Troubles langage oral et apprentissages

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Quelle différence entre difficultés
et troubles des apprentissages ?
La difficulté d'apprentissage est souvent la résultante de causes
multifactorielles (fatigue, événement difficile) et n'est pas
pathologique (9 fois sur 10).
On parle de troubles si c'est une condition permanente, durable
avec des répercussions significatives à l'âge adulte (1 fois sur 10).
Que sont les troubles des
apprentissages ?
Ils correspondent à des difficultés d’apprentissage à caractère persistant et
chronique.
Signes d’appel : baisse des notes, mauvaises appréciations pédagogiques,
variation des résultats.
Un apprentissage plus tardif que les autres est un indice : soupçons d’enfant
paresseux, immature, d’un manque d'encadrement éducatif.
Des changements de conditions n'entraînent pas de progrès : stimulation,
changement d'école ou d'enseignants, de façon de l'éduquer, être plus
« derrière lui », les aides apportées.
Pourquoi ne pas inclure les troubles du
langage oral dans les troubles des
apprentissages ?
Apprentissages =
Transmis délibérément par les adultes. Nécessité d’un enseignement.
Dépendance culturelle et spatio-temporelle.
Exemples :
Apprentissages scolaires (opérations, écriture, connaissances en hist/géo, seconde
langue, etc) ; conventions sociales ; traverser la rue ; utiliser internet.
Acquisitions =
Développement inné, sous l’influence de l’exposition à l’environnement.
Universelles.
Exemples :
Marche ; langage oral ; course ; reconnaissance d’images.
Quelles sont les diverses origines
possibles des difficultés et troubles du
langage oral et des apprentissages ?
 Précocité intellectuelle ;
 Déficits sensoriels (vue, ouïe,




toucher, etc.) ;
Déficit moteur (hémiplégie) ;
Troubles
psychologiques (trouble
obsessionnel compulsif,
phobie sociale, dépression,
etc.) ;
Maladie somatique (SIDA) ;
Carence (affective, éducative,
socioculturelle);
 Retards ;
 Troubles
développementaux
spécifiques ;
 Troubles acquis ;
 Déficience mentale.
Retard
 Métaphore : l’enfant prendra plus de temps que les enfants
de même âge pour réussir à « sauter la marche ».
 Durée : un retard se comblera sans laisser de séquelles.
 Les retards sont les expressions des variations au sein de la
norme.  courbe de Gauss
 L’origine des retards est un problème neurologique d’ordre
fonctionnel : les structures cérébrales sont correctement
développées, mais elles dysfonctionnent (ex : la
transmission de l’information est ralentie).  neurones
avec flèche en forme de vague
Troubles développementaux
spécifiques (I)
 On parle de dysfonctionnement ou d’atypie
développementale engendrant des difficultés adaptatives.
 Durée : incapacité durable à acquérir une ou plusieurs
capacités importantes pour la vie relationnelle et les
apprentissages.
 Métaphore : impossible de « débrouiller » des œufs
brouillés.
 Un enfant peut cumuler plusieurs troubles spécifiques.
Troubles développementaux
spécifiques (II)
Anomalies neurologiques :
Origine fonctionnelle ou structurelle.
 Anomalies fonctionnelles : constitution, richesse,
qualité, efficacité des connexions neuronales ;
 Anomalies structurelles (anatomiques)
microscopiques : migration anormale de neurones,
présence de neurones en surnombre dans un secteur
localisé (dyslexie, dysphasie).
Troubles développementaux
spécifiques (III)
 Troubles développementaux ?
Troubles ne relevant pas d’un déficit moteur, sensoriel,
d’une déficience mentale, d’un TED, ni d’une carence
environnementale.
Troubles développementaux
spécifiques (VI)
 Troubles spécifiques ?
Pathologies neuropsychologiques électives, touchant tel ou tel domaine de la
cognition et respectant les autres.
Dissociations entre performances satisfaisantes voire excellentes dans certains
domaines, et échec, retard sévère ou déviance notable dans un autre domaine.
Bon nombre d’entre eux se regroupent sous l’appellation de « troubles dys » :
dysphasie, dyspraxie, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie.
D’autres n’ont pas d’appellation « dys » ou sont préférentiellement appelés sous
un autre vocable, mais font tout aussi partie des troubles développementaux
spécifiques :
troubles de l’attention, troubles mnésiques (dysmnésie), troubles de la
reconnaissance (dysgnosie), troubles des fonctions exécutives (syndrome
dysexécutif).
Troubles acquis
 Atteinte cérébrale objectivable.
 Lésions cérébrales acquises : traumatisme crânien,
tumeur, accident cardio-vasculaire, etc.
 Séquelles motrices et/ou cognitives :
alexie, aphasie, acalculie, apraxie.
Déficience mentale
 Trouble cognitif global (non spécifique).
L’ensemble du fonctionnement intellectuel est touché.
 QI < 70 : ce n’est pas un argument suffisant, étant donné qu’un
enfant présentant un trouble spécifique peut obtenir des
résultats très faibles dans les épreuves mettant en jeu les
capacités atteintes du fait de sa pathologie, au point que le calcul
du QI aboutira à une note inférieure à 70, alors que cet enfant ne
rentre absolument pas dans le cadre de la déficience mentale.
Les épreuves dites d’« intelligence générale » sont échouées :
catégorisation, raisonnement, conceptualisation, jugement,
adaptation sociale, logique.
Elles sont relativement indépendantes des aspects socioculturels,
des apprentissages et du niveau scolaire.
Troubles développementaux spécifiques =
« dys » + attention + mémoire + reconnaissance + fonctions
exécutives
Qu’entend-on par « troubles
associés » ?
Deux acceptions :
 Troubles qui sont la conséquence du trouble principal
(ex : dysorthographie découlant d’une dyslexie) ;
 Un autre symptôme indépendant du trouble principal,
mais qui s'explique bien par l'atteinte neurologique de
la pathologie (ex : trouble de l’attention et
hyperactivité ; troubles du regard qui entraînent
dyslexie et dyscalculie).
Que sont les troubles du
comportement ?
Il peut s’agir :
 Soit de troubles réactionnels au trouble neuropsychologique dans
les relations avec l’environnement : névrose d’échec, réactions de
prestance, dépressions masquées, agressivité… ;
 Soit de difficultés de régulation du contact social (inhibition ou
désinhibition) : syndrome dysexécutif, ou hyperactivité avec déficit
attentionnel ;
 Soit de troubles envahissant du développement, traits de la lignée
autistique, traits psychotiques, trouble de la structuration de la
personnalité ;
 Soit de troubles de la régulation émotionnelle (parfois dus à des
troubles cognitifs non diagnostiqués : agnosies visuelles, difficulté voire
impossibilité à interpréter les mimiques faciales, ou les intonations)