LE JEÛNE EST-IL BENEFIQUE POUR LA SANTE?

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Transcript LE JEÛNE EST-IL BENEFIQUE POUR LA SANTE?

Dr Yassine BRAHIM
clinique Anne d’Artois BETHUNE
Association AMAF
introduction
 le jeûne mois de ramadan est une éducation
spirituelle, constitue également une grande occasion
de d’améliorer notre hygiène de vie
 Les changement des habitudes alimentaires durant le
mois du jeûne
 Possibilité de perdre du poids
 Amélioration de l’auto contrôle et éducation pour une
meilleurs censures des désire: occasions d’arrêter de
fumer et toutes autres habitudes toxiques
CHANGEMENTS PHYSIOLOGIQUES
DURANT LE JEÛNE
 ESTOMAC: baise de la production
de l’acide gastrique
 PANCREAS: baisse de la production
de l’insuline et augmentation des
hormones hyperglycémiantes.
 Foie: libération du stock en
glycogène, principale réserve en
glucose
 Vésicule biliaire: concentration des
biles pour le prochain repas
 Intestins grêle: baisse des sécrétions
digestives permettant une
contraction régulière toutes les 4
heures.
 Gros intestin : augmentation de la
réabsorption d’eau
 Dans un premier temps: Production du glucoses à
partir acides aminés ( la base des protéines) :
néoglucogenèse
 Augmentation de la consommation des acides gras
libres
 Production des corps cétoniques à partir des lipides
dès 5éme jour du jeûne , ce qui permet d’épargner le
capital protéique de l’organisme (consommation par le
cerveau essentiellemnt)
QUELS IMPACTS DU JEÛNE SUR LA
SANTE ?
 Le système cardio-vasculaire :
- baisse du LDL cholestérol liée au jeûne
-meilleurs contrôle de la pression artérielle diurne
- probablement bénéfique pour éviter les poussées
d’insuffisances cardiaques congestives par baisse du 10%
du volume sanguin
-augmentation des sécrétions des prostaglandines :
-contribue par ses mécanismes à la baisse sensibles
des AVC et des événements cardiaques majeurs (Infarctus
du myocarde,
Système cardio-vasculaire 2
- chez le patient hypertendu, le jeûne est
recommandé si respect des prises médicamenteuses
+++(possibilité à l’heure du Souhour et rupture du
jeûne)
-Chez les cardiaques : infarctus, troubles de
rythme, insuffisant cardiaque…. : le jeûne n’est
possible que quand il est bien cadré par l’équipe
médicale avec prises médicamenteuses méticuleuses
Le diabète gras et le jeûne
 L’hygiène alimentaire est toujours la base du
traitement du diabète de type 2 (diabète gras)
 Un jeûne avec une alimentation équilibrée et non
excessive le soir, constitue une excellent moyen de
contrôle glycémique chez le diabétique de type 2
 L’activité physique –même très modérée- est fortement
recommandé après le repas du rupture du jeûne
(TARAWIH)
 Tout à fait possible en cas d’absence de ttt par insuline
ou par médicaments hypoglycémiant (biguanides)
Le diabète et le jeûne
 Autoriser l’alimentation à haute indice glycémique
seulement au moment de rupture du jeûne ( dattes)
 Par ailleurs, L’alimentation doit rester très équilibrée et
modérée essentiellement chez les sédentaires
 Privilégier les légumes et les céréales à cuisson lentes
 Limiter les sources et les apports des sucres rapides
+++
Les signes d’hypoglycémies
A qui le jeûne est-il déconseillé ?
 Si vous êtes diabétique, le risque de complication est






particulièrement élevé :
si vous êtes fréquemment sujet aux hypoglycémies (c’est-à-dire
que le taux de sucre dans votre sang est trop bas par rapport aux
besoins de votre organisme) ;
si vous avez fait une hypoglycémie sévère dans les 3 mois qui
précèdent Ramadan ;
si vous ne savez pas bien reconnaître les signes de l’hypoglycémie
si vous contrôlez mal votre glycémie ou si votre diabète est mal
équilibré ;
si vous avez eu des problèmes aux yeux ou au cœur.
Les personnes ayant subi une chirurgie de l’obésité ne doivent
pas faire le Ramadan, de même que les femmes enceintes.
Le jeûne et le diabète: quel
risques?
 La déshydratation, liée à la perte en eau de l’organisme, notamment en
période chaude. Elle peut se manifester par de la sécheresse dans la bouche, des
crampes, des nausées, des vomissements et des palpitations cardiaques. La
déshydratation augmente également le risque de formation de caillots dans les
vaisseaux sanguins.

L’hypoglycémie peut survenir lorsque vous jeûnez. Elle se produit lorsque le
taux de sucre dans votre sang est trop bas par rapport aux besoins de votre
organisme. L’hypoglycémie peut avoir des conséquences graves : perte de
conscience, convulsions ou encore crises d’épilepsie. Elle peut se manifester de
manière plus ou moins forte : confusion, vertige, somnolence, nervosité, maux
de tête, irritabilité, transpiration, faiblesse, élévation de la fréquence cardiaque,
sensation de faim.
 L’hyperglycémie survient lorsqu’il y a trop de sucre dans le sang. Ce risque
existe au moment de la rupture du jeûne. Une hyperglycémie peut se
manifester par de la fatigue, une soif très forte, des maux de tête, des difficultés
de concentration, une envie fréquente d’uriner et une perte de poids.
Quelles précautions dois-je prendre lorsque je jeûne ?
 Vous devez impérativement surveiller votre glycémie,
au moins deux fois pendant le jeûne et une fois avant
le premier repas qui le suit.
 Pendant le jeûne, si votre glycémie descend en-dessous
de 0,60 g/l, (0,70 g/l dans les premières heures qui
suivent le début du jeûne) ou si elle est à 3 g/l, il faut
rompre le jeûne et consulter votre médecin.
 Il convient également de limiter l’activité physique et
sportive durant la période de jeûne, tout
particulièrement en cas de forte chaleur, pour limiter
le risque de déshydratation.
Dois-je suivre mon traitement en période de jeûne
?
 Certains traitements contre le diabète exposent aux
hypoglycémies pendant le jeûne.
 Si vous suivez un traitement par insuline ou si vous
prenez un traitement par voie orale (comprimé ou
gélule), il est indispensable de consulter votre médecin
qui vous indiquera quels médicaments doivent être
arrêtés ou réduits, et à quel moment vous devez les
prendre.
Comment gérer mes repas ?
 Bien se lever pour le SOUHOUR +++
 Privilégiez les sucres lents et les fibres : blé, semoule, céréales, légumes






secs (pois chiches, haricots secs, lentilles)…ils vous permettront de
stabiliser votre glycémie et vous aideront à réduire les fringales et la
sensation de faim.
Buvez beaucoup (eau, boisson chaude sans sucre ou édulcoré…).
La rupture du jeûne vous expose à un risque élevé d’hyperglycémie. Il
faut donc être particulièrement prudent à ce moment. Par conséquent,
Privilégiez en premier lieu les sucres rapides, par exemple avec
quelques dattes pour faire remonter votre glycémie.
Ensuite, revenez aux sucres lents.
Dans tous les cas, évitez les aliments gras comme ceux cuisinés avec le
smen, les bricks et les aliments frits, limitez les pâtisseries...
Il est également essentiel de boire beaucoup pendant cette période
(eau, thé sans sucre ou édulcoré…).
Pathologies ou le jeûne est
bénéfiques
 La goutte: permet de baisser l’acide urique>
 L’obésité: à condition de suivre une alimentation
équilibrée et non excessive associée à une activité
physique régulière après les repas
 Les pathologies digestives: ulcères gastriques,
diverticuloses, risques de cancer colorectal, les
troubles fonctionnels digestifs++
 Maladies cutanées : la déshydratation diminue les
risques infectieux cutanés , baisse des sécrétions
graisseuses , des toxines et amélioration des allergies
Dans tous les cas, en présence de
maladie chronique
 Le jeûne doit être autorisé et accompagné par le
médecin
 Ne pas oublier , supprimer ou sauter les prises
médicamenteuses
 ‘’ jeûnez et vous garderez la bonne santé’’ !
I : Ces examens sont considérés comme compatibles avec le
jeûne (non interrupteurs du jeûne)
selon le conseil international de fatwa (à Djedda 1997)
 : Ces éléments ne sont pas considérés comme incompatibles avec le jeûne (non
interrupteurs du jeûne)
 1 – les collyres ophtalmiques, les collyres oculaires, les lavages oculaires :
collyres nasaux ou pulvérisations nasales tant qu’il est évité d’avaler ce qui
passerait par la gorge
 2 – les comprimés sublinguaux pour le traitement de l’angine de poitrine ou
autre maladies coronariennes tant qu’il est évité d’avaler ce qui passerait par la
gorge
 3 – tout ce qui pourrait entrer dans le vagin : pour nettoyage ou analyse ou
vaginoscopie ou toucher vaginal
 4 – l’utéroscopie ou le stérilet ou tout ce qui entre dans l’utérus
 5 – tout ce qui entre au niveau des voies urinaires externes : urètre chez
l’homme ou chez la femme : comme urétroscopie, dilatation urétrale ou
produits de contraste, radioscope ou traitement ou lavage urétral.
 6 – percer une dent, ou arracher une molaire, le lavage buccal ou toilette
dentaire pour le dentifrice ou pour le seewak tant que l’on évite d’avaler tout ce
qui passerait par la gorge
Ces examens sont considérés comme compatibles avec le jeûne
(non interrupteurs du jeûne) suite
 7 – les lavages buccaux, les gargouillements, les pulvérisations buccales
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
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locales tant qu’il est évité d’avaler tout ce qui passerait par la gorge
8 – les injections sous cutanées, intra musculaires, intra veineuses à
l’exception de l’injection des solutés nutritifs
9 – l’oxygène nasal ou buccal
10 – l’anesthésie par les gaz anesthésiants tant qu’il est évité d’injecter
aux patients des solutions nutritives
11 – tout ce qui entre au corps par pénétrations cutanées comme les
préparations dermatologiques lipidiques, les crèmes ou pommades
dermatologiques à usages thérapeutiques
12 – l’angiocoronarographie diagnostique ou interventionnelle pour
angioplastie que ce soit au niveau des coronaires ou les artères extra
cardiaques
Ces examens sont considérés comme compatibles avec le jeûne
(non interrupteurs du jeûne) suite et fin
 13 – les cœlioscopies diagnostiques ou chirurgicales
 14 – les ponctions biopsies d’organes (foie…) tant
qu’elle n’est pas accompagnée par l’injection de solutés
nutritifs
 15 – les fibroscopies œso-gastro-duodénales tant
qu’elles ne sont pas accompagnées par l’injection de
produits nutritifs ou autres
 16 – les injections intra lombaires ou intra cérébrales à
buts thérapeutiques, des ponctions lombaires
 17 – des vomissements spontanés (à la différence du
fait de provoquer un vomissement volontaire)