CMCC Type 2 : Gardons le contrôle

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Communiqué du Bureau National
www.icna.fr
Ingénieurs du Contrôle de la Navigation Aérienne
Ensemble, donnons le bon cap !
Le 6 février 2014
F
EN BRE
CMCC TYPE 2 : GARDONS LE CONTRÔLE
En 2012 déjà, l’UNSA-ICNA titrait : « CMCC Type 2 :
Casus Belli » dans un communiqué évoquant les dangers de ce projet de nouvelle génération de Centres
Militaires de Coordination et de Contrôle, implantés
dans les CRNA. Deux ans plus tard, le CMCC Type 2
n’est plus un projet, le déploiement dans les 5 CRNA
est programmé, et nous pouvons constater que le calendrier s’accélère. Malheureusement, comme pour
la question fondamentale des effectifs, l’UNSA-ICNA
se retrouve bien seul sur le champ de bataille au coté
des ICNA qui ont vu au travers de ce projet un sujet
périlleux. Nos mises en garde répétées lors du dernier
PLUS
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CM c’est quoi ?
rappel
Le Centre Militaire de Coordination et de Contrôle (CMCC) est un
concept issu du protocole 2007
(type I), renforcé dans le protocole
2010 (expérimentation du type
II), et confirmé dans le protocole
2013 (déploiement du type II), que
la DSNA en France souhaite porter pour «définir un modèle de
coordination performant, le plus
intégré possible au niveau stratégique et tactique, exemplaire
dans le FABEC.» (DGAC AC Hors
Série mars13). Il s’agit de centres
militaires implantés dans les CRNA,
chargés du contrôle de la CAM, de
la sûreté aérienne et de la coordination opérative. Dans le CMCC
de type I (en place à Bordeaux, Aix
et Brest), les positions militaires
sont séparées des positions civiles
et des procédures de coordina-
protocole DGAC n’ont pas trouvé le moindre écho laissant ainsi à l’administration la possibilité de dérouler
sa stratégie mûrement réfléchie. Aujourd’hui à l’aube
d’un calendrier affiché bien défini, l’UNSA-ICNA refuse
de se satisfaire de cette imprudente naïveté exprimée par ailleurs. Les ICNA doivent se saisir de cette
problématique et prendre la mesure des enjeux qui
l’accompagnent. En effet, personne n’est dupe, les
conséquences de cette mutation, présentée avec une
hypocrite légèreté par notre hiérarchie, pourraient
aller bien au-delà de ce que cette dernière cherche à
béatement nous faire croire...
tions téléphoniques directes entre
contrôleurs militaires et civils sont
mises en place, sans visualisation
des pistes militaires par le contrôleur civil, ni transfert de responsabilité. Un Officier Coordination
Contrôle Défense (OCCD), interlocuteur privilégié du Chef de Salle,
est chargé de faire le lien entre les
demandes militaires (ex : changement de créneau d’une activité militaire) et civiles (ex : plafonnement
d’une zone).
Dans les CMCC de type II, en service au CRNA Est, en cours de déploiement au CRNA Nord, et prévus avant fin 2015 dans tous les
CRNA, l’intégration est totale :
•
•
re-sectorisation des espaces
militaires pour coller aux secteurs civils,
méthode de contrôle «volumique» par secteur avec
dégroupements et regroupements - comme nous -,
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CMCC Reims - Aviation magazine ©S.Cambon/PhotoSTAC
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CLÉS
Les Centres Militaires de Coordination et de Contrôle type 2
sont en cours de déploiement
dans les 5 CRNA français.
1
Refonte de leurs espaces,
outils, méthodes de travail,
moyens de coordinations, qui
deviennent analogues aux nôtres.
2
Positions de contrôle militaires
aux côtés des civiles, un officier installé à coté du chef de
salle, des outils militaires au pupitre
CDS, l’accès aux outils de gestion de
salle au pupitre de l’officier... Pourtant la France est en temps de paix...
3
Des écueils opérationnels
LUS
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EN SAV
Il ne s’agit pas de renier les apports,
réels, du CMCC de type I qui se révèle être une évolution largement
positive. La «gestion opérative»
fonctionne, même si elle n’est pas la
huitième merveille du monde parfois décrite dans les différents documents de l’administration. Bien que
les Chefs de Salle regrettent le peu
de pouvoir décisionnaire de l’OCCD,
qui est un interlocuteur de qualité
pour le Chef de Salle mais doit trop
souvent en référer à sa hiérarchie, la
compréhension globale des besoins
des uns et des autres est améliorée.
Fsuite de la page 1
•
•
mise à disposition des contrôleurs militaires d’outils présentant les mêmes fonctionnalités
que les outils civils - certaines de
nos positions, voire avec 4-Flight
des positions banalisées civiles
ou militaires, au choix -,
localisation des positions militaires au côté des positions civiles pour permettre des coordinations entre secteurs militaires
et civils analogues à celles entre
secteurs civils... avec notamment la visualisation des pistes
militaires sur les écrans des
contrôleurs civils (au travers de
la fonction MONTRER),
•
installation de l’OCCD à côté du
Chef de Salle, avec un accès à ses
outils de gestion de salle !
•
installation d’outils militaires,
type DIANE, au pupitre Chef de
Salle...
Le CMCC type II est cependant une
toute autre histoire et pose un
nombre important de problèmes
opérationnels. L’insertion de positions militaires au sein de positions
civiles aura nécessairement un impact sur le plan de salle et brisera
forcément certaines synergies aujourd’hui longuement recherchées
entre positions civiles (notamment
pour ce qui concerne les secteurs en
« couche »). Rendre plus compliquée
la communication entre deux secteurs civils qui peuvent être amenés
à se parler toutes les cinq minutes
pour faciliter une coordination civile/militaire qui n’aura statistique-
Un véritable débarquement dans
nos salles. Heureusement que la
France est en temps de paix...
ment lieu au mieux qu’une fois par
jour, est un non-sens absolu du point
de vue opérationnel, et donc un net
recul pour les civils puisque ceci aura
clairement un coût sur le potentiel
d’évolution à la hausse des capacités
des secteurs de contrôle.
Des questions
responsabilité
de
Une étude juridique permettant
d’apporter une réponse au problème de transfert de responsabilité était prévue mais celle-ci n’a
soit pas été réalisée, soit pas rendue
publique. Plutôt que de résoudre ce
problème de responsabilité posé par
la visualisation de la piste militaire,
il est plus simple pour l’administration de passer outre et de présenter
la proximité physiques des contrôleurs civils et militaires comme LA
réponse miracle. Il est ainsi espéré
qu’en mettant les gens côte à côte,
il n’y ait plus cristallisation sur la
question (réelle, non résolue) de la
responsabilité, mais seulement sur
la résolution du problème concret
qui se pose. Évidemment, la possibilité de coordinations vocales plus ou
moins informelles achève de flouter
le cadre réglementaire et le partage
de responsabilités entre les parties.
L’UNSA-ICNA n’acceptera pas que la
question soit éludée.
Au fait, tout ça pour quoi ?
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Source Dircam - Bilan annuel 2012
Il doit y avoir autre chose...
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Soit moins de 0,5% du trafic de la DSNA
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A suivre
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