escargot entêté !
Je comprends
aujourd’hui le désarroi
et le courage de
madame Zellal face
à ses détracteurs, du
moins ceux du département, et je
sais qu’ils sont nombreux ; je tiens
à apporter mon témoignage pour
l’histoire, et Dieu m’est témoin, je le
dis en mon âme et conscience, ce sont
mes écrits, c’est mon récit, mon vécu,
je suis libre de mes actes et de mes
pensées. Avant tout, je suis un père de
famille, et je ne voudrai pas que mes
enfants subissent le même sort.
Tout a commencé en 1994. Alors jeune
médecin, une offre alléchante dans
un placard publicitaire d’un quotidien
qui proposait aux médecins de passer
un concours national pour l’obtention
d’un diplôme de magistère organisé
par l’ENS et un centre de recherche,
le CRSTDLA. J’avais le choix entre
faire une spécialité médicale, ou bien
saisir cette opportunité qui nous
permettait de faire de la recherche
et la perspective de travailler dans
une équipe multidisciplinaire. J’avais
opté pour la seconde. Après deux
ans théoriques de tronc commun
couronnés de succès, ce fut le début
de notre calvaire, nous devions trouver
un encadreur. Des questions sans
réponses nous taraudaient l’esprit et
sont restées sans réponses à ce jour.
Pourquoi a-t-on donné l’habilitation à
ce magistère ? C’est un mystère !
Ce n’est qu’en 2008, grâce à l’esprit
pédagogique de Madame le Professeur
N. Zellal, que nous avons pu soutenir
sous sa direction notre thèse de
magistère en sciences du langage et de
la communication linguistique. Option
«pathologie du langage», soit treize
ans après notre première inscription !
Ce fut une réussite en soi, non pas
parce que j’ai eu une mention très
honorable, mais c’est l’exploit d’avoir
résisté à tous les blocages et les
diatribes de l’ancien directeur du
CRSTDLA.
Au lieu de faire des productions
scientifiques, on se contente de faire
des rapports sur les blocages et les
injustices dont on est victime. Je
me suis battu depuis 2008 pour une
inscription en doctorat d’orthophonie,
moi et mon confrère le docteur
Ali Bouazzouni. Si on postulait au
Guinness, on serait lauréats du record
du plus long cursus au monde depuis
1994 ! C’est dans les ténèbres qu’on
connaît la valeur de la lumière,
mais personnellement j’ai appris à
respirer l’injustice, à subir la hogra
dans l’université. Hélas, le mal n’est
pas circonscrit au département
de psychologie, des sciences de
l’éducation et d’orthophonie de
l’Université Alger 2, il gangrène
l’université algérienne toute
entière ! L’étape de l’état des lieux est
connu et dépassé, il faut l’éradiquer,
c’est le seul traitement : enseignants,
étudiants dénoncez donc le mal là où
vous le rencontrez !
En côtoyant les gens des sciences
humaines (avec mes respects aux
rares qui sont restés intègres), je me
demande ce qu’ils ont d’humain. A
vous de juger par ces quelques extraits
des responsables du département
de psychologie, des sciences de
l’éducation et d’orthophonie de
l’Université d’Alger 2 où j’ai voulu
m’inscrire sous la direction du Pr Zellal,
aphasiologie qui a accepté notre avantprojet de doctorat. Un ancien président
du Comité scientifique du département
m’a dit ceci : «Quoi ? Des médecins au
département de psychologie ? Avezvous vu un psychologue étudier avec
des médecins ? Tant que je suis là, vous
ne vous inscrirez jamais dans Mon
département…» Son département ! Son
successeur à la tête du CSD m’a dit
ceci : «Votre dossier a déjà été étudié,
notre réponse est claire. C’est vu et
transmis…» (nodira wa houwila) en
arabe…
L’ancien président qui est resté
membre de ce CSD (où aucun directeur
de laboratoire n’est membre) et
même après avoir reçu l’aval du
ministère pour notre inscription, le
chef du département de psychologie,
des sciences de l’éducation et
d’orthophonie, le Doyen de la FSHS,
nous dira : «Pour un magistère en
linguistique, il faut vous inscrire
en littérature arabe et non pas en
psychologie.» Nous lui avons appris
qu’il s’agissait de «neurolinguistique» ;
il n’avait même pas lu l’avant-projet.
Un autre membre du CSD nous a
réaffirmé la triste logique : «Mes
confrères ont la tête dure, je les
connais, s’ils ont dit non ils vont
maintenir leur décision, même si…»
(texte intégral sur le blog saor).
A force d’obstination et d’assiduité,
j’ai fini par avoir gain de cause : je suis
désormais doctorant en orthophonie
et chercheur au sein du laboratoire
Slancom, et si je dois ma carrière à ma
persévérance, je ne saurai omettre
de citer la chance d’avoir rencontré
cette Dame qui m’a appris à espérer
en des lendemains meilleurs, tout en
gardant un esprit scientifique. A défaut
d’un changement radical au niveau du
département, je lui souhaite d’être à
la tête d’un département autonome
d’orthophonie, demande faite par de
nombreux chercheurs, enseignants
et étudiants en orthophonie. A bon
entendeur !
Dr Abdelatif Izermane
médecin-linguiste,
maître assistant à
l’Université de Tizi
Ouzou, chercheur à
l’URNOP - Université
d’Alger 2, doctorant en
orthophonie - Université
d’Alger 2
Les étudiants de la faculté de santé publique libanaise profitent de la formation algérienne
Les orthophonistes
redoublent de colère
L
’implantation de l’offre de formation
en orthophonie (Spécialité Neurosciences cognitives), développée
par la Professeur Zellal cette année à la
Faculté de santé publique de l’Université
libanaise a attisé la frustration de ses
étudiants algériens qui en sont privés.
A noter que cette offre de formation qui
fait l’objet d’exportation vers l’étranger
est une première dans l’histoire de l’Université algérienne depuis l’indépendance.
La professeure Zellal et ses collaborateurs
avaient déjà commencé à assurer les cours
depuis fin 2013 à Beyrouth, et un autre
groupe d’enseignants partira en mars
prochain. Le master algérien sera suivi
l’an prochain par le Doctorat qui, paradoxalement, laisse les master 2 algériens
sur le carreau. Et dire que le Liban qui
ne dispose que du master 1 possède son
département d’orthophonie autonome.
«Nous sommes la quatrième promotion
de master spécialisés en neurosciences
cognitives à subir cette aberration, nous
sommes contraints de passer un concours
pour redevenir généralistes», se plaint,
scandalisée, l’une des étudiantes privées
de l’offre doctorale du Pr Zellal. «Un
doctorat bis a été ouvert avec la même
appellation de notre licence et sûrement
sans programme, sinon les généralités de
la licence. Comment un contenu pédagogique rétrogradant et apparemment
inexistant peut-il être habilité, c’est
absurde ! C’est comme si on demandait
à un médecin spécialiste de concourir
pour redevenir généraliste !» La situation
que décrivent les étudiants protestataires
est étayée par les témoignages d’autres
enseignants et semble bien étrange. Une
telle incohérence ira à l’encontre de la
philosophie-même du système LMD, qui
est envisagé comme un cursus évoluant
de façon pyramidale. Les étudiants qui
ont manifesté leur mécontentement la
veille de la tenue du concours sus-cité le
11 décembre dernier n’ont pas eu gain de
cause et rejettent l’offre imposée qu’ils
considèrent par ailleurs comme une
«imposture», sont désormais contraints
au «chômage académique», ironise une
étudiante. «Nous ne sommes pas dupes, le
doctorat que nous propose le département
a été habilité sans expertise ; je dirais
plus, mieux auto-attribué par et pour
des non-spécialistes à la place de l’offre
doctorale orthophonie, neurosciences
cognitives et e-thérapie de madame
Zellal», nous réaffirme une étudiante
avertie. «Si ce fruit d’une recherche
financée par l’Algérie profite déjà aux
étrangers, c’est grâce à sa valeur scientifique ; les Libanais, fort bien enseignés
par les séquelles de leur guerre civile
prennent le secteur de la santé publique
très au sérieux». «L’orthophonie en
Algérie doit avoir son département propre,
comme partout dans le monde», plaide un
enseignant. «Ces jeunes étudiants sont
pris en otages à cause des conflits d’intérêts et d’autres problèmes d’égo, les
responsables doivent comprendre que
l’orthophonie n’est pas la psychologie
et cette filière qui n’avance plus d’ailleurs ne doit pas handicaper une science
actuelle en plein épanouissement», insiste
l’enseignant. Devant le laboratoire d’orthophonie, une étudiante venue rencontrer
ses anciens enseignants pour se renseigner
sur la possibilité de s’inscrire au Liban
afin de parachever ses étude en profite
pour nous communiquer ses doléances.
Au fond de son sac à main, l’étudiante
garde encore la pancarte toute froissée
qu’elle avait brandie le 11 décembre
dernier lors du sit-in de protestation
contre le concours de doctorat incriminé.
Sur la grande feuille, on lit (en arabe),
tout bonnement et simplement : «Non à la
marginalisation».
Mohamed Staïfi
sit-in des orthophonistes le 11 décembre dernier
PHOTO : D. R.
Le récit du docteur Izermane est digne d’une fable «universitaire»
kafkaïenne. Ce chercheur atypique, au profil fort pertinent, qui
a été contraint par l’impitoyable et moins absurde machine
bureaucratique de battre le record du plus long cursus. Le
doctorant que nous avons rencontré aux côtés du professeur
Zellal rend hommage à cette dernière et réédite pour El Watan
étudiant son témoignage, déjà tristement anecdotique dans le
milieu universitaire.
El Watan
- Mercredi 22 janvier 2014
Côté beau, côté labo
18
PHOTO : EL WATAN ÉTUDIANT
PROGRAMME DE DIAGNOSTIC ET DE
RÉÉDUCATION ORTHOPHONIQUE «THVOC 1»
Dr Lamia Benmoussa,
chercheuse au
laboratoire Slancom à
l’université d’Alger 2
T
roubles
scolaires,
surdité,
bégaiement, mais aussi des pathologie tels que l’autisme ou d’autre
troubles mentaux handicapent des adultes
et des enfants et affectent tragiquement
le vie et le moral de nombreuses familles
algériennes. Si l’on ajoute la complexité
de la rééducation vocale, qui nécessite un
investissement fort de la part du patient et
du thérapeute, les familles endurent une
pénible charge additionnelle. Récemment,
une prouesse médicale, fruit d’études
développées par les chercheurs du laboratoire Slancom, est venue étoffer la boîte
à outils des orthophonistes, au grand
bonheur des patients. L’auteur du logiciel
«THVOC 1» est spécialisé en phoniatrie,
une discipline médicale qui a pour but de
soigner les troubles de la voix, de la parole
et de la déglutition. Cette discipline prend
en charge plusieurs pathologies, on peut
citer les dysphonies : troubles de la voix
engendrés par des atteintes des cordes
APHASIE
Un logiciel qui fait
des enfants heureux
vocales, les dysarthries : troubles de l’articulation de la parole suite à différentes
maladies neurologiques, neuromusculaires ou séquelles post-chirurgicales,
les retards de parole chez les enfants, les
aphasies chez les adultes et les dysphagies
ou troubles de la déglutition engendrées
par des anomalies anatomiques ou fonctionnelles du croisement aéro-digestif.
«THVOC 1» est un logiciel thérapeutique
de diagnostic et de thérapie vocale ; sa
particularité réside dans le fait qu’il est
plurilingue : arabe, français, amazigh,
adaptable donc selon la langue maternelle
du patient algérien. Ce programme, fruit
d’une recherche assidue développée au
sein du laboratoire Slancom, est devenue
un outil thérapeutique important pour les
praticiens et une solution médicale d’un
secours inestimable pour les patients qui
suivent des traitement de la parole et de
la voix en phoniatrie ou pour des pathologies ORL. Avec une interface riche et
conviviale, le logiciel consiste à offrir
aux patients un contrôle interactif de leur
émission sonore. Le but est de visualiser,
en temps réel, de façon spectrale, donc
graphique, les paramètres de la voix
chantée ou la parole articulée. Avec l’assistance du thérapeute qui collecte et analyse
les données recueillies, le patient poursuit
son traitement tout en étant associé à la
progression de sa rééducation. Le patient
visualise ses exercices vocaux et contrôle
son progrès. Selon les témoignages de
parents de jeunes patients, cette nouvelle
technique a radicalement changé leur
vécu ; grâce à ce nouveau dispositif thérapeutique, plusieurs personnes ont déjà
réussi à vaincre leur handicap ou du moins
en atténuer les désagréments, comme ce
petit garçon qui a réussie à apprendre l’articulation de certaines consonnes qu’il n’arrivait pas à prononcer correctement, cela
lui a permis une excellente réintégration
avec ses camarades à l’école et une amélioration nette de ses résultats scolaires. Tout
à l’honneur de cette recherche qui fait
des enfants heureux. Œuvre des auteurs
de l’innovation : Dr Lamia Benmoussa,
chercheuse au laboratoire Slancom à
l’université d’Alger 2, en collaboration
avec Saheb Ali, Professeur en ORL - CHU
Issad Hassani de Beni Messous.
M. S.
L’AVC est la cause la plus courante
d’aphasie. Il s’agit d’une lésion
cérébrale due à un trouble de la
circulation du sang au cerveau.
Généralement, la prise en charge
débute au lit du patient à l’hôpital
et continue en centre spécialisé ou
en thérapie ambulatoire par des
praticiens indépendants.
Aussi, outre le soin des
spécialistes, l’apport des
proches est important. Ils
doivent apprendre à soutenir
l’aphasique, sans le tenir sous
tutelle ou lui faire perdre son
autonomie.
Les personnes plus ou moins
âgées ayant des difficultés de
compréhension ne reconnaissent
pas leurs troubles. Cela peut
donner des réactions fâcheuses.
Les aphasiques, handicapés pour
exprimer leurs désirs et demandes,
peuvent avoir l’impression que
c’est leur entourage qui conspire
contre eux.
Au fil du temps, les personnes
aphasiques peuvent parvenir
à améliorer leur qualité de vie
et ceci malgré leur handicap.
Ils se découvrent de nouveaux
intérêts et activités, praticables
en dépit du handicap langagier.
Mais la rémission peut prendre
de nombreux mois, voire des
années.
NABIL ABDEMEZIANE
Artiste et Doctorant à l’UM-Constantine1
La kabylie. 80x50cm Gouache 2011
HANIFA BELKACEM
Autodidacte
Dans les limbes
Envoyez vos travaux photographiés à : [email protected]
POUR EN SAVOIR PLUS, consultez
la thèse thérapeutique cognitivocomportementaliste (en ligne sur
le site de l’Unité de Recherches
Neurosciences Cognitives –
Orthophonie – Phoniatrie (URNOP, de
l’Université d’Alger 2)
APHASIE
LA MÉTHODE ZELLAL
Comme tout soin s’appuie
sur une école théorique, aussi
l’orthophoniste ne plaque
pas mécaniquement «des
recettes». Aux côtés des théories
scientifiques internationales en
matière de soins orthophoniques
(empiristes, comportementalistes,
physiologistes) une nouvelle
grande thèse dite cognitivocomportementaliste, développée
par la chercheuse algérienne
Nacera Zellal, a été récemment
reconnue à l’échelle internationale.
Selon la théorie du professeur
Zellal, le thérapeute agit sur les
paramètres cognitifs du patient en
vue de modifier ses comportements
déviants. La rééducation selon cette
thèse est basée sur l’action et les
perceptions (qui sont déterminées
par l’espace-temps propre à chaque
patient : goûts, habitudes…) afin
de modifier le comportement :
articulatoire, bègue ou aphasique.
Les techniques du Pr Zellal accordent
l’autonomie au patient par des
exercices adaptés à la nature et au
degré de gravité de la pathologie,
et outre l’aphasie sont adaptables
à un grand nombre de troubles :
troubles enfantins, scolaires,
bégaiement, phoniatrie, troubles
de la mémoire… jusqu’au handicap
mental. Des exercices accompagnés
d’entretiens et toute une batterie
de tests adaptés à chaque ordre de
trouble permettent au thérapeute
d’identifier les «portes d’entrée»
adéquates pour le choix des
techniques rééducatives les plus
convenables.
OUKID ANISSA
Autodidacte
L’afrique
El Watan
- Mercredi 22 janvier 2014
Tutos
19
CONTRIBUTION SPÉCIALE
CURIOSITY OFFRE DES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
La planète Mars est-elle
ou a t-elle été habitable ?
D
Noureddine Melikechi.
D. Phil, membre de l’équipe Mars Science
Laboratory, NASA, Professeur de
Physique, Doyen des Sciences, Delaware
State University 2013 George and Carolyn
ArfkenScholar, Miami University, OH
possède sa propre signature naturelle : son
empreinte digitale. De la même manière,
les roches, les sols, les poussières, les
protéines, les cellules — en fait tout ce
qui forme la nature — fournissent des
signatures spécifiques qui peuvent, après
analyse, accroître et approfondir nos
connaissances sur leur état physico-biochimique et leurs environnements. Pour
la mesure et la collecte des signatures
spécifiques des sols, roches, et poussières
de la planète Mars, Curiosity possède
à son bord dix instruments (El Watan
du 27 août 2012, pages 6-7). Ceux-ci
permettent l’obtention de signatures
naturelles de la planète rouge qui sont
les empreintes des échantillons martiens
interrogés dans des environnements très
complexes et difficiles à caractériser. Au
vu de cette complexité, il n’avait encore
jamais été possible d’envisager de faire
des études détaillées de la planète Mars
et de son environnement (sous-sol,
poussière, radiation, etc.) comme le fait
aujourd’hui Curiosity. Grâce à Curiosity,
l’équipe de MSL a établi la présence sur
Mars de pratiquement tous les éléments
nécessaires à l’habitabilité, c’est-à-dire le
carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote,
le soufre et le phosphore. Ces résultats
ont été obtenus par l’analyse des mesures
faites par le biais des divers instruments à
bord de Curiosity et en particulier du laser
«ChemCam». Ce laser peut fournir des
impulsions lumineuses très intenses, très
brèves (d’une durée de quelques billionnièmes de secondes), et focalisables sur
des cibles très petites (moins d’un millimètre) avec une précision de pointage très
haute (capables de toucher la tête d’une
aiguille à couture). Ce laser nous a permis
d’acquérir la première empreinte atomique
d’une roche sur une planète autre que
la Terre (N. Melikechi et al.,Optics and
Photonics News, January 2013). Cette
empreinte obtenue le 19 août 2012 en
interrogeant une roche martienne, Coronation, qui se trouvait à quelques mètres
de la sonde (à 2.6 mètres du laser) révèle la
richesse élémentaire de la roche et montre
clairement la présence de l’hydrogène sur
Mars. De plus, des mesures effectuées
sur Mars montrent l’existence de certains
types de roches qui ne peuvent se former
qu’en présence d’eau. Pour une quantité
donnée de sol martien, environ 2% de
son poids est constitué d’eau ! Quant à la
qualité et à l’âge de cette eau, des analyses
des sols et de la boue martienne dans la
région Yellowstone Bayont a permis de
conclure qu’un lac contenant de l’eau
non saline et avec un pH relativement
neutre aurait existé dans cette région il
y a de cela quelques milliards d’années.
L’analyse des roches montre une importante diversité physico-chimique. Ces
résultats, combinés à d’autres, indiquent
qu’à un certain moment de leur histoire,
ces roches ont été transportées par un flux
d’eau, une rivière dans la région du cratère
de Gale. Du point de vue chimique, cet
environnement ressemble grandement à
ceux que l’on trouve sur Terre, pouvant
être un milieu propice à la vie de micro-organismes. Etrangement, cela rappelle
certaines régions de notre beau Sahara.
Ceci veut-il dire que la planète Mars a été
ou est habitée ? La réponse à cette question
ne peut être donnée par Curiosity, car
cette sonde n’a pas été conçue pour cela.
Néanmoins, grâce à un de ses instruments,
Curiosity a mesuré des intensités de radiations bien plus importantes que celles qui
existent sur Terre. Celles-ci sont aussi
bien dangereuses pour l’être humain que
pour des micro-organismes, car elles ont
la capacité de casser des molécules, même
celles qui possèdent des liaisons intermoléculaires relativement solides. Ces radiations ne pénètrent pas facilement dans les
roches et par conséquent l’intensité de
ces radiations décroît rapidement dans
le sous-sol martien. Une des questions
qui se pose est de savoir si des organismes avaient vécu sur Mars, auraient-ils
survécu à ces radiations ou auraient-ils
pu s’y adapter ? La prochaine mission
sur Mars aura peut-être comme but de
répondre à cette question. On passera
alors de la recherche sur l’habitabilité à la
recherche de la vie comme on la connaît
sur Terre (ou sous une autre forme).
Mais avant cela, Curiosity se dirige vers
le Mont Sharp pour de nouvelles expériences sur notre planète voisine, Mars, et
qui sait, de nouvelles découvertes. Même
s’il est difficile de travailler à 300 millions
de kilomètres de chez soi, Curiosity nous
permet d’approfondir nos connaissances
et de poser de nouvelles questions. Ceci
est un progrès considérable, car la science
avance grâce à notre curiosité qui nous
pousse à poser les bonnes questions, et
grâce à notre passion qui, elle, nous aide
à y répondre. Une nouvelle génération de
scientifiques s’attellera à cette tâche, une
génération dont feront partie directement
et/ou indirectement des jeunes lectrices
et lecteurs d’El Watan et des moins
jeunes, qui chaque jour fréquentent des
écoles ouvertes sur le monde, sachant les
inspirer, les encourager et les aider à être
mieux formés pour leur futur. Le temps
ayant cette fâcheuse habitude de n’attendre personne, il est essentiel que notre
jeunesse soit bien préparée à relever, entre
autres, les défis scientifiques et technologiques de demain.
PHOTOS : D. R.
eux ans après le lancement de la
sonde de la NASA, Curiosity, et
un peu plus d’une année après son
atterrissage sur Mars, nous commençons
à mieux connaître cette planète. Par le
biais d’instruments scientifiques sophistiqués, Curiosity transmet à l’équipe de
chercheurs, Mars Science Laboratory
(MSL) de la NASA, des informations
encore jamais obtenues. Celles-ci montrent
que Mars contient de l’eau, qu’elle était
habitable il y a de cela quelques milliards
d’années et qu’elle aurait pu contenir
des traces de vie (ceci reste une question
posée). L’être humain s’est depuis très
longtemps intéressé à la question de
savoir si la vie existe et/ou existait ailleurs
que sur Terre. Mars, voisine de la Terre,
a une histoire controversée concernant
son potentiel passé ou présent d’habitabilité, aussi bien sur sa surface qu’en
son sous-sol. L’un des buts de Curiosity
est d’apporter une réponse à la question
suivante : la planète Mars est-elle, ou
a-t-elle été, à un certain moment de son
histoire, habitable ? Il est important de
souligner que cette interrogation diffère
de ce que la planète Mars est ou a été
habitée ? Etre habitable ou être habitée ?
La Terre étant l’unique planète connue
à être habitée, notre compréhension de
l’habitabilité nous parvient d’études sur
les divers environnements terriens. Ainsi,
nous avons appris que pour être habitable,
une planète (ou une région d’une planète)
doit bénéficier de la présence simultanée
d’eau liquide, d’éléments essentiels pour
la biochimie que sont le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le potassium,
le phosphore, le soufre, et de l’énergie
nécessaire pour produire des réactions
biochimiques. De plus, il est essentiel que
l’environnement dans lequel ces conditions d’habitabilité existent permette à
des microorganismes de survivre. Pour
rechercher ces trois ingrédients, les scientifiques collectent ce qu’il convient d’appeler des signatures naturelles : on parle
de signatures atomiques, moléculaires,
biochimiques, etc. En fait, pour peu que
nous l’interrogions et l’écoutions, la
nature nous donne des informations qui
nous permettent de mieux la comprendre.
Mieux nous l’étudions, plus étendu et
profond devient notre savoir. Ainsi, un
arc-en-ciel est une signature naturelle qui
permet de mieux comprendre ce qu’est la
lumière. Nos empreintes digitales sont un
autre exemple de signatures naturelles,
biomédicales cette fois. Elles permettent
l’identification d’une personne spécifique
parmi une population assez large. Ceci est
possible car chacun et chacune de nous
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 21
C U LT U R E
DEUXIÈMES JOURNÉES DU FILM EUROPÉEN D’ALGER
Nouvelles expressions
du Vieux continent
● Les deuxièmes journées du film européen d’Alger se dérouleront
du 23 janvier au 1er février 2014.
PHOTO : D. R.
L
es journées du
film européen
d’Alger sont
de retour après
cinq ans d’absence. Jeudi
23 janvier, à 19h, à la salle
Mohamed Zinet, à l’Office
Riad El Feth, le coup d’envoi
sera lancé avec la comédie
dramatique Gare du Nord, de
la Française Claire Simon.
La clôture se fera samedi 1er
février avec le film britannique Quartet, de l’Américain
Dustin Hoffman. «C’est donc
la deuxième édition de ces
journées qui va nous permettre de présenter des films
des dix-huit pays membres de
l’Union européenne présents
en Algérie. C’est une entreprise ambitieuse. J’ai remarqué qu’il y a des festivals de
cinéma de grande qualité en
Algérie. Nous vous présentons
une sélection de films récents.
Certains ont participé à des
festivals mondiaux et reçu
des prix», a déclaré Marek
Skolil, chef de la délégation
de l’Union européenne en
Scène du film
Quartet
Algérie, lors d’une conférence
de presse hier à l’hôtel Sofitel
à Alger. Mis à part Le chemin
de Halima du Croate Arsen
Ostojic, toutes les productions
sélectionnées n’ont pas été
projetées en Algérie auparavant. «Certains films ont
été réalisés par des metteurs
en scène de renom. Dans la
sélection, il y a des films de
tous les genres, des comédies,
des policiers, des films engagés, des films fantastiques….
Le cinéma est une expression
artistique qui parle à tout
le monde», a relevé Marek
Skolil. El Hachemi Zertal,
producteur, distributeur et
membre du comité d’organisation, a soutenu que la sélection a été faite par Giorgio
Gosetti, ex-vice-directeur de
la Mostra de Venise et créateur
des Venice days. Des films
algériens, dont les courts
métrages Le hublot d’Anis
Djaad, et El djazira d’Amin
Sidi Boumediène, seront
projetés durant les journées.
Idem pour Bobby du Tunisien
Mehdi Barsaoui, Tiny souls de
la Palestinienne Dina Naser,
et Quand ils dorment de la
Marocaine Maryam Touzani.
Le réalisateur algérien, Malek
Bensmaïl, présentera (vendredi 24 janvier à 15h) son
documentaire La Chine est
encore loin. Une conférence
sur «le documentaire dans le
monde arabe : perspectives
et développements» sera animée (mardi 28 janvier) par
Jad Abi-Khalil, directeur de
l’association Beirut DC et
par Valerio Caruso, chef du
projet du programme Euromed Audiovisuel de l’UE. Les
organisateurs ont invité plusieurs artistes aux journées,
comme l’illustre scénariste
tchèque Marek Epstein (In
the shadow), le cinéaste italien Andrea Segre (La petite
Venise) et la réalisatrice française Claire Simon (Gare du
Nord). A suivre Le havre du
Finlandais Aki Kaurismaki,
In the shadow, du Tchèque
David Ondricek, La porte du
Hongrois Istvan Szabo, Palme
des Suédoises Kristina Lindstrom et Maud Mycander (une
biographie d’Olof Palme), Les
vivants de l’Autrichienne Barbara Albert, et l’excellent Le
chemin de Halima du Croate
Arsen Ostojic.
Fayçal Métaoui
REVUE DE BANDE DESSINÉE BENDIR
Le retour du magazine sur les étals
Après une absence de quelques
mois, le magazine de bande
dessinée algérienne Bendir est
de retour sur les étals des bons
libraires et buralistes, avec une
nouvelle version et une nouvelle
équipe. La nouvelle maquette
du magazine en question a été
dévoilée, mardi matin, lors d’un
point de presse tenu au cercle
Frantz Fanon, à Riad El Feth. La toute
nouvelle directrice de la rédaction,
Imène Allal, accompagnée d’une
partie de son staff, a présenté la
nouvelle formule du magazine.
«C’est grâce, dit-elle, au festival
international de la bande dessinée
que la BD revit. Aujourd’hui, il existe
un public attitré et une demande
certaine. Pour son troisième
lancement, Bendir est présent avec
une nouvelle équipe dynamique
à l’écoute des jeunes, un nouveau
concept plus fun et plus adapté,
de nouvelles planches toujours
aussi pointues et mettant en avant
les jeunes bédéistes et mangakas
algériens».
En effet, la nouvelle version
de Bendir se différencie des
précédents numéros par un
changement du format, du style de
l’écriture et du logo.
Les articles sont plus épurés et
plus faciles à lire. De même que les
sujets traités sont liés à l’actualité.
La revue ne traitera pas uniquement
de bande dessinée mais également
de mangas.
La conférencier soulignera que si le
magazine est certes bimensuel, une
dynamique va être créée sur deux
réseaux sociaux, en l’occurrence
sur Facebook et Tweeter. Façon
singulière de maintenir une
meilleure connexion avec le lecteur.
Comme Bendir est partenaire du
Festival international de la bande
dessinée d’Alger, 20% des ventes
du magazine seront versés au
FIBDA, et ce, pour le compte des
cycles d’ateliers d’initiation.
Pour rappel, Bendir a été lancé par
les éditions Dalimen en 2009, à
l’occasion du deuxième Festival
de la bande dessinée d’Alger
(FIBDA). Compte tenu de l’absence
d’agrément, le magazine s’est
arrêté un laps de temps pour
reprendre le deuxième numéro.
Après la publication de 6 numéros,
Bendir cesse de paraître une
seconde fois à cause du manque
d’annonceurs. Les éditions Dalimen
ne pouvaient plus assumer les
charges.
N. C.
RENCONTRE LITTÉRAIRE
RESTO ROSSO NERO (près de Toyota Ben Aknoun) samedi 25 janvier à 14h30
Après-midi littéraire animé par Rachid Hadj Nacer, responsable de la
direction du livre au ministère de la Culture. Thème : «La nouvelle loi sur le
livre et ses incidences».
TÉLÉVISION
20:50 Série
20:45 Divertissement
20:45 Football
Les experts Malice
au pays des ...
L’équipe intervient sur les lieux
d’un mariage, où des malfaiteurs
masqués ont joué les trouble-fête
en commettant des vols et en
exécutant le marié d’une balle
dans la tête. Des empreintes d’un
ancien détenu sont retrouvées sur
certains objets provenant de la
cérémonie.
Lanester
Trois assassinats consécutifs,
entourés du même cérémonial
macabre, ne laisse aucun doute
à ce sujet. A chaque fois, la
victime a été énuclée. Lors de
ses investigations sur l’une des
scènes du crime, le commandant
de police Eric Lanester perd la
vue, sans raison apparente.
Paris-SG / Montpellier
La Coupe de France offre chaque
saison son lot de surprises. Parmi
les prétendants figure notamment
Bordeaux, tenant du titre, et
toujours en course. En 16es de
finale, les Girondins affrontent
L’Ile-Rousse, club de CFA2.
Quatre formations de Ligue 1 se
rencontrent notamment à ce stade
de la compétition.
20:35 Emission
20:45 Cinéma
20:50 Culture
La maison France 5
Le présentateur est en HauteSavoie, au cœur de la chaîne
calcaire des Aravis, près de La
Clusaz. Inspirer : ambiance
folk. Rénover : une imprimerie
dans le 11e arrondissement de
Paris. Choisir : les aspirateurs.
Entre les types d’appareils
(traîneaux, compacts, robots... )
Le premier jour du reste
de ta vie
Cinq jours décisifs dans la vie
d’une famille de cinq personnes,
cinq jours plus importants que
d’autres où plus rien ne sera
jamais comme avant...
En quête d’actualité
Des milliers de voitures sont volées
en France. Parmi les véhicules les
plus dérobés figurent la Twingo, la
Smart ou encore la BMW X6.
Depuis quelques années, les
techniques des voleurs ont évolué.
Si le car-jacking reste répandu, les
malfaiteurs s’orientent désormais
vers le vol électronique.
20:50 Film d’animation
20:50 Divertissement
Ponyo sur la falaise
Le petit Sosuke habite au sommet
d’une falaise qui surplombe la
mer Intérieure. Il vit avec sa
mère, Lisa, pendant que son père
fait naviguer son cargo. Un
matin, il découvre une petite fille
poisson rouge piégée dans un pot
de confiture. Sosuke la sauve et la
nomme Ponyo. Il lui promet de la
protéger et de s’occuper d’elle.
Recherche appartement
ou maison
A Mulhouse, Bernard et
Béatrice, un couple de policiers
quinquagénaires, souhaitent
acheter une maison de plainpied avec trois chambres, où ils
pourront couler une retraite
paisible. Thibault Chanel les
épaule dans leurs recherches.
20:45 Série
22:30 Film
20:50 Concert
Youssef Al Siddiq
Ce feuilleton retrace la vie et les
périples du prophète Youssef d’une
manière aussi bien artistique
suivant l’esthétisme du cinéma
iranien que nous affectionnons
tant, que fidèle aux textes sacrés.
Le téléspectateur pourra suivre
l’histoire du prophète Youssef,
depuis sa jeunesse...
Hannibal
Il y a dix ans, le docteur
Hannibal Lecter s’échappait de
sa cellule. Clarice Starling, agent
du FBI, n’a pas oublié sa
rencontre avec lui, sa présence
troublante et le son grave de sa
voix qui hantent toujours ses
nuits. Un ancien patient, se
souvient également d’Hannibal.
20:55 Cinéma
Un prince (presque)
charmant
Jean-Marc, quadra carriériste et
pressé ne cherchant qu’à
satisfaire ses intérêts personnels,
va croiser malgré lui la route de
Marie. Tout oppose cet homme
d’affaire et cette jeune femme
éprise de liberté et de justice.
Ces deux là n’auraient jamais du
se rencontrer.
Festival international
du malouf
Une manifestation dédiée
annuellement à cette musique
authentique.un répertoire
musical riche et varié de la
musique turque, arabe,
andalouse…
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 28
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Déchirements moraux 2.
Mouvementé. Obstacles 3.Ville du Nigeria. Amusants 4.
Européenne. Service d'urgence médical 5.Devant une altesse.
Macération d'une plante aromatique 6.Rivière du Congo. Etatmajor. Période. Réfléchi 7.Différemment. Au milieu d'une
baguette 8.Affluent du Danube. Roule sous Paris. Questions
de test 9.Petit sac. Excès de crédulité 10.Vieille. Combiner.
Pronom 11.Récipients. Squelette. Planchette de relieur 12.Me
rendrais. Temps d'une révolution. Ancienne puissance 13.De
même. D'une mer antique. Molybdène 14.Facture. Attache.
Assujettir 15.Assimilé. Petits cours d'eau.
VERTICALEMENT : 1.Actions d'amasser des richesses
2.Sel de l’acide iodhydrique. Faire la brasse. Entre deux
options 3.Grande bousculade. Ferait connaître d'un large
public 4.Article d’Arabie. Le Tout-Puissant. Recevoir par voie
de succession 5.C'est-à-dire. Pronom vague. Infusion. Terme
d'égalité 6.Satan. Ecorce de chêne. Soudé 7.Symbole du lux.
Région de Mésopotamie. Produit fixant. Ecueil 8.Petits cubes.
Diriges. Grugés 9.Milieu de squales. Col des Alpes. Plus toute
jeune 10.Vert. Image pieuse 11.Egal à zéro. Issues de. Epoque
12.Chevilles de golf. Rappel flatteur. Marie 13.Agave du
Mexique. Porte sur lui. Lettres de cour. Versus 14.Fait d'imiter
15.Garanties. Développements.
Quinze sur 15
1
2
3
4
5
6
7
8
9
N° 3719
Mots Croisés
1
1
N°3719
Par M. IRATNI
10 11 12 13 14 15
2
3
4
5
6
7
8
9
10
I
2
II
3
III
4
IV
V
5
VI
6
VII
7
VIII
8
IX
X
9
HORIZONTALEMENT
10
I- Qui peut servir de leçon. II- Abus d’autorité. III- Oeufs de
poisson - Vipère. IV- Mont algérien - Ville d’Allemagne.
V- Points opposés - Têter. VI- Coutures provisoires à grands
points. VII- Relatif à l’iléon - Derrière le miroir. VIII- Sans
effets - Plante. IX- Ristourne. X- Tellement - Se gagne à la
force du poignet -Appel pressant.
11
12
13
14
VERTICALEMENT
15
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :
1.CONCURRENTIELLE 2.ABOULIE. BATTEUR 3.MIT. PC. ISAR 4.
AD. VRILLES. LENT 5.MIGRATION. FO. IO 6.IGUE. AQUILINS. 7.
TEE. ELU. GUE. ANA 8.ER. PRIE. VISON 9.UELE. HEURES 10.SN.
UN. FA. RENES 11.ETIREMENT. SIR 12.RECOLTER. SAIE 13.FEU.
LOIR. AS. NS 14.NA. SIENS. BREVET 15.ARRET. SEC. TISSE.
VERTICALEMENT : 1.CALAMITEUSES. NA 2.OB. DIGERENT. FAR
3.NOM. GUE. IRE 4.CUIVRE. PEUREUSE 5.ULTRA. ER. NEC. IT 6.RI.
ITALIE. MOLE 7.REPLIQUE. FELONS 8.CLOU. HANTISE 9.NB.
ENIGME. TER 10.TAIS. LU. UR 11.ITS. FIEVRE. ART 12.ETALON.
IENISSEI 13.LERE. SASSERA. VS 14.LU. NI. NO. INES 15.
EROTOMANE. PESTE.
1- Peu compliquées. 2- Rat palmiste - Bouquiné. 3- Barre
de fermeture - Règle. 4- Couches tendres de pierres de
carrières dures - Preneurs de son. 5- Platine - Noble.
6- Attacha - Démonstratif - Est étalé. 7- Pièces de vaisselle. 8- Majestueuses. 9- A peur des calculs -Argile.
10- Moyen de transport - Catégoriques.
SOLUTION N° 3718
HORIZONTALEMENT
Sudoku
N° 18
1
RÈGLE DU JEU
7
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
Tout Codé
2
4
9
6
3
4
7
8
5
1
9
6
5
2
inélégance
5
8
effronterie
2
3
N° 3719
Définition
du mot encadré
Sudoku
précédent
5
7
6
Solution
1
2
3
5
2
6
7
9
8
1
4
4
6
1
8
3
2
5
9
7
8
9
7
5
1
4
2
3
6
6
1
8
9
5
3
4
7
2
2
4
3
1
8
7
6
5
9
9
7
5
4
2
6
3
8
1
5
8
6
7
4
1
9
2
3
creuse
1
3
9
2
6
5
7
4
8
7
2
4
3
9
8
1
6
5
I- BOHEMIENNE. II- ABOLIR - OUT. III- RN ECULE. IV. RINCE - RE. V- ABOUCHE - BE.
VI- CU - BRAVER. VII- ULTRA - UT. VIII- DE ESERINE. IX- ARISER - CET. X- REVISE.
VERTICALEMENT
1- BARRACUDAS. 2- OBNIBULER. 3- HO - NO - IL.
4- ELUCUBRES. 5- MI - ECRASER. 6- IRE - HA - ERE.
7- CREVER. 8- NOUE - ICI. 9- NUL - BRUNES.
10- ETETE - TETE.
Fléchés Express
porte
atteinte à
cordon
littoral
outil de
jardinier
écrivain
italien
extinction de
la douleur
N° 3719
plat
6
9
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
ironie
ne pense
qu’à luimême
Distribution artistique.
1
2
3
4
5
6
7
8
8
9
2
11
5
6
4
12
2
9
6
13
4
1
10
4
9
symbole
de nudité
note
mourir
ville
réfléchi
devin
10
2
4
9
7
12
1
7
2
12
11
4
9
7
2
2
14
5
11
2
8
6
cueillette
15
réputation
démonstratif
11
4
7
9
3
17
12
2
12
2
4
18
1
5
4
2
4
10
9
15
12
1
16
9
4
2
4
7
15
1
F
11
2
1
9
19
4
9
19
2
4
1
9
12
7
2
8
9
6
11
2
6
7
5
12
11
6
11
7
4
10
6
7
6
10
2
10
12
2
8
7
12
10
9
10
11
7
1
V
2
11
2
4
colère
noire
génisse
mal bien
exprimé
lieu de
délices
12
5
2
marque
4
au chant
du coq
2
12
17
saint
abrégé
largeur
d’étoffe
monument
funéraire
l’égal
de Platon
8
passé sous
silence
explosif
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
petit cube
gobelets
LÉSINER - MARION COTILLARD
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :
HORIZONTALEMENT : BLOCKHAUS / OURSON / ERRAI / ARC / ID / ALDO / SFISEF /
IRONISER / OC / RINCAI / APTE / SR / ITE / MUST / INTER / MO / DOSE / ETAU / NAISSANT.
VERTICALEMENT : GLORIFICATION / OURDIR / PENSA / OCRA / SORT / TEI / KSI /
ENIEME / RHO / AFIN / URES / ANAL / SC / TA / NU / RD / EASTMAN / SECOURIR / OUT.
précieux
auxiliaire
bison buté
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 29
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
DIEUDONNÉ ANNONCE QU’IL VA TOURNER SON SPECTACLE EN ALGÉRIE
Mohammed est le nom
le plus populaire pour
des garçons à Londres
«Le Mur» en déplacement ?
Mohammed est maintenant le nom le plus commun pour
des bébés nés à Londres et trois autres régions anglaises
ont montré les chiffres officiels du gouvernement. Le nom
islamique a dépassé les choix traditionnels comme Jack,
Thomas et Daniel et est devenu le numéro un dans les
West Midlands, le Yorkshire et Humber, et le Nord-Ouest,
ainsi que dans la capitale. C’est la première fois que ce
nom musulman a été le premier choix pour les parents
dans une partie du Royaume-Uni. Lorsque diverses
orthographes du Prophète sont additionnés — y compris
Muhammad, Mohammad, Mohamed et Muhammed — le
nom est maintenant deux fois plus populaire à Londres en
tant que deuxième prénom de garçons du classement de
la capitale, Daniel. Londres n’est pas la première capitale
européenne à voir Mohammed devenir le numéro un pour
les bébés. A Bruxelles, Amsterdam, Copenhague et Oslo,
le nom a déjà gagné le top ten.
Un Salon international
du tourisme à Madrid
La 34e édition du Salon international du tourisme, Fitur, se
tiendra à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 26 janvier à
Madrid. C’est l’occasion pour les agences de voyages, les
tour-operators, les hôtels et les experts internationaux en
gestion et développement touristique de se rencontrer et
échanger informations et stratégies. La finalité est de
proposer l’offre la plus attrayante possible à des clients
ayant de plus en plus d’exigences pour leurs vacances. La
tendance de la demande est aux voyages d’aventures,
culturels, gastronomiques et sportifs. L’Algérie sera
présente à travers l’Office national du tourisme (ONT) et
même le ministre du secteur, Mohamed Amine Hadj Saïd,
effectuera le déplacement avec le même objectif que les
années précédentes : reconstruire l’image de la
destination en faisant valoir ses différents atouts,
balnéaires, sahariens et culturels. Espérons qu’on ne va
plus piloter à vue et qu’on aura au moins un bilan de cette
manifestation.
«Wash l’Artiste»
de Nokia
Nokia a lancé du 15 au 20 janvier
l’opération «Wash l’Artiste» qui
s’est tenue au Centre commercial et
de loisirs de Bab Ezzouar, à Alger. Le
public a été convié à interagir avec
un écran géant Asha 501 et à
concourir dans deux disciplines : la
danse et le graffiti. Pour ce faire,
chaque participant a suivi les
instructions Swipe (glissement)
similaire de la fonctionnalité
intégrée au Nokia Asha 501. Le Nokia
Asha 501 a été conçu pour faciliter
l’accès des utilisateurs à tout ce
qu’ils aiment. Avec un simple swipe
(glissement), ils ont le choix entre
deux écrans : l’accueil et l’accès
rapide, qui s’inspire de l’utilisation
réelle des consommateurs. En
fonction de chaque utilisateur, les
contacts, réseaux sociaux et
applications accédés récemment
sont ainsi enregistrés et proposés
dans l’accès rapide. Cette fonction
permet d’obtenir un rapport de
l’utilisation du téléphone, ce qui
donne aux consommateurs un
aperçu de leurs activités passées,
présentes et futures. Grâce à cet
accès rapide à leurs options
favorites, ils peuvent facilement
réaliser plusieurs tâches
simultanément. Grâce à cette
opération, le public a découvert les
formidables capacités du Nokia
Asha 501, ses couleurs, son design
élégant et son écosystème. Plongé
au cœur d’une nouvelle expérience,
les participants vibreront comme
jamais grâce à l’écran Fastlane qui
permet d’afficher ce que vous voulez
et reflète parfaitement vos envies et
votre personnalité. Il suffit ainsi de
glisser un doigt sur l’écran pour
accéder à des dizaines
d’applications ou pour accéder à la
caméra, et une touche suffit pour
partager vos photos sur facebook.
Le Nokia Asha 501 dispose en outre
de l’application populaire WhatsApp
qui permet d’échanger des
messages textuels et vocaux, des
photos et des vidéos avec votre
famille et vos proches.
● L’humoriste compte régler ses comptes par vidéo interposée.
Paris
De notre correspondant
D
ans une vidéo mise en ligne
dimanche sur Youtube, l’humoriste annonce qu’il va
tourner en Algérie «une version
particulièrement piquante» de son
spectacle controversé Le Mur.
«Coucou, me revoilà, vous n’avez
pas fini avec moi», tel est le résumé de la dernière vidéo de Dieudonné, qui a été déjà vue près de
700 000 fois. Et d’annoncer qu’il
va régler ses comptes jeudi dans
une prochaine vidéo. Ses cibles :
l’humoriste Nicolas Bedos et le
journaliste Philippe Tesson.
Le premier pour l’avoir attaqué
frontalement dans un sketch lors
de l’émission «On n’est pas couché», le second pour avoir souhaité
sa mort. «Sa mort par exécution
par un peloton de soldats me
réjouirait profondément», avait
déclaré le journaliste sur Radio
Classique. Depuis la mise au placard du Mur, interdit par la justice
pour ses sorties antisémites au
nom de l’ordre public et du respect
de la dignité humaine, Dieudonné
joue un nouveau spectacle, Asu
Zoa, semblable au précédent,
mais expurgé des attaques les
plus frontales.
Déclarant dans la vidéo qu’un
huissier est présent dans la salle
pendant ses shows pour scruter
«le moindre de ses mouvements», il assure que plus de 10
000 DVD du spectacle interdit
ont déjà été vendus, pour 43
euros chacun, «le prix de ma
liberté et de la vôtre», martèle
Dieudonné. Coup de pub ou
de bluff ? Il annonce qu’il va
tourner en Algérie une «version
particulièrement piquante» de
son spectacle Le Mur. Quand
on connaît les difficultés à avoir
les autorisations de tournage en
Algérie, rien n’est moins sûr.
Les relations entre l’Algérie et
la France n’ont jamais été aussi
apaisées, on voit mal Alger accéder aux désirs de l’humoriste et se
fâcher avec Paris… Remi Yacine
LE MUCEM POUR DES «ALLERS-RETOURS MARSEILLE-ALGER»
Balcon ouvert sur Alger
● Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) organise
du 19 au 23 février un temps fort : «Alger-Marseille, allers-retours»
● Histoire, littérature, cinéma, BD, concerts, le programme
est impressionnant par sa richesse.
La grève des étudiants
se poursuit à Chlef
Les étudiants en architecture à l’université Hassiba Ben
Bouali de Chlef ont reconduit leur mouvement de grève,
entamé en novembre dernier. Ils réclament «la poursuite
de leurs études en master à l’université de Chlef,
l’annulation de l’intégration des étudiants architectes au
master de génie urbain, le renforcement du personnel
d’encadrement et l’amélioration des conditions
pédagogiques et du niveau de formation par des sorties
scientifiques et l’acquisition de moyens et équipements
d’enseignement moderne». Les protestataires dénoncent
par ailleurs l’absence d’un dialogue «sérieux et
responsable» avec les responsables de l’université. Ils
affirment leur détermination à poursuivre leur action
jusqu’à satisfaction de leurs revendications légitimes. Par
conséquent, le conflit, qui perdure depuis deux mois,
risque de déboucher sur l’invalidation pure et simple du
premier semestre de l’année universitaire en cours.
Lafarge fait des heureux
à Meftah
La plupart des travailleurs de la cimenterie de Meftah
(Blida) sont unanimes à dire que le partenariat entre cette
cimenterie et le groupe mondial Lafarge a beaucoup
amélioré leurs conditions sociales et de travail. Baisse
sensible des accidents à l’intérieur de l’usine et au site du
gisement, augmentation significative des salaires,
formation du personnel même à l’étranger, optimisation
des dépenses et du temps de travail grâce au recours à un
progiciel efficace, investissement dans les équipements,
voilà des avantages que les travailleurs énumèrent avec
fierté. «En plus des acquis d’ordre social et professionnel
grâce à un partenariat réussi entre la cimenterie de Meftah
relevant du groupe public GICA et la multinationale
Lafarge, l’amélioration des performances
environnementales de l’usine a aussi connu un saut
remarquable», témoigne Othmane Hamouda, chargé de
communication à la cimenterie de Meftah. Pour rappel,
Lafarage avait acquis, en 2008, 35% de l’usine de Meftah
à travers un ambitieux contrat de management.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
PHOTO : D. R.
K.B
Paris
De notre correspondant
L
e Mucem s’intéresse à l’intensité des relations
entre ces deux «cités-phares» de la Méditerranée :
Alger et Marseille. «Il s’agit d’interroger ces relations,
multiples et complexes, au prisme de leur actualité.
Largement ouvertes aux non-spécialistes, les ‘‘Leçons
d’histoire partagées’’ se consacrent aux travaux les
plus récents portant sur la période coloniale et la
guerre d’Algérie, cadre essentiel pour comprendre
comment l’histoire et les populations de ces deux villes
se sont nouées.» Sylvie Thénault, Linda Amiri, Benjamin Stora, Ouanissa Siari Tengour et plusieurs autres
historiens se pencheront sur le passé colonial. Pendant
deux jours, les interventions se succéderont pour brasser de nombreux aspects de ce passé qui ne passe pas
décidément. Particularité : les historiens algériens sont
en nombre, fait assez rare pour être soulevé. «Le Mucem offre une scène aux formes contemporaines qui se
jouent aujourd’hui à Alger : cinéma, musique, théâtre,
photo, littérature, BD… Cet aperçu de la création
contemporaine algéroise pourrait bien nous ouvrir à
des esthétiques inattendues.» Depuis plusieurs années,
Bruno Boudjelal et Sid Ahmed Semiane tiennent une
correspondance écrite et photographique, s’envoyant
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan
Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger.
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
notes, images, impressions, humeurs du jour. Les deux
auteurs, photographe et journaliste, seront présents
pour faire part de leurs correspondances.
Michèle Audin (fille du mathématicien, Maurice,
assassiné par le général Aussaresses), Akram Belkaïd
et Kamal Daoud se pencheront sur ‘‘Le passé qui
remonte’’», pour dire l’indicible. Côté spectacle, sur
une création musicale jouée en live par Rodolphe Berger, avec Hakim Hamadouche au oud, Bruno Boudjelal
racontera une histoire en images : celle de la quête qu’il
mène depuis plus de vingt ans en Algérie. AKM, producteur de musique électronique, réalisera aussi une
création à partir d’une matière sonore enregistrée à
Alger, entre couloirs d’immeubles et stations de métro.
Et le vendredi 21, Cheikh Sidi Bémol sera sur scène
avec son gourbi rock. Pour le cinéma, c’est Ahmed
Bedjaoui qui a eu «carte blanche». Il a retenu trois
films : Bab El Oued City, de Merzak Allaouche, Les
folles années du twist, de Mahmoud Zemmouri et La
preuve, d’Amor Hakkar. Le programme est tellement
dense qu’il est impossible de tout résumer. «A partir du
Mucem, Marseille devient ainsi une fenêtre, un balcon
ouvert sur Alger.» Programme entier du Mucem :http://
R. Y.
www.mucem.org/node/2181
Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie
Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société
de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)
Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66
Vers la
restructuration
de la SNTF
L’Entreprise nationale des
transports ferroviaires (SNTF) va
bénéficier d’une restructuration.
C’est du moins ce qu’a annoncé
Amar Ghoul à l’APS. Le ministère
des Transports s’appuie sur son
programme d’élargissement du
réseau ferroviaire où 2000 km de
rail sont en cours de réalisation
outre les 6500 km en étude. Le
réseau, qui devra s’étendre à
l’avenir sur 12 500 km contre 4000
km actuellement, connaîtra par
ailleurs le lancement de plusieurs
projets de développement,
notamment en matière
d’éclairage, d’électrification des
lignes et de formation des
travailleurs du secteur dans le
domaine de la gestion et de la
maintenance. Pour sortir
définitivement du tunnel, elle doit
mener à terme le programme de
modernisation, mais surtout
accélérer la cadence des
mutations en cours.
Les manuscrits, photographies ou tout autre
document et illustration adressés ou remis
à la rédaction ne seront pas rendus et ne
feront l’objet
d’aucune réclamation.
Reproduction interdite de tous articles
sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 30
SPORTS
L’ALGÉRIE BAT LE MAROC (26-19)
LA GAZETTE
Cinq sur cinq
◗ ÉCART : la sélection
algérienne a enregistré la
plus grosse différence de
buts dans un match (19 buts)
depuis le début du tournoi. Les
coéquipiers de Berkous ont
battu le Congo (35-16) lundi à la
salle Harcha, améliorant ainsi le
record dans ce registre, réussi
contre le Nigeria lors de la
seconde journée (18 buts).
◗ HASSAN MOSTAFA : le
président de la Fédération
internationale de handball
(IHF), l’Egyptien Hassan
Mostafa, qui est arrivé lundi
matin à Alger, a fait un saut à
la coupole du 5 Juillet avant
de rallier la salle Harcha
pour assister au match de la
sélection algérienne face au
Congo.
◗ MALCHANCE : le gardien Samir
Kerbouche, qui a remplacé
Slahdji dans les buts de la
sélection algérienne lors
du match face au Congo, a
reçu une dizaines de balles
au visage. Pour le taquiner,
Slahdji, qui était sur le banc
des remplaçants, ne cessait de
lui lancer : «Je te remplace si tu
veux.»
L
Les Verts n’ont dû leur salut
qu’en seconde période
PHOTO : SAMI K.
◗ CONFÉRENCE DE PRESSE :
l’entraîneur de la Tunisie Sead
Hasanefendic a animé lundi son
point de presse d’après-match,
en présence de 4 journalistes
seulement. Cette faible
assistance s’explique peut-être
par le fait que les journalistes
se contentent souvent des
déclarations recueillies en zone
mixte.
DE L’INDÉCENCE À HARCHA
L
a sélection algérienne
qui était largement favorite pour remporter le
derby magrhébin devant le
Maroc a dû attendre la seconde
mi-temps pour remporter sa
cinquième victoire d’affilée.
Dès le début du match, les
hommes de Réda Zeguili ont
impressionné leur adversaire
en ouvrant la marque par
Ryad Chahbour. Dès cet instant, les Algériens, encouragés
par la bouillonnante galerie,
a durant quelques minutes de
jeu prendre l’avantage avec
un score de 6-0. Une marge
qu’ils n’ont pu conserver par
la suite. Car après un quart
d’heure de jeu, les camarades
de l’excellent gardien marocain
Yassine El Idrissi ont réagi en
passant à l’attaque. Du coup,
les Verts se sont compliqués la
situation suite à un relâchement. On a assistera ensuite
au réveil des Marocains, plus
organisés, qui ont donné
des sueurs froides à l’approche
de la mi-temps. Au point où
l’Algérie l’a échappé belle
dans la mesure où le Maroc a
fini par égaliser (11-11). Au
retour des vestiaires, les handballeurs algériens, sermonnés
par leur coach, ont pris leur
envol. La volonté des joueurs
a bien payé. Les Boukhmis,
Rahim, Chahbour ont su trouver la faille. A la 37’ de jeu,
l’Algérie a repris l’avantage
(12-11). Le Maroc, qui a tout
donné en première mi-temps,
n’avait pas les ressources pour
reprendre du poil de la bête.
Alors que les camarades de
Abdelmalek Slahdji tenaient
à leur succès jusqu’au bout
malgré l’expulsion de Hicham
Kaabache (43’). Pour Zeguili,
l’important est que son équipe
s’est imposée face à une bonne
formation marocaine sur le
score de 26-19. Pour les quarts
de finale, les Verts rencontreront ce soir le Sénégal. A noter
qu’avant le coup d’envoi, le bon
geste de sportivité des Marocains qui ont offert un bouquet
de fleurs aux joueurs algériens
Enfin, pas moins de 1000 policiers de la sûreté de wilaya
d’Alger ont été mobilisés hier
à Harcha à l’occasion de cette
rencontre. Si les mineurs ont
été interdits d’accéder à la
salle, car des contrôles ont
été effectués avant et après le
match.
Chafik B.
a Coupe d’Afrique des nations de handball a ce mérite
d’avoir renoué la petite balle avec ses supporters. La salle
Harcha affichait complet, au grand plaisir des organisateurs qui ne s’attendaient certainement pas à un tel engouement. C’est ce qui explique d’ailleurs la décision d’entrée
gratuite pour l’ensemble des matchs de cette compétition africaine. Les rencontres de l’équipe algérienne ont affiché salle
comble tant les jeunes et surtout les familles n’ont pas hésité à
faire le déplacement à la salle Harcha, trop longtemps exclue
de l’activité sportive.
Dans cette joie collective, il se trouvait des énergumènes qui
ont multiplié les gestes obscènes et les vulgarités. Plusieurs
familles ont déploré ce genre d’attitude qui n’a pas sa place
dans une fête sportive. Remis à l’ordre par les agents de sécurité, ces mêmes perturbateurs sont revenus à la charge au point
d’exaspérer l’assistance, qui n’a pas hésité à dénoncer ce comportement indécent, comme ce fut le cas hier lors du match des
Verts face aux Marocains.
En effet, plusieurs jeunes filles et des familles ont été agressées
verbalement et vulgairement par des jeunes en manque flagrant
de civisme. Cela a failli dégénérer mais, fort heureusement, les
vrais supporters étaient plus nombreux que ces perturbateurs.
Certaines délégations se sont plaintes de quelques dérapages
linguistiques mais elles ont vite été rassurées par l’accueil et la
disponibilité des Algériens qui ne voulaient nullement laisser
gâcher cette fête africaine par des énergumènes infiltrés dans
un lieu qui n’est pas le leur.
A. H.
MO BÉJAÏA
Le président menace
Les dirigeants du MOB ont tenu hier un point de presse au
cours duquel ils sont revenus sur l’affaire du match face à
l’USMA qui a été remporté sur tapis vert par les Algérois.
D’emblée, le président Akli Drar a déclaré : «Nous n’allons
pas céder car on n’accepte pas de perdre de la sorte. Nous
sommes prêts à aller jusqu’à la FIFA et au TAS pour être rétablis
dans nos droits. D’ailleurs, on va déposer un recours auprès
de la FAF pour revoir cette affaire.» Tout en critiquant la sortie
médiatique du président de la Ligue, Kerbadj, le président du
MOB dira qu’ils ont reçu le soutien des présidents de club dans
cette affaire, tout en annonçant une réunion pour aujourd’hui
à Alger sur l’initiative du président de l’ASO, en l’occurrence
Medouar.
L. H.
El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 31
SPORTS
10 DÉCRETS ONT ÉTÉ FINALISÉS SUR UN ENSEMBLE DE 75
LFP
Six mois de
suspension
pour Slimani
Les textes d’application
de la loi sur le sport en débat
L
PHOTO : M. SALIM
D
Le ministre Tahmi partage avec les cadres de sa tutelle l’élaboration des textes d’application de la loi sur le sport
haut point, ceux relatifs au football
professionnel et au club sportif
amateur, étaient en discussion. Pour
rester dans le sport roi, le nouveau
texte, projet de décret exécutif déterminant les dispositions applicable
au club sportif professionnel et
fixant les statuts-types des sociétés
sportives et commerciales, est pra-
Tahmi devant l’APN
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a présenté,
lundi, devant la commission jeunesse et sports de l’Assemblée
populaire nationale (APN), le plan d’action pour 2014 ainsi que les
grandes lignes du prochain programme quinquennal du secteur en
vue d’associer les députés à l’enrichissement de ce dernier. C’est la
première fois que cette démarche est entreprise par un membre du
gouvernement, selon le président de la commission de l’APN. Un riche
débat avec les députés a suivi.
A. C.
tiquement le même que le précédent
(décret 6/264 du 8 août 2006). La
nouveauté réside dans le fait qu’à
travers l’amendement proposé les
autorités tenteront désormais d’imposer aux responsables des SSPA
l’ouverture du capital des sociétés
qu’ils dirigent, ceci dans le but de
renflouer les caisses des clubs en
question afin qu’ils puissent mieux
se porter financièrement.
Pour ce qui est du statut du sportif
d’élite et de haut niveau, aucun
changement notable n’a été apporté
dans le texte si ce n’est le barème
des primes de médailles et la classification des athlètes.
Ainsi, la tutelle a tenté de remédier
à une injustice pour ce qui est des
athlètes handisport qui percevaient
CSA/MCA
Brahmia : «Seule
l’AG peut me
destituer»
Démis de ses
fonctions de
président du
Club sportif
amateur
Mouloudia
d’Alger (CSAMCA), Amar
Brahmia
a réagi au
communiqué
rendu public
avant-hier et signé par le secrétaire
général du club, Kamel Kesbadji, dans
lequel le bureau exécutif annonce son
retrait de confiance au concerné.
Pour Brahmia, seule l’AG (assemblée
générale), qui l’a élu, peut le
destituer. Le communiqué évoque
des «manquements graves et la
non-application des décisions de
l’assemblée générale», sans plus
de précisions. A ce propos, Brahmia
dira que cela concerne le conflit qui
oppose le CSA à la SSPA-MCA gérée
par Sonatrach, à propos de l’utilisation
du sigle et du logo. «Certains veulent
que je bloque le club de football, alors
que, en application des décisions
de l’AG, j’avais saisi la justice et
envoyé une mise en demeure. Par la
suite, les responsables de la SSPA
nous ont contacté et on a entamé des
négociations. C’est en cours», nous dira
Brahmia.
Abdelghani A. toujours moins que les valides,
même en participant au même événement, sauf que les Jeux olympiques et les paralympiques sont
toujours considérés comme deux
événements séparés.
Un valide touche 300 millions de
centimes aux JO pour la médaille
d’or alors que la prime de son compatriote aux paralympiques n’est
que de 180 millions. Même si cette
dernière somme est en hausse par
rapport à l’ancien texte, cela ne
plaît toujours pas aux dirigeants du
handisport.
Des remarques ont été émises. Les
responsables du MJS ont pris note.
Plusieurs semaines devront passer
avant leurs mises en œuvre effectives.
Abdelghani Aïchoun
Simondi
prépare son
clasico
T
ES SÉTIF
Le CSC en point de mire
L
e onze ententiste, qui a dépassé l’écueil du CRBAF,
doit une fière chandelle à Tiaïba
qui a permis ainsi à son équipe
d’éviter une autre crise grave en
inscrivant le but de la victoire.
D’autant plus que les supporters,
qui n’ont toujours pas digéré les
deux derniers échecs enregistrés
face à l’USMA, ne voulaient
accorder aucune circonstance
atténuante aux camarades de
Khedaïria qui remontent plus ou
moins la pente et mettent le cap
sur le match de la Coupe d’Algérie qui s’annonce difficile et
indécis. Même si le calme n’est
pas entièrement revenu, les Noir
et Blanc retrouvent une relative
sérénité et préparent la confrontation du CSC sans le directeur
technique, Rabah Saâdane, qui
ne faisait désormais plus l’unanimité à l’Entente qui a besoin
d’un entraîneur en chef et non
d’un directeur technique sportif.
Se trouvant dans la même situation, le président du conseil
d’administration de la SSPA,
Azzedine Arab, qui n’est plus sur
la même longueur d’onde que le
président du club, est inscrit aux
abonnés absents depuis plus de
deux semaines. Cette absence
s’apparentant à une démission
qui ne dit pas son nom déplaît
Le suspense planera sur le choc des 8es de finale entre l’ESS et le CSC
aux Ententistes irrités par cette
gestion à distance. Comprenant
l’importance du rendez-vous
de vendredi devant drainer une
marée humaine, les supporters,
qui ne veulent plus de Hamar,
n’ont pas chahuté la reprise des
entraînements effectuée le plus
normalement du monde au 8
Mai 1945. Après avoir boudé son
équipe quinze jours durant, le
latéral gauche du onze, Lagraa,
qui n’a pas admis la démarche du
staff technique ayant décidé de
le laisser sur le banc des rempla-
çants lors de la Supercoupe, réintègre le groupe, n’enregistrant
pour l’heure aucune défection,
au grand bonheur des fans qui
se mobilisent pour que leur formation puisse négocier le virage
du CSC revigorée par les deux
victoires obtenues en dehors de
ses bases. Ménagé, Karaoui, qui
n’avait pas disputé le dernier
match du championnat, ne sera
pas de trop pour l’Aigle noir
qui n’est pas encore sorti de
l’auberge.
Kamel Beniaiche
a commission de discipline de la Ligue
de football professionnel, réunie lundi
soir, a rendu son verdict concernant
la rencontre de la 16e journée de Ligue
MOB-JSK, arrêté à la 16’ suite à une
panne d’électricité. Et comme il fallait s’y
attendre, la commission de discipline a entériné la décision de donner gain du match à
l’équipe visiteuse, l’USMA, comme stipulé
par l’article 63 du règlement du championnat
professionnel. Autre sanction notable de la
CD concernant le championnat de la Ligue 1,
c’est le match à huis clos infligé au Mouloudia d’Alger pour jet de projectiles lors de la
rencontre de samedi dernier face à la JSMB.
Ainsi, les Algérois accueilleront le MC Oran
sans leur galerie à l’occasion de la 18e journée
du championnat. En Ligue 2, la commission
de discipline de la LFP a infligé une suspension de six mois, dont trois avec sursis,
à l’entraîneur de l’ES Mostaganem, Ahmed
Slimani, suite à son comportement envers les
officiels et les dirigeants de l’équipe visiteuse
lors de la confrontation, vendredi dernier,
entre la formation locale de l’ESM et celle de
l’AS Kroub. Par ailleurs, suite aux incidents
ayant émaillé la rencontre O Médéa-MC Saïda où des jets de projectiles sur les officiels
du match ont entraîné l’arrêt de la partie alors
qu’on jouait les arrêts de jeu, la commission
de discipline de la LFP a donné match perdu
pour l’OM qui était par ailleurs mené au
score (0-1) en sus d’un match à huis clos pour
l’équipe locale.
T. A. S.
CS CONSTANTINE
PHOTO : D. R.
es cadres et dirigeants du
mouvement sportif national
ont débattu hier, à la salle des
conférences du stade 5 Juillet, des
dix textes d’application déjà prêts,
sur un ensemble de 75 nécessaires,
de la loi 13/05 du 23 juillet 2013
relative à l’organisation et au développement des activités physiques
et sportives, et ce lors d’une journée
d’étude organisée par le MJS à cet
effet. Parmi les projets de décrets
proposés à la discussion, il y a ceux
relatifs au statut du sportif d’élite et
de haut niveau et ceux traitant du
club sportif professionnel.
L’importance de ces textes pour le
mouvement sportif national a poussé la tutelle à ouvrir le débat. «Le
ministère a tenu à partager avec les
acteurs du sport national l’élaboration de ces textes», a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports,
Mohamed Tahmi. Une initiative
somme toute louable quoique la
chose est à relativiser concrètement
parce que les représentants du football national étaient, pour l’exemple,
quasiment absents alors que deux
textes qui les concernent au plus
out baigne
pour le
coach constantinois, Bernard
Simondi : première sortie
officielle et
premier succès arraché
avec panache
samedi passé à
Bordj. La victoire bien savourée, les Sanafir pensent déjà
au clasico de vendredi qui les opposera au
rival sétifien, l’ESS, au stade du 8 Mai 1945.
Malgré l’importance et l’enjeu de cette
rencontre, Simondi évitera toute pression
sur son équipe, à Sétif, surtout que l’ESS
traverse des turbulences sans précédent.
C’est de ces soucis que le CSC compte tirer
profit. Sur le plan de l’effectif, Simondi aura
le groupe au grand complet sous la main
ce week-end. Aucun élément suspendu et
l’infirmerie est vide. Une première peut-être
cette saison au Chabab. Pour ce qui est de
l’organisation du déplacement des supporters, il n’y a aucun plan pour le moment.
Seulement, un grand nombre de fans compte
envahir Sétif vendredi, alors que le stade ne
pourra pas contenir plus de 2500 supporters
constantinois, un quota de billets qui sera mis
en vente à Sétif. Enfin, le dernier stage effectué par l’équipe à Gammarth aurait coûté à
la trésorerie du club 25 000 euros environ,
soit 270 millions de centimes, même si le
plus important reste la préparation qui s’est
déroulée dans de parfaites conditions et que
l’équipe récolte déjà les fruits de ce séjour
tunisien avec cette victoire face au CABBA,
cela en plus de la forme éblouissante de
l’effectif actuellement. Abderrahmane H.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 janvier 2014
COMMENTAIRE
Sélection naturelle de
l’espace audiovisuel
Par Omar Berbiche
L
LE DIRECTEUR EXÉCUTIF DU PNUE EN ALGÉRIE
e directeur exécutif du
Programme des Nations
u n i e s
p o u r
l’environnement, Achim
Steiner, qui est également
secrétaire général adjoint des
Nations unies, effectue une
importante visite de travail en
Algérie. Outre les entretiens
qu’il a eus avec Ramtane
Lamara, M. Steiner a été reçu
par Dalila Boudjemaâ, ministre
de l’Aménagement du territoire
et de l’Environnement. Les
discussions entre
Mme Boudjemaâ et M. Steiner
ont porté sur des questions
d’intérêt commun dans le
domaine de la protection de
l’environnement et, plus
généralement, de la
préservation des ressources
naturelles. Au cours de ces
PHOTO : D. R.
Les déchets,
un gisement économique
L
Dalila Boudjemaâ, ministre de l'Aménagement du territoire
et de l'Environnement, et le directeur exécutif du Programme
des Nations unies pour l'environnement, Achim Steiner
discussions, la ministre a mis en
avant les principales réalisations
de l’Algérie en matière de
gestion de déchets ; elle a
également insisté sur le
DÉCÈS DE SAÂDOUNE NIA, ANCIEN
JOURNALISTE À L'ENTV DE CONSTANTINE
■ L'ex-journaliste de
l'ENTV de Constantine,
Saâdoune Nia, retraité, est
décédé hier, à l'âge de 64
ans, à Constantine, des
suites d'un AVC. Sa famille
informe que la levée du
corps aura lieu au domicile
mortuaire sis à Aïn Smara,
cité ex-Sonacome, à 13h.
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui à Constantine
au cimetière central.
Le collectif du quotidien
El Watan présente à sa
famille et particulièrement
à son frère, Hocine Nia, ses
sincères condoléances.
changement de paradigme qui
veut qu’il faut considérer les
déchets comme un gisement
«économique» capable de
générer de l’emploi, un bienêtre social et de la richesse.
Mme Boudjemaâ a également
souligné l’importance du
renforcement des ressources
humaines sur ces questions,
mais également sur des
p r o bl é m a t i q u e s l i é e s à
l’économie de l’environnement.
M. Steiner a été impressionné
par les efforts fournis par
l’Algérie ; il a salué la politique
volontariste engagée par
l’Algérie dans le domaine de la
protection de l’environnement,
il a particulièrement souligné
le rôle que certaines
expériences, dont la
réhabilitation du site de la
décharge de Oued Smar, qui
pourrait être montrée dans
d’autres pays africains comme
un projet à succès pour
l’ensemble de ses implications
positives. Avant son entretien
a v e c M me B o u d j e m a â ,
M. Steiner avait effectué une
visite de travail sur le site de
l’ancienne décharge qui est en
cours de transformation en
j a r d i n p u bl i c , a p r è s s a
décontamination et sa
réhabilitation. Il a eu,
également, à voir sur site les
projets de dépollution et
d’aménagement menés à
l’embouchure de l’oued El
Harrach.
La conférence conjointe
animée par Mme Boudjemaâ et
M. Steiner a permis à la presse
nationale de poser des
questions et de débattre sur
celles relatives à la protection
de l’environnement, à l’appui
du PNUE et son
accompagnement de l’Algérie
dans ce domaine. M. Steiner a
également souligné le cadre
international de l’action du
PNUE lors de cette conférence
de presse.
C. P.
POINT ZÉRO
Saïd Bouteflika victime d'un AVC
Par Chawki Amari
I
l y a d'abord une question de taille et d'attitude. D'un
côté les trois Amar – Saadani, Ghoul et Benyounès –
qui supplient à genoux un Président qui ne se lève
plus de rester assis au pouvoir. De l'autre, 27 candides
candidats pour l'instant, plus ou moins grands et qui
s'apprêtent à entrer dans l'arène debout, allongés ou
courbés. Le combat est de taille, il s'agit de devenir le
prochain Président du pays et l'attitude consiste à
rassurer pour récolter le soutien des lobbies, de l'armée,
des compagnies pétrolières, des importateurs et de
l'administration. Car on l'aura compris, le Président n'est
toujours pas en mesure de s'adresser au pays, à la
nation, à la foule, au public et à son peuple, sinon il
l'aurait fait depuis bien longtemps. Selon des médecins
qui ont requis l'anonymat, il serait même victime
d'Alzheimer, confondant les personnes et les dates, ce
dernier point n'étant pas directement lié à sa maladie.
Mieux, selon d'autres communicants tout aussi
anonymes, il ne serait même pas en mesure d'enregistrer
un petit MP3 aux Algérien(ne)s pour leur parler à travers
les réseaux sociaux.
Mais tout roule. La campagne électorale vient d'être fixée
au 23 mars comme vient de l'annoncer M. Talbi,
l'excellent directeur des libertés au ministère de
l'Intérieur. Et c'est en réalité le petit diable vert, Saïd
Bouteflika, aidé des trois Amar, qui pousse son frère, au
sens propre comme au figuré, à se représenter. Pour que
lui-même continue d'exercer en tant que président
officieux, prenant les décisions, nommant fonctionnaires
et cadres, concoctant lois et décrets, ayant découvert le
paradis parfait : gouverner un pays riche de plus de
38 millions d'habitants sans en porter la responsabilité
officielle. La solution ? Le Président étant malade et l'AVC
étant le parti d'opposition le plus influent d'Algérie, il
faut maintenant attendre la maladie du frère. «Ina Llahou
ma3a essabirine…»
a gestion du dossier de l’ouverture de
l’audiovisuel au privé a connu son épilogue,
lundi, avec l’adoption du projet de loi par le
Parlement. Les députés ont veillé
scrupuleusement à ce que l’esprit et la lettre de ce
texte législatif ne sortent pas du cadre politique tracé
par l’Exécutif. L’insignifiante concession faite par
rapport au projet initial en autorisant la création de
télévisions «plurithématiques» – un douteux
raccourci sémantique pour désigner les chaînes
généralistes ou qui y ressemble de loin – ne changera
rien au champ audiovisuel que l’on nous promet. Un
champ dont les contours au plan du contenu éditorial
sont déjà dessinés à travers les chaînes privées
lancées dans des conditions et dans une conjoncture
politique qui n’ont rien de fortuit. La stratégie du
pouvoir de baliser le champ audiovisuel se précise de
plus en plus.
Dénoncé par certains porteurs de projet qui ont une
haute idée de l’utilité et de l’usage de l’audiovisuel
dans le monde de la révolution numérique
d’aujourd’hui, de laquelle l’Algérie ne peut pas se
soustraire au risque de s’isoler, le texte de loi voté par
le Parlement répond, selon toute vraisemblance, à une
nécessité politique conjoncturelle. Il ne s’agit pas
d’un texte de loi destiné à projeter l’Algérie dans
l’ère de la modernité et du pluralisme audiovisuel, où
elle accuse un retard sidéral comparativement à
beaucoup de pays de notre sphère géographique. La
loi sur l’audiovisuel ainsi balisée, il ne faudra pas
s’attendre à un engouement du côté des projets au
long cours dont les initiateurs, en hommes avisés, ont
accueilli cette loi avec une circonspection mêlée
d’amertume et de révolte d’avoir raté une nouvelle
marche de l’histoire. Tout incline à penser que l’on
s’achemine vers une sélection naturelle de l’espace
audiovisuel qui a déjà commencé avant même la
saisine du Parlement. Le dossier a été géré de bout en
bout avec une visière politique. On a commencé par
tolérer et laisser faire dans l’illégalité des chaînes de
télévision privées de statut étranger, ne disposant pas
d’agrément et fonctionnant sur le mode de chaînes
généralistes sans que les pouvoirs publics réagissent.
Seconde étape : on a délivré à ces chaînes des
agréments provisoires en les invitant à se conformer
à la loi une fois celle-ci votée et promulguée.
Alors que l’Algérie aurait pu offrir une belle leçon de
démocratie à l’occasion de ce rendez-vous politique
et électoral que le pays s’apprête à vivre avec
l’élection présidentielle, si les réformes politiques et
institutionnelles promises avaient été concrétisées
dont celle, importante, de l’ouverture de l’audiovisuel,
on n’en a pas fini encore avec les manœuvres
politiques pour perpétuer le système. Avec un tel
cadre législatif, le pouvoir peut dormir sur ses deux
oreilles et passer le cap de la campagne électorale et
du scrutin dans la quiétude et la sérénité. Aux côtés
de la télévision publique qui a toujours joué son rôle
organique de moyen de propagande au service du
système, certaines chaînes de télévision privées ne se
feront pas prier pour faire campagne pour le candidat
du pouvoir et pour l’accompagner durant sa
mandature. Ces chaînes n’ont jamais fait mystère de
leur positionnement politique depuis leur création. Le
changement dans la continuité : le même scénario de
l’expérience ratée du pluralisme politique et
médiatique (presse écrite) est reproduit avec la loi sur
l’audiovisuel.
Aujourd’hui
Demain
10°
17°
ALGER
9°
13°
9°
14°
ORAN
6°
13°
9°
15°
CONSTANTINE
6°
18°
OUARGLA
3°
12°
7°
18°