Le quotidien

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Transcript Le quotidien

Présentation de l’objet d’étude
Nature de l’œuvre : Sculpture (monumentale)
Titre : Spoonbridge and cherry (pont-cuillère et
cerise)
Auteurs: Claes OLDENBURG (1929VAN BRUGGEN (1942-2009)
) & Coosje
Date de création : 1985 - 1988
Lieu d’exposition : Dans le jardin des sculptures
du Walker Art Center de Minneapolis
(USA).
Dimensions : 9 x 15.7 x 41 m
Matériaux : Acier, aluminium peint avec émail
Description et analyse de l’objet d’étude
Une sculpture
monumentale
Le manche de
la cuillère forme
un pont entre
une rive et une
île au centre du
plan d’eau
Le plan
d’eau dans
le jardin
Ce que je vois :
La sculpture
représente une
cuillère
contenant une
cerise rouge.
Nous
pouvons
dire que la
sculpture
est
monument
ale en
raison de la
taille des
promeneurs
qui sont à
côté d’elle.
La description : Une sculpture monumentale représentant une cerise dans une petite cuillère. Nous
voyons que la sculpture est très grande car les spectateurs à côté d’elle semblent minuscules. La
cuillère enjambe un plan d’eau, il s’agit donc d’un pont. L’œuvre est présentée en extérieur
dans un jardin.
Description et analyse de l’objet d’étude
Ce que je sais
Dessin préparatoire

Depuis 1976, Claes OLDENBURG et son
épouse Coosje VAN BRUGGEN ont travaillé
en commun à la réalisation de projets
monumentaux pour des espaces urbains ; leur
travail repose essentiellement sur le
changement d’échelle d’objets ordinaires qui
deviennent surdimensionnés. L’œuvre
étudiée ici est à la fois un détournement d’un
objet quotidien (la petite cuillère) mais
également un élément de circulation et de
décoration dans le jardin puisque la sculpture
est aussi un pont et une fontaine (de l’eau
sort des deux extrémités de la tige de cerise).

Citation : « Je suis pour un art dont la forme
vienne de la vie elle-même. » C. OLDENBURG
Maquette préparatoire
Transport de la
sculpture sur le site
Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique : Les sculptures
monumentales d’Oldenburg et Van Bruggen
sont quasiment toutes des commandes
publiques, c’est-à-dire que des institutions
publiques commandent une œuvre au
couple d’artistes, cette œuvre doit s’installer
dans un lieu précis défini par l’institution lors
de la commande. Cette manière de faire
s’est généralisée dans les années 1985-90 aux
Etats-Unis (puis en Europe, par exemple en
France le 1% artistique a obligé les lieux
publics de se doter d’au moins une œuvre
lors de la construction du lieu).

Contexte artistique : Claes OLDENBURG a
débuté sa carrière dans les années 1960 en
pleine période Pop Art auquel il a été
apparenté. Ses détournements d’objets du
quotidien a souvent été interprété comme
étant un regard critique sur la société de
consommation, Claes Oldenburg veut en fait
changer notre perception et notre rapport
avec les choses et les objets plus
particulièrement, c’est pourquoi il en change
l’échelle ou le matériau (ex : la batterie
molle). Les projets les plus récents (ceux créés
avec Coosje Van Bruggen) interrogent aussi
le rapport entre la sculpture et l’architecture
(ils posent la question : une sculpture ne peutelle pas devenir architecture et
inversement ?).
Présentation de l’objet d’étude
Nature de l’œuvre : Sculpture (par
assemblage)
Titre : Tête de taureau
Auteur : Pablo PICASSO (1881-1973)
Date de création : 1942
Matériaux : Selle en cuir et guidon en métal
Dimensions : 33,5 x 43,5 x 19 cm
Lieu de conservation : Musée national
Picasso, Paris
Description et analyse de l’objet d’étude
Un guidon de vélo
représentant les
cornes d’un
taureau
Une sculpture
obtenue par
assemblage
d’objets de
récupération.
Une selle de vélo
représentant une
tête (simplifiée) de
taureau
Ce que je vois :
La description : Une selle et un guidon de vélo qui, une fois assemblés, représente une tête d’un
taureau. La selle sert à représenter la tête tandis que le guidon sert à représenter les cornes. Nous
sommes face à un détournement d’objets et à une représentation simplifiée. Nous n’avons pas
tous les détails (yeux, pelage…) et pourtant nous identifions tout de suite le sujet de l’œuvre.
Description et analyse de l’objet d’étude
Ce que je sais



Pablo PICASSO est un peintre, dessinateur et
sculpteur espagnol ayant résidé en France
durant l’essentiel de sa vie.
Artiste utilisant tous les supports et variant les
styles, il est considéré comme le fondateur du
mouvement cubiste, il est également l’auteur
du premier collage artistique (c’est lui qui,
pour la première fois, intègre dans une
peinture des papiers récupérés de type
papier journal et papier peint).
La tauromachie est un thème important,
présent dans toute l’œuvre de Picasso.
Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique : Cet assemblage a été
Guernica lors
de son
exposition
créé en 1942 alors que la Seconde Guerre
Mondiale a déjà débuté. Pablo PICASSO sera un
incessant défenseur de la paix (en 1937 il peint sa
célèbre toile Guernica dénonçant le
bombardement d’une ville espagnol et la mort
de civils innocents). Malgré son exil en France,
Picasso n’oublie pas ses racines espagnols ainsi
durant toute sa carrière il représentera la
tauromachie à travers différentes techniques et
sur différents supports.

Contexte culturel : Les années 1940 sont encore
marquées par le mouvement artistique du
Surréalisme (débuté dans les années 1920),
Picasso en sera un sympathisant et son style
pictural en sera influencé.
Œuvre de
Salvador
DALI, artiste
surréaliste
Présentation de l’objet d’étude
Nature de l’œuvre : Sérigraphie
Titre : Campbell’s soup cans
Auteur : Andy WARHOL (1928 – 1987)
Date de création : 1962
Technique et support : peinture acrylique
sur toile (motif sérigraphié)
Dimensions : 32 tableaux de 50,8 x 40,6 cm
Lieu de conservation : MOMA (Museum of
Modern Art), New-York
Description et analyse de l’objet d’étude
32 toiles
organisées
en 4 lignes
de 8
tableaux
Chacune
des toiles
représente
une boîte
de soupe
de la
marque
Campbell
Ce que je vois :
La couleur
rouge
ponctue la
lecture de
l’œuvre
Détail :
chaque
boîte est
différente
La description : 32 toiles représentant chacune une boîte de soupe de la marque américaine
Campbell. De loin, nous avons l’impression qu’il s’agit de la même boîte représentée 32 fois mais
de près on peut s’apercevoir que chaque boîte est différente et correspond aux différentes
variétés de soupes vendues par la marque. Visuellement nous sommes face à une répétition de
formes et de couleur (le rouge ponctue l’ensemble de l’œuvre).
Description et analyse de l’objet d’étude
Ce que je sais

Dessinateur publicitaire à l'origine, l'artiste
deviendra « peintre » et réalisateur de films.

Pourquoi ces boîtes de soupe? Plusieurs
histoires sont censées expliquer le choix de ce
sujet : les fleurs que sa mère fabriquait en
boîte de conserve et qu'elle vendait ensuite
pour aider son fils à ses débuts... L'artiste
aimait la soupe au point d'en faire son
alimentation quotidienne...Il était influencé
par une amie qui lui aurait suggéré de
peindre des choses que l'on voit tous les
jours...Et peut-être tout simplement
représentait-il les choses qui lui tenaient à
cœur (la soupe, le coca-cola, l'argent, des
stars de cinéma…).
Situation de l’objet d’étude dans son
contexte

Contexte historique et social : Ce
tableau intervient dans un contexte social
favorable, en effet les années 60 sont les
années prospères des Etats-Unis, il y a peu
de chômage. C'est l'après guerre,
l'industrie est en développement, c'est la
fin des privations, les gens sont heureux et
consomment car ils ont de nouveaux
besoins. C'est le début de la grande
distribution et de la société de
consommation
Photographie portrait
d’Andy WARHOL
Œuvre de Roy
LICHTENSTEIN,
pop artiste.
Œuvre de Robert
RAUSCHENBERG,
pop artiste.

Contexte culturel : Andy WARHOL est
considéré comme le père du mouvement
POP ART (Popular Art) apparu dans les
années 1950 aux Etats-Unis. Ce
mouvement choisit de prendre comme
motif et sujet les produits et thèmes de la
société contemporaine (produits de
consommation courante, modernisation
des intérieurs, généralisation et
mécanisation de la production
industrielle…).
Présentation de l’objet d’étude
Nature de l’œuvre : Pochoir – Street Art
Titre : Sitting kid
Auteur : Jef AEROSOL (1957-
)
Date du cliché photographique : Bruxelles,
2008
Technique et support : pochoir sur mur
Autres informations : Jef Aérosol a appliqué
son pochoir « Sitting kid » sur les murs
de nombreuses villes (ex : Rome,
Tokyo, Zurich…), il l’accompagne
souvent de plusieurs flèches rouges
orientant notre regard.
Description et analyse de l’objet d’étude
Deux
flèches
rouges
pointées sur
le garçon
Le grillage peut
évoquer une
impression
d’enfermement
du garçon.
Un petit
garçon
recroquevillé,
assis par terre;
en noir, blanc
et gris
La signature
de l’artiste, à
la verticale
Ce que je vois :
La description : L’image d’un petit garçon assis par terre, recroquevillé sur lui-même, on ne voit quasiment
pas son visage (seul un œil est visible), l’image est en noir, blanc et gris. La seule couleur vient des
deux flèches environnant le petit garçon, elles sont toutes les deux pointées vers lui (une vers son
visage et l’autre vers son dos) ; l’image est accompagnée de la signature de l’artiste orientée à la
verticale (placée derrière le personnage). L’image a été réalisée grâce à des pochoirs, elle est visible
dans la rue à Bruxelles. La photo montre le petit garçon assis au travers d’un grillage, cela peut
évoquer au spectateur une sensation d’enfermement (doublée par la posture du garçon).
Description et analyse de l’objet d’étude
Ce que je sais

Etudiant en anglais, passionné d’art et
guitariste de folk, Jef a 20 ans en 1977 lorsque
la vague punk arrive en France, fan des Clash
(groupe phare du mouvement), il repère leurs
chemises bariolées à la Jackson Pollock et
leurs blousons peints de lettrage au pochoir.
Lors de leur concert à Paris en 1981, un jeune
américain bombe une immense toile en fond
de scène, Jef est présent dans la salle et
cette soirée sera le détonateur : moins d’un
an plus tard il découpera ses premiers
pochoirs et videra ses premières bombes sur
les murs de la ville de Tours où il est
enseignant.
Jef Aérosol
au travail
Trompe l’œil au sol dans la rue
Thomas Vuille, Mr Chat
Banksy
Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique :
Le Street Art : il est une forme d’art éphémère, ce
qui signifie que l’œuvre d’art elle-même a
une durée de vie limitée. Une fois réalisée
dans la rue, l’œuvre n’appartient plus à
l’artiste, elle est livrée aux passants. Le street
art revête plusieurs formes : poster, pochoir,
stickers, installations…

Contexte culturel : l’univers artistique de Jef
Aérosol est indissociable du rock, dans tous
ses états : musique, attitude, image… « Mes
années collège et lycée sont nourries
d’imagerie pop, de culture et de contreculture rock, de musique et de littérature
anglo-saxonnes, de comics US, de Pop Art et
d’Op Art, de pochettes de disques… ».

La démarche de création : Jef travaille à
partir de photos qu’il retravaille par l’outil
infographique puis il réalise au cutter le
pochoir.

Citation de l’artiste : « Tant que j’aurai la
santé, je continuerai à travailler dans la rue,
privilégiant l’éphémère, la gratuité, la
spontanéité, pour tous ceux qui ne
pousseront jamais la porte d’une galerie ou
n’ont pas les moyens d’acquérir de l’art. »
Présentation de l’objet d’étude
Nature de l’œuvre : Street Art - pochoir
Titre : Commencer comment c’est ?
Auteur : Miss Tic (1956- )
Date de création : 2012
Technique et support : pochoir sur
devanture de boutique
Localisation : Paris, 6ème arrondissement
Mouvement associé : Street art
Description et analyse de l’objet d’étude
Une phrase écrite en
rouge et noir,
comme une sorte
de slogan.
Une femme, de trois quart,
en buste dont les mains
sont devant le visage
comme si elle était
éblouie.
La signature de l’artiste
en rouge et noir
Ce que je vois :
La description : Le buste d’une femme, de trois quart, qui se cache le visage à l’aide de ses mains, comme
si elle était éblouie. L’image a été obtenue grâce à l’application d’un pochoir sur le support, elle est
en noir sur un fond blanc. Au-dessus de la femme est écrite une phrase « Commencer comment
c’est ? » tandis qu’en-dessous de l’image se trouve la signature de l’artiste « Miss Tic ». Le texte est
écrit en noir et rouge, on suppose qu’il a fallu deux pochoirs pour le réaliser.
Description et analyse de l’objet d’étude
Ce que je sais

Miss Tic est un pseudonyme qui vient de Miss
Tic (Magica de Spell) est, dans le Journal de
Mickey de décembre 1962, puis dans Picsou
Magazine, la sorcière qui veut dérober le sou
fétiche de l’oncle Picsou.

Alors qu’elle est étudiante, Miss Tic découvre
le street art qui s’amorce à Paris, elle est
séduite par ce mode d’expression et
l’adopte. Son quartier, la Butte aux Cailles
(13ème arrdt) devient son lieu
d’expérimentation.
Mai 68, France
Situation de l’objet d’étude dans son
contexte
 Contexte historique : Dans les
années 1980, le graffiti arrive des EtatsUnis et se diffuse en Europe,
l’Allemagne a joué un rôle important
dans cette diffusion puisque c’est
l’époque du mur de Berlin qui sera
bientôt recouvert de graffitis. En
France, on avait pu voir les premières
esquisses du mouvement en mai 1968
lorsque la révolte étudiante a
recouvert les murs parisiens de slogans
et d’affiches. Vers 1986-87, le graffiti
trouve définitivement sa place à Paris
et s’étend aux banlieues avoisinantes,
c’est l’époque de la culture hip-hop. A
la fin des années 1980, Paris sature de
tags, ceux-ci ne sont pas encore
considérés comme un fait artistique
mais comme un phénomène de
société proche du vandalisme.
Mur de Berlin
La culture hip-hop
des années 80
Meret OPPENHEIM
Joana VASCONCELOS
L’Art dans le quotidien
Le s objets du quotidien dans
l’Art
Erwin WURM
Le tricot urbain
L’art en lego
Partir de ce qui est
visible dans la rue