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Economie
Créé à la fin de l’année 2011, Alter’Incub compte déjà 11 projets incubés.
Cinq dès la première année de fonctionnement en 2012 et six autres
depuis l’an dernier. Durant 18 mois,
qu’ils soient porteurs de projet, associations, entreprises ou collectivités,
les sélectionnés bénéficient d’un dispositif d’accompagnement offrant
toutes les conditions pour « faire
émerger des entreprises sociales
pérennes, créatrices d’emplois ».
Porté par l’Union régionale des Scop
Rhône-Alpes et dupliquant le dispositif d’Alter’Incub Languedoc-Roussillon, Alter’Incub Rhône-Alpes a été
l’un des tout premiers incubateurs
dédiés aux projets socialement innovants à avoir vu le jour sur la région :
il y en aurait une dizaine à ce jour. Les
projets « doivent répondre aux nouveaux besoins sociaux ou mal satisfaits dans l’environnement actuel »,
précise Guillaume Moutet, responsable du dispositif. Des innovations
qui peuvent aussi bien concerner
des produits et services, des modes
de distribution ou d’organisation et
ce, dans les domaines divers comme
la santé, l’emploi, la petite enfance
ou l’agriculture.
Sur la nouvelle période 2014-2016,
Alter’Incub souhaite monter en
charge, et passer de six projets incubés à une dizaine.
■■R.C.
Ronalpia,
incubateur d’entrepreneurs sociaux
Début février, Ronalpia lancera son premier programme
d’incubation d’entreprises rhônalpines. Suivant le modèle de
l’incubateur parisien Antropia,
l’objectif de ce nouveau dispositif est de faire émerger des
projets sociaux aux modèles
économiques viables sur toute
la région.
Avant d’ouvrir ses portes le 3 février,
l’équipe de Ronalpia poursuit encore
sa sélection de dossiers parmi les
35 candidatures reçues au cours de
l’appel à projets, lancé en octobre
dernier. Cinq devraient composer
la première promotion du nouvel
incubateur d’entrepreneurs sociaux
en Rhône-Alpes. Retenus, les projets
seront incubés pendant 23 mois et
pourront évoluer dans un espace de
coworking de 100 m2 en plein cœur
de l’Université professionnelle internationale René Cassin, dans le 9e arrondissement. Un lieu qui a du sens.
Premièrement, c’est ici que le projet
Ronalpia a vu le jour. L’association
y a son siège et sa fondatrice, Léna
Geitner, était il y a encore deux ans
étudiante à l’Ecole 3A. Une école de
commerce d’un autre genre car, depuis 30 ans, elle enseigne les valeurs
sociales de l’entrepreneuriat à ses
600 étudiants. Soutenir la création
d’un incubateur à vocation sociale
avait donc tout son sens pour l’école
lyonnaise.
Deuxièmement, c’est un moyen
pour Ronalpia de toucher les étudiants, créatifs et engagés. « L’idée
a été de remettre du sens dans le
monde professionnel, précise Léna
Geitner. Pour y parvenir, nous voulions offrir les outils nécessaires pour
que les jeunes, entre autres, puissent
concrétiser leurs idées. » Et donc
créer de la valeur et de l’emploi.
Seule obligation : que les modèles
économiques soient viables, sociaux
et aient un impact régional. Mais
la cible de l’incubateur va bien audelà de la sphère étudiante. « Nous
touchons aussi les entrepreneurs,
les salariés et les indépendants »,
explique la fondatrice de ce « laboratoire d’innovations sociales ». Côté
financement, 20 000 € seront alloués
par projet incubé. Une somme apportée par les partenaires privés du
dispositif (Fondations Macif, Caisse
d’Epargne Rhône Alpes, Fidal…)
mais pas encore par les partenaires
publics.
Cyril Kretzschmar, conseiller régional délégué en charge de la nouvelle économie, dit vouloir attendre
que le projet fasse ses preuves,
même si il est très impliqué dans
l’économie sociale et solidaire, et
surtout « qu’il adhère, tout comme
l’Ecole 3A, à la Chambre régionale
de l’économie sociale et solidaire en
Rhône-Alpes (Cress) afin de garantir les fondamentaux de l’ESS ». En
attendant, Ronalpia se développe
© angel sanhueza
L’innovation
sociale par
Alter’Incub
services
Ronalpia incubera ses entreprises
dans les locaux de l’université
René-Cassin de Lyon
par ses moyens, notamment grâce
au soutien d’Antropia, l’incubateur
de l’Essec et de la Caisse d’Epargne
Ile-de-France, fondé en 2008. Depuis
cette période, une cinquantaine de
projets ont été incubés, générant
150 emplois équivalents temps plein
et 2 M€ de produits. Son expertise
et son approche, Antropia les met
désormais au service d’autres initiatives en région. Ronalpia est le premier à en bénéficier. L’incubateur
francilien devient ainsi membre de
la gouvernance et co-fondateur de
l’incubateur rhônalpin.
A peine lancé, l’objectif pour Ronalpia est clair : « Arriver à 10 projets
incubés, puis 20 d’ici à cinq ans. » Un
niveau qu’il pourrait atteindre facilement si le concept séduit car, en
face, la demande est « forte », insiste
Léna Geitner.
■■Romain Charbonnier
10,6 % des emplois en Rhône-Alpes
Avec un peu plus de 20 000 structures enregistrées (coopératives, mutuelles, fondations, associations et entreprises), Rhône-Alpes fait partie
des premières régions françaises de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Un secteur qui emploie un peu plus de 220 000 personnes sur tout le territoire rhônalpin, soit 10,6 % du total de l’emploi salarié en région (10,3 %
en France, 9,8 % sur le Grand Lyon) selon les chiffres de 2011 fournis par
le Grand Lyon et confirmés par la Région. Solide face à la crise avec une
hausse de 3 % des emplois entre 2008 et 2011, l’ESS doit cependant faire
face à une baisse de l’emploi salarié de 0,6 % sur la seule période de 2011.
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DU SAMEDI 25 AU VENDREDI 31 JANVIER 2014 Économie
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