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AD
S EA
Mensuel n°235 • Janvier 2015
Au nom du Conseil d’administration et personnellement, je forme à l’intention des salariés, bénévoles,
et usagers de l’ADSEA 77 des vœux d’excellente année 2015.
Qu’elle apporte à tous joie, santé et bonheur.
Yves Le Gal, président
Je me joins à notre président pour vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année qui commence.
Jean-Michel Tavan, directeur général
Editorial Tu vœux ou tu vœux pas ?
Vœux de bonne santé, de fécondité, de succès et, pour tout dire, de
bonheur… aux premiers jours de janvier, cela se fait. Une tradition qui
ne date pas d’hier, ça remonterait à Babylone1. Voilà donc l’époque
des bonnes résolutions pour soi-même et pour les autres. On se prend
alors à jouer les Nostradamus en écrivant d’une plume messianique
une foule de prophéties bienveillantes. Parfait, mais quitte à paraître
cynique, je pense que la prière2 et l’espérance ont un goût de trop
peu. Exprimer ses vœux, c’est comme jeter une bouteille à la mer. Sans
conteste, l’intention est bonne et le geste romantique, mais que diable,
n’en restons pas là. L’augure c’est bien, l’action c’est mieux… d’autant
qu’aujourd’hui, les traditionnels vœux se virtualisent. D’un clic, on
inonde le réseau d’une kitchissime carte animée qu’on aura dénichée
au fin fond de la web-jungle. Affaissement des symboles, la bouteille
que l’on jette dans le flot du temps qui passe est aujourd’hui… en
plastique. Du toc. Un truc à vous filer le bourdon ! Époque incertaine,
nuages bas, grisaille, zone de turbulences, déclinisme ambiant, crise
identitaire, besoin de repères… tenons ferme le manche, prenons un
peu d’altitude et osons la circonvolution.
Il y a des fusées, des avions à hélices et à réaction… toutes sortes
d’engins dignes d’une BD de science-fiction. Dans cet espace à
voyager dans le temps, on serait à peine surpris de croiser le professeur
Tournesol discutant avec Hubert Reeves3. Il y a aussi de rutilantes
motos anciennes et une superbe Hispano-Suiza, si belle qu’elle n’est
que provocation d’exister… un peu comme ces adolescents qui
toquent aux portes des interdits de la vie, impatients de devenir des
adultes. On est au musée aéronautique et spatial Safran à Réau, le 9
décembre de l’an 2014. Des professionnels de la prévention spécialisée
se rencontrent au sujet de l’adolescence et surtout, des adolescents4.
Vraiment, je crois qu’il n’y avait pas meilleur endroit pour se poser la
question des limites… tout en regardant avec optimisme l’horizon du
possible !
1 Voir page 8 notre article Comme le temps passe.
2 Dans l’espoir que la bonne main de l’Éternel se pose sur notre épaule ou celle de nos
proches…
3Hubert Reeves est un astrophysicien communicateur scientifique et écologiste francocanadien.
On écoute alors avec attention Patrice Huerre, un psychiatre,
spécialiste des actions de prévention et de soins des adolescents. De
la richesse de son propos, j’extrais, lapidairement je m’en excuse, un
point qui me paraît crucial : au travers de la provocation et de la prise
de risque, l’adolescent nous questionne et attend avec insistance une
réponse nette… car « comment faire lorsqu’il se sent la proie d’un
destin qu’il ne maîtrise pas, prisonnier d’un corps qui lui échappe et
s’éloigne irrémédiablement des habitudes et du confort dans lesquels
il vivait jusqu’à présent ? »5 Même s’il n’en fera qu’à sa tête, il nous
cherche pour savoir ce que nous voulons. Il nous interroge sur l’avenir
à coup de missiles et n’attend pas en retour une carte de vœux ! Une
chanson de Zanini des années 70 me vient à l’esprit... « Tu veux ou tu
veux pas, toi tu dis noir et après tu dis blanc (…) La vie, pour moi elle
est magnifique, faut pas que tu la compliques par tes hésitations »6.
Crise du vouloir, du pouvoir… Patrice Huerre parle clair, sans pour
5 Patrice Huerre, Mathieu Laine, La France adolescente – Et si on la laissait grandir ? JC Latès,
2013, page 16.
6 Quelques paroles de chansons dans l’article Le temps de l’incompréhension, page 9.
Directeur de la
publication
Jean-Michel Tavan
Conception/réalisation
Christophe Charlanne
Comité de rédaction
Sommaire
Éditorial : Tu vœux ou tu vœux pas ?.............. 1
Adsea-scopie............................................... 2
Au tour des adolescents, autour de l’adolescence.........2
Bécoiseau hors les murs.................................................4
Audrey Audoin
Christophe Charlanne
Cosette Jaschinski
Paul de Maximy
Jean-Michel Tavan
François Varry
Des nouvelles brèves.................................... 5
Ont participé à ce numéro
Bric-à-brac.................................................. 7
Audrey Audoin
Murielle Cortot
Pascal Le Rest
Marie-Lise Thomas
Philippe Vaché
Retour sur le salon de la gastronomie.......................5
Jean-Marie Bonneau… itinéraire d’un pragmatique.........6
Béatrice Piris Baumann, une trentenaire...................6
Annie François.................................................................6
Ô mon sapin....................................................................7
Comme le temps passe.................................................7
Le temps de l’incompréhension........................................8
Billet d’humeur............................................ 8
Offres d’emploi............................................ 9
4 Voir Adseascopie page 2.
Journal édité par l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence en Seine-et-Marne.
Diffusé à 1200 exemplaires à l’attention des salariés et des partenaires de l’association.
Retrouvez tous les anciens numéros en téléchargement sur adsea77.fr, rubrique Informations et actualités > Historique > Journal
ADSEA 77 • 2 bis, rue Saint-Louis 77000 Melun • Tél. 01 60 68 38 36 • Courriel : [email protected]
Journal
Journaldedel’ADSEA 77
l’ADSEA 77n°235 n°*** Janvier
mois année
2015 | 1
É d i t o rial
autant occulter la complexité du sujet. Le soir
venu, je m’empresse de consulter mon ami
Google7 pour en savoir plus. Je tombe sur un
livre qui m’intrigue : La France adolescente.
Et si on la laissait grandir ? Commande chez
le libraire, réception, lecture, et là… fin de
circonvolution.
Parti d’un pays vieillissant, me voilà de retour
sur une terre de jeunesse, en pleine crise
d’adolescence. Car, « comme des adolescents
aux parents désorientés, nous sommes
ballotés entre des objectifs contradictoires et
à courte vue, sans perspective d’avenir lisible,
pourtant seul moyen de nous faire surmonter
les troubles de notre âge inquiet »8… Alors,
les carottes seraient-elles cuites ? Sûrement
pas : nous vivons « un moment riche de
promesses, pour qui sait les dépasser et
s’ouvrir au monde »9… Tel un marcheur sur le
passage du gois10, il nous faut presser le pas.
Psychodrame existentiel : qui sommesnous, où allons-nous ? On voudrait, ici et
maintenant, la réponse ! Mais n’attendons
pas mollement la voix de l’au-delà ou d’un
état-nounou11. À ces questions, il n’y a pas une
réponse mais des réponses : celles qui relèvent
de nous-mêmes et celles qui concernent
les collectifs auxquels nous appartenons.
Resserrons la focale sur l’ADSEA 77 : « entre
l’esprit qui désire et le monde qui déçoit »12…
qu’en est-il du management associatif pour
l’année qui vient ? Il y a du changement dans
l’air, c’est sûr. Suspense. Une réponse juste…
après les derniers jours du mois de Janus13, le
dieu romain des portes, des passages et des
commencements...
Jean-Michel Tavan
7 Internet, un ami de 30 ans dont il faut se méfier : à la fois
formidable accélérateur d’intelligence... et de crétinisme !
8 Ibid, page 107.
9 Ibid, page 248.
10Le passage du Gois ou Gôa est une chaussée submersible
selon la marée située dans la baie de Bourgneuf où elle
relie l’île de Noirmoutier au continent.
11
Termes employés par Patrice Huerre, La France
adolescente (État-nounou page 42, État-maman page 96).
12« L’absurde est ce divorce entre l’esprit qui désire et le
monde qui déçoit », Albert Camus, Le mythe de Sisyphe,
Paris, Gallimard, 1942, p. 65.
13En 46 avant notre ère, Jules César décida que le 1er janvier
serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à
Janus, le dieu des portes et des commencements. Le mois
de janvier lui doit son nom.
2 | Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015
Adsea-scopie
Au tour des adolescents,
autour de l’adolescence
Une journée de rencontre des professionnels
de la prévention spécialisée
Le mardi 9 décembre 2014, le Conseil
général de Seine-et-Marne a organisé une
journée de rencontre des professionnels de
la prévention spécialisée à l’auditorium du
musée aéronautique et spatial Safran à Réau
avec pour intitulé « Au tour des adolescents,
autour de l’adolescence ».
Dès 8 heures 30, 250 personnes dont tous les
professionnels des associations de prévention
spécialisée de Seine-et-Marne, des personnels
des MDS et du Conseil général, ainsi que
des représentants d’autres départements
franciliens, étaient réunies autour d’un
café d’accueil servi par les jeunes du Logis
Formation, encadrés par leurs formateurs.
Cette journée se déroulait dans un décor
très surprenant, constitué de pièces
aéronautiques traduisant l’évolution de
l’industrie française au cours du 20ème siècle.
Sous la conduite de monsieur Jean-Pierre
BONTOUX, 1er Vice-président du Département
de Seine-et-Marne, chargé de la jeunesse,
des sports et de la prévention spécialisée,
qui était accompagné de madame Christine
BOUBET, directrice générale adjointe en
charge des solidarités, et de madame Brigitte
Piquet, chargée de mission au département
(Prévention adolescents, jeunes adultes,
prévention spécialisée), cette manifestation
a été un moment de réflexion, de rencontres
et d’échanges très nourris, qui a beaucoup
intéressé
Jean-Michel Tavan, directeur
général de l’ADSEA 77, présent aux côtés
de Xavier Janicaud, directeur du service
CEPS, pour suivre le déroulement de la
programmation.
Un film réalisé à l’initiative du Département de
Seine-et-Marne par l’association Espoir-CFDJ,
assistée de différents représentants d’autres
associations de prévention spécialisée, dont
la CEPS/ADSEA77, a été projeté en début de
matinée. Des jeunes de 11 à 15 ans, garçons
et filles, du territoire seine-et-marnais et en
situation d’accompagnement éducatif par les
professionnels de la prévention spécialisée
s’exprimaient sur les questions existentielles
propres à leur âge.
Ce film permettait d’introduire de façon
judicieuse l’intervention de Patrice Huerre,
médecin
psychiatre,
spécialiste
des
actions de prévention et de soins des
adolescents. L’éclairage de Patrice Huerre
sur le développement des jeunes pendant
l’adolescence a été particulièrement apprécié
par le public. Après une courte pause,
pendant laquelle l’auditoire a pu transcrire
ses questions à l’attention de Patrice Huerre,
les échanges ont pu répondre à de multiples
interrogations dans le cadre d’un débat.
Après le débat, les participants ont pu
poursuivre leurs questionnements en
déjeunant dans les artères du musée qui
offrait moult recoins et interstices propices
aux discussions. Ce moment convivial devait
sa pleine réussite aux efforts conjugués des
jeunes du Logis Formation, sollicités pour
le service du repas, et de leurs formateurs.
Les participants n’ont d’ailleurs pas manqué
de féliciter et de remercier les jeunes pour
la qualité du service et de leur prestation
professionnelle.
L’après-midi a été consacré à du théâtre
interactif avec la Compagnie Entrées de jeu,
qui a proposé de traiter des situations de malêtre d’adolescents dans le milieu scolaire et
dans la sphère familiale. Les scènes étaient
jouées une première fois par les artistes puis
l’auditoire était invité à réagir, pour proposer
d’autres positionnements, d’autres attitudes,
dans un rejeu des situations. Les situations
évoquées résonnaient en écho avec les propos
développés en matinée par Patrice Huerre, sur
Quelques questions du public...
Patrice Huerre
La manière de faire
passer de l’état
d’enfant à celui
d’adulte au moment
de la puberté a
beaucoup évolué au long de l’histoire. Les
changements physiologiques du corps ont
été le plus souvent corrélés au changement
statutaire et juridique du sujet. Force est
de constater qu’il n’en est plus rien et que,
depuis sa création au milieu du XIXe siècle,
l’adolescence n’a fait que s’étendre au
détriment de la phase de latence en amont et
de l’accès à la maturité en aval. Les difficultés
que cette situation occasionne pour les
adolescents doivent nous inviter à remettre en
question l’adolescence en tant que concept.
Daniel Morer, éducateur de prévention
spécialisée à Meaux
Les propos de Patrice Huerre étaient très
intéressants, en lien avec nos pratiques
professionnelles et son aisance d’orateur a
favorisé l’intégration de notions complexes,
de concepts fondamentaux pour notre
champ d’action éducative. Sur le théâtre
forum, c’était bien mais un peu décalé par
rapport à ce qu’on peut attendre et travailler
dans une journée d’échanges professionnels.
À l’issue de cette journée, ne serait-il pas
intéressant d’avoir des journées de travail plus
professionnelles, techniques en quelque sorte,
qui réunissent seulement les professionnels de
la prévention spécialisée ? Cela permettrait
d’échanger sur des notions, pour élaborer un
langage commun avec les autres associations
de prévention spécialisée, afin de construire
une identité départementale.
les questions de repli et de retrait, de fugues
ou de tentatives de prises de risques voire
de conduites à risque, et d’alternance entre
des phases d’excitation et de dépressivité.
Ce moment théâtral a permis également
d’aborder des questions fondamentales sans
gravité excessive, mais sans trop de légèreté
non plus.
Jean-Pierre BONTOUX a clôturé cette journée
en exprimant sa satisfaction et en souhaitant
une suite fructueuse à ce processus formatif
engagé depuis 2012.
Pascal Le Rest,
conseiller technique de la CEPS
Nous connaissons tous des ados
« difficiles », que nous rencontrons dans
les espaces publics ou les établissements
scolaires. Mais comment déf inir
concrètement ce qu’est un adolescent
« difficile » ? Et surtout quelle aide peut-on
apporter à ces ados ou à leur entourage ?
Comment faire la part des choses entre
le problème de l’adolescent et celui de
l’adolescence, c’est-à-dire le problème de
l’adulte ? Est-ce que le manque de rites de passage
dans nos sociétés pousse les jeunes à se
créer leurs propres rites et à avoir des
conduites à risques ?
Merci pour cette note de positivité dans une
société qui a l’habitude de s’attarder sur ce
qui va mal. Cette positivité nous soutient à
la fois dans nos postures professionnelles et
notre difficile travail de parent !
Alexandre, 18 ans
Je suis arrivé au Logis en novembre après
une formation universitaire en Portugais
et en Espagnol, dans le cadre d’un LEA à
Paris-Sorbonne. Ça a été très difficile de
sortir du système scolaire et de revenir dans
une formation de niveau CAP, ça peut se
vivre comme un échec. Et pourtant dans le
cadre du cursus, je ne regrette pas d’avoir
choisi cette nouvelle voie qui m’enchante.
Ça a marché durant cette journée parce que
tous les cinq on s’entend très bien et c’était
important parce que l’espace était restreint
pour nos déplacements et notre service en
général. L’ambiance était bonne aussi parce
que les gens dans cette journée étaient très
respectueux de ce qu’on est.
Mélissa, 20 ans, depuis le 12 novembre
2014 au Logis
Après une formation en service à Paris, je
suis arrivée au Logis. J’ai bien apprécié le
relationnel avec les personnes durant cette
journée du 9 décembre. Le matin, c’était plus
simple pour le service car les gens arrivaient
petit à petit. À la pause du midi, ils se sont
précipités tous ensemble sur les tables. Et là,
on avait du mal à passer tellement ils étaient
nombreux. Je tiens à dire que dans mon
groupe, je suis la seule jeune femme parmi
les cinq. Mais ça se passe très bien dans le
groupe et pour moi.
Quelques témoignages...
Tony, 22 ans, arrivé depuis un mois au
Logis
Je jouais de la guitare avant de venir au
Logis mais ça ne me donnait pas de quoi
manger. C’est grâce à la Mission locale que
j’ai découvert le Logis. Ce que j’aime bien
dans cette formation, c’est qu’on est une
équipe de cinq jeunes, encadrés par Philippe
Vaché, et on s’est entendus très bien au bout
de peu de temps. Le lieu était très agréable
au musée et les gens étaient très sympas,
respectueux de ce qu’on faisait, curieux de
ce qu’on est. Aller en prestation extérieure,
c’est pour moi une grande découverte et un
plaisir car on en apprend beaucoup. Ça ne
veut pas dire que je n’aime pas le service en
salle au restaurant d’application du Logis. Je
suis en fait très heureux de pouvoir connaître
la diversification dans les activités, banquets,
cocktails, réceptions. Ça nous donne aussi
l’occasion de découvrir beaucoup d’endroits.
Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015 | 3
Adse a- sco p ie
Quelques témoignages... (suite)
Patrick Catineau, chef de service au Logis (depuis 1997 au Logis)
Lina, 18 ans, orientée vers le Logis dans le cadre de l’Aide
sociale à l’enfance, en formation qualifiante depuis un an,
pour un équivalent du CAP
Le service s’est bien passé durant cette journée du 9 décembre alors
que je pensais que ce serait compliqué. C’était la première fois que
je faisais un service pour 200 personnes. Mais c’était bien parce que
l’ambiance était sympathique et les gens étaient très agréables.
Personne ne s’est plaint de notre prestation. Si je pouvais le refaire,
ça me plairait bien. C’est le contact avec les gens qui me plait surtout
dans cette formation et dans ce métier. Mon formateur est très bien.
Il s’appelle Jean-François Toffolon. J’apprécie beaucoup également
la relation avec tous mes collègues en formation.
On a envoyé ce groupe tout de suite en prestation extérieure, par exemple,
à la salle des fêtes de Rubelles, un vendredi soir, de 17 à 22 heures, pour une
manifestation officielle. Ça faisait à peine deux semaines que le groupe de
ces cinq jeunes venait d’arriver et ça a bien fonctionné tout de suite. Ils ont
été d’emblée à la hauteur de ce qu’on leur demandait. Pour cette journée
du 9 décembre, le timing était très serré et les conditions de service aussi :
il fallait donc que les plats soient de qualité. Ce qu’il y a d’invisible dans
cette journée, c’est tout le travail en cuisine réalisé par les deux groupes
de cuisiniers, soit une dizaine de jeunes qui relèvent de la Protection de
l’enfance, encadrés par Olivier Donne et Gaël Brutus. Régulièrement, on
fait des prestations de ce genre mais là, ce qui était extraordinaire, c’était
ce musée. J’ai été frustré de ne pas pouvoir tout découvrir, notamment la
partie motos. Mais bon, c’était quand même magique !
Bécoiseau hors les murs
Les résidents du foyer de Bécoiseau exposent à la direction générale
Le 12 décembre dernier, Akassé, Chantal,
Kathie et Michèle sont venues au 2 bis pour
y installer l’exposition conçue à partir des
œuvres, peintures, patchworks, mobiles...
qu’elles ont réalisées.
Leur projet s’appuie sur le principe
fondamental que la personne en situation
de handicap est d’abord une personne
pourvue de capacités et de compétences
que les équipes qui les accompagnent
chercheront à maintenir ou à développer.
Le statut d’adulte, plein et entier, est ainsi
fortement affirmé.
La valorisation et l’épanouissement
personnel s’entendent aussi au travers
d’activités créatives. Utilisant laines,
peintures, bois ou pierres, ces productions
sont l’expression de leurs envies, de leur
4 | Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015
vision de la vie et de ce que chacun est en
tant qu’homme et femme.
L’exposition organisée dans les locaux de
la Direction générale a déjà rencontré son
succès au siège de la BNP à Paris en avril
2014.
Cette exposition se veut itinérante, allant
pas à pas rencontrer toutes les personnes
évoluant dans vos établissements.
Si ces œuvres vous intéressent, que vous
avez envie de les faire découvrir, n’hésitez
pas à nous contacter : les résidents de
Bécoiseau seront ravis de venir vous
rencontrer…
Contact :
Gaëlle Le Pen
Foyer de Bécoiseau
01 64 75 84 88
Exposition
des résidents
du foyer de
Bécoiseau
Du 12 décembre 2014
au 30 février 2015
Direction générale
2 bis, rue Saint-Louis Melun
1er étage
De s n o u ve l l e s b r è ves
Retour sur le salon de la gastronomie
Comme chaque année, la Mairie du Mée-sur-Seine
avait organisé son « Salon de la gastronomie »
au Mas, les 8 et 9 novembre derniers. Ce fut à
nouveau l’occasion pour « Le Logis » de mettre en
avant son savoir-faire.
Cette année encore, nous étions présents au
concours gastronomique de cuisine patronné
par l’ « Académie Nationale de Cuisine ». C’est
Nayon qui nous a représenté cette année avec
son magret de canard farci aux fruits secs et
sa sauce-aigre douce, recette élaborée sous
l’égide du chef Gaël Brutus. Gurjit, le gagnant
de l’année précédente, venu soutenir ses
camarades du Logis et remettre la coupe au
vainqueur, s’est retrouvé à participer au « pied
levé », suite à un désistement de dernière minute.
Malheureusement, nos candidats ne finiront que
3e et 4e du concours et durent céder la coupe avec
un petit pincement au cœur. Elle ne retournera
donc pas trôner au restaurant d’application
du Logis, où pourtant elle s’était fait une place
depuis quelques années…
C’est devenu également une tradition pour les
jeunes serveurs d’animer le hall d’entrée du
Mas en créant, réalisant et faisant déguster une
multitude de cocktails variés très appréciés des
visiteurs. Ce sont donc Sarah, Perla, Anthony
et Nacer qui y ont officié tout le week-end,
patronnés par leur éducateur technique Philippe
Vaché.
Suite au franc succès de l’année prédente, ils
ont repris la démonstration et la dégustation
Les réactions à chaud
des concurrents
Cindy
N’oublions pas non plus le stand de promotion
du Logis, tenu par Charlotte Leblanc, éducatrice
technique en secrétariat, et Sabha Aouad,
chargée d’insertion, accompagnées des jeunes
agents administratifs Cindy et Maxence. Une
nouvelle fois, le stand a permis de mieux faire
connaître notre établissement et les prestations
que nous proposons, notamment au restaurant
d’application.
En effet, ce fut l’occasion pour Le Logis de mettre
en valeur le savoir-faire et la qualité du travail de
ces jeunes accueillis dans notre Centre éducatif
et professionnel, ainsi que l’adaptation de leur
comportement dans ce contexte particulier. Ces
jeunes ont été remerciés chaleureusement, pour
leur implication, par l’ « Académie Nationale de
Cuisine » ainsi que par le maire du Mée-sur-Seine,
M. Franck Vernin.
Philippe Vaché
Anthony
C’était ma 2e année sur le Salon et les gens ont
adoré les cocktails que j’avais créés. J’étais content
aussi que mes parents passent me voir travailler.
J’ai même fait une photo avec M. le Maire.
Nayon
J’ai manqué de temps. C’était long avec les
épinards. Je n’ai pas pu farcir les magrets
car ils étaient coupés et j’ai été obligé de
modifier la recette au dernier moment.
C’était dur aussi avec les chefs de cuisine
toujours derrière moi.
de crêpes flambées. De jeunes cuisiniers étaient
venus se joindre à eux pour réaliser ces mini
crêpes devant le public, aidés par notre chef de
service Patrick Catineau, également membre de
l’ « Académie Nationale de Cuisine ». Ce fut aussi
pour eux l’occasion de participer, en tant que
commis, aux démonstrations des grands chefs
cuisiniers parisiens de l’Académie. Pris dans la
frénésie de ces bons moments passés avec eux et
grâce à leur pédagogie dans la réalisation de ces
mets savoureux, une de nos jeunes cuisinières,
Océane, y passera tout le week-end. Plus rien ne
pouvait l’arrêter…
Océane
Chef, c’était trop bien ! Je me suis éclatée
avec les chefs de cuisine. J’espère rester
assez longtemps en formation pour faire le
concours l’année prochaine.
C’était génial ! J’ai aimé le contact avec les
gens, le fait d’aller voir les gens était difficile
au début, mais après j’ai eu plus confiance
en moi. J’étais aussi fière que ma référente
soit venue me voir ! J’ai trouvé le week-end
trop court...
Maxence
J’ai bien aimé, ça m’a fait rigoler de m’habiller avec
une tenue professionnelle. J’ai beaucoup bougé
pendant la journée pour distribuer les cartes du
restaurant et les recettes des cocktails des serveurs,
j’ai bien aimé. Mais la journée était trop longue et
j’ai pas aimé le repas du midi.
Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015 | 5
De s n o u v e lles b r èv es
Jean-Marie Bonneau…
itinéraire d’un pragmatique
Directeur des Résidences de la Sauvegarde
Le parcours de Jean-Marie Bonneau à la
Sauvegarde, c’est plus de trente années
d’engagement professionnel.
Voilà qui n’est pas sans laisser de traces ! Parler
d’engagement professionnel, concernant JeanMarie, n’est certainement pas un vain mot. En
voici quelques traits saillants. Tout d’abord,
Jean-Marie Bonneau est un homme qui tient
depuis toujours, un cap, une ligne de conduite...
Une sorte de détermination qui l’a amené à
agir auprès des jeunes, des résidents, comme
avec ses collègues en professionnel mais aussi
en humaniste. L’écoute, la disponibilité et la
volonté de bien faire – quitte à prendre le temps
d’approfondir un sujet qu’il ne maîtriserait pas
assez – traduisent cette manière de faire.
Acteur impliqué, Jean-Marie n’a pas hésité à
prendre des responsabilités tout au long de sa
carrière : éducateur, conseiller technique à la
direction générale et enfin cadre.
Jean-Marie est un façonnier, un compagnon, un
inventeur du quotidien qui porte une grande
attention aux actions menées au jour le jour,
sans jamais oublier de les situer dans une visée
sociale. Dans le fond, ce n’est pas un hasard si
le cheminement de Jean-Marie l’a amené aux
portes des Résidences de la Sauvegarde : il n’a
jamais oublié que la
finalité de toute action
éducative... C’est justement
de faire société pour que
chacun puisse prendre part à sa manière et
selon ses moyens à la vie collective. Dans ces
conditions, pas étonnant non plus qu’il ait joué
un rôle déterminant dans la bonne marche de
cette institution... En ces temps d’individualisme
montant, la gamme des savoirs de Jean-Marie,
aura été d’une grande utilité pour que cette
visée sociale existe au-delà « de la prise en
charge » éducative et thérapeutique dans cette
recherche d’une harmonie sociale...
Jean-Marie nous a montré, durant toutes ces
années, qu’il n’était sûrement pas de ceux
qui prônent la révolution. L’homme est un
pragmatique. Il a fait le choix depuis bien
longtemps d’une pratique constructive, il est
en perpétuelle évolution. Dans ces conditions,
partir à la retraite ne sera pas pour lui une
épreuve. Cela le sera sans doute plus pour nous
car son engagement associatif et la qualité
de ses interventions au quotidien vont nous
manquer. Le concernant, le mot « retraite » paraît
inapproprié. Nous lui souhaitons néanmoins
longue et heureuse... et surtout pleine de
créativité.
Béatrice Piris Baumann,
une trentenaire
Directrice du SSP
Béatrice a travaillé 30 ans à l’ADSEA 77 dont 22
années au SSP et 8 années en tant que directrice.
Diplômée en 1975 en tant qu’assistante sociale,
Béatrice Piris-Baumann débute sa carrière
au CMP de Vigneux-sur-Seine puis à la Croix
rouge française. De 1978 à 1984, elle assure ses
fonctions d’assistante sociale au Service social
de l’enfance et c’est le 1er novembre 1984 qu’elle
est embauchée à l’ADSEA 77, d’abord comme
assistante sociale au SAE Sud puis en 1992 au SSP.
Et c’est dans ce service que Béatrice poursuivra
toute sa carrière.
Son engagement professionnel et son souci du
dialogue social ont toujours su être appréciés
de tous. Le conseil d’administration se souvient
de sa capacité à présenter le projet et les actions
6 | Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015
du SSP de façon claire
et synthétique, avec
humour et finesse.
Béatrice, réputée pour ses
qualités rédactionnelles, a toujours été prompte
à dégainer la plume pour faire part des sujets qui
« interpellent » nécessairement tout travailleur
social qui se respecte.
Toute de couleurs vêtues, toujours avec un
bon mot aux collègues de la direction générale
quand elle y venait pour travailler sur les sujets à
l’œuvre et les dossiers en cours.
Après toutes ses années de bons et loyaux
services, nous lui souhaitons une longue et
heureuse retraite.
Annie François
Maîtresse de maison au
Mardanson
Annie,
Arrivée il y a 15 ans, nous avons le
souvenir d’une femme très occupée,
presque enfermée dans une volonté de
bien faire, pour des petits garnements
manquant souvent de reconnaissance
(linge plus vite froissé que repassé !)…
Toujours patiente, travailleuse et
responsable, discrète, nous ne savons
que peu de choses sur vous pourtant…
En nous inspirant des informations
de ceux qui vous connaissent mieux
que nous, je sais que vous êtes née
en 1949, en même temps que DSK,
Bruce Springsteen, Pedro Almodovar,
l’Irlande, les supermarchés Leclerc et le
45 tours… Une grande année donc…
Mère de 3 enfants, vous avez été
embauchée au Mardanson en 1994,
d’abord par des petits bouts de contrat,
comme beaucoup d’entre nous, puis
à temps plein en 1997. Maîtresse de
maison au SAEM (service d’accueil
éducatif meldois), vous avez rejoint
l’AME (accueil mère-enfant), puis la
Maisonnée en 1997 et l’Éterlou en 2010.
Soucieuse de gérer un budget de plus en
plus serré, nous nous sommes souvent
opposés à ce que nous devions offrir
aux jeunes accueillis. Pain au chocolat
le matin ou brioche au goûter ? Mac
Do le midi ou grec le soir ? Bref, autant
de sujets qui ont animés les réunions
d’équipe…
Éreintée par un travail souvent difficile,
vous allez pouvoir enfin vous lever
plus tard (vive les grasses matinées
jusqu’à 6h30 !)… Terminé les escaliers
troglodytes du 23 quai Jacques Prévert,
fini les kilos de course à charger,
décharger, terminé les sautes d’humeur
des collègues… La retraite, c’est les
vacances à l’infini ! Enfin la reprise des
activités de prédilection telle que la
couture.
Toute l’équipe du Mardanson vous
souhaite une excellente retraite,
bien méritée. Profitez-bien !
Les équipes du Mardanson
Ô mon sapin...
hin-hin-hin !
C’est le plus beau des sapins
Cette année, le prix du plus beau sapin de la
galaxie est attribué au foyer de Bécoiseau,
qui a su enguirlander lumineusement
ce magnifique représentant de l’ordre
des conifères, comme en témoigne la
photo ci-dessous. Remercions au passage
l’enseigne Truffaut pour le don de ce
gracieux persistant.
B ri c-à-brac
Comme le temps passe...
(à Babylone et dans 200 millions d’années)
Rituel du Nouvel An à Babylone : «Le Cylindre de Gudéa »
« À Babylone, l’année commençait vers l’équinoxe de printemps au mois de mars. La fête du
Nouvel An, l’Akîtu, la plus importante et la plus solennelle du calendrier babylonien résultait
de la confluence de deux courants de pensée religieuse : un culte de la fertilité qui se rattachait
au rite du « mariage sacré », et un concept cosmogonique qui impliquait une remise en cause
annuelle de l’ordre du monde. Le cylindre de Gudéa nous apprend que le dieu Mardouk vivra
désormais dans son sanctuaire avec son épouse, auprès de laquelle, à chaque nouvel an, au
cours de la cérémonie du Mariage Sacré, il renouvellera l’enfantement du monde et fera repartir
le Soleil pour une nouvelle course annuelle » (Le Louvre, Richelieu salle 2, vitrine 5).
Une tablette (non exposée) décrit une grande partie des cérémonies qui se déroulaient au
début de chaque année. C’est la plus ancienne mention d’une fête du Nouvel An que nous
connaissions.
À chacun sa tour de Babel...
« Nouvel an : Désormais je ne prendrai plus de résolutions que je suis incapable de tenir. Mais,
alors, quelles sont celles qu’il faut tenir ? Entre les résolutions inutiles (je continuerai de respirer)
et les résolutions impossibles (je tiendrai toutes mes résolutions), il y a tant de résolutions
pertinentes et possibles ! Et difficiles à tenir ! » Yann Dall’aglio, Vies, sentences et doctrines des
sages imaginaires, Flammarion, 2014, page 56.
À Babylone aussi, tout foutait le camp
ou l’éternel recommencement…
« Un vase d’argile de plus de 3000 ans découvert à Babylone porte ce jugement sans appel : Cette
jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils
ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de
maintenir notre culture. » (La France adolescente - Et si on la laissait grandir ?, page 118).
Pour rassurer ceux qui veulent gagner du
temps et croire en l’avenir du monde…
« Elle aura été longue cette année 2014, et puis elle n’en finit pas. (…) Figurez-vous que la
Terre ralentit. Que sa rotation sur elle-même, qui est d’environ 24 heures, va, doucement mais
sûrement, de plus en plus lentement.
À tel point que régulièrement, il y a un bureau international qui s’en préoccupe, le Bureau
International des Poids et Mesures, qui se charge de rajouter une seconde à la fin de l’année,
pour que le calendrier retombe sur ses pieds et que le « retard » que prend la planète à cause de
cette rotation ralentie ne s’accumule pas.
Ainsi, depuis le début des années 70, ce ne sont pas moins de 33 secondes qui ont été rajoutées
par ci, par là d’une année sur l’autre.
Alors, ensuite ce ralentissement n’est pas régulier, certaines années la Terre tourne un peu plus
vite pour un tas de raisons géologiques et physiques (…) c’est parce que la Lune s’éloigne. Et
du coup, sa gravité se faisant moins présente, le mouvement de rotation de la Terre tend vers
une décélération.
Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015 | 7
Br ic- à- brac
Alors c’est une décélération très très lente,
bien sûr : à l’échelle d’une vie humaine, la
durée d’une journée augmente d’environ
2 millisecondes. Néanmoins, la durée des
journées a tout de même considérablement
rallongé depuis la création de la Terre. Il y a 400
millions d’années par exemple, les quelques
insectes et les ancêtres des amphibiens qui
peuplaient la planète vivaient des journées
de 22 heures seulement. Et si on remonte au
tout début de l’histoire de notre planète, il y a
4 milliards et demi d’années, et bien la Terre
faisait un tour sur elle-même en seulement
6 heures.
La bonne nouvelle pour les générations
futures, si générations futures il y a, si
l’humanité survit à la surpopulation
endémique et à la catastrophe écologique et
sanitaire qui s’annonce dans les prochaines
dizaines, allez... cinquantaines d’années
si on est optimiste... (…) donc, d’ici 200
millions d’années, quelle que soit l’espèce qui
peuplera la planète, cafards évolués, méduses,
pourquoi pas le retour des reptiliens... bref,
ces heureux locataires de la Terre auront la
chance de vivre des journées de 26 heures. »
Le temps de l’incompréhension
Les ados disent… tu veux ou tu veux pas ? Les adultes
répondent… fais pas ci, pas ça.
Tu veux ou tu veux pas
Toi tu dis noir et après tu dis blanc
C’est noir c’est noir
Oui mais si c’est blanc c’est blanc
C’est noir ou blanc
Mais ce n’est pas noir et blanc
C’est comme ci ou comme ça
Ou tu veux ou tu veux pas
La vie, oui c’est une gymnastique
Et c’est comme la musique
Y a du mauvais et du bon
La vie, pour moi elle est magnifique
Faut pas que tu la compliques
Par tes hésitations
Fais pas ci, fais pas ça
Viens ici, mets toi là
Attention prends pas froid
Ou sinon gare à toi
Mange ta soupe, allez, brosse toi les dents
Touche pas ça, fais dodo
Dis papa, dis maman
Fais pas ci fais pas ça
À dada prout prout cadet
À cheval sur mon bidet...
Fais pas ci, fais pas ça, Jacques Dutronc,
Jacques Lanzmann, Anne Ségalen, 1968.
La vie, elle peut être très douce
A condition que tu la pousses
Dans la bonne direction…
Tu veux ou tu veux pas ?, Zanini, 1969.
Martin Nicolas, Une année qui n’en finit pas,
France culture, 23.12.2014 - 08:45.
Billet d’humeur
Ô peuple de la plainte
Et des gémissements...
Voici votre châtiment :
En 2015, pas un jour sans...
JOIE et BONHEUR !
Et que cela soit...
Bienfaits pour vous !!!
8 | Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015
O f fr es d’e m pl o i
Les Rochettes ADSEA 77, établissement
pour adolescentes de 11 à 16 ans recrute :
1 psychologue clinicien(ne)
CDD - 0,50 ETP - CCNT66
Remplacement d’un arrêt maladie
Poste à pourvoir dès que possible
Profil :
Connaissance du secteur de la protection de
l’enfance.
Missions :
Sous l’autorité du chef de service éducatif, le
psychologue :
• participe à la réflexion pluridisciplinaire en
apportant ses observations et son analyse ;
• contribue à la mise en œuvre de la mesure
de protection confiée à l’établissement en
articulation avec les membres de l’équipe
pluridisciplinaire ;
• veille à garantir la prise en compte de la vie
psychique afin de promouvoir l’autonomie
des jeunes accueillies ;
• propose une écoute individuelle et/ou
collective de la ou des jeunes et de leur
famille pour permettre une compréhension
et une prise de distance afin de favoriser le
changement dans l’intérêt de l’enfant ;
• amorce un travail clinique auprès des jeunes
filles accueillies à travers des entretiens de
soutien afin de favoriser la mise en place
de thérapies individuelles à l’extérieur de la
structure ;
• participe de sa place au processus
d’observation durant la période de
préadmission par le biais de rencontres
pour chacune des jeunes filles ;
• contribue au même titre que chacun des
membres de l’équipe à l’élaboration du
projet d’accompagnement individuel de
chaque jeune fille.
Vous devez avoir une connaissance du secteur
libéral local (psychologues, psychiatres,
pédopsychiatres) ainsi que des différentes
structures de soins pour adolescents en Îlede-France.
Vous aurez pour mission d’entretenir et de
développer le partenariat avec le secteur du
soin.
Les Rochettes ADSEA 77, établissement
accueillant des jeunes filles mineures en
internat à 365 jours dans le cadre de la
protection de l’enfance, recherche :
DAIS, établissement d’éducation spécialisée
de l’ADSEA 77, accueillant des adolescents
de 12 à 21 ans, en internat, en hébergement
diversifié, recrute :
1 comptable unique
CDI 0,75 ETP – CCNT66
1 comptable unique
CDI - Temps plein – CCNT66
Profil :
De formation de type BTS (comptabilité/
gestion), vous avez une expérience de 5 ans au
minimum.
Profil :
De formation de type BTS (comptabilité/
gestion), vous avez une expérience de 5 ans au
minimum.
Missions :
Rattaché au responsable administratif et
financier de la Direction générale et au
directeur d’établissement, vous êtes en
charge :
• De la tenue quotidienne de l’ensemble
des opérations comptables : comptabilité
générale, clients, fournisseurs, comptabilité
analytique ;
• De l’élaboration du budget et des états
financiers à transmettre aux financeurs
(comptes administratifs) ;
• Du suivi budgétaire ;
• Du suivi administratif de dossiers spécifiques
(par exemple en investissements).
Missions :
Rattaché au responsable administratif et
financier de la Direction générale et au
directeur d’établissement, vous êtes en
charge :
• De la tenue quotidienne de l’ensemble
des opérations comptables : comptabilité
générale, clients, fournisseurs, comptabilité
analytique ;
• De l’élaboration du budget et des états
financiers à transmettre aux financeurs
(comptes administratifs) ;
• Du suivi budgétaire ;
• Du suivi administratif de dossiers
spécifiques.
Qualités :
Organisé, responsable et réactif, vous êtes
complètement autonome et savez faire preuve
de polyvalence. Vous avez une bonne maîtrise
des outils informatiques et appréciez le travail
en équipe.
Qualités :
Organisé, responsable et réactif, vous êtes
complètement autonome et savez faire preuve
de polyvalence. Vous avez une bonne maîtrise
des outils informatiques et appréciez le travail
en équipe.
Adresser CV et lettre de motivation avec la
référence ROC-14-03-AG à :
M. Essenoussi, directeur
Les Rochettes
173 rue Pierre Curie 77190 Dammarie-les-Lys
Ou par e-mail : [email protected]
Adresser CV et lettre de motivation avec la
référence DAI-15-01-AG à :
DAIS - Madame la Directrice
11, avenue Thiers 77000 Melun
Ou par e-mail à [email protected]
Poste à pourvoir dès que possible
Poste à pourvoir dès que possible
Qualités :
• Connaître et maîtriser des méthodes, des
techniques et outils de diagnostics en
rapport avec le public accueilli ;
• Savoir évaluer et analyser une situation afin
de participer à l’élaboration du projet de
soin de chaque jeune fille accueillie.
Adresser CV et lettre de motivation avec la
référence ROC-15-02-MP à :
M. Essenoussi, directeur
Les Rochettes
173 rue Pierre Curie 77190 Dammarie-les-Lys
Ou par e-mail : [email protected]
Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015 | 9
AD
SE
A
Of fre s d ’e mp l oi
L’ADSEA 77 recrute, pour la direction
générale de l’association, 800 salariés, 18
établissements et services :
La CEPS-ADSEA 77 recrute pour :
L’équipe locale de Chelles (Chelles, Vaires-s/Marne, Brou-s/Chantereine) :
1 travailleur social, CDI temps plein, poste à pourvoir immédiatement - Réf. CEP-15-01-ES
1 travailleur social, CDD temps plein, du 09/02/15 au 09/08/15 - Réf. CEP-15-02-ES
Son directeur général adjoint (h/f)
CDI - Temps plein
Rémunération selon CCNT 66
L’équipe locale de Meaux (Meaux, Ferté, Crécy La Chapelle) :
Profil :
• Formation niveau 1 exigée (Master 2,
CAFDES). Expérience en protection de
l’enfance,
insertion
professionnelle
nécessaire.
• Expérience réussie à un poste de direction.
1 travailleur social, CDI temps plein, poste à pourvoir à compter du 02/01/15 - Réf. CEP-15-03-ES
Missions principales :
Sous la responsabilité hiérarchique et
remplaçant
permanent
du
directeur
général, vous mettez en œuvre la politique
administrative de l’association. Vous assurez
le pilotage de différents dossiers stratégiques
en intégrant le cadre du projet associatif
dont vous êtes garant. Vous pilotez et
coordonnez les procédures d’appels à projets
et d’habilitations. Vous assurez la gestion
et la mise en œuvre de la règlementation
relative aux ESSMS. Vous supervisez la gestion
immobilière et des contrats d’assurance.
1 travailleur social, CDI temps plein, poste à pourvoir immédiatement - Réf. CEP-15-05-ES
1 travailleur social, CDD temps plein, du 12/01/15 au 03/05/15 - Réf. CEP-15-06-ES
1 travailleur social, CDD temps plein, du 25/02/15 au 20/10/15 - Réf. CEP-15-07-ES
L’équipe locale de Sénart (Moissy-Cramayel, Lieusaint et Savigny-le-Temple) :
1 travailleur social, CDD temps plein, du 05/01/15 au 31/12/15 - Réf. CEP-15-04-ES
L’équipe locale de Mitry-Mory (Mitry-Mory, Claye Souilly, Dammartin en Goële) :
Grille salariale suivant CCNT66
Profil :
Diplômé du travail social (plus particulièrement ES, ET, ME, et éducateur sportif, avec BEATEP ou
équivalent) avec :
• une expérience antérieure en prévention spécialisée (emploi ou stage),
• ou une réelle motivation pour ancrer sa pratique d’intervention sociale à partir de l’espace public
(débutants acceptés).
Missions :
Conduite sous l’animation du chef de service de l’équipe locale, cette mission qui relève de l’aide sociale
à l’enfance est pleinement inscrite dans le champ de la protection de l’enfance (CASF) :
• Prévention des risques d’exclusion des jeunes de 11 à 25 ans, en risque de marginalisation, de
décrochage, en marge et/ou en errance,
• Prévention chez les adolescents et les jeunes, des comportements à risques déviants et/ou
autodestructeurs et des situations de souffrance quelque soient leurs formes et origines.
Missions transversales :
Représente l’association dans les liens
fonctionnels et stratégiques avec les
administrations, les autorités de contrôle et
de tarification et les partenaires territoriaux.
Responsable de la mise en œuvre permanente
des projets de service, de la gestion
administrative et des aspects juridiques de
l’association. Responsable de l’animation de
l’équipe administrative et informatique.
Qualités :
• Goût du travail en équipe, fondé sur l’engagement au regard des modalités spécifiques de l’activité
(rythmes et amplitudes horaires adaptés),
• Rigueur et autonomie dans le suivi de l’activité et dans les actions conduites,
• Capacité à l’initiative et à la conduite de projet, travail en réseau et développement du partenariat
dans une approche pluridisciplinaire, globale, préventive et éducative,
• Aisance à rendre compte (synthèses, bilans, NTIC), au regard du cadre institutionnel et méthodologique
conformément à l’esprit du projet de service,
Poste à pourvoir au premier trimestre 2015.
Réponse attendue en janvier 2015.
Adresser lettre de motivation + CV sous la
référence DIR-15-01-EN à :
M. le Président de l’ADSEA 77,
2 bis rue Saint Louis 77000 MELUN
Ou par e-mail [email protected]
Et plus particulièrement,
• Sens du contact et de la rencontre, intérêt vers toutes les réalités sociales des publics ciblés,
• Empathie spécifique pour les jeunes et à la rencontre de leur environnement.
Adresser CV et lettre de motivation avec la référence correspondant au poste visé à :
Monsieur Xavier Janicaud, directeur
CEPS
681 avenue Foch
77190 Dammarie-les-Lys
Le Service d’investigation éducative (SIE) recherche :
1 éducateur spécialisé, assistant social
CDI - 0,70 ETP - CCNT66
Permis B obligatoire
Postes à pourvoir au 1er janvier 2015
Profil :
• Éducateur spécialisé ou assistant social diplômé.
• Connaissance de la protection de l’enfance indispensable.
• Connaissance du milieu ouvert souhaitée.
Missions :
• Réaliser de mesures judiciaires d’investigation éducative
de 6 mois maximum, en collaboration avec une équipe
pluridisciplinaire.
• Éclairer par écrit le juge des enfants en vue d’une décision
de protection à prendre.
• Éclairer la famille sur les besoins des enfants concernés.
Qualités :
• Rigueur
• Organisation, autonomie
• Sens de la relation
• Sens du travail en équipe
• Capacités rédactionnelles
Poste basé à Maincy.
Adresser CV et lettre de motivation
avec la référence SIE-15-01-ES à :
Bernard Delille, directeur
Service d’investigation éducative – ADSEA77
Chemin du Coudray Ménereaux
77950 MAINCY
Ou par e-mail : [email protected]
Journal d’information diffusé par la Direction générale
10 | Journal de l’ADSEA 77 n°235 Janvier 2015