La validation une approche de la communication avec les

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Transcript La validation une approche de la communication avec les

La validation une
approche de la
communication avec les
personnes en perte
d’autonomie cognitive
Stratégies pour les rencontres
Novembre 2012
Margot Phaneuf Inf., PhD.
Image: personne_agee.jpg
Rappel de quelques principes
de base
La validation est une approche de
caractère humaniste qui nous fournit
des moyens de communiquer avec les
personnes âgées en perte d'autonomie
cognitive.
Ce n'est pas une panacée, elle ne fait
pas de miracle, mais elle conduit à des
résultats intéressants.
La validation: origine



Elle a d'abord été décrite par Naomi Feil, une
travailleuse sociale américaine.
Elle avait été élevée à Montfiore, une maison
pour personnes âgées que dirigeait son père.
De 1963 à 1980, elle s'applique à mettre sa
stratégie de la validation au point en réaction
aux méthodes employées dans son temps avec
les personnes âgées démentes.
Ce qu’est la validation pour
Naomie Feil




Pour Noamie Feil, cette stratégie est une
théorie sur le dernier combat de la vie, celui de
la personne âgée qui referme la boucle de sa vie
en retournant dans le passé.
Cette personne a besoin qu'on l'écoute avec
empathie pour résoudre ce dernier problème
existentiel.
Si personne ne les écoute, ces personnes se
retirent de la réalité.
La validation est un mode d'entrer en contact
avec elles en les acceptant telle qu’elles sont et
en leur permettant de retourner dans le passé.
Particularités
La validation n'explore pas les sentiments
inexprimés du passé, elle travaille dans
l’ici-maintenant.
 Elle nous incite à accepter la personne
âgée, à l'écouter, à l'accompagner dans
ses propos, même si on croit qu'elle
divague.
 Dans ce cas, selon Feil, elle ne fait que
recourir à un mécanisme de survie de sa
personnalité.

Particularités (2)




Lorsque les yeux et les oreilles défaillent, la
personne regarde sa vie avec les yeux du
cœur.
Elle se met à l'écoute du passé.
Avec cette approche, les intervenants
syntonisent le monde de fantaisie où elle se
réfugie pour fuir une réalité trop pénible.
La validation l’aide à mener son dernier
combat.
Image: soins+infirmiers+%C3%
Définition
Selon Naomi Feil, valider signifie
reconnaître les émotions, les sentiments
d'une personne comme étant réels et
valables et de reconnaître les
traumatismes qu'elle a vécus comme étant
encore présents dans sa pensée et au cœur
de son émotivité.
 Leur négation entraîne la négation de la
personne elle-même et ainsi, les
traumatismes du passé ne peuvent être
résolus.

Définition (2)



Selon Naomie Feil, la personne âgée doit faire le
deuil de son passé et pour résoudre ce chagrin
plusieurs facteurs sont nécessaires.
Le premier est la validation ou reconnaissance de
sa réalité.
La validation permet de respecter ses émotions et
sentiments quels que soient le lieu et le temps où
elle les situe, même si cela ne correspond pas à
notre logique temporelle.
Les principes fondateurs de la
validation






Les principes qui fondent la validation sont
complémentaires de ceux qui sont généralement mis
de l'avant en gériatrie :
toutes les personnes sont valables quel que soit leur
degré de désorientation;
il y a une logique derrière le comportement
désorienté;
le comportement du malade résulte non seulement
des changements cérébraux, mais aussi des
changements biopsychosociaux qui prennent place au
cours de la vie des personnes vieillissantes;
Des changements peuvent être instaurés seulement si
la personne le désire;
Il faut accepter la personne âgée sans jugement.
Les principes fondateurs (2)





À chaque étape de la vie, la personne possède une tâche
à accomplir sans quoi elle éprouve des difficultés
psychologiques.
Lorsque la mémoire des faits récents défaille, la
personne compense en recherchant des souvenirs plus
lointains.
Les émotions et sentiments douloureux qui sont
exprimés et reconnus par quelqu'un qui écoute lui
redonnent sa valeur d’être humain et améliorent son
état.
Les sentiments et émotions douloureux qui ne sont ni
exprimés ni reconnus ont un effet nocif.
L'empathie amène la confiance, réduit l'anxiété et
restaure la dignité de la personne.
Approche soignante

En voyageant avec eux dans le temps, les
intervenantes peuvent comprendre les
événements et les sentiments qui les agitent.

Par une écoute attentive et empathique, par le
contact visuel, le toucher intentionnel, par la saisie
de ses mouvements et de ses rythmes, l'infirmière
peut pénétrer le monde du malade, donner un sens
à ce qu'il exprime et construire une confiance et un
respect mutuel.
Application

L’application de la validation repose sur
différentes théories qui viennent enrichir
les relations entre l’infirmière et la
personne soignée. Ce sont:

la relation d’aide rogérienne;
la théorie d’Erickson sur les étapes de croissance de
l’être humain;
les stratégies propres à la validation.


Validation: moyens d’application
La relation
d’aide qui sert
de toile de fond.
La théorie d’Erickson :
une approche d’évolution
fondée sur les étapes
de croissance.
Comment
peut-elle
Les stratégies
deévoluer?
validation
La relation d’aide

Toutes les interventions de validation
reposent d’abord sur la relation d’aide
où les habiletés d’acceptation, de
présence, de respect, d’écoute et
d’empathie sont primordiales.
Image: homepage.jpg
Les étapes de croissance
Une autre caractéristique de la validation
est qu’elle tient compte des étapes de
croissance que traverses l’être humain.
 Si l’on se reporte à la théorie d’Erickson,
ces personnes âgées seraient à la dernière
étape de la croissance humaine.
 En validation, on croit qu’ils peuvent
encore évoluer.

LA THÉORIE D’ERICKSON: étapes
1- De 0 à. 18 mois :
confiance/méfiance
5- De 11 à 18 ans:
Identité/confusion des rôles
2- De 18 mois-3ans:
Autonomie/contrôle de soi
ou doute de soi
6- De 18 .à 25 ans:
Intimité/isolement
3- De 3 à 6 ans:
Initiative /culpabilité.
7- De 26 à 45 ans
Générativité/stagnation
4- De 6 à 12ans:Esprit:
industrieux ou sentiment
d’infériorité
8- De 45 et plus
Intégrité/désespoir
9- Fin de vie: état végétatif
La croissance possible



Les personnes âgées qui vivent un problème cognitif
sont à la dernière étape du cycle de la croissance
humaine.
À ce moment, non seulement elles doivent remplir
les tâches reliées à cette étape de leur vie (préserver
leur intégrité), mais elles cherchent parfois aussi à
acquérir les compétences normalement acquises à
d’autres étapes qu’elles ont mal traversées.
Par exemple, elles peuvent chercher à développer
plus de confiance en elles et dans les autres (capacité
normalement acquise au cours des premiers mois de
la vie) ou plus d’autonomie (acquise entre 18 mois et
3 ans).
Le rôle de l’infirmière dans ces
tentatives de croissance




Encourager les initiatives et les tentatives
d’évolution que ce soit l’autonomie, l’initiative,
la confiance, etc.
Reconnaître les efforts de la personne.
La féliciter de ce qu’elle entreprend.
Être à l’affût des exagérations Ex.: dans la
volonté d’affirmation de soi, il peut y avoir un
risque de blesser les autres. L’excès de
confiance dans les autres peut favoriser
l’exploitation des personnes âgées. (par des
parents, des bénéficiaires, des amis, des
membres du personnel).
Les rencontres d’application de la
validation
Image: aide-personnes-agees.jpg
La nécessité de la validation




La validation doit s’appliquer partout dans le
service qui l’adopte.
Tous les personnels (infirmières, infirmières
auxiliaires, préposés aux bénéficiaires, préposés
au ménage ou à la cuisine) doivent avoir la
même approche.
Tous les contacts avec la personne doivent en
être imbus.
Une formation adéquate de ces personnels est
importante.
Les rencontres de validation
La validation doit être une attitude
constante à conserver avec les personnes
en perte d’autonomie cognitive.
 C’est aussi une stratégie à appliquer « à
dose plus concentrée », de manière plus
personnelle, lors de courtes rencontres
individuelles.
 La validation s’applique également au
cours de rencontres de groupes.

Ce qu’il faut pour l’appliquer
Les bienfaits de la validation se font
sentir lorsque de fréquentes rencontres
permettent d’en appliquer les principes
et stratégies.
 Une rencontre chaleureuse de quelques
minutes devrait être planifiée chaque
jour ou le plus souvent possible.

Conduite à tenir lors des rencontres




Au cours des rencontres, l’infirmière doit se
servir de stratégies diverses.
Tout doit reposer sur la relation d’aide,
surtout sur le respect, l’écoute et l’empathie.
Lorsque cela se présente, l’infirmière être
attentive à l’étape de croissance atteinte par
la personne ou de ce qu’elle tente
d’atteindre.
Pour faire exprimer la personne, pour la
calmer, la consoler ou pour la stimuler, elle
utilise diverses stratégies de validation ou
empruntées à d’autres approches de la
communication.
Stratégies à développer pour les entretiens
Acceptation
Acceptation
Empathie
Empathie
Théorie
d’Erickson
Humanitude
Humanitude
Fantaisie
Fantaisie
Relation
d’aide
Parole et
stratégies de
validation
Image: Arnika - PRATICIEN EN
De précieux moments de contact
La validation s’applique au cours de
rencontres ou entretiens prévus au plan de
soins et traitements.
 Ce sont de courts moments consacrés à la
personne pour favoriser son évolution et lui
permettre de se sentir reconnue, valorisée.
 Des rencontres peuvent aussi se tenir selon
les besoins manifestés : anxiété, pleurs,
comportements indésirables, etc.

Les questions qui orientent
l’action

Lorsque l’infirmière
rencontre la personne en
perte d’autonomie
cognitive de manière
formelle ou informelle,
devant son langage
difficile à comprendre,
devant sa logique éclatée
l’infirmière pour tenter de
la rejoindre, doit se poser
certaines questions.
Rejoindre la personne: diverses
possibilités





Cette personne est quelque part dans le passé.
Elle est habitée par le désir de voir certaines
personnes chères ou de retourner chez elle.
Elle vous appelle du nom de sa fille ou de sa
mère.
C’est la pratique de l’empathie qui nous
permet de la comprendre et de tenter de la
rejoindre dans son monde.
Mais c’est une empathie particulière teintée
d’imagination, de créativité, même de fantaisie.
La pratique de l’empathie, de la
créativité et de la fantaisie
 Lors des rencontres, l’infirmière doit se mettre au
niveau de la personne et la rejoindre dans sa logique
particulière.
 La créativité et la fantaisie se couplent à
l’empathie pour comprendre la personne confuse,
c’est une des caractéristiques de la validation.
 Cela suppose à la base une bonne capacité
d’observation pour entendre, voir ce que dit ou fait
la personne, pour laisser notre attention être attirée
par ses gestes inhabituels ou des mouvements de son
corps qui peuvent sembler sans utilité.
Les comportements même déroutants ont une
signification
Image: Le-suicide-trop-souvent-
La pratique de l’empathie, de la créativité
et de la fantaisie (2)




Elles nous permettent d’imaginer une interprétation de
ce que dit ou fait la personne et de la lui communiquer.
L’adéquation de cette interprétation se vérifie ensuite
par la manière dont la personne la reçoit et réagit.
Cela suppose un lâcher-prise sur notre logique verbale,
temporelle et spatiale pour trouver une signification à
travers des mots sans suite, des termes inventés, des
phrases incomplètes et des intonations parfois
incohérentes avec ce qui est dit verbalement ou encore
des gestes étonnants.
Par exemple, la personne qui se balance peut être
retournée au bercement dans les bras de sa mère au
cours de son jeune âge.
Réponse de l’infirmière




En prenant la personne dans les bras, dans un
mouvement de bercement ou d’oscillation avec elle, on
peut lui demander « C’était agréable de vous faire
bercer par votre maman? » « Cela fait du bien? »
La personne se sent généralement comprise et se
trouve apaisée.
Le comportement de la personne nous montre si nous
avons vu juste.
Mais il se peut aussi que ce soit une autre signification
ou que la personne n’aime pas être touchée. Nous
sommes toujours dans le flou…
Processus pour les
rencontres
Image: 67-01a.jpg
Processus pour les rencontres (1)
Avant la rencontre : se centrer pour évacuer la
frustration ou la colère. La méthode pour le faire
comporte quelques étapes.



Regarder un point fixe situé devant soi.
Inspirer profondément par le nez et emplir
ses poumons d'air, permettre à son abdomen
de se gonfler. Expirer doucement par la
bouche.
Supprimer toute réflexion intérieure
et concentrer son attention sur sa respiration
(à pratiquer au moins pendant 5 ou 6
respirations.
Processus pour les rencontres





(2)
Se placer assez près de la personne, l’acuité de
ses sens peut être diminuée.
La toucher pour attirer son attention.
La regarder dans les yeux pour garder son
attention.
Bien articuler et répéter pour s’assurer qu’elle
a pu entendre.
Utiliser une voix basse, calme, affectueuse. La
voix est très importante. Les registres aigus ou
trop faibles sont à éviter.
Processus pour les rencontres
(3)
 Pendant la rencontre: faire exprimer la personne
sur les choses du quotidien.
 Utiliser des termes factuels, faciles concrets, non
menaçants.
 Éviter de poser des questions qui l’obligent à faire
face à ses émotions.
 Lorsqu’elle parle, il faut plutôt l’amener à se
concentrer sur des faits concrets, c'est-à-dire lui
demander: « De qui est-il question?","Quand est-ce
arrivé ", "Comment est-ce arrivé?"
Autres stratégies
 L’écouter,
lui donne l’impression qu'elle est
aimée et qu'elle est en sécurité.
 Les personnes désorientées qui déambulent en
cherchant un parent maternant se calme lorsqu'on
les regarde dans les yeux.
 Accepter l'ambiguïté, le parler flou sans
l'éclaircir.
 Ces personnes utilisent souvent des mots sans
signification pour nous, mais qui en ont pour eux.
Ex.: un malade peut dire: « Ce micmac me fait
souffrir ». L'infirmière suspend son jugement et
lui demande « Où vous fait-il souffrir? »
Réponse de l’infirmière

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

Si les termes utilisés par la personne sont inexacts
ou même saugrenus, ne pas y prêter attention et
poursuivre plutôt dans le sens de ce qui semble être
la logique de la conversation.
Ex.: Si elle plaint de douleurs et si vous lui
demandez où elle a mal et qu’elle répond “J’ai mal
aux pointus ”, c’est déconcertant, mais cela possède
une signification pour elle.
On peut alors lui demander “ Montrez-moi où ils
vous font mal ” Ou encore “Quand vous font-ils
mal?”
L’infirmière peut ainsi comprendre qu’elle a mal
aux pieds et que c’est lorsque ses chaussures sont
attachées trop serrées.
Autres exemples



Si la personne dit parler avec son époux (décédé
depuis longtemps), il faut éviter de lui rappeler qu’il
est décédé. À chaque fois, elle revivra son deuil.
L’infirmière peut lui dire « Vous aimeriez revoir votre
époux, parlez-moi de lui. »
Si la personne appelle l’infirmière du nom de sa mère
ou de sa fille, elle confond les gestes de tendresse du
passé avec les gestes de soin que l’infirmière lui
prodigue.
Elle peut alors lui dire « Vous vous ennuyez beaucoup
de votre mère (ou fille), dites-moi comment elle
était? » et poursuivre en la faisant exprimer sur ce
sujet.
Processus pour la rencontre (4)
 Ne pas suggérer les émotions, mais les valider
lorsque la personne les exprime.
 Utiliser ses propres mots pour en parler et avec
le même ton de voix qu’elle (voir la synchronisation
en PNL).
 Elle
est réconfortée d'entendre ses propres
termes. Il s'agit ici d'une réitération ou d'une
reformulation simple avec les mêmes mots-clés.
 La personne se sent écoutée et reconnue dans
ce qu'elle dit et elle est valorisée.
Autres exemples



La personne qui pleure parce
qu’elle réalise tout à coup que son
fils est décédé et qui sanglote
abondamment.
Il faut éviter de mentir pour la
consoler ou de contredire ce qu’elle
avance.
Là encore, demander à la personne
de nous parler du parent disparu,
sans insister sur le décès, puis faire
progressivement une diversion
pour l’aider à oublier.
Image: maltraitance.jpg
Attitudes à adopter
 Au
cours des entretiens, synchroniser notre
posture, ton de voix et mouvements sur ceux de la
personne afin de mieux entrer dans son monde.
(Position des mains, du corps, respiration,
tambourinage, etc.).
 Tenter de comprendre la signification de certains
comportements non verbaux. Ex.: la personne qui
ne fait que regarder par la fenêtre, qui se tient près
des portes, qui vous suit partout ou qui reste
debout dans le corridor et dit attendre le train.
Explications possibles
 La




personne qui ne fait que regarder par la
fenêtre : s ’ ennuie possiblement ou elle est en
attente de visiteurs qui peut-être ne viennent pas.
La personne qui se tient près des portes: cherche
peut-être à fuguer.
La personne qui vous suit partout : a peut-être
peur.
La personne qui reste debout dans le corridor et
dit attendre le train : veut peut-être retrouver son
passé, s’évader ou rentrer chez-elle.
Notre créativité nous aide à trouver les
significations.
Pour les aider






Faire exprimer ces personnes.
Les écouter attentivement.
Il n’est pas toujours nécessaire de saisir le sens exact
des mots prononcés. L’expression qu’elles manifestent
suffit à percevoir leur émotion et à leur manifester
attention et compréhension.
Laisser exprimer les émotions et les souvenirs.
Réconforter, utiliser le toucher intentionnel (toucher la
main, le bras, la joue, prendre dans les bras au besoin).
Si nécessaire, créer une diversion: changer de pièce,
mettre en présence d’une ou d’autres personnes, etc.
Image: sante_hapto1.jpg
Autres stratégies
• Utiliser la polarité pour faire exprimer ses
émotions.
• À partir de ce dont la personne se plaint, l'amener
à imaginer le pire ou le mieux, pour lui permettre de
verbaliser ses émotions et sentiments (les affects sont
émoussés) et de nuancer son évaluation.
. Ex.: Si elle dit que la nourriture est mauvaise, lui
dire « Est-ce le plus mauvais repas que vous avec
déjà mangé? », « Qu’est-ce qui pourrait le rendre
mieux? » On l'aide ainsi à s’exprimer en prenant la
nourriture comme bouc émissaire pour diminuer son
stress. De plus, elle se sent écoutée et comprise.
Autres stratégies (2)
 Utiliser
les contraires, la question d’exception.
Ex. : « Est-ce qu’il y a des fois où vous vous sentez
mieux? »
 Utiliser la réminiscence. L'aider à se souvenir du
passé pour l'amener à communiquer et à retrouver
comment elle a résolu les difficultés du passé pour
l'aider à résoudre celles du présent.
Avec l'âge, il est difficile d ’ exprimer ou de
nuancer sa pensée.
 On peut utiliser des termes comme « toujours ou
jamais » Ex.: « Avez-vous toujours eu de la
difficulté à dormir? »
Autres stratégies (3)
Utiliser
la synchronisation pour modifier les
comportements.
 Associer le comportement avec les besoins humains
non satisfaits. Nombre de malades ont besoin d'être
entourés, cajolés, mais ce besoin s'exprime parfois de
manière déroutante ex: en frottant une étoffe douce ou
en caressant leur bras ou quelque chose d’autre.
On peut alors lui demander: « Vous trouvez cela
agréable? » Et pour comprendre si elle a quelqu’un
en tête, on peut ajouter « Agréable comme quoi? »
Autres stratégies (4)
 Identifier
le sens préféré utilisé par la personne.
Lorsqu’elle peut encore s’exprimer, écouter son langage
pour cerner son canal préférentiel de perception et de
communication.
 Par exemple si la personne dit : « Je vois très bien où
vous voulez en venir » ou « Je suis sortie et le ciel est tout
bleu », elle décode la réalité par les yeux.
 Si elle utilise des termes comme « Ça sonne bien » ou
« J'entends me faire comprendre », elle utilise le canal
auditif.
Si elle utilise des termes comme « Cela me touche
beaucoup ou cela me heurte », elle est plutôt
kinesthésique. Rejoindre son canal sensoriel privilégié la
rend plus réceptive.
Autres stratégies (5)
 Ne pas discuter avec elle. Accepter ce
qu ’ elle dit et questionner ou répondre
dans la même logique, même si ce n'est pas
la nôtre.
 Les malades dont la vue et l'ouïe
baissent sont privés de stimuli extérieurs et
de la présence des autres. Le toucher, fait
de la même façon douce que quelqu'un qui
les aime, permet de suppléer à cette
carence.
Image: -aux-personnes-agees-visite-une-maison-de-retraite
-le-17-aout-2012-a-aiguillon
Autres stratégies (6)
 Il faut approcher ces personnes de face, pour ne pas les
effrayer et leur parler auparavant pour ne pas les
surprendre.
 On peut demander à la personne la permission de la
toucher. Mais il faut aussi réaliser que certaines n'aiment
pas être touchées, il faut alors respecter leur espace
personnel.
 On peut les toucher du plat de la main sur les joues,
faire un massage des mains ou des pieds.
 Feil recommande de petits mouvements délicats des
doigts sur les joues, le cou, l'arrière de la tête, les lobes
des oreilles, de masser les épaules, le dos ou les mollets.
Autres stratégies (7)
 Pour la
personne très détériorée, le toucher devrait
s ’ amorcer délicatement du bout des doigts afin de
l ’ apprivoiser d ’ abord. Il est fréquent que certains
n'aiment pas que des étrangers les touchent, c'est une
manière de se protéger.
 Utiliser la musique et les chants pour communiquer,
chercher des musiques du passé. Même à un stade assez
avancé les personnes sont souvent capables de
chantonner quelques mots. La musique permet de les
retrouver dans leur monde.
 Prendre congé par un contact avec le bras ou une
poignée de main.
La symbolique des comportements
 Les
comportements d ’ un malade confus
possèdent une symbolique, particulière à la
personne ou conforme à des significations plus
universelles.
 Par exemple, une canne peut avoir le sens de la
masculinité, de l’autorité, aussi devient-elle très
précieuse.
 Une serviette ou un mouchoir par leur douceur
peuvent évoquer les caresses de la mère, le
sentiment d'appartenance ou avoir une
évocation sexuelle.
 Un sac à main traduit la féminité.
La symbolique des comportements (2)
 Les


gestes impliquant des objets
peuvent
aussi
avoir
des
significations.
Ils
expriment
souvent un retour aux activités du
passé.
Par exemple, le fait plier du linge
pour une mère de famille lui
permet un contact avec sa vie
d’autrefois.
Pour
une
célibataire
ex.:bibliothécaire, le linge ou les
papiers-mouchoirs
peuvent
représenter les papiers ou les
livres qu’elle empilait ou classait
au bureau.
Image: services-aux-personnes
La symbolique des comportements (3)
 Les gestes peuvent aussi traduire
des besoins. La personne qui tire
sur sa jupe ou touche sa braguette
peut avoir besoin d ’ aller aux
toilettes.
 Si elle porte des objets à sa
bouche, elle peut avoir faim ou
soif.
 La personne qui se dévêt peut
vouloir aller au lit ou aux toilettes,
mais le vieux monsieur qui tire
sur son nez peut ressentir un
besoin sexuel.
Pour appliquer des soins
« d’humanitude » il faut les 5 C
Compétence
Climat de respect et
d’affection
Compassion
Congruence
Constance