Dentarena 2014
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Transcript Dentarena 2014
N° 1, mars 2014
dentarena.
Information à l’intention des jeunes médecins-dentistes
ÉDITORIAL
Indépendant et sous l’égide de la SSO
Pour l’Office fédéral de la statistique, la formation postgrade s’entend
comme un processus d’apprentissage voulu et ciblé qui peut prendre
une forme structurée. En médecine dentaire, il est possible de suivre
des formations structurées qui conduisent à l’obtention de divers titres
fédéraux et certificats SSO de formation postgrade.
Le 1er septembre 2013, la SSO a fondé le Bureau pour la formation postgrade en médecine dentaire (BFP). Depuis lors, ce bureau accomplit les
tâches que le Département fédéral de l’intérieur (DFI) lui a déléguées. Le BFP est
une unité indépendante placée sous l’égide de la SSO et responsable de l’ensemble de la formation postgrade en médecine dentaire. Il est notamment chargé
d’édicter les prescriptions régissant la formation postgrade, de délivrer les titres
Dans ce numéro
de formation postgrade et de statuer sur la prise en compte de périodes de for-
OBJECTIF CABINET
mation postgrade effectuées à l’étranger.
Hypnose en médecine dentaire
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Pour bien des gens, l’hypnose a encore
mauvaise réputation, à tort. Utilisée
avec compétence, elle se révèle
très utile, notamment pour soigner les
enfants et les patients anxieux.
Lors de la dernière accréditation de la formation postgrade, la Confédération a
confirmé la qualité des filières de formation postgrade en médecine dentaire. Elle
a toutefois émis quelques réserves en matière d’organisation et les a assorties d’un
certain nombre de recommandations que le BFP est en train de mettre en œuvre.
CONGRÈS DE LA SSE
«Pulp Fiction» et passion
pour le jazz: médecins-dentistes
bernois sur scène en marge
du congrès annuel de la SSE
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Lors du congrès annuel de la Société
suisse d’endodontologie de cette
année, en plus d’assister à de très intéressantes conférences, les participants
ont aussi pu régaler leurs oreilles!
En étroite collaboration avec les sociétés de discipline concernées, le BFP s’emploie
à assurer la qualité des programmes de formation postgrade, notamment en procédant à des évaluations régulières des établissements de formation. Il travaille
également à l’harmonisation et à la simplification des procédures administratives
pour lui permettre de se concentrer sur sa mission principale qui est la formation
postgrade proprement dite.
SSO
«Il s’agit souvent d’un problème
de communication»
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Hans Frei, propriétaire d’un cabinet
dentaire à Langenthal, est président
de la Commission d’expertise médicodentaire (CEMD) de la SSO Berne
depuis le début de l’année. Interviewé
par DENTARENA, il a présenté quelques
litiges typiques et livré de précieuses
recommandations pour les éviter.
Colophon
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Tous les concernés tirent à la même corde et dans la même direction pour pouvoir
offrir des formations postgrades de premier ordre et garantir des procédures bien
rodées.
Marco Bertschinger, Dr méd. dent.,
président du BFP, cadre de la SSO
OBJECTIF CABINET
Hypnose en médecine dentaire
L’hypnose ne devrait plus être taxée de charlatanisme. En médecine, elle a acquis ses lettres de noblesse
durant la seconde moitié du siècle dernier. En médecine dentaire, elle peut rendre de judicieux services au quotidien que ce soit en remplacement ou en combinaison avec les méthodes de sédation classiques.
Klaus Neuhaus
Il n’est pas rare que le mot «hypnose» éveille des associations
négatives: l’hypnotisé est rendu sans volonté et est entièrement
soumis à un hypnotiseur qui le ridiculise sur scène pour le plus
grand plaisir des spectateurs. En outre, on croit à tort que la personne sous hypnose est endormie, cela sans doute à cause de
l’origine du mot: dans la mythologie grecque, Hypnos est le dieu
du sommeil.
Dans les faits, il s’agit d’une forme de thérapie antique qui permet de mettre le patient dans un état qui ressemble, superficiellement, au sommeil. La médecine a redécouvert l’hypnose au
milieu du 19e siècle. Jusqu’au milieu du 20e siècle, ses utilisations
étaient marquées par un style très autoritaire. À partir des années 50, l’hypnose a évolué vers des méthodes modernes, moins
intrusives et plus permissives. Milton Erickson est l’une des figures emblématiques de l’hypnose médicale. Il a développé une
approche narrative utilisée aujourd’hui encore. Les séances d’hypnose sont toutes structurées de la même manière. Le thérapeute commence par établir un bon rapport avec son patient. Il
Chez l’enfant, hypnose et sédation au
protoxyde d’azote se combinent très bien:
le gaz contribue à sa relaxation
musculaire tandis que l’hypnose permet
de le distraire et de le calmer.
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SSO | dentarena n° 1/2014
doit être attentif à ce qui se passe chez ce dernier. Une fois le
lien bien établi, le thérapeute commence l’induction, phase
durant laquelle le patient entre en transe. Contrairement à un
mythe qui a la vie dure, la transe n’est pas du tout imposée au
sujet. Le patient entre en transe de lui-même, guidé et accompagné par le thérapeute. Les spécialistes parlent également de
transe thérapeutique. Le thérapeute est lui aussi dans un état
proche de la transe, ce qui facilite l’induction de la transe chez
son patient. Chacun est capable d’entrer en transe et passe
chaque jour par des états de transe: juste avant le réveil et juste
avant l’endormissement, lors de longs trajets sur l’autoroute, en
regardant la télévision ou en accomplissant des tâches monotones. Les signes caractéristiques de cet état sont le ralentissement
des rythmes cardiaque et respiratoire. Cet état physique est diamétralement opposé à l’anxiété. Il est très indiqué pour les patients
anxieux.
Attention dirigée
Il y a différents niveaux de transe. Cela dépend d’une part du
patient, qui peut être ou non «doué» pour la transe, et d’autre
part de son entraînement. Après plusieurs séances d’hypnose,
le patient parvient en règle générale à se mettre en état de
transe plus rapidement et atteint des niveaux de transe plus profonds que la première fois. En médecine dentaire, il suffit que le
patient atteigne des niveaux de transe légers à moyens.
Lorsque la transe est induite, le patient se trouve dans un état
d’attention accrue, mais dirigée. Le patient sous hypnose n’est
ni inconscient ni plongé dans une sorte de sommeil. Il est particulièrement réceptif aux suggestions positives. Ainsi, le fait de
l’inviter à se souvenir d’une situation particulièrement agréable
lors de ses dernières vacances d’été peut déjà provoquer la «projection mentale» d’un film. Lorsque patient et médecin-dentiste
sont convenus d’un scénario particulier lors de l’entretien de
préparation, ce dernier peut, durant le traitement, émettre des
suggestions que le patient parvient à «intégrer» facilement dans
son film mental. Ainsi, le patient parvient à associer des bruits
forts tels que l’aspiration ou le sifflement strident de la fraise à
ceux émis par un bateau à moteur qui fend les vagues ou un
buggy qui roule sur la plage, ce qui les rend plus acceptables.
L’attention dirigée semble faire partie de la nature humaine.
Chacun a déjà vécu une situation semblable: un enfant tombe
et se blesse; il se relève, court vers sa mère, et ce n’est qu’une
fois dans les bras de celle-ci qu’il s’abandonne à la douleur et se
met à pleurer. L’être humain est donc capable d’occulter la douleur de manière sélective en agissant sur les processus de transmission et de traitement des stimuli dans le thalamus. Le médecin-dentiste peut tirer parti de cette capacité lorsqu’il doit procéder à une injection, à l’excavation d’une carie ou à une extraction.
Hypnose et usage du protoxyde d’azote
À la fin de la séance, il est judicieux d’accompagner la sortie de
transe par des suggestions positives qui faciliteront les traitements ultérieurs. En médecine dentaire, l’hypnose est très utile
pour soigner les patients anxieux (notamment en cas de trypanophobie) ou les patients souffrant d’intolérance aux anesthésiques locaux ou d’un réflexe vomitif prononcé.
«Le patient sous hypnose
n’est ni inconscient
ni plongé dans une sorte
de sommeil.»
Pour pouvoir utiliser l’hypnose au cabinet dentaire, le praticien
doit avoir suivi une formation correspondante et avoir un peu
d’entraînement. Il faut aussi que l’ambiance du lieu soit propice
à la relaxation. À cet égard, certains praticiens recourent au
protoxyde d’azote (relaxation musculaire) pour accélérer l’induction de la transe et pouvoir plus rapidement procéder aux suggestions distractives. Cette technique est utilisée avec succès en
médecine dentaire pédiatrique. Les expériences positives durant
l’enfance sont durables comme le montre l’expérience avec un
patient âgé de 70 ans qui a demandé une sédation au protoxyde
d’azote avant une extraction parce qu’il avait gardé de si bons
souvenirs d’une extraction d’une dent de lait effectuée sous
protoxyde d’azote dans les années 40!
La frontière entre distraction «normale» et «hypnose distractive» est plutôt floue. Des éléments relevant de l’hypnose sont
en effet souvent utilisés inconsciemment dans le contexte de la
médecine dentaire, sans qu’ils soient identifiés en tant que tels.
En fin de compte, pour le patient, la désignation d’actes médicodentaires est secondaire mesurée aux résultats thérapeutiques.
L’hypnose ne convient pas à tout le monde. Certains patients
ont peur de perdre le contrôle et d’autres au contraire ont peur
de se rendre compte de tout et préféreraient une anesthésie générale. Quant aux médecins-dentistes, d’aucuns sont réticents à
hypnotiser leur patient parce qu’ils estiment que la technique
n’a pas de lien direct avec la médecine dentaire.
En pesant le pour et le contre, force est de constater que l’hypnose et les éléments ciblés de la communication sous hypnose
constituent un élargissement judicieux du spectre thérapeutique
et contribuent à l’enrichissement personnel.
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La transe thérapeutique aide
particulièrement les patients anxieux.
Elle permet notamment de surmonter un réflexe vomitif prononcé.
À la Clinique des traitements conservateurs de Berne,
l’hypnose en médecine dentaire entre dans le programme
du MAS. Jakob Roethlisberger, Dr méd. dent., est chef de
clinique externe, responsable de la formation postgrade
des assistants.
Le site Web de la Société médicale suisse d’hypnose
(www.smsh.ch) contient toutes les informations utiles concernant la formation en hypnose médicale.
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CONGRÈS DE LA SSE
«Pulp Fiction» et passion pour le jazz:
médecins-dentistes bernois sur scène en marge
du congrès annuel de la SSE
Les organisateurs du congrès 2014 de la Société suisse d’endodontologie SSE ont non seulement
fait appel à des conférenciers de qualité, ils ont aussi veillé à régaler les participants de musique.
dentarena était sur place.
Klaus Neuhaus
Le congrès 2014 de la SSE a tenu ses assises les 24 et 25 janvier
à Berne. Les organisateurs ont eu le plaisir de saluer les 360 participants qui ont suivi cette formation continue intitulée «Pulp
Fiction» pour éveiller la curiosité. De nombreux intervenants,
suisses et étrangers, ont contribué au programme de formation
continue intéressant et très axé sur la pratique.
Après l’effort, le réconfort! Le vendredi soir, ils ont été conviés
à la traditionnelle rencontre conviviale qui permet aux participants qui le désirent de se détendre dans une atmosphère chaleureuse. Les organisateurs avaient prévu un programme sortant
de l’ordinaire: la rencontre en effet a eu lieu dans une boîte de
jazz riche en traditions de la vieille ville de Berne, le Mahogany
Hall, au bord de l’Aar, non loin de la fosse aux ours. L’orchestre
de jazz engagé pour la soirée comptait deux médecins-dentistes
bernois parmi ses membres: les docteurs Ernö Mericske (piano)
et Hans Steiner (basse), chefs de clinique externes auprès des cliniques de médecine dentaire de l’Université de Berne, le premier
auprès de la Clinique de prothèse dentaire adjointe, le second
auprès de la Clinique des traitements conservateurs. Ils partagent aussi la passion du jazz et jouent dans plusieurs formations.
Les participants ont ainsi eu l’occasion d’assister à leur performance de très près. La formation était complétée par un batteur
et un chanteur, également auteur de quelques superbes improvisations à la trompette. Le magnifique buffet dressé à cette occasion a lui aussi contribué à la bonne ambiance de la soirée.
Après cette première partie, le groupe a cédé la place à un autre médecin-dentiste, le docteur Philippe Perrin, propriétaire de
cabinet à Schaffhouse et chef de clinique externe auprès des
cliniques de médecine dentaire de l’Université de Berne qui a enflammé le public en jouant quelques ragtimes de Scott Joplin.
Le programme musical s’est achevé plus calmement, sur quelques
pages de Frédéric Chopin. Le gérant du Mahogany Hall était tellement enthousiaste que, à l’issue de la soirée, il a proposé d’autres engagements aux musiciens de la soirée.
Les participants au congrès ne venaient pas tous de Suisse. Certains se sont déplacés depuis la France, l’Allemagne et l’Italie;
il y a même eu cinq participantes qui venaient de Kaunas en
Lituanie. Spécialistes en endodontie, elles ont été frappées par
le niveau élevé du congrès annuel à vocation très internationale
Frédéric Chopin sous les doigts
de Klaus Neuhaus.
La formation du soir avec Ernö Mericske
au piano et Hans Steiner à la basse.
de la SSE. Une fois de plus, le succès qu’il a connu est en partie
dû à la passion pour la profession, à l’envie de partager de nouvelles connaissances et au plaisir des échanges confraternels.
Cette année, les musiciens ont à n’en pas douter contribué à
faire passer le courant.
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SSO | dentarena n° 1/2014
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SSO
«Il s’agit souvent d’un problème
de communication»
Le patient irrité par le montant de la note d’honoraires ou insatisfait des prestations de son praticien peut s’adresser
au service de médiation de la SSO, la Commission d’expertise médico-dentaire (CEMD), à condition que le
médecin-dentiste concerné soit membre de la Société suisse des médecins-dentistes SSO. DENTARENA s’est entretenue
avec Hans Frey, propriétaire de cabinet à Langenthal et président de la CEMD de la SSO Berne.
Lara Wüthrich et Ho-Yan Duong
Hans Frey, qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager au
sein de la CEMD?
Je suis membre de la CEMD depuis 2001 et président depuis le
début de cette année. C’est une tâche très variée et passionnante. La CEMD est notamment appelée à se pencher sur des
échecs thérapeutiques, voire des prestations insatisfaisantes. J’en
tire des enseignements très utiles pour mon cabinet. Par ailleurs,
la dimension interpersonnelle est importante pour moi: un médecin-dentiste se sent souvent un peu isolé. Les membres de la
commission se connaissent bien, ils entretiennent des contacts
réguliers et ont des discussions très intéressantes. Un bon esprit
de collaboration et une compréhension mutuelle sont indispensables pour bien fonctionner et nous en tenons compte lorsque
nous cherchons de nouveaux membres.
Pourquoi chaque section de la SSO dispose-t-elle d’un
service de médiation au service des patients?
La SSO veut être présente sur le marché. Le service de médiation
gratuit pour les patients est une bonne manière de se profiler.
Les patients disposent ainsi d’une antenne facilement accessible
où ils peuvent exposer leurs doléances. Seule condition: leur médecin-dentiste traitant doit être membre de la SSO.
Une bonne communication permet d’éviter
réclamations et procès. Le médecin-dentiste doit
toujours bien informer son patient, même lorsque
quelque chose est allé de travers.
Quels sont les principaux motifs de mécontentement?
Les contestations portent sur les honoraires, la qualité des prestations ou les deux à la fois. La CEMD de la SSO Berne reçoit en
moyenne quelque 50 réclamations par an. Deux à trois d’entre
elles ne portent que sur les honoraires. Ces cas sont faciles à traiter étant donné qu’il suffit de vérifier si le tarif dentaire a bien
été respecté. Les réclamations relatives à la qualité des prestations sont le fait de patients qui ne sont pas satisfaits du résultat d’un traitement. Il s’agit souvent d’échecs de thérapies endodontiques ou de problèmes esthétiques. Les contestations qui
concernent à la fois les honoraires et la qualité du travail portent la plupart du temps sur des travaux globalement insatisfaisants, par exemple lorsque des reconstructions prothétiques coûteuses ne répondent pas aux attentes des patients.
Comment la CEMD est-elle constituée?
Un juriste fait partie de notre commission. Il s’agit du secrétaire
de la SSO Berne. Il est chargé des aspects juridiques des cas qui
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nous sont soumis et veille au respect des délais. Notre commission est composée de neuf médecins-dentistes, couvrant autant
que possible l’ensemble des disciplines de la médecine dentaire.
Nous veillons également à ce qu’ils représentent aussi les diverses régions couvertes par la CEMD de la SSO Berne. Cela donne
à notre commission une assise scientifique solide et assure une
bonne proximité géographique pour les patients.
Quel est le déroulement typique du traitement d’une
réclamation?
Le patient qui veut déposer une réclamation est invité à remplir
un formulaire standard dans lequel il doit notamment indiquer
les motifs de son insatisfaction: s’agit-il d’une question d’honoraires, de qualité du traitement ou des deux? Il est important
qu’il confirme expressément avoir déjà cherché un terrain d’entente avec le médecin-dentiste traitant.
Après dépôt de la réclamation, le cas est confié à l’un des médecins-dentistes de la CEMD. Ce dernier vérifie d’abord qu’il ne
s’agit pas d’un simple malentendu susceptible d’être levé rapidement, par exemple au moyen d’une explication par téléphone.
Si tel n’est pas le cas, la CEMD poursuit ses démarches: elle réclame le dossier du patient, radiographies et éventuels modèles
inclus, et convoque le patient pour un examen neutre chez le
membre de la CEMD responsable du cas.
Lorsque toutes les données sont disponibles et ont été réunies,
le cas est présenté et discuté lors de la prochaine séance de la
commission. La proposition de conciliation qui en découle est
ensuite notifiée aux parties. Si le médecin-dentiste ou le patient
n’est pas d’accord avec cette proposition, le cas fait l’objet d’une
nouvelle discussion au sein de la commission. À défaut d’éléments nouveaux, comme la remise de radiographies jusque-là
pas versées au dossier, la commission n’apporte plus de grandes
modifications à l’avis précédemment rendu. La proposition de la
commission peut aller entièrement dans le sens du patient
comme dans celui du médecin-dentiste, mais la plupart du
temps, le CEMD cherche un compromis.
Les avis du service de médiation n’ont aucun caractère juridiquement contraignant: les parties ne sont pas tenues d’accepter les
propositions de conciliation de la CEMD et peuvent porter l’affaire devant une cour civile. La suite de la procédure n’est alors
plus gratuite.
Il est également important d’informer le patient sur les coûts du
traitement. Lorsque le traitement est coûteux, il est indispensable de lui remettre un devis détaillé et écrit. Il est en outre recommandé d’y mentionner les prestations qui ne sont pas incluses, telle que le premier rebasage d’une prothèse, et qui pourraient encore venir alourdir la facture. En informant son patient
avec précision sur les coûts d’un traitement, le médecin-dentiste
prévient les malentendus.
De nombreux problèmes surviennent lorsque le praticien ne parvient pas à établir une relation de confiance avec son patient.
Surprendre le patient dès la première consultation avec un devis élevé et un plan de traitement étalé sur plusieurs années n’est
guère productif. Il vaut mieux procéder par étapes, par exemple
en commençant par une phase d’hygiène avant de procéder à
une réévaluation de la situation pour planifier, avec le patient,
les étapes suivantes du traitement. Une telle approche permet
de créer un climat de confiance et donne le temps au médecindentiste et au patient de mieux se connaître. Je recommande des
prises de vues intraorales. Avec une présentation illustrée de la
situation, les patients parviennent plus facilement à comprendre
les enjeux thérapeutiques, les plans de traitement et les coûts
induits.
Quels conseils donnez-vous aux médecins-dentistes pour
qu’ils puissent éviter les litiges?
La discussion avec le patient est primordiale. Il s’agit souvent d’un
problème de communication. Le praticien doit accepter que
quelque chose puisse ne pas fonctionner comme prévu et, le cas
échéant, il doit toujours en informer son patient. La rupture d’un
instrument dans le canal radiculaire est un exemple classique.
Vers qui les patients de médecins-dentistes qui ne sont
pas membres de la SSO peuvent-ils se tourner?
Ils doivent s’adresser au service du médecin cantonal, ce qui ne
conduit malheureusement pas souvent au résultat escompté. À
défaut d’une infrastructure adéquate, ce service ne peut la plupart du temps rien pour le patient qui n’a alors d’autre choix que
de soumettre son cas directement à un tribunal civil.
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Hans Frey, Dr méd. dent., président de la
CEMD de la SSO Berne: en cas de réclamation,
les patients des médecins-dentistes qui ne
sont pas membres de la SSO n’ont pas la tâche
simple. Ils n’ont pas accès à un service
de médiation.
COLOPHON
Editeur Société suisse des médecins-dentistes SSO Rédaction Constanze Mueller, Klaus Neuhaus, Felix Adank,
Gabriela Troxler, Lara Wüthrich, Ho-Yan Duong Adresse de rédaction Service de presse et d’Information de la SSO,
case postale, 3000 Berne 8, [email protected], www.sso.ch Conception Atelier Richner, Berne Layout Claudia Bernet,
Berne Photos iStockphoto, Barbara Enggist, Sybille Scheuber, màd Impression Stämpfli AG, Berne
Tirage 1450 ex. allemand, 300 ex. français Parution Paraît 4 x par an.
Sans sponsors, pas de DENTARENA! Nous remercions Martin Engineering SA à Nänikon qui a bien voulu contribuer
à la publication du présent numéro.
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Martin Engineering AG, Gewerbestrasse 1, CH-8606 Nänikon, Tél. 044 905 25 25, Fax 044 942 15 15, [email protected]