inaction ou subvention

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QUATRIÈMES JOURNEES RECHERCHE FILIERE PISCICOLE
2,3 et 4 Juillet 2014 – PARIS
QUE CHOISIR POUR LE
DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU
CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Aulanier Félicie1, Koibamy Foromo1, Efole Thomas2&1, Mikolasek Olivier3&1, Oswald Marc4&1
1APDRA, 9 av. de France, 91300 Massy, France (et Cameroun)
2 FASA-UDs, LabIHA, B.P: 222 Dschang, Cameroun
3 CIRAD, INTREPID, TA B-110 34398 Montpellier, France
4 ISTOM, 13 bd. de l’Hautil, 95092 CERGY, France
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Résultats
discussion
Conclusion
Eléments du contexte : le développement de la
pisciculture, objet d’un débat en Afrique subsaharienne
Des documents d’instance internationale divergent
FAO CFS/HLPE (juin 2014) - WRI (Juin 2014) mais
globalement, recommandent:
une aquaculture d’entreprise et capitalistique (PME)
avec pour principaux leviers de développement:
la qualité des alevins et
la performance des aliments industriels.
Reprise par le MINEPIA/Cameroun (Conjoncture
économique N° 18, 2014) : «Nous voulons donc former
une masse critique de producteurs d'alevins, qui,
additionnés à l'usine d'aliments de poissons de
Foumban, va lancer définitivement l'aquaculture au
Cameroun»
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Résultats
discussion
Conclusion
Objectif:
analyser l’impact d’actions
publiques sur les dynamiques
de pisciculture
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Objectif détaillé:
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Résultats
discussion
Conclusion
comparaison de 3 situations
1ere situation :
laisser-faire
2ème situation :
subvention au
capital
Pas
d’intervention
directe de la
part de service
administratif ou
de projet de
développement
Subvention de
l’investissement
par un
programme
national d’appui
à l’agriculture
familiale
3ème situation :
accompagneme
nt / conseil
Subvention du
conseil dans le
cadre d’un
projet mené par
une ONG
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
1ere situation :
laisser-faire
2ème situation :
subvention au
capital
Diagnostic du
village de
Moinam
14 projets
opérationnels /
48
subventionnés
(Région sud)
Pearson J (2013)
Résultats
discussion
22/72* familles
pratiquent la
pisciculture (dont
11 sont des peuls)
Conclusion
(Evaluation de
Projets, 2014)
3ème situation :
accompagneme
nt / conseil
140 projets
menés par des
planteurs
Rapport d’activité
du Projet
PDPCE, 2013
Politique publique ?
Situation 3
Animation/conseil
technique aux
producteurs
ruraux
Situation 1
Producteurs
Situation 2
Production
Marché
Formation
Financement
Science
Institutions de
financement
Cadre d’analyse
Représentation du Système local
d’innovation adapté d’après source SILVA et
al., 2009 d’après BURETH, A. e LLERENA, P.
(1992);
Institutions de
recherche
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
1ere situation : village de Moinam
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Les dynamiques spontanées perdurent (et ne faiblissent pas)
systèmes piscicoles mis en place peu efficients face aux autres
spéculations agricoles.
2 femmes / 22.
4,5
4
Résultats
discussion
Conclusion
Effectif de piscicultures
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
< ou = 5
<5 à 10
<10 à 15
<15 à 20
<20 à 25
Figure 2: age des piscicultures
<25 à 30
années
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
1ere situation : village de Moinam
Matériel et méthode
Résultats
discussion
Autres résultats sur 15 enquêtés parmi les 22 :
- Etangs avec ou sans moine. Qq casses de digues.
- Achat d’alevins initial, en routine :
- 1 seul cas d’achat d’alevins à l’extérieur
- majorité rempoissonnement avec les petits invendables
Autoconsommation 1/3, satisfait du revenu ponctuel d’appoint
Conclusion
Se plaignent du nombre élevé de petits poissons.
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
2ème situation : 14 projets mis en œuvre grâce à des
subventions
Légende
Ecloserie
Résultats
discussion
Conclusion
Etang de
barrage
Étang
dérivation
Unité d’Aliment
et étang
Millions F CFA
Figure 3 : Montant de la subvention accordée par GIC et par type de projet.
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Résultats
discussion
Conclusion
2ème situation : 14 projets de « PME/GIC » mis en œuvre grâce
à des subventions
Systèmes d’élevage dépendant d’une production d’alevins
de tilapias ou silures non disponibles en quantité, qualité et
temps et avec aliment composé cher (riche en protéines)
pour 7 piscicultures
Rentabilité des projets
(1 non réalisé)
8 à pertes, 4 viennent d’entrer en production
1 systèmes piscicoles en étangs de barrage
dégageraient des marges nettes annuelles sensibles.
La subvention à l’investissement de groupes de candidats
motivés ne lève pas les blocages pour mettre en place
d’une production durable de poisson.
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
3ème situation : comment diagnostiquer la performance de
pisciculteurs en cours de réalisation de leurs projets, une
approche par l’étude de cycles d’élevage
durée
dens i
Tila
M Rdt
kg/ha/a
n
Pmi des
mâles
Pmf
mâles
survie
des
mâles
GMQ
(g/j) des
mâles
1
346
0,13
352
20
750
43%
1
135
0,01
158
30
538
1
182
0,11
768
30
1
300
0,18
921
1
307
0,21
1
217
1
se
xé
Matériel et méthode
Lot 1
Résultats
discussion
Lot 2
Lot 3
Conclusion
Lot 4
Rdt
total On
Rdt Het
2,2
410
0
93%
3,2
158
391
99%
2,0
768
572
35
520
88%
1,6
921
344
466
40
326
70%
0,9
466
54
0,32
542
25
158
79%
0,6
542
108
172
0,08
156
50
196
76%
0,8
156
1
547
0,10
326
20
690
73%
1,2
326
77
1
206
0,17
325
100
206
100%
0,5
325
83
1
344
0,11
183
80
382
61%
0,9
183
121
2
454
0,03
134
30
412
134%
0,8
217
45
2
352
0,11
63
20
313
41%
0,5
63
9
Figure 4 : Données techniques de cycles de poissons marchands.
3ème situation : des analyses de données montrant une multitude de
paramètre influençant la performance
Correlation scatterplot (PCA_1_Axis_1 vs. PCA_1_Axis_2)
PCA_1_Axis_1
vs. PCA_1_Axis_2
messeng_zambo1
1
Rendement
0,9
2
0,8
MOMII_Etienne
0,7
0,6
nkolmetet_gaspard
densité
0,5
GMQ
0,4
0,3
messeng_innocent
PCA_1_Axis_2
PCA_1_Axis_2
1
messeng_zambo
Moinam_y antare
0,2
0,1
Pmf
Survie
0
-0,1
-0,2
Pmi
-0,3
-0,4
0
Durée
-0,5
-0,6
-0,7
bingongog_isaac2
-0,8
Ottotomo_gabriel
-0,9
nkolmetet_zambo
-1
-1 -0,9-0,8-0,7-0,6-0,5-0,4-0,3-0,2-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
PCA_1_Axis_1
-1
messeng_chef
bingongog_robert
messeng_bouli
-2
-1
0
PCA_1_Axis_1
1
2
Figure 5 : résultat de l’ACP, plan
Factoriel des individus et des
corrélations
Différents facteurs de la gestion du peuplement de poissons des étangs explique
l’hétérogénéité de la croissance des lots des tilapias empoissonnés
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Contexte / objectif
Matériel et méthode
3ème situation : le test de Mann-Withney montre un résultat
significatif de deux pratiques résolument différentes entre ceux
qui identifient les mâles et les autres (lot 1 et 2 versus 3 et 4)
4.00
GMQ
g/j
3.50
3.00
2.50
2.00
Résultats
discussion
1.50
1.00
0.50
0.00
Lot 1
Lot2
Lot3
Lot4
Conclusion
Type de pratique d'emppoissonnement pour les O. niloticus marchands
La maîtrise des aménagements et des empoissonnements est au
cœur des performances du système
La priorisation de la génétique interroge.
QUE CHOISIR POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE PAYSANNE AU CAMEROUN :
INACTION OU SUBVENTION ?
Conclusion
Contexte / objectif
Matériel et méthode
Résultats
discussion
• le manque de connaissances, l’inadéquation des « systèmes » de
pisciculture proposés avec le contexte socio-économique, les systèmes
(semi-)intensifs proposés qui s’appuient uniquement sur un
approvisionnement en alevins améliorés et en aliment performants ne
constituent pas aujourd’hui la solution dans ce milieu rural
•La subvention à l’investissement seule ne résout en rien cette question et
laisse la porte ouverte à l’arrivée de colporteurs techniques de tout ordre.
•Ces résultats interrogent les contenus des politiques en cours pour la
promotion de la pisciculture et….le paradigme que seules les entreprises de
taille moyenne à large, sont en capacité de résoudre le défi de la sécurité
alimentaire
Conclusion
Certains modèles coûteux en intrants et peu efficients en ressources
mériteraient d'être évalués au regard des différents risques futurs qui
pèsent sur eux (augmentation des prix des intrants, eutrophisation
générale du milieu, changement climatique …) et des conséquences sur la
sécurité alimentaire
MERCI
QUATRIÈMES JOURNEES RECHERCHE FILIERE PISCICOLE
2,3 et 4 Juillet 2014 – PARIS
Améliorer la disponibilité
d’alevins d’Hétérotis
pour la première, d’un diagnostic villageois où a été réalisé un
recensement exhaustif de toutes les formes de pisciculture
existantes en 2013,
Ce premier étang a été construit
dans les années 1978/1980. La
famille Narmaye serait donc à
l’origine de l’introduction de la
pisciculture à Moïnam.
A Rama le premier étang sans moine
résulterait du travail d’un bulldozer d’une
exploitation de bois.
22/72 familles (dont 11 sont des peuls) pratiquent la pisciculture dans le village: une
assurance d’avoir du poisson au moment des fêtes, de pouvoir envoyer ses enfants à
l’école s’il n’y a pas d’argent, de palier à un mauvais cycle cultural; « un moyen de préparer
sa retraite, un investissement pour les générations futures »
Tableau 6 : Etude des résultats des exploitations piscicoles de grossissement ayant dégagé une marge, les systèmes extensifs sont en gris
EBA HMO : excédent brut annuel, hors charges de main d’œuvre en FCFA
EBA MO : excédent brut annuel, main d’œuvre incluse en FCFA
DE : Densité d’empoissonnement (poissons/m²)
EB : Etang de barrage
* : aménagements non subventionnés par ACEFA
Superficie
(m²)
DE
aliment
fertilisant
Rendement
(t/ha/an)
EBA MO
EBA HMO
EBA
MO/m²
EBA
HMO/m²
GICAAB EB
3 200
0,1
nul
faible
1,3
315 000
451000
98
141
CONFIANCE EB*
1 070
0,5
nul
moyen
2,9
62 000
235 000
58
220
ASDINAM
3 670
1,5
élevé
moyen
4,7
234 000
698 000
64
190
FERING
1 440
2
moyen
nul
8
468 000
121 6000
325
844
ELAT*
12 000
2
nul
Moyen
0,4
-16000
854 000
-1
71
PEDJAL*
10 000
5
nul
moyen
1,5
0
135 800
0
14
GIC
Les charges en aliments du système de production semi-intensif sont très importantes
(utilisation d’un aliment composé assez riche en protéines) pour un résultat faible par
manque de raisonnement autour des autres facteurs de production. Ceci conduit à des
productions à perte pour cinq GIC.
Seulement deux GIC (ASDINAM et FERING) qui utilisent un aliment complet dégageraient
une marge positive.
Les deux étangs de barrage étudiés (GICAAB et CONFIANCE) dégagent des excédents bruts
de 451 000 FCFA et 235 000 FCFA hors charges de main d’œuvre (ou 315 000 FCFA et 62 000
FCFA main d’œuvre inclus) annuellement.
Contexte
• Pour le Cameroun, l’aquaculture est une priorité affichée.
•
• Actuellement, l'aquaculture n'offre que 1 000 tonnes de poisson
pour un potentiel de100 000 tonnes. Le Cameroun a importé en
2013, 270 000 tonnes de poissons afin de combler la demande
nationale qui se situe autour de 400 000 tonnes de poissons par an,
selon une estimation du ministère de l'Elevage, des Pêches et des
Industries animales.
• «Nous voulons donc former une masse critique de producteurs
d'alevins, qui, additionnés à l'usine d'aliments de
• poissons de Foumban, va lancer définitivement l'aquaculture au
Cameroun», indique le délégué département du
• Minepia pour le Wouri, Guy Mimbang. Conjoncture économique N°
18