la detection des talents chez les jeunes sportifs en tennis

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LA DETECTION DES
TALENTS CHEZ LES JEUNES
SPORTIFS
GARNERONE ALEXANDRE
PLAN
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INTRODUCTION
QUESTIONS
PROBLEMATIQUE
PARTIE I
PARTIE II
PARTIE III
CONCLUSION
INTRODUCTION
•
Il est vital pour des nations telles la France d ’avoir une élite sportive de stature international, ces
champions sont de véritables ambassadeurs de leur pays, sont des symboles pour la jeunesse et des
modèles à suivre. D ’où la nécessité de constituer des élites nationales et de sélectionner de façon
systématique les jeunes les plus doués parmi la population la plus large possible.
•
L ’objectif est double : - augmenter les chances d ’avoir un champion en testant la plus grande
population possible pour ne pas laisser « échapper » un enfant
- sélectionner les enfants ayant de bonnes chances de parvenir au haut niveau
•
Pour cela, la détection des jeunes talents sportifs relève de 2 composantes : la prédiction de la
performance et les opérations de détection et de sélection qui relèvent de la politique sportive des
pays, des fédérations, des objectifs et des moyens mis en place.
•
Nous essayerons de voir quels sont les déterminismes de la détection des jeunes talents sportifs,
c ’est à dire sur quelles données peut on se baser pour affirmer qu ’un jeune a du talent et qu ’il a de
fortes chances d ’atteindre le haut niveau.
•
Dans un première partie, nous essayerons de définir ce qu ’est le talent et de voir les facteurs
influençant le talent sportif. Dans une deuxième partie, nous essayerons de voir s ’il existe des
critères objectifs de la détection des jeunes talents puis dans une troisième partie nous verrons que
le talent évolue avec l ’age donc rend la détection difficile.
QUESTIONS
• Existe t-il des critères concernant la détection des jeunes
talents ?
• A quel age peut on prédire qu’un jeune sera un champion
de haut niveau ?
• Quels sont les critères de performance requis pour exceller
dans un sport ?
• Quelles caractéristiques un sportif doit il posséder pour
satisfaire aux critères de performance ?
• Quels tests objectifs et précis peuvent quantifier ces
caractéristiques ?
PROBLEMATIQUE
La tache des sélectionneurs est de choisir parmi
les enfants ceux qui ont un potentiel susceptible
d ’atteindre celui des meilleurs. La prédiction des
jeunes talents est faite de manière intuitive
essentiellement sur les performances des jeunes.
L’ inconvénient est que cette prédiction repose sur
l’ expérience des entraîneurs, elle est donc
difficilement transmissible et objectivation et ne
satisfait pas à une rigueur scientifique ou
méthodologique.
PARTIE I : Qu ’est ce que le talent ?
•
Talent : exception parmi la moyenne des individus qui n ’a pas encore eu
les moyens d ’exprimer ses dons. le talent concerne une caractérisation
psycho-sociale constituée et admise par tout ou partie d’une société, à
un moment donné de son histoire, pour désigner des capacités actuelles
qu’on a tendance à prendre pour une réalité objective. Le talent est une
manifestation de réussite, déjà admise au moins localement et
temporairement de façon publique ou extra scientifique, dans un champ
donné de l’activité humaine où elle est appréciée comme un apport et à
travers un consensus. » (Du don au Talent, Eurotalent, 1998, p.18-19).
• Talent sportif : celui qui possède des prédispositions à la
haute performance sportive.
•
Glenn OSTH, Chef de projet du Comité National Olympique Suédois et
entraîneur coach de l’équipe nationale suédoise pendant 22 ans, affirme
que la période déterminante pour apprendre serait celle de 11 à 14 ans.
Il faut enseigner aux jeunes à vivre et penser comme des pros. A cet
âge, un futur pro ne pense qu’à son sport, dort avec sa raquette. Faire
passer la doctrine du travail quotidien et faire qu’ils aiment ça.
•
Durant ces 22 années d’entraîneur professionnel, Glenn OSTH a
découvert que le plus important était le mental, l’attitude :
•
· avoir la volonté de « s’entraîner à la dure »
•
· avoir l’envie de pratiquer, de s’entraîner.
•
· l’instinct de gagner
•
· l’autodiscipline
•
· le goût pour la connaissance
•
· savoir maîtriser son mental
FACTEURS INFLUENCANT LE
TALENT
• Caractéristiques physiques : endurance, vitesse, souplesse…
• Conditions technico-motrices : capacité d’ équilibre, spatiotemporelles…
• Capacités d ’apprentissage : observation, analyse,
apprentissage du rythme…
• Prédispositions à la performance : application à l’
entraînement, supporter des charges de travail…
• Contrôle mental : concentration, créativité, capacité
tactique…
• Facteurs affectifs : stabilité psychique, maîtrise du stress…
• Conditions sociales.
• DURAND parle des caractères psychologiques,
physiologiques, anatomiques, psychomoteurs et cognitifs
influençant sur le talent.
• Exemple : pour réussir en gymnastique féminine, il faut une
stature d ’adolescent pré-pubère c ’est à dire un poids de
corps et une taille réduits. La tache des sélectionneurs est
donc de trouver une fille de petite taille aux transformations
pubertaires retardées.
• Il est possible de prédire la corpulence future d ’un enfant
connaissant ses mensurations, son age osseux et les
caractéristiques morphologiques de ses antécédents
familiaux et donc de sélectionner les gymnastes sur la base
de ses critères.
PARTIE II : existe t-il des critères
objectivables de détection ?
•
D ’ordinaire les entraîneurs qui ont de l ’expérience ont leurs propres
critères de repérage de talents. La performance en compétition fournit
l ’occasion d ’évaluer les talents.un entraîneur peut avoir développé un
ensemble de tests pour aider à quantifier les compétences : par
exemple un sportif peut posséder certains attributs physiologiques qui le
distinguent des autres, des mensurations corporelles correspondant à un
sport particulier, etc…
•
D ’après DURAND 1987, la prédiction à long terme est difficile car il
n ’est pas certain qu ’un enfant qui réussit un test à 10 ans réussit
mieux que les autres à 15 ans. Il n ’est possible de prédire un niveau
de performance avec un risque convenable d ’erreur que si le pronostic
se base sur une performance réalisée lorsque le sportif est proche de
l ’age de sa maturité athlétique. Exemple en athlétisme : 23 ans est
l ’age de la maturité athlétique.
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•
Il faut prendre en compte également l ’age biologique de l ’enfant qui
est différent de l ’age chronologique. En effet, des enfants de 11 ans
ont un degré de maturation biologique variant de 8 à 14 ans.ces
décalages sont associés à la performance sportive. Ainsi, selon les
disciplines, les élites ont des caractéristiques de maturation
différentes.
Exemple en natation pour les athlètes de moins de 18 ans sélectionnés
aux JO de Montréal, alors que l ’age chronologique moyen des nageurs
est de 14,4 ans, l ’age biologique est de 15 ans. Par contre, en
gymnastique l ’age chronologique moyen est de 15,5 ans mais leur age
biologique est de 14,6 ans.
Bien que l ’intuition de l ’entraîneur soit un élément important et souvent
crucial dans l ’évaluation des talents les méthodes citées ci dessus sont
souvent imprécises, elles peuvent juste confirmer l ’impression de
l ’entraîneur. Ainsi, un athlète peut posséder un certain talent pour son
age mais ne plus faire preuve d ’aptitudes spéciales quelques années plus
tard.
Exemple d ’une méthode scientifique
• Hypothèse : si un athlète de haut niveau réussit dans un test d ’aptitude
c ’est que cette aptitude est requise pour réussir dans la discipline
sportive en question
• Il suffit de calculer une matrice de corrélations entre la performance en
sport et dans différents tests d ’aptitude et de sélectionner les critères
les plus importants. En théorie, cette méthode permet d ’établir une
formule prédisant la performance en fonction de la pondération de
chaque aptitude.
• Pis = Cs1 X1i + Cs2 X2i +…..+ Csn Xni + R
• Pis est la performance d ’un individu i dans une discipline sportive s
• Cs1sont les coefficients devant être appliqués aux mesures des
aptitudes X pour la discipline s
• X1i sont les mesures des aptitudes 1 à n de l ’individu i
• R est la partie de la performance non expliquée par les aptitudes
sélectionnées
• L ’inconvénient est que cette méthode est « lourde » car la
détermination de la configuration des aptitudes requises doit de faire à
partir de l ’ensemble des aptitudes possibles. En pratique il est presque
impossible de soumettre un athlete à une batterie de tests trop
importante. Une première selection doit donc etre faite.
• Remarque : certains sportifs arrivent à compenser une faiblesse et
parviennent à de bons résultats en gérant leurs ressources de matière
optimale.
PARTIE III : L ’évolution des aptitudes
•
Dans le domaine de la prédiction les attributs des sportifs, à partir
desquels on tente de prédire la performance future, doivent être,
autant que possible, des facteurs « stables ». On entend par là des
facteurs qui évoluent peu ou dont on peut prévoir l ’évolution. De
nombreux auteurs (GERON 1978, GIMBEL 1976, HAVLICEK 1982)
soutiennent que la détection des talents ne doit être faite qu ’à partir
de variables dites stables.
•
Or les aptitudes déterminant le niveau de performance qu ’un jeune
sportif peut espérer atteindre évoluent en fonction du stade de
croissance et de développement dans lequel il se trouve. Cette évolution
rend la prédiction à long terme difficile surtout pour les athlètes en
phase pré-pubertaire et pubertaire.
•
Évolution des aptitudes selon l ’age (jusque 9 ans) :
Évolution des aptitudes avec l ’age
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• A 3-4 ans :
force du corps et puissance des jambes (représente 30% du
développement à cet age)
puissance des bras et coordination générale (16%)
coordination et rythme (7%)
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• A 5-6 ans :
coordination et rythme (30%)
force des bras et du corps (11%)
vitesse des mouvements et puissance (11%)
coordination motrice générale (8%)
équilibre dynamique (8%)
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•
A 6-9 ans :
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taille du corps (20%)
coordination visuo-motrice globale (11%)
coordination visuo-motrice fine (9%)
équilibre (5%)
puissance des membres et coordination (3%)
•
Sous l ’effet de l ’entraînement il peut y avoir l ’émergence de nouveaux
facteurs. Ainsi, pour les 11-12 ans, on note la présence de 8 facteurs
différents chez les non sportifs, 9 chez les nageurs, 10 chez les
gymnastes et 12 chez les boxeurs et les basketteurs.
Il apparaît enfin que le gain de performance entre 11 et 18 ans est
caractérisé par les facteurs génétiques (l ’hérédité), l ’apprentissage et
l ’entraînement.
Conclusion : la prédiction des jeunes
talents est-elle possible ?
•
Le comportement observable d ’un jeune sportif est l ’expression à un
moment donné de potentialités qui conditionnent sa marge de
progression. Une performance peut être prédite à partir du potentiel
sportif au moment de cette performance, ce potentiel étant lui même
prédictible à partir de tests, de mesures.
•
La stabilisation des performances dans les tests fluctue selon les
aptitudes ce qui signifie que certaines sont établies plus tôt que
d ’autres. C ’est sur la base de ces facteurs précocement stabilisés que
doivent s ’appuyer les décisions inhérentes à la sélection et à la
détection des jeunes talents.
•
La compétition semble être un des meilleurs moyens de repérer un jeune
talent. Mis à part les tests de détection, seul le « flair » d ’un
entraîneur, qui repose sur l ’expérience, permet de prédire si un jeune
va sortir du lot. Il n ’existe pas de critères rigoureusement
scientifiques ou objectifs.
•
Le principe de la méthode décrite dans ce rapport est limité car celle ci
ne peut décrire que la meilleure performance actuelle dans une
spécialité sportive. Elle ne prend pas en compte les différentes
possibilités d ’évolution de cette spécialité.
•
Le caractère fluctuant des aptitudes au cours du développement de
l ’enfant accroît l ’imprécision des pronostics basés sur l ’identification
des profils requis.
•
La prédiction des configurations d ’aptitudes reste problématique car
certains facteurs importants pour une discipline donnée peuvent ne pas
avoir émergés au moment de la passation des tests de sélection.
Références utilisées
• DURAND, L ’enfant et le sport, PUF, 1987
• HAHN, L ’entraînement sportif des enfants,
Vigot, 1991
• www.env.jeunesse-sports.fr
• http://www.fftt.com/formations/cr_sem_mond.htm
• http://mapage.noos.fr/jipto/FIDJIP/Doues.html