Compte rendu - CIL de Pierrevert

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Transcript Compte rendu - CIL de Pierrevert

RENCONTRE AVEC LA MUNICIPALITE DE PIERREVERT
LE 6 NOVEMBRE 2014
Présents à la réunion :
Christian LAGESTE : 2éme Adjoint en charge de l’urbanisme.
Johanna CORREGGIO : Urbaniste à la Mairie de Pierrevert.
Jacqueline CRAFFK : Présidente du CIL.
Jean François DOZOL : Vice Président du CIL
Bernard LOGEAY : Administrateur du CIL.
En introduction, le CIL rappelle que le nombre de victimes des feux de forêt est voisin de zéro ces
dernières années grâce aux mesures de prévention et en particulier à la détection précoce des
feux de forêt. En revanche, aujourd'hui il y a près de 250 000 incendies domestiques par an,
600 à 800 personnes perdent la vie chaque année. Il est donc important de vérifier en
dehors des quartiers boisés que toutes les habitations sont défendables, en particulier en
étant accessibles aux véhicules des pompiers.
Le faible nombre de victimes n’empêche pas de prendre des mesures pour prévenir
l’incendie, depuis sa création le CIL conseille aux habitants des quartiers boisés de
débroussailler pour protéger leurs habitations et leur environnement.
En revanche les mesures de débroussaillement doivent être réalistes, l’arrêté préfectoral
relatif à la réglementation en matière de débroussaillement, en particulier imposait une
distance minimale entre houppiers de 5 mètres, le CIL a obtenu que cette distance soit
réduite à 2,5 mètres. (Dans les autres départements de la région cette distance est de 2 ou 3
mètres). L’arrêté préfectoral de 2007 est remplacé par celui de 2013, il est consultable et
téléchargeable sur le site de la commune: http://www.mairie-pierrevert.fr/obligations-dedebroussaillement.html). Le CIL, pense que le respect de la réglementation en matière de
débroussaillement permet d’éviter que les habitations soient gravement endommagées,
cette affirmation s’appuie sur des constats faits après incendie sur des habitations. Enfin
dans les cas extrêmes, des moyens de protection individuels existent : pompes thermiques
pour les propriétaires de piscine, brouillards d’eau, systèmes d’arrosage des toitures…
Renouvellement d’une opération de débroussaillement du type de celle menée en avril en
haut du Défend ; le CIL envisage le secteur situé derrière l’avenue de Carbonelle, à hauteur
de la construction « écologique en bois ». Du fait de la difficulté à évacuer la végétation
coupée, il faudra l’’incinérer sur place sous le contrôle des pompiers. A la question de savoir
si l’autorisation d’incinérer des déchets verts est toujours valable, malgré ‘‘la Circulaire
Interministérielle relative à l’interdiction du brûlage à l’air libre des déchets verts’’ M
LAGESTE répond qu’une circulaire n’impose pas une telle obligation. Il confirme l’accord de
la mairie pour apporter son appui à cette manifestation qui doit servir d’exemple
Capacité du réseau d’hydrants à répondre aux exigences du PPRIF, le diamètre de certaines
canalisations apparaît insuffisant pour fournir les débits requis ; en particulier l’exigence de
pouvoir faire fonctionner deux hydrants consécutifs au débit de 60 m3/h, soit un débit
cumulé de 120 m3/h.
Le réseau d’hydrants a été progressivement raccordé au réseau d’eau potable de la
commune, ce réseau est souvent insuffisant pour répondre aux exigences de la norme
(canalisations souvent de diamètre inférieur ou égal à 100 mm qui ne permet pas de fournir
les 120 m3/h requis).
Le CIL est demandeur des résultats effectués par la SAUR des mesure de pression et débit de
chaque hydrant ? Le CIL aurait également souhaité consulter le réseau de distribution d’eau
en vue d’identifier les hydrants alimentés par des canalisations de diamètre inférieur ou égal
à 100 mm, M LAGESTE indique que ces documents sont uniquement consultables par les
élus. Il précise toutefois qu’il existe un hiatus entre les préconisations générales du PPRIF et
les possibilités de la mairie : compte tenu du diamètre des canalisations, il est fort possible
que les débits des hydrants ne soient pas aux nomes « PPRIF ». Mais la mairie n’a pas les
moyens financiers de reprendre l’ensemble du réseau incendie pour le mettre aux normes.
L’administration fait voter des règlements qu’elle est dans l’impossibilité de faire respecter
compte tenu des autres paramètres qui s’imposent. On peut toutefois s’interroger sur la
responsabilité des uns et des autres en cas de dérapage d’un sinistre qui montrerait que le
non-respect des normes a une part significative dans la responsabilité de celui-ci.
Outre le réseau hydrants, pour permettre que les zones B0 soient reclassées en B1, il est
nécessaire que ces zones soient équipées d’aires de retournement. Elles sont exigées pour
toutes les zones B0 :
Zone B0-1 - Avenue de Valgas
Zone B0-2 - Avenue Carbonelle (3 aires de retournement : au bout de la Montée des Pignes,
au bout de la Traverse Carbonelle, au bout de l'Avenue Carbonelle (ou issue vers l'Avenue de
Valgas)
Zone B0-3 - Avenue du Défens
Zone B0-4 -Impasse des Genêts
Zone B0-5-Chemin de Saint-Véran
Zone B0-6 - Montée de Bernier
Zone B0-7 - Montée Charbonnier
Zone B0-8- Chemin de la Petite Gardette
Zone B0-9- Le Golf
En bout de l'impasse Saint-Véran.
En bout de la rampe des Ginestes.
Sur l’ancien chemin de Manosque à Pertuis
Selon M LAGESTE, seules restent à réaliser ces 3 dernières aires de retournement, aires qui
ne présentent que peu de difficultés dans la réalisation et dont le coût reste modeste.
Certaines questions posées par le CIL n’ont pas reçu de réponses y compris lors de l’enquête
publique :
1. Comment seront informés les habitants des zones boisées de Manosque et Pierrevert
d’un incendie en particulier si un incendie éclatait en période nocturne, la sirène de
Pierrevert n’étant pas audible dans une majorité de quartiers ?
2. Ne serait-il pas préférable d’évacuer dans un premier temps les personnes qui ne
peuvent jouer aucun rôle dans la protection des habitations (enfants, personnes
âgées, malades…) et seulement dans un deuxième temps des personnes qui peuvent
mettre en œuvre les dispositifs qu’ils ont préparés. Lors de l’incendie en particulier à
Manosque, les habitants qui sont restés chez eux ont pu protéger leur maison ou la
végétation autour de celle-ci en éteignant des feux qui démarraient du fait des
brandons transportés par le vent, d’autres ont pu mettre en route les dispositifs de
protection individuelle de leur habitation.
3. Jamais en 30 ans, n’a été prévu un seul exercice d’évacuation des habitants des zones
boisées, ne pensez-vous pas qu’un tel exercice bien préparé pourrait être très
instructif aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les habitants ?
4. Que doit-on faire d’une bouteille de butane, lorsqu’ un incendie menace ? L’enfermer
chez soi ? Au contraire la sortir dans le jardin ? Doit on l’évacuer avec soi, comme cela
a été demandé en 2005 à certains ? Est-il judicieux de la vider avant que l’incendie
n’approche ? Ne serait-il pas également nécessaire d’inventorier et de vérifier que les
cuves de propane ou de fuel placées à l’extérieur des demeures sont conformes aux
règlements
en
vigueur.
(voir
http://www.dlva.fr/index.php/gestion-desrisques/risques-naturels/le-feu-de-foret) site DLVA avec lien sur le site de notre
commune : http://www.mairie-pierrevert.fr/risques.html)
5. Lors d’un incendie, doit-on arroser sa maison avec une lance ou un système plus
sophistiqué afin de réduire les risques d’incendie ? Si de nombreux propriétaires
agissent ainsi, ne risquent-ils pas de priver les pompiers de l’eau indispensable à la
lutte contre l’incendie ?
M LAGESTE indique que les réponses aux 3 premières questions se retrouvent dans le PCS
(Plan Communal de Sauvegarde) qui décrit l'organisation et la mise en œuvre des
dispositions répondant aux obligations légales telles que :
•
•
•
•
•
Le recensement des « risques connus » et des « moyens disponibles » (moyens
humains et moyens matériels)
La détermination des « mesures immédiates de sauvegarde et de protection des
personnes »
La fixation de « l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et des consignes de
sécurité »
Les modalités de « mise en œuvre des mesures d’accompagnement, de soutien et
d’information de la population ».
Le DICRIM (Documents d'Informations Communal sur les Risques Majeurs), une
nouvelle version du DICRIM devrait paraître prochainement (Le document refondu et
achevé est en attente d’approbation par la DLVA,).
Ce plan communal de sauvegarde est consultable en Mairie pour la version publique.
Vérifier que la sirène est audible en tout point de la commune paraît indispensable pour le
CIL. Selon M LAGESTE, en cas d’incendie il est obligatoire d’évacuer la totalité des habitants
des zones menacées. Enfin un exercice d’évacuation des populations est prévu.
Le CIL souhaite que les pompiers soient sollicités pour répondre aux deux dernières
questions, concernant les bouteilles de butane ainsi que la pertinence de protéger une
habitation en l’arrosant en cas de menace d’incendie (Ce sujet pourra être évoqué lors des
réunions de secteurs prévues à cet effet, celle pour les quartiers boisés est prévue le 12
décembre 2014).
Le problème du débouché sur la départementale 6 de l’avenue Sansano, en bas du
lotissement de la Pinède, concerne les Pierreverdants aussi bien que les Manosquins. En
effet, le débouché du lotissement en construction sur l’avenue Sansano parait dangereux car
trop proche de la départementale 6. Le Cil prépare un courrier à l’adresse du Maire de
Manosque pour lui signaler les dangers que présentent ce débouché et lui demander de
trouver une solution alternative moins accidentogène. Le CIL mettra en copie de ce courrier
le Maire de Pierrevert et souhaite que la municipalité de Pierrevert soutienne cette
démarche. Par ailleurs une réunion d’échanges est prévue prochainement entre les deux
mairies pour trouver des solutions à différents problèmes que pose ce lotissement
(écoulement des eaux, entretien du Boulevard Sansano …)
Enfin M LAGESTE est favorable à la création de coupures de combustible aussi bien au golf
de Pierrevert, que pour réduire les risques de feu de forêts pour de nombreuses habitations,
en particulier celles classées en zone rouge ou B0. Ces coupures de combustible, véritable
moyen de prévention de l’incendie ne dispensent pas de respecter la réglementation en
matière de débroussaillement. Cette réglementation peut être consultée sur les sites de la
Mairie. (Une commission extramunicipale PPRIF est prévue à cet effet, et sera mise en place
lors du prochain Conseil Municipal).