Une tout autre Ecole, mais avec quelles finalités

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Transcript Une tout autre Ecole, mais avec quelles finalités

Une tout autre école !
… MAIS AVEC QUELLES FINALITÉS ?
Nico Hirtt
Annick Bonnefond, et al.
Dominique Vandromme
[La mission de l’École est de] former des citoyen-ne-s conscients de
l’histoire dont ils héritent, capables de comprendre le monde qui les
entoure, de penser par eux-mêmes (émancipés de toute forme
d’emprise), d’agir en toute autonomie, de s’associer et de construire du
bien commun et préparés pour entamer, à partir de l’âge de 16 ans, une
formation professionnelle de leur choix.
Il faut reposer certaines balises. Réouvrons
des cours qui traitent du respect. Le respect
des autres personnes, des objets, de la
planète. Le respect du temps. Il faut former
des futurs adultes responsables. On parle des
droits des personnes. C’est bien, mais on doit
aussi parler de leurs devoirs pour les
responsabiliser.
Appel pour une école démocratique
Il s’agit, comme disait Célestin Freinet d’« aider à la naissance
d’un homme qui saura lutter pour une société dont la liberté, la
justice, la fraternité et le travail désaliéné seront les
fondements, une société d’où aura été bannie l’exploitation de
l’homme par l’homme ». L’école doit aussi être un lieu
d’émancipation individuelle, d’éducation et de socialisation.
Chaque enfant doit y développer ses talents tout en devenant
un être sociable (et vice-versa).
Pascal Charlier
Nico Hirtt
Nico Hirtt
Le rôle de l’école devrait être d’apporter à tous – et en priorité
à ceux qui, de par leur position sociale défavorisée,
constitueront des forces de changement – les armes du savoir
: les rendre capables de comprendre le monde dans toutes
ses dimensions et toute sa complexité, les doter des
compétences qui donnent force pour œuvrer à sa
transformation, instituer en eux le citoyen futur d’un monde
plus juste et réellement démocratique.
L’école communautaire entrepreneuriale consciente
(ECEC) prépare des jeunes et des adultes innovants,
entreprenants et conscients à se placer au service
d’environnements humains dynamiques, créatifs et
viables. Elle éduque et forme une relève ingénieuse d’où
émergera un nombre accru d’entrepreneurs engagés
dans leur communauté. Mais, surtout, elle forme des
citoyens autonomes, responsables et solidaires, appelés
à vivre ensemble autrement, dans la perspective d’un
mieux-être pour tous. L’objectif est de viser un profil de
sortie de haut niveau pour une majorité d’étudiants peu
importe sa filière d’enseignement.
Il faut […] penser l’école, non comme un but en
soi, mais comme un levier de transformation
sociale. Cette conception, que j’appelle
progressiste, part de l’idée fondamentale que
les enjeux majeur des problématiques
éducatives se situent en dehors du champ
éducatif : le problème ce n’est pas l’école, c’est
la société. La planète est devenue une bombe
qui menace d’exploser à tout moment. […] Ce
monde-là ne doit pas être « reproduit », mais
radicalement transformé. Et on ne le fera pas
sans mobiliser à cette fin toutes les
connaissances, toutes les compétences
possibles.
Xavier Liesenborghs
Une Ecole émancipatrice doit, à mes yeux, contribuer à former des
acteurs confiants, sereins, curieux, citoyens du monde, soucieux
de plus de justice sociale et d’entraide, protagonistes du
changement, en chantier dans la construction d’une planète
durable où chacun a la possibilité d’être reconnu et d’avoir sa
place.
Anne François
La bonne école – et donc, l’école permettant à John, Mabouba
ou Adnan de s’émanciper, serait au minimum :
- Une école à laquelle les parents pourraient déléguer leur
responsabilité parentale en toute confiance, dans le cadre
d’un partenariat éducatif ;
- Une école qui les respecterait et respecterait John, Mabouba
et Adnan, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et
leurs points faibles ; une école qui mettrait en place les
moyens nécessaires pour aider chacun à surmonter les petites
et grandes difficultés qu’il vivra au cours de sa scolarité.
[L’École doit permettre] l’institution d’un citoyen
hautement instruit, capable de saisir dans toute
leur complexité la nature et les enjeux des
grands problèmes de société qui se posent à
l’humanité, capable de devenir, demain, le
citoyen d’un « autre monde », réellement
démocratique et solidaire.
Marie-Jo Carion
Anne François
Permettre à chaque enfant de progresser vers son
« excellence » en l’outillant en « savoir, savoir être,
savoir-faire, voire savoir-faire-faire » adaptés à son
niveau de développement. Viser haut pour chaque
enfant en exigeant le meilleur de lui, tout en le
soutenant dans ses difficultés. Voir en chaque élève un
adulte en devenir, c’est-à-dire une personne capable
d’apprendre de ses échecs et qui a besoin de temps
pour construire, se construire et s’émanciper. Avoir
confiance en ses capacités de progression vers sa
propre autonomie.
Etudiants en Master 1 de la FOPA
Un […] défi à relever concerne la lutte contre
l’individualisme. L’école prônera un retour au
« collectif » que ce soit entre professionnels ou entre
enfants.
Patrick Vanhamme
Devenir un adulte autonome et épanoui dans la vie de tous les jours, être bien
dans sa peau, voilà la raison d’être de notre nouveau type d’enseignement.
John Rizzo
[Comment ? Vous voulez une école où chacun avance à son rythme ?] Où est le
rythme de production constant, moteur de toute bonne école industrielle qui
produit par âge, des élèves égaux, identiques ?
[Il faut] considérer l’université comme un lieu
de créativité, de savoirs critiques,
d’émancipation individuelle et collective.
Suivre cette voie passe […] par une
réaffirmation des missions de l’université : (1)
assurer une recherche libre, fondamentale et
appliquée, basée sur des critères de
pertinence scientifique et non de rentabilité
économique ;
(2) vivifier la réflexion de la société sur ellemême, en particulier sur son ode de
développement […] ;
(3) offrir aux étudiants une formation
critique et citoyenne. Ce qui passe par un
rééquilibrage de la part de savoirs
opérationnels et critiques et de la part de
compétences générales et
professionnalisantes.
François Destryker
Manifestement, [les entreprises] n’ont plus
besoin de sujets pensants, mais désirent
utiliser des individus capables de répondre à
l’indispensable
instrumentalisation
permettant l’accumulation du capital. Dans
un tel processus, la transmission devient
obsolète
au
profit
d’une
simple
communication de compétences permettant
la rentabilisation. Les connaissances sont
remplacées par des compétences. Il faut
insérer l’adolescent dans la société de
consommation. Il s’agit de développer les
potentialités de l’individu libéral afin qu’il
devienne le plus efficient possible : un
acteur social autonome acceptant la
réification. [Une telle optique est
inacceptable].
UCLouvain – GIRSEF – 2014
Etudiants en Master 1 de la FOPA
L’école de demain encouragera la rencontre de l’autre,
l’ouverture aux autres cultures et aux différences et
instaurera dès le plus jeune âge des valeurs de respect
envers tout un chacun. Elle condamnera toute inégalité
qu’elle soit sociale, culturelle ou autre.
Commission enseignement du
Conseil des femmes francophones de Belgique
L’école devrait et pourrait lutter plus efficacement contre
les diverses inégalités liées au sexe, au milieu social et à
l’origine ethnique dont elle n’est pas directement
responsable mais qu’elle contribue à reproduire.