Transcript la goutte - Cours ITO
RHUMATISMES MICROCRISTALLINS OU METABOLIQUES La goutte La chondrocalcinose Le rhumatisme à hydroxyapatites 1
LA GOUTTE
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LA GOUTTE
• INCIDENCE: – variable selon les régions et les époques – En augmentation – Corrélée avec mode de vie • SEXE:
masculin
++++ (96%) • Rares gouttes féminines après la ménopause • Maladie de l’âge moyen (
30 - 50 ans
) 3
LA GOUTTE
•
Tare innée
• •
→ Hyperuricémie permanente
Avec soit:
–
Conséquences tissulaires
: Articulaires: goutte articulaire Rénales: néphropathie goutteuse –
Coliques néphrétiques
–
asymptomatique
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LA GOUTTE
• HYPERURICEMIE: • Excès purinosynthèse • Défaut élimination acide urique • Gouttes secondaires – Insuffisance rénale – Hémopathies – médicaments 5
LA GOUTTE
• 3 types de goutte: • La goutte aiguë à crises espacées • La goutte subaiguë à crises rapprochées • La goutte chronique, phase ultime de la maladie 6
La goutte aiguë à crises espacées •
Crise typique du gros orteil
: – Douleur pseudo-fracturaire – Gonflement – Rougeur intense lie de vin – Début brutal nocturne, précédé de prodromes – +/- fébricule – Hyperleucocytose, VS, CRP élevées – Évolution 4 à 15 js – Desquamation à la fin de la crise – Sensibilité aux AINS, colchicine 7
La goutte aiguë à crises espacées • Au début, atteinte des membres inférieurs et surtout le
pied
: • Métatarsophalangienne, tarse, cheville, talalgie, tendon d’achille • Rhumatisme le plus fluxionnaire • Évolution de la crise: maximum nocturne, amélioration diurne 8
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La goutte sub aiguë à crises rapprochées • Crises moins bruyantes mais + longues • Périodes intercrises + brèves • Formes oligo ou polyarticulaires • Atteinte membre supérieur également • tophus 11
La goutte chronique
1. Destruction articulaire 2.
3.
Encombrement tophacé Infiltration uratique viscérale: néphrite interstitielle goutteuse 4.
Maladies associées: – Lithiases uriques – Diabète et hypertriglycéridémie – Obésité, HTA 12
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Critères diagnostiques de la goutte • Hérédité :30% • Sexe masculin • Lithiase urique 30% (liée à l’hyperuraturie) • Circonstances déclenchantes: – Erreurs diététiques – Émotions, fatigue, surmenage – Traumatismes, opérations – Certains médicaments (aspirine, thiazidiques…) 17
Critères biologiques de diagnostic • Hyperuricémie permanente • Cristaux d’acide urique intracellulaires solubles par l’uricase dans le liquide synovial • Mise en évidence de l’acide urique dans les tissus (biopsie tissulaire, tophus) • pH urinaire acide 5 • Cristaux d’acide urique ou oxalique urinaires 18
Autres éléments biologiques
• Uraturie des 24 h • Clairance acide urique • Taux réabsorption acide urique • Créatininémie et clairance • Recherche syndrome trimétabolique 19
TRAITEMENT
• 2 types de traitement: – de la crise – de fond 20
Traitement de la crise
• Repos articulaire • Refroidissement • Alcalinisation des urines • Colchicine • AINS 21
Traitement de fond
• Règles hygiéno-diététiques • Alimentaires: éviter – – –
repas riches en purines, en acides oxaliques Alcools Aliments gras
• éviter agressions au sens large • éviter certains médicaments (aspirine, corticoides, antibiotiques, thiazidiques…) 22
Traitement de fond
• Colchicine au long cours • Hypo-uricémiants – Freinateurs de synthèse – Urico-éliminateurs 23
LA CHONDROCALCINOSE (CCA)
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Epidémiologie
• Prévalence augmente avec l’âge • Un peu plus fréquent chez la femme 25
Polymorphisme clinique de la CCA • Forme pseudo-goutteuse • Forme pseudo-arthrosique • Forme pseudo-rhumatoïde • Forme pseudo-neurotrophique 26
Forme pseudo-goutteuse
• La plus caractéristique (25%) • Monoarthrite aiguë • Genou, poignet, épaule, cheville, coude • Douleur, tuméfaction, rougeur +/- fièvre • Impotence fonctionnelle • Syndrome inflammatoire biologique • Oligo ou polyarthrite sub-aiguë 27
Forme pseudo-arthrosique
• La plus fréquente (50%) • Évolution chronique • Atteinte dégénérative • Douleurs mécaniques • Sites habituels de l’arthrose (bases des pouces, IPD, genoux, rachis) • + sites inhabituels de l’arthrose (MCP, poignets, épaules et cheville) 28
Forme pseudo rhumatoïde
• 5 % • Polyarthrite chronique pouvant être destructrice • Surtout moyennes et grosses articulations • Syndrome inflammatoire biologique • FR non discriminant • Caractère asymétrique, lésions radiologiques propres de la CCA • Association PR et CCA possible 29
Forme pseudo-neurotrophique
• Rare • Importance des destructions ostéoarticulaires • Femme âgée • Douleur intense avec impotence fonctionnelle majeure • Épaules, genoux, hanches • radio: disparition totale interligne, destruction os sous chondral et déformation 30
Autres formes cliniques
• Atteinte de tous les segments rachidiens • Tendinite • Bursite rétro-olécrannienne, sous rotulienne ou rétro-calcanéenne • Formes asymptomatiques 31
Diagnostic positif
• •
Biologique:
– Mise en évidence de
micro-cristaux de pyrophosphates de calcium
dans les polynucléaires neutrophiles du liquide synovial
Radiologique:
–
Calcifications
radiologiques typiques des cartilages ou des fibrocartilages articulaires 32
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Diagnostic étiologique
• Formes sporadiques (le plus souvent) • Formes familiales (exceptionnelles) • Formes associées: (rares) Hyperparathyroïdie Hémochromatose Maladie de wilson Ochronose Hypophosphatasie congénitale 37
Diagnostic différentiel
• • •
Des formes pseudo-goutteuses:
– Crise de goutte – Arthrite septique – Rhumatisme à apatite – Rhumatisme inflammatoire chronique
Des formes pseudo rhumatoïdes
– Polyarthrite rhumatoide
Des formes pseudo-neurotrophiques
– Neuro-arthropathie (tabès, syringomyélie, polyneuropathie) 38
Traitement
• Symptomatique: – Antalgiques – AINS – colchicine – gestes locaux (infiltrations de corticoïdes – chirurgie (prothèses) • Étiologique: si possible 39
Rhumatisme à apatites
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Etiologie:
?
nécrose avasculaire proche de la zone d’insertion du tendon (zone critique de Codman mal vascularisée) avec précipitation d’un dépôt calcique (apatite)
épidémio
: plus fréquent chez la femme 30-40 ans
Physiopathologie:
calcifications longtemps compactes et asymptomatiques bourses séreuses de voisinage mobilisation secondaire créant une inflammation aiguë des disparition des calcifications au cours de cet épisode bruyant de bursite microcristalline 41
3 Formes radiocliniques
• • •
Maladie des calcifications multiples de Welfling
: formes asymptomatiques de découverte radiologique (plusieurs sites de calcifications)
Epaules douloureuses simples
(calcification gène le fonctionnement du tendon)
Epaule hyperalgique aiguë
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Epaule hyperalgique aiguë: forme pseudo-septique • Traduit l’irruption de microcristaux calciques dans la bourse sous deltoïdienne • Douleur très vive insomniaque • Impotence fonctionnelle • Signes inflammatoires locaux • +/- fièvre, syndrome inflammatoire biologique • Évolution favorable avec modification de la calcification à la radio 43
Formes topographiques
• Souvent bilatérales • Rechute controlatérale possible • Tous les tendons peuvent être le siège de calcifications 44
Diagnostic positif
• Se fait par la radiographie simple avec quelque fois nécessité de faire des incidences spéciales • Échographie intéressante non indispensable • Arthrographie inutile 45
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Diagnostics différentiels
• Calcifications de dégénérescence tendineuse chronique (petites, stables) Dans la forme hyperalgique: • Arthrite infectieuse • Arthrite microcristalline 49
TRAITEMENT
• De la forme hyperalgique: – Repos articulaire – AINS – Infiltration de corticoides +++ – Physiothérapie inutile voire aggravante 50
TRAITEMENT
• • De l’épaule douloureuse simple:
→
Éradication de la calcification: – ponction-trituration à l’aiguille – Chirurgicale – lithotrypsie 51
TRAITEMENT
• Des formes multiples et récidivantes: • Colchicine • Diphosphonates
→ Assez décevant
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