2013 05 18_Les lacunes de l`acces des PH aux servicex de soins

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« Par personnes handicapées on entend des personnes qui
présentent des incapacités physiques, mentales,
intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction
avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et
effective participation à la société sur la base de l’égalité
avec les autres » CDPH
De quel interaction s’agit-il:
interaction entre les facteurs personnels et environnementaux, selon le PPH
(Processus de Production du Handicap), qui est un modèle basé sur
l’anthropologie du modèle de développement humain et applicable à tous les
individus, handicapés ou non.
Les facteurs personnels sont les caractéristiques propres à la personne, tel
que son âge, son genre et son identité culturelle, alors que les facteurs
environnementaux sont des dimensions physiques et socioculturelles qui
déterminent l’organisation et le contexte d’une société
Facteurs de risque
Cause
Facteurs personnels
Système
organique
Intégrité
Déficience
Facteurs
environnementaux
Aptitudes
Capacité
Incapacité
Facilitateur
Obstacle
Interaction
Habitudes de vie
Participation
Situation de handicap
3
.
Le handicap est extrêmement divers. Selon la nature du handicap
et les affections qui lui sont associées, la personne peut présenter
une santé fragile et des besoins de soins de santé importants. Dans
tous
les cas, les personnes handicapées ont les mêmes besoins de
Objectif:
soins de santé généraux que tout un chacun, et doivent donc avoir
accès aux services de soins de santé existants.
La CDPH, dans son article 25 rappelle que « les
personnes handicapées ont le droit de jouir du
meilleur état de santé possible sans
discrimination fondée sur le handicap »
.
 Les personnes vivant dans la pauvreté n’ont généralement pas accès
aux services sociaux de base, tels que la santé et l’éducation, ni aux
opportunités d’emploi durable ou à des conditions d’hébergement
salubres. Ces difficultés d’accès aux services sociaux de base les
exposent à un risque parfois élevé d’accidents ou de problèmes de
santé pouvant conduire à des maladies graves, à des blessures ou à
des déficiences.
Lorsque le handicap vient se greffer à cette situation de pauvreté, la
personne touchée est davantage confrontée à des obstacles pour accéder
aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi et aux autres services. Il s’y
ajoute facilement l’exclusion sociale et économiques et la restriction des
opportunités pour sortir de la pauvreté. C’est le cercle vicieux handicap et
pauvreté. Ce n’est pas la déficience en elle-même, mais la discrimination,
l’exclusion sociale et le déni des droits alliés à un accès limité aux services
de base qui forment le lien entre pauvreté et handicap
Les programmes de promotion de la santé ainsi que les activités
de prévention prennent rarement en compte les personnes
handicapées, (15,5% selon l’OMS) alors que ces dernières ont
autant sinon plus de besoins non satisfaits. Au Sénégal par
exemple:
• Les déficients mentaux ne bénéficient presque d’aucun programme
de prise en charges. Ils sont laissés à eux-mêmes errant dans les
rues à la merci des accidents de circulation ou des agressions
sexuelles
• les femmes handicapées ont moins de chance d’être dépisté du
cancer du sein ou du col de l’utérus, d’autres ne peuvent pas
bénéficier de conditions décentes lors d’un accouchement assisté
• les jeunes handicapés sont susceptibles d’être laissé en rade dans
les programmes de lutte contre le VIH sida
• etc.
La non satisfaction de tous ces besoins, du fait
d’une carence voire absence des services de soins
de santé adapté, met les personnes handicapées
dans une certaine situation de vulnérabilité, qui
peut engendrer :
• des affections secondaires, qui pourtant sont prévisible et
évitables : par exemples les escarres, les infections des
voies urinaires, l’ostéoporose et la douleur.
• Une comorbidité qui fait référence aux affections qui se
développent en plus d’une affection primaire associée au
handicap (et sans lien avec elle). Par exemple, selon l’OMS
la prévalence du diabète chez les schizophrènes est
d’environ 15%, contre 2% à 3% dans la population générale.
• Etc.
-
Une batterie de. contraintes bloque l’accès des personnes handicapées
aux soins de santé. Ces contraintes sont d’ordres économiques,
physiques, techniques entre autres.
• Accessibilité économique : les montants des tickets de consultant et des
prescriptions, sont généralement hors de portée des PH,
• Accès au transport : Le système de transport n’est pas adapté, ne facilitant
ainsi pas aux personnes handicapées, leur déplacement vers les structures de
santé surtout pour celle dont les localités n’en sont pas dotées, ou qui ne
répond pas à leurs besoins spécifiques (appareillage par exemple)
• Accessibilité physique : des bâtiments construits en hauteur, ou des services
localisés à l’étage, du matériel médical inadapté (table de consultation, table
d’accouchement, matériel de mammographie, etc.)
• Compétence du personnel de santé : le personnel de santé n’est pas formé sur
la prise en charge des personnes handicapées. Ce qui entrainé un mauvais
accueil, un mauvais traitement ou parfois même un refus d’accès aux soins
-
.
• La meilleure approche pour faciliter l’accès des PH aux soins
est d’instaurer une
. société inclusive. La question du
handicap est une question transversale, faisant intervenir
plusieurs facteurs, qui à leur tour interviennent sur les
composantes du système de santé
1. Évaluer les politiques et programme pour une mise à jour
des services existants, et leur donner un caractère plus
accessible et plus inclusif (des supports de sensibilisation par
exemple plus adapté aux déficiences)
2. Mettre en application les lois et convention prenant en
charge l’accès des personnes handicapées aux services de
santé (CDPH, Loi d’orientation sociale au Sénégal)
-
.
3. Mettre les structures de santé aux normes d’accessibilité
internationales (bâtiments,
équipement, services, etc.)
.
4. Instaurer un système d’accès aux soins de santé, qui élimine
le paiement direct et assurer que les primes sont abordables
5. Délocaliser les services de santé selon les besoins identifiés par
groupe
6. Intégrer la dimension handicap dans le programme de formation
du personnel de santé
-
Dans le respect de. la logique de la Campagne Africaine sur le handicap et le
VIH, au Sénégal, HI met actuellement en œuvre son second projet VIH visant à
l’inclusion des personnes handicapés dans la région de Ziguinchor au cours des
.
3 prochaines années. Ce projet, dont la mise en œuvre a débuté le 20 février
2013 a pour ambition de:
• D’évaluer la prévalence du VIH au sein des populations handicapées et
l’impact spécifique sur certains groupes de personnes handicapées et
d’identifier les comportements à risque de ces populations face à l’infection
VIH à travers une étude bio-comportementale
• Améliorer la participation et l’accès aux services préventifs et activités de
soutien à travers des actions de sensibilisation par des moyens et méthodes
adaptées aux différents types de handicap ; à travers une implication et une
attention particulière apportée aux personnes handicapées dépistée
positives dans les interventions de soutien liées à la prise en charge
communautaire du VIH/sida ;
-
.
• Faciliter l’accès
des personnes handicapées aux services de
.
PEC VIH/sida et de réadaptation pour PVVIH et PH VIH+
• Améliorer la compréhension et la pratique des prestataires
de services dans la PEC des personnes handicapées dans le
respect de leurs besoins particuliers (spécificité du
handicap, apprentissage des moyens de communication langage des signes – etc.)
-
MERCI DE L’ATTENTION QUE
PORTEREZ A L’ACCES A LA SANTE
POUR TOUS